On a vu du BMC partout dans les derniers hectomètres, un peu comme prévu, mais le mot de la fin est revenu aux Etixx, aussi un peu comme prévu.
La surprise, c’est que les Etixx se sont imposés avec Rigoberto Uran, qui continue donc une excellente année pour le cyclisme colombien.
Ou est-ce vraiment une surprise? Uran avait terminé 3e du GP de Québec en 2011!
Quoi qu’il en soit, Uran s’est dégagé aux 800m pour résister au retour du paquet. Bien joué! En conférence de presse, Uran a louangé ses équipiers, notamment Kwiatlowski et Boonen, prouvant que le collectif Etixx a fait une différence aujourd’hui.
Deux sprinters terminent sur le podium juste derrière, soit Matthews et Kristoff. Il leur a probablement manqué un équipier pour mieux les amener à ce stade crucial de la course, aspect qu’ils ont un peu admis plus tard en conférence de presse suite à ma question. Sans équipier, ils ont dû attendre probablement trop longtemps pour lancer leur sprint, échouant à deux roues du colombien. Voilà en tout cas qui confirme que le circuit du GP de Québec peut convenir aux sprinters, à la condition qu’ils soient en excellente forme.
L’attaque du jour revient toutefois à Greg Van Avermaet, qui a placé une sacré mine dans la côte de la Montagne au dernier tour, provoquant une dernière sélection. Ca sera intéressant de voir son Strava!!!
Chez les Canadiens, respect à Ryan Roth, qui a mené une longue échappée et qui a insisté lourdement avant d’être repris. Chapeau également à Ryder Hesjedal, premier Canadien à l’arrivée et qui courait essentiellement pour Slagter (4e à l’arrivée), ainsi qu’aux Québécois Hugo Houle et Guillaume Boivin, qui étaient toujours dans le coup à l’amorce de la dernière ascension de la cote de la Montagne, après pourtant une phase de course intense.
Le coureur d’Ottawa Mike Woods a été victime d’un incident mécanique ne lui permettant pas de jouer le final.
Une analyse plus détaillée de la course suivra plus tard.
Vincent C
Woods, plus qu’un incident mécanique, une perte de contrôle!
Michel M
maudit qu’il tombe souvent! 🙂
thierry mtl
Ouin… les prétendants ont attendu les 5 derniers km. Rien d’excitant avant ça. Répétitif et monotone. La formule est un peu usée.
Et si ça partait de Tadoussac, la Malbaie ou de Baie St-Paul l’année prochaine ? Quelques détours en route… les côtes, le fleuve. Les grands espaces (les européens aiment ça) et un peu d’imprévu.
Charles
Partir de Charlevoix pour rejoindre le promontoire de Quebec, ça revient exactement au même. 50km de plat entre le Mont-St-Anne et le pied de la côte de la Montagne, avec vent de face 80% du temps. Non seulement on se retrouve avec le même scénario, mais en plus, le peloton sera encore très gros, puisque plus de sélection du à la répétition du circuit.
Cette année, il faut garder à l’esprit la qualité du peloton. Malgré l’effort de GVA dans la montagne, le peloton est rentré très vite dans la Potasse grâce au travail des équipiers, qui étaient très très costauds cette année.(On n’a qu’à penser à Etixx avec 4 coureurs pouvant jouer la gagne).
P. Lacoste
Woods: on voit là la différence entre un athlète au grand potentiel physique, mais qui a grandit dans le monde de la course à pied plutôt que dans le vélo et les autres coureurs du peloton. Il ne fait du vélo que depuis quelques années et se retrouve déjà en Pro Tour…