Tous les jours, la passion du cyclisme

 

La bombe Mégret

C’est sorti hier dans le très sérieux journal français Le Monde, c’est une véritable bombe et cela vient confirmer ce que La Flamme Rouge pense depuis longtemps et publie sur ce carnet ouèbe afin de vous aider à être des observateurs éclairés du cyclisme : Armand Mégret, le médecin de la Fédération Française de Cyclisme (FFC), juge que l’état sanitaire du peloton est inquiétant et que l’usage de l’EPO est loin d’être passée de mode.

On est stupéfait (le mot est faible) devant les analyses du Dr. Mégret. Ainsi, chez les pros français soumis au suivi longitudinal, le médecin montre que la proportion de coureurs présentant des taux élevés de jeunes globules rouges (les réticulocytes) passe de 1,8% en début d’année à… 29,2% fin juin, soit juste avant les Championnats de France et le Tour. Et on vous rappelle qu’aucun coureur français l’an dernier n’a été déclaré inapte au cyclisme pour avoir dépassé le taux d’hématocrite permis de 50%…

Les taux de ferritine, nécessaire pour que l’EPO fonctionne bien, sont anormalement élevés chez le tiers des coureurs pros français, contre les deux tiers en 1999 (toute une amélioration!). Enfin, près d’un coureur sur dix présenterait des insuffisances surrénaliennes pouvant, selon le Dr. Mégret, entraîner un risque vital (la mort).

Bref, c’est accablant, et pour tout le monde puisque les autorités françaises, Jean Pitallier (Président de la FFC) et Thierry Cazaneuve (Président de la Ligue Professionnelle) en tête, avouent leur impuissance en affirmant que « Ni le suivi médical longitudinal contrôlé, ni les dernières méthodes de dépistage du dopage – de l’EPO notamment – ne semblent avoir incité les coureurs à se détourner de leurs travers« .

Dans un autre article tout aussi percutant, le Dr. Mégret va même plus loin en affirmant que les instances dirigeantes du cyclisme français soupçonnent une recrudescence du dopage. Selon lui, entre 15 et 20% du peloton français ferait usage d’EPO. On ne parle pas du reste…

Enfin, la nouvelle dépasse les frontières puisque les autorités espagnoles ont fini par comprendre que le dopage était peut-être aussi présent chez eux (on croit rêver… vous n’avez qu’à regarder le palmarès des coureurs espagnols ces 4 ou 5 dernières années pour vous convaincre qu’on y boit pas que de l’eau…). Chez les Espagnols, on est cependant loin d’une amélioration puisque dans ce pays, le dopage n’est pas, contrairement à la France ou l’Italie, un crime condamnable… L’Espagne est donc, en matière de lutte contre le dopage, à des années des autres pays et pas surprenant que nombre de pros, dont la majorité des coureurs de l’US Postal, aient déménagé leurs pénates dans la péninsule ibérique…

Bref, notre regard sur le monde passionnant du cyclisme se doit, plus que jamais, d’être un regard éclairé et le Dr. Mégret nous donne quelques éléments pouvant nous aider à relativiser les performances que nous applaudissons. La Flamme Rouge est convaincue qu’il n’existe qu’un seul moyen, outre l’amélioration des techniques de dépistage, de lutter efficacement contre le dopage : la peur du gendarme. Tant que les coureurs pros sauront qu’à une première offense ils ont 90% de s’en sortir par vices de procédure et que s’ils sont condamnés, la suspension n’excedera pas 6 mois, pourquoi voudriez-vous qu’ils cessent leurs pratiques dans un contexte ou ca roule de plus en plus vite (le cas Javier Pascual Llorente est éloquent à ce sujet) ? Il faut donc considérablement augmenter les peines encourues dès la première offense (suspension de plusieurs années sans salaire).

Et à ce titre, l’exemple canadien, hormis quelques cas récents et inquiétants, est source de fierté puisque nous imposons à nos athlètes les suspensions parmi les plus sévères au monde, et en payons le prix quotidiennement au niveau des résultats de nos athlètes sur la scène internationale.

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6 Commentaires

  1. Stef

    Je pense que les autorités jouent au chat et à la souris avec les athlètes. Laisser les cyclistes se doper comme ils le veulent. Si ces gens sont assez imbéciles pour jouer avec leur vie, qu’on les laisse faire. De toute façon, pour rouler dans le peloton, ils sont tous dopés jusqu’à l’os. Les équipes ayant les plus gros budgets réussissent à contourner les dépistages et tout ce qui se fait présentement. Arrêtons de gaspiller de la salive et laissons ces coureurs courir, ils vont être tous au même niveau.

  2. Stef

    Je pense que les autorités jouent au chat et à la souris avec les athlètes. Laisser les cyclistes se doper comme ils le veulent. Si ces gens sont assez imbéciles pour jouer avec leur vie, qu’on les laisse faire. De toute façon, pour rouler dans le peloton, ils sont tous dopés jusqu’à l’os. Les équipes ayant les plus gros budgets réussissent à contourner les dépistages et tout ce qui se fait présentement. Arrêtons de gaspiller de la salive et laissons ces coureurs courir, ils vont être tous au même niveau.

  3. Stef

    Je pense que les autorités jouent au chat et à la souris avec les athlètes. Laisser les cyclistes se doper comme ils le veulent. Si ces gens sont assez imbéciles pour jouer avec leur vie, qu’on les laisse faire. De toute façon, pour rouler dans le peloton, ils sont tous dopés jusqu’à l’os. Les équipes ayant les plus gros budgets réussissent à contourner les dépistages et tout ce qui se fait présentement. Arrêtons de gaspiller de la salive et laissons ces coureurs courir, ils vont être tous au même niveau.

  4. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    Effectivement, ces revelations sont desesperantes pour ceux qui esperent encore un retour vers des pratiques correctes.

    Manifestement, alors que la France se trguait jusqu’a present d’etre a la pointe en mtiere de suivi des coureurs, force est de constaer que ceci n’est que peu suivi d’effet. Bien que les analyses sont completement hors normes pour bien des coureurs, aucune mise au repos (puisqu’il n’est pas possible de parler de sanction dans le cadre d’un suivi longitudinal) n’est prononcee. Je m’interroge donc sur le reel pouvoir (ou volonte) des instances medicales pour lutter contre ce fleau.

    Autre souci, qui ne touche la pas seulement le cyclisme, mais l’ensemble du sport europeen (pour le reste du monde, je ne peux dire…), il s’agit de ces cas de deces prematures rencontres ces 9 derniers mois.

    Le bal avait commence avec Fabrice Salanson decde dans son sommeil aavant le depart du Tour d’Allemagne. Puis cela a continue avec Marc-Vivien Foe (joueur de football camerounais jouant en europe) qui decede d’un arret cardiaque au cours de la partie. Et les cas similaires se sont poursuivis ces derniers temps, puisqu’un jeune footballeur danois est lui aussi decede d’un arret cardiaque lors d’une partie, tout comme une jeune joueur de basket balte decede cette semaine toujours au cours d’un match.

    Tout ceci est bien inquietant et laisse supposer l’usage de substances ou methodes de dopage tres dangereuses, puisque susceptibles de provoquer des deces a tout moment. On sait notamment que certaines substances non testees cliniquement sont utilisees a des fins de dopage. Serait ce le cas?

    Dans le cas contraire, cela poserait alors enormement de questions sur la pratique de sport a tres haut niveau ou le suivi medical de ces sportifs.

  5. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    Effectivement, ces revelations sont desesperantes pour ceux qui esperent encore un retour vers des pratiques correctes.

    Manifestement, alors que la France se trguait jusqu’a present d’etre a la pointe en mtiere de suivi des coureurs, force est de constaer que ceci n’est que peu suivi d’effet. Bien que les analyses sont completement hors normes pour bien des coureurs, aucune mise au repos (puisqu’il n’est pas possible de parler de sanction dans le cadre d’un suivi longitudinal) n’est prononcee. Je m’interroge donc sur le reel pouvoir (ou volonte) des instances medicales pour lutter contre ce fleau.

    Autre souci, qui ne touche la pas seulement le cyclisme, mais l’ensemble du sport europeen (pour le reste du monde, je ne peux dire…), il s’agit de ces cas de deces prematures rencontres ces 9 derniers mois.

    Le bal avait commence avec Fabrice Salanson decde dans son sommeil aavant le depart du Tour d’Allemagne. Puis cela a continue avec Marc-Vivien Foe (joueur de football camerounais jouant en europe) qui decede d’un arret cardiaque au cours de la partie. Et les cas similaires se sont poursuivis ces derniers temps, puisqu’un jeune footballeur danois est lui aussi decede d’un arret cardiaque lors d’une partie, tout comme une jeune joueur de basket balte decede cette semaine toujours au cours d’un match.

    Tout ceci est bien inquietant et laisse supposer l’usage de substances ou methodes de dopage tres dangereuses, puisque susceptibles de provoquer des deces a tout moment. On sait notamment que certaines substances non testees cliniquement sont utilisees a des fins de dopage. Serait ce le cas?

    Dans le cas contraire, cela poserait alors enormement de questions sur la pratique de sport a tres haut niveau ou le suivi medical de ces sportifs.

  6. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    Effectivement, ces revelations sont desesperantes pour ceux qui esperent encore un retour vers des pratiques correctes.

    Manifestement, alors que la France se trguait jusqu’a present d’etre a la pointe en mtiere de suivi des coureurs, force est de constaer que ceci n’est que peu suivi d’effet. Bien que les analyses sont completement hors normes pour bien des coureurs, aucune mise au repos (puisqu’il n’est pas possible de parler de sanction dans le cadre d’un suivi longitudinal) n’est prononcee. Je m’interroge donc sur le reel pouvoir (ou volonte) des instances medicales pour lutter contre ce fleau.

    Autre souci, qui ne touche la pas seulement le cyclisme, mais l’ensemble du sport europeen (pour le reste du monde, je ne peux dire…), il s’agit de ces cas de deces prematures rencontres ces 9 derniers mois.

    Le bal avait commence avec Fabrice Salanson decde dans son sommeil aavant le depart du Tour d’Allemagne. Puis cela a continue avec Marc-Vivien Foe (joueur de football camerounais jouant en europe) qui decede d’un arret cardiaque au cours de la partie. Et les cas similaires se sont poursuivis ces derniers temps, puisqu’un jeune footballeur danois est lui aussi decede d’un arret cardiaque lors d’une partie, tout comme une jeune joueur de basket balte decede cette semaine toujours au cours d’un match.

    Tout ceci est bien inquietant et laisse supposer l’usage de substances ou methodes de dopage tres dangereuses, puisque susceptibles de provoquer des deces a tout moment. On sait notamment que certaines substances non testees cliniquement sont utilisees a des fins de dopage. Serait ce le cas?

    Dans le cas contraire, cela poserait alors enormement de questions sur la pratique de sport a tres haut niveau ou le suivi medical de ces sportifs.

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