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Sky, le doute s’installe…

L’Affaire « Fancy Bears », ce groupe de hackers russes qui ont piraté le site de l’AMA pour en extraire des révélations intéressantes sur l’utilisation massive des autorisations à usage thérapeutique (AUT) chez les sportifs de haut niveau, fait couler beaucoup d’encre depuis quelques jours.

Pour moi, rien de nouveau: les AUT sont très, très largement utilisées en cyclisme, ceci afin de s’administrer des produits aidant à la performance en toute légalité. Évidemment, avec la complicité des médecins, la preuve étant que la majorité du peloton pro – ces athlètes d’exception – est, si on se fie aux AUT, asthmatique!!!

Je publie aujourd’hui cet excellent texte de Marc Kluszczynski – que je remercie au passage – à propos de cette récente crise qui a touché de plein fouet l’équipe britannique Sky, dominante sur le Tour de France ces dernières années avec Chris Froome et Bradley Wiggins, dont le lustre est terni avec cette affaire.

Un coup d’épée dans l’eau ? (par Marc Kluszczynski)

Au moment où le CIO annonçait les contrôles rétroactifs positifs de 10 sportifs russes lors des JO de Pékin 2008, le groupe de hackers russes du Tsar Team APT 28 ou « Fancy Bears » piratait les données de l’AMA par l’intermédiaire d’un compte crédité par le CIO et publiait une liste de 66 sportifs de 16 pays (18 sont américains) soi disant positifs lors des JO de Rio.

Fancy Bears est supposé dépendre du renseignement militaire russe (GRU) et avait été rendu responsable des cyber-attaques sur les bases de données du parti démocrate aux USA. L’État russe, malgré ses dénégations, est vraisemblablement impliqué dans le piratage des données de l’AMA, n’ayant pas pardonné à l’agence la publication du rapport Mc Laren concluant à un dopage d’Etat en Russie.

Mais si les dix sportifs russes des JO de Pékin ont bien été contrôlés positifs pour la plupart au turinabol (le vieux stéroïde utilisé dès 1970 par le bloc communiste) et au stanozolol, l’haltérophile Nadezda Evstyukhina ayant même utilisé de l’EPO, la liste des hackers russes ne concerne que des sportifs ayant utilisé des substances interdites sous couvert d’AUT (corticoïdes, amphétamines, bronchodilatateurs avant 2011). Personne, pas même Seppelt ou encore Travis Tygart, ne considère cela comme du dopage ! Fancy Bears a aussi piraté une 2ème fois les listes du système Adams de localisation des athlètes ; le 1er piratage avait eu lieu pendant les JO de Rio et avait concerné Yuliya Stepanova, à la base des révélations du journaliste allemand Seppelt. Fancy Bears a donc pour l’instant tapé à côté de la plaque mais reste menaçant, en concluant ses rapports par les phrases inquiétantes : « Nous sommes anonymes, nous sommes légion, nous ne pardonnons pas, nous n’oublions pas. A la prochaine ! ». Réussira-t-il à prouver le dopage des sportifs américains ?

Fancy Bears révèle ainsi que la gymnaste américaine Simone Biles (4 médailles d’or à Rio) avait une AUT pour le méthylphénidate (Focalin), une amphétamine destinée au traitement de son hyperactivité avec troubles de l’attention qu’elle prend depuis son enfance. Les tenniswomen Venus et Serena Williams ont elles aussi bénéficié plusieurs fois d’AUT pour la prednisone, un corticoïde. On apprend aussi que Kathleen Baker, médaille d’or à Rio au 4x 100 m 4 nages, souffre de la maladie de Crohn, une inflammation auto-immune des intestins nécessitant un traitement à base de corticoïdes et de Remicade (infliximab). Ou est l’intérêt de ce déballage ? Robert Harting, discobole allemand CO à Londres, fait partie de la liste. Alors qu’il avait critiqué plusieurs fois le CIO pour son apathie à lutter contre le dopage, Harting aurait été contrôlé positif à Rio à la dexaméthasone et à la triamcinolone. Fancy Bears cite aussi une AUT à la dexaméthasone en 2008. Lors de la 4ème liste publiée par Fancy Bears le 20 septembre, Mo Farah apparaît aussi utilisateur du corticoïde retard, la triamcinolone en 2008 et 2014.

Mais c’est dans le cyclisme que les révélations des hackers russes pourraient faire le plus de vagues. Si l’on savait déjà que Chris Froome avait bénéficié de 2 AUT, la 1ère en mai 2013 lors du DL, la 2ème en avril 2014 au Tour de Romandie, on apprend que Bradley Wiggins en a demandé 6 au zénith de sa carrière sur route. Chris Froome bénéficia d’un traitement à base de prednisolone (40 mg/j pdt 5 à 7 j), une dose qui bizarrement ne correspond pas à son poids. On sait aussi que l’AUT d’avril 2014 lui fut octroyée postérieurement par le Dr Mario Zorzoli, à l’époque Directeur de la Commission médicale de l’UCI. Comme Lance Armstrong lors du TdF 1999 avec la même substance. Froome aurait du être logiquement exclu du Tr de Romandie pour dopage. La prednisolone lui apporta la victoire malgré une bronchite. L’anglais se vante de n’avoir bénéficié que de deux AUT durant ses 9 ans de carrière professionnelle, et d’en avoir refusé une lors de son TdF 2015 victorieux, qu’il termina malade.

Bradley Wiggins pas si clair : la transparence de Sky vole en éclat

Le nombre d’AUT octroyées à Bradley Wiggins est par contre impressionnant. Le vainqueur du TdF 2012 a reçu une injection IM d’acétonide de triamcinolone (Kenacort Retard) en juin 2011, juin 2012 et avril 2013 soit quelques jours avant les TdF 2011, 2012 et du Giro 2013 alors que dans ses livres, Wiggins soutient n’avoir jamais reçu d’injection, à part ses vaccinations ! Veut-il parler des injections intraveineuses de soluté salé ou glucosé ? En 2008, appartenant à l’équipe HTC HighRoad, l’anglais bénéficia d’AUT pour le salbutamol (pas encore autorisé), le formotérol et les corticoïdes fluticasone et budésonide. Wiggins a donc réalisé ses meilleurs résultats sur route jusqu’en 2012 (victoire au TdF) avec l’aide du corticoïde à effet retard résorbé en 15 à 20 jours et des bronchodilatateurs, avant d’être méconnaissable lors du Giro 2013 (abandon). Ce qui n’avait pas empêché Sky de clamer sa tolérance zéro envers le dopage, et de déclarer préférer en 2012 renvoyer un coureur chez lui plutôt que de le faire courir sous AUT! Le Dr Geert Leinders, employé par Sky en 2011 et 2012, était, d’après Michael Rasmussen, le spécialiste des demandes d’AUT abusives pour les corticoïdes sous couvert d’allergies ou d’asthme. Encore une fois, on s’aperçoit que la transparence de Sky montre ses limites, et qu’elle utilise toutes les failles du règlement…comme les autres équipes.

Car on ne peut nier l’effet des corticoïdes sur la performance. Les corticoïdes permettent une perte de poids d’un kg/sem, une perte de 4 kg augmentant la puissance de 7%. Celui des bronchodilatateurs vient d’être reconnu par le Dr Olivier Rabin, Dir scientifique de l’AMA. Rabin admet enfin un effet ergogène à haute dose.

Le salbutamol (S3) pourrait aussi avoir un effet masquant (S5). Les hautes doses de béta-2 agonistes ont un effet anabolisant et facilitent la récupération. L’avantage est plus intéressant en sprint que dans l’endurance. Certains utilisent donc les AUT comme un dopage légalisé (90% des AUT selon le témoignage d’un cycliste à la CIRC l’année dernière).

D’après Jörg Jaksche, un ancien de la Telekom, l’avantage d’un usage combiné de corticoïdes et de bronchodilatateurs est équivalent à la moitié de celui d’une transfusion sanguine ou de l’EPO, soit 3 à 5% d’amélioration sur la performance. Il n’y a rien de nouveau, les AUT abusives sont un moyen traditionnel de triche, et Wiggins (sûrement pas asthmatique et allergique) n’est pas le seul à l’avoir fait. Troisième du TdF 2009 sans AUT, Wiggins deviendra allergique à son entrée chez Sky en 2010.Mais on retiendra que Froome n’en a pas abusé (mais on se souvient l’avoir vu inhalé son salbutamol, libéralisé en 2011, dans le col du Béal au DL 2014).

La législation actuelle antidopage ne permet pas d’accuser ces sportifs de dopage. Mais le temps est venu pour une révision complète de la législation des corticoïdes (exclure des AUT les corticoïdes à effet retard) et des bronchodilatateurs, après des années de laxisme et de libéralisation de la part des anglo-saxons de l’AMA, aboutissant à leur usage systématique, AUT ou non. Mais c’est la commission médicale de l’UCI qui en dernier recours acceptera ou non l’AUT pour le cycliste. Après avoir été mis au ban du monde sportif, c’est la Russie qui pourrait bien faire évoluer cette législation, ce que n’avait pas réussi le MPCC qui ne compte plus que 7 équipes sur 18 en World Tour cette année.

Dès lors, le passé resurgit. On en vient à penser aux carrières abrégées par des maux mystérieux, ou des retraites précipitées par absence de résultat : Thor Hushovd, Cadel Evans, Wiggins bien sûr, et peut-être Philippe Gilbert. Les cyclistes pro sont maintenant victimes d’allergies qui durent toute leur saison, même sous la pluie (Quintana apathique au dernier TdF, mais très affuté à la Vuelta qu’il remporta). Les corticoïdes les poussent ensuite à utiliser les hypnotiques, tellement leur catabolisme est augmenté.

Quarante ans après Thévenet et ses Tours 1975 et 1977, les corticoïdes font toujours des ravages dans le peloton pro…

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27 Commentaires

  1. Thierry mtl

    Excellent résumé et analyse de l’affaire.

  2. Mathieu

    Ce sujet sur les prescriptions medicales me fait revenir vers un sujet sur lequel j’avais déjà envoyé un billet il y a plus d’un an.
    Peut on avoir des vrais statistiques sur l’ésperance de vie du peloton…?
    J’ai noté le décès la semaine dernière de Daniel Willems, ex grand espoir Belge des années 80 et vainqueurs d’étapes sur le Tour et de classiques. Mort à …60ans!
    Je n’ose pas vous rappeler la longue liste des coureurs morts entre 50 et 60 ans…

    Je suis intéressé par vos commentaires ou statistiques.

  3. Kluszczynski Marc

    Bonjour Mathieu, je fais passer à Laurent deux articles qui pourraient vous intéresser. Je pense qu’ils seront publiés dans la Flamme Rouge.
    On ne connaît pas officiellement la mort de Daniel Willems,des articles précisant que le décès soit survenu
    brutalement à son domicile. Peut-être un accident cardiaque, car les pro de cette époque ne bénéficiaient pas du suivi préventif actuel concernant les problèmes cardiaques.Il est difficile également d’incriminer le dopage, bien que les corticoïdes étaient le produit phare de l’époque.

  4. lNoirvélo

    Depuis bien longtemps je m’attaque aux corticoides qui
    sont le dopant de base du peloton (avec une grande tolérance des instances!) et ceci depuis toujours !!!les AUT en sont les « passe-droit » ;
    La liste officielle des produits interdits est connue ;
    la liste « oh-vicieuse » des produits AUTorisés est plus
    floue mais la cortisone en est le « fer de lance » si on
    peut dire … tout est lié ! depuis le temps que je me pose ces questions et que je me fais « taper » sur les sites pour cela !

  5. lNoirvélo

    …. et très bonne analyse du sujet, Laurent !

  6. Bernard

    Il faut quand même apporter quelques nuances et précisions, avant de tomber dans l’accusation peut-être excessive

    Pour les corticoïdes, tout dépend de la voie d’administration; Un corticoïde et/ou un bronchodilatateur par voie inhalée ne dopent pas. Un corticoïde oral donné à dose raisonnable (il est courant en pratique que ce soit un peu en dessous de la dose théorique correspondant au poids) et en cure courte correspond au traitement de la pollinose compliquée quand les antihistaminiques et les corticoïdes locaux n’ont pas suffi. Par contre les corticoïdes oraux par voie intramusculaire sont du vrai dopage et n’ont pas d’indication dans le traitement actuel de l’allergie. Ils devraient être purement et simplement interdits, je crois

    En ce qui concerne l’allergie, j’avais trouvé le discours de Quintana sur le tour bien imprécis, mais on peut être allergique toute l’année: à l’intérieur aux acariens et aux poils d’animaux et ceci est bien connu, et à l’extérieur aux spores de moisissures (par humidité chaude) et même aux pollens. Un habitant du sud de la France qui est allergique au cyprès, aux graminées et à une herbacée (pariétaire, ambroisie) sera sans symptômes uniquement pendant les quelques semaines de froid (décembre, janvier)

    En pratique, cela donne une grosse suspicion pour Wiggins, une bonne cohérence pour Froome et un point d’interrogation pour Quintana, avec bénéfice du doute. En l’absence de preuve on peut rester bienveillant au risque d’être un peu naïf

  7. mica

    J’ ai pris connaissance par la radio du démentellement d’ un réseau qui fournissait ( et même fabriquait, si j’ ai bien compris! ) des « produits interdits » à des « salles Parisiennes » (musculation, arts martiaux….)
    Comme d’ habitude c’ est la brigade des stupéfiants, ou autres instances d’ investigation qui ont « fait le boulot » , pas les fédérations bien sur,pourtant ces salles doivent étre affiliées à des fédés si je ne me trompes pas?
    La lutte contre le dopage ne passe jamais par les fédérations, encore moins les organisateurs, mais par des brigades de surveillance, ou les douanes, ou la police, ou la brigade des stups. ( les fédérations trop contentes de garder leur prés carré!

  8. lNoirvélo

    @ Bernard,
    ok avec toi , mais tu penses bien que le peloton l’entourage ,et même les instances ont vite fait de mélanger les genres,les produits,les méthodes,les destinations pour bien nous berner ,nous, et les médias
    (quoique les médias restent à eux seuls un sacré poison); je suis persuadé que pour limiter la course à l’armement des produits de plus en plus extrêmes, les instances ont fermé les yeux en accord avec les équipes et leurs DS sur la prise (autorisée donc) de tous les corticoides, ceci afin d’assurer la récupération dans un grand tour et bien sûr le spectacle!!!Trois semaines de course intense,3500 bornes à 40 km/h, montagne comprise, à l’eau minérale et à la compote de fruits, une fois de plus, je suis dans
    le « doute dopé » à la lucidité et à l’expérience !

  9. Kluszczynski Marc

    Bonjour Bernard, pas d’accord! Un corticoïde ou un bronchodilatateur inhalés sont bien des dopants.L’effet systémique (général) d’un corticoïde inhalé a été longtemps nié par le corps médical et les fédérations. Jusqu’à la cortisolémie effondrée de Pierre Rolland au DL 2013 et au cas de Lars Boom en 2014. Quant aux bronchodilatateurs, s’ils ne dilatent qu’en cas d’asthme ou bronchoconstriction, ils ont d’autres effets intéressants: anabolisant à forte dose (voir la récente affaire avec Martin Sundby et les fondeurs norvégiens) et stimulant.
    Comment mettre un peu d’ordre? Revoir en effet la législation de ces produits libéralisés depuis quelques années. La balle est dans le camp de l’AMA.

  10. Bernard

    Bonjour Marc, je suis d’accord avec ta réflexion, mais je maintiens la mienne en la précisant sur deux points.

    Le premier est que le passage systémique (dans le système sanguin) est quand même très faible par voie inhalée en regard de ce qu’apporte la voie orale mais surtout la voie IM sous forme retard. De plus cette dernière est réellement dangereuse si on tient compte des patients qui ont eu une ostéoporose déclenchée par ces produits (on en rencontre hélas). Je ne dis pas qu’il n’y a pas de problème, je dis seulement qu’il y a une hiérarchie, et que l’on ne gagne pas un tour de France avec des produits inhalés, mais qu’on peut le faire avec du Kenacort retard, la fatigue de la 3ème semaine étant alors bien diminuée.

    La deuxième réflexion consiste à dire qu’en cas d’allergie authentifiée (ça on sait le faire) ou d’asthme d’effort ou équivalent (ça on sait diagnostiquer), on ne peut quand même pas empêcher un cycliste de se soigner moins bien que le reste de la population. Tout est affaire de traitement approprié.

    Je persiste à dire que la suppression des autorisation de corticoïdes retard par voie injectable simplifierait la situation et rétablirait une meilleure égalité des chances entre compétiteurs tout en protégeant la santé du cycliste, ce qui est quand même le double objectif de la lutte anti-dopage

  11. lNoirvélo

    @ Marc et Bernard

    je crois que le but est atteint ! semer le trouble parmi nous en associant plusieurs manières de soigner un mal !
    Mais jusqu’à présent les infos sur ce sujet délicat étaient rares et floues ! si à la place de l’opacité, la transparence était de rigueur et le dialogue franc et direct à la place d’une omerta bien orchestrée nos avis seraient sûrement plus concordants !
    Perso, je pense que les doses de corticoides « gentilles » masquent les prises plus sévères ; j’admets qu’un coureur cycliste est un homme comme un autre, qu’il a droit aux soins comme tout le monde mais je crois plus aux leaders qui se soignent pour vaincre et aux équipiers qui se soignent pour garder leur job en bossant. Tu as un petit bobo, tu fais avec et tu te soignes avec la pharmacie familiale ; tu es vraiment
    malade,tu restes à la maison . C’est un droit !
    J’ai un rhume ou des petits maux d’estomac, je pars au travail, j’ai une bronchite ou une gastro je reste
    « at home » … Tous les médocs ne sont pas « lourds » non
    plus …

  12. Bernard

    @Noirvélo, dont les commentaires sont très pertinents

    Je ne crois pas que le trouble soit semé entre nous et, bien au contraire, des échanges jaillit souvent la lumière:)

    Honnêtement de nombreux sportifs de haut niveau ont de l’allergie ou de l’asthme d’effort. On encourage les asthmatiques et allergiques à faire du sport quand ils sont jeunes et certains deviennent des pros. Ils ont le droit de se soigner avec les mêmes règles que tout le monde. En ce qui concerne l’allergie, c’est une maladie de conflit avec l’environnement qui peut toucher des sujets en excellente santé par ailleurs. Je suis personnellement allergique aux acariens et il m’arrive après avoir été trop exposé à l’allergène, , de prendre un bronchodilatateur de longue durée d’action sans corticoïde, ceci une ou deux fois par an. Je respire mieux, mais le reste du temps, j’oublie…
    Je blague, mais les cyclistes pro ont le droit de se soigner. Avec une pollinose on se soigne et on va au boulot quel que soit son métier!

  13. mica

    Débat de grande qualité de la part de Bernard, Noirvélo et Marc Kluszinski, même si beaucoup de non spécialistes, comme moi, peuvent étre « largués »!

  14. Dany

    On nous annonce encore ce week-end 2 morts dans le cyclisme.En général,la tête est la cause mais il n’y a rien à dire puisque le casque est obligatoire.Donc faute à pas de chance Pas un mot de commentaire…Du genre , tiens dans les 10 ans qui ont suivi l’obligation du port du casque chez les pros,on a atteint le même nombre de décès et même dépassé…
    Il y a un casque efficace, c’est le casque de moto.

  15. alain39

    Les AUT sont un des gains marginaux des SKY.
    Surtout cz qui me frappe c’est le manque de clairvoyance des protagonistes. Wiggo écrit qu’il n’a jamais utilisé de seringues. Et bim 2 ans plus tard il se fait prendre en plein mensonge. C’est vraiment con et surtout démontre combien il prend le public, ses fans, les amoureux du sport pour des cons.
    Ca fait des années que nous sommes quelques uns à railler les AUT et tous ces champions asthmatiques. Maintenant que des simples hackers en parlent voilà que d’un seul coup tout le monde des médias se pose des questions. Idem pour l’UCI et Mc Quaid également.
    Le coup de pédale de Froome copié sur celui de Armstrong, sa révélation tardive, ses données absolument effarantes sur la montée du Ventoux, les arguments donnés par SKY avaient pourtant de quoi alerter les instances.
    Mais non rien n’y faisait.
    Il a fallu que d’anonymes hackers russes fassent le buzz pour que tout ce petit monde s’ébroue et étale sa stupéfaction et ses doutes.
    Au bal des faux-culs il y a du monde qui se presse à l’entrée.

  16. mica

    Et personne ne s’ émeut pour une étape de Hte montagne avec arrivée à 1800m courue à 41 de moyenne, circulez y a rien à voir….même Mrs Porteleau et Vayer me semblent rester silencieux… oui comme le dit Alain 39:  » au bal des faux culs……' »

  17. Momo

    J’aime le titre: le doute s’installe…. C’est dire que nous ne sommes pas deja convaincu que c’est le cas tout le temps, 24/24 7/7 dans les peletons pro… :). Bon résumé by the way !

  18. françois G

    Hè Mica. y t’on fait quoi Porteleau – Vayer t’as toujours une phrase un peu trouble(que l’on devine assassine à leur égard), toujours critique negatif aussi bien ici que sur matos vélo ou sur l’equipe où tu rejoins des centaines de gens souvent méchants plein de fiel, surtout quand il s’agit de Bouhanni.

  19. mica

    Ils ne m’ ont rien fait, mais souvent ils s’ emflamment pour quelques wats suplémentaires et dans une étape de montagne ou ça roule à 5 ou 6 km/h plus vite que la normale et ou 96 coureurs auraient du étre éliminés, on ne les entends pas!

  20. bigmouse

    et si on en restait a la discussion sur les corticoïdes?^^

    pour ma part il y a une dualité ds ce débat:

    d’une part la dimension sportive/compétiteur, les AUT et corticoides sont autorisés, les AUT tres larges sont tolérées, donc il n’y a pas triche et on en peut reprocher aux coureurs de vouloir se battre à armes égales

    d’autre part, on a un pb de santé au sein de la population des coureurs cyclistes et la balle est ds le camps de l’uci. peut être que d’un sentiment sombre (vengeance russe) naîtra une avancée anti dopage

    ps tt ceci me rappelle le cycliste des « anciens temps » et je ne suis pas sur que les protocoles de triche à la pointe relève des AUT corticoide. trop facilement détectable via un suivi médical (cf rolland qui en a abusé et s’est vu un arrêt de travail)

  21. Patrick

    http://www.eurosport.fr/cyclisme/tour-de-france/2012/wiggins-et-le-dopage_sto3346766/story.shtml
    « J’ai déjà vu des faux-culs, mais vous êtes une synthèse ».

  22. Edgar-Allan POE

    L’interview de Wiggins à laquelle fait référence Patrick date de juillet 2012. J’imagine que ces mots ont été prononcés la main sur le coeur, comme certaines déclarations d’Armstrong (ou d’autres) par le passé…

    Concernant l’espérance de vie des ex-champions cyclistes, elle est, d’après une étude publiée dans le magasine « Sport et Vie » nettement plus importante que celles des sédentaires, ou « non-cyclistes ». Cette étude portait sur les cyclistes ayant participé au Tour de France depuis sa création, me semble-t-il. On peut considérer que le panel retenu est important en nombre, et qu’en plus, il concerne une population directement en prise à des pratiques dopantes conséquentes…
    Néanmoins, dans la pratique, et plus couramment dans la population cycliste qui s’est frottée au haut niveau, il m’arrive d’en douter : je connais notamment un ex-pro des années 70 qui me dit qu’il est le seul survivant, et ce, depuis les années 2000, de son équipe composée à l’époque d’une 20aine de coureurs.
    Personnellement, ma pratique saine du vélo me fait quand même espérer, si ce n’est une longue vie, un état de santé bien préférable à celui de mes contemporains sédentaires….voir même pratiquants d’autres sports plus traumatisants que le cyclisme. Mais je n’ai que 45 ans.

    Pour ces AUT, il semblerait quand même que l’on puisse distinguer le faux du vrai, à partir des dosages/poids du coursier, des récurrences des prises, du type de produits et des modes d’admission : la prise en IM de Kénacort-retard…n’a rien à voir en soi avec le traitement d’un terrain allergique. Ou alors, le patient -il s’agit bien d’un malade…donc on peut le nommer « patient » – doit rester à la maison et s’astreindre à pratiquer de bonnes siestes après le repas de midi!!!!

  23. alain39

    On met le doigt sur un point essentiel qui est la professionnalisation du sport et donc l’application ou pas du droit du travail aux sportifs.
    Par la passé le sport professionnel était envisagé plus comme une passion qu’un métier et le système faisait en sorte de permettre aux coureurs de vivre de leur passion. Ce système avait de nombreuses carences et surtout ne pouvait répondre aux contraintes liées à l’arrivée de gros capitaux dans le sport.
    Il faut répartir la richesse et avec ce système les coureurs bien que les principaux acteurs empochaient des sommes ridicules.
    Aussi, l’UCI a opté pour un salariat « partiel » des coureurs. Les équipes et coureurs ont de leur côté développé une relation de travail plus complexe ce qui met les coureurs dans une situation hybride.
    Ils sont salariés de leurs équipes mais avec des modes de rémunération assez complexes qui sur certains aspects les traitent comme des salariés et sur d’autres comme des prestataires.
    Ils touchent des « fees » notamment sous la forme de droits à l’image et parallèlement touchent un salaire.
    Aucun salarié ne connait un tel système de rémunération.
    Ce statut hybride porte en lui les germes de la confusion des genres et implique une situation juridique bancale.
    Soit ils sont des salariés et sont soumis au droit du travail. Lequel ça c’est une autre question?
    Soit ils sont indépendants et dans ce cadre ne bénéficient pas du statut de salariés et de la protection qui va avec.
    Brailsford, Wiggo et d’autres jouent sur cette ambiguité puisque l’UCI n’a pas tranché.
    Donc Wiggo bien que percevant comme beaucoup de coureurs des droits à l’image (à Monaco je suppose pour des raisons climatiques) utilise des AUT afin que comme tout salarié il puisse effectuer son métier quand bien même il souffrirait d’un mal qui lui interdirait d’exercer cette profession.
    En effet, la lutte antidopage fait peser sur les coureurs des obligations « anormales » qui vont au delà de ce qui est imposé à tout salarié.
    Les AUT sont des justificatifs permettant à un pro de contourner les interdictions d’utiliser nombre de médicaments de la médecine afin de leur permettre de’exercer leur métier en qualité de salariés.
    Les AUT ont pour finalité de rétablir la protection accordée à tout salarié lambda.
    Ce dossier pose donc la question centrale de la situation juridique des coureurs. salariés? prestataires indépendants?
    Il faut trancher et selon la réponse amender les conditions d’attribution des AUT.
    Clairement il est évident que le système actuel n’est pas parfait et il doit être réformé.
    Un vrai débat de fond. Mais je ne compte pas sur l’UCI pour ouvrir ce débat. C’est de la dynamite car on parle gros sous et puis ça ne concerne pas seulement le cyclisme.

  24. alain39

    Côté faux-culs on monte d’un cran. Froome sort de son silence pour solliciter une révision sur l’attribution des AUT.
    Preuve donc qu’il y a des abus et en plus ça lui permet de tacler son ami Wiggo.
    Par contre son boss dit le contraire à priori. Il faudrait qu’ils accordent leurs violons les 2 siamois de la SKY. Ca devient pathétique.
    Mais voilà il ne pouvait résister à la tentation d’une part de passer pour le premier de la classe et d’autre part de faire une vacherie à Wiggo.
    Ce n’est pas l’élégance qui l’étouffe le bougre.
    Le faux champion laisse la place au bad boy qui a été expulsé du giro pour s’être accroché à des voitures en montagne. Chassez le naturel, il revient au galop, chassez le dopé il revient à vélo.
    Et maintenant à moi de lui poser des questions: pourquoi n’en avoir jamais parlé avant M Froome? Pourquoi n’avoir jamais profité de son statut pour alerter les médias? Pourquoi ne pas avoir saisi officiellement l’UCI? Ne se sent-il pas complice par son silence lui le grand redresseur de torts.
    Il est facile d’arriver après la bataille et de brosser dans le bon sens du poil (à reluire la brosse).
    Ce n’est plus la bal des faux-culs, nous sommes passés au stade supérieur c’est la fête à Neuneu. Plus c’est con et mensonger mieux c’est.
    Il n’y a pas que sur le vélo que Froome pédale dans le semoule et nous enrhume. Dans la vie de tous les jours aussi. C’est ça quand on a un petit vélo dans la tête.

  25. le petit

    « Bradley Wiggins revient ». Pour la (n+1)ème fois. Dire que des naîfs marchent à chaque manipulation marketing de celui qui est allé jusqu’à se faire anoblir dans une monarchie attardée.

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