Je dois dire que celle-là me fait un peu de peine.
À 32 ans, Arthur Vichot annonce sa retraite sportive.
32 ans. Comme Bernard Hinault.
Non reconduit par son équipe B&B Hôtels – Vital Concept pour la saison prochaine, Arthur Vichot a décidé de dire « stop ».
Depuis juste après le GP de Québec 2018, Vichot est atteint d’un mal mystérieux, une grande fatigue chronique qui l’empêche d’exercer son métier de coureur professionnel normalement.
Un vrai mystère que ce mal qui le diminue considérablement.
Pour le moment, aucune explication médicale très nette.
Pour certains, il s’agirait d’un syndrome aigu de sur-entrainement. En d’autres termes, Vichot aurait surmener son organisme pendant trop longtemps, et serait tombé dans un sur-entrainement très grave.
Je vais vous dire franchement, je n’y crois pas trop. Car après un bon repos, et au sein d’un organisme quand même rompu à l’activité physique intense, ca devrait repartir.
Pour Vichot, ca ne repart pas. D’autres tests étaient prévus, mais ils ont été ralentis par la Covid-19.
Syndrome Greg Lemond au niveau des mitochondries?
Virus non encore identifié ?
Quoi d’autre? Il doit y avoir une explication médicale quelque part.
Chose certaine, ca doit être difficile à vivre.
Vichot était un magnifique coureur, perclus de classe sur son vélo. Une belle musculature, costaud le mec. Je l’ai vu courir et l’ai côtoyé brièvement lors des GP de Québec et Montréal, des années durant. Un mec bien, avenant, courtois, sympathique.
Double champion de France sur route (2013 et 2016). Des étapes sur le Dauphiné et Paris-Nice. 3e de Paris-Nice en 2014. Sept participations au Tour de France. Un équipier respecté. Excellent sur les courses d’un jour. Les GP de Québec et Montréal lui réussissaient bien. 2e du GP de Québec en 2013.
Triste fin de carrière.
On reconnait toutefois les personnes de classe par la façon dont elles quittent. Vichot est de celles-là:
« Après 11 années passées dans le peloton professionnel, il est enfin temps pour moi de tourner la page. C’est l’esprit léger que je choisis de ranger mon vélo ; avec des souvenirs, des rencontres et des émotions exceptionnels qui resteront pour toujours ! Je me sens privilégié, et remercie infiniment le cyclisme, le sport en général ainsi que toutes les personnes bienveillantes et positives qui m’ont permis de devenir l’athlète et l’homme que je suis. Désormais, une « nouvelle vie » m’attend ; avec d’autres projets et d’autres objectifs… Bonne continuation à mes futurs-ex compères »
Arthur vichot
Salut champion!
plasthmatic
Pourquoi ce ‘triste’, Laurent ? Arthur Vichot indique s’arrêter ‘le coeur léger’. Il n’a jamais communiqué façon automate pré-formaté, il sait parfaitement s’exprimer et porter une parole qui lui soit propre ; on doit le croire, tout simplement, non ?
Pour ton appréciation du coureur qu’il aura été, tout me va.
Quant à expliquer le souci de fatigue systématique, est-ce bien si nécessaire (si la santé est bonne) ? Et si son corps avait pris en charge ce que sa tête n’était pas encore tout à fait prête à admettre : une forme de saturation de ce ‘vélo-là’ ? Bof.
Le peloton (comme on dit) perd effectivement un fort beau coureur, qualités humaines comprises, à mon avis sous-estimé des amoureux de l’exploit qui claque et romancé ad nauseam par les folliculaires.
Vichot arrête, manifestement serein, peut-être soulagé même. C’est la vie. Tout passe … même les années !
noirvélo
Vichot a été un bon coureur , c’est sûr , sans beaucoup plus , malgré ses deux titres de champion de France acquis à la FDJ , meilleure équipe de championnat entièrement dédiée au « meilleur de la journée » . C’est plus facile de gagner à la FDJ qu’à Auber ou lorsque tu es à la QSTP et que tu « viens à deux » , tout de même … Il a gagné , c’est indéniable et il faut le faire ! Pour le reste , le palmarès est « franco-français » , rien de transcendant sur les GrandsTours et presque absolument rien sur les Classiques , presque vierge à l’international . Ni sprinter , ni grimpeur , ni rouleur , je dirais un « puncheur -baroudeur » , il était sûrement bon équipier … je n’ai pas à juger .
Pour son mal , je ne comprends pas , à l’heure des suivis médicaux très « pro » , très stricts , de la multiplication des entraîneurs , des ronflant « responsables de la performance » , ne pas établir de diagnostic suffisamment précis est quand même « brouillon » … Saturé mentalement de vélo ? fatigué physiquement de vélo ? Remède : On « coupe » sereinement en hiver , on se désintoxique en pratiquant d’autre disciplines , en reprenant un peu plus tard que les autres … Pour ne pas participer aux Flandriennes ni vraiment aux Ardennaises (je suppose!) , il pouvait voir arriver le Tour « assez tranquillement « … Non , vraiment , je ne lui ai trouvé qu’un peu de talent sur certaines courses bien ciblées mais sans aucunes régularités , trop de hauts et de bas en constance , ça oui … Le genre de coureur qu’on arrête pas d’attendre et qui finalement « ne vient pas » … Dommage .
mica
Double « champion de France »……c’ est surprenant, tout en étant loin d’ étre 2 fois le meilleur Français……
Curieusement , en remontant dans le temps, on trouve d’ autres exemples de doublés étonnants.
Dans les années 50 ou 60 Valentin Huot réussit le même doublé et dans les années 80 il en fut de même pour Roland Berland.
Ces 2 là , non plus, ne pouvaient prétendre au titre de meilleurs Français de leurs époques…….tout cela, sans démériter bien entendu!
On peut rapprocher A. Démarre des précités, cependant dans un registre tout à fait différent de « sprinteur », ceci expliquant cela.
Ce qui est sur, c’ est que Vichot a su se « dépasser » par deux fois, la preuve que cela peut arriver.
rocheto
Un mec bien, bref un franc-comtois comme Pinot.
Bernard
J’ai connu quelqu’un qui l’appréciait beaucoup est m’avait décrit ses qualités d’homme. Bel hommage
JOCELYN DUCARD
la classe. Un MSR dans les jambes, pas 2 X le meilleur français… mais 2 X champion de France…un gagneur
un mystère pour moi, ou sont les erreurs qu’il a commise s’il y a ???
J’aimerai connaitre les positions et le fond de pensée de Madiot et Pineau…
Il va falloir attendre qu’il digère tous cela…
Dur quand même, je reste sur ma faim.