Louis Barbeau, directeur général de la FQSC, nous avait dit en janvier dernier lors de l’entrevue publié avec lui qu’on attendait de Cyclisme Canada une vision, un plan pour soutenir le développement de cyclistes sur route au Canada.
Ce plan – ou une partie du plan puisqu’il ne concerne que les U19 et U23 – a été dévoilé en début de semaine par Cyclisme Canada.
Inspiré de l’expérience d’autres pays, ce plan mise sur les jeunes coureurs et la piste comme leviers pour développer, à plus long terme, une génération de coureurs d’élite canadiens, avec pour objectif les JO de Tokyo en 2020 et l’intégration progressive du WorldTour.
Ce plan propose quelques objectifs très clairs, et datés:
2015-16: le Canada parmi les 12 meilleures nations aux Mondiaux de cyclisme sur piste (poursuite en moins de 4:06). Sept coureurs dans le programme.
2016-17: le Canada parmi les 8 meilleures nations aux Mondiaux de cyclisme sur piste (poursuite en moins de 4:03) + signature d’un premier coureur au sein d’une équipe WorldTour. Entre 8 et 10 coureurs dans le programme.
2017-18: le Canada parmi les 6 meilleures nations aux Mondiaux de cyclisme sur piste (poursuite en moins de 4:00) + signature d’un deuxième coureur au sein d’une équipe WorldTour. Entre 10 et 12 coureurs dans le programme.
L’accession au programme se fera sur la base de critères sportifs et discrétionnaires, en collaboration avec les entraineurs.
Pour arriver aux objectifs, le plan propose également une structure d’encadrement ainsi qu’un calendrier de courses (piste et route) pour les U23 et les U19.
Deux entraineurs ont été retenus en plus d’une équipe de soutien (félicitations au passage à mon ami Shawn Marshall pour le poste de mécano). L’un d’eux est Ian Melvin, qui a travaillé à l’Institut des sports d’Australie et développé des cyclistes qui évoluent aujourd’hui dans des équipes pro comme BMC, Tinkoff-Saxo ou encore Orica-Green Edge.
L’autre, c’est Luc Arseneau qui travaille depuis presque 20 ans avec Cyclisme Canada.
Ce plan est évidemment un pas dans la bonne direction. Espérons que les autorités cyclistes canadiennes pourront aussi oeuvrer au cours des prochains mois/années à favoriser le développement d’une série nationale de courses, ainsi que davantage d’infrastructures d’entrainement. Cela sous-tend évidemment la recherche de sponsors d’envergure, l’argent demeurant le nerf de la guerre ici comme ailleurs.
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