Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : mars 2008

Un nouveau look!

La Flamme Rouge vous présente ce matin son nouveau look, plus aéré, plus moderne peut-être que l’ancien. Vos commentaires sont les bienvenus. La Flamme Rouge, c’est aussi un carnet ouèbe qui existe depuis le 29 août 2003 et qui attire environ 500 lecteurs par jour. Engagé, son auteur y présente des analyses personnelles de l’actualité dans le monde du cyclisme. La Flamme Rouge organise également chaque année un pool de cyclisme permettant aux participants de suivre les performances de coureurs sélectionnés tout au long de la saison.

Pool de cyclisme 2008, Paris-Nice

Nous tenons à respecter notre engagement en 2008 et vous présenter des mises à jour fréquentes du pool de cyclisme, dès la fin des épreuves. Ce soir, voici donc les résultats avec la prise en compte de Paris-Nice.

Sans surprise, c’est Davide Rebellin qui aura marqué le plus de points durant la semaine de course en France, avec 42 points. Suivent dans l’ordre Nocentini (31), Popovytch et Sanchez (22), Hushovd (21), Gesink (20), L’Hottelerie (15), Barredo et Chavanel(11) et Steegmans (10).

Un nouveau leader s’installe en tête du classement général de notre pool de cyclisme. Avec 73 points, Cédric Bernard doit sa première place au choix de trois coureurs seulement, soit Hushovd, Gesink et Gilbert. Marc Beaulieu, notre premier leader au soir du Het Volk, glisse en 2e place puiqu’il aura quand même limité les dégâts, notamment parce qu’il compte dans son équipe Hushovd. Guillaume Pincon se hisse quant à lui en 3e place. Il était 7e au soir du Het Volk.

Pour les autres, c’est encore très tôt dans la saison bien évidemment. Nouvelle mise à jour au soir de Tirreno-Adriatico.

1 – Cédric Bernard 73 points
2 – Marc Beaulieu 68
3 – Guillaume Pincon 64

  • Luc Belley 63
  • Christophe LeBihan 57
  • Simon Garneau 53
  • Marc Desserrières 51
  • Jean-Louis Marshall 49
  • Renaud Saussac 49
  • Jean-Martin Bourque 48
  • Christophe Bourrier 47
  • Frederick Gauthier 47
  • Frans Neirinck 47
  • David Siméon 45
  • Jean-Paul Jardin 44
  • Sylvie Gauvreau 43
  • François-Xavier Beloeil 43
  • Gabrielle Duchesne 42
  • Marie Gagné 42
  • Patrick Labonté 42
  • Jeff Rivet 42
  • Bertrand Pivert 39
  • Xavier Van Roy 39
  • Jean-Michel Lachance 38
  • Yves Bienvenue 37
  • Pascal Leroux 37
  • Stéphane N. 36
  • Michel Jalette 36
  • Raphael Watbled 36
  • Patrice Beaulieu 36
  • Manu Colette 35
  • David Villeneuve 35
  • Sébastien Bismuth 33
  • David Gendron 33
  • Régis Grégoire 31
  • Guillaume Charest 31
  • Lucie Rousseau 27
  • Karl Gibson 26
  • Eric Wiseman 25
  • Guillaume Bilodeau 25
  • Vincent Meuric 25
  • Sébastien Petit 25
  • Sébastien Moquin 25
  • Frédéric Fernandez 25
  • Eric Lehoux 25
  • Ismael Choesmim 25
  • Marie-Claude Grégoire 25
  • Richard Francoeur 24
  • Arnold Jacques 24
  • Martin Caya 23
  • Onsowfilion 22
  • Michel Onsow 22
  • Éric Jean 20
  • Etienne Gagnon 20
  • Ronald Martel 20
  • Alexandre Charest 20
  • Paul Courtemanche 20
  • Patrick Bernard 20
  • Anne-Claire Bertrand 20
  • Michael Dalterio 20
  • Eric Le Page 20
  • Bruno Cyr 20
  • Dominique Desjardins 20
  • Stéphane Martel 20
  • Mathieu Lapointe 15
  • Mario Beauregard 15
  • Mathieu Fagnan 15
  • Michel Roth 14
  • Christian Nadeau 12
  • Louis-Philippe Leclerc 11
  • Christiane Bouvard 10
  • Bernard Fouquet 10
  • Charles Halluin 10
  • Olivier Savaria 9
  • Alexandre Bérenger 9
  • Robert Laramée 8
  • Patrick Vankerberghem 8
  • Thierry Webanck 8
  • Jérémie Durieu 7
  • Richard Lavoie 7
  • Antoine Duchesne 6
  • S. Bélanger 6
  • Mathieu Giguère 6
  • Claude Taillon 5
  • Daniel Voyer 5
  • Antoine Hinaut 5
  • Marc-Olivier Abel 5
  • Pierre Montangon 5
  • Michel Gervais 5
  • Jean-François Laroche 5
  • Luc Ostiguy 5
  • Jean-Michel Plantard 5
  • Louis Mazerolle 5
  • Marten Dijksman 5
  • Dan Simard 5
  • André Onillon 5
  • Remi Berubé 5
  • Stéfan de Vichy 5
  • Paolo Marinoni 5
  • Giusseppe Marinoni 5
  • Laurent Martel 4
  • Claire Croteau 4
  • Jean-Guy Dansereau 3
  • Jérôme Gagnon 3
  • Le Stéphanois 3
  • Pierre Gabaston 3
  • Pierre-Alexandre Lenoir 2
  • Stéphane Cossette 1
  • Stéphane Cournoyer 1
  • Alexandre Odulinski 1
  • Jean-François Bourrier 1
  • Maxime Maltais 1
  • Jérome Albar 1
  • Vincent Veilleux 1
  • Nicolas Jardin 1
  • Éric Laplante 0
  • Patrick Bugni 0
  • Andy Lamarre 0
  • Clifford Marshall 0
  • Michael Dalterio 0
  • Any Gagnon 0
  • Evelyne Gendron 0
  • Nathan Gagnon 0
  • Cyclick 0
  • Éric Rouleau 0
  • Alexandre Aubiès 0
  • Louis Dupuis 0
  • Franck Malchiodi 0
  • Sébastien Lucier 0
  • Martin Prudhomme 0
  • Stef Zerti 0
  • Bruno C. 0
  • Natalie Dagenais 0

CSC arrête

La nouvelle du jour dans le monde du cyclisme est évidemment l’arrêt, fin 2008, de l’équipe CSC puisque le sponsor américain, une firme informatique, a décidé de retirer son soutien à l’équipe de Bjarne Riis. Rappelons que l’équipe CSC était présente dans le vélo depuis 2001, année à partir de laquelle elle avait repris le sponsorship de MemoryCard-Jack and Jones.

CSC justifie sa décision par cette phrase qui en dit long: cette décision traduit une redéfinition des priorités alors que la société a fait de nouveaux investissements dans le cadre d’une stratégie de développement à long terme. Lire que la société en a marre de toutes les affaires de dopage du cyclisme et qu’après une année supplémentaire – 2008 – de présence dans le cyclisme, elle peut désormais justifier son retrait avec un autre argument que le seul dopage, ce qui fait toujours un peu désordre, le sponsor étant alors accusé de ne pas soutenir le sport au moment où il en a le plus besoin. Aujourd’hui, on peut donc motiver la décision par des arguments purement commerciaux, ce qui ne donne de prise à personne dans le milieu du cyclisme. Le sponsor se retire par la grande porte plutôt que par la petite. Les apparences sont préservées!

La grande question est évidemment de savoir si Riis retrouvera un sponsor pour ses coureurs en vue de 2009. Il a certes du temps devant lui, c’est à dire plusieurs mois pour entreprendre des démarches. Ceci étant, plusieurs éléments suggèrent que ce sera difficile. D’une part, le cyclisme n’a pas spécialement bonne presse actuellement. Deuxièmement, Johan Bruyneel a échoué il y a un an à peine et aura déjà démarché de nombreuses sociétés vers lesquels Riis ne pourra donc se tourner. Enfin, Riis traine une sulfureuse réputation, ayant avoué s’être dopé à l’EPO pour gagner le Tour en 1996 et ayant déclaré ne pas être un "vainqueur légitime" de l’épreuve.

Et le programme anti-dopage de l’équipe CSC alors, direz-vous? À notre avis et à celui de nombreux experts, ce programme reste un écran de fumée uniquement destiné à satisfaire les exigences d’un plan marketing et d’un plan public relation réfléchis. Tant que ce genre de programme émanera des équipes elle-mêmes et non d’instances indépendantes, il faudra leur attribuer peu de crédibilité. Rappelons que celui qui paie pour le programme est Riis lui-même avant tout. Le supposé expert indépendant – Rasmus Damsgaard – en charge est quand même payé par Riis lui-même. Crédible, vous dites?

Que s’est-il passé chez Calyon?

"(…) la principale difficulté aura été de faire courir tout le monde ensemble. L’éloignement de certains coureurs et la différence d’âge a été le principal handicap de l’équipe en 2007. Il est important et indispensable de se montrer solidaire."

Ces propos sont ceux de Bernard Vives, manager de l’équipe québécoise Calyon qui évolue dans la catégorie Seniors 1-2 au Québec, mais aussi parfois aux États-Unis et en Europe. Considérant les changements importants que l’équipe a connu durant l’intersaison et à la lecture de ces propos, on peut raisonnablement se demander ce qu’il s’est passé chez Calyon durant l’intersaison.

Le renouvellement de l’effectif s’est probablement fait sur fond de crise interne. Nous vous rappelons en effet que les deux tiers de l’effectif de l’équipe a été renouvellé cette saison. Seuls trois coureurs sur les neuf présents en 2007 ont été reconduits: les deux frères Vives et Matt Guse. Exit donc la filière outaouaise composée des Greg Reain, Jean-Sébastien Perron et Erik Lyman. Exit aussi les Brook Boocock, Ryan Belliveau et Phil Cortes, ces deux derniers émanant aussi d’une région plus éloignée de Montréal, le Nouveau-Brunswick.

En 2008, c’est donc bonjour aux Mike Norton, un coureur américain qui sera capitaine de route, David Bergeron, Mathieu Roy, Jonathan Desjardins, William Goodfellow et Mathieu Bell. Le brassage des cartes aura donc été presque complet et le manager vise probablement à créer une nouvelle synergie en coupant des histoires passées.

Les brèves du début de semaine…

1 – Le plus important: on vous rappelle que vos critiques sont les bienvenues sur La Flamme Rouge, pourvu qu’elles soient rédigées dans un language soigné et qu’elles ne portent pas atteinte directement aux personnes. Des débats d’idée sont donc toujours possibles sur ce site et il est exceptionnel, depuis 5 ans, que nous ayions eu à supprimer des commentaires. Mais lorsque ces commentaires sont des insultes, nous ne pouvons laisser passer.

2 – Ca y est, ils roulent. Paris-Nice est parti aujourd’hui avec, à la clef, une belle victoire de Thor Hushovd. Décidemment, tout réussi ce printemps aux Français et aux équipes françaises! Et Hushovd connaît un excellent début de saison, ayant récemment terminé sur le podium du Het Volk.

3 – Le litige ASO-UCI est cependant loin d’être terminé et il est à prévoir que l’UCI contre-attaque plus tard cette semaine. Wait and see. Ce qui est certain, c’est que l’UCI n’a que peu de support de la communauté, c’est à dire journalistes, public, fédérations, coureurs et équipes qui, tous, déplorent l’attitude de l’organisation régissant le cyclisme.

4 – Les autres petits détails importants pour la suite de la saison: Cancellara s’est adjugé la 2ème édition de l’Eroica, une course italienne et à l’ancienne puisque d’importants tronçons de l’épreuve sont parcourus sur de la terre battue. Un tel exercice requiert toujours beaucoup de puissance et s’apparente à des courses comme Paris-Roubaix. Cancellara sera à coup sûr un client de l’Enfer du Nord cette année encore…

À noter également la 2e place d’Alessandro Ballan sur cette même épreuve, le vainqueur sortant du Ronde. L’homme arrive en forme au bon moment encore une fois! Enfin, le Tour de Murcie a été remporté par Valverde. Attention à lui sur les Ardennaises en avril prochain.

5 – Curieuse histoire que ce prétendu deal entre la justice allemande et Jan Ullrich. Selon plusieurs médias, la justice allemande aurait en effet offert à Ullrich d’abandonner les poursuites à son égard contre des aveux et une amende d’un million d’euros. Ces aveux ne sont probablement pas publics, du moins jusqu’ici. Les sources ne semblant pas très sûres à ce stade-ci, prenons cette histoire avec un grain de sel pour l’instant.

6 – Sinkewitz aurait lâché le nom d’Andreas Kloden et de Mathias Kessler lorsqu’interrogé dans le cadre de l’affaire de la clinique de Fribourg. Le parquet refuse évidemment de confirmer ou d’infirmer, l’instruction étant en cours. Là encore, soyons prudents et wait and see.

7 – Intéressant reportage sur les pompes de Bettini, les Sidi Ergo2.

ASO-UCI: pour vraiment comprendre

À la veille du départ de Paris-Nice, c’est encore la confusion la plus totale dans le monde du cyclisme et… dans la tête de certains de nos lecteurs qui ne semblent pas bien comprendre la nature du conflit existant depuis des années entre ASO et UCI. Certains nous reprochent même d’être pro-ASO. Nous ne sommes pas pro-ASO ou pro-quoi-que-ce-soit, ou plutôt si: nous sommes pro-cyclisme, point à la ligne. Pour bien comprendre, voici ce qu’il faut savoir:

1 – depuis 10 ans déjà, le cyclisme fait face à des scandales de dopage à répétition, minant sa crédibilité. C’est le problème no1 du cyclisme en ce moment. Ce devrait donc être le problème no1 de l’organisation qui régit et fait la promotion internationale du cyclisme, l’UCI.

2 – qu’a fait concrètement l’UCI pour lutter contre le dopage depuis 10 ans ? De l’avis de tous les experts mondiaux sur le sujet, très peu. La seule mesure un tant soit peu efficace, le contrôle longitudinal, a été mis en place en France suite à l’affaire Festina, il y a plusieurs années. Si son efficacité est loin d’être parfaite, tout le monde s’entend pour dire que le suivi longitudinal est le meilleur système de prévention du dopage en ce moment. Dans ce contexte, pourquoi l’UCI a-t-elle refusée depuis des années de le généraliser à tous les coureurs ? Pourquoi a-t-elle attendu 2008 pour mettre en place un système inspiré de mais moins efficace que le suivi longitudinal, le passeport biologique?

3 – pourquoi l’UCI ne fait pas grand chose contre le dopage dans le cyclisme ? Parce qu’elle considère avant tout le cyclisme comme un produit qu’on peut vendre. En niant l’accuité du problème de dopage dans le cyclisme, elle tente – à tort – d’en préserver l’image et de maintenir les sponsors dans le vélo. Parce qu’elle protège aussi les coureurs, peu enclins à voir les contrôles se multiplier, tout comme les contraintes qui y sont associées. Elle protège les coureurs notamment en nommant d’ex-coureurs (et ex-dopés) sur ses commissions diverses, dont certaines très influentes.

4 – depuis 10 ans, que fut la principale action de l’UCI ? La création du ProTour, basé sur la formule Ecclestone en Formule1. L’idée derrière le ProTour est la mondialisation du cyclisme, dont Hein Verbruggen, l’ancien président de l’UCI et actuel président de facto, est le grand promoteur. En gros, on crée un circuit de courses prestigieuses et on en garantit l’accès aux 20 meilleures équipes (comprendre les mieux financées), sous condition bien sûr que ces 20 équipes aient payé à prix d’or et à l’UCI une "licence ProTour".

5 – dans la création du ProTour, l’UCI n’a consulté aucun organisateur de course cycliste ni fédération. Le ProTour a été imposé, il convient de le rappeler, unilatéralement par l’UCI. Elle s’est abrogée le droit d’organiser en un circuit arbitraire les courses cyclistes qui émanaient d’organisateurs différents. Ces derniers n’ont rien eu à dire.

6 – depuis l’origine du cyclisme sur route, à la fin du XIXe siècle, à qui appartient les épreuves cyclistes ? Aux organisateurs, point final. Ce sont eux qui peinent, années après années, pour établir les parcours, pour sécuriser les routes et… pour trouver des sponsors.

7 – dans ce contexte, comment en vouloir aux organisateurs de courses cyclistes ? Pourquoi accepteraient-ils de continuer de travailler dur pour organiser leurs épreuves tout en perdant tout contrôle sur les équipes invitées à ces épreuves ? En gros, l’UCI exige des organisateurs qu’ils mettent en place de belles épreuves, bien organisées et bien sponsorisées, mais se réserve le droit d’y envoyer les coureurs qu’elle veut.

8 – À celà, il faut ajouter le point le plus important : pourquoi les organisateurs de courses cyclistes accepteraient-ils d’être forcé par l’UCI d’admettre des formations au sein desquelles les scandales de dopage sont à répétition, alors même que l’UCI fait très peu pour lutter contre le dopage ? Qui, en première ligne, souffre de l’image négative que ces coureurs amènent sur l’épreuve ? Qui a des problèmes pour trouver des sponsors l’année suivante dans le but de ré-organiser ces courses ? L’UCI ? Non. Les organisateurs de courses cyclistes ? Oui. Devant l’inaction de l’UCI face au dopage, combien de temps faut-il tolérer que les épreuves soient entachées par des coureurs qui, simplement en payant à l’UCI une licence ProTour, peuvent y participer, peu importe leur passé face au dopage ? Pourquoi l’UCI, via son ProTour, possederait-elle le monopole de décider qui participe à quoi ?

9 – bien sûr qu’ASO a des intérêts commerciaux. Personne n’organise des courses cyclistes à perte!!! L’organisation de courses cyclistes, partout dans le monde, n’est pas le fruit d’organismes à but non-lucratif. ASO a toutefois prouvé à maintes reprises dans le passé avoir très à coeur le cyclisme sur route: qui a sauvé de la faillite des épreuves comme Paris-Nice, Liège-Bastogne-Liège, la Flèche Wallonne, Paris-Tours et le Tour de l’Avenir qui, dans le passé, ont été directement menacées de disparition ? ASO.

10 – ASO travaille depuis des années déjà de concert avec l’Agence Mondiale Anti-dopage (AMA) et la l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour arriver à mieux lutter contre le dopage. Elle n’a cessé de revendiquer davantage d’efforts de la part de l’UCI, estimant que le cyclisme et le Tour de France étaient gravement menacé par le dopage. Loin de nier l’accuité du problème de dopage comme l’UCI, ASO revendique en fait les moyens pour lutter contre ce dopage. L’un d’eux est la capacité de pouvoir exclure des équipes qui, par le passé, ont trahi sa confiance. Astana est l’une d’elle.

En terminant, repprenons la lettre écrite par Pat McQuaid et publiée vendredi dans le journal Le Monde. Simplement pour vous démontrer à quel point l’UCI cherche à manipuler tout le monde.

"Un conflit oppose depuis plusieurs années l’Union cycliste internationale à la société Amaury Sport Organisation (ASO), organisatrice, notamment, de Paris-Nice et du Tour de France." FAUX. RCS en Italie et Unipublic en Espagne sont également en conflit ouvert avec l’UCI. Il est réducteur d’isoler ASO dans ce conflit.

"Aujourd’hui, les dirigeants d’ASO ont décidé de ne plus respecter les règlements internationaux." FAUX. ASO n’a de cesse que de réclamer plus de contrôles supervisés par l’AMA sur ses épreuves. ASO ne demande pas mieux que cela. Ce n’est donc pas qu’ASO ne veut plus respecter les règlements internationaux, ASO ne veut plus respecter les règlements de l’UCI, règlements dans bien des cas non-alignés sur les règlements internationaux.

"La réponse est simple : au-delà des divergences sur l’organisation du cyclisme professionnel, c’est le rôle même de l’UCI qui est contesté par un acteur qui estime que cette dernière est un obstacle à ses ambitions." Mais de quelles ambitions l’UCI parle-t-elle ? Celle de bien organiser quelques épreuves cyclistes prestigieuses ? ASO n’a jamais affiché d’ambition de prendre la place de l’UCI, ni de régir le cyclisme mondial. Elle s’est alliée avec RCS et Unipublic qui restent également maîtres de leurs épreuves en Italie et en Espagne. De quoi McQuaid parle-t-il ?

"Dans leur tentative de s’emparer du pouvoir sans l’exercer dans les domaines qui ne les intéressent pas – contrairement à l’UCI –, les dirigeants d’ASO ne se soucient pas de défendre d’autres intérêts que les leurs. Ils ont réussi à faire croire qu’ils sont le Tour de France, donc que s’opposer à eux c’est s’attaquer au Tour." Mais de quoi McQuaid parle-t-il ici ? "s’emparer du pouvoir sans l’exercer dans les domaines qui ne les intéressent pas". Et oui, s’attaquer à ASO, c’est s’attaquer au Tour de France, normal, c’est eux qui l’organise depuis 1906. N’ayons pas peur des mots et ce n’est pas manipuler l’opinion publique que de l’affirmer.

"Cet écran de fumée tricolore doit être dissipé : le Tour de France n’appartient pas exclusivement à la société qui l’organise, mais aussi à ceux qui l’aiment et le font exister, au premier rang desquels les coureurs." FAUX. À qui le Tour de France appartient-il ? À ASO, point final. C’est quand même eux qui l’ont créé et qui l’organise! On ne peut, sous prétexte qu’une épreuve est devenu populaire au point d’incarner le sport en lui-même, revendiquer qu’elle appartient à quiconque d’autre qu’ASO. Oui, ASO demeure le seul et unique propriétaire du Tour de France et peut y mettre fin demain si elle le veut. Les coureurs sont des acteurs du Tour, rien de plus. Les coureurs existent parce qu’il y a des courses organisées, pas l’inverse.

"Il faut avertir les amoureux du cyclisme : accepter les demandes d’ASO signifierait transformer le cyclisme professionnel en une ligue régie par l’organisateur dominant et non un organisme représentant l’intérêt collectif." FAUX. ASO ne revendique aucune autorité sur les épreuves de RCS ou d’Unipublic. Elle ne veut qu’un contrôle – notamment dans la lutte contre le dopage – sur les épreuves qu’elle organise, à défaut de voir l’UCI exercer un contrôle. Et l’UCI a à coeur les intérêts collectifs ? Pourquoi avoir créer unilatéralement le ProTour alors ?

"Actuellement, ASO refuse l’inscription de Paris-Nice dans un calendrier déterminé à l’issue d’un processus démocratique". FAUX. Le ProTour n’a aucunement fait l’objet d’un processus de création démocratique, ayant été imposé unilatéralement par l’UCI, ce qui n’est pas étranger d’ailleurs à la crise actuelle.

"ASO se livre à un chantage en utilisant le Tour de France, auquel les équipes s’estiment obligées de participer d’un point de vue économique; elle les contraint donc à choisir entre leurs intérêts à court terme (participer illégalement à Paris-Nice pour ne pas risquer leur exclusion du Tour de France) et le respect d’une institution qui garantit le bon fonctionnement de leur sport à long terme". L’UCI garantit le bon fonctionnement du sport à long terme ? Qui, aujourd’hui, peut croire une telle chose devant le marasme le plus complet règnant dans le cyclisme depuis 10 ans et l’affaire Festina. Chaque année, le cyclisme s’enfonce un peu plus et l’UCI n’a jamais réagit pour prendre le taureau par les cornes.

"L’efficacité de la lutte antidopage est aussi menacée. L’UCI a obtenu de grands succès dans ce domaine, en particulier avec le passeport biologique, mais elle ne peut procéder à des contrôles dans une course hors calendrier." L’UCI a obtenu de grands succès dans la lutte antidopage!!! C’est évidemment la perle de cette lettre. Comment ne pas croire que McQuaid nous prend vraiment tous pour des cons lorsqu’il affirme une telle chose ? Tous les fans, tous les experts, tous les journalistes de par le monde sont d’accord: 2007 a été la pire année de l’histoire du cyclisme eut égard au dopage. Et ca fait dix ans que ca dure. Et ca fait au moins 5 ans que le suivi longitudinal est en place en France, que les coureurs français ne gagnent plus rien, et que l’UCI refuse de l’adopter.

"On peut estimer que l’UCI fait fausse route. Mais j’aimerais convaincre que la défense du système établi le justifie et ne peut faire l’économie de cette douloureuse démarche. Si quelqu’un porte, ici, une lourde responsabilité, ce sont les dirigeants d’ASO". M. McQuaid, effectivement, on peut estimer que l’UCI fait fausse route. Le simple fait de l’avoir écrit dans votre lettre traduit sans l’ombre d’un doute votre conscience des profondes lacunes de l’UCI.

"En favorisant la sortie du cadre fédératif d’un organisateur, le ministère donne, de facto, sa bénédiction à la création d’une ligue privée". Mais de quelle ligue privée parle-t-on ici ? Il n’a jamais été question d’une ligue privée, il n’y en a jamais eu dans le cyclisme jusqu’ici, exceptée le ProTour. C’est l’UCI qui a cherché à mettre en place une telle ligue privée en créant le ProTour. En dehors de celui-ci, il y a des organisateurs de courses cyclistes, point final.

En conclusion, espérons qu’ASO maintienne sa position, que les équipes prennent le départ de Paris-Nice demain peu importe ce que menace de faire l’UCI. Parce que l’UCI n’a aucun pouvoir. En excluant les équipes qui prendraient le départ de Paris-Nice des futures courses au calendrier de son ProTour, l’UCI ne fait rien d’autre que de le condamner inexorablement. Parce que le public et les coureurs, eux, s’intéresseront toujours aux monuments du cyclisme qui ont construit la légende de ce sport, pas à des courses construites de toute pièce sur l’hôtel de la mondialisation comme la Vattenfall Cyclassics qui ne présente strictement aucun intérêt.

The Horse: Dominique Rollin

À la demande générale, nous revenons ce soir sur le coureur canadien (et québécois) de l’heure, Dominique Rollin, qui a récemment remporté une étape du Tour de Californie. On n’ira pas par quatre chemins: à nos yeux, Dominique Rollin est le seul coureur canadien aujourd’hui capable de réussir une carrière de coureur cycliste professionnel en Europe. Par réussir, on entend se tailler une place parmi une grande formation du ProTour et… gagner des courses. Pourquoi ?

Premièrement, parce qu’il est encore jeune: 25 ans. À 25 ans, on peut encore intéresser des grandes équipes pro en Europe. C’est moins vrai lorsqu’on s’approche de 30 ans comme Charles Dionne ou qu’on les a dépassé comme Dominique Perras (qui parle de retraite), de Ryder Hesjedal ou de Michael Barry. Une équipe pro en Europe n’engagera pas un coureur plus âgé parce que les Classiques et les grands tours exigent une endurance importante, endurance qui, sauf exception (les grands champions), s’acquiert progressivement entre 20 et 25 ans. On dit souvent qu’un coureur est _mature_ en Europe entre 27 et 31 ans.

Deuxièmement, parce que Rollin est puissant. Super-puissant. Ce type est incroyable nom de Dieu! 746 watts – 746 watts – pendant une minute! Une puissance aérobie maximale de plus de 500 watts, de source sûre. On s’approche des tous meilleurs, Lance Armstrong inclus. Ses capacités physiques semblent tout simplement illimitées encore aujourd’hui. Dans ce contexte, comment ne pas penser que Rollin n’a rien à envier à des pointures comme Tom Boonen voire Fabian Cancellara? Physiquement, il leur ressemble d’ailleurs, étant de ce type de coureur costaud physiquement.

Troisièmement, parce que Rollin est un homme de fer: endurant et dur au mal. Il a déjà démontré pouvoir "tenir la distance" sur des longues épreuves, une capacité notamment acquise sur les courses amateur en France lorsqu’il courrait dans l’équipe de Roubaix, sous la houlette de Cyrille Guimard, qu’on ne présente plus. Forgé à cette dure école, il connaît déjà les pavés, la pluie, le vent, le froid et les épreuves de 180 kms ou plus. Sa récente victoire au Tour de Californie a d’ailleurs été acquise dans des conditions dantesques, c’est à dire pluie, vent et froid. Sa victoire d’étape au Tour de Beauce en 2005 également. Sa grosse santé est une qualité de Rollin qui convient très bien aux Classiques du mois de mars et d’avril et à la rigueur de la vie d’un coureur pro en Europe.

Quatrièmement, parce que Rollin est intelligent en course et possède un bon sens tactique. Cette qualité lui vient notamment de son passage à Roubaix encore une fois puisqu’il a su aller à la bonne école, celle de Guimard, un maître en matière de tactique. Rollin sait comment gagner et semble commettre relativement peu d’erreurs lorsqu’il court pour lui et qu’il est en position de gagner dans un final. Dans ce contexte, comment ne pas penser que Rollin peut jouer dans la cour des grands sur des épreuves comme le Ronde, Paris-Roubaix, le Het Volk, Gand-Wevelgem voire l’Amstel ? Comment ne pas penser qu’il pourrait gagner des étapes plates et moyennement accidentées sur les grands tours ? Comment ne pas penser qu’il pourrait devenir un Jens Voigt du peloton, c’est-dire ce type d’équipier que tout le monde veut avoir dans une formation et qui peut aussi gagner des courses ? Il a tout ce qu’il faut, c’est certain.

Notre souhait? C’est qu’il continue sur sa lançée et connaisse un bon Tour de Georgie, puis qu’il soit sélectionné dans l’équipe canadienne pour les Jeux Olympiques voire les Mondiaux. Sans contrat précis pour 2009, ce qui est une bonne chose à ce stade-ci, on espère qu’avec d’autres bons résultats, des directeurs sportifs – notamment français puisqu’il a couru en France rappelons-le – sauront lui faire confiance et qu’il pourra courir en Europe en 2009.
Quelques liens:

Son profil.
Entrevue télé suivant sa victoire récente en Californie (partie I).
Entrevue télé suivant sa victoire récente en Californie (partie II).
Interview sur Cyclingnews juste après sa victoire en février.

L’UCI: la plaie du cyclisme

On ne pouvait pas rester plus longtemps sans écrire un petit commentaire sur les récents événements dans la guerre que se livre l’UCI et ASO, tant la situation nous apparaît condamnable.

On ira pas par quatre chemins: la conduite de l’UCI nous apparaît tout simplement inqualifiable. Cette organisation vient de prendre à parti les gens pour qui elle existe en menaçant les coureurs, les équipes ainsi que les fédérations sportives – rien que ca – de lourdes sanctions si elles acceptaient de participer à Paris-Nice, qui débutera dimanche prochain. Par sanctions, on entend l’exclusion des équipes, des coureurs voire des fédérations tout entières de certaines épreuves encore sous le label UCI, comme les Championnats du monde par exemple.

L’UCI a donc récemment haussé le ton dans sa guerre avec ASO qui, rappelons-le, a décidé de faire sans l’UCI sur les épreuves qu’elle organise, lassée de devoir admettre, en raison du ProTour qui garantit l’accès aux épreuves sur le seul critère du paiement, à l’UCI et à fort prix, d’une licence. Selon ASO et selon nous, cela va au détriment des valeurs d’éthique indispensables actuellement dans le cyclisme. La peur de l’exclusion pure et simple des épreuves est un puissant levier de lutte contre le dopage, la récente exclusion d’Astana et la réaction des équipes, qui craignent désormais plus que tout le moindre scandale de dopage, en étant les preuves. Dans ce contexte, l’admission directe de n’importe quelle équipe sur le seul critère qu’elle a payé à l’UCI une forte somme pour adhérer au ProTour, est anti-sportif et prouve que l’UCI n’a d’autre intérêt dans le cyclisme que ses aspects commerciaux.

De toute évidence, l’UCI et Pat McQuaid sont aux abois. Au lieu d’ouvrir le dialogue et de constater que la survie même de l’UCI dépend de leur ouverture à satisfaire les organisateurs des trois grands tours et à revoir – ou abandonner – le ProTour, ils ont choisi de durcir le ton, d’imposer leur vision commerciale du cyclisme et d’employer les menaces pour parvenir à leurs fins. C’est déplorable et témoigne d’une analyse erronée de la situation. En effet, quelle équipe voudra se priver des plus grandes épreuves du calendrier que sont Paris-Nice, Paris-Roubaix, la Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Giro, le Tour de France et la Vuelta? À quelle autre conclusion que de confirmer leur participation à Paris-Nice pouvait en venir l’Association Internationale Des Groupes Cyclistes Professionnels (AIGCP) récemment ? Encore une fois, ce sont les coureurs, les équipes et l’UCI qui ont besoin du Tour de France, pas l’inverse.

On pourrait ajouter que les menaces de l’UCI sont vaines: quelle valeur aura un Championnat du monde si les coureurs français, italiens, espagnols, belges, autrichiens et luxembourgeois ne sont pas au départ? Dans ce bras de fer, on souhaite ardemment qu’ASO maintienne le cap qui, sans ouverture de l’UCI, ne peut qu’affaiblir cette organisation corrompue, jusqu’à sa disparition pure et simple, ce qui nous apparaît souhaitable. L’influence encore omniprésente d’Hein Verbruggen, un homme qui aura fait un tort immense non seulement au cyclisme mais aussi au mouvement olympique en général puisqu’il siège au CIO, est une des raison derrière le refus de l’UCI d’ouvrir le dialogue. McQuaid a récemment déclaré: "If we stand by and do nothing, we may as well close the doors of the office in Aigle". Nous n’attendons plus que ca, M. McQuaid, et le plus tôt sera le mieux pour le cyclisme.

Pool de cyclisme: les premiers résultats

Comme convenu, La Flamme Rouge tiendra une comptabilité beaucoup plus régulière du pool de cyclisme cette année. Voici donc le premier des compte-rendus de course qui seront disponibles fréquemment sur ce site.

Au total, 133 personnes nous ont fait parvenir leur équipe cette année ; 137 l’avaient fait en 2007, laissant croire à une participation relativement stable. Si plusieurs participants sont de retour cette année, le pool 2008 comporte aussi beaucoup de nouveaux-venus. Vous pouvez télécharger les équipes ici un fichier Excel vous donnant la liste complète des participants, ainsi que leur équipe. Cela vous donne une idée de la compétition cette année, ainsi que la chance de vérifier votre équipe. En cas d’erreur, n’hésitez pas à entrer en contact avec nous.

Deux coureurs se distinguent, ayant été choisi par plus de 50 participants: Cadel Evans (52 occurences) et Tom Boonen (51). Suivent dans l’ordre Andy Schleck (42 participants l’ont choisi), Dekker (41), Cancellara (38), Cunego (36), Gilbert (32), Ricco (28), Freire (25) et Franck Schleck (24). Parmi les autres surprises, on constate que bien peu d’entre vous ont fait confiance à Contador (seulement 4 participants l’ont choisi), Leipheimer (3) voire Di Luca, totalement absent de la sélection cette année! L’Italien est tout de même le vainqueur du Giro 2007… De toute évidence, vous êtes nombreux à avoir fait des choix en fonction des affaires de dopage, DiLuca étant au prise avec le CONI en ce moment. Et Valverde, potentiellement impliqué dans l’affaire Puerto, n’a été retenu que par 14 d’entre vous…

Le premier classement général maintenant, au terme de la première course de la saison, le Het Volk, remporté de bien belle façon par Philippe Gilbert. Croyez le ou non, un participant a réussi le tour de force d’avoir tous les coureurs sur le podium! C’est ainsi que Marc Beaulieu a marqué… 47 points samedi, lui donnant évidemment la première place, loin devant tout le monde. Voici le classement en date d’aujourd’hui:

1 – Marc Beaulieu 47 points
2 – Bertrand Pivert 39
3 – Christophe LeBihan 36
David Villeneuve 35
Simon Garneau 32
Luc Belley 32
Guillaume Pincon 32
Cédric Bernard 32
Jean-Martin Bourque 27
Richard Francoeur 24
Marc Desserrières 24
Stéphane Martel 20
Xavier Van Roy 20
Vincent Meuric 20
Stéphane N. 20
Sébastien Petit 20
Paul Courtemanche 20
Patrick Labonté 20
Patrice Beaulieu 20
Marie-Claude Grégoire 20
Manu Colette 20
Karl Gibson 20
Guillaume Charest 20
Guillaume Bilodeau 20
Frédéric Fernandez 20
Etienne Gagnon 20
Eric Wiseman 20
Eric Lehoux 20
Eric Le Page 20
Éric Jean 20
Dominique Desjardins 20
David Siméon 20
Arnold Jacques 20
Alexandre Charest 20
Yves Bienvenue 15
Mario Beauregard 15
Bruno Cyr 15
Sylvie Gauvreau 12
Sébastien Bismuth 12
Renaud Saussac 12
Jean-Paul Jardin 12
Jean-Michel Lachance 12
Jean-Louis Marshall 12
David Gendron 12
Christophe Bourrier 12
Christian Nadeau 7
Michel Gervais 5
Olivier Savaria 4
Luc Ostiguy 4
Laurent Martel 4
Alexandre Bérenger 4
 

Tous les autres participants n’ont marqué aucun point sur le Het Volk. Prochaine mise à jour, au terme de Paris-Nice et Tirreno-Addriatico. Le classement sera déjà plus étoffé!

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