Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : octobre 2008 Page 1 of 3

Des nouvelles hétéroclites

Question de se requinquer le moral ce matin, le cyclisme m’apparaissant ces jours-ci d’une grande tristesse, quelques nouvelles et commentaires décousus:

1 – Selon la revue l’Acheteur Cycliste, les nouvelles roues Campagnolo Bora Two seraient à éviter en raison d’un problème avec les rayons. Campagnolo aurait changé de fournisseurs de rayons pour monter ses roues Bora et ceux ci casseraient comme du verre. Pour preuve, les Bora Two ne sont pas utilisés par les pros malgré leur disponibilité…

2 – Incroyable mais vrai, là encore selon l’Acheteur Cycliste: une équipe professionnelle sur le Tour aurait mis de la glace (vous avez bien lu, de la glace) dans les guidons des vélos pour déjouer les contrôles de pesée qui sont là pour assurer que les vélos font bien au minimum 6,8kg. La glace fondant peu après, les vélos s’allègent…

3 – Le 11 vitesses chez Campagnolo, vous êtes accros ? Pas moi. Il semblerait que le dérailleur arrière est très difficile à ajuster et se désajusterait rapidement. La chaine, très mince (5,5mm comparé à 5,9mm pour le groupe 10 vitesses), s’userait rapidement. Alors, réelle avancée ? Je n’en crois rien, c’est davantage un coup de marketing permettant de lancer le nouveau "Super Record", groupe existant dans le passé. 

À quand des groupes intégrant l’électronique comme la mesure de la puissance ?

4 – Corvitec, c’est un nouveau traitement permettant de limiter les désagréments des tâches oculaires dont on peut souffrir en vieillissant. J’ignore cependant l’efficacité et l’avis des ophtalmo sur ce nouveau produit. Si quelqu’un a des infos, merci de les partager avec nous.

5 – Cycliste sérieux ? J’espère que vous avez vos chaussettes de contention, un must pour le puriste. De telles chaussettes, très en usage chez les pros, favorisent le retour sanguin et donc la récupération. 

6 – Tous les amateurs de littérature cycliste devront se procurer ce livre: Victor Cosson, champion cycliste des années sombres, entretien avec Pascal Leroy. Rappelons que Victor Cosson fut 3e du Tour de France 1938. Dans ce livre, le champion cycliste nous livre ses anectodes sur un cyclisme révolu, mais ô combien intéressant.

7 – Du beau matos: les Lake cx401, successeur du modèle cx400 que j’utilise depuis 2 ans avec beaucoup, beaucoup de satisfaction. Thermo-moulables, le laçage de type "Boa" efficace, ces pompes sont fantastiques. Le prix va avec…

Affaire Jeanson: condamner tous les coupables

Le cyclisme est au coeur de l’actualité au Québec aujourd’hui avec la nouvelle de la parution, le 6 novembre prochain, d’un livre, d’un récit journalistique plutôt, sur Geneviève Jeanson. C’est à la une du quotidien La Presse, c’est l’objet du premier invité de l’émission radiophonique de Christiane Charette, c’est partout.

Le récit journalistique totalement indépendant sur l’histoire de Mme Jeanson est signé Alain Gravel, ce journaliste d’enquête de Radio-Canada et qui a été à l’origine des aveux de dopage de l’athlète en septembre 2007.

C’est au coeur de l’actualité parce qu’après le scandale de dopage à l’EPO aujourd’hui archi-connu, le livre va plus loin: de nouvelles révélations sont faites à propos des relations malsaines entre l’athlète et son entraineur, André Aubut, relations allant même jusqu’au niveau sexuel. De nouvelles révélations sont faites également concernant le père de l’athlète qui, selon Geneviève Jeanson, savait et cautionnait le dopage de sa fille. M. Jeanson l’a pourtant nié très longtemps.

Déjà, les réactions sont nombreuses. Lyne Bessette, que j’ai toujours bien aimé pour son franc parler à des années lumières de la langue de bois répandue dans le milieu, dit avoir été très en colère contre Mme Jeanson, cette dernière l’ayant volé d’une carrière cycliste autrement plus glorieuse. Je suis entièrement d’accord avec Lyne Bessette et c’est là qu’on mesure tous les ravages du dopage qui continue de me révolter toujours autant. Rappelons que Bjarne Riis, que Lance Armstrong et qu’Alberto Contador volent probablement en ce moment même la carrière de nombreux cyclistes propres dont un grand nombre sont probablement français…

D’autres formulent des commentaires moins pertinents, versant dans l’incompréhension du sport de haut niveau.

Difficile donc de ne pas commenter sur La Flamme Rouge devant l’ampleur de la nouvelle. Ma première réaction sera humaine, celle de penser qu’au fond, toute cette histoire est d’une tristesse infinie.

Une fois cela dit, ma deuxième réaction est celle de contenir mon commentaire sur La Flamme Rouge, un site qui s’intéresse au sport cycliste, point à la ligne. Pourquoi ? Parce que les nouvelles révélations font, selon moi, basculer l’Affaire Jeanson du domaine sportif au domaine social.

L’Affaire Jeanson n’est plus une affaire de dopage, c’est une affaire sociale portant sur la relation entre un athlète et son entraineur. L’Affaire sportive s’est en effet terminée avec les sanctions infligées à Mme Jeanson suite à ses aveux de dopage à l’EPO et ce, depuis l’âge de 16 ans.

C’est une histoire sociale parce que désormais, elle touche à une situation malheureusement déjà vue de relations malsaines entre un athlète et son entraineur qui s’érige progressivement en gourou, exercant non seulement son emprise sur le corps mais surtout sur l’esprit de l’athlète. Ca s’est passé en cyclisme avec Mme Jeanson, ca s’est déjà vu à maintes reprises dans le passé non seulement dans le sport mais aussi dans les arts ou n’importe quel autre domaine. Mozart est peut-être le premier cas documenté !

Ma troisième réaction est plus violente et se cantonne au côté "sportif" de l’Affaire Jeanson : je crois que ce qu’il faut surtout dire dans toute cette histoire, c’est qu’il est insupportable que Mme Jeanson soit la seule à payer pour les fautes commises. Insupportable. 

Sans l’absoudre de ses fautes, car elle était consciente qu’en se dopant, elle trichait, sans l’absoudre d’avoir menti éhonteusement devant ses supporters, devant le public, il m’apparait en effet scandaleux – s-c-a-n-d-a-l-e-u-x – qu’elle soit aujourd’hui celle qu’on pestifère, celle qu’on rejette. Car Mme Jeanson paye le prix fort de tout ce scandale: carrière terminée, exil aux États-Unis presque forcé, la vie au Québec étant difficile pour elle, réputation anéantie, sans parler des dommages psychologiques forcément présents.

Putain, et Aubut dans tout ca ? Et son père ? Ces deux là partagent tout l’odieux de la situation. Ils en sont même peut-être davantage responsables, une adolescente de 16 ans n’ayant assurément pas la maturité ni la force de caractère de s’imposer face à deux adultes de cette trempe.

Il est évident que M. Aubut ne doit pas en mener large en ce moment. Mais au delà de ca ? M. Aubut doit être traduit en justice selon moi. Ce type doit répondre de ses actes et en subir les conséquences autre qu’un simple inconfort. Ce type doit être interdit d’exercer un métier en relation de près ou de loin avec des enfants ou des adolescents. Ce type ne doit pas être laissé tranquille comme c’est actuellement le cas. En ce sens, la prochaine étape de Mme Jeanson serait de porter plainte contre son ex-entraineur de façon à saisir la justice. J’ajoute enfin que cet homme ne mérite aucune compassion, niant tout en bloc malgré les témoignages concordant qui s’accumulent. Ca me dégoute profondément.

Idem pour son père. Je suis indigné, moi même père d’une jeune fille, de constater le sort qu’il a réservé à sa propre fille. La relation malsaine entre un athlète et son entraneur est terrible. Qu’elle se déroule sous les yeux d’un père qui ne réagit pas est plus terrible encore à mes yeux. Il devrait y avoir des sanctions concrètes envers ce père dont l’absence d’intervention est terrible, la non assistance à enfant maltraité physiquement et mentalement étant condamnable. Et je félicite Mme Jeanson d’avoir coupé les ponts avec son père, cela est sain et la preuve qu’elle est désormais en contrôle de sa thérapie.

Idem pour le Dr. Duquette. Fort heureusement, ce dernier a été rattrapé par la justice et il devrait trinquer très prochainement.

On peut également souligner la conduite irréprochable selon moi de la FQSC dans ce dossier. La FQSC a toujours émis des doutes concernant l’entraineur André Aubut. Que pouvait-elle faire lorsque Mme Jeanson était mineure si ses parents étaient consentants ? Une fois adulte, que pouvait-elle faire si Mme Jeanson niait les allégations ? La FQSC a selon moi entrepris tout ce qu’il était possible de faire: dès la première alerte, soit l’exclusion pour taux d’hématocrite à Hamilton lors des Mondiaux de 2003, la FQSC a osé poser les questions qui fachaient. La FQSC aura été jusqu’à refuser de délivrer une licence de course à Mme Jeanson. Je dis bravo. La FQSC sort indemne de ce merdier, ce qui est très bien pour le sport cycliste au Québec et ce qui est d’autant plus remarquable que ce n’est pas le lot de certaines fédérations confrontées à de tels scandales…

Pour conclure sur la parution de ce livre, ce dernier aura probablement cela de bon pour Geneviève Jeanson qu’il permettra au public de mieux comprendre sa situation et le contexte autour d’elle du temps où elle était athlète. Parce qu’à la lumière de ces nouvelles révélations Mme Jeanson mérite manifestement la considération de circonstances atténuantes, ce livre est certainement un premier pas vers sa réhabilitation dans la société québécoise.

Morale de l’histoire ? Outre que toute cette histoire soit, encore une fois, d’une infinie tristesse à mes yeux, on doit retenir de tout cela que la lutte contre le dopage ne peut se faire sans une lutte contre TOUS les acteurs de ce fléau: les athlètes certes, l’histoire Schumacher et Kohl nous rappelant qu’ils ont une responsabilité, mais aussi et surtout les entraineurs, les médecins, les soigneurs, les pharmacies qui vendent les produits aux athlètes et enfin les industries pharmaceutiques qui cautionnent le tout. Jamais je n’avalerai que Patrick Lefevere, Bjarne Riis ou Johan Bruyneel ne savent pas ce qui se passe dans leur propre équipe… Il faut rapidement en venir à un système prévoyant non seulement des sanctions pour les athlètes, mais également pour l’entourage. Si nous sommes tous cohérents par exemple, Bjarne Riis doit quitter le cyclisme.

Envie de cyclisme ?

Ces quelques 15 cm de neige annoncés ce soir ont de quoi décourager les cyclistes de la région de l’Outaouais pour lesquels l’iminent hiver se matérialise un peu plus. On y est les amis, va vraiment falloir ressortir le home-trainer du grenier et se payer ces interminables séances de torture dans notre sous-sol… en attendant qu’il tombe assez de neige pour sortir les skis de fond.

L’ami Patrick B, éternel motivé et sacré pointure (530 watts !), nous propose une séance d’entrainement par intervalles particulièrement douloureuse: il a raison, le temps passe plus vite ainsi ! Il s’agit, pour les spécialistes, de la séance "Gimenez" dont le principe est très simple: une minute à fond, puis vous enchainez immédiatement 4 minutes presque à fond. Souffrance garantie puisqu’il vous faudra trouver le moyen de récupérer – partiellement – de votre première minute à fond durant les 4 minutes suivantes effectuées presque à fond. Vous répétez 9 fois, question d’être bien "cuit" une fois la séance terminée. Vous savez si vous avez bien travaillé si, lors du dernier intervalle de 5 minutes, vous atteignez 98% de votre fréquence cardiaque à votre VO2max.

La méthode a du bon, je l’ai employé en mars dernier pour peaufiner ma condition en prévision du début de la saison sur route et de mon camp d’entrainement en Virginie. Et en Virginie, j’étais plutôt bien…

Pour en savoir plus, consultez l’excellent livre de Frédéric Grappe, entraineur à la Française des Jeux, livre intitulé "Cyclisme et optimisation de la performance". C’est aux pages 146, 147 et 148.

La très attendue 2e édition du livre de Frédéric Grappe sera publiée en 2009. Grappe publiera également en 2009 un nouvel ouvrage portant sur la méthodologie de l’entrainement avec mesure de la puissance.

Ceux qui préfèreront la méthode d’Ivan Basso, récent 3e de la Japan Cup, vous pouvez vous inscrire sur son site et ainsi avoir accès à tous ses fichiers d’entrainements "SRM", vous permettant de suivre au quotidien son entrainement et les charges qu’il respecte.

M. Grappe a également contribué au débat lancé sur ce site entre l’entrainement "méthode du Nouveau Monde" (davantage basée sur des sorties d’entrainement courtes mais par intervalles) et "méthode classique" (davantage basée sur des entrainements longs ou le foncier est privilégié). À ma question Est-il possible, en se préparant par des entrainements intenses mais ne dépassant pas 2h, de bien performer sur des épreuves (cyclosportives) très longues, c’est à dire nécessitant plus de 5, 6 voire 7h de selle ? , Grappe répond "La réponse est évidemment non!! Parce qu’être performant sur une longue durée nécessite un minimum d’entrainement sur longue distance. Les fibres musculaires doivent travailler en endurance surcritique et les différents muscles qui servent au positionnement sur le vélo doivent également être entrainés sur de longues durées. Ce n’est pas parce qu’on est fort sur 2h que l’on est fort sur 6h!! Les intensités de travail ne sont pas les mêmes et les réponses mentales sont également différentes car sur une longue distance, il faut rentrer dans un processus de gestion de l’effort qui n’existe pas sur 2h".

Quoi qu’il en soit, question de motiver tout le monde à retrouver les joies du home-trainer, je vous offre ce petit vidéo ce soir, pour moi le meilleur video jamais produit sur une course cycliste. Ce reportage a été produit en 1987 par l’équipe de David Michaels sur CBS, avec musique du très connu John Tesh et commentaires de Phil Liggett, du temps ou il n’employait pas 2 superlatifs par phrase et qu’il ne versait pas dans l’exagération constante. La qualité du reportage a valu à l’équipe de production des distinctions comme par exemple un DGA Awards ainsi qu’un Emmy.

J’ai grandi avec ce vidéo et j’ai bien dû le voir plus de 500 fois dans ma vie… mais toujours avec autant de plaisir. À remarquer, la fluidité allucinante du pédalage de Stephen Roche, vu quelques instants seulement. Mon moment préféré arrive toutefois peu après la 4e minute lorsque Liggett y va de son "The 7-Eleven team were now a lethal machine in full flight… no weak men, and that makes a real team". J’ai toujours remis une dent en entendant cette phrase…

Et les vainqueurs sont…

Les résultats finaux de l’édition 2008 du pool de cyclisme de La Flamme Rouge sont disponibles sur la page réservée à cet effet et accessible en suivant le lien dans la colonne du centre. Des surprises en perspective…

La Flamme Rouge tient à remercier Louis Garneau Sport de son soutien cette année et de permettre aux vainqueurs des trois classements distinctifs de recevoir un cadeau sous forme d’articles de cyclisme. C’est un soutien très sympathique au pool de cyclisme, un petit jeu sans prétention simplement pour le plaisir.

Le pool de cyclisme sera-t-il de retour en 2009 ? Si rien n’est encore décidé, on y pense. N’hésitez pas à me laisser vos commentaires à cet égard.

Félicitations aux vainqueurs(es)!

Dieu que ce fut serré !

Au terme d’une très belle lutte qui a entretenu le suspense jusqu’à la fin, je suis très heureux d’annoncer que c’est… une femme, Gabrielle Duchesne, qui a remporté le classement général du pool de cyclisme 2008 de La Flamme Rouge. Mme Duchesne se mérite donc un casque titan-carbon offert par Louis Garneau Sport tel que promis en début d’année.

Mme Duchesne s’impose avec 664 points, soit… 9 petits points d’avance seulement sur le 2e, Frans Neirinck, qui en aura marqué 655. Le troisième, Ismael Choesmim, complète le podium avec 636 points. 

Pour obtenir 664 points, Mme Duchesne aura sélectionné dans son équipe Alessandro Ballan (90), Davide Rebellin (134), Linus Gerdermann (57), Juan José Haedo (1), Roger Hammond (1), Frank Schleck (75), Alejandro Valverde (204), Oscar Freire (102) et Sébastien Joly (0).

À remarquer l’excellente 4e place de notre ami Raphael Watbled, fin connaisseur du cyclisme pro européen, la 8e place de Cyclick, plus discret sur LFR ces derniers temps, la 14e place de François-Xavier Beloeil, longtemps notre leader en début de saison, la 21e place d’Eric Wiseman ainsi que les 38e et 39e places des frères Martel qui, pour l’honneur, se disputent toujours le pool âprement. Cette année, l’avantage est de mon côté pour… 4 tous petits points !

Voici le classement général final du pool de cyclisme 2008 de La Flamme Rouge. Les récents cas de dopage ont été pris en compte et les points accumulés de Schumacher, Piepoli et Kohl ont été enlevés du total.

1- Gabrielle Duchesne 664 pts
2 – Frans Neirinck 655
3 – Ismael Choesmim 636
Raphael Watbled 619
David Siméon 587
André Onillon 578
Stéphane Cossette 573
Cyclick 568
David Villeneuve 568
Pascal Leroux 538
Thierry Webanck 535
Robert Laramée 532
Mathieu Lapointe 524
François-Xavier Beloeil 520
Jérémie Durieu 509
Pierre Gabaston 501
Sébastien Bismuth 500
Claude Taillon 499
Antoine Duchesne 497
Guillaume Pincon 489
Eric Wiseman 487
Louis Mazerolle 486
Charles Halluin 485
Stéphane N. 480
Claire Croteau 467
Frédéric Fernandez 467
Frederick Gauthier 464
Michel Gervais 463
Sylvie Gauvreau 461
Marc-Olivier Abel 454
Christiane Bouvard 451
Alexandre Bérenger 451
Éric Tardif 447
Paul Courtemanche 447
Vincent Veilleux 446
Mario Beauregard 446
Olivier Savaria 445
Laurent Martel 444
Stéphane Martel 440
Karl Gibson 437
Richard Lavoie 437
Renaud Saussac 436
Christian Nadeau 436
Jean-Michel Lachance 436
Cédric Bernard 434
Etienne Gagnon 433
Clifford Marshall 428
Jean-Louis Marshall 428
Pierre Montangon 424
Dominique Desjardins 424
Jean-Michel Plantard 422
Jean-Paul Jardin 419
Anne-Claire Bertrand 418
Vincent Meuric 416
Jérôme Gagnon 416
Remi Berubé 415
Nathan Gagnon 414
Éric Rouleau 411
Xavier Van Roy 409
Louis Dupuis 407
Louis-Philippe Leclerc 407
Patrick Bernard 405
Franck Malchiodi 405
Giusseppe Marinoni 404
Alexandre Charest 400
Michel Jalette 399
Eric Le Page  397
Régis Grégoire 396
Michael Dalterio 389
Manu Colette 389
S. Bélanger 389
Sébastien Moquin 385
Guillaume Bilodeau 377
Patrick Labonté 376
Michel Roth 375
Stéfan de Vichy 374
Marten Dijksman 372
Bruno C. 371
Evelyne Gendron 367
Éric Laplante 365
Alexandre Aubiès 365
Sébastien Petit 358
Mathieu Fagnan 357
Richard Francoeur 356
Any Gagnon 355
Christophe LeBihan 352
Luc Belley 348
Marc Desserrières 346
Simon Garneau 346
Stef Zerti 345
Guillaume Charest 344
Bertrand Pivert 338
Jean-Martin Bourque 338
Vincent Courcy 336
Daniel Voyer 334
Patrice Beaulieu 331
Mathieu Giguère 328
Eric Lehoux 327
Arnold Jacques 324
Jean-François Laroche 321
Martin Prudhomme 321
Éric Jean 317
Ronald Martel 316
Lucie Rousseau 311
Bruno Cyr 305
Antoine Hinaut 303
Jeff Rivet  297
David Gendron 295
Jérome Albar 294
Le Stéphanois 285
Marie-Claude Grégoire 285
Michael Dalterio 284
Alexandre Odulinski 281
Jean-François Bourrier 281
Bernard Fouquet 275
Pierre-Alexandre Lenoir 271
Nicolas Jardin 268
Natalie Dagenais 268
Marc Beaulieu 263
Andy Lamarre 245
Patrick Bugni 235
Stéphane Cournoyer 235
Dan Simard 223
Luc Ostiguy 219
Paolo Marinoni 217
Yves Bienvenue 204
Martin Caya 186
Christophe Bourrier 167
Sébastien Lucier 160
Patrick Vankerberghem 156
Onsowfilion 137
Michel Onsow 137
Maxime Maltais 133
Jean-Guy Dansereau 102

Du côté du classement des courses d’un jour, la victoire va à François-Xavier Beloeil et c’est logique puisqu’il était notre grand leader au sortir des Classiques d’avril, il y a quelques mois. Il termine avec 340 points, soit tout de même 30 points de mieux que Gabrielle Duchesne, 2e avec 310 points. Le podium de ce classement est complété par Stéphane Cossette avec 300 points. François-Xavier Beloeil se mérite donc le cuissard Louis Garneau Carbon-ion.

Voici les 15 premiers de ce classement spécifique:

1 – François-Xavier Beloeil 340
2 – Gabrielle Duchesne 310
3 – Stéphane Cossette 300
Raphael Watbled 285
David Villeneuve 279
Karl Gibson 268
Frans Neirinck 260
Franck Malchiodi 259
Etienne Gagnon 257
Ismael Choesmim 251
Stéphane N. 251
Olivier Savaria 245
Alexandre Charest 245
Cyclick 243
Jérôme Gagnon 238

Finalement, au classement des courses par étape, le gagnant est une autre personne encore, soit Robert Laramée avec 434 points, 14 de mieux que David Siméon qui termine 2e avec 420 points. Le podium est complété par André Onillon avec 415 points. Robert Laramée se mérite une paire de lunettes de cyclisme Louis Garneau pour cette performance. Voici les 15 premiers à ce classement général:

1 – Robert Laramée 434
2 – David Siméon 420
3 – André Onillon 415
Frans Neirinck 395
Thierry Webanck 393
Ismael Choesmim 385
Claire Croteau 365
Sébastien Bismuth 356
Gabrielle Duchesne 354
Jean-Louis Marshall 354
Mathieu Lapointe 353
Jérémie Durieu 347
Clifford Marshall 346
Pierre Montangon 344
Pascal Leroux 340

Quelques statistiques sur les coureurs pour terminer puisque ces statistiques nous proposent en quelque sorte un palmarès des coureurs les plus performants durant la saison. Le pool de cyclisme de La Flamme Rouge semble refléter une certaine réalité puisque c’est Alejandro Valverde qui est couronné coureur ayant marqué le plus de points cette année avec 204. Suivent dans l’ordre Contador (180), Rebellin (134), Sastre (134), Evans (130), Cancellara (129), Leipheimer (104), Cunego (102), Freire (102) et Lovkvist (96). Voici la liste complète des coureurs ayant marqué au moins 20 points de pool en 2008:

Alejandro VALVERDE 204 pts
Alberto CONTADOR 180
Davide REBELLIN 134
Carlos SASTRE 134
Cadel EVANS 130
Fabian CANCELLARA 129
Levi LEIPHEIMER 104
Damiano CUNEGO 102
Oscar FREIRE 102
Thomas LÖVKVIST 96
Kim KIRCHEN 93
Alessandro BALLAN 90
Daniele BENNATI 80
Roman KREUZIGER 76
Frank SCHLECK 75
Philippe GILBERT 72
Mark CAVENDISH 70
Robert GESINK 67
Denis MENCHOV 65
Andreas KLÖDEN 63
Thor HUSHOVD 61
Linus GERDEMANN 57
Joaquim RODRIGUEZ 51
Filippo POZZATO 50
Franco PELLIZOTTI 49
Marzio BRUSEGHIN 47
Andy SCHLECK 47
Janez BRAJKOVIC 45
Nick NUYENS 45
Giovanni VISCONTI 44
Matti BRESCHEL 42
Luis Leon SANCHEZ 42
Rinaldo NOCENTINI 40
Erik ZABEL 40
Enrico GASPAROTTO 38
Stijn DEVOLDER 37
Paolo BETTINI 36
Sylvain CHAVANEL 36
Christian VANDE VELDE 36
Nicolas VOGONDY 36
Gustav Erik LARSSON 34
Igor ANTON 33
David MONCOUTIÉ 33
Greg VAN AVERMAET 33
Kurt-Asle ARVESEN 32
Robbie MCEWEN 32
Marco PINOTTI 31
Fabian WEGMANN 29
Gerald CIOLEK 28
Bert GRABSCH 28
Christian PFANNBERGER 28
Thomas DEKKER 26
Markus FOTHEN 26
Samuel SANCHEZ 25
Cyril DESSEL 24
Serguei IVANOV 24
Tom BOONEN 23
Pierrick FEDRIGO 23
Karsten KROON 23
David ZABRISKIE 23
Julian DEAN 22
Yaroslav POPOVYCH 22
Mikel ASTARLOZA 21
Jan KUYCKX 21
Gert STEEGMANS 21
Jens VOIGT 21
Danilo DI LUCA 20
Adam HANSEN 20
Maxim IGLINSKIY 20
Egoi MARTINEZ 20
Jurgen ROELANDTS 20
Pierre ROLLAND 20
Nicki SØRENSEN 20
Wouter WEYLANDT 20

Au palmarès des courses d’un jour, les 10 premiers sont…

Damiano CUNEGO 85
Davide REBELLIN 84
Alejandro VALVERDE 77
Alessandro BALLAN 77
Philippe GILBERT 63
Fabian CANCELLARA 54
Frank SCHLECK 43
Nick NUYENS 42
Kim KIRCHEN 40
Filippo POZZATO 37

… et voici les 10 premiers au palmarès des courses par étapes:

Alberto CONTADOR 180
Carlos SASTRE 134
Alejandro VALVERDE 127
Cadel EVANS 105
Levi LEIPHEIMER 96
Thomas LÖVKVIST 82
Roman KREUZIGER 76
Fabian CANCELLARA 75
Daniele BENNATI 75
Oscar FREIRE 74

Le pool de cyclisme sera-t-il de retour en 2009 ? Si rien n’est certain, il y a de bonnes chances que oui. Certaines modifications seront toutefois apportées, notamment au niveau des points disponibles pour constituer les équipes. 

N’hésitez pas à nous signaler toute erreur ainsi qu’à nous faire vos commentaires afin d’améliorer ce petit jeu en prévision de 2009.  

En terminant, je tiens à remercier tous les participants à ce petit jeu en 2008 et j’espère sincèrement que les mises à jour, cette année beaucoup plus fréquentes que par les années passées, vous auront permis d’entretenir davantage votre intérêt pour ce jeu. 

Et évidemment, un merci tout spécial à mon ami Luc Ostiguy, M. 500 watts lui-même, pour son assistance tout au long de l’année. Sans lui, ce petit jeu ne serait plus possible, donc un très gros merci Luc. Tu es le moteur essentiel du pool de cyclisme et je t’en suis très reconnaissant.

Le calendrier des cyclosportives en 2009

La Flamme Rouge vous propose en ce début de semaine le calendrier (non exhaustif) prévisionnel 2009 des cyclosportives européennes (et essentiellement françaises) en haute montagne, question de vous aider à dès maintenant préparer vos objectifs pour l’an prochain. Les miens sont encore à définir: je me tâte soit pour le doublé Vaujany – Marmotte, soit pour le doublé Fausto Coppi – Marathon des Dolomites (pour changer un peu!). Quoi qu’il en soit, je m’entraîne déjà sérieusement pour ces cyclosportives exigeantes, avec quelques équipiers également motivés.

30 mai (probable) : le Challenge du Dauphiné
6 juin : Ventoux-Beaumes-de-Venise (Mont Ventoux)
7 juin (probable) : Midi Libre – Cyclaigoual (pour la beauté du Gard!) 13 juin : les 3 Ballons dans les magnifiques Vosges (Ballon de Servance, Grand Ballon, Ballon d’Alsace, Planche des belles filles)
14 juin
: Time-Mégève-Mont Blanc (Colombière, Aravis, Saisies)
17 au 20 juin
: l’Ardechoise (succession de petits cols mais cyclo difficile!)
28 juin
: la Vaujany (Alpe du Grand Serre, Ornon, Sarenne, Vaujany)
28 juin
(probable) : la Fausto Coppi (Sampeyre, Piatta) 29 juin (probable) : la Hubert Arbes (Tourmalet, Soulor)
4 juillet
: la Marmotte (Glandon, Galibier, Alpe d’Huez)
5 juillet
: le Marathon des Dolomites (Campolongo, Pordoi, Sella, Gardena, Campolongo, Giau, Valparola)
5 juillet 
: la Serre-Che Luc Alphand (Izoard, Échelle, Montgenèvre, Galibier)
14 juillet
(probable) : l’Arvan Villards (Croix de Fer)
20 juillet
: l’Étape du Tour (Mont Ventoux) 6 septembre : les Routes du Ventoux (Mont Ventoux)

Je n’ai pu trouver d’informations précises à propos de quelques belles cyclos alpines en 2009, notamment la Grand Bo (pour la beauté unique du massif des Aravis) et la Madeleine (organisée par Chambéry-cyclisme en 2008).

Rappelons pour terminer que le Québec compte également quelques belles cyclosportives dont notamment le Défi cyclosportif de Charlevoix (début juin), en marge du Grand Prix du même nom, le Challenge Rocky Mountain du Tour de Beauce, en marge du Tour de Beauce à la mi-juin, la cyclo de Magog fin juin, le Mondial Cyclotour à Bromont mi-août, la Sherboucle début septembre et le très beau Défi Vélo Mag mi-septembre dans le Parc de la Mauricie. C’est donc dire qu’un cyclosportif a de quoi faire au Québec et espérons que toutes ces épreuves seront de retour au calendrier en 2009.

Deux vendredi, dans le Parc de la Gatineau

Clin d’oeil aujourd’hui aux cyclistes de l’Outaouais avec un petit reportage sur le magnifique Parc de la Gatineau, un haut-lieu du cyclisme dans la région pour le circuit exigeant qu’il offre aux amoureux de la Petite reine (une carte interactive du Parc est disponible ici).

D’une part, ca y est, le Parc est fermé aux automobilistes depuis le 22 octobre dernier. Il fait donc bon rouler sur les 42 kms du circuit puisque les voitures en sont absentes. Vous pouvez rouler 4 de large !

D’autre part, voici un petit vidéo présentant des extraits de l’entrainement que j’y ai fait il y a une semaine avec les habitués de ce site Paul, Bikelarue et Dan, confrères de la soquette légère. Un petit vidéo simplement pour le plaisir et les couleurs du Parc, tout simplement magnifiques en ce moment. Merci à Dan pour le tournage et le montage! On a remis ca aujourd’hui avec Dan, Lyman et Francis. Ca s’est évidemment terminé au sprint et question de piquer l’orgueil de M. Lyman, La Flamme Rouge a franchi la ligne en premier…

La Commission de la Capitale Nationale a par ailleurs annoncé qu’un… cougar avait été aperçu dans le Parc récemment ! Rare au Québec (les scientifiques parlent de 8 individus environ sur tout le territoire), il semble que l’un d’entre eux ai décidé d’élire son domicile dans le Parc. Il convient donc d’être prudent en cas de rencontre avec l’animal en question.

Rappelons que le Parc compte également deux meutes de loups de même que beaucoup d’ours, qu’on croise régulièrement et qui ne sont pas dangereux pour l’homme. Dans le cas des loups, ces derniers sont à la frontière nord du Parc, soit bien plus haut que les promenades sur lesquelles nous pouvons pratiquer le cyclisme. Il convient toutefois d’être toujours prudent en ski de fond l’hiver, certaines pistes comme celle menant à la Tour à feu étant plus près du secteur où vivent les loups. 

Quelques brèves… pour finir la semaine

Quelques petites nouvelles commentées question de terminer la semaine :

1 – Faute de répondre à nos interrogations pour plutôt verser dans le domaine des attaques personnelles, certaines critiques reçues auront coupé court au débat entourant la construction d’un vélodrome à St-Georges de Beauce. Tournons la page sans rancune et le mot de la fin revient à Plasthmatic, un fidèle lecteur européen de ce site: "vos longs échanges à propos du vélodrome, ils tournent en rond…" Bien vu !

2 – Résultats finaux du pool de cyclisme: le fichier est en cours de vérification finale. Les résultats seront disponibles au plus tard au début de la semaine prochaine.

3 – Le Tour de Québec, je vous en avais parlé il y a quelques semaines, saluant l’esprit d’initiative de Jean-Michel Lachance, son jeune promoteur qui a organisé une belle course par étape dans la région de Québec au début septembre. L’organisation d’une course cycliste n’étant jamais facile, particulièrement au Québec, il faut saluer le travail de ceux qui entreprennent ce genre d’aventure et M. Lachance est l’un d’eux.

Une 2e édition de son épreuve n’étant pas acquise pour le moment, le Tour de Québec a préparé un petit sondage couplé d’un concours de la plus belle photo. Je vous invite à participer à ce sondage, en particulier les lecteurs du Québec. Cela ne nuiera pas aux chances de voir cette épreuve à nouveau au calendrier de la FQSC en 2009.

4 – Lance Armstrong s’est déclaré emballé du tracé du prochain Tour de France, dévoilé mercredi. On rappelera qu’un débat fait actuellement rage à savoir si l’Américain sera au départ de la Grande Boucle l’an prochain. Il a déjà annoncé être de la course au maillot rose. Et Contador a déjà annoncé vouloir avoir les coudées franches sur le Tour au sein de l’équipe Astana.

Mon avis ? C’est qu’Armstrong sera évidemment au départ du Tour 2009. S’il prend le risque d’un come-back, ce n’est pas pour rester à la maison lorsque le Tour s’élancera ! Plus encore, la réussite même de ce come-back ne passe que par un éventuel succès sur le Tour.

D’autre part, je pense qu’Armstrong a annoncé sa participation au Giro pour se préparer pour le Tour. Il sait qu’en Italie, il n’aura pas beaucoup de pression pour remporter la course et qu’après trois ans d’absence, se mettre un grand tour "dans les pattes" est crucial avant de s’aligner sur le Tour.  

Enfin, je pense que pour Lance Armstrong, le problème Contador est totalement négligeable. Il sait que Bruyneel prendra l’approche de protéger le coureur le mieux placé pour remporter le général et Armstrong s’arrangera évidemment pour être celui là, probablement en frappant un premier coup dans le clm de Monaco. Quelques secondes d’avance sur Contador à ce moment suffirait pour obtenir l’ascendant psychologique au sein de son équipe… 

5 – L’autre nouvelle, c’est évidemment la déclaration de l’AFLD qui refusera de travailler sous la tutelle de l’UCI lors du Tour 2009 concernant la question des contrôles anti-dopage. Rappelons que suite à la détente entre ASO et l’UCI, le Tour de France 2009 sera de nouveau inscrit au calendrier de l’UCI et donc régit par les règles de cet organisme. L’UCI sera donc en position de dicter les politiques à adopter concernant les contrôles anti-dopage.

La réaction de l’AFLD, un organisme visiblement très sérieux et engagé dans la lutte contre le dopage, est selon moi tout à fait normale. Son directeur, Pierre Bordy, ose en effet poser LA question légitime: "J’aimerais également comprendre comment les coureurs que nous avons contrôlés positifs pendant le Tour ont pu passer à travers le passeport sanguin mis en place par l’UCI".

On attend maintenant la réponse de l’UCI, une UCI dont j’ai du mal à saisir l’orientation récente: d’un côté, elle a proposé de doubler les sanctions pour une première offense (de 2 à 4 ans) et d’autre part, elle a refusé que les tests de détection de la CERA soient administré aux échantillons prélevés lors du Giro et de la Vuelta 2008. C’eut pourtant été intéressant à la lumière de ceux effectués sur le Tour de France… Raison évoquée par Pat McQuaid ? Je cite : "Nous préférons regarder devant et pas en arrière." (source: Cyclismag). Je vous laisse juger…

Il faut espérer que l’UCI continuera de muscler ses positions contre les tricheurs qui détruisent réellement le cyclisme, pour preuve les récentes annonces en Allemagne suite au contrôle positif de Schumacher et de Kohl.

6 – L’étape du Tour se disputera le 20 juillet 2009 entre Montélimar et le Mont Ventoux. J’y reviendrai mais ce sera grandiose, c’est sûr… Un vrai beau défi sportif. Le moment clef ? Le mercredi 28 janvier prochain, date ou Vélo Magazine publiera le bulletin d’inscription. Vous aurez 15 jours pour le remplir et le poster. Nombre total d’inscription: 9500, pas une de plus… Espérons que comme les années passées, un certain nombre de ces places seront réservées aux cyclistes étrangers.

7 – Fait froid au Québec depuis quelques jours et la pratique du vélo à l’extérieur devient difficile. Pour nos lecteurs européens, cette photo prise mercredi 150 kms au nord de la ville de Québec. L’hiver est à nos portes!

Tour 2009: le suspense en réponse aux problèmes du cyclisme?

C’était le dévoilement du parcours du prochain Tour de France aujourd’hui à Issy-les-Moulineaux, en banlieue de Paris.

C’est un Tour de France atypique, peu conventionnel, qui a été dévoilé, mais également un Tour de France conforme aux attentes qui filtraient de partout depuis quelques semaines: un départ de Monaco, puis cap sur les Pyrénées, une remontée par le centre en évitant la Bretagne, la Normandie et le Nord, une brève incursion en Lorraine et en Alsace, une descente par la Franche-Comté puis les Alpes pour finir avec un final inédit, celui d’une étape au Ventoux la veille de l’arrivée à Paris. 

En regardant de plus près, un seul Tour de France depuis la Seconde guerre mondiale proposait un parcours similaire: celui de 1981, remporté par Bernard Hinault. Le départ avait été donné de Nice, le pourtour méditéranéen avait aussi été épousé jusqu’aux Pyrénées franchies avant les Alpes, l’Alsace et la Franche-Comté avaient brièvement été traversées, notamment Besançon comme en 2009, et le final s’était fait dans les Alpes.

Pour revenir au Tour 2009, le parcours propose environ 3450 kilomètres répartis en 21 étapes, dont 10 étapes de plaine, 7 étapes de montagne, 2 contre-la-montre individuel couvrant au total 55 kms et le retour du contre-la-montre par équipe, sur 38 bornes. Trois arrivées en altitude sont proposées (Arcalis, Verbier et le Mont Ventoux) et sept cols de plus de 1900 mètres – des cols de haute altitude – seront franchis: Arcalis (2240m), Port d’Envalira (2407m), Tourmalet (2115m), Grand St-Bernard (2473m, le toit du Tour 2009), Petit St-Bernard (2184m), Cormet de Roseland (1968m) et le Ventoux (1912m).

Que peut-on penser de ce profil ?

Selon moi, il faut d’abord et avant tout y voir ce qui est en train de devenir la marque "Prudhomme": maximiser le suspense de l’épreuve, comme une ultime réponse aux travers du dopage qui plombent le cyclisme. Autrement dit, on tente peut-être, chez ASO, de préserver l’intérêt de la course malmené par les "Affaires" en proposant des recettes qui favoriseront un suspense sportif jusqu’au dernier moment. Ces recettes sont d’une part volonté de limiter les kilomètres de contre-la-montre en début de Tour pour ne pas "fixer" le général comme au temps d’Indurain ou d’Armstrong et, d’autre part, de regrouper quelques grosses difficultés en toute fin de Tour. L’étape du Ventoux, la veille de l’arrivée, s’inscrit tout à fait dans ce schème de pensée.

Car si on pourrait dire une chose de ce Tour 2009, c’est qu’on l’a dessiné comme si on voulait minimiser les écarts jusqu’au tout dernier moment. Si le prologue a été remplacé par un clm plus long – 15 bornes – une telle distance n’est pas susceptible, chez les professionnels, de créer de gros écarts. Le clm par équipe, de seulement 38 bornes, ce qui prendra vraissemblablement entre 40 et 45 minutes à couvrir, non plus. La longueur du dernier clm à Annecy est également faible: 40 kms, soit 50 minutes d’effort.

C’est donc un peloton des favoris groupé dans un mouchoir de poche qu’on verra probablement se présenter à la porte des Pyrenées sans grandes étapes susceptibles, là encore, de fixer la course. La montée vers Arcalis est certainement l’endroit où les écarts les plus importants pourraient être faits. Encore frais et le Tour comportant encore 2 semaines de course, je serai surpris que les favoris se démarquent beaucoup à cet endroit. Les deux étapes suivantes (Saint-Girons et Tarbes), avec le dernier col chaque fois situé très loin de l’arrivée, sont selon moi décevantes et seront peut-être favorables certes aux baroudeurs bénéficiant d’un ticket de sortie, mais je pense qu’elles sont peu susceptibles de départager les grands favoris.

Après les Pyrénées, ce sera là encore des étapes certes favorables aux attaquants, mais pas pour permettre aux favoris de faire la différence. Le suspense devrait donc être préservé jusqu’aux tous derniers jours, je pense à deux étapes en particulier: celle du Grand Bornant d’une part, selon moi la réelle étape-reine de ce Tour, elle celle du Ventoux bien sûr.

L’accumulation des difficultés de l’étape du Grand Bornant (5 cols à franchir!) ainsi que la fatigue accumulée à ce stade de la course promet une belle bagarre. Des favoris perdront certainement le Tour à cet endroit. Et parce que le Ventoux étant si dur et si imprévisible, nul ne pourra prétendre avoir gagné le Tour avant d’en avoir terminé avec le Géant de Provence.

Je pense donc que le Tour de France 2009 saura préserver un certain suspense dans la course au maillot jaune jusqu’aux tous derniers jours de la course, ce qui pourrait maintenir l’intérêt du public. Mais c’est une arme à double-tranchant: les deux premières semaines de course pourraient être ternes quant à la course au maillot jaune…

Le Tour se résume-t-il seulement à la course au maillot jaune ? Bien sûr que non ! Si on s’intéresse plutôt aux possibilités d’échappées, aux étapes piégeuses et à la chasse aux victoires d’étape, ces deux premières semaines pourraient s’avérer intéressantes pour peu qu’une équipe ne décide pas de cadenasser la course… Une étape comme celle de Colmar est le parfait exemple d’étape ayant peu de chance d’avoir un impact pour le général mais beaucoup de chance de créer une course dynamique entre ceux qui voudront briller l’espace d’un jour… Comme toujours, ce seront les coureurs qui feront la course à ce chapitre !

Vélodrome au Québec: l’occasion ratée d’un vrai débat?

Devant les réactions qu’ont suscitées au Québec mes récents textes concernant la possible construction d’un vélodrome à St-Georges de Beauce, je dois avouer être tout simplement médusé de l’impact que peut avoir La Flamme Rouge. Mon lectorat est peut-être plus étendu que je ne le croyais jusqu’ici… Dois-je m’en réjouir et y voir une mesure d’un certain succès ? Je m’y refuse catégoriquement, étant trop peiné de me voir ainsi pris à partie.

Créé sans prétention aucune par un petit coureur bien modeste qui se passionne depuis 25 ans pour le cyclisme professionnel européen, La Flamme Rouge est en effet un site totalement indépendant dont les buts sont de partager la passion du cyclisme et de faire des lecteurs de ce site des observateurs éclairés de ce sport. La valeur ajoutée de La Flamme Rouge consiste dans le fait d’essayer de toujours procurer aux lecteurs de ce site la garantie d’y trouver un point de vue éclairé et crédible sur l’actualité cycliste dans le monde. Si j’y dénonce vigoureusement le dopage et les dopés, ayant horreur des tricheurs, si j’y dénonce fermement les mensonges, l’hypocrisie et les manipulations de l’opinion publique, le but de La Flamme Rouge n’a jamais été de dénigrer ni de porter préjudice à quiconque, au Québec comme ailleurs, ni de faire de l’audience, ni même d’être populaire.

C’est dans ce contexte de toujours chercher à être pertinent pour les lecteurs sans me soucier de faire "de la cote d’écoute" que j’ai émis une opinion basée sur certains doutes légitimes autour de la viabilité d’un vélodrome à St-Georges de Beauce. Pourquoi légitimes ? Évidemment pas parce que j’ai décidé que ces doutes l’étaient : je n’ai pas cette prétention !

Légitimes tout simplement parce que ces doutes risquent fort d’être soulevés par les décideurs publics que les promoteurs de ce projet devront convaincre s’ils veulent aller de l’avant avec ce projet évalué à 43 millions de dollars. Si ces décideurs publics ne manqueront pas de soulever ces points avant d’accorder de l’argent public, pourquoi ne pourrais-je pas le faire sur cette tribune pour le bénéfice des lecteurs de ce site qui cherchent à se poser, s’ils le fréquentent, les bonnes questions ?

Légitimes aussi peut-être parce que malheureusement, le maire de la ville de St-Georges a pour l’instant refusé d’endosser ce projet. Je veux croire que cet élu a des justifications raisonnables pour soutenir cette position.

Quoi qu’il en soit, des bonnes questions, il y a en plusieurs qui demeurent toujours sans réponse, je le signale non sans regrets, les récentes critiques à mon égard ayant porté, pour l’essentiel, sur d’autres aspects que le simple souci de répondre constructivement à ces interrogations (j’y reviendrai). En effet, outre les nécéssaires leçons à tirer du passé, outre le bassin de population, outre la position géographique, outre les capacités des transports publics, outre le potentiel d’attirer un nombre suffisant d’étudiants dans des programmes de sport-étude, outre la couverture des frais annuels d’exploitation, il y en a d’autres, peut-être plus fondamentales: dans la mesure où l’aide des divers palliers gouvernementaux est sollicitée pour la construction du vélodrome à St-Georges, dans quelle mesure un tel projet est-il susceptible de mettre en péril d’autres projets visant, ailleurs au Québec, le même but ? Autrement dit, pourquoi ne pourrait-on pas se poser la question suivante: si les finances publiques ne peuvent permettre la construction que d’un seul vélodrome couvert au Québec compte tenu qu’elles sont limitées et qu’elles contribuent déjà au financement de celui, en plein air, de Bromont, la ville de St-Georges est-elle le meilleur endroit pour cela ? Le Québec pourrait-il raisonnablement soutenir trois vélodromes dont deux couverts ? La mise de l’avant du projet à St-Georges signifierait-il la mort du vélodrome de Bromont ?

Je regrette amèrement que certaines personnes m’ayant récemment critiqué publiquement n’aient pas vu dans mon opinion l’occasion d’un choc des idées voire, plus encore, l’occasion de promouvoir leur projet auprès des lecteurs de La Flamme Rouge et de la communauté cycliste. Un exemple: une approche constructive aurait été de publier une réponse argumentée à mon opinion sur le sujet. Autrement dit, de me confronter sur les doutes évoquées, de déconstruire mon argumentation. Nous aurions alors pu mieux comprendre pourquoi un tel projet est mis de l’avant en Beauce, cette région n’étant pas forcément la première venant à l’esprit pour la construction de telles infrastructures. Ce choc des idées aurait été utile à mon sens: utile pour notre compréhension commune entre gens de bonne foi partageant tous une passion pour le cyclisme, utile pour les promoteurs du projet afin d’en faire la promotion vu la visibilité de ces échanges, utile enfin pour les gens de la FQSC qui, s’ils connaissent l’existence de ce modeste site, y auraient peut-être vu l’occasion de prendre le pouls d’une partie du monde du cyclisme au Québec sur ce sujet récurrent.

Au lieu de ca, pourquoi immédiatement porter le débat sur le plan personnel en me qualifiant de dénigreur, de négatif, de réducteur voire de peureux ? Quelle est la nécessité aujourd’hui de porter le débat sur le plan émotif en évoquant le nécessaire besoin de "rêver" ou de "prendre des risques" ? Mes rêves ou les vôtres n’intéressent personne. Au contraire, je demeure convaincu que les lecteurs de ce site auraient été davantage intéressés à mieux connaître les justifications avancées concernant la viabilité d’un tel projet à St-Georges. Et que les promoteurs du projet y auraient aussi trouvé leur compte en s’offrant une belle tribune pour en faire la promotion.

Quoi qu’il en soit, je regrette amèrement que ceux qui m’ont récemment publiquement critiqué m’aient prêté tant de mauvaise foi, de mauvaises intentions. N’ayant aucune raison de remettre en question les leurs et dans l’espoir qu’ils verront dans cette réponse l’expression de mes réelles intentions, je laisse les lecteurs de ce site juger des récentes critiques qui ont été formulées à mon égard ainsi que, plus important, de la viabilité d’un vélodrome à St-Georges, ceci en invitant tout le monde à ne jamais mélanger l’expression d’une opinion argumentée et la tentative de diviser une communauté, ce qui n’a jamais été mon intention. Je souhaite sincèrement bonne chance aux gens de St-Georges de Beauce pour la réalisation de ce projet et promet d’aller rouler le plus souvent possible sur le vélodrome dès sa réalisation… s’ils me laissent y entrer !

Terminons par une note d’humour, prochain débat sur La Flamme Rouge: le dopage chez les Maîtres au Québec, marginal ou non ? La bande passante de ce site va être mise à rude épreuve…

La saga d’un vélodrome au Québec

Deux commentaires m’ont interpellé ces dernières heures, commentaires en réaction à mon texte d’hier soir portant sur la viabilité d’un nouveau vélodrome qui pourrait être construit à St-Georges de Beauce prochainement. Pour certains, mon commentaire reflète une étroitesse d’esprit ; pour d’autres, c’est l’occasion de refaire l’historique complet du vélodrome de Bromont, comme pour présenter une ultime tentative d’en justifier l’existence.

Je persiste et signe: un vélodrome à St-Georges de Beauce ne m’apparaît pas viable. Celui de Montréal il y a deux décennies n’était pas viable. Celui de St-Augustin de Desmaures, près de la ville de Québec, n’était pas viable et a été malheureusement démoli il y a quelques mois. Celui de Bromont, non couvert, est sur respirateur artificiel depuis des années: éloigné géographiquement (75 kms de voiture depuis Montréal pour aller rouler entre 1h et 2h sur une piste, oui, c’est loin, trop loin pour que les gens le fassent régulièrement, notamment les soirs de semaine) et par conséquent sous exploité, non rentable, ses responsables peinent chaque année pour trouver les fonds nécessaires afin de réparer les dégradations causées par l’hiver québécois.

Un vélodrome doit-il, peut-il, être rentable ? Probablement que non. Même ceux de Paris ont éprouvé de nombreuses difficultés depuis des décennies, l’Open des Nations ayant disparu il y a quelques années déjà de Bercy. Et que dire du vélodrome de la Cipale qui se dégrade doucement, faute d’investissements pour le retaper ! Mais compte tenu que l’argent nécessaire à la construction et l’exploitation d’une telle infrastructure ne peut venir que de sources publiques, il m’apparaît important de pouvoir justifier, devant les décideurs publics, que les promoteurs du projet ainsi que la communauté cycliste tentent de faire sa part et maximise ses chances d’en faire un certain succès. Comment convaincre les décideurs publics si le projet présente un nouveau vélodrome construit dans une ville éloignée et disposant d’un faible bassin de population ? Quels cyclistes viendront rouler au vélodrome un mardi soir 19 février pour justifier l’existence d’une telle infrastructure ? Quelle espérance de revenus d’appoint ? Quel public autre que l’encadrement des coureurs pour venir assister aux compétitions ?

Je persiste et signe: je regrette amèrement que le Québec n’ait pas de vélodrome couvert pour développer le cyclisme de haut niveau. Je serai le premier à soutenir une initiative raisonnable en ce sens.

Je persiste et signe: la Beauce est un bastion du cyclisme au Québec et l’entrepreneurship légendaire de sa population s’incarne aussi au niveau du vélo, avec l’organisation du Tour de Beauce, des Championnats nationaux et provinciaux ainsi que de Montréal-Québec. Peu de communautés font autant et sont aussi engagées pour le cyclisme que ne l’est la communauté beauceronne. 

Je persiste et signe: si un vélodrome a un avenir au Québec, c’est à Montréal qu’il doit être construit. Pas parce que je suis pro-Montréalais. Je n’y suis pas né, je n’y habite pas et je fuis même cette ville et ses embouteillages comme la peste. Mais avec plus de 3,5 millions d’habitants (contre 31 000 pour St-Georges…50 000 pour toute la Beauce, à peine 800 000 si on compte la RMR de Québec également, incluant Lévis et Charlesbourg), Montréal et ses environs présentent un bassin de population suffisant selon moi pour justifier un tel investissement et pour garantir qu’une masse critique de cyclistes pourront utiliser cette infrastructure à l’année. 

Je persiste et signe: le cyclisme s’est quelque peu développé au Québec depuis une quinzaine d’années, créant peut-être une opportunité pour remettre ce projet d’un vélodrome couvert de l’avant auprès des divers palliers gouvernementaux. De plus, il existe une certaine histoire de la piste à Montréal qui a connu de glorieux Six-Jours dans les années 1950 et 1960. Pourquoi ne pas penser relancer ces Six-Jours si populaires à l’époque ? Pour une somme beaucoup moins élevée que celle nécessaire à l’organisation d’un grand prix de Formule 1, on peut peut-être proposer à la population de Montréal et du Québec un événement vraiment sportif et excitant, des Six-Jours.

Je persiste et signe: pour qu’une telle aventure aie une chance d’être acceptée des pouvoirs publics, les seuls à vraiment pouvoir financer un tel projet, c’est à Montréal qu’elle doit voir le jour. Pas par étroitesse d’esprit. Pas par un désir de rentabilité financière. Par simple bon sens. Parce que la population du Québec est une petite population de 7,5 millions d’habitants et qu’il faut, par conséquent, tenter d’en rejoindre le plus grand nombre. Ce n’est à mon sens qu’à Montréal ou dans sa banlieue proche qu’on pourra le faire.

Un vélodrome couvert au Québec ? Formidable ! Mais il faut se donner une chance, que diable !

Les brèves du début de semaine

Les nouvelles qui ont retenu mon attention ces derniers jours:

1 – Des lecteurs demeurent déçus du système de mise en quarantaine de la plate-forme d’édition de La Flamme Rouge. Je vous assure n’y être pour rien et ne jamais mettre en quarantaine des commentaires. J’ai récemment cherché à comprendre un peu mieux comment le système traite les commentaires et en sélectionne parfois pour la quarantaine. Je crois qu’une des explications tourne autour des liens: lorsque vos commentaires comprennent des liens html, les chances que ce commentaire soit automatiquement placé en quarantaine sont plus élevées. 

Quoi qu’il en soit, il m’est impossible d’être 24h sur 24h "en ligne" pour vérifier les commentaires. Je le fais le plus régulièrement possible mais il demeure parfois inévitable que certains de vos commentaires tombent en quarantaine pour quelques heures, le temps que je les "libère".  

2 – Troisième victoire de Damiano Cunego sur le Tour de Lombardie samedi dernier, une des plus belles – et plus dures –  courses du calendrier selon moi avec le Tour des Flandres et Liège-Bastogne-Liège. Cunego s’est imposé en disposant d’une part d’une belle équipe – dont un champion du monde Ballan en bonne condition – mais aussi en prenant la course en main, osant se porter à l’attaque dès le Civiglio puis couvrant les 10 derniers kms en solo, excusez un peu.  

Mine de rien, Cunego aura connu une belle saison 2008 avec une victoire à l’Amstel, une 2e place aux récents Mondiaux derrière Ballan, une 3e place à la Flèche Wallonne ainsi qu’une 4e place au Tour de Suisse. C’est là qu’on mesure tout l’impact du Tour de France: un coureur qui passe au travers mais qui gagne par ailleurs laisse l’impression d’une saison manquée…

3 – Rigoberto Uran, ca vous dit quelque chose ? Moi non plus. Ce jeune coureur colombien, 21 ans, a terminé 3e du Tour de Lombardie samedi pour la Caisse d’Épargne, une sacré perf selon moi. Vainqueur d’une étape du Tour de Suisse en 2007, il s’était gravement blessé lors du Tour d’Allemagne l’an dernier. Voilà qu’il revient au premier plan et beaucoup de suiveurs annoncent chez Uran un futur grand du cyclisme. À suivre…

4 – Pool de cyclisme: les résultats finaux seront en ligne cette semaine et j’annoncerai le nom des trois vainqueurs des prix offerts par Louis Garneau à cette occasion.

5 – Une nouvelle me fait réagir, comme d’habitude: l’annonce d’un projet visant à construire un vélodrome au Québec. Rappelons que depuis la conversion du vélodrome olympique de 1976 à Montréal en… biôdome, le Québec et l’Est du Canada est privé d’une telle infrastructure, pourtant cruciale pour développer le cyclisme dans un pays nordique ou il est impossible de pratiquer dehors 5 mois sur 12.

Ce coup-ci, on parle d’un vélodrome à… St-Georges de Beauce! Pourquoi pas, me direz-vous ? Il est vrai que la Beauce au Québec est l’un des bastions fort du cyclisme. Le dynamisme des gens de cette région à organiser des courses cyclistes est remarquable (Tour de Beauce, Championnats canadiens, Championnats québécois et, récemment, Montréal-Québec…).

Ceci étant, je demeure convaincu qu’un vélodrome au Québec n’est viable qu’à Montréal, un endroit ou il existe un bassin de population suffisant pour justifier une telle infrastructure. Le nombre d’équipes cyclistes m’apparaît en effet suffisant dans la région de Montréal pour qu’un vélodrome soit rentable à cet endroit. Qui plus est, la position géographique de Montréal, assez centrale, permettrait aux cyclistes de bien d’autres régions de venir s’entrainer à ce vélodrome.

St-Georges de Beauce ? Non, je n’y crois pas. Ca sera pareil que Bromont, un vélodrome qui s’avère (et s’avérait déjà au départ) un échec.

6 – Le parcours du Tour de France 2009 sera dévoilé mercredi à Paris, un événement qu’on suivra bien entendu pour vous.

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