Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 235 of 352

Saunier-Duval out

Comme je l’espérais, l’équipe Saunier-Duval toute entière s’est retirée du Tour de France ce matin en ne prenant pas le départ de la 12e étape. Ce retrait fait évidemment suite à l’annonce du contrôle positif à l’EPO de synthèse CERA de Riccardo Ricco. Selon le directeur sportif Joxean Fernandez Matxin, le retrait de Saunier-Duval ne se limitera pas seulement au Tour de France et concernera aussi les prochaines courses. Saunier-Duval suspend donc ses activités pour un moment.

Tour et dopage: au tour de Ricco!

Bombe ce matin dans le Tour de France, mais une bombe qui ne surprendra personne: Riccardo Ricco, vainqueur de deux étapes jusqu’ici, est positif à l’EPO de synthèse CERA (Continuous Erythropoietin Receptor Activator), commercialisée par les laboratoires Roche. Selon le journal L’Équipe, cette information aurait été confirmée par l’Agence française de lutte contre le dopage et Ricco aurait quitté la course pour être interrogé par la police. Il est bien connu que la Cera ainsi que la Dynepo sont les nouvelles molécules EPO dites de "troisième génération" à la mode dans le peloton. Jusqu’à peu de temps, elles étaient encore indétectables aux contrôles antidopage.

Cette nouvelle affaire de dopage est la troisième sur le Tour après Beltran et Duenas. Ca commence à faire beaucoup et je pense pouvoir affirmer ce matin que le Tour de France 2008 est de nouveau sérieusement plombé par le dopage, Ricco étant un coureur de premier plan ayant déjà remporté deux étapes. On apprend en plus ce matin que du matériel médical et une multitude de produits, dont certains prohibés et d’autres inconnus, ont été retrouvés dans la chambre de Duenas lors d’une perquisition, ce qui montrerait que les coureurs voyagent toujours avec des produits nouveaux et interdits sur le Tour. Enfin, comment croire que les autres équipiers de Ricco, Piepoli et Cobbo en particulier puisque auteurs d’une grande étape vers Hautacam, ne sont pas dopés eux-aussi ?

Dans ce contexte, espérons qu’ASO excluera de la course l’équipe Saunier Duval toute entière, leur domination en montagne (n’oublions pas De La Fuente qui fait aussi un bon Tour) étant outrancière. Pour Ricco, ca risque de faire mal et de stopper net la progression de sa carrière. Il a comme idole Pantani… dommage qu’il s’en soit inspiré à ce point  !

Intéressant également dans le contexte actuel de lire cette analyse d’Antoine Vayer, ex-entraineur de l’équipe Festina et grand spécialiste du dopage, qui avait bien vu les performances surhumaines de certains coureurs dont certains sont encore en course, on pense à l’équipe CSC par exemple. Espérons que les CSC, Voigt (un coureur qui jouit pourtant d’une bonne réputation dans le cyclisme), Cancellara et les frères Schleck, feront eux-aussi l’objet d’une surveillance étroite dans les prochains jours. Le Giro 2007 d’Andy Schleck m’a toujours causé une certaine gêne…

D’autres cas pourraient donc ressurgir dans les prochains jours. Le cas Moreau reste suspect, surtout qu’on connaît bien la réputation du coureur en matière de recours à des produits dopants.

Chose certaine, cette nouvelle affaire est un autre très dur coup au cyclisme puisqu’il prouve qu’en dépit de ce que les autorités essaient de nous faire croire (la nouvelle génération de coureur a une autre mentalité, les coureurs se dopent moins, etc.), le dopage dans le cyclisme demeure bel et bien très répandu, les coureurs – certains se sachant même surveillés étroitement comme Ricco – n’hésitant pas à recourir aux derniers produits disponibles pour se doper. Plus que jamais, il convient donc de rester prudent, de continuer d’utiliser les analyses de puissance pour détecter les performances hors-normes et de ne pas croire tout ce que les autorités – UCI en particulier – veulent nous faire croire. 

Enfin, comment ne pas penser que ces trois cas de dopage ne sont pas des petites victoires pour les coureurs français, très critiqués depuis quelques jours pour leur absence sur la course ? Comment ne pas croire qu’ils ont raison de dire qu’il existe toujours un cyclisme à deux vitesses ?

La Flamme Rouge suivra évidemment l’évolution de ce dossier de près et vous pouvez compter sur moi pour commenter l’actualité dans les prochains jours.

À propos des commentaires…

Certains lecteurs qui laissent des commentaires sur La Flamme Rouge ont la mauvaise surprise de voir leurs commentaires placés en modération, donc en attente que je les publie officiellement. Je tiens à dire à tous que j’ai encore du mal à comprendre comment le système d’opération de La Flamme Rouge gère ces commentaires et pourquoi certains sont placés en modération et d’autres non. Dans tous les cas, ce n’est jamais une mauvaise intention de ma part. Je place volontairement très rarement des commentaires en modération et le signifie toujours aux auteurs par courriel. 

De retour…

Après une semaine de vacances passées en France, question de bien récupérer de la Marmotte, me voilà de retour au Québec. Je reprends donc aujourd’hui le fil de l’actualité en commençant évidemment par l’actualité du Tour, bouillonnante ces derniers jours.

Premièrement, on annonce un nouveau cas de dopage après celui de Manuel Beltran la semaine dernière; il s’agit de l’Espagnol Moises Duenas chez Barloworld, contrôlé positif à l’EPO lors de la 4e étape (clm de Cholet). Duenas faisait l’objet, semble-t-il, d’une étroite surveillance depuis un moment déjà.

Rappelons que Duenas est un ancien vainqueur du Tour de l’Avenir (2006). Il s’agit donc d’un jeune coureur qui montait en puissance. Il vient de redescendre brutalement.

Son équipe l’a évidemment immédiatement exclu du Tour et licencié. Barloworld continue pour l’instant le Tour, tout comme Liquigas le fait en dépit du contrôle positif de Beltran.

Que dire sur ce nouveau cas de dopage ? D’une part, ca fait déjà beaucoup sur la Grande Boucle, avec 2. Même si les poissons sont petits, il n’en demeure pas moins que ces deux nouveaux cas de dopage à l’EPO permettent de croire que les coureurs utilisent toujours ce produit. Cela permet aussi de croire que les contrôles anti-dopage fonctionnent un minimum, même si je demeure convaincu que les coureurs pris sont ceux qui ont été négligents envers certains détais connus pour contourner les contrôles.

Deuxièmement, côté course, que peut-on en dire ?

À mon avis, ils ne sont plus que cinq à pouvoir prétendre à la victoire finale: Cadel Evans bien sûr, mais aussi Frank Schleck, Denis Menchov, Carlos Sastre et… Riccardo Ricco. L’inconnu demeure Vendevelde, surprenant 3e en ce moment, qui pourrait surprendre dans les Alpes et finir sur le podium.

J’ai regardé l’étape d’Hautacam à la télé sur France 2 et c’était passionnant de voir la stratégie d’équipe déployée par la formation CSC. Dans le Tourmalet, c’est un Voigt impressionnant qui a amené le groupe des leaders, faisant constamment des dégâts derrière dont les plus notables furent Cunego puis Valverde. Dans la descente, ils reprirent Cancellara, échappé depuis le matin, et ces deux rouleurs ont alors uni leurs forces pour ne pas que Cunego et Valverde rentrent derrière. Magnifique! Il ne restait plus qu’à Schleck de prendre l’initiative dans Hautacam et à Sastre à contrôler derrière. Le seul détail emmerdant pour eux fut probablement la défaillance d’Andy Schleck dans l’ascension finale, une surprise.

Mais la course ces derniers jours a surtout appartenu à l’équipe Saunier Duval qui semble surpuissante. Ricco a placé une mine impressionnante dans le col d’Aspin la veille pour aller chercher une victoire à la Pantani à Bagnères-de-Bigorre. Le lendemain, c’était le festival Piepoli et Cobbo, impressionnants d’aisance dans Hautacam. Franchement, c’est impressionnant de voir leur niveau. Selon moi, ils peuvent dynamiter la course dans les Alpes, notamment sur l’étape de l’Alpe d’Huez que Ricco s’est donné comme objectif.

La sensation Ricco fait d’ailleurs les grosses manchettes en France. L’Équipe titrait lundi "Ricco revisite Pantani". C’est vrai qu’à l’observer sur un vélo et en dehors du vélo, Ricco a de nombreux points communs avec Le Pirate. Comme ce dernier, Ricco annonce la couleur d’avance et se tient à son plan de match. Comme Pantani, Ricco possède une belle giclette dans les cols et semble même irrésistible par moment. Comme Pantani, Ricco est fin et petit, possédant une morphologie très proche du Pirate. Et comme Marco, Pantani sait comment enflammer les tifosis et sait comment pimenter une course cycliste. Enfin, Ricco entretient un certain mystère autour de sa personne, ce qu’affectionnait également Pantani. Nul ne sait, par exemple, quelles sont les véritables intentions de Ricco sur ce Tour de France: le général ou des étapes ponctuelles? Nul ne sait non plus ses réelles limites, sauf peut-être dans le clm.

Un mot sur les coureurs français en terminant: bien présents durant les premières étapes, notamment dans les échappées, les coureurs français ont semblé totalement dominé dans les Pyrenées. Si on devrait les revoir à l’attaque dans les deux ou trois prochains jours pour les victoires d’étape, ils devraient de nouveau disparaître dans les Alpes et, par conséquent, au général de la course. Le premier Français, Sandy Casar, pointe actuellement au 26e rang, à plus de 13 minutes d’Evans!

Plus tard cette semaine, La Flamme Rouge vous proposera un retour sur la Marmotte, une mise à jour du pool de cyclisme et, bien sûr, le Tour de France commenté.

Le passage à vide

Sans plus tarder, La Flamme Rouge vous propose aujourd’hui un petit retour sur la Marmotte, définitivement une course cyclosportive que j’adore. La dernière fois que j’avais complété l’épreuve remonte à… 2000, où j’avais signé un temps officiel de 7h54, mon meilleur jusqu’ici. Et bien hier, je n’ai pas fait mieux.

D’abord, les chiffres: météo très bonne au départ, temps ensoleillé et pas trop chaud. Nuageux dans le final, mais rien de méchant. Des très bonnes conditions météo donc, rien à redire sur ce point, surtout qu’aujourd’hui, c’est la grande pluie de nouveau, comme jeudi dernier, ainsi que la fraicheur. Mon temps non officiel, pris par moi sur ma montre Polar : 8h14. Classement non officiel, selon les commentaires de ceux qui étaient à l’arrivée: autour de la 800e place (sur 7000 concurrents annoncés!). J’attends les résultats officiels de Sport Communication pour vous confirmer tout ça.

Alors déçu ? Non, car la Marmotte est une dame qui se respecte. Si je me suis rappelé d’une chose hier, c’est bien de l’humilité dont il faut faire preuve dans une telle course où tout peut arriver… Récit de la course:

Ca a commencé en fait par le vol, dans la nuit de mercredi à jeudi. Arrivé à Lyon puis Chambéry dans de la famille, je me suis couché à… 23h30 jeudi, après 34h debout (je suis incapable de dormir dans un avion). Si la nuit de sommeil fut excellente, le vendredi fut une bonne journée aussi puisqu’il a fallu s’installer à l’Alpe d’Huez. C’est avec les VéloGessien que j’ai en fait pu enfin décompresser le soir entre 18h et 20h.

La nuit de vendredi à samedi fut très mauvaise, mais c’était attendu. La veille d’une telle épreuve, je ne dors jamais bien. Ceci étant, mon rhume a refait violamment surface et c’est le nez bouché complet et avec une certaine fatigue accumulée (n’oublions pas le décalage horaire!) que j’ai pris le départ à Bourg d’Oisans à 7h du matin. Mon no de dossard, le 968, m’assurait d’un départ proche de la tête de course, ce qui fut grissant. Beau matos sur la ligne de départ, y’a plus à dire mais le cyclosport est une affaire de spécialistes désormais.

J’ai pris un départ rapide, bien calé dans la roue de deux Hollandais visiblement partis pour faire un temps. J’ai roulé avec eux à plus de 45 km/h pour une bonne partie du trajet jusqu’à Allemont puis monté le barrage très rapidement avec eux, doublant des dizaines de concurrents. C’était aussi le moment de peaufiner mon réchauffement avant de m’élancer dans le Glandon.

J’ai fait une très bonne ascension du Glandon, bien dans le rythme, presque facile. Au barrage du Chambon, je pointais à seulement 16 minutes des leaders de l’épreuve selon un suiveur sur le côté de la route. J’ai dû basculer le col à moins de 25 minutes d’eux, ce qui n’est pas si mal compte tenu qu’il m’aura fallu probablement 5 minutes avant de m’élancer derrière eux.

La descente du Glandon fut un réel bonheur. Je suis descendu vite, plus vite que la plupart des concurrents autour de moi. Petite frayeur quant l’un d’eux s’est étalé dans un lacet pris trop vite: je l’ai évité de justesse. Ceci étant, la descente du Glandon est technique, les virages étant nombreux dans le bas.

J’étais à 9h20 au bas du Glandon, à Ste-Marie de Cuines. De là, je me suis calé dans un bon groupe d’une trentaine de coureurs jusqu’à St-Michel de Maurienne, pied du Télégraphe. Un coureur, un seul, semblait très motivé, c’est lui qui a pour l’essentiel amené le groupe sur cette portion du trajet.

L’ascension du Télégraphe a débuté à 10h15. Mes sensations étaient bonnes, j’étais en haut à 11h05. Petite descente sur Valloire (7 minutes) et première alerte dans la grande ligne droite pentue des Verneys: tiens, je tirais moins bien tout à coup. Arrêt au ravito et l’envie de manger un peu de solide me gagne. J’avale en à peine 5 minutes un sandwich au jambon sur pain baguette assez dur. 

Je repars et là, ô putain ! Planté complet. Scotché au bitume, comme on dit en vélo. Ma galère commence et elle durera jusqu’en haut du Galibier. Plus de force, les jambes vides. Je tirais le 34-26 vers Plan Lachat, un endroit où je suis déjà passé avec 39-23 et 21. Les premières rampes, terribles, après Plan Lachat ont terminé de m’achever. J’ai posé pied à terre aux Granges, question de me ressaisir, le moral en prenant un sérieux coup puisque des dizaines de concurrents, que j’avais doublé dans le Télégraphe, me repassaient. J’ai terminé le Galibier comme j’ai pu, à l’agonie. J’aurais dû, selon mon tableau de marche, passer le Galibier à 12h15 environ ; j’y suis passé à 12h55 !

Conscient du retard accumulé et par plaisir, je me suis fait une belle descente jusqu’au Lautaret, descente très rapide. Et là, au Lautaret, bon vent de face. Je me relève, regarde derrière et voit un groupe d’une dizaine de coureurs un peu plus haut. Je me décide à lever un peu le pied pour qu’ils me rattrapent. Ils ne le feront qu’après La Grave ! Je me cale alors dans le groupe et évoluerait avec eux jusqu’au pied de l’Alpe d’huez, non sans essayer de me refaire le plus possible. Je redoutais cependant cette dernière ascension compte tenu de mon ascension catastrophique du Galibier.

Dès la première rampe de l’Alpe d’Huez, aucun problème en fait ! C’est ainsi que j’ai fait une très bonne ascension de l’Alpe d’Huez, que j’estime en environ 1h, 1h05 pas plus. Ce n’est qu’au virage no 5, dans le haut, à la sortie du village de Huez, que je suis entré dans le dur. Dans l’Alpe, ca m’a fait plaisir, j’ai repris pas mal de concurrents, peu me doublant. Y’a tout de même un VéloGessien qui m’a repris à Huez, lui qui partait à 7h30, soit au moins 25 minutes après moi. Faut dire que le gus, un gars hyper-sympa avec qui ce fut fort agréable de discuter la veille devant un verre, est une pointure et avait dans les pattes pas mal de cyclos jusqu’ici et un temps référence sur la Marmotte de 7h. 

Bilan de ma Marmotte: un gros passage à vide dans le Galibier mais une ascension très bonne du Glandon et de l’Alpe d’Huez  selon moi. Satisfait ? Oui, parce que la Marmotte se respecte et qu’il faut être humble face à la haute montagne. Non, parce que j’estime avoir perdu une demi-heure dans le Galibier, ce qui aurait ramené mon temps final à environ 7h45.

La question est d’expliquer ce passage à vide. Ai-je trop forcé l’allure dans le Glandon et le Télégraphe ? Est-ce la faute à ce sandwich probablement avalé trop vite et qui m’est un peu resté sur l’estomac ? Chose certaine, je l’ai maudit à plus d’une reprise dans le Galibier qui demeure terrible au dessus de Plan Lachat. Tous les concurrents que j’ai pu voir en bavaient des ronds de chapeau pour se hisser là haut, à 2 650m d’altitude, excusez un peu.

Et dans quelle mesure ce maudit rhume, qui me fait aujour’hui moucher aux 5 minutes, aura également affecté ma performance hier ?

Suis-je capable de mieux ? Oui, j’en ai la certitude. J’ai bien senti, par rapport à d’autres concurrents, qu’il me manquait ce coup de pédale de la montagne, moi qui aurai fait mes sorties de préparation uniquement sur la plaque, les terrains autour de Gatineau ne ressemblant en rien aux Alpes. Pour faire une bonne Marmotte, je demeure convaincu qu’il faut arriver 10 jours avant dans les Alpes et consentir à quelques longues sorties (la Vaujany par exemple) pour acquérir ce coup de pédale unique et ce rythme que seule l’ascension de grands cols peut procurer. Avec quelques jours de repos sur place par la suite, ce serait tout bon.

Un gars de Grenoble rencontré dans le Galibier et qui m’a doublé facile me confiait avoir… 18 000 bornes dans les jambes avant cette Marmotte. J’en avais très précisement 2 900.

Y reviendrai-je ? Oui, c’est sûr, et le plus tôt le mieux ! Quelle course ! Quels paysages ! Quel défi sportif !

D’autres lecteurs de ce site prennaient part à l’épreuve, je les invite à nous faire part de "leur" Marmotte.

VeloGessien nous proposera aussi un reportage de leur Marmotte, avec des photos. A ne pas manquer!

Dossard 968

Va y est, on y est. L’Alpe d’Huez. Sous le soleil, après une journée d’hier sous la grande pluie, ce qui n’etait pas pour ne pas m’inquiéter. Pour demain, ca devrait tenir, malgré un risque d’orage annonce en fin de journée. Pas de problème, je devrais déjà en avoir termine avec la Marmotte!

Pour me reconnaitre: Pinarello Prince blanc, rouge et noir. Cuissard noir, rouge et blanc. Maillot de l’équipe nationale canadienne, écrit Canada en gros dessus et avec une grande feuille d’érable. Casque Specialized rouge. Pouvez pas me manquer. Glandon vers 9h, Telegraphe a 11h, Galibier a 12h30 et Alpe d’Huez a 14h au pied pour 15h15 en haut. Si tout va bien!

Ambiance: résolument cycliste! 7000 coureurs attendus demain au départ. L’Alpe d’Huez est prise d’assault: il y a des cyclistes partout!

Matos: que de beaux vélos! Les marques qui m’ont apparu les plus populaires sont Colnago, Look, Scott, Lapierre, Trek et Giant. Peu de Pinarello…

Décevant: le village d’arrivée. Marcarini est la bien sur mais a part ca, c’est maigre selon nous, Look, Mavic et d’autres n’ayant pas leur kiosque promotionnel qu’on voyait il y a quelques années.

Enfer: la route entre Grenoble et Bourg d’Oisans. Deux sections en travaux ont… triple le temps de transport. Infernal. Certains ont mis 1h pour couvrir les 3 derniers kms avant Bourg d’Oisans!

VeloGessien: on s’est retrouve pour un verre très sympa a l’Alpe. Lionel, Eric, Pedro, toute la bande. Certains ont l’air saignants!

Demain: a la grâce de Dieu!

C’est un départ

Ca y est, je suis prêt et c’est un départ. Direction Lyon demain, puis Chambéry et enfin l’Alpe d’Huez vendredi. Le grand jour est samedi, mais je suis inquiet pour la météo, une dépression importante étant annoncée sur l’Isère en fin de semaine prochaine. Ca serait vraiment pas de chance, mes deux dernières Marmotte (2001 et 2002) ayant été disputée sous une météo apocalyptique, pluie, vent et froid glacial m’ayant contraint à un abandon au Galibier (2001) et à la Croix de Fer (2002), cryogéné.

Pourvu que ca tienne!

La Flamme Rouge proposera évidemment un reportage sur l’avant, le pendant et l’après-course, question de vous faire vivre cet événement, dans la mesure de mes moyens informatiques.

En vrac, quelques brèves

La Flamme Rouge reprend ce soir le fil de l’actualité:

1 – Ca devait arriver. Après un bon mois de juin, ma préparation finale pour la Marmotte est une catastrophe: gros rhume depuis 4 jours (écoulement nasal abondant, peu d’énergie, courbatures), rhume rabattu à la maison par mon petit garçon de 2 ans qui fréquente une garderie. C’est toute la famille (la maman, le papa et les deux enfants) qui y passe. Du coup, la sortie du week-end dernier a été écourtée un peu, privilégiant le repos. Je ne sais pas ce que ca donnera samedi… surtout avec le vol sur Lyon dans la nuit de mercredi à jeudi…

2 – Ca se déchaine dans les commentaires depuis quelques mois, souvent entre les mêmes intervenants. Récemment toutefois, le ton a quelque peu monté. Je vous recommande à tous de garder votre calme, après tout, il n’y a pas que le vélo dans la vie… Les commentaires sont également de plus en plus distants de mes textes publiés, ce qui en irrite plusieurs. Il sera bientôt temps de faire un petit ménage dans tout ca et je m’y emploierai bientôt. Comprenez-moi bien: j’adore en général lire vos réactions et vos débats. Cela dynamise La Flamme Rouge, ce petit site sans prétention. Ceci étant, il faudrait essayer de garder ces commentaires le plus pertinents possibles dans le contexte des textes publiés.

3 – Les Championnats nationaux du week-end ont couronné quelques beaux champions qui confirment leur condition à la veille du départ du Tour de France: Franck Schleck (Luxembourg) ou Alejandro Valverde (Espagne) par exemple. D’autres confirment: Fabian Wegmann (Allemagne), Christian Pfannberger (Autriche), Nicky Sorensen (Danemark), Tomas Vaitkus (Lituanie), Kurt-Asle Arvesen (Norvège), Lars Boom (Pays-Bas), Sergey Ivanov (Russie). D’autres créent enfin la surprise: Nicolas Vogondy (France) et surtout, surtout, Filippo Simeoni (Italie). Ce dernier (37 ans!) nous aura sacrément fait plaisir ce week-end en mouchant tout le monde (et il y avait du joli monde au départ!) dans le Championnat d’Italie…

4 – Ca y est, c’est fait: le Tribunal d’Arbitrage du Sport (TAS) a confirmé le rejet de l’appel déposé par Floyd Landis dans l’affaire de son contrôle positif à la testostérone exogène lors du Tour de France 2006. Une belle victoire selon nous pour le sport et un signal fort aux autres cyclistes toujours en activité que les contrôles fonctionnent et que les tribunaux sont lucides, notamment par rapport aux pseudo-contestations sur des bases dites scientifiques.

Landis pourrait toutefois continuer de contester le verdict en justice, notamment auprès de la Cour Fédérale Suisse. Je pense que c’est improbable, Landis ayant déjà englouti des sommes faramineuses dans sa défense légale. Au bout d’un certain temps, ce genre de truc use.

5 – Le Tour de France débute samedi prochain de Bretagne. Je commencerai une petite couverture dans les prochains jours. Le service sera néanmoins quelque peu perturbé dans les premiers jours de la course en raison de notre éventuelle participation, si la santé se rétablit à temps, à la Marmotte. 

Les brèves…

1 – Merci à tous suite à la question posée hier. J’ai pris ma décision: ce sera… 12-26. Je pars donc avec une cassette hybride faite à partir d’une combinaison de ma 12-25 et ma 13-26. J’aurai donc devant 50-34 et derrière 12-13-14-15-16-17-19-21-23-26. J’espère que la plupart du temps, le 34-23 suffira (équivalent au 39-26) et j’aurai toujours le 34-26 en réserve pour les coups durs et les passages à plus de 10%. Et il y en a quelques uns sur la Marmotte…

Reste plus qu’à tester le tout ce week-end lors de ma sortie de 200 bornes et le tour est joué.

2 – Après vérification, mon meilleur temps officiel sur la Marmotte fut réalisé en 2000 avec 7h54. Le but est donc d’améliorer ce temps cette fois-ci. Puis-je me rapprocher des 7h30 ? Ca va être dur, surtout que j’ai un mal de gorge inquiétant depuis ce matin. Aie aie aie.

3 – Incroyable Longo ! Elle a remporté hier le titre de championne de France du clm individuel pour la Xe fois (on ne compte plus!). À 50 balais. Faut le faire tout de même. Respect. Comme elle le dit elle-même, c’est quant même pas de sa faute si les jeunes de 20 ans ne sont pas capables de rouler plus vite qu’elle!

Chez les hommes, c’est Sylvain Chavanel qui a remporté le titre, sans grande surprise. On attendait cependant mieux de Christophe Moreau et de Florent Brard.

4 – Erik Zabel entamera prochainement son… 14e Tour de France. 14e. Impressionnant tout de même de rester motivé aussi longtemps. J’entame pour ma part ma… 7e Marmotte… seulement.

5 – L’équipe High Road pour le Tour de France aura pour leader le Luxembourgeois Kim Kirchen, récemment en vue sur le Tour de Suisse. Il sera notamment épaulé par George Hincapie, qui rempile pour un tour, ainsi que les Mark Cavendish, Gerald Ciolek, Bernhard Eisel, Marcus Burghardt, Adam Hansen, Thomas Lovkvist et Kanstantsin Siutsou.

Pas de Michael Barry évidemment. Dans ce contexte, on peut se poser la question à savoir quelle sera sa préparation en vue de monter en puissance pour la course sur route des JO de Pékin pour laquelle il a été sélectionné sur l’équipe nationale canadienne.

6 – Frédéric Portoleau, spécialiste des calculs de puissance, nous a fait parvenir cet intéressant petit texte la semaine dernière concernant les puissances développées sur le Dauphiné et le Tour de Suisse:

Kim Kirchen, de l’équipe High Road, vient de remporter l’étape de Verbier du Tour de Suisse. Il a escaladé la dernière montée en 25 minutes à la moyenne de 445 watts pour une puissance étalon de 78 kg avec vélo.La performance est de taille, à 15 watts seulement des meilleurs ascensions de Lance Armstrong sur le Tour de France pour une durée équivalente.

 

L’Espagnol Igor Anton avait remporté la première étape de montagne à Flumserberg avec une puissance moyenne de 430 watts pour un effort de 31 minutes. La semaine dernière au critérium du Dauphiné, Evans, Valverde et Gesin n’ont pas dépassé les 410 watts sur la montée de Joux Plane. Ils ont mis 35min50s pour escalader le difficile col de Haute Savoie, soit le même temps que Carlos Sastre au Tour de France 2006.

Le niveau apparait plus élevé, pour les performances en montagne, en Suisse qu’au Dauphiné.

 

Cependant, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que le vainqueur du prochain Tour de France court actuellement en Suisse. Les variations de potentiel de certains coureurs professionnels nous ont parfois laissé perplexe…les watts développés en juin ne sont pas toujours ceux de juillet.

7 – On ne saurait passer sous silence la belle victoire de Kevin Lacombe dans la 2e étape du Tour de Pennsylvanie. Peu de Québécois sont capables de gagner des courses aux États-Unis et Lacombe y est parvenu, confirmant qu’il dispose d’un talent certain pour le sport cycliste.

À votre avis: 34×25 ou 34×26 ?

Je n’arrive pas à me décider pour ma participation prochaine à la Marmotte: le 34-25 ou le 34-26 ?

La question peut paraître ridicule tant la différence, environ 10cm, semble minime entre ces deux braquets. Mais l’absence du 12 dents dans la roue libre Campagnolo 13-26 me semble un désavantage important en prévision des descentes, surtout celle du Lautaret.

J’ai toujours fait mes Marmotte sur le 39-26 jusqu’ici, mais c’était toujours assez pénible dans le final. Le pédalier compact 50-34 devrait en ce sens être beaucoup mieux, mais quelle cassette monter ? Pour notre séjour à Bourg d’Oisans l’an dernier, j’avais 36-25 et c’est passé partout, mais c’est vrai aussi que je n’ai jamais fait de sorties de 180 bornes… Mon équipier Gino, sur son 34-27, m’a aussi pris 4 minutes dans l’ascension de l’Alpe d’Huez…

Considérant que je monterai l’Alpe d’Huez après 160 bornes, la Croix de Fer et le Galibier dans le buffet, le 34-26 apparaît intéressant. À votre avis, je fais quoi ?

Pool de cyclisme après le Tour de Suisse

Avant de reprendre le fil de l’actualité cycliste demain, une nouvelle mise à jour du pool de cyclisme est disponible avec la prise en compte des récents résultats du Tour de Suisse remporté par la jeune révélation tchèque chez Liquigas, Roman Kreuziger, ex-champion du monde junior et définitivement un coureur à surveiller dans l’avenir.

C’est très serré en tête du pool et ca promet d’être passionnant durant le prochain Tour de France!

40 points séparent les 5 premiers!

La jeune révélation tchèque du Tour de Suisse, Roman Kreuziger, a logiquement marqué le plus de points sur l’épreuve avec 48. Suivent dans l’ordre Andreas Kloden (34), Igor Anton (31), Fabian Cancellara (20), Kim Kirchen (18), Damiano Cunego (16), Oscar Freire (12), Thomas Lovkvist, Robbie McEwen et Markus Fothen (11).

À noter que 2 participants ont eu le flair de choisir Roman Kreuziger dans leur équipe, soit Cédric Bernard et Ismael Choesmim. Pas mal du tout!

Décidemment, la lutte est serrée pour la première place du pool de cyclisme organisé par La Flamme Rouge! En effet, 40 petits points séparent le premier du classement, Éric Tardif, du 5e, François-Xavier Beloeil. Et un nouveau 2e est surgi du lot, Frans Neirinck, grâce aux coureurs Anton, Kirchen et Cunego de son équipe.

Votre humble serviteur pointe en 14e position, pas si mal après tout, surtout que le Tour de France est tout proche. Ca va être intéressant en juillet, le Tour va probablement profondément chambouller le classement du pool de cyclisme.

Un mot concernant Tom Boonen. Je n’ai pas encore tranché sur son sort, mais il m’apparait de plus en plus difficile de sanctionner le coureur en lui enlevant tous ses points, ce dernier n’ayant pas fait l’objet d’un contrôle positif sur compétition. De plus, la substance, de la cocaine, pourrait ne rien avoir avec une stratégie de l’athlète afin d’améliorer ses performances sportives. Du coup, il est probable que je laisse le bénéfice du doute à Boonen et ne sanctionne donc pas ce coureur en lui retirant ses points. Un contrôle positif en compétition et à une substance dopante reconnue aurait été totalement différent.

Prochaine mise à jour après les Championnats nationaux, juste avant le début du Tour. Étant en voyage en France jusqu’au 15 juillet, il est probable que la première mise à jour disponible durant le Tour soit après cette date. Merci de votre compréhension.

1 – Éric Tardif 379 points
2 – Frans Neirinck 372
3 – Mathieu Lapointe 366
Michel Gervais 349
François-Xavier Beloeil 339
Éric Rouleau 329
Charles Halluin 327
Ismael Choesmim 320
Gabrielle Duchesne 312
Raphael Watbled 312
Patrick Bernard 311
Pascal Leroux 308
Cédric Bernard 308
Laurent Martel 306
Cyclick 301
Stéphane Cossette 299
Louis Mazerolle 299
Ronald Martel 296
Jean-Paul Jardin 290
Alexandre Charest 289
Mario Beauregard 289
Marc-Olivier Abel 287
Richard Lavoie 282
Louis Dupuis 281
Antoine Duchesne 280
Sébastien Bismuth 279
Bertrand Pivert 277
Jérémie Durieu 277
Frederick Gauthier 277
Etienne Gagnon 276
Jérôme Gagnon 275
Xavier Van Roy 275
David Villeneuve 269
Eric Wiseman 266
S. Bélanger 266
Giusseppe Marinoni 266
Claude Taillon 265
Michael Dalterio 265
Stéphane N. 265
Remi Berubé 265
Jean-Louis Marshall 264
Sébastien Moquin 264
Luc Belley 263
Anne-Claire Bertrand 261
Eric Le Page  254
André Onillon 251
Daniel Voyer 250
Éric Jean 247
Paul Courtemanche 246
Olivier Savaria 245
Robert Laramée 244
Richard Francoeur 244
Frédéric Fernandez 240
Vincent Veilleux 240
Stéphane Martel 240
Thierry Webanck 237
Louis-Philippe Leclerc 232
Lucie Rousseau 231
Alexandre Aubiès 227
David Siméon 227
Renaud Saussac 226
Eric Lehoux 225
Pierre Gabaston 225
Clifford Marshall 220
Christophe LeBihan 218
Christiane Bouvard 217
Patrick Labonté 217
Sylvie Gauvreau 216
Marc Desserrières 216
Bruno C. 215
Guillaume Pincon 213
Dominique Desjardins 211
Guillaume Charest 208
Vincent Meuric 207
Régis Grégoire 207
Franck Malchiodi 204
Bernard Fouquet 204
Michel Roth 202
Manu Colette 200
Karl Gibson 200
Christian Nadeau 199
Marten Dijksman 199
Claire Croteau 198
Any Gagnon 196
Sébastien Petit 196
Bruno Cyr 196
Patrice Beaulieu 196
Jean-Martin Bourque 191
David Gendron 188
Jean-Michel Lachance 187
Vincent Courcy 186
Arnold Jacques 181
Stéfan de Vichy 180
Martin Prudhomme 179
Michael Dalterio 179
Pierre-Alexandre Lenoir 178
Guillaume Bilodeau 177
Jeff Rivet  177
Jean-Michel Plantard 175
Éric Laplante 168
Marie-Claude Grégoire 168
Nathan Gagnon 165
Michel Jalette 162
Jérome Albar 157
Stef Zerti 156
Nicolas Jardin 153
Maxime Maltais 150
Evelyne Gendron 149
Martin Caya 149
Mathieu Giguère 144
Le Stéphanois 141
Patrick Vankerberghem 138
Andy Lamarre 135
Marc Beaulieu 135
Antoine Hinaut 134
Natalie Dagenais 134
Jean-François Laroche 131
Dan Simard 128
Yves Bienvenue 126
Alexandre Odulinski 126
Jean-François Bourrier 126
Alexandre Bérenger 126
Paolo Marinoni 123
Simon Garneau 123
Mathieu Fagnan 120
Pierre Montangon 118
Onsowfilion 109
Michel Onsow 109
Stéphane Cournoyer 107
Sébastien Lucier 70
Christophe Bourrier 69
Jean-Guy Dansereau 67
Luc Ostiguy 58
Patrick Bugni 55

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