Voici ce qu’il faudra retenir du récent Giro d’Italia selon moi.
Nibali en patron
Vicenzo Nibali, le requin de Messine, a dominé ce Giro de la tête et des épaules: personne n’a pu le mettre en danger ne serait-ce que sur quelques kilomètres. Impérial, il n’a montré aucun signe de faiblesse pendant les trois semaines de la course, dominant tous ses adversaires dans une aisance affichée, voire insolente. Nibali est probablement entré dans une autre dimension sur ce Giro, une dimension qu’il devra désormais confirmer sur le Tour de France en… 2014. Car jusqu’ici, la suite de sa saison devrait l’amener sur la Vuelta, qu’il a déjà remporté en 2010, puis sur les Mondiaux de Florence.
Uran, l’ambition
Le Colombien Uran chez Sky termine 2e de ce Giro, preuve que Wiggins et Froome possèdent avec lui un solide équipier qu’on a d’ailleurs beaucoup vu depuis 2 ans à les aider dans les cols. Uran pourrait toutefois quitter la Sky l’an prochain pour rejoindre la formation OmegaPharma-Quick Step, qui se cherche toujours un leader pour les grands tours.
Chose certaine, avec la 5e place de Betancur et la 16e place d’Henao, le renouveau du cyclisme colombien est bel et bien confirmé!
Evans, la régularité
Toujours présent, toujours dans le coup, rarement vainqueur, l’histoire se répète pour Cadel Evans qui fait un beau Giro, mais sans vague. L’avez-vous vu une seule fois à l’attaque vous?
L’invité surprise
Sans conteste, la météo. Je ne me souviens pas d’une édition aussi mauvaise au niveau de la température. Il a plu sur une majorité d’étapes, et le froid ainsi que, parfois, la neige, a exigé des organisateurs le ré-aménagement de pas moins de… 4 étapes de montagne. Ce fut donc un Giro très éprouvant pour les coureurs et ce sera intéressant de voir la suite de leur saison: pourront-ils récupérer pour retrouver un autre pic de forme? Rappelons-nous Contador en 2011, sans punch sur le Tour après avoir remporté le Giro. Il sera intéressant de voir si deux grands tours dans la saison demeure possible quant on veut lutter pour une place sur le podium: Cadel Evans sera celui nous permettant d’être informé à ce sujet.
Cavendish, meilleur sprinter de l’histoire?
Cavendish quitte ce Giro avec cinq victoires d’étape excusez-un-peu, ainsi que le maillot de meilleur sprinter. Au total, cela lui fait 15 victoires d’étape sur le Giro en plus de ses 23 victoires d’étape sur le Tour et de ses 3 sur le Tour d’Espagne. Ajoutez à cela un titre de champion du monde, plusieurs classiques et vous avez là très probablement le… meilleur sprinter de l’histoire du cyclisme, devant Erik Zabel.
Majka, la naissance
Outre Wilco Kelderman, qui termine ce Giro à une belle 17e place, la révélation de l’épreuve est le jeune coureur polonais Rafal Majka chez Saxo Bank, 23 ans et 7e à un peu plus de 8min de Nibali. Quelle performance! Passé pro en 2011 après avoir été remarqué à l’entrainement par Bjarne Riis alors qu’il avait été le seul de l’équipe à pouvoir accompagner Contador dans une ascension, ce jeune coureur, très bon grimpeur, a un sacré avenir devant lui.
Rollin, solide
Trois Canadiens ont terminé ce Giro, soit Dominique Rollin (FDJ) en 75e place, Christian Meier (GreenEdge) en 143e place et Svein Tuft (GreenEdge) en 154e place. On retiendra surtout la 75e place de Rollin sur un Giro très difficile, une place qui prouve toute la solidité de ce coureur désormais rompu aux grands tours. Avec le temps et malgré un faible nombre de victoires, Rollin se développe une réputation d’équipier modèle, un peu à la Jens Voigt.
Sebastien Lamarre
Et la technologie?
A-t-on jamais autant entendu parler de pépins techniques?
Les gugusses électroniques, très peu pour moi!
Vincent C
Hey Ho!
Pour le meilleur sprinter tu oublies Cipo, Petacchi!
Zabel c’est « seulement » 12 victoires au Tour et 8 sur la Vuelta, il n’a même pas gagné sur le Giro, en fait l’a t-il déjà fait?!
Pour Petacchi : 6 victoires sur le Tour, 22 au Giro, 20 sur la Vuelta
Et que dire de Cipo, 57 victoires sur un grand Tour, dont 42 au Giro, 17 au Tour et 3 à la Vuelta. Lui aussi, déjà été Champion du Monde.
Y’a encore des croutes à manger le ti-Cav.
jmax
En sprinter, Freddy Maertens vainqueur de 13 étapes pour la seule Vuelta 1977, Patrick Sercu, etc
Andy Lamarre
Y-a-t-il un endroit ou l’on d’écrit l’histoire de tous les pépins techniques de ce Giro?
IL serait très intéressant de savoir qu’elles sont les compagnies qui sont coupables de tous ces problèmes de dérailleurs?
Nelson
Ce qui rend les victoires de Mark Cavendish intéressantes c’est qu’à une autre époque les sprinters passaient les cols accroché aux poignées de porte des voitures d’équipes pour terminer dans les délais hors cette tradition a beaucoup disparu
Pierre Lacoste
Cipo était impressionnant sans aucun doute, mais le plus souvent, une fois sa besace remplie d’étapes, il repartait chez lui bien avant la fin. Cav est quand même un peu plus tout-terrain, il me semble.
Les dérailleurs: ben oui, tous ces ennuis mécaniques…à chaque fois, j’allais voir qui était équipé comment, et effectivement, il s’agissait le plus souvent de dérailleurs électroniques. Je croyais ces trucs-là plus aboutis; était-ce la pluie incessante?
zboy
Pour moi, Evans, c’est le pro parfait dans sa préparation qui comprend que d’abuser de l’EPO et autres substances tu finis par te faire prendre. Il doit prendre le minimum et avec son méga-moteur ça donne un gars toujours là sans excès.
On appel ça un diesel, moi j’appel ça un gars avec une tête.
Zenou
Le record de victoire sd’étapes pour un sprinter est de 57 victoires pour Cipollini.
Donc on pourrait attendre 2 ans avant de dire que Cavendish est le meilleur 😉
Pierre Lacoste
D’accord avec Zboy sur Evans…
Michel M
autre sujet, mais David Veilleux vient de très bien faire aussi au Tour de Belgique, terminant 18e au classement général
Vincent C
@Jmax
« En sprinter, Freddy Maertens vainqueur de 13 étapes pour la seule Vuelta 1977, »
La Vuelta de 1977 devait être plate rare… dans tout les sens du terme!
schwartz patrick
Cipo comme Petacchi avait toute une équipe qui lui était dévouée et l’emmenait dans un fauteuil,un »train » il était rapide certe, mais rien à voir avec un MC Ewen qui se démerdait presque seul pour aller chercher le bouquet;je trouve que même le Cav se trouve souvent isolé et donc assez « démerdard » pour revenir de loin et sauter tout le monde comme un « grand » !!!
Christophe J
Bonjour,
J’ai calculé la puissance dépensée par V. Nibali lors du contre la montre en côte, en prenant 66 kg pour le coureur tout habillé et 7 kg pour le vélo. Données du parcours prises sur le site du giro (20,6 km avec un dénivelé de 1018 m).
Ça tourne autour de 385 w ce qui ne semble pas extravagant.
cordialement