Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : novembre 2008

Passeport biologique: premiers résultats attendus bientôt

Enfin, le passeport biologique est sur le point de livrer ses premiers résultats et, avec eux, d’éventuelles procédures disciplinaires contre des coureurs "fortement soupçonnés", à la lumière des évolutions de leurs paramètres hématologiques, de se doper.

L’annonce a été faite par l’UCI aujourd’hui. L’instance internationale soumettra très bientôt à un panel d’experts certains cas de coureurs présentant des évolutions suspectes. Ce panel devra recommander à la commission antidopage de l’UCI s’il y a lieu ou non d’entreprendre d’éventuelles procédures contre ces coureurs. 

Rappelons que quelques 800 coureurs sont actuellement soumis au passeport biologique. Plusieurs présenteraient des évolutions sanguines peu conventionnelles. 

Plusieurs, dont je suis avec notamment l’AFLD et son directeur, Pierre Bordry, ont récemment critiqué le passeport biologique et son manque de résultats, les scandales de dopage cette année ayant comme origine, dans la grande majorité des cas, des contrôles antidopage souvent réalisés par l’AFLD, notamment sur le dernier Tour de France. Comment peut-on en effet croire à l’efficacité du passeport biologique lorsqu’on sait que Riccardo Ricco se dopait à la CERA sur le Tour et probablement avant, sur le Giro ? Comment se fait-il que le passeport biologique n’a pas décelé des évolutions anormales du taux d’hématocrite, du taux de rétyculocytes et autres paramètres sensibles à cette substance utilisée dans le dopage sanguin ?

Justification de l’UCI: ils voulaient avoir suffisemment de temps pour bien établir les données de façon à pouvoir défendre non seulement scientifiquement mais aussi juridiquement l’ouverture de procédures disciplinaires sur des bases de soupçons de dopage, et non sur des bases de preuves de dopage comme c’est le cas actuellement. On aurait également voulu respecter et documenter scrupuleusement les méthodes afin d’éviter tout recours pour "vices de procédure", un classique largement utilisé par les coureurs incriminés dans leur défense.

Attendons de voir ce qui s’en vient avant d’aller plus loin dans les commentaires sur l’efficacité du passeport biologique. Peut-être ai-je été trop sévère ou trop impatient à son égard ? Chose certaine, il sera très intéressant de mieux connaître les coureurs suspects ainsi que les variations que peuvent subir leurs paramètres sanguins au cours d’une saison. Du monde chez CSC ? Chez Astana ?

Enfin, si des procédures disciplinaires (suspensions par exemple) étaient en effet prises contre des coureurs, ce serait un tournant dans la lutte anti-dopage puisqu’on permettrait dorénavant la sanction de coureurs sur la base – solide, entendons-nous – de soupçons de dopage, et non de dopage avéré puisque détecté explicitement par un contrôle antidopage. Considérant que dans bien des cas les produits sont indétectables voire totalement nouveaux, c’est le seul moyen selon moi de lutter efficacement contre le dopage. Et tout coureur ayant à coeur l’avenir du sport cycliste se doit d’accepter sans condition l’utilisation du passeport biologique.

Vélo d’Or mondial: encore un sens ?

La revue cycliste Vélo Magazine, via un jury habituellement composé de journalistes sportifs, est sur le point de nommer son Vélo d’Or mondial parmi une brochette de quelques coureurs s’étant distingués cette année: Alessandro Ballan, Tom Boonen, Fabian Cancellara, Mark Cavendish, Alberto Contador, Damiano Cunego, Philippe Gilbert, Chris Hoy, Carlos Sastre et Alejandro Valverde.  

Misez Alberto Contador. Un doublé Giro-Vuelta, il est vrai que ca ne se voit pas tous les ans et ces épreuves jouissent d’une grande visibilité dans le public, donc le jury en tiendra compte. Seul Alejandro Valverde pourrait à mon sens créer la surprise, mais ca reste à voir.

Rappelons que le Vélo d’Or mondial est une sorte version moderne du Super-Prestige Pernod qui, jusqu’en 1987, désignait le coureur cycliste sur route le plus régulier sur une saison donnée. Comme les coureurs cyclistes du mois d’avril étaient aussi ceux du mois de juillet dans le passé, l’amalgame était vite fait: le coureur le plus régulier devenait ainsi le meilleur coureur cycliste de la planète et était souvent présenté comme tel.

Aujourd’hui, le cyclisme a beaucoup changé et on peut se poser la question: le Vélo d’Or mondial a-t-il encore un sens ? Le but de ce classement est de désigner subjectivement (puisque la décision émane d’un petit groupe de journalistes sans critères de sélection précis) le meilleur coureur cycliste d’une année. Pas forcément le plus régulier, nuance. Le meilleur. Et le meilleur pour qui ? Pour le public bien sûr et je suis convaincu que le jury tient compte de critères extra-sportifs pour sélectionner le Vélo d’Or mondial: prestige des épreuves remportées, réputation et popularité des coureurs, etc.

J’avoue que je préfererais mille fois un classement basé sur des critères plus objectifs, par exemple un système de points un peu comme le défunt Classement FICP. Le pool de cyclisme de La Flamme Rouge s’en approche un peu, rétribuant les cyclistes de points gagnés en fonction de leurs performances sur les plus grandes épreuves de la saison, courses sur route et par étapes confondues. Et à ce petit jeu, c’est Alejandro Valverde qui apparaît comme le coureur cycliste le plus régulier en 2008, ayant remporté la Doyenne en avril, le Dauphiné en juin, une étape du Tour en juillet, la Classica San Sebastian en août, une étape de la Vuelta en septembre pour être encore présent aux Mondiaux à la fin de saison.

Wait and see pour le classement final de ce Vélo d’Or mondial. Si c’est Alberto Contador qui l’emporte, cela prouvera que ce classement correspond à d’autres critères que les seuls sportifs et est donc subjectif. Dans ce contexte, on pourra être d’accord ou non avec le nom du vainqueur mais en aucun cas ce dernier ne reflétera une réalité vécue sur le terrain. 

À une époque où on peut regretter que le cyclisme sur route soit devenu une affaire de spécialistes – il y a les coureurs de classiques et les coureurs de courses par étape, les deux ne se mélangeant pas – des coureurs comme Valverde ou Cunego m’apparaîssent méritants – soupçons de dopage exclus – puisque présents à l’année. Le Vélo d’Or mondial devrait en tenir compte s’il prétend reconnaître le "meilleur" coureur cycliste sur route de la planète.

Des rouleaux révolutionnaires ?

C’est le début de la saison morte pour le sport cycliste: l’actualité est moins abondante, la température extérieure chute, bientôt ce sera la belle saison du home-trainer ou du ski de fond, du moins au Québec. Dans ce contexte, nous serons nombreux à retrouver les joies du home-trainer dans le sous-sol, si ce n’est pas déjà fait.

Si certains d’entre nous utilisent des home-trainers classiques, que ce soit avec ou sans réalité virtuelle, quelques uns sont restés fidèles aux bons vieux rouleaux, à la mode jusqu’au début des années 1990. Très utilisés par les pistards, ces rouleaux ont l’immense avantage de développer et d’entretenir l’équilibre et l’aptitude à rouler droit. Ils seraient également plus efficace pour entretenir la souplesse du coup de pédale.

Les rouleaux sont cependant perçus comme difficiles d’usage pour le novice voire le cycliste amateur en raison de l’équilibre et de la concentration qu’ils demandent. Il faut savoir rouler droit sous peine de se retrouver dans le mur en face!

Un nouveau type de rouleau règle cependant ce problème d’accessibilité et ouvre la porte à un usage plus ludique de cet engin: les rouleaux e*motion.

Le principe est relativement simple: on a monté un 2e "cadre" mobile à l’intérieur du cadre principal ce qui permet, via de petites roulettes, de faire bouger le vélo non seulement de gauche à droite sous l’oscillation naturelle du cycliste mais aussi de l’avant à l’arrière, un mouvement présent par exemple lorsque le cycliste passe d’une position assise à une position "en danseuse". Les ingénieurs de ce rouleau ont également veillé à placer des rouleaux supplémentaires afin de mieux encadrer la roue arrière et ainsi limiter les risques de chute. On a même pensé à mettre de toutes petites roulettes sur les côtés du rouleau avant question de mieux encadrer la roue avant.

Le résultat ? Selon un coureur de mon équipe et ami qui a acheté cet engin en septembre dernier, ces rouleaux sont aptes à bien reproduire les sensations de la route. Les sensations seraient excellentes, notamment lorsqu’on voudrait se mettre en danseuse voire carrément sprinter. Ces rouleaux permettent également à des coureurs peu à l’aise de rapidement s’adapter et prendre assez d’assurance pour pouvoir boire ou lâcher les guidons. Bref, on se prendrait rapidement au jeu et on découvrirait des sensations proches de celles de la route, faisant écouler le temps passé sur ces rouleaux beaucoup plus rapidement, l’entrainement étant aussi plus ludique. J’espère essayer sous peu ces rouleaux et serai à même de juger.

Le prix ? Ce n’est pas donné: 800$US. On n’aurait pas de mal à s’en procurer au Québec pour ceux voulant investir dans leur entrainement hivernal.

Contreverse autour du stretching ?

Un récent article publié dans le New York Times faisait état de nouvelles recherches entourant le stretching avant le sport. Selon ces récentes études, le stretching statique serait peu efficace voire nuisible aux performances des athlètes.

Les études en question nous arrivent notamment de la California State University ainsi que de l’Université du Nevada. Selon ces études, le stretching statique – qui consiste à "étirer" un muscle sans bouger – serait une perte de temps voire pourrait affaiblir les muscles plutôt que de les renforcer. Les athlètes s’étant étiré avant un exercice auraient par exemple généré moins de force que ceux ne s’étant pas étiré. Dans certaines études, on aurait même fait état d’une perte de force musculaire de l’ordre de… 30% !

Selon ces études, il faudrait plutôt privilégier un stretching dynamique, fait de mouvements induisant une faible activité aérobique, de l’ordre de 40% de la fréquence cardiaque maximum, qu’on éleverait ensuite progressivement vers les 60%.

J’avoue que je suis perplexe. N’étant pas d’un naturel très souple, j’estimais jusqu’ici qu’il était absolument nécessaire pour moi de procéder à des étirements – souvent faits le soir – afin d’entretenir ma flexibilité, notamment au niveau du bas du dos. Je m’étire également souvent avant et après une sortie de vélo, surtout quand l’entrainement fut difficile et que les jambes sont lourdes.

L’approche à privilégier serait plutôt un départ très doux, très tranquille lors des sorties sur route et la mise à l’écart des séances de stretching statique.

Et pour la souplesse, on fait quoi ?

Vendée globe: une grande aventure humaine

C’est la seule exception, celle qui confirme la règle: comme ce fut le cas en 2004, La Flamme Rouge fait une entorse exceptionnelle à son leitmotiv de couvrir le cyclisme sur route pour traiter d’une autre course qui me passionne, celle du Vendée Globe, c’est-à-dire le tour du monde à la voile, en solitaire et sans escale. Excusez un peu.

Le Vendée Globe, ou "L’Everest des mers", surnom de l’épreuve, représente en effet une des dernières grandes aventures humaines de l’extrème qui propose un retour à l’essentiel de la condition humaine, c’est-à-dire à l’homme seul confronté aux éléments de la nature. Comme les alpinistes qui s’attaquent seuls et sans oxygène aux 14 sommets de 8000m ou plus d’altitude, les marins qui prennent le départ du Vendée Globe savent qu’ils ne pourront que compter sur eux pour vaincre les forces titanesques de la nature. J’y vois même un parallèle avec le cyclisme, dans une moindre mesure: sur la ligne de départ d’une Marmotte par exemple, impossible de ne pas penser que l’essentiel de la journée se résume à une lutte entre vous et la montagne, entre vous et le Galibier. Et que vous ne disposerez, pour y parvenir, que de vos propres moyens. C’est l’homme seul face à la montagne comme le Vendée Globe est l’homme seul face à la mer pour un tour du monde. Démentiel.

Pour l’édition qui s’élancera dimanche des Sables d’Olonne en France, 30 marins sont en lice, dont de sacrés pointures: outre les ex-vainqueurs Michel Desjoyaux et Vincent Riou, on compte au départ des skippers comme Roland Jourdain, Jean LeCam, Loick Peyron, Mike Golding, Raphael Dinelli, Sebastien Josse ou encore Marc Thiercelin. Deux femmes sont aussi de l’aventure, Dee Caffari et Samantha Davies.

Au menu, environ 80 jours de mer (le record est de 87 jours et des poussières établi par Vincent Riou lors de la précédente édition) en solitaire et sans escale, sans ravito, sur des monocoques de 60 pieds qui sont de véritables Formule 1 des mers. Faits de carbone pour l’essentiel pour lutter contre le poids, on pourrait dire que les similitudes avec le cyclisme de haut niveau sont nombreuses, les vélos étant eux aussi confectionnés dans le même esprit (la vitesse, la performance) et dans le même matériau (le carbone).

Côté parcours, après une descente le long de la côte africaine et le passage du cap de Bonne Espérance, c’est l’entrée dans le Grand Sud et ses "Cinquantièmes hurlants" ou il n’est pas rare de voir des vagues déferlantes de 10 voire 15m, véritables hantises des marins. À ce stade, les skippers vivront un mois d’enfer à se battre contre les pires éléments que la planète Terre a à offrir. Le bruit, la mer déchainée, les icebergs empêchent les marins de simplement dormir pendant des jours, témoignant de la difficulté physique et mentale extrème de cette épreuve. La délivrance viendra avec le passage du Cap Horn, pointe sud des Amériques, pour après une remontée dans l’Atlantique jusqu’aux Sables d’Olonne. 

Parce que ces hommes et ces femmes incarnent ces guerriers de l’inutile, parce qu’ils repoussent les limites de la condition humaine, parce qu’ils vivent une aventure unique, poussée à l’extrème, parce qu’ils sont tout simplement courageux, cette course est passionnante. Comme l’est toute aventure d’un individu seul voulant, avec ses propres moyens, sans assistance (qu’elle s’incarne par une escale ou par le dopage…) se mesurer aux forces de la nature, certaines cyclosportives comme la Marmotte incarnant totalement ce type de défi.

Le visage statistique du cyclisme sur route au Québec

Qui pratique la compétition en cyclisme sur route au Québec ? Combien sommes-nous de coureurs ? Quelles sont les catégories les plus populaires ? Le cyclisme sur route au Québec est-il en croissance ou, au contraire, en déclin ?

Ce sont toutes des questions intéressantes pour lesquelles on peut trouver dans le récent rapport annuel (2007-2008) de la Fédération Québécoise des Sports Cyclistes (FQSC) certains éléments de réponse.

La Flamme Rouge vous propose ce soir un bref portrait démographique (ma spécialité) du cyclisme sur route au Québec ainsi que des coureurs qui l’animent.

Commençons par le plus important: le portrait sera forcément incomplet. Je suis en effet totalement tributaire des données incluses dans le récent rapport annuel de la FQSC. Dans certains cas, on ne pourra pas aller bien loin dans les commentaires. Le petit portrait se veut également le plus objectif possible et n’est d’aucune façon une tentative quelconque, consciente ou inconsciente, de diviser la communauté cycliste au Québec. Ce petit portrait n’a pas non plus été fait avec un prisme "pro-régions" ou "pro-Montréal" pas plus qu’avec un prisme "pro-cyclisme sur route" versus "pro-vélo de montagne" mais plutôt avec le simple désir de refléter le plus justement possible l’état de la situation. S’il ne sera question que de cyclisme sur route, c’est que La Flamme Rouge porte exclusivement sur cette discipline du cyclisme.

Certaines comparaisons seront également faites avec des données de la Fédération Française de Cyclisme (FFC). Bien sûr, c’est une comparaison boiteuse: il aurait été préférable d’opposer aux données de la FFC celles de l’Association Cycliste Canadienne (ACC), son pendant au Canada. Je n’ai malheureusement pu trouver de données sur le site de l’ACC, son dernier rapport annuel publié remontant à… 2005. J’aurais également aimé comparer les chiffres de la FQSC avec les données de la Royale Ligue Vélocipédique Belge, mais aucune donnée n’était disponible sur leur site. Enfin, il m’apparaît intéressant de comparer le Québec à la situation française simplement pour donner un point de comparaison, rien de plus.

J’ajoute enfin qu’il ne faut pas voir dans cet article une quelconque critique du travail effectué par la FQSC. Il ne faut pas voir non plus dans les comparaisons effectuées avec la FFC une quelconque critique des efforts fournis par chaque fédération.

Le cyclisme sur route en progression, le vélo de montagne diminue légèrement

La FQSC comptait 8657 membres individuels en 2007-2008. Si on rapporte ce nombre à la population moyenne au cours de la période afin d’établir un taux, mesure classique en démographie, cela donne un taux brut de "licenciés FQSC" de 1,124 pour mille personnes dans la population. Si on considère que les 101 079 licenciés en France correspondent à la définition de la FQSC de "membres individuels", cela porterait le taux brut en France à 1,634 pour mille. On peut y voir une sorte de mesure du taux de "pénétration" de la compétition cycliste licenciée dans la population générale. Nul doute qu’à travers ce prime imparfait (il ne tient également pas compte des différences de structure par âge de la population des deux régions), la FFC disposerait d’un bassin de licenciés proportionnellement plus large que la FQSC, héritage possible de l’histoire beaucoup plus longue du cyclisme en France, et donc d’une "popularité du sport" probablement plus importante.

Si on s’intéresse maintenant au volet "route et piste" du sport cycliste, les adhérents FQSC de ce secteur étaient au nombre de 3115 en 2007-2008, soit 36% de tous les licenciés FQSC. En France, le volet "route et piste" comptait, en 2007, 70 400 adhérents, représentant 69,7% de tous les licenciés FFC. C’est donc une proportion nettement plus importante qu’au Québec, témoignant des différences de clientèle des deux fédérations. Le volet "vélo de montagne" conserve une grande place à la FQSC, peut-être en raison du développement plus récent du cyclisme au Québec qui surferait donc davantage sur la mode "vélo de montagne" que la France. Dans ce pays, le sport cycliste s’est d’abord et avant tout développé sur piste et sur route au début du siècle dernier… Les traditions sont donc différentes. Un possible effet "Marie-Hélène Prémont" n’est également pas à exclure!

Malgré la popularité du volet "vélo de montagne" à la FQSC, il est intéressant de noter que c’est pour le secteur "route et piste" que la progression est la plus forte. Le nombre de licenciés de ce secteur était en effet en progression de 7,8% entre 2006-2007 et 2007-2008. En comparaison, le volet "vélo de montagne" a connu, durant la même période, une baisse de 3% de ses effectifs au sein de la FQSC.

La hausse observée pour la route et la piste s’explique en grande partie par une forte progression du nombre de "licenciés d’un jour", aussi appelés "licences d’événements". Cette formule permet à des cyclistes d’obtenir une licence "d’un jour" pour une course spécifique. Il est possible qu’elle attire également des cyclistes amateurs désirant "essayer" la course cycliste l’espace d’un jour.

Quoi qu’il en soit, la récente variation à la hausse du secteur route et piste est encourageante. Tendance lourde ou phénomène passager ? La hausse observée étant en grande partie attribuable aux licences d’événements, une catégorie volatile par définition, et n’ayant malheureusement pu trouver sur le site de la FQSC des rapports annuels antérieurs, difficile d’aller plus loin dans l’analyse et de la contextualiser. Sous l’hypothèse que le vélo de montagne serait plus populaire chez les jeunes et la route chez les plus vieux, pourrait-on voir dans l’évolution récente des deux volets une conséquence du vieillissement progressif de la population ?

Un coureur licencié FQSC sur trois appartient aux catégories Maitre

Fait intéressant, environ un coureur sur trois possédant une licence de course FQSC en cyclisme sur route appartient aux catégories Maître et a donc 30 ans ou plus. En comparaison, les Séniors 1-2, catégorie dans laquelle se concentre généralement l’élite, ne représentaient qu’environ 17% du total. Considérant que certains Séniors 1-2 ont 30 ans ou plus, la réelle proportion de Séniors 1-2 de moins de 30 ans est probablement inférieure à ce chiffre. Les cadets et juniors représentaient environ 18% du total et les jeunes coureurs (Bibittes, Pee-Wee, Minimes) 29%, ce qui est intéressant puisqu’ils incarnent la relève de la discipline.

En vélo de montagne, c’est très similaire, les coureurs des catégories Maître représentant environ le tiers des effectifs. Pas de doute donc, les coureurs de 30 ans et plus constituent une importante clientèle de la FQSC, même si ces derniers n’iront plus aux Jeux Olympiques ni au Tour de France!

La route attire davantage de femmes que le vélo de montagne

Côté rapport hommes/femmes, ces dernières (319) représentaient environ 22% de tous les licenciés "route et piste" de la FQSC en 2007-2008. Fait intéressant, le pourcentage équivalent en vélo de montagne était de 15% seulement, malgré le fait que la discipline soit plus jeune. Il faut croire que le cyclisme sur route et piste est plus attrayant pour les femmes que le vélo de montagne, probablement au grand bonheur de Messieurs les cyclistes sur route!

Il faut cependant nuancer ce portrait: on retrouve chez les Maîtres du secteur route et piste seulement… 6% de femmes. Pour l’agence de rencontre, il faudra attendre encore un peu… Cette proportion passe cependant à… 37% – soit plus d’un coureur sur trois – pour les catégories Pee-Wee, Minimes ou Cadets en route et piste (il n’est que de 21% en vélo de montagne pour les mêmes catégories). Effet Jeanson, Bessette ou Lemieux ? Difficile à dire… Ces jeunes filles pratiquant la compétition sur route poursuivront-elles dans les catégories supérieures ? Espérons le, cela voudrait peut-être dire que le cyclisme féminin au Québec – très populaire ces 10 dernières années – aurait une bonne relève potentielle. On peut aussi rappeler que c’est une femme qui a remporté l’édition 2008 du pool de cyclisme La Flamme Rouge!

Un volet "élite" important au Québec

Côté athlètes excellence, élite et relève, on comptait environ 82 athlètes ayant ce statut à la FQSC en 2007-2008, soit environ 1% de tous les licenciés. Ils étaient environ 650 à la FFC, soit 0,6% de tous les licenciés. Parle-t-on des mêmes coureurs ? Ce n’est pas évident, chaque pays pouvant classer ou définir son élite de façon différente. Considérant que l’élite constitue le sommet de la pyramide, la proportion ne surprendra toutefois pas.

Surprenant Saguenay-Lac St-Jean!

Parmi les membres FQSC (il faut ici ajouter aux coureurs les commissaires, entraineurs, organisateurs, dirigeants, mécanos, chauffeurs, soigneurs, etc.), plus du tiers proviennent de la grande région de Montréal (Laval, rive-sud, Bourassa, Lac St-Louis inclus). Considérant le bassin de population de cette région, ce n’est pas une surprise. En tout, c’est près de 700 licenciés qui vivent dans cette région, dont près de 300 simplement sur la rive-sud, véritable fourmilière du cyclisme au Québec.

Avec près de 250 licenciés représentant 13% de tous les membres FQSC, la région de Québec possède également un beau bassin de cyclistes prenant part à des compétitions sur route. La région du Saguenay Lac St-Jean, très au nord de la ville de Québec et donc une région plus difficile pour la pratique du cyclisme, l’hiver étant long, se distingue à mon avis avec près de 200 licenciés, pour près de 10% du total. Impressionnant pour une région éloignée et dont le bassin de population est proportionnellement plus faible ! En comparaison, l’Estrie (86), l’Outaouais (72) ou encore les Laurentides (122) font moins bonne figure à ce chapitre.  

Proportionnellement plus d’équipes cyclistes en France

Côté clubs et équipes affiliés, on comptait 161 clubs cyclistes au Québec en 2007-2008. C’est 9 de plus que l’année précédente, là encore un bon signe. En France, le nombre de clubs était de 2476, soit nettement plus qu’au Québec. En supposant que ces données sont comparables, on peut dire qu’on comptait environ 54 membres FQSC pour chaque équipe au Québec contre environ 40 licenciés FFC pour chaque équipe en France. Autrement dit, on retrouve en France davantage d’équipes pour chaque licencié. Héritage là encore du passé pour les cyclistes français, certains clubs français ayant une longue tradition (ACBB, Paris Cycliste Olympique, etc.) ? C’est possible.

Près de la moitié des courses FQSC étaient, en 2007-2008, des courses sur route ou piste

Côté épreuves, la FQSC a chapeauté 291 événements en 2007-2008, dont un peu moins de la moitié (141) étaient des événements relevant du secteur "route et piste". La FFC a chapeauté environ 12 000 événements en 2007 et je ne peux préciser combien d’entre eux relevait du secteur "route et piste". C’est peut-être là que les différences sont les plus grandes, le nombre d’événements (tous secteurs confondus) étant plus nombreux en France qu’au Québec. Une simple mesure serait le nombre d’événements par 100 licenciés: ce ratio est de 11,9 en France comparé à 3,4 au Québec. Loin d’y voir une mesure des efforts de chaque fédération, il faut plutôt y voir là encore un reflet probable de l’histoire du cyclisme, de son degré d’ancrage dans la culture respective de chaque région.

PowerCranks, un secret bien gardé ?

C’est l’intersaison et avec elle, l’occasion pour plusieurs de remettre en question les techniques d’entrainement question de combler ses points faibles en prévision de la prochaine saison.

Désirant également couvrir davantage de sujets touchant l’entrainement sur La Flamme Rouge, le sujet aujourd’hui porte sur les fameux PowerCranks, ces manivelles dont la principale caractéristique réside dans le fait qu’elles sont désolidarisées. En d’autres mots, une manivelle ne "remontera" pas à mesure que l’autre descend dans le cycle de pédalage. Vous devez donc tirer vers le haut une manivelle au même moment que vous appuyez sur l’autre pour la faire descendre.

Ses adeptes cyclistes ainsi que certains entraineurs parlent de réels effets bénéfiques. Certains prétendent que l’utilisation des PowerCranks pendant 8 ou 9 mois permet de gagner de 4 à 4 km/h dans les contre-la-montre, donc de gagner une puissance non-négligeable.

Un récent article sur Pez Cycling suggère que de nombreux pros utilisent ces manivelles durant l’intersaison pour renforcer leur musculature et assouplir leur coup de pédale. Outre Pinotti et Cioni, on parlerait de cyclistes confirmés comme Bettini, DiLuca, Evans, Hesjedal, etc.

N’ayant jamais utilisé de telles manivelles, j’ignore tout de leur réelle efficacité. M’astreignant cependant à de régulières séances de pédalage d’une seule jambe question de renforcer les muscles de la hanche et de travailler la circularité de mon coup de pédale, séances qui s’avèrent très efficaces, je ne suis pas loin de croire que de telles manivelles utilisées durant l’intersaison ne peuvent qu’être bénéfique pour améliorer le rendement du coup de pédale. Quoi de mieux en effet pour apprendre que l’efficacité d’un cycliste passe aussi par son aptitude à non seulement pousser sur les pédales, mais aussi tirer dessus… En faisant travailler plus intensément des muscles intervenant dans la remontée des pédales, un gain de puissance m’apparaît également réaliste. 

À 750 euros (900$ US) la paire, le joujou n’est cependant pas donné. L’investissement est conséquent. En France, on offre souvent des services de location du joujou, ce qui peut être une façon intelligente d’en tirer le maximum sur une courte période.

On invite les lecteurs utilisant les PowerCranks à partager leurs impressions sur ce site!

Le point sur les transferts

Je reprends un peu ce soir ma couverture du cyclisme pro un peu laissé de côté ces dernières semaines en vous proposant le point sur les transferts d’intersaison, question d’y voir plus clair pour la saison 2009:

Les principaux retraités

  • Paolo Bettini dit "le Grillon"
  • Erik Zabel
  • Bobby Julich, 3e du Tour 1998
  • Steffen Wesemann
  • Yaroslav Popovytch (et oui, je suis surpris autant que vous)
  • Tom Steels
  • Rik Verbrugghe
  • Paolo Savoldelli
  • Fabio Boldato
  • Maarten Den Bakker

Les principaux suspendus

  • Emanuele Sella (CERA)
  • Riccardo Ricco (CERA)
  • Leonardo Piepoli (CERA)
  • Bernhard Kohl (CERA)
  • Stefan Schumacher (CERA)
  • Moise Duenas (EPO)
  • Manuel Beltran (EPO)

Les principaux retours

  • Lance Armstrong (Astana)
  • Ivan Basso (Liquigas)
  • Alexandre Vinokourov ?
  • Bjorn Leukemans (Vacansoleil)

Les équipes qui disparaissent

  • Crédit Agricole
  • Gerolsteiner
  • Symmetrics (Canada)
  • Tinkov Credit System

Les nouvelles équipes

  • Cervelo TestTeam
  • Katyusha (ex-Tinkoff)
  • Vacansoleil
  • Team Heulot

Les principaux transferts:

  • Lorenzo Bernucci (Cinelli vers LPR Brakes)
  • Lazlo Bodrogi (Crédit Agricole vers Katyusha)
  • Alexandre Botcharvo (Crédit Agricole vers Katyusha)
  • Sylvain Calzati (AG2R La Mondiale vers Agritubel)
  • Pietro Caucchioli (Crédit Agricole vers Lampre)
  • Stef Clement (Bouygues Telecom vers Rabobank)
  • Dominique Cornu (Silence-Lotto vers Quick Step)
  • Sylvain Chavanel (Cofidis vers Quick Step)
  • Thomas Dekker (Rabobank vers Silence-Lotto)
  • Alexandre Efimkin (Quick Step vers AG2R La Mondiale)
  • Markus Fothen (Gerolsteiner vers Milram)
  • Thomas Fothen (Gerolsteiner vers Milram)
  • Juan Manuel Garate (Quick Step vers Rabobank)
  • Enrico Gasparotto (Barloworld vers Lampre)
  • Simon Gerrans (Crédit Agricole vers Cervelo)
  • Philippe Gilbert (La Française des Jeux vers Silence-Lotto)
  • Vladimir Gusev (Astana vers Katyusha)
  • Roger Hammond (Team Columbia vers Cervelo)
  • Heinrich Haussler (Gerolsteiner vers Cervelo)
  • Thor Hushov (Crédit Agricole vers Cervelo)
  • Vladimir Karpets (Caisse d’Épargne vers Katyusha)
  • Andreas Klier (Team Columbia vers Katyusha)
  • Servais Knaven (Team Columbia vers Milram)
  • Sergey Lagutin (Collstrop vers Vacansoleil)
  • Sebastian Lang (Gerolsteiner vers Silence-Lotto)
  • Gustav Erik Larsson (CSC vers Caisse d’Épargne)
  • Clément Lhotellerie (Skil-Shimano vers Vacansoleil)
  • Robbie Mc Ewen (Silence-Lotto vers Katyusha)
  • Christian Meier (Symmetrics vers Garmin-Chipotle)
  • Maxime Monfort (Cofidis vers Team Columbia)
  • Nick Nuyens (Cofidis vers Rabobank)
  • Alessandro Petacchi (Milram vers Team LPR)
  • Christian Pfannberger (Barloworld vers Katyusha)
  • Jerome Pineau (Bouygues Telecom vers Quick Step)
  • Philippo Pozzato (Liquigas vers Katyusha)
  • Nicolas Roche (Crédit Agricole vers AG2R La Mondiale)
  • Pierre Roland (Crédit Agricole vers Bouygues Telecom)
  • Dominique Rollin (Toyota United vers Cervelo)
  • Carlos Sastre (CSC vers Cervelo)
  • Staf Scheirlinckx (Cofidis vers Silence-Lotto)
  • Gert Steegmans (Quick Step vers Katyusha)
  • Svein Tuft (Symmetrics vers Garmin-Chipotle)
  • Alexandre Usov (AG2R La Mondiale vers Cofidis)
  • Marco Velo (Milram vers Quick Step)
  • Giovanni Visconti (Quick Step vers ISD Danieli)
  • Charles Wegelius (Liquigas vers Silence-Lotto)
  • Fabian Wegmann (Gerolsteiner vers Milram)
  • Bradley Wiggins (Team Columbia vers Garmin-Chipotle)
  • Haimar Zubeldia (Euskatel-Euskadi vers Astana)

Les coureurs sans équipe pour l’instant

  • Aurelien Clerc
  • Robert Forster
  • Angelo Furlan
  • Patrice Halgand
  • Christophe Hern
  • David Le Lay
  • Gerben Lowik
  • Davide Rebellin
  • Franck Renier
  • Jose Rujano
  • Ronny Scholz

Les principaux coureurs des nouvelles équipes

  • Cervelo: Carlos Sastre, Inigo Cuesta, Simon Gerrans, Roger Hammond, Heinrich Haussler, Jeremy Hunt, Thor Hushovd, Andreas Klier, Dominique Rollin
  • Katyusha: Lazlo Bodrogi, Alexandre Botcharov, Antonio Colom, Vladimir Gusev, Sergey Ivanov, Vladimir Karpets, Robbie McEwen, Philippo Pozzato, Christian Pfannberger, Gert Steegmans
  • Vacansoleil: Sergey Lagutin, Bjorn Leukemans, Clément Lhottelerie

S’alimenter durant une longue épreuve comme la Marmotte

La Flamme Rouge vous proposera cette semaine un profil des coureurs cyclistes du Québec en plus des habituelles brèves, petits commentaires sur l’actualité dans le monde du vélo.

Je commence toutefois ce soir par vous dire que les récents commentaires laissés à propos de la cyclosportive la Marmotte m’ont fait rudement plaisir. Surtout qu’ils émanent de sacrés pointures sur cette épreuve dantesque… des lecteurs de La Flamme Rouge ayant bouclé l’édition 2008 en un peu moins de… 6h30. Vous rendez-vous compte ? 6h21 très exactement sur la Marmotte! C’est le niveau professionnel, ou presque.

Je savais déjà que Patrick B. et Roger13 étaient de grosses pointures: Patrick ne hisse pas ses 90kg en haut de l’Alpe d’Huez en moins de 45 minutes sans un moteur exceptionnel, digne d’un coureur pro. Patrick a également l’avantage de marier des capacités physiques hors norme à des connaissances cyclistes très étendues qu’il a la gentilesse de partager sur ce site depuis fort longtemps déjà. Je l’en remercie personnellement aujourd’hui en pensant parfois que La Flamme Rouge n’a pas le bon auteur, il serait bien meilleur que moi !

Les récents lecteurs Olivier D. ainsi que, peut-être, David P. appartiennent quant à eux au groupe très sélect des coureurs qui peuvent jouer la gagne, à quelques minutes près, sur une Marmotte. Je ne connais pas beaucoup de coureurs du Québec qui pourraient être à ce niveau sur une telle épreuve. 

En comparaison, mes 8h18 en 2008, soit pratiquement 2h de plus qu’Olivier D., paraissent bien ridicules. Quand je sais ce que je dois m’infliger pour exploser les 8h (mon meilleur temps est de 7h50 en 2000), je suis totalement admiratif de coureurs ayant la classe pour terminer la Marmotte en moins de 7h. Vous grimpez à combien dans les cols les gars ? 20 à l’heure ? Quand je suis à 13-14 km/h, je suis content, surtout que des passages raides, il y en a plusieurs !

Quoi qu’il en soit, vous avez trouvé le bon site pour discuter de la Marmotte et, plus généralement, des cyclos de haute montagne. Il serait vraiment très sympa de votre part de faire profiter à tous, cyclosportifs et coureurs du Québec inclus, votre expérience sur une telle épreuve. Afin d’initier peut-être un échange, je vous propose de parler alimentation en course, estimant pour ma part qu’une mauvaise alimentation m’a privé d’un temps sous les 8h en 2008. 

J’ai en effet toujours trouvé l’alimentation sur mes huit participations à la Marmotte assez délicate. L’épreuve est très longue et très intense, il faut donc s’alimenter régulièrement à la fois en liquide et en solide. L’épreuve est si longue que des phénomènes d’écoeurement au sucre peuvent également survenir, avaler des gels pendant 7 voire 8h n’étant pas forcément évident. L’alimentation sur un vélo, que ce soit à l’entrainement avec les copains ou en course, demeure également la plus fréquente source d’erreur et de défaillance selon moi, d’ou l’intérêt d’en débattre sur ce site.

Personnellement, j’ai toujours privilégié – sauf cette année! – le liquide au solide. Sur la Marmotte, je pars généralement avec deux bidons d’Hydrixir couplé avec de la Malto de chez Overstim’s. Deux bidons pour le Glandon, avec un Extran liquide (petites boites vertes) à mi-col. Ravito en liquide en haut, puis un peu de solide – une barre Maxim – entre St-Jean et St-Michel de Maurienne, dans la vallée. Dans le Télégraphe, liquide seulement puis à Valloire, une autre barre. Mon erreur en 2008 fut d’avaler le fameux sandwich au jambon – je me fais chambrer au Québec avec ca, c’est de bonne guerre! – à Valloire et qui sera selon moi la cause d’une sévère – et inattendue – panne de jambes entre Valloire et le sommet du Galibier. Je n’avançais plus! Dommage, car j’étais bien parti selon mon tableau de marche.

Dans la descente du Lautaret, j’ai toujours privilégié boire beaucoup (je suis généralement plus très frais à cette étape de l’épreuve et le solide pourrait me poser problème) et m’en tenir aux petits tubes de gel comme les Red Tonic en prévision de l’ascension de l’Alpe d’Huez que je fais généralement avec un seul bidon en bas (inutile d’en monter deux!) et deux Red Tonic supplémentaire. Ca m’a bien réussi cette année.

Bilan nutritionnel donc pour moi d’une Marmotte par beau temps: généralement 7 bidons, 2 Extran, 2 barres Maxim et 3 ou 4 Red Tonic. Est-ce suffisant pour un coureur comme moi de 60 kg ?

De façon plus générale, comment s’alimentent des coureurs qui visent une place dans les 20 premiers de la Marmotte ? Comment marier effort très soutenu dans les cols avec digestion ? Quels aliments privilégier sur des épreuves cyclosportives de longue durée ? Des aliments solides sont-ils une solution ? Ne risquent-ils pas de demander trop d’énergie pour que l’estomac puisse les digérer ?

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