Très beau reportage sur Warren Barguil et sa vie de coureur cycliste professionnel. Merci à Marc-Antoine pour le tuyau.
Très beau reportage sur Warren Barguil et sa vie de coureur cycliste professionnel. Merci à Marc-Antoine pour le tuyau.
L’objectif est noble, le partage de la route, la cohabitation auto-vélo devant se faire dans le respect mutuel. Parfois, des cyclistes ont des comportements inacceptables, comme les automobilistes. Avec la nuance que l’automobiliste, lui, ne risque habituellement pas sa vie en cas de collision…
Enfin bref, le panneau indique « T’es pas au Tour de France, t’es à Blanville » (voir ci-bas).
Il faut dire que ceux qui ont imaginé ce panneau n’ont pas réfléchi longtemps. C’est même lamentable.
Nous viendrait-il à l’esprit de dire aux joggeurs dans les rues « t’es pas au marathon des Jeux Olympiques, t’es à Blainville »?
Voilà qui prouve hors de tout doute qu’il y a encore beaucoup, beaucoup d’éducation à faire, en premier lieu chez ceux qui occupent des postes de responsabilité au sein d’administrations publiques. Nous avons des exemples concrets dans ma région d’Ottawa-Gatineau avec la Commission de la Capitale Nationale (CCN) qui a pris des décisions déplorables au cours des dernières années.
Récemment, les autorités publiques ont pris d’assaut le problème des textos au volant, multipliant les moyens – et les images choc – afin de combattre ce fléau. Pourquoi ne pas faire des campagnes similaires visant tant les automobilistes que les cyclistes pour éduquer toute la population sur la cohabitation auto-vélo?
La vitesse des cyclistes ne sera jamais un problème, c’est le non respect du code de la route qui l’est. Et ce code de la route est trop méconnu de tous… Combien d’automobilistes savent en effet que les cyclistes ne sont pas tenus d’utiliser les pistes cyclables? Combien d’automobilistes savent que parfois, la piste cyclable bondée de marcheurs, skateboardeurs, promeneurs de bébés en poussette et de chiens, de patineurs, peut être très dangereuse pour le cycliste capable de maintenir une moyenne de 30-32 km/h?
Ce n’est certes pas par ce genre d’affiche qu’on améliorera les choses! Car la pratique du vélo ne diminue pas, elle augmente rapidement, que ce soit le cyclisme comme moyen de transport au boulot, ou comme sport.
Et j’ai peine à imaginer l’effet auprès du public d’une telle affiche disposée dans une ville de France… on se dirait probablement « et c’est bien dommage »!
Ceux qui ont participé à la première édition de la Classique des Appalaches en septembre dernier le savent: quel parcours!
Un des organisateurs, Alexis Pinard, m’a invité à reconnaître ce parcours samedi dernier, invitation que j’ai accepté avec un grand plaisir (je tiens à souligner que j’ai assumé moi-même les frais de ce reportage, et que ce texte émane donc de ma seule décision et non pas d’une « commande » des organisateurs. Je crois simplement en ce magnifique événement et en Alexis, un mec visiblement bien dans sa tête, intelligent, organisé, et à qui on peut faire confiance – un nouvel ami!).
Alexis m’avait prévenu: la Classique, c’est presque plus dur que la Strade Bianche en Italie chez les pros.
Ben vous savez quoi? Il avait entièrement raison!
Résumé photos à l’appui d’une belle et difficile journée sur le vélo…
9h30, Complexe Sacré-Coeur dans Arthabaska, ville attenante à Victoriaville. C’est le site de départ de la Classique, il y a tout ce qu’il faut: grand stationnement de plusieurs centaines de places, toilettes, salles à l’intérieur en cas de pluie, c’est parfait. Et mon hôte Alexis m’attend, prêt à rouler! (et à l’ombre!).
C’est un départ, et la sortie de la ville se fera sous escorte pendant six kilomètres lors de la Classique, question d’assurer la sécurité et de contrôler les ardeurs lorsque tout le monde part sans trop s’être échauffé.
Sortie d’Arthabaska, on est tout de suite dans le vif du sujet: un milieu rural, mais très bien organisé, moderne, de belles installations et surtout, de très belles routes au revêtement irréprochable.
À cette heure encore matinale, les chevaux ne sont pas encore à l’ombre. Bientôt, ça sera nous qui enverront du « cheval-vapeur » dans les bosses. Malheureux de moi, je ne savais pas à ce moment ce qui m’attendait!
Les longues lignes droites vers St-Norbert d’Arthabaska, dans les dix premiers kilomètres, de quoi s’échauffer sereinement.
On a viré, direction maintenant St-Hélène-de-Chester et surtout, Saint-Fortunat, une des municipalités le plus en altitude de la région. Ca monte, ça monte déjà beaucoup!
Au loin, c’est malheureusement difficile à distinguer sur la photo, de nombreuses éoliennes. Méfiez-vous, pauvres cyclistes enthousiastes, d’une région où on installe de nombreuses éoliennes!!! C’est pas pour rien!!!
Le sentier des Trotteurs à Ste-Hélène de Chester, l’occasion d’une première petite pause après environ 30 kms de parcourus.
Mon hôte Alexis a la bonne patte ce matin, le rythme est bon et on ne perd pas de temps en route.
Virage à droite à St-Fortunat, les réjouissances sérieuses commencent là: avis aux intéressés! Une grande rampe, puis au bout le début d’une portion en chemins de terre d’une longueur d’environ 20 kilomètres. Ca monte, ça descend tout le temps, il faut amener des watts dans les ascensions, le cul sur la selle pour ne pas que la roue arrière dérape. Éprouvant.
La région des Bois-Francs regorge de produits du terroir et Alexis me donne l’impression de tous les connaître. Production fromagère, vinicole, de produits d’agneaux ou bovins, industries présentes, il me parle de sa région avec coeur et affection.
La Toscane ou les Bois-Francs? Bien sincèrement, par moment, c’était à se méprendre et je connais les deux, je peux donc comparer. Devant, une des belles rampes de la Classique, très difficile, surtout au pied où il y a de la pente.
Le parcours de la Classique des Appalaches a aussi été sélectionné afin de donner de nombreux points de vue sur la région aux cyclistes. En voici la preuve, on a souvent du dégagement, mais on voit aussi les difficultés se pointer au loin!
Dans le secteur du Rang de la grande ligne, on voit tout à fait…
C’est souvent comme ça: ça monte, ça descend, pas un mètre de plat. C’est usant à la longue. Ce matin, cette longue portion de chemins de terre est particulièrement éprouvante, la surface étant très molle et pleine de terre meuble. Les roues enfoncent, il faut des watts pour progresser et la chaleur commence à réellement se faire sentir.
Ce qui devait arriver sur de telles routes arriva…
L’explication arrivera aussi quelques kilomètres plus tard: ils étaient en plein travaux de d’entretien! La veille, Alexis était passé sur ce secteur en voiture et la route était bien tapée. Ce matin, c’est totalement différent et l’épisode n’aura pas manqué de mettre du piquant (c’est le cas de le dire) dans notre matinée.
Bienvenue au Strade Bianche. Sincèrement, c’est exactement ca. Et oui, il faut passer là haut, au terme de cette autre montée…
Les descentes ne sont pas à manquer: c’est l’occasion de récupérer un peu. Au bout, la pause du km80, enfin, ça fait plus de 3h qu’on roule. J’ai de la poussière partout!
Charmant village où les cyclistes sont les bienvenus. La région tout entière est mobilisée pour la Classique des Appalaches et durant toute la reconnaissance samedi, les automobilistes ont été gentils avec nous, et d’un comportement sécuritaire lorsqu’ils nous dépassaient. Aucun souci de ce côté-là.
On est reparti, direction St-Rémi de Tinwick avec, au fond, une nouvelle grosse bosse qui se dessine.
Ca fait maintenant plus de 4h qu’on roule, au milieu de la bosse on croise cette croix, une des nombreuses qu’on aura vu sur le parcours de la Classique des Appalaches. Alexis et moi commençons en effet à évoquer certains saints du ciel… Il faut très chaud, on est poussiéreux, et les jambes sont désormais bien fatiguées. Il reste encore plus de 30 bornes!
Sommet de la bosse, cette boîte aux lettres: pour qui, au juste?
Alexis connaît le secteur comme sa poche: un jour de grand vent, le toit de ce silo a été emporté, et n’a jamais été reconstruit.
Plus tard encore, d’autres croix. Je commence à les remarquer solide!
Ca vous donne une idée des pourcentages de certaines bosses dans le final de la Classique. C’est très usant, ça n’arrête pas.
L’un des plus beaux points de vue de la sortie, sur St-Rémi de Tinwick. Nous sommes au km 105 environ, j’en ai plein les pattes et Alexis, qui connaît bien le parcours, m’annonce qu’il nous reste trois grosses bosses. Aie!
Détrompez-vous, vous n’êtes pas dans le Jura en France…
Kilomètres 125, la délivrance: on rentre de nouveau dans Arthabaska par la magnifique rue Laurier, et Alexis me fait remarquer plusieurs belles maisons d’époque, dont certaines d’un style victorien.
Le parcours passe directement en face de la maison de Wilfrid Laurier, convertie aujourd’hui en musée.
Que serait une Classique sans une arrivée en altitude? Nous voilà dans les tous derniers hectomètres, le Mont Arthabaska. Environ 1,5 km, les premiers 400m à 12%, puis une pente assez irrégulière par la suite.
L’arrivée est tout la haut, près de la croix.
À ce panneau indiquant le Mont Arthabaska, il vous reste exactement 500m d’ascension, c’est du 6% environ, mais ça ne lâchera plus jusqu’à la ligne.
Il fait très chaud, Alexis a ouvert le maillot comme moi, on grimpe avec, sur notre gauche, toute la ville de Victoriaville en contre-bas. Une vue vraiment saisissante, que je ne soupçonnais pas.
Le site d’arrivée de la Classique, où il y a tout ce qu’il faut, incluant des installations en cas de pluie. Alexis me fait part des projets: accueil des participants à l’arrivée, bières de micro-brasserie, gros BBQ, exposants avec produits du terroir local, service de navettes pour redescendre les coureurs, bref, une belle fête est prévue avec, en toile de fond, une vue imprenable sur la région.
12% sur 400m au pied de l’ascension du Mont Arthabaska, c’est bien ce que je vous disais… Après 130 bornes, je peux vous assurer que ça fait très mal. Une Classique, ça se mérite!
Les parcours de la Classique des Appalaches, en statistiques:
Mon strava de la reconnaissance est ici: près de 130 bornes parcourus, plus de 2000m de dénivelé, et presque pas un mètre de plat. J’avais mis le 34-27 sur le vélo, et je m’en suis servi dans certaines bosses, notamment l’avant-dernière, particulièrement pentue (22%). Prévoyez-donc vos braquets montagne!
Le profil de ma sortie samedi (pas un mètre de plat je vous dis!):
J’ai essentiellement (à un rang près) reconnu samedi le parcours de la course Sénior 1-2, soit 135 kms au total, 45km de terre battue, plus de 2300m de dénivelé.
Le parcours des autres courses (Maîtres – toutes les catégories, Sénior 3-4, femmes) est de 116kms, dont 30 km de terre battue et environ 2300m de dénivelé.
Les GranFondo:
Pas besoin d’être coureur cycliste licencié pour participer à la Classique des Appalaches: il existe des formules GranFondo pour tous les niveaux, soit Le Classique, Le Panoramique, Le Découverte.
Le Classique, c’est la totale, comme les Sénior 1-2! Un vrai défi, comme devraient toujours le proposer des cyclosportives. 135 kms bien difficile, mais vous êtes un vrai, n’est ce pas?
Le Panoramique, c’est 105kms et 1800m de dénivelé, de quoi déjà bien se faire plaisir.
Le Découverte, c’est plus accessible: 70kms, 1000m de dénivelé, de par les plus beaux paysages de la Classique.
La date à retenir:
Le 17 septembre prochain.
L’ambassadeur:
Nul autre qu’Hugo Houle, 2e hier du difficile Tour de Beauce et dont le prochain objectif est les Championnats canadiens à Ottawa le week-end prochain. Alexis me disait qu’Hugo sera très certainement sur place pour la Classique en septembre prochain, avec l’idée d’inscrire son nom au palmarès de cette course après… Mike Woods l’an dernier. La Classique est définitivement une course bien née.
Les inscriptions:
Elles ouvriront très bientôt. Je vous encourage de tout coeur à vous inscrire et ainsi soutenir les organisateurs de cette nouvelle course/cyclosportive au Québec, je vous assure qu’ils ne négligent rien pour faire de cet événement l’un des plus réussis de la province.
Et je suis convaincu que cet événement fera partie, dans les années à venir, de la courte liste des fleurons de nos événements cyclistes de la saison.
Organisé depuis 1986, le Tour de Beauce est la plus prestigieuse course par étapes au Canada, le Tour de l’Alberta étant très récent.
Et au cours des 20 dernières années, un seul Canadien est parvenu à s’imposer au général: Svein Tuft, en 2008.
Cette année, Hugo Houle peut le faire!
Il a en effet très bien maîtrisé la difficile et compliquée étape du Mont Mégantic hier, parvenant à rester au contact des tous meilleurs grimpeurs du jour. Du coup, le voilà placé à 19 secondes du maillot jaune, avec aujourd’hui un chrono de 19 bornes. Pour un spécialiste de l’effort solitaire comme lui, voilà une chance à ne pas manquer pour s’emparer de la tête du classement général, pour ensuite la défendre à l’aide de son équipe canadienne qui est assez forte pour ca.
Rappelons qu’Hugo Houle avait déjà terminé 2e du Tour de Beauce en 2012. Il a la chance cette année de faire beaucoup mieux. Une telle victoire compte pour un palmarès!
Chose certaine, nul doute que le récent Giro aura permis à Hugo d’augmenter sa condition physique, et surtout de diminuer son poids, ce qui fait toute la différence dans des étapes comme hier qui se terminent par une ascension. Ce fut la même chose avec David Veilleux il y a quelques années à son arrivée chez Europcar: trop gros! Une partie importante du travail de David avec son équipe fut de diminuer progressivement son poids, augmentant du même coup son rapport poids-puissance. Et on connait la suite de l’histoire, David a pu s’imposer sur une étape du Dauphiné, lui ouvrant les portes du Tour de France.
L’état de maigreur affolant du peloton WorldTour ne laisse aucune chance à ceux qui présentent un poids plus « normal ». Mais il est vrai qu’un poids minimal peut faire une sacré différence sur des parcours accidenté.
Quoi qu’il en soit, souhaitons la meilleure des chances à Hugo pour la suite sur ce Tour de Beauce. Le remporter enverrait également un signal clair et fort aux sélectionneurs de l’équipe canadienne en prévision des Jeux Olympiques de Rio plus tard cet été…
Je souligne également au passage le beau résultat d’un coureur d’Ottawa hier, Matteo Dal-Cin qui termine cette étape du Mont Mégantic en 14e position, devant Chris Horner. Son équipier Alex Cataford suit juste derrière, un autre coureur qu’on a l’habitude de voir ici dans la région de la capitale nationale.
Bien récupéré sur ce coup-là! N’essayez pas à la maison.
Beaucoup de nouvelles à couvrir sur ce Tour de l’actualité, autant sur la scène européenne que canadienne.
1 – Dauphiné. Victoire de Chris Froome, un peu surprenante dans la mesure où durant les premières étapes, il a semblé dans un premier temps être un peu à la peine, pour ensuite dominer son sujet.
Les enseignements sont toutefois ailleurs.
Alberto Contador d’abord, qui ne m’a pas vraiment rassuré. Quand ça embraye vraiment devant, il semble plafonner depuis deux ans, coincé à quelques mètres derrière.
Romain Bardet ensuite, un beau 2e du général, mais dont je n’ai pas compris la stratégie lors de l’étape remportée par Thibault Pinot. Il me semble que c’était clair: il devait rouler pour le général! Au lieu de ça, il a voulu jouer les deux cartes, a attaqué Pinot à 3 kms de la ligne, du coup celui-ci n’a plus collaboré, et Bardet a perdu un paquet de temps qui lui aurait peut-être permis d’aller chercher le maillot jaune. À ce niveau de professionnalisme, j’ai trouvé ça pas très fort.
Belle perf par ailleurs de Julian Alaphilippe, qui passe vraiment un cap, de Daniel Martin, finalement 3e du général, et de Louis Meintjes, le sud-africain de l’équipe Lampre qui n’a pas fini de nous surprendre selon moi en haute montagne.
Souvent décroché dans le final, je suis curieux: que pensez-vous de la performance de Pierre Rolland sur ce Dauphiné qu’il termine à la 10e place du général, dans le contexte des déclarations de Jonathan Vaughters il y a quelques mois?
2 – Dopage mécanique. C’est évidemment l’Affaire qui secoue le monde du cyclisme, à trois semaines du début du Tour de France: Stade2 a publié la suite de son reportage sur les moteurs dans les vélos, et les faits sont troublants. C’est ainsi qu’on apprend que l’UCI (le directeur technique en charge du contrôle des vélos) aurait prévenu par courriel un dirigeant des vélos Typhoon, spécialisés notamment dans l’intégration de moteur, d’une enquête policière en cours durant le Tour de France 2015 visant notamment Stefano Vargas, celui qui a mis au point plusieurs moteurs pour les vélos et qui travaillait pour Typhoon. Prévenu, ce dernier a pu fuir rapidement et ainsi échapper aux enquêteurs.
Quels étaient les intérêts de l’UCI à prévenir ainsi ces possibles acteurs de la triche? Quels sont les liens entre l’UCI et cette business? Comme à la belle époque Armstrong, l’UCI a-t-elle intérêt à lutter contre les tricheurs – donc à nuire à l’image du cyclisme – qui utilisent des moteurs, surtout considérant l’immense marché potentiel que représente cette technologie? Quels sont les rôles des dirigeants, de Brian Cookson?
Chose certaine, tout cela sent décidément très, très mauvais.
3 – Le Tour de Beauce s’élance mercredi, et on connait désormais la liste des engagés. Y’a du beau monde, notamment du côté de l’équipe du Canada, avec Ryan Anderson et Hugo Houle, mais la pointure Chris Horner, ou encore les Silber avec Matteo Dal-Cin, Alex Cataford ou encore Ryan Roth. Le champion canadien Guillaume Boivin se remet quant à lui d’une mauvaise chute à l’entrainement la semaine dernière. Cette chute est dommage, car le parcours des Championnats canadiens d’Ottawa qui se profile d’ici peu lui convient bien cette année.
Pour les étapes, la formule demeure la même que ces dernières années, avec comme premier juge de paix l’arrivée au sommet du Mont Mégantic puis, dès le lendemain, le chrono de 19kms. Une fois ces deux étapes, on connaît souvent assez bien la composition du podium, même si la course n’est pas forcément gagnée en dépit de l’abandon du difficile circuit à Québec passant par la côte Gilmour.
4 – Tour de Suisse. Peter Sagan, bis repetitas: il remporte la première et la deuxième étape, et se fait donc plaisir sur cette épreuve. Cancellara a remporté le prologue, c’est bien, et on entre désormais dans le vif du sujet avec la montagne. À surveiller, les Tejay Van Garderen, Peter Stetina, Geraint Thomas, Wilco Kelderman, Rui Costa, Warren Barguil, Andrew Talansky voire Michele Scarponi, qui est sorti d’un bon Giro et qui marche bien en ce moment.
5 – Rudi Altig. Le puissant cycliste allemand est décédé récemment des suites d’un cancer, et c’est une perte pour le cyclisme. Champion du monde sur route en 1966, il a surtout brillé sur la piste durant toute sa carrière, remportant notamment le championnat du monde de poursuite en 1960 et 1961, ainsi que de nombreux Six-Jours.
Sur la route, il est même parvenu à décrocher une victoire sur un grand tour, la Vuelta 1962! Ajoutez à cela deux grandes Classiques (le Tour des Flandres 1964 et Milan San Remo 1968) ainsi que huit étapes du Tour et vous comprenez la carrure de ce type hors du commun, d’une puissance phénoménale.
Il reste aussi connu pour son épisode du Trophée Baracchi 1962 avec Jacques Anquetil, pourtant réputé roi du chronomètre à l’époque. Supérieur durant l’épreuve, Altig avait poussé Anquetil pendant une bonne partie de la course!
6 – Vu sur Matos Vélo, le nouveau BMC RoadMachine 2017, peut-être un des premiers vélos, avec le Canyon Endurace CF SLX, à marier à la fois côté aéro et côté légèreté pour grimper. Gageons que les fabricants seront nombreux dans les prochains mois à proposer des produits de ce type, plus polyvalents.
7 – Alberto Contador. Le champion espagnol serait en discussion avec l’équipe Trek-Segafredo pour l’an prochain, son équipe Tinkoff arrêtant. Rappelons que Contador a déjà couru sur du matériel Trek, c’était lorsqu’il était chez Discovery puis Astana durant les années Armstrong. Trek-Segafredo a évidemment du budget de disponible la saison prochaine avec la fin de carrière de Fabian Cancellara, et n’a pas vraiment personne pour les grands tours, Bauke Mollema semblant montrer ses limites. Avec Contador, ils combleraient un vide dans l’immédiat, en attendant la perle rare.
8 – Antoine Duchesne. La grande question au Québec, c’est de savoir si oui ou non, Duchesne sera sélectionné sur l’équipe Direct Énergie qui fera le Tour. S’il a terminé le Dauphiné dans une forme ascendante, ce qui est très positif pour lui, j’ai un doute sérieux personnellement, les autres coureurs Direct Énergie identifiés pour le Tour ayant bien marché aussi sur cette course. Et côté marketing, un coureur français sur le Tour, c’est le gage de davantage de couverture médiatique qu’un coureur du Québec, aussi sympathique soit-il.
Je souhaite toutefois de tout coeur à Antoine cette sélection. Il le mérite!
9 – Championnats canadiens Maîtres. Un grand coup de chapeau à tous ceux qui ont pris le départ dimanche de la course sur route des Championnats canadiens, les conditions climatiques n’étant pas très bonnes: 10 degrés à peine, très nuageux, et un vent violent!
Dans les Maîtres B, c’est parti à fond les manettes malgré une attente de plus de 20 minutes sur la ligne, vraiment inacceptable selon moi compte tenu du froid qui régnait dimanche matin à 9h. Nous grelottions tous sur la ligne! La sélection s’est opérée d’entrée, de nombreux coureurs étant lâchés dès les premiers kilomètres, assez indigestes il est vrai.
Le reste de la course a été une lente sélection par l’arrière, le premier groupe perdant des unités au fur et à mesure que les deux grosses bosses revenaient au programme. Le reste du tour n’était pas de tout repos, et on a eu droit à quelques phases très intenses de relances.
Toujours avec les meilleurs à l’entrée du 8e et dernier tour, des débuts de crampes que j’ai dû gérer m’ont empêché (de très peu!) d’accrocher ce qui restait du peloton de 87 coureurs au départ (environ 25 coureurs à ce moment). Je termine 22e, après une longue chasse de 13 kms pour tenter de recoller, avec mon compagnon Mike Reeves que je félicite. Nous n’avons rien lâché, nous avons roulé full gaz jusqu’à la ligne, et je me suis bien battu!
Félicitations surtout à Michel Jean, nouveau champion canadien des 40-49 ans, et qui prouve qu’à cet âge, on peut encore rouler très, très vite sur un vélo!!!
Vous êtes des bêtes les mecs!!!
L’équipe Direct Énergie au sein de laquelle évolue le Québécois Antoine Duchesne, auteur d’un excellent début de saison avec notamment ce maillot de meilleur grimpeur sur Paris-Nice, a annoncé que quatre coureurs étaient d’ors et déjà sélectionnés pour le Tour, et ce n’est pas une surprise: Thomas Voeckler, Sylvain Chavanel, Romain Sicard et le sprinter Bryan Coquard, qui enquille les victoires depuis quelques semaines.
Reste donc cinq places, les équipes sur le Tour comportant neuf coureurs.
Jean-René Bernaudeau a annoncé que ces cinq élus allaient être choisis parmi huit coureurs qui sont donc « présélectionnés »: Antoine Duchesne y figure, et c’est déjà une petite victoire et une preuve de la confiance qu’on lui accorde chez Direct Énergie.
La partie n’est toutefois pas gagnée d’avance pour faire l’équipe du Tour.
D’une part parce qu’Antoine Duchesne, qui est actuellement engagé sur le Dauphiné Libéré, se remet d’une récente maladie ayant dû être traitée par antibiotiques. Du coup, il n’est pas au top, estimant devoir actuellement composer avec 20% de puissance en moins qu’il espère récupérer rapidement. Rien en tout cas pour pouvoir se mettre en valeur à trois semaines du début du Tour. Rappelons que David Veilleux avait confirmé sa place sur le Tour en 2013 par une brillante performance sur le Dauphiné, ayant remporté la première étape.
D’autre part parce que parmi les autres coureurs présélectionnés, il y a de sérieux clients pour une place sur l’équipe Direct Énergie du Tour de France.
L’équipe n’ayant pas vraiment de coureurs capables de jouer une place intéressante au général, je pense qu’elle visera essentiellement des victoires d’étape un peu partout: dans les sprints avec Coquard, en baroudeurs avec Chavanel et Voeckler, voire sur des terrains plus accidentés avec Sicard.
Il est clair de Bryan Coquard voudra avoir avec lui quelques coureurs capables de l’amener au sprint, et Jean-René Bernaudeau voudra assurément rassembler une partie de son équipe autour de cet objectif. Dans ce contexte, deux coureurs sont tout désignés: Adrien Petit dit « Le Bison », ancien poisson-pilote d’Arnaud Demare et qui est venu chez Direct Énergie justement pour aider Coquard dans les sprints.
L’autre, c’est Bryan Nauleau, un spécialiste de la poursuite par équipe sur piste et qui a décroché un titre de champion de France fin 2015 avec… Bryan Coquard! Nauleau s’est illustré hier sur la 4e étape du Dauphiné, passant une partie de la journée devant, il est donc en bonne condition physique.
Le troisième homme du train Coquard pourrait être choisi parmi Tony Hurel ou Arnaud Tulik, tous deux capables de contribuer efficacement à lancer Coquard dans les derniers kilomètres. Tony Hurel n’a encore jamais participé au Tour de France, et en terminant 7e du sprint lors de la 1ere étape, il veut de toute évidence donner à Bernaudeau des raisons de le sélectionner.
Par ailleurs, Jean-René Bernaudeau serait bien avisé à mon sens de prendre dans l’équipe Fabrice Jeandesboz, un bon grimpeur, 17e de la Vuelta l’an dernier tout juste derrière son équipier Sicard, et un homme en forme en ce moment, ayant terminé 4e de la 2e étape du Dauphiné remportée par Jesus Herrada au terme d’une arrivée difficile.
Resterait donc une ou deux places si jamais Bernaudeau ne « donnait » à Coquard que deux hommes pour les sprints. Ca se jouera notamment sur la condition physique je pense.
À 34 ans, Yoann Gene est un solide coureur avec cinq Tours de France dans le buffet. Mais a-t-on vraiment besoin d’un tel capitaine de route quant on a déjà dans l’équipe Voeckler et Chavanel, qui ont tous deux davantage d’expérience que Gene?
Perrig Quéméneur, 32 ans, est un bon coureur lui-aussi, avec trois Tours à son actif. Sa condition physique semble acceptable, il a terminé 72e du révélateur prologue du Dauphiné il y a quelques jours. Il présente des qualités proches de celles d’Antoine Duchesne.
Bref, pas si évident que ça! De la liste établie par Bernaudeau, deux coureurs seulement n’ont jamais pris le départ du Tour: Duchesne et Hurel. Il est bien possible que Bernaudeau vise à en prendre au moins un.
Il est clair que Duchesne peut aider des coureurs comme Sicard, Jeandesboz ou Chavanel sur le final d’étapes accidentées s’il est en bonne condition. Quemeneur aussi. Hurel peut quant à lui aider Coquard dans les sprints. Où se situent les meilleures chances de victoire? Coquard va vite, mais la compétition dans les sprints sera farouche. Il y a de belles étapes accidentées à gagner, mais ça ne sera pas plus facile sur ce terrain là.
Je pense qu’il est encore trop tôt pour finaliser la liste et que les trois prochaines étapes du Dauphiné seront très importantes pour ceux qui se disputent encore une place. À défaut de terminer devant, Antoine Duchesne devra prouver que sa forme s’améliore et qu’il est donc sur une pente ascendante, avec une certaine fraicheur physique gage d’un bon mois de juillet.
En attendant, les vidéos de Direct Énergie sur ce Dauphiné sont intéressants!
Je participais samedi dernier à l’événement Whiteface Mountain Uphill Bike Race dans l’état de New York aux États-Unis.
Un événement que j’aime beaucoup en raison de mon affection toute particulière pour la montagne, et pour l’ascension de cols.
Et ce qui est bien avec Whiteface, c’est que cette montée se compare de près à celle de l’Alpe d’Huez: une longueur et un pourcentage moyen presque identiques!
En gros, on parle ici de 13 kms, à un pourcentage moyen de 8%. Whiteface est plus régulier, car on y retrouve beaucoup moins de lacets qui, souvent, donnent un petit répit dans l’Alpe d’Huez. Par contre, le pied de l’Alpe d’Huez est un peu plus pentu que le pied de Whiteface, mais on a des replats dans l’Alpe d’Huez (La Garde, Huez en Oisans) qu’on a un peu moins dans Whiteface.
Les temps sont donc assez comparables: si vous montez Whiteface en 55 minutes, il est probable que votre temps d’ascension de l’Alpe d’Huez soit très, très proche. C’est en tout cas ma situation, pour avoir fait les deux!
Je suis en effet monté dans un temps de 55 minutes samedi dernier, un bon temps (en fait, mon meilleur à vie sur cette ascension) compte tenu de mes capacités.
Sur l’Alpe d’Huez en 2012 lors de la Haute Route, j’estime être monté en 55min30 ou 56 min environ, mon temps officiel étant de 1h 00min 08sec duquel il faut retrancher environ 4 ou 4min 30 sec puisque le départ était donné dans Bourg d’Oisans et l’arrivée jugée sur la ligne employée sur le Tour de France, en haut du village.
Peter Pouly, une sacré pointure celui-là, était monté ce jour-là en 42min 20sec, et son KOM sur Strava indique, pour le tronçon « Vieil Alpe » qui prend le temps du pied de l’Alpe d’Huez jusque l’entrée du village quelques hectomètres après le virage #1, 38min 34 sec (il a donc fallu 3min 46 sec à Peter Pouly pour couvrir les portions hors du segment Strava lors de cette étape, donc un peu plus pour moi).
Samedi dernier sur Whiteface, un coureur, Eneas Freyre, a explosé la compétition, couvrant cette ascension en un temps époustouflant que j’estime à 40 minutes (à quelques secondes près), soit un temps officiel de course de 48min18sec moins les 7min40sec que nous avons mis pour nous rendre au pied de l’ascension (ce dernier temps est assez précis, j’étais presque dans sa roue au virage marquant le début de l’ascension!). La course commence en effet dans le stationnement de la station de ski de Whiteface, et nous devons parcourir quelques kilomètres plutôt en descente avant d’aborder la montée elle-même.
Freyre a explosé la compétition, terminant plus de 6 minutes devant le 2e du général. Une valise compte tenu du niveau des coureurs devant, ! Je n’avais encore jamais vu ça en six participations à cette épreuve.
Des amis présents eux aussi samedi estiment une VAM de 1600 sur 40 minutes pour le vainqueur, c’est fou.
Strava étudie actuellement le temps de ce coureur, et ne l’affiche plus sur le tronçon. Freyre aurait le KOM par plus de 5 minutes!
Compte tenu de mes connaissances sur les meilleurs temps à l’Alpe d’Huez (37min35 par Pantani en 1995), ça me laisse songeur.
Une telle performance est-elle du domaine de l’exploit? Assurément selon moi!
Une telle performance est-elle crédible? Probablement, compte tenu des temps des meilleurs sur l’Alpe d’Huez. Mais j’aimerais votre aide pour me faire une idée! Vous êtes nombreux en France à lire ce site et à avoir des repères en montagne: qu’en pensez-vous? Combien de watts faut-il tenir pour un « coureur-étalon » selon la méthode Portoleau monter Whiteface en 40 minutes?
Chose certaine, grimper l’Alpe d’Huez en 40 minutes est une performance accessible à très, très peu de coureurs, même parmi le peloton WorldTour. Sur la base de sa performance samedi dernier sur Whiteface, Freyre serait donc un coureur tout à fait exceptionnel, capable de monter l’Alpe d’Huez plus rapidement que la plupart des meilleurs coureurs WorldTour, exception faite des grands leaders que sont Froome et Contador par exemple.
Nouveau vidéo sympathique de Collective Parlee qui nous offre cette fois-ci une entrevue originale avec Ted King de l’équipe Cannondale.
Ted King – Cannondale Pro Team – GP Québec. from Charles B. Ostiguy on Vimeo.
Tous les amateurs de cyclisme canadien sont en deuil ces jours-ci avec la disparition, vendredi dernier, de Jocelyn Lovell, certainement l’un des tous meilleurs coureurs cyclistes du pays, point barre.
Jocelyn Lovell a en effet dominé le cyclisme canadien durant une partie des années 1960, les années 1970 jusqu’à ce jour tragique de 1983 où, renversé par un camion à l’entrainement, il est devenu tétraplégique. Cet accident a évidemment mis brusquement un terme à sa carrière.
Lovell a surtout ébloui tout le monde par sa classe naturelle, son moteur étant de toute évidence hors norme.
Lovell a notamment remporté 10 titres de champion canadien du contre-la-montre (entre 1969 et 1980), soit… un de plus que Svein Tuft, toujours en activité chez Orica-GreenEdge (entre 2004 et 2014).
Lovell a également remporté quatre titres sur les Jeux du Commonwealth, soit le scratch en 1970 à Édimbourg ainsi que le scratch, le kilomètre et le tandem en 1978 à Edmonton.
Son épreuve de prédilection aura probablement été le très difficile kilomètre. Il a remporté l’or à deux reprises dans cette discipline aux Jeux PanAméricains en 1971 et 1975, ainsi qu’une médaille d’argent aux Championnats du monde en 1978.
Il a moins brillé sur la route, mais a tout de même décroché un titre de champion canadien en 1974.
Lovell aura participé à trois Jeux Olympiques (Mexico 1968, Munich 1972 et Montréal 1976) et ça sera probablement le titre qui manquera toujours à son palmarès: une médaille olympique. La consécration serait venue devant son public à Montréal en 1976, mais Lovell n’avait pu faire mieux qu’une 13e place sur le kilomètre sur le vélodrome montréalais.
D’un caractère bien trempé, caractéristique des champions, Lovell ne laissait personne indifférent. Il s’est forgé un palmarès à une époque où les opportunités et les moyens disponibles pour les cyclistes canadiens étaient autrement plus limités qu’aujourd’hui, le sport étant peu connu et peu populaire. Pour moi, il appartient aux tous meilleurs cyclistes canadiens à ce jour s’étant illustrés sur la scène nationale et internationale avec d’autres coureurs comme Steve Bauer, Ryder Hesjedal, Gervais Rioux, Giuseppe Marinoni, Curt Harnett, Clara Hughes, Tanya Dubnicoff et Alyson Sydor.
Très beau prologue hier sur le Dauphiné, avec un exercice bien particulier, celui d’une ascension courte, sèche, et pentue (le Mont Chéry près des Gets).
Les images sont intéressantes!
Du coup, sur un tel parcours, personne ne pouvait se cacher: ça s’est joué à la pédale.
Et à ce petit jeu, c’est Contador qui s’est imposé six secondes devant Richie Porte et 13 secondes devant Chris Froome.
Pour moi c’est clair, Contador est ultra-motivé par le prochain Tour de France et se montre déjà en condition très avancée. LA question est de savoir jusqu’à quel point cette condition est avancée, sachant que le Tour s’étire jusqu’à la troisième semaine de juillet. Ca fait long d’ici là pour rester en top condition!
Porte est une surprise, mais l’étape lui convenait bien. Froome est à l’heure.
Deux Etixx aux 4e et 5e places, Dan Martin et Julian Alaphilippe. Impressionnant! On a peine à imaginer les limites de ce dernier.
Avec quatre coureurs parmi les 13 premiers (outre Froome 3e, on a Poels 6e, Landa 12e et Kwiatlowski 13e), la Sky montre un beau collectif et c’est probablement le bémol à mettre sur la victoire de Contador: la Sky lui donnera du fil à retorde en juillet! Son équipe Tinkoff est tout de même plus faible que le collectif Sky.
Bardet 7e, c’est très inattendu et impressionnant, je ne l’attendais pas à ce niveau, surtout que Thibault Pinot finit beaucoup plus loin, en 17e place à presque une minute de Contador. C’est bien, il a limité les dégâts, mais force est d’admettre que sur une ascension sèche, Bardet a eu l’avantage.
Ryder Hesjedal fait une belle perf selon moi, 16e de l’étape. Après un Giro abandonné tôt, pourrait-il nous surprendre sur ce Dauphiné avec une belle victoire d’étape?
Pierre Rolland termine plus loin, 34e, à plus d’une minute de Contador, tout comme Fabio Aru. Pas de panique bien sûr, mais ces deux coureurs n’envoient pas le signal attendu. Ils répondront probablement que le Tour est encore loin.
La semaine sera intéressante avec une lutte qui se dessine entre la Tinkoff, la Sky et la BMC, avec comme outsiders les AG2R – La Mondiale qui voudront se montrer sur leur terrain, les Etixx, la FDJ ainsi que les Astana, très probablement. Vivement la suite! Et j’ai bien hâte de voir si la neige est encore bien présente au dessus de 2000m avec la mauvaise météo récente en France.