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Les analyses commencent!

Devant la domination d’Armstrong et de son équipe, il est à prévoir que les articles cherchant à analyser – scientifiquement on l’espère – les performances enregistrées sur ce Tour de France vont se faire nombreux. Pour preuve, en voici déjà quelques uns, dont un en particulier qu’il faut absolument lire (il est d’Antoine Vayer et a été publié ce matin dans Libération).

Libération qui est d’ailleurs assez acerbe ce matin dans ses commentaires sur le Tour 2004 et son vainqueur. Extrait de l’un des articles, disponible ici : « Le suiveur polit depuis six ans ses verres et n’y voit goutte. Il s’incline devant la force de l’instinct et la puissance des sornettes. Il va comme chaque année chez son marchand d’ironie acheter ses fameuses lunettes de la clairvoyance et tombe dans le panneau avec délice. »

Plus encore, c’est toute la presse qui est assez dure avec la démonstration de juillet, comme le rapporte ce matin L’Équipe.

Enfin, on vous reproduit ici un article publié ce matin sur AFP qui nous apparaît très intéressant puisqu’il dresse le bilan du Tour, équipe par équipe :

« Deux équipes, US Postal et Rabobank, ont bouclé le Tour de France cycliste 2004 au complet, dimanche à Paris, où 147 coureurs (sur 188) ont été classés. Avec 41 abandons, cette 91e édition se situe dans la norme de ces dernières années, légèrement en-deçà du Tour du Centenaire (51 abandons sur 198 coureurs).

A l’heure du bilan, les satisfactions et les déceptions, équipe par équipe (dans l’ordre du classement des gains):

US Postal: carton plein. Armstrong a gagné cinq étapes et le classement final, ainsi que le contre-la-montre par équipes avec ses hommes. Les « postiers », outrageusement dominateurs, n’ont jamais paru aussi forts.

T-Mobile: la victoire au classement par équipes et la présence de deux coureurs (Kloeden 2e, Ullrich 4e) en haut du tableau n’effacent pas la déception globale. Ullrich, autour de qui était bâti le groupe, a failli.

CSC: une seule victoire d’étape mais une présence de tous les jours avec, pour finir, le podium pour Basso. A l’exemple de Voigt, le groupe de Riis a pesé sur la course même s’il a objectivement contribué à aider Armstrong.

Quick Step: une réussite quasi-idéale avec quatre succès d’étape au total et le maillot de meilleur grimpeur pour Virenque. Boonen s’est affirmé et Bettini s’est dévoué en équipier de luxe.

Baléares: à défaut du succès d’étape approché par Garcia Acosta, la formation espagnole s’est satisfaite du maillot blanc de Karpets. Mancebo, esseulé après l’abandon de Menchov, a accroché une place d’honneur (6e).

Lotto: deux étapes et le maillot vert du classement par points ont récompensé McEwen dans les sprints. L’équipe belge a déploré le contrôle antidopage positif de Brandt.

Cofidis: entreprenante malgré ses malheurs de tous ordres, l’équipe française a touché au but. O’Grady (très près de gagner une deuxième fois) et Moncoutié lui ont apporté les succès d’étape espérés.

Crédit Agricole: Moreau, en léger recul, est resté le premier Français au classement (12e). Hushovd, en progression sensible, a gagné une étape et a espéré jusqu’au bout le maillot vert.

AG2R: le groupe français a baissé de pied après un début flamboyant marqué par les sprints victorieux de Kirsipuu et de Nazon. Goubert (20e) a longtemps accompagné les meilleurs en montagne.

Fassa Bortolo: la déception de l’abandon de Petacchi a été compensée par trois victoires d’étape (Cancellara, Pozzato, A. Gonzalez). Flecha, souvent à l’avant, n’a pu trouver l’ouverture.

Gerolsteiner: Hondo seulement placé dans les sprints massifs, l’équipe allemande a surtout valu par la présence de Totschnig (7e) dans les étapes de montagne.

Rabobank: omniprésente, la formation néerlandaise a échoué dans sa quête d’étapes malgré les tentatives répétées de Rasmussen en montagne, Kroon et Lotz en plaine.

Fdjeux.com: les années se suivent sans se ressembler pour l’équipe française. Les efforts de Casar et de Mengin n’ont pu contrebalancer l’abandon de McGee et les problèmes de santé de Cooke.

La Boulangère: les dix jours en jaune de Voeckler ont emballé le public. L’aventure du champion de France a apporté une heureuse touche de fraîcheur à la course.

Phonak: l’équipe suisse a explosé en vol avec l’abandon de Hamilton, son chef de file. Pereiro (10e) et Jalabert, malchanceux, ont apporté de maigres satisfactions par rapport aux ambitions de départ.

Euskaltel: le jour et la nuit à un an d’écart. Dans le sillage de Mayo et de Zubeldia (abandon), un Tour à oublier pour la formation basque malgré les essais de Martinez et Landaluze.

Domina Vacanze: Scarponi a éprouvé la dureté du Tour, Simeoni celle d’Armstrong. Cipollini a abandonné en catimini et quatre coureurs seulement ont rallié l’arrivée.

Saeco: très loin de son niveau du Giro, le groupe italien a peiné à l’image de son grimpeur Simoni (17e), qui a entrepris toutefois un long raid dans la grande étape des Alpes.

Alessio: Caucchioli a manqué de peu d’entrer dans le Top-10 (11e). Pour le reste, la formation italienne est restée le plus souvent dans l’ombre avec des coureurs vieillissants.

Liberty: en panne sèche, l’équipe espagnole a souffert à l’exemple de son chef de file Heras (abandon). Mais elle a gardé un comportement honorable et digne.

RAGT: la plus modeste des formations en lice s’est battue pour ramener le maximum de coureurs à Paris (huit sur neuf). Calzati et Martin se sont signalés. »

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6 Commentaires

  1. erickk

    On va nous sortir le sempiternel “Lance reconnait les étapes l’hiver dans le mauvais temps…”… alors que la plupart des équipes de pointe font déjà des camps d’entrainement sur le parcours.

    Un mental d’acier ? Un esprit collectif ? Ben voyons, toutes les équipes ont cela (même RAGT je suis sôr). Il n’y a qu’à voir comment la CSC est dirigé pour s’en convaincre.

    Il ne vit que pour le Tour ? Mais au lieu de le lui reprocher, ses adversaires devraient s’inspirer de sa stratégie : le Tour et rien d’autre.

    Lance nous prend profondément pour des cons ! Il ose sous-entendre que sa réussite tient à ce qu’il roule à Noël et le jour de l’An. Québécois à part (et encore !), vous êtes combien à rouler ces jours-là justement ?!

    J’admire la pugnacité de l’homme, j’envie le perfectionnisme quasi-maladif, je ne renie rien. C’est toujours mon favori dans mon coeur depuis ses années juniors (c’est dire ca remonte à loin), les années passe, Il est de + en + fort et moi je fatigue de + en +.

    Je fatigue de son attitude. Je fatigue de son manque de charisme. Quelques piques, des cadeaux

    deci dela, quelques coups de sangs, quand il s’agit de ses adversaires, c’est logique, c’est la logique de la compétition. Mais certains gestes l’ont rabaissé, c’est clair. Il n’est pas de la Race des Grands cet américain. Je reprends les dires d’un certain Siméoni (bien placé pour parler d’Armstrong) : “on devient champion, mais on nait seigneur”. Et Lance, c’est un grand champion…

    Erickk

    PS : la justice italienne parle déjà d’intimidation sur Siméoni. A suivre. Toujours est-il que le geste de Vendredi suivi de ceux de Dimanche contrevient pleinement à l’article 9 du code sportif du Tour sur l’égalité de traitement sur tous les coureurs.

    C’est vrai qu’il y a quelque chose qui détruit le peloton. Mais ce n’est un obscur sans-grade qui est passé aux aveux, c’est….

  2. erickk

    On va nous sortir le sempiternel “Lance reconnait les étapes l’hiver dans le mauvais temps…”… alors que la plupart des équipes de pointe font déjà des camps d’entrainement sur le parcours.

    Un mental d’acier ? Un esprit collectif ? Ben voyons, toutes les équipes ont cela (même RAGT je suis sôr). Il n’y a qu’à voir comment la CSC est dirigé pour s’en convaincre.

    Il ne vit que pour le Tour ? Mais au lieu de le lui reprocher, ses adversaires devraient s’inspirer de sa stratégie : le Tour et rien d’autre.

    Lance nous prend profondément pour des cons ! Il ose sous-entendre que sa réussite tient à ce qu’il roule à Noël et le jour de l’An. Québécois à part (et encore !), vous êtes combien à rouler ces jours-là justement ?!

    J’admire la pugnacité de l’homme, j’envie le perfectionnisme quasi-maladif, je ne renie rien. C’est toujours mon favori dans mon coeur depuis ses années juniors (c’est dire ca remonte à loin), les années passe, Il est de + en + fort et moi je fatigue de + en +.

    Je fatigue de son attitude. Je fatigue de son manque de charisme. Quelques piques, des cadeaux

    deci dela, quelques coups de sangs, quand il s’agit de ses adversaires, c’est logique, c’est la logique de la compétition. Mais certains gestes l’ont rabaissé, c’est clair. Il n’est pas de la Race des Grands cet américain. Je reprends les dires d’un certain Siméoni (bien placé pour parler d’Armstrong) : “on devient champion, mais on nait seigneur”. Et Lance, c’est un grand champion…

    Erickk

    PS : la justice italienne parle déjà d’intimidation sur Siméoni. A suivre. Toujours est-il que le geste de Vendredi suivi de ceux de Dimanche contrevient pleinement à l’article 9 du code sportif du Tour sur l’égalité de traitement sur tous les coureurs.

    C’est vrai qu’il y a quelque chose qui détruit le peloton. Mais ce n’est un obscur sans-grade qui est passé aux aveux, c’est….

  3. erickk

    On va nous sortir le sempiternel “Lance reconnait les étapes l’hiver dans le mauvais temps…”… alors que la plupart des équipes de pointe font déjà des camps d’entrainement sur le parcours.

    Un mental d’acier ? Un esprit collectif ? Ben voyons, toutes les équipes ont cela (même RAGT je suis sôr). Il n’y a qu’à voir comment la CSC est dirigé pour s’en convaincre.

    Il ne vit que pour le Tour ? Mais au lieu de le lui reprocher, ses adversaires devraient s’inspirer de sa stratégie : le Tour et rien d’autre.

    Lance nous prend profondément pour des cons ! Il ose sous-entendre que sa réussite tient à ce qu’il roule à Noël et le jour de l’An. Québécois à part (et encore !), vous êtes combien à rouler ces jours-là justement ?!

    J’admire la pugnacité de l’homme, j’envie le perfectionnisme quasi-maladif, je ne renie rien. C’est toujours mon favori dans mon coeur depuis ses années juniors (c’est dire ca remonte à loin), les années passe, Il est de + en + fort et moi je fatigue de + en +.

    Je fatigue de son attitude. Je fatigue de son manque de charisme. Quelques piques, des cadeaux

    deci dela, quelques coups de sangs, quand il s’agit de ses adversaires, c’est logique, c’est la logique de la compétition. Mais certains gestes l’ont rabaissé, c’est clair. Il n’est pas de la Race des Grands cet américain. Je reprends les dires d’un certain Siméoni (bien placé pour parler d’Armstrong) : “on devient champion, mais on nait seigneur”. Et Lance, c’est un grand champion…

    Erickk

    PS : la justice italienne parle déjà d’intimidation sur Siméoni. A suivre. Toujours est-il que le geste de Vendredi suivi de ceux de Dimanche contrevient pleinement à l’article 9 du code sportif du Tour sur l’égalité de traitement sur tous les coureurs.

    C’est vrai qu’il y a quelque chose qui détruit le peloton. Mais ce n’est un obscur sans-grade qui est passé aux aveux, c’est….

  4. à quand un update du Pool ?

  5. à quand un update du Pool ?

  6. à quand un update du Pool ?

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