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PowerCranks, un secret bien gardé ?

C’est l’intersaison et avec elle, l’occasion pour plusieurs de remettre en question les techniques d’entrainement question de combler ses points faibles en prévision de la prochaine saison.

Désirant également couvrir davantage de sujets touchant l’entrainement sur La Flamme Rouge, le sujet aujourd’hui porte sur les fameux PowerCranks, ces manivelles dont la principale caractéristique réside dans le fait qu’elles sont désolidarisées. En d’autres mots, une manivelle ne "remontera" pas à mesure que l’autre descend dans le cycle de pédalage. Vous devez donc tirer vers le haut une manivelle au même moment que vous appuyez sur l’autre pour la faire descendre.

Ses adeptes cyclistes ainsi que certains entraineurs parlent de réels effets bénéfiques. Certains prétendent que l’utilisation des PowerCranks pendant 8 ou 9 mois permet de gagner de 4 à 4 km/h dans les contre-la-montre, donc de gagner une puissance non-négligeable.

Un récent article sur Pez Cycling suggère que de nombreux pros utilisent ces manivelles durant l’intersaison pour renforcer leur musculature et assouplir leur coup de pédale. Outre Pinotti et Cioni, on parlerait de cyclistes confirmés comme Bettini, DiLuca, Evans, Hesjedal, etc.

N’ayant jamais utilisé de telles manivelles, j’ignore tout de leur réelle efficacité. M’astreignant cependant à de régulières séances de pédalage d’une seule jambe question de renforcer les muscles de la hanche et de travailler la circularité de mon coup de pédale, séances qui s’avèrent très efficaces, je ne suis pas loin de croire que de telles manivelles utilisées durant l’intersaison ne peuvent qu’être bénéfique pour améliorer le rendement du coup de pédale. Quoi de mieux en effet pour apprendre que l’efficacité d’un cycliste passe aussi par son aptitude à non seulement pousser sur les pédales, mais aussi tirer dessus… En faisant travailler plus intensément des muscles intervenant dans la remontée des pédales, un gain de puissance m’apparaît également réaliste. 

À 750 euros (900$ US) la paire, le joujou n’est cependant pas donné. L’investissement est conséquent. En France, on offre souvent des services de location du joujou, ce qui peut être une façon intelligente d’en tirer le maximum sur une courte période.

On invite les lecteurs utilisant les PowerCranks à partager leurs impressions sur ce site!

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14 Commentaires

  1. plasthmatic

    « La circularité » de ton coup de pédale, Laurent, c’était osé. Je viens de vérifier, c’est bon. Les cyclistes disent plus souvent « l’arrondi » du coup de pédale, et pourtant, vérification faite, c’est moins exact. Comme quoi l’usage prime parfois la lettre, en matière d’expression. Circularité donc.
    Ces derniers jours, il a été question de clubs dans les commentaires. Plus ou moins fermés, à tel point qu’un certain lecteur de ce site a indiqué son intention vicieuse d’user prochainement d’un artifice grossier (25 litres d’eau !) pour en forcer la porte. Et si ses aveux préalables sont à porter à son crédit, ça n’en restera pas moins une honteuse tricherie, salaud ! Oups.
    Alors, Laurent, auteur de « la circularité », tu ne compterais pas des fois au club des licenciés totalement inadaptés au sport qu’ils pratiquent ? Au club des loosers, dirait Patrick. Ou celui des infirmes, dirais-je moi-même.
    Oui, le cyclisme est un sport réservé aux individus possédant un neurone unique, celui qui dit par exemple : « où qu’c’est qu’elle est la ligne d’arrivée ? », pas encore descendu de voiture, ou encore « j’vais tous les bouffer, ces … ! », à peine sur le vélo.
    Dès que tu possèdes ne serait-ce qu’un seul neurone supplémentaire (ce qui fait tout de même deux !), t’es foutu. Celui-là te susurrera des trucs plutôt du style : « après tout, c’est que du sport, je vais pas les tuer non plus », ou encore « bof, à quoi bon ». Le deuxième neurone est déjà un neuronne surnuméraire, à bicyclette. Patrick n’en possède que deux (je rappelle que moi, je l’ai vu au scrabble, effrayant), et il est déjà un looser. Alors, avec ta circularité, mon pauvre Laurent, bienvenue au club.
    C’est pas grave.

    Ah oui, on a déjà tous remarqué que la pratique cycliste laisse très peu de billets de banque … surnuméraires dans le portefeuille ou la poche du pantalon. Encore aujourd’hui.

    Laurent, depuis que tu as accepté (vis à vis de toi-même) d’employer la première personne du singulier plutôt que celle du pluriel, ou moins bien, « La Flamme Rouge », je trouve tes articles plus « vrais », moins « bridés », plus « toniques ». Ceci indépendamment du contenu, qui ne m’intéresse pas toujours, mais là, le défaut vient de la Lorraine, où on a des difficultés avec la passion, non du Québec.
    Comme si ce choix ancien de l’impersonnel, par souci de modestie je pense, agissait à l’instar d’une bride. En tout cas, ça a changé, depuis plusieurs mois. Ne te reste plus qu’à trouver l’équilibre entre l’ancienne version et le risque d’une trop importante personnalisation, risque paradoxal, puisque c’est … ton site. Mais à ce jour, tu n’as pas basculé, hein.
    Voilà, je ne sais pas si ça sert à quelque chose, mais c’est dit !

  2. Patrick b

    Mon intuition me dit que, outre enrichir un petit malin (le fameux rêve américain), l’intérêt des Powercranks se trouve dans une utilisation des deux manivelles en phase. Les deux jambes montent et descendent alors simultanément.
    Je crains deux choses:
    – un écrasement du périné, et des nerfs et canaux, avec des conséquences non nécessairement perceptibles à court terme (je ne vous détaille pas).
    – des frottements excessifs au niveau de la hanche, avec des conséquences non nécessairement perceptibles à court terme… (arthrose).
    Ces deux points me font déjà craindre l’entrainement sur une jambe, mais là ça me parait plus dangereux encore.
    Il y a une dizaine d’années, j’avais sorti une classe d’élèves de 15 ans à VTT. Les garçons me défiaient. Je suis rentré dans leur jeu: le premier en haut de la côte (2 km), moi avec un pied posé sur le porte-bidon (beaucoup plus efficace que dans le vide, question d’appui). Bon, le porte-bidon a cassé, les garçons sont restés cois de perdre le contact, j’y ai gagné en autorité auprès des petits coqs, mais surtout j’ai bien senti que ma hanche avait exagérément frotté.
    Dites, les bricolos, y’a pas moyen de monter des manivelles classiques de cette façon-là?

  3. Roger13

    Progresser de 1 à 4 km/h dans les CLM ?
    En général lorque l’on fait l’acquisition d’un nouvel outil d’entraînememt ne serait-ce qu’un simple nouveau vélo, on devient plus motivé et plus assidu. Les progrès ne viendraient ils pas de ce phénomène ? Sincèrement pour ce prix, et si on ne le possède pas déjà, je conseillerais sans hésitation l’achat d’un Power tap pour mesurer la puissance. Un ergomètre fiable est un outil extraordiaire pour la planification des entraînements et une source de révélations qui souvent met à mal l’intuition que l’on peut avoir. Et à un certain moment, l’intuition seule peut être obstacle aux progrès.

  4. Andy Lamarre

    Laurent, merci pour l’article. Durant mes années de compétition, j’ai souvent essayée la méthode de pédaler d’une jambe a la fois et lors de longs essaies je me suis souvent trouvé avec un malaise des hanches, donc j’ai immédiatement arrêter d’utiliser cette méthode d’entrainement. Je n’ai jamais utilisé ce nouveau pédalier dont tu parles, mais j’ai des amis qui l’on essayé et je n’ai jamais vue grand amilioration sur leurs coups de pédales. Pour ma part j’ai toujours été un utilisateur de pignon fixe pour une période de 1,200 a 1,500 kilomètres au début de la saison et je crois sincèrement que cette méthode est la plus profitable de tous. Lorsque nous avions le vélodrome olympique de Montréal, je passais mes journées sur ce vélodrome et je peux te garantir que je me présentais en bien meilleure forme que ceux qui avaient fait toutes autres méthodes d’entrainement durant l’hiver. Je vois aussi un plus grand intérêt pour le pignon fixe par les jeunes d’aujourd’hui, ce qui me méjouie beaucoup. Étant de l’Ile des Soeurs et ayant accès a la piste de l’Estacade et la piste qui longe le St-Laurent vers Cote Ste-Catherine, cette piste qui est de 33 km aller et retour et étant complètement plat, cette piste est un endroit idéal pour faire du vélo en pignon fixe. Mes jours de compétition sont loin derrière moi, mais je fais encore une ou deux fois par semaine des sorties en pignon fixe et je peux te confirmer que cette pratique maintient mon coup de pédale a un haut débit. Même a 72 ans, je peux encore maintenir une cadence de plus de 95 CPM de moyenne sur une sortie de 200 km.
    Je ne sais pas si ce nouvel outil sera aussi bénifique que le pignon fixe, le temps nous le dira.
    Encore une fois merci pour tes articles très intéressants et surtout pour ton amour du plus beau sport au monde. Salutations.

  5. plasthmatic

    Bel exemple de scepticisme, Roger. J’aime. Non polémique en plus. Et manifestement doublement étayé, par ta pratique, et ta réflexion sur ta pratique. Donc tu as le scepticisme généreux, bravo, ce n’est pas rien de le noter, je crois savoir que tu es un vrai compétiteur une fois sur la machine et le dossard épinglé. Oui, le grand peut être bavard, parfois …
    Est-ce qu’Armstrong partage ses réflexions et ses pratiques avec ses adversaires potentiels ? J’en doute. Bon, il doit bien en livrer un bout à ceux qui l’entourent. Mais il s’agit alors d’un placement, en attendant le retour sur investissement, pas d’un don. Fais gaffe Norbert, à ce train, tu finiras dernier après le vingt-et-unième virage là-haut. Déjà que tu auras trois packs de flotte dans la charrette attachée au tube de selle ( oui, ça fait deux litres de trop, mais tu ne seras pas chiche, allez).
    Powercranks, Powertap, un vrai choix économique.
    Une question sérieuse : la barre de squats en hiver, quelqu’un ici sait en dire qq chose ?

  6. Vincent

    Andy?! Est-ce que c’est vous qui poussez un « horrible » gros braquet (52×14) pour les sortie « fixie » en ville? Les gars de vélocia et de la « ride » du mardi m’ont parlé d’un homme de bon age qui poussait ça! Est-ce vous? 😉 Si oui, je suis bien enchanter! Si non, je le suis tout au temps!

  7. thomavanna

    72 ans, 200km: la classe

  8. Andy Lamarre

    thomavanna:
    Non ce n’est pas moi qui utilise ce braquet. J’utilise 48 X 167 généralement. Lors des championnats Canadiens sur piste en 1985 (comme vétéran) j’utilisais 49X16 en général. Comme j’ai toujours été un moulineux… J’ai déja perdu une disciple sur piste avec 50X15 qui était trop pour moi.

  9. OlivierS

    Pour en avoir installé un set à mon travail, je dois dire que la qualité m’a quelque peu déçu. Ça ne tournait pas parfaitement rond, comme si les manivelles tournaient sur un axe très légèrement désaxé.

    J’aimerais bien en essayer un set, ça m’a l’air d’un sacré bel outil pour se perfectionner!

  10. JOCELYN

    Pédaler d’une seule jambe est un exercice que je trouve malsain, trop de tensions dues aux déséquilibre du bassin, à l’inconfort de cette pratique. Ces tensions peuvent entrainées tendinites et lésions musculaires,et mal de dos, pour ma part, je n’ais jamais pu m’y faire à 20 ans, alors maintenent à 48, vive les douleurs. Je suis par contre completement d’accord avec Andy, des sorties en roue fixe, c’est le top, avec un braquet de 42X19, sur 2 heures, et pendant 4 semaines,(3 sorties semaines)on pose des bases solides pour la suite de la saison. Peut etre que ce n’est pas une prépa très moderne ,mais à mon avis moins traumatisante que le POWER CRANKS.J’ai un pote mecano chez les pros, (ex CASINO, EX CSC, EX PHONAK, ex AG2R) qui n’en a jamais monté????????Peut etre est ce utilisé à l’entrainement mais comme les équipes son liées par contrat avec principalement CAMPA et SHIMANO, ce produit est utilisé très discretement ou alors pas du tout? J’attends comme vous avec curiosité le témoignage d’un adepte de ce pédalier.

  11. Patrick B

    Le Power Cranks sera certainement utile pour travailler la force sur tout le cycle du coup de pédale, employé les deux manivelles en phase et à 50 rpm. Mais inutile de vous faire un dessin pour situer le point d’appui. Personnellement, non merci, je ne joue pas avec ça. En plus, cela risque d’avancer de 10 ans l’apparition de l’arthrose des hanches qui nous attend presque tous si on vit assez vieux.
    Revenons aux fondamentaux:
    le travail en force en insistant bien sur la remontée, la jambe montant prenant appui sur la jambe descendante, et réciproquement. Ce double appui, c’est le miracle du vélo!
    Précédé de musculation pour grande partie à la presse, par séries de 30 poussées assez rapides à une charge qui va bruler les cuisses sur les 5 dernières poussées, c’est encore mieux.

  12. Olivier D.

    Je ne sais pas si vous l’aviez lu mais il y a environ 1 an et demi se trouvait un excellent article de Guillaume Judas dans le non moins excellent Velomania, aujourd’hui hélas disparu, faute de vente car en pleine époque « affaire Landis ».

    J’avais à l’époque la chance de rouler avec Guillaume et avant de lire son article j’avais pu échanger ses impressions au fur et à mesure de sa préparation. Il a fait plusieurs mois (2 mois au moins mais déjà minimum 3000 km).

    Il s’attendait à un gain en terme de force en replaçant ses manivelles et c’est un gain de vélocité qu’il a surtout constaté. Mais selon lui le gain obtenu pour cette qualité là n’était pas supérieur à celui qu’il aurait eu en travaillant spécifiquement avec ses manivelles habituelles.

  13. colt seevers

    les powercranks c’est l’équivalent exact du pignon fixe avec un petit plus je pense: certains pensent que rouler l’hiver sur un petit braquet en moulinant c’est comme faire du pignon fixe. Mais ce n’est pas vrai: le pignon fixe apprend au cortex à coordonner le mouvement des jambes de telle façon qu’on annule le poids de la jambe qui remonte de la façon la plus économique possible… ce que je pense de ceux qui croient que mouliner sur un petit braquet c’est faire du pignon fixe: c’est que quand on roule juste sur un petit braquet, la jambe qui remonte peut exercer une gêne non négligeable et répétée à chaque tour de pédale, et la capacité qu’a le cerveau de filtrer les sensations le fait gommer ces gênes parasites de nos sensations à la fin (on appelle ça la proprioception, le feedback du déplacement du membre dans l’espace après l’effet d’une traction produite par les muscles sur les os etc.) Le petit plus du powercranks, ce serait la sollicitation extreme (torture frustration presque au début j’imagine) qu’il provoque sur notre système d’éducation du mouvement, d’acquisition de mouvement économique. Le cortex imprime de façon durable que la jambe qui remonte doit être parfaitement coordonnée avec la jambe qui appuie, sinon la sensation en retour est insupportablement dissymétrique et désagréable. Ce qui, vu le pédalage carré, en canard, sur un braquet trop long etc, de ceux que je croise sur les routes n’est franchement pas un acquis du cycliste même accompli. en passant, le muscle psoas est un muscle caché à l’intérieur du bassin, qui attache les lombaires aux jambes pour tirer dessus, c’est le muscle du sportif qui s’exerce régulièrement à lever plus haut les genoux, geste qu’on apprend en athlé et que peu de sportifs amateurs travaillent parce que ça paraît inutile et ne fait gonfler aucun muscle visible. Ceux d’usain bolt sont énormes. C’est un muscle impossible à voir sans irm… Tous les cyclistes ont intérêt à faire du powercranks ou du pignon fixe ou du 100 tours minutes qui ne saute pas sur la selle dans les descentes afin de coordonner la contraction de leurs psoas.

  14. colt seevers

    johan musseuw utilise les powercranks? ça a du lui détruire la nue sur les pavés 🙂 allez salut l’artiste!

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