Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Perras remporte la Classique Louis-Garneau

Dominique Perras a remporté hier la 56e édition de la Classique Louis Garneau, anciennement appelé Québec-Montréal, la plus vieille et la plus longue course cycliste en Amérique du Nord. Sa première édition avait en effet eu lieu en 1931 et ses 260 kms représente toujours un défi de taille, même pour les meilleurs coureurs. Pour l’élite du cyclisme québécois, il faut remporter cette course puisqu’elle fait directement entrer le coureur dans l’histoire – modeste peut-être mais combien intéressante – du cyclisme québécois.

Champion canadien en 2003 sur le difficile parcours d’Hamilton, Perras, de l’équipe américaine Ofoto, inscrit donc son nom au palmarès de l’épreuve après une deuxième place en 2002. On est ravi de cette victoire de Dominique, un excellent coureur qui la méritait amplement. Dominique est parti en échappée dans un petit groupe avec environ 80 kms à faire dans la course. Le peloton, décidé de ne pas faire de cadeau, roulait derrière à pleine vapeur (entre 55 et 60km/h) pour revenir. Voyant la jonction imminente, Perras repartait de plus belle, emportant avec lui Mathieu Toulouse qu’il déposait dans le mur à 15% situé à 4 km de l’arrivée. Victoire de la plus belle façon donc pour Perras puisqu’en solitaire!

Au passage, Perras établissait un nouveau record pour l’épreuve puisque son temps, de 4h58minutes, est 2 minutes de mieux que Peter Mazur (champion du monde junior du clm en 2000) en 2002. Le peloton bénéficiait d’un léger vent de dos, vent qui était, sur les derniers 80 kms de la course, du côté droit, ne manquant pas de créer une belle bordure à gauche de la route!

Terminons en mentionnant bien humblement que La Flamme Rouge était de la course, et a terminé dans le 1er peloton, à environ 2 minutes de Perras. On doit d’ailleurs à ce dernier une fière chandelle puisqu’on s’est retrouvé, à environ 90 kms de l’arrivée, dans la pampa après être descendu aux voitures ravitailler. Le peloton ayant soudainement accéléré (dans une zone de ravito, c’est discutable côté fair-play…), nous éprouvions alors bien du mal à ré-intégrer le peloton, 150m devant, malgré notre vitesse de 55 km/h. C’est alors que Perras, juste derrière nous, nous a dit de prendre sa roue, qu’on allait remonter. Petit coup d’accélérateur, 60-62 km/h pendant une minute (et l’agonie qui accompagnait cette vitesse pour moi!) et c’était fait. Impressionnant! L’effort fut sans conséquence pour Dominique qui attaquait 10 bornes plus loin, mais dommageable pour moi puisque les premiers points de crampes apparurent presqu’aussitôt!

Les résultats de la course sont à suivre bientôt. Nous profitons de l’occasion pour remercier publiquement l’organisateur Louis Garneau d’avoir repris cette course en main, et d’en faire un aussi bel événement. Parce que cette Classique est un concentré – unique en Amérique du Nord – de l’essence même du cyclisme par sa distance, sa géographie (ville à ville) et son parcours historique (le Chemin du Roy). Trop souvent chez nous en effet le cyclisme est-il réduit à des critériums cadrant davantage avec le sport-spectacle qu’avec ce qu’il est fondamentalement. Pour La Flamme Rouge en tout cas, on puise, en s’alignant au départ d’une telle course, une motivation énorme d’enfin pouvoir en découdre sur une véritable grande course qui implique autre chose qu’une séance de musculation sur 60 bornes!

Quoi qu’il en soit, 200 coureurs étaient au départ hier matin, un succès énorme pour tout le cyclisme québécois. Des photos du départ sont disponibles ici, sur le site Veloptimum de notre confrère Guy Maguire qui nous a fait le plaisir de venir nous saluer hier matin dans l’aire de départ.

Partager

Précédent

Classica San Sebastian

Suivant

Camenzind : sortie par la petite porte

18 Commentaires

  1. Claudio

    Laurent,

    Étant dans le même peloton que toi à l’arrivée, ma montre indiquait un temps de 5 heures et cinquante quelques minutes pour une vitesse moyenne de 43,6 Km/h. À moins d’avoir fait la course dans les maritimes, il me semble qu’il faudrait ajouter une heure au temps de Dominique.

  2. Claudio

    Laurent,

    Étant dans le même peloton que toi à l’arrivée, ma montre indiquait un temps de 5 heures et cinquante quelques minutes pour une vitesse moyenne de 43,6 Km/h. À moins d’avoir fait la course dans les maritimes, il me semble qu’il faudrait ajouter une heure au temps de Dominique.

  3. Claudio

    Laurent,

    Étant dans le même peloton que toi à l’arrivée, ma montre indiquait un temps de 5 heures et cinquante quelques minutes pour une vitesse moyenne de 43,6 Km/h. À moins d’avoir fait la course dans les maritimes, il me semble qu’il faudrait ajouter une heure au temps de Dominique.

  4. Claudio,

    Effectivement, tu as raison : mon temps exact à ma montre Polar, activé sur la ligne de départ, indique 5h53min pour une moyenne horaire de 43,7km/h. La différence tient dans la zone de neutralisation, sur les 27 premiers kms. Ton compteur, comme le mien, tournait alors, bien que les officiels n’avaient pas encore parti leur chrono. Ce n’est que 5 kms après Repentigny que le départ réel fut donné, et que le calcul de la moyenne officielle a vraissemblablement débuté, menant aux temps que j’ai indiqué.

    Attendons de voir les résultats officiels avant de conclure!

  5. Claudio,

    Effectivement, tu as raison : mon temps exact à ma montre Polar, activé sur la ligne de départ, indique 5h53min pour une moyenne horaire de 43,7km/h. La différence tient dans la zone de neutralisation, sur les 27 premiers kms. Ton compteur, comme le mien, tournait alors, bien que les officiels n’avaient pas encore parti leur chrono. Ce n’est que 5 kms après Repentigny que le départ réel fut donné, et que le calcul de la moyenne officielle a vraissemblablement débuté, menant aux temps que j’ai indiqué.

    Attendons de voir les résultats officiels avant de conclure!

  6. Claudio,

    Effectivement, tu as raison : mon temps exact à ma montre Polar, activé sur la ligne de départ, indique 5h53min pour une moyenne horaire de 43,7km/h. La différence tient dans la zone de neutralisation, sur les 27 premiers kms. Ton compteur, comme le mien, tournait alors, bien que les officiels n’avaient pas encore parti leur chrono. Ce n’est que 5 kms après Repentigny que le départ réel fut donné, et que le calcul de la moyenne officielle a vraissemblablement débuté, menant aux temps que j’ai indiqué.

    Attendons de voir les résultats officiels avant de conclure!

  7. Claudio

    Désolé,

    Mon cerveau a arrêté de fonctionner après le relais de Perras…

  8. Claudio

    Désolé,

    Mon cerveau a arrêté de fonctionner après le relais de Perras…

  9. Claudio

    Désolé,

    Mon cerveau a arrêté de fonctionner après le relais de Perras…

  10. Martin

    Enfin un site qui parle de cette classique, je trouve que les média, télé et papier, se foutre vraiment du cyclisme au Québec. Ils préfèrent couvrir les tournois de balle molle!

    Continuer votre bon travaille.

    Martin

  11. Martin

    Enfin un site qui parle de cette classique, je trouve que les média, télé et papier, se foutre vraiment du cyclisme au Québec. Ils préfèrent couvrir les tournois de balle molle!

    Continuer votre bon travaille.

    Martin

  12. Martin

    Enfin un site qui parle de cette classique, je trouve que les média, télé et papier, se foutre vraiment du cyclisme au Québec. Ils préfèrent couvrir les tournois de balle molle!

    Continuer votre bon travaille.

    Martin

  13. Gaston

    En 1951, j’ai remporté cette course mais à sens contraire. Mon temps fut de 8h13m, mais il faut dire que le départ se donnait au Château Frontenac et l’arrivée au jardin Botanique coin Pie-IX et Sherbrooke.(distance plus longue)

    L’arrivée était plus douce étant sur plat mais souvent avec le vent de face.

    Félicitations aux coureurs.

  14. Gaston

    En 1951, j’ai remporté cette course mais à sens contraire. Mon temps fut de 8h13m, mais il faut dire que le départ se donnait au Château Frontenac et l’arrivée au jardin Botanique coin Pie-IX et Sherbrooke.(distance plus longue)

    L’arrivée était plus douce étant sur plat mais souvent avec le vent de face.

    Félicitations aux coureurs.

  15. Gaston

    En 1951, j’ai remporté cette course mais à sens contraire. Mon temps fut de 8h13m, mais il faut dire que le départ se donnait au Château Frontenac et l’arrivée au jardin Botanique coin Pie-IX et Sherbrooke.(distance plus longue)

    L’arrivée était plus douce étant sur plat mais souvent avec le vent de face.

    Félicitations aux coureurs.

  16. Le Bleuet

    Félicitation Laurent,

    Une très belle course de ta part.

    Cout donc, Perras était-t-il dopé pour rouler aussi vite ? Et la moyenne des autres coureurs qui est très élevée. Quel est ton explication ?

    Est-ce normal que tu devances Rover et Lucas ?

    Comme tu peux voir, même à ce niveau, nous pouvons faire toutes sortes de spéculations.

  17. Le Bleuet

    Félicitation Laurent,

    Une très belle course de ta part.

    Cout donc, Perras était-t-il dopé pour rouler aussi vite ? Et la moyenne des autres coureurs qui est très élevée. Quel est ton explication ?

    Est-ce normal que tu devances Rover et Lucas ?

    Comme tu peux voir, même à ce niveau, nous pouvons faire toutes sortes de spéculations.

  18. Le Bleuet

    Félicitation Laurent,

    Une très belle course de ta part.

    Cout donc, Perras était-t-il dopé pour rouler aussi vite ? Et la moyenne des autres coureurs qui est très élevée. Quel est ton explication ?

    Est-ce normal que tu devances Rover et Lucas ?

    Comme tu peux voir, même à ce niveau, nous pouvons faire toutes sortes de spéculations.

L’auteur de ce blog encourage tous les lecteurs à laisser un commentaire en réaction à l’article du jour, cela contribue à enrichir le propos. Vous pouvez contribuer à la qualité de ce site en utilisant un langage décent, poli et respectueux d’autrui, et en étant pertinent et concis envers le sujet traité. L’auteur peut modérer les commentaires, et se réserve le droit de censurer sans avertissement les commentaires considérés hors sujet, diffamatoires, irrespectueux d’autrui, portant atteinte à l’intégrité d’une personne ou encore haineux.