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Vélo d’or mondial: il fallait annuler

Plusieurs de nos lecteurs nous demande notre avis à propos du Vélo d’or mondial. Nous avons en effet durement critiqué le sacre d’Alberto Contador, un coureur selon nous hautement suspect sur le dernier Tour de France compte tenu des performances offertes dans les cols. À notre avis, il fallait tout simplement annuler le Vélo d’or mondial 2008. D’ailleurs, les deux journalistes français du panel choisi se sont abstenus de voter, une décision que La Flamme Rouge salue. L’année 2007 restera une des plus noires du cyclisme. Les nombreux scandales de dopage ont déboulonné la plupart des grands acteurs de ce sport, et même ceux du passé. Dans ce contexte, pourquoi s’acharner à vouloir couronner un coureur pro? Seule raison selon nous, pour vendre du papier. Vélo Magazine doit bien payer ses comptes à la fin du mois, et Contador fait vendre du papier puisqu’il est le vainqueur du dernier Tour. On vous avoue franchement être très déçu du magazine français, comme des autres d’ailleurs. Nombreuses furent les rédactions il y a un an, suite à l’affaire Landis, à prendre position contre le dopage dans le cyclisme. Chez Cycle Sport, on a même dédié un numéro entier à une nouvelle approche "for a drug free sport", en allant jusque vendre des petits bracelets façon Livestrong. Un an plus tard, que reste-t-il de tout cela ? Rien. Les revues de cyclisme ont repris de plus belle leurs reportages façon d’antan, laissant derrière leur esprit critique. Laisser une ligne blanche au palmarès 2007 du Vélo d’or mondial aurait selon nous envoyé un message fort aux cyclistes professionnels: celui que les journalistes ne seraient plus des courroies aveugles de retransmissions de leurs exploits. Car la lutte contre le dopage passe aussi par une prise de conscience des journalistes qu’ils ne peuvent plus écrire sur le cyclisme comme ils le faisaient avant.

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4 Commentaires

  1. Patrick B

    Il y a d’autres raisons d‘être déçu de Vélo magazine. Le contenu est devenu complètement vide, le sommet étant atteint par ces nombreuses pages de présentation de matériel qui ne sont que des pubs à peine déguisées, sans aucun aspect technique.
    Ce magazine a finir par devenir, pesons nos mots,… de la merde.

  2. nick

    Assez d’accord, mais matériel au lieu des résultats pro frelatés ou reportages sur Cunego en reconnaissance, Comte l’a bien expliqué : c’est sa lutte à lui contre le dopage. J‘étais abonné avant. Je l’achète plus. A voir les justifications de Grappe sur les performances d’Armstrong ou la couv’ désastreuse sur Landis (“Un Tour à visage humain”) : quelques baragoins et un article sur Vino douteux sur la Vuelta et hop c’est bon… Et quant à Contador, même Vélo a posé la question. Mais 60 % des lecteurs pensent que oui.

    http://www.velomagazine.fr/VisuQJour.php

  3. patrick B

    Le dopage, il faut en parler. De Montdenard le fait très bien dans Sport et Vie.
    Mais un magazine de cyclisme doit encore plus s’intéresser aux autres aspects de ce sport. Il y a de quoi faire: stratégies de courses, physiologie, entrainement, diététique, matériel, histoire, sociologie…
    Mais surtout, avec des auteurs de qualité; et bien évidemment il y en a. Avec des types comme ce “professeur” Casterot, il n’y a strictement rien de bon à attendre. Pareil pour les parcours d’entrainement: que de platitudes.
    Quand au vedettariat, pour ne pas dire le people ou la gazette, c’est un sujet sans intérêt qui mène automatiquement à la compromission…
    Mieux vaut laisser Vélo Magazine aux midinettes et aux beaufs, oui je suis méprisant, et suivre l’actualité par La Flamme Rouge et Cyclismag.

  4. patrick B

    Le dernier article de Cyclismag est bien meilleur que le numéro entier de Vélo Magazine. Du vrai journalisme, un pot pourri de petites phrases lors du dernier Tour. Exemple:
    24/7 – 18h54 – Jaja – RTL : “Je n’arrive pas à comprendre qu’on arrive à tricher quand on peut se faire attraper.”
    Comme protecteurs, Manolo et Bjarne furent de sacrés barbouzes…

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