Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Trop d’activité physique?

Ayant récemment repris l’entrainement intensif, je cherche à mettre à jour mes connaissances sur la pratique sportive et multiplie les recherches tout azimut.

C’est ainsi que j’ai pu couvrir récemment plusieurs sujets, dont l’entrainement par intervalles et les suppléments appelés à soutenir les activités de musculation-gainage. Ce dernier texte a d’ailleurs suscité de nombreuses réactions qui m’ont surpris; non, je n’encourage pas le dopage bien évidemment! Non, je ne prends aucun supplément alimentaire, ni même de vitamines, ni même de poudre de protéines; tout au plus du lait au chocolat de retour d’un entrainement intense, si je suis encore dans la « fenêtre ». Mais il n’y a pas de mal à mes yeux de se tenir informé des développements dans le domaine.

Alors que je reprends – avec douleur! – les intervalles et que j’ai dépassé la mi-quarantaine, une question: peut-on faire trop d’activité physique en vieillissant?

La réponse semble être la même que celle à la question « peut-on boire trop d’eau? » : oui!

Pas rassurant…

Les athlètes en sport d’endurance semblent particulièrement à risque: cyclisme, ski de fond, triathlon, marathon, trail…

En gros, trop d’activité physique très intense (lorsqu’on se pousse « au max ») peut conduire à:

  • un risque d’arythmie cardiaque ou de tachycardie, en vieillissant, sous l’effet notamment de l’épaississement des parois du coeur. Ce problème est fréquent, et parfois dégénère. Eddy Merckx lui-même souffre de problèmes cardiaques et plus récemment, des cyclistes pro comme Robert Gesink ont dû composer avec ce genre de situation. Dans les cas extrêmes, ces troubles cardiaques peuvent conduire à des risques de « mort subite ». Pas rassurant…
  • des problèmes de décalcification osseuse, voire de déminéralisation, souvent associés à la sudation et la sollicitation, années après années chez les athlètes maitre, du corps de façon extrême. Ces problèmes osseux peuvent surtout apparaitre en cas de carences nutritionnelles. L’alimentation adéquate jouerait donc un rôle très important.
  • un affaiblissement du système immunitaire, régulièrement trop « fatigué » pour jouer pleinement son rôle. Qui n’est jamais tombé malade après un entrainement très intensif?
  • des perturbations du système endocrinien (hormones) du corps, notamment du côté de la thyroïde, ou en particulier chez les femmes.
  • des défis du côté de la santé mentale, une dépendance pouvant découler d’une pratique sportive très intense, et donc des problèmes de dépression en cas de cessation brutale de l’activité en raison par exemple d’une blessure ou d’une maladie.

Comment éviter tout ca? Deux éléments clé, apparemment: premièrement, respecter une progression dans l’activité physique, en ne brulant pas les étapes à mesure que les entrainements deviennent de plus en plus exigeants. C’est évidemment très important pour les athlètes qui reprennent après plusieurs semaines ou mois d’inactivité, ou les nouveaux sportifs. Deuxièmement, écouter son corps.

La bonne nouvelle, c’est que je fais des progrès dans les deux! La maturité et la sagesse, peut-être… et chose certaine, vaut mieux l’entrainement sportif intense que la… sédentarité.

Un livre a été publié plus tôt cette année sur les risques de la pratique sportive intense sur le coeur: The Haywire Heart: How too much exercice can kill you, and what you can do to protect your heart.

J’aime également le blog du réputé Institut de cardiologie de Montréal dont certains articles traitent de ces sujets.

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  1. Merci pour le lien vers l’institut de cardiologie de Montréal. J’ai fait suivre l’article sur la cigarette électronique à deux collègues qui n’arrivent pas à arrêter la cigarette classique.

  2. LaVoitureCaPue

    Ecoute ton corps.

    IL sait mieux que quiconque, que n’importe quel article, entraîneur, diététicien, copain, champion… Ce qu’il te faut.

    Chaque individu est différent alors que tous ces conseils sont affreusement globalisant et généralisant.

    Fais toi mal et arrête toi quand t’as mal.

    Rien que la diététique se fait toute seul. Le « dégout » du gras et l’amour de la cérale complète. Ceux qui le font parce qu’ils l’ont lu dans « vélo magazine » ne font pas assez de sport pour en ressentir le besoin… et n’en donc pas besoin.

  3. noirvélo

    Un des paradoxes, c’est que plus tu vieillis , plus tu dois t’entrainer et prendre soin de toi … Et plus tu t’entraînes, plus tu te fais mal et mal à ton corps et … plus ça te fait vieillir ! faut rester sage et lucide et, comme le dit bien LVCPue, écoute ton corps …
    Plus que ton mental , parce que dans ton mental , il y a les mots (maux!) ,orgueil, vanité , angoisses , mensonges à remplacer par humilité , équilibre , philosophie , lucidité , sérénité entre autres , à toi de les formuler … Tu y arriveras un jour , tôt ou tard …

  4. Tchmil

    Quelques pistes pour les « vieux » du côté de Davide Rebellin. Nutrition et dodo à 21 heures :

    https://www.directvelo.com/actualite/62985/davide-rebellin-je-n-ai-aucune-limite-d-age

  5. noirvélo

    @ Tchmil,

    interview intéressante de Rebellin qui du coup, m’est plus sympathique pour ses réponses assez convaincantes.

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