Strava: l’application ne laisse plus personne indifférent.
Pour certains, c’est génial, car en permettant de se mesurer aux autres, l’application est à même d’entretenir la motivation, le goût du dépassement et la convivialité entre athlètes. Strava peut aussi constituer un carnet d’entrainement, et donne accès à certains indices de forme qui pourront être utiles pour plusieurs. Et pour des équipes cyclistes, c’est par exemple un moyen par exemple de comptabiliser l’ensemble des kilomètres parcourus par les coureurs une année durant.
Pour d’autres, c’est nul voire dangereux: il y a en effet déjà eu des morts parmi ces athlètes prenant tous les risques pour devenir « King of the Mountain » (KOM) ou « Queen of the Mountain » (QOM), ou pour reprendre un titre perdu, notamment sur des tronçons urbains qui, parfois, sont insensés.
D’autres voient un côté « voyeur » à l’application, ou une application uniquement destinée à combler les plus narcissiques d’entre nous.
Je suis un athlète Strava. Selon de mes dispositions d’esprit, j’y ai souvent trouvé source de motivation, mais aussi parfois source de malaise, de démotivation voire de dégoût. Depuis quelques temps, je commence à y voir davantage de négatif que de positif, recherchant probablement la finalité ultime de tout ça… que je ne trouve pas. Un début de sagesse?!
Quoi qu’il en soit, Strava inquiète désormais les autorités militaires puisqu’on peut y identifier, grâce au « global heat map« , des zones militaires en pays hostile, comme par exemple des bases américaines, françaises ou russes en Afghanistan, en Syrie, en Iraq ou encore au Niger. Comment? Tout simplement parce que les militaires y vivant téléchargent leurs entrainements – souvent de la course à pied – géolocalisées, et que l’intensité des activités apparait sur la carte!
Évidemment, il s’agit d’un risque significatif à la sécurité de ces bases militaires. Si la solution apparait simple (interdire de telles applications aux militaires en mission à l’étranger), elle reste à la déployer… et en attendant, le risque est là.
Chose certaine, Strava est là pour rester. À chacun d’entre nous d’y trouver son bonheur… ou pas! Certains artistes sportifs l’ont trouvé en imaginant même de créer des formes – animaux, messages, etc. – avec l’itinéraire de leurs entrainements!!!