Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Je file un mauvais coton…

Les saisons se succèdent mais ne se ressemblent pas toujours.

Le départ l’an dernier de ma saison avait été plutôt très bien, retrouvant vite d’excellentes sensations sur le vélo.

Cette année, c’est tout le contraire. Souvent enrhumé, je galère de kleenex en kleenex, planté complet à chaque séance d’entrainement où je traine ma misère, les sensations en vrac. À des années lumières de mes dernières années.

Et puis, l’ambiance vélo est plutôt morose ces temps-ci, non?

Y’a d’abord la mort de Michele Scarponi, un des clowns du peloton, un mec bien, apprécié de tous, père de deux petits garçons de 6 ans. Fauché par un camion à la sortie de son village, sa vie s’est arrêtée net fret, that’s it, end of the story. Ca me fout un de ces cafards… Les images de ses funérailles hier n’arrangent rien, et ce sont des coureurs brisés comme Fabio Aru, Alexandre Vinokourov ou Davide Cassani qu’on a pu voir autour de son cercueil.

Y’a également la mort d’un cycliste de 32 ans sur une piste cyclable près de chez moi hier matin, au bas d’une petite descente succédée d’un virage assez serré. Le cycliste se serait retrouvé dans la rivière des Outaouais. Aie.

Y’a ensuite ma propre équipe cycliste, peu épargnée par la malchance en ce début de saison: trois chutes en trois courses, dont deux se sont soldées par des plâtres et des fractures, ainsi qu’une sévère commotion. Huit semaines d’arrêt de travail, c’est vraiment pas la joie pour une course le dimanche. Prompt rétablissement à mes coéquipiers(ères) Caroline et Erwan…

Y’a aussi cette agression à l’entrainement de Yoann Offredo survenue récemment, le coureur ayant eu des démêlées avec un automobiliste frustré. Si le déroulement des événements n’est pas très clair, ça fait quand même peur de constater que le coureur s’est fait battre à coup de manche à balai et ce, jusqu’au sang. Mais dans quel monde vivons-nous?

J’ai l’impression que la violence envers les cyclistes augmente avec la popularité grandissante du sport cycliste: si de plus en plus d’automobilistes sont aussi cyclistes et font donc attention à ceux qui roulent à vélo sur les routes, les autres automobilistes sont de plus en plus écoeurés de la présence de tous ces cyclistes partout sur les chaussées. Du coup, la patience est vite épuisée et des scènes disgracieuses surviennent de plus en plus souvent. Je n’emprunte plus certaines routes rurales de l’Outaouais, trop peur de ces fous furieux au volant de « pick-up » (camions) Ford F150 Triton V12 Supercharge avec des rétroviseurs surdimensionnés et une paire de fausses couilles (c’est tout ce qu’ils ont) qui pendouillent derrière (comble du mauvais goût) qui nous frôlent avec plaisir, espérant nous faire peur: c’est réussi. Que voulez-vous, je n’ai pas une tonne de tôle autour de moi pour me protéger d’un impact…

Et puis, il y a la menace des textos au volant… Si ceux qui textent peuvent se retrouver dans la voie de gauche en situation de face-à-face, ils peuvent aussi se retrouver à droite dans le bas côté de la route, précisément là où évoluent souvent les cyclistes…

Enfin, il y a cette nouvelle à Montréal de la fermeture tout l’été du Circuit Gilles Villeneuve, seul endroit près de l’île de Montréal où les cyclistes de performance peuvent s’entrainer en sécurité (le circuit du Mont Royal et Camilien Houde est une autre paire de manche à cet effet). Comme plusieurs, je déplore le manque de consultation auprès de la communauté sportive, le manque de considération. Comme l’a bien écrit un chroniqueur du journal La Presse, le problème #1, c’est que les cyclistes qui utilisent le CGV ne rapportent pas d’argent… du moins pas directement. Ils en rapportent pourtant beaucoup en se maintenant en bonne santé, et donc en utilisant beaucoup moins les services de santé de la province, tout en polluant moins également. Ca aussi, ça compte…

Vraiment, sale temps pour le cyclisme en ce moment, et pour moi. Il ne reste plus qu’à continuer de faire le métier, en espérant des jours meilleurs… tout en n’oubliant pas ceux qui nous ont quitté tragiquement.

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42 Commentaires

  1. il y a des moments dans l’existence, comme çà..c’est un peu comme à vélo, dans une plaine dégagée, avec vent contraire..mettre petit braquet, prendre une allure qui permet de rentrer dans les délais, à l’économie…après le virage (qui parait très loin..)..les coéquipiers t’attendent, le vent redevient favorable..

    Un clip de campagne choc pour la sécurité routière suisse

    http://www.lepoint.fr/insolite/un-clip-de-campagne-choc-pour-la-securite-routiere-suisse-27-04-2017-2122959_48.php

    Offredo, la version de l’automobiliste :

    http://www.20minutes.fr/sport/cyclisme/2057311-20170426-affaire-offredo-dit-fils-pute-casse-nez-automobiliste-raconte

  2. Wolber

    La mort de Scarponi est triste Comme toutes les disparitions de pères de famille ds la force de l âge .
    Triste , car on avait La meme passion du cyclisme.
    Apres ne tombons pas ds l excès ,Laurent , il nous était inconnu .

    Les routes deviennent de plus en plus dangereuses , les réactions des automobilistes aussi.
    Nombreux se foutent de nous au point de risquer de nous tuer pour ne pas perdre quelques secondes.
    Parfois meme, c est le plaisir de nous faire peur .
    On a tous une sale réputation , les cyclistes : dopes , fainéants (quand on roule la semaine) , tricheurs . Des proies faciles .
    On le sait , pas de prise de conscience des pouvoirs publics , alors faisons gaffe , Comme toujours.

    Allez Laurent ,vas rouler , prépare le retour des tes camarades de club avec une petite sortie tranquille pour le plaisir … et noircit les Pagé de la petite flamme rouge…

  3. rocheto

    prends soin de ton microbiote… c’est une piste.
    https://goo.gl/EF6Ai8

  4. Yvon

    Courage Laurent,la forme va revenir,tu as bien plus d.amis que plein d.afflilies afacebook et consorts.

  5. Pierre Dumais

    Lorsque j’ai débuté le cyclisme en 1967, c’était pire.

    Les grosses voitures cylindrées occupaient toute la route et les gens nous traitaient d’imbéciles,d’aliénés et fonçaient sur nous.

    Nous n’étions qu’un faible pourcentage de personnes qui roulaient sur des vélos de course.

    Pour moi, aller en vélo, c’est un éternel jour de la marmotte.

    Pierre Dumais

  6. Alain

    Avant chaque sortie de vélo, j’informe ma conjointe du trajet exact que j’emprunte. Trop peur qu’on ne retrouve pas mon corps dans le fossé si un frustré du volant me percute. Information que je ne trouvais pas nécessaire de lui mentionner il y a quelques années.

  7. cycloliv71

    Les progrès techniques prennent beaucoup d’avance sur l’intelligence sociale, c’est une évidence…vivement la voiture autonome. Au moins si on se fait flinguer ça ne sera pas par négligence ou agressivité mais par défaillance logicielle. Ça vaut quand même mieux, non ? 🙂
    Ce dont nous avons besoin c’est d’apaisement, car il est évident qu’il y a une crispation généralisée, en particulier des esprits faibles ou bas de plafond. Il faut dire qu’avec des Kim Jung I et des DT ça n’est pas donné à tout le monde de ne pas marcher dans la combine de celui qui jouera le plus au con…
    C’est pour cela que la seule solution que j’ai trouvé consiste à ne jamais sur-réagir. Restee une cible, faible et fragile, mais sereine et sans illusions, donc rarement déçue et jamais à l’origine d’un possible conflit 😉

  8. Andy Lamarre Mtl.

    État cycliste et conducteur d’une voiture, je dois aussi dire aux cyclistes de faire attention surtout dans une ville comme Montréal. Ce matin, en laissant la gare centrale de Montréal, je suis arrivé face à face avec un cycliste qui circulait sur le coté inverse du traffic. J’ai freiné au dernier moment pour ne pas le frapper et la seule chose que j’ai reçu de sa part… « Tabernacle, regarde ou tu vas », pourtant je n’étais pas en faute. J’ai essayé de résonner avec ce fautif, mais il n’y avait rien a faire, c’était moi qui était en faute. L’erreur est humaine, mais quand on est dans l’erreur on doit être capable de l’assumer. Ce cycliste ne sera peut être pas aussi chanceux la prochaine fois.

  9. Vincent L.

    Pour les toujours enrhumés, et pour résoudre les problèmes de kleenex, J’ai depuis quelques années arrêté les fromages et les produits laitiers en période hivernale. Depuis je passe un hiver sans kleenex. Mais si je recommence à manger un bon fromage, les problèmes apparaisse à nouveau. Si vous êtes toujours enrhumés. Je vous invite à essayer, vous devriez constater une nette amélioration au bout de quelques semaines.

  10. noirvélo

    En tant que passionné de vélo, conducteur voiture et moto (même piéton), je considère qu’étant « multicasquet-
    te » je me dois de m’adapter à toutes les situations !tout le monde est dans son « droit juridique »(plus ou moins) mais il y a aussi le « droit moral »… La seule priorité qui existe vraiment c’est celle d’aller à la morgue parce qu’on « exigeait effrontément » cette priorité ou qu’elle était donnée naturellement… Si je suis prioritaire, je sais rester poli et arrangeant avec l’automobiliste en lui laissant la priorité s’il est pressé ou « tête en l’air ». Le tout est une question de savoir vivre, sachant qu’on ne prépare pas le « Ronde »comme un pro, au centre ville en faisant le malin; d’abord tu restes hyperconcentré,tu mets ton égo de « champion dans ses rêves » de coté et tu respectes les règles.42 années que ça dure,études, sport et taf, 10 000 bornes par an, tout en sachant (grande humilité oblige)que tout peut s’arrêter demain… jamais le moindre « pet »! on peut toujours tout invoquer, se faire du « sang d’encre »,râler,en rire,gueuler contre 2t de férraille qui avant tout t’ignore , toi, petit morceau de viande !En fait, la vie se résume à un bouton, à deux positions, en position « ON » ou définitivement « OFF » …

  11. thierry (mtl) bécyk

    1) C’est une météo de merde au Québec ce mois d’avril.

    2) J’ai pour ma part beaucoup mois de rhumes depuis que mes enfants ne sont plus à la garderie…

    3)Faut voir l’état des rues à Montréal, le problème du CGV paraît immédiatement bien secondaire. Je conseille le cyclocross ou le MTB pour y circuler.

    4) Oublie le coton et va pour les fibres synthétiques. Ca sèche vite et tout glisse sur ton corps.

  12. Simon Julien

    On connaît tous des jours plus difficiles. Diagnostic d’un cancer il y a deux ans. Quand la morosité nous tient, c’est souvent signe qu’on fait trop attention à notre nombril. C’est alors que nous devons regarder alentour de nous, tout près est souvent suffisant. La morosité s’envole en constatant la chance que nous avons de pratiquer un sport que nous chérissons, notamment. Nous le devons à ceux qui n’ont plus cette chance.

  13. Toto

    J aime bcp la
    dernière phrase de pierre

  14. Edgar Allan Poe

    Et bien, cher Laurent, je suis dans la même situation physique et psychique que toi !
    Après une double fracture d’une vertèbre dorsale en juin 2016 dans une cyclosportive, (attention aux jantes en carbone sous la pluie !!!), j’ai décidé de ne pas courir cette année, mais d’entrainer des cadets et juniors. Et les cadets m’obligent à recouvrir rapidement un fond de forme minimal, en un temps limité. Dur, dur, la récupération les lendemains d’entrainement…bières et chocolat presque sans limite se payent cash un jour !
    Il faut dire que certains cadets vivent et s’entrainent comme des pros…
    La mort de Scarponi m’a aussi marqué et me fait beaucoup réfléchir, même si je ne le connaissais pas effectivement. Déjà, j’ai appris sa mort au moment de partir rouler avec mon fils, alors qu’il crevait l’écran dans un résumé d’une étape du tour des Alpes. Incrédules sur le moment, un petit tour sur les réseaux sociaux a confirmé le drame.
    Les réseaux sociaux…j’y ai cherché des infos sur « l’affaire Offredo » : j’ai ainsi découvert que des individus, sous pseudos, insultent et vomissent leur haine des cyclistes. Incroyable…pire qu’un forum politique squatté par des extremistes. Ca pose la question de la sécurité des cyclistes sur la route, mais avant tout de la considération de certains automobilistes pour ces mêmes cyclistes. Ca refroidit de voir ce flot de haine face à des cyclistes qui exprimaient leurs humbles avis ou relataient certaines experiences vécuesbsur la route.
    Cet accident m’a réellement fait prendre conscience que lorsque l’on part rouler, on ne peut maintenant plus etre totalement certain de rentrer quelques heures plus tard.
    Les pistes cyclables en France…il y a de tout, les politiques se vantant de réalisations dans ce domaine depuis quelques années, mais si je m’en tiens à ce que je vois autour de chez moi, le bilan est négatif :
    – des pistes onéreuses sans jamais un cycliste car trop dangereuse, avec des dénivelés excessifs, et sur des itinéraires qui ne mènent nulle part. La aussi, absence totale de concertation avec les cyclistes, les clubs FFC ou les cyclos.
    – la Via RHôna qui s’étend de la source du Rhone en suisse jusqu’à la méditerranée..mais la piste est systématiquement pratiquée par des marcheurs qui refusent de marcher sur les bas côté, des gens qui promènent leurs chiens en laisse…ou pas …des voitures qui parviennent à passer sur la piste…
    Bref, continuer à rouler aujourd’hui, sous entend une bonne dose de motivation, et je le crois aussi…un brin de folie!

  15. Tchmil

    Hier je me rends sur le circuit final de la 3è étape du Tour de Bretagne (circuit de 8 km).
    Dans une longue côte, sur une route très large quelques voitures se doublent pour aller ravitailler leurs coureurs à l’avant … le problème est qu’il y a des spectateurs qui regardent sur les bas-côtés et ces voitures n’hésitent pas à dépasser TRèS vite sur l’herbe où se trouvent ces personnes.
    J’ai vraiment eu peur pour eux. On en est rendu là sur une course, ce sont les spectateurs qui doivent être vigilants alors qu’ils se trouvent dans leur zone.

    Des accidents arriveront comme ça et il n’y aura aucune surprise à avoir.
    D’autant plus qu’il n’y a rien de pressé à aller ravitailler si vite, les coureurs communiquent par oreillettes et peuvent avoir des réserves de liquides ou aliments !
    La voiture qui m’a fait le plus peur était celle de l’équipe de l’Armée de Terre, qui met en danger des spectateurs sur une course cycliste alors que l’image qu’elle renvoie est de protéger les gens… 🙁

    Bref, ne pas considérer les simples spectateurs donne à réfléchir et surtout à être un peu plus dégoûté du spectacle cycliste !

  16. mica

    Je sors un peu du sujet initial, pourtant, non, car je suis moi aussi morose.
    J’ ai regardé, sur le petit écran, la 2 éme étape du Tour de Romandie. Chapeau les coureurs, faire 150 Km ou plus dans ces conditions météo mérite d’ étre salué et, c’ est vrai il n’ y a pas d’ autre sport qui puisse nous montrer des images de ce genre. Dixit J. Pineau qui reprenait des paroles de Mangeas:  » A Rolland Garros, il y a longtemps que l’ on aurait déroulé les baches » c’ est ho combien vrai! (cependant pour des raisons d’ impossibilité de jeu sur terre détrempée, idem pour d’ autres surfaces). Donc encore une fois chapeau à nos coursiers.
    Non, ce qui m’ interpelle encore une fois, c’ est l’ énormité des braquets employés, en particulier dans le sprint qui a opposé S. Kueng à V. Kirienka. J’ ai visionné plusieurs fois l’ arrivée: pendant les 10 derniéres secondes le Suisse a effectué 12 rotations de jambes (facile a compter vue la petite vitesse de rotation). 12 t/s soit 72 tours par minutes ( à peu prés idem pour Kirienka), les 2 coureurs, totalement désunis, bref, ce n’ était pas un sprint!
    Alors, on me dira que c’ était une arrivée de course sur route aprés de longues heures d’ effort, qu’ il pleuvait, que les coureurs étaient harrassés, c’ est vrai et j’ en convient volontiers, mais alors pourquoi privilégier la force, le déhanchement, un mauvais CX, un mauvais rendement, au détriment d’ une vélocité pendant un ultime effort d’ une dizaine de secondes?
    Pendant des années Kueng fut spécialiste de la poursuite par équipe et individuelle, il « tournait les jambes à 130 t/mn pendant 4 ou 5 minutes, pourquoi est il incapable de le faire pendant 10 secondes?
    Je ne comprends pas, pourquoi le Pur sang se transforme t’ il en cheval de trait?
    Pourquoi l’élégant coureur devient il un peu « haltérophile » voire « bucheron »?
    Je comprends mieux maintenant, que procédant ainsi, il n’ ait pas remporté de course depuis 2015.
    La course d’ hier a d’ ailleurs été remportée avec la « bénédiction » du peloton, qui sur injonction de certains directeurs sportifs ont « laissé faire », car 2 ou 3 minutes à 20 bornes de l’ arrivée étaient, bien sur, facilement ratrapables, ils nous « l’ ont joué » un peu façon critérium et on laissé un Suisse gagner chez lui: le toujours de mise « régional de l’ étape ».

  17. Toto

    Tu as jamais sprinte en étant cramé ?le coeur monte plus et les jambes font mal c est tout!

  18. mica

    @ Toto: c’ est justement parce que les jambes font super mal et que le coeur ne monte plus qu’ il faut privilégier pendant moins de 15 secondes la vélocité.
    Mais comment diable faisaient ils avant quand le plus petit pignon ne comportait que 14 dents.
    Un de nos contributeur par ailleurs excellent (E A Poe je crois) faisait remarquer qu’ il était « facile » de rouler à 60 Km/h avec le 50×14! dès lors, pourquoi
    « se cramer » a emmener un 55×11 , pour finalement ne pas aller beaucoup plus vite.
    Décidemment les idées reçues sont tenaces dans ce sport!

  19. noirvélo

    Je donne raison à mica (pas toujours!), autant le Suisse est un super coureur,talentueux,bien posé sur sa machine, autant son braquet pour le sprint était dément; on ne lui demande pas de tourner 50×14, mais une dent de plus à l’arrière,çà le faisait… Ne font-ils pas leur séquence de décrassage après l’arrivée? Et avec le onze dents ?
    OK, il sait ce qu’il a à faire,il est quand même pro, mais ne s’étonne-t-on pas de carrières en dents de scie ou ne décollant pas suite à de multiples petites erreurs de jugement ou d’expérience; je préfère, et de loin, le sprinter issue de la piste qui à la « vélocita » bien ronde et bien tournante au bucheron qui coupe son coup de pédale à la hache … (point de vue personnel)

  20. Edgar Allan Poe

    @Tchmil : j’ai assisté à un évènement similaire à celui que tu décris concernant aussi une voiture de l’équipe de l’armée de terre. C’était sur le tour du Nord Isère 2015. Et en 2016, un coureur était accroché à la voiture, juste derrière un groupe d’échappés dans un col où il n’y avait pas de spectateur (sauf moi et mon fils a cet endroit précis). Pas Glop !
    Pendant pas mal d’années il y a eu des décès de spectateurs sur le tour de France, où là aussi les excès de vitesse et imprudences des voitures suiveuses, qu’elles soient d’équipe ou de presse et autres médias, sont réguliers. Sans parler parfois de l’état physique des conducteurs !
    @Mica@Noirvelo@toto : je fais partie de ces cyclistes qui tournent beaucoup les jambes, du genre 80/85 tours/min dans un grand col alpin, mais au bout de pas mal de kms sous la flotte et dans le froid, je n’y arrive plus. Cet après midi, un ami « roule toujours » me confiait aussi qu’enrouler un gros braquet dans le froid ou en bas des longues descentes de col permet de se réchauffer. C’est vrai que cela me donne l’impression de refaire circuler le sang.
    La résistance aux conditions météo… c’est aussi ce qui contribue à différencier un coureur pro d’un coureur lambda. C’est long 4, 5 heures ou plus pour les classiques sous la pluie et dans le froid…Très long, même si évolution des textiles est importante dans ce domaine ces dernières années.

  21. mica

    E A Poe: Tu as vu un coureur accroché à une voiture alors qu’ il n’ y avait pas de spectateur! ça parait incroyable!
    Mais non je plaisante, cela est monnaie courante.
    Je n’ ose imaginer ce qui se passe dans les
    « petites courses », et d’ autant plus quand le lien est invisible (draffting). Dans les courses plus ou moins télévisées on nous choisit les images!
    Ce qui me dérange aussi, c’ est les motos « ouvreuses » devant le peloton; elles se tiennent à quelques métres devant celui ci, quand bien mème il n’y a pas de spectateurs. Le « flux aspirant » des motos et voitures est toujours présent en cyclisme, mais comme il profite à tous, un jour ou l’ autre, il n’y aura jamais personne pour le dénoncer. (un peu Dan Martin ou Greipel en début de saison, vite étouffé.)

  22. mica

    @ E. A. Poe : Ce n’ est pas un peu une légende de prétendre que lorsque l’ on est épuisé il est plus facile de  » tirer gros » que de  » mouliner » un peu?
    Ce qui est certain, c’ est que se déployant debout sur les pédales, ils « offrent » à la résistance de l’ air une surface qui n’ est pas loin d’ étre le double de la surface en position assise. De plus le CX (coeff. de pénétration dans l’ air) en prend lui aussi un « grand coup ». Tout cela c’ est de l’ aérodynamisme.
    ( je rapellerai que la puissance aéro. absorbée est proportionelle a la vitesse à la puissance 3, multipliée par la surface frontale, multipliée par le CX et enfin multipliée par la densité de l’ air)
    Il y a donc lorsque l’ on sprinte 2 bonnes raisons(aérodynamiques) de rester assis, bien profilé, donc de ne pas mettre trop de braquet.
    J’ ajouterai que le rendement mécanique devient mauvais quand les jambes ne tournent plus assez vite (un peu comme un moteur en sous régime qui a tendance à ‘s’ essouffler)
    Moi aussi j’ ai tendance à m’ essouffler , car je préche dans le vide à force de répéter la mème chose!
    Mais comment faisaient ils avant quand il n’ y avait que le 14, et que souvent, ils allaient aussi vite! (j’ai donné maints exemples dans des posts précédents)

  23. le bourrin iserois

    Ben avant ils avaient pas le choix!
    Encore qu’en montée, quand ils avaient pas de dérailleur…

  24. Edgar Allan Poe

    @Mica…Franchement, quand tu es sur le bord de la route avec ton fiston de 14 ans qui commence à courir, et pour lequel il a déjà fallu démystifier et expliquer le dopage – les copains à l’école le traite de dopé à la simple évocation de sa passion pour le sort cycliste- et donc, que tu vois passer un groupe de 5/6 échappés au sommet d’un col de 1ère catégorie, avec près d’une minute d’avance, sur un autre groupe de 6 coureurs, dans lequel un est accroché à sa voiture, 2 autres (Cofidis) sont collés à 10 cm du parechoc de la voiture de leur équipe…et ben, tu passes par un moment de gène et même de découragement !
    Pour la question de la trop faible cadence de pédalage en cas de grosse fatigue et en fin de parcours par temps froid et pluie, je ne saurais l’expliquer, mais cela semble partagé par pas mal de cyclistes.
    Tu as raison pour la question du CX. Mark Cavendish en est un bon exemple : s’il sprinte parfois debout, il a le nez sur sa roue avant, et ne perd pas grand chose en Cx. Sa position a du être travaillée.

  25. mica

    E. A. Poe: tout à fait d’ accord pour Cavendisch qui réussit à conserver une position assez aérodynamique, et il me semble que c’ est un peu pareil pour Bouhani.
    Leur CX n’ est pas trop dégradé, par contre la surface du maitre couple est augmentée , pas trop cependant car ce sont de petits gabarits.
    Un peu idem, mais à un degré moindre pour notre coureur de poche S. Dumoulin, qui réussit de bons sprints assez souvent. (peut étre, étant moins « costaud », ce dernier met-il un braquet plus raisonable? )
    Mais, je n’ en démord pas, ils auraient tous intéret à « mettre beaucoup moins gros » et à sprinter « assis ».

    Je comprends ton embarras devant les cas de triche que ton fils a vu tout autant que toi.
    Je suppose qu’ il découvre le cyclisme avec des yeux neufs (comme nous étions à 14 ans).
    Dis lui cependant que c’ est un sport multiple et merveilleux et que les tricheurs ont toujours tort .
    C’ est en restant vigilants et en levant les ambiguitées que l’ on peut améliorer les choses; mème nous devant notre clavier, pouvons faire changer (un peu) les mentalitées.
    Ce minuscule pouvoir n’ existait pas il y a seulement 15 ans, et il doit bien faire écho quelque part, les pouces baissés viennent’ peut étre et surtout, de ceux qui veulent que les choses soient figées.
    Merci à LFR et aux contributeurs constructifs!

  26. Wolber

    Je ne sais pas si c est une légende de dire qu il est plus facile de « mettre gros » quand on est épuisé , cependant il me semble Que mouliner fait monter la fréquence cardiaque ,chose que l état de fatigue limite.
    En fin de course , il y a déjà longtemps, j ai rarement vu des coureurs « enlever des dents »pour suivre le rythme.D ailleurs l idée n était pas très alléchante…

  27. Wolber

    A suivre aussi , pour ces beaux paysages,le Tour de Romandie …car côté course…on assiste à un stéréotype de course WT .

  28. Toto

    Oui l étape reine était un peu pourrite 😀

  29. Wolber

    Un chapitre morose , nous filons un mauvais coton…en voyant toutes ces chutes de peloton .Sur le Tour du Yorkshire, on tombe…
    j ai peur que tout finisse mal à force de voir ces pelotons compacts, ces arrivées récurrentes au sprint.
    On remonte, on frotte, a 4 ou 5 équipes.
    Plus aucune échappées dans les derniers km, on ne se relève plus , un seul leitmotiv : Aller toujours plus vite
    Le cyclisme devient un vrai rollerball.

  30. Wober

    Un certain Raul Alarcon vient de battre Nairo Quintana au Tour des Asturies. Il a ,tout simplement , contrer le grimpeur colombien pour remporter la victoire finale.
    Voila le type même de victoire qui nous indique que de nos jours , l échelle de valeur des champions cyclistes est parfaitement faussée .
    Comment un coureur de 31 ans parvient il à tenir la dragée haute à Quintana de manière soudaine sans ,au préalable ,avoir deja réaliser ce meme type de performance .Une sorte de C Froome en somme, si son niveau athlétique devait durer dans le temps.
    On rabâche les mêmes choses mais il est évident qu il est parfaitement possible de transformer un coureur moyen en super champion. Rien de moins ,car Quintana rentre de Colombie ,et nous savons qu il y a prépare le Giro.
    C est dire le niveau de ce Raul Alarcon , niveau qui visiblement ne choque personne.

    Peut être rivalisera t il avec Richie Porte dans les mois à venir car l australien caracole apres 45 jours sans courir?

    Le cyclisme file un mauvais coton.

  31. wolber

    Un certain Raul Alarcon vient de remporter le tour des Asturies devant Nairo Quintana. Il a contrer une attaque de ce dernier pour remporter le classement final.
    Voila le type même de victoire qui nous indique que les palmarès sont complètement fausses.
    Comment ce coureur de 31 ans peu il rivaliser tout à coup avec le grimpeur Colombien sans jamais ,au préalable, avoir réussi ce type de performance? Une sorte de C Froome 2010 en quelque sorte si l espagnol devait maintenir son niveau pendant les années a venir..
    Quintana , apres un séjour en Colombie , pour préparer le Giro , arrivait donc en parfaite condition physique . C est dire la valeur de la performance de Raul Alarcon qui en fait donc un des meilleurs grimpeurs du monde. Rien de moins
    Peut être rivalisera t il un jour avec l autre grimpeur qui impressionne , Richie Porte qui s est promène en Romandie apres 45 jours sans courir?
    Le cyclisme file un mauvais coton.

  32. Le Bourrin Ardéchois

    De nos jours? Tiens, Pecharoman, tu te souviens? Bobrik? Marco Groppo?

  33. wolber

    Ok pour les 2 premiers cites, mais Marco Groppo n était pas de la generation epo,

  34. Edgar Allan Poe

    J’avais gardé en tête une participation à une course par étapes internationale junior en Italie où je m’étais présenté au départ avec un braquet « règlementaire » en vigueur en France en catégorie junior : 52*16 ou 50*14, je crois.Je me souvenais avoir souffert sur de longues portions de 20-30 kms où la vitesse au sein du peloton ne descendait pas en dessous de 60 km/h. Et il fallait pédaler pour suivre. Mes jambes tournaient bien, mais arrivé au pied des cols, panne de jambes systématique.
    J’ai donc voulu tester à nouveau cette observation d’époque. Dimanche, j’ai roulé 6 kms environ avec un ami, gros vent du nord dans le dos, entre 60 et 63 km/h, en limitant mon braquet à 50*14. Force est de constater que ce n’est pas la solution : difficile d’accélerer au bout des 6 kms, un sprint de fin de course m’eut relegué derrière mes adversaires à cette allure, sensation de muscles engorgés d’acide lactique, même si la récupération après ce type d’effort en petit braquet est plus rapide, me semble-t-il.
    CQFD

  35. Le Bourrin Ardéchois

    A 60 km/h sur un 50/14, ta cadence est de 133 rpm. Ca fait beaucoup, surtout sur 6 longues minutes! Mica te dira que c’est une question de travail. Je crois qu’il cherche des cobayes pour valider sa théorie passionnée.

  36. Le Bourrin Ardéchois

    Question: statistiquement, qui des plus véloces ou des plus forcenés sont les plus musculeux?

  37. Wolber

    Les dérailleurs ne permettent ils pas de varier les cadences de pédalages?
    Ils nous arrivent meme de passer certaines cotes parfois en moulinant et de les refaire en mettant gros.
    Alors selon le moment , l état de forme, l état de fatigue, la distance, ce que mettent les autres , nos sensations …Il sera difficile d en ressortir une vérité.

    C est la capacité à travaillèr et à appliquer l ensemble des fréquences de pédalage qui doit être rechercher.

  38. le bourrin iserois

    je vous l’ai dit: la vélocité de froome et armstrong, elle nécessite un moteur et/ou du dopage. On se crame inutilement sinon.

  39. Edgar Allan Poe

    @lebourrinardéchois@lebourrinisérois@wolber
    Mon test s’est fait par très fort vent du nord dans le dos, sur le plat et en léger faux plat descendant, et nous étions deux : l’ensemble de ces critères a permis quelques courtes périodes de roue libre ou d’abri. Sinon, comme le dit le Bourrin Ardéchois, 6 minutes à plus de 130 tours de pédale/minute, avec en plus une vitesse à maintenir, sont difficiles à effectuer, et ne permettent plus d’avoir du ressort pour sprinter, répondre à une attaque ou bien finir une course.Parce qu’en plus, à forte vélocité, le palpitant a tendance à s’envoler dans les tours, lui aussi.

  40. Le Bourrin Ardéchois

    le bourrin de mon modeste niveau ne tiendrait tout simplement pas à cette cadence et se relèverait asphyxié avant la première minute.

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