Le cyclisme à deux vitesses ?

À la veille de la première Classique de Coupe du Monde de la saison 2004, Milan-SanRemo qui se déroulera samedi prochain, La Flamme Rouge vous présente les victoires françaises en Coupe du Monde depuis sa création en 1989 :

1989: Milan-Sanremo (Fignon)
1990: Championnat de Zurich (Mottet), Tour de Lombardie (Delion)
1991: Paris-Roubaix (M. Madiot)
1992: Tour des Flandres (Durand), Paris-Roubaix (Duclos-Lassalle)
1993: Paris-Roubaix (Duclos-Lassalle)
1994: Clasica San Sebastian (de las Cuevas)
1995: Milan-Sanremo (L. Jalabert)
1997: Paris-Roubaix (Guesdon), Tour de Lombardie (L. Jalabert)
1998: Paris-Tours (Durand)
2001: Clasica San Sebastian (L. Jalabert), Paris-Tours (Virenque)
2002: Clasica San Sebastian (L. Jalabert)

Depuis 1998, année de l’affaire Festina et de la mise en place du suivi longitudinal peu de temps après, deux coureurs français seulement ont réussi à s’imposer en Coupe du Monde, soit Jalabert (2 fois) et Virenque. Ces deux coureurs ont la particularité d’avoir toujours, depuis ce temps, couru pour des équipes étrangères (espagnole et danoise pour Jalabert, italienne et belge pour Virenque) et de posséder une licence et un lieu de résidence suisses. De ce fait, ces deux coureurs échappent au suivi longitudinal…

Doit-on conclure à un cyclisme à deux vitesses ? Bien sôr, ces éléments ne suffisent pas à incriminer les coureurs ni à trancher ce débat. Mais l’observation de ces faits nous lance sur une seule piste, évidente… Alors, peu motivés, les coureurs français ? Peut-être, mais quant on se fait régulièrement défoncer par l’opposition dans les courses internationales et qu’on a, en conséquence, les journalistes nationaux qui écrivent qu’on est des bons-à-rien, avouez qu’il y a de quoi avoir le moral franchement à la baisse.

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