Ce n’est pas si souvent qu’un coureur canadien s’impose en World Tour.
Ces douze dernières années, il y a eu bien sûr Ryder Hesjedal sur le Giro 2012 et sur une étape de la Vuelta 2014, David Veilleux sur les Trois Vallées Varésines en 2012 et une étape du Dauphiné en 2013, Hugo Houle sur une étape du Tour de France 2022, et les victoires de Mike Woods: une étape sur la Vuelta 2018, Milan-Turin 2019, une étape du Tour de Romandie 2021, la Route d’Occitanie 2022 et 2023, ainsi qu’une étape du Tour de France l’an dernier.
Hier, Derek Gee a ajouté son nom à ce palmarès en remportant la 3e étape du Dauphiné Libéré grâce à une solide double-accélération à quelques hectomètres de la ligne.
Sa première accélération lui a permis de se dégager avec le coureur français Romain Grégoire. Du coup, je pensais alors que Gee avait course perdue.
Et bien non: Gee en a remis une deuxième couche, après une ou deux respirations dans la roue du coureur français. Magnifique!
Y’a pas à dire, c’est le plus fort qui a gagné hier.
Gee confirme enfin son excellent Giro 2023, où il avait été très offensif et où il était allé chercher pas moins de… quatre places de deuxième sur une étape.
Cette performance l’an dernier avait été suffisante pour que son équipe Israel-Premier Tech lui fasse signer un contrat jusqu’en… 2028. Ses dirigeants savent qu’ils tiennent là l’avenir du cyclisme canadien en World Tour.
Le Tour en point de mire
Pour Gee, cette victoire tombe à pic. Âgé de 26 ans, il arrive à pleine maturité et cette victoire boostera sa confiance en lui, à quelques semaines du départ du Tour de France, LE grand rendez-vous de l’année. Gageons que Gee bénéficiera de quelques bons de sortie au sein de son équipe pour tenter d’aller chercher la gagne.
De toute façon, Israel-Premier Tech n’a pas vraiment de leader pour le classement général ni sur ce Dauphiné, ni pour le Tour. Chris Froome agonise et traine sa misère, lâché tous les jours sur ce Dauphiné. Mike Woods est dans la région d’Ottawa-Gatineau actuellement, prévu sur la Vuelta plutôt que sur le Tour.
La controverse a frappé l’équipe ces derniers jours avec des rumeurs de mésententes entre Woods et Froome. Ragots ou faits avérés? Difficile de dire, l’équipe et les coureurs démentent, mais ce n’est pas le genre de truc qu’on veut débattre en public non plus.
Quoi qu’il en soit, Gee a répondu de la plus belle manière qui soit hier permettant de détourner l’attention sur du vrai positif au sein de son équipe, porte aujourd’hui le maillot jaune de leader et qui sait jusqu’où il peut aller? Personne ne semble connaître ses réelles limites…
Derek Gee? La meilleure nouvelle pour le cyclisme canadien depuis des lunes.
Le cyclisme canadien en a bien besoin…
marius
Beau coureur et victoire tout en maîtrise. Lorsque j’ai vu Grégoire répondre à son attaque puis le doubler en continuant son sprint, je me suis dit que le Français ne tiendrais pas la distance. Le canadien tirait un braquet plus gros , avec une fréquence de jambes plus faible qui lui a permis cette accélération lorsque la pente s’est radoucie.
Trop de précipitation pour Romain Grégoire qui l’a dit lui même.
Ça a failli le faire, mais 400m de sprint, c’était trop.
Quand à Froome, se faire lâcher dans du 5% comme un «gros cul» (j’en suis un) 😅 que dire. On ne peut pas lui reprocher d’honorer son juteux contrat.
Mais non, ce sont ses vilains adversaires qui se vengent, enfin, les plus anciens. Sa dernière victoire remonte au 27 mai 2018 avec le classement général du Giro.
Allez, encore une saison et c’est la retraite.
Bigmouse
Ce très net recul de vroom me semble assez révélateur de son niveau normal !! Certes il a pris cher avec sa chute mais d’autre aussi et aucun n’affiche un tél différentiel de performance et il est redevenu pro depuis 2019. Enfin je peux me tromper. N’hésitez pas à me contredire😉
Martin
François Parisien a aussi été vainqueur en World Tour avec une étape au Tour de Catalogne
Thierry mtl
Froome est a 5min en 32 km aujourd’hui…
Remco semble aller mieux…
Kuss est revenu a un CLM plus ordinaire qu’à la Vuelta
Edgard Allan Poe
Froome est un escroc : escroquerie à la performance jusqu’en 2018, escroquerie au salaire depuis.
pat retro
Si il y a un mec ausi peu lucide que Adams pour faire le fan boy, tant mieux pour Froome. Après cette frime Israel/Giro a la malette de friques, qui serais-je pour refuser de telles sommes… Une chance que Sylvan a pris du recul depuis pour voir clair. Les arabes auront au moins appris cela dans le grand cirque israelo arabique du pouvoir sportif…
marius
La vie est très chère à Monaco. Il faut au-moins un salaire annuel à 6 chiffres pour s’en sortir. Geraint Thomas, plus jeune d’un an, qui n’est pourtant pas un ennemi de Froome, disait de lui qu’il n’avait pas su adopter les dernières méthodes d’entraînement et de nutrition. Qu’il en était resté aux années 2010. Mais je suis d’accord. Ses victoires ne sont pas le fruit d’un talent naturel, mais plutôt le résultat de la transformation de son corps, via des méthodes largement border line. Je préfère un Remco qui écrase tout dans la catégorie Junior et qui confirme ensuite. À propos, Valentin Paret Peintre avait rapporté une histoire croustillante à son sujet qui montre son caractère « à la Hinault ». C’était au Tour d’Istrie en 2018. Après la défaite de l’équipe de Belgique 1-0 face à la France en demi-finale de la coupe du monde, face à l’euphorie du camp français, le jeune Remco (ancien footeux) déclara, l’air mauvais . « On verra bien qui va gagner demain ». Remco s’échappa et pris un tour au jeune Valentin, obligé d’abandonner la course.
Moi, ça me plaît.
Éric
Je suis plus surpris du niveau de performance de Geraint Thomas, 38 ans également, que de la déconfiture de Chris Froome.
Chris Froome a su vendre sa notoriété et son palmarès alors qu’il était prévisible (en tous cas je l’avais écrit sur LFR dès le lendemain de sa chute) qu’il ne gagnerait plus jamais aucun grand tour en raison de son âge et de la gravité de ses blessures. Certe il refait du vélo mais il boîte toujours un peu quand il marche.
Mais quelles sont donc ses dernières méthodes d’entraînement et de nutrition qui n’exitaient pas dans les années 2010 et qui permettent à un coureur de 38 ans également, de terminer sur le podium du Giro 2024 ?
Éric
Bardet aimerait sûrement bien connaître ses méthodes…
À moins qu’il les connaissent déjà 😉
yvon
Eric l’un de mes coureurs favori est Gino Bartali, professionnel jusque 40 ans un palmarès très fourni malgré la concurrence Coppi et bien autres. Une grande rigueur morale victoire de nombreux titres meilleurs grimpeur, un journaliste avait écrit qu’il mettait un temps de repos quand il grimpait etil lui qu’il changeait régulièrement de position, il utilisait tous ses muscles, il nous a dit au revoir à plus de 85 ans.
Le poivrot de service
Yvon: qui plus est, Bartali a eu sa carriére coupée par la guerre, sur le plan sportif, d’ autre part, il a joué un rôle important dans la résistance au totalitarisme de Mussolini, il avait été décoré pour ça.
Tu donne en exemple sa façon de grimper, en adoptant des techniques variées, dont la position danseuse qui est efficace, tout au moins tant que les forces aéro n’ interviennent pas trop, je dirais jusque à 22, 25 Km/h.
Pour le clm d’ hier, il me semble avoir remarqué que Evenépoel tournait bien les jambes…..parfois pas loin de 120 t / mn , j’ ose à peine le dire mais il me semble que c’ est bien (avec des manivelles pas trés longues)
Pour le braquet de Tarling…..on ne saura jamais……mais on à parlé d’ un plateau de plus de 60 dents……..mais, avec quoi comme pignons « utilisables » ?
Ce qui m’ inquiète c’ est le « bourrage de crane » qui en est fait auprès des jeunes……et il ne faut pas être surpris de voir un espoir terminer à 5 mn ou plus, c’ est à dire à moins de 45 Km /h…..sur un parcours pas trop difficile.
marius
On parle de changement d’habitudes chez les coureurs, comme la réduction de la taille des manivelles. Lorsque je vois Romain Bardet tirer des braquets énormes en montagne, en danseuse, avec une faible vitesse de jambes (contreproductif musculairement) je me dis que cela ne doit pas être aussi simple de changer ses habitudes.
Le poivrot de service
Pouriez vous me donner votre avis sur la réduction des manivelles …..avantages, inconvénients…
il semblerait que ça réussisse à Pogacar, Evenépoel…..c’ est vrai que changer les habitudes est difficile, mais il est curieux que, après 1 siécle et demi de compétition il n’ y ait pas de consensus sur ce sujet
Gilles Cordier
Il existe déjà beaucoup de concensus et études dans ce domaine. Tout démontre un avantage à aller avec des manivelles plus courtes premièrement pour le confort en position aérodynamique, deuxièmement pour soutenir éfficacement une cadence de pédalage. Parcontre, aucuns avantages à aller plus long…
marius
De mon expérience, c’est un domaine très personnel, tout comme la position sur le vélo.
Difficile de faire un standard et ou de copier les Pros.
Je dirais que les manivelles courtes favorisent la vélocité (+100 tr/min). Par contre, pour un sujet lambda qui va tourner les jambes à 70-80 tr/min, des manivelles courtes seront un désavantage dans les cols (pour moi en tout cas).
Les manivelles longues favorisent le couple, raison pour laquelle elles sont employées en VTT (175 au lieu de 170).
Perso je suis en 172,5 sur la route et 175 sur le VTT
Tchmil
On pourrait mentionner Svein Tuft également, qui a été le premier maillot rose du Giro 2014 après la victoire de son équipe lors d’un CLM inaugural.
Concernant Gee, il semble s’être un peu perdu* quelques années alors qu’il était très prometteur chez les juniors. A la Ronde des Vallées (course référence chez les juniors) il avait été impressionnant alors que le Canada était invité.
Pickrell semble aussi très prometteur dans son domaine, le sprint, et il sait s’imposer avec son format de poche. A suivre.
Chez Israël PT on semble en voie de recruter des jeunes prometteurs plutôt que d’empiler des anciennes gloires ou des sprinters de second rideau ; Blackmore, Riccitello, Sheehan, Strong ou Vernon sont de bonnes pioches qu’on avait pas vu de puis la création de l’équipe (si on excepte l’équipe originale dont on attendait de toutes façons peu).
* Après réflexion, sans doutes avait-il du se concentrer sur la piste ?
Gilles Cordier
Vielles pioches comme « Froomi » tu veux dire….?!😂
Le poivrot de service
L’ espoir en question (qui n’ en est plus un par ailleurs) termine à plus ou moins 4 Mn, c’ est un gouffre à ce niveau là.
Gilles Cordier
Gros bravo à Derek Gee que nous connaissons personellement, moi & Julie avons coursé en CX avec son papa. Toujours sympa…!
Le jeune a du talent et nous sommes fiers se lui !!
Éric
Quitte a avoir un favori, autant que ce soit Gino le pieux, ne serait-ce que par sa réprobation du fascisme ou le fait qu’il ai caché des enfants juifs dans sa propre maison durant l’époque de Mussolini.
Les niveaux de performances baissent chez les sportifs de haut niveau généralement un peu après 30 ans. Les raisons sont au moins en partie hormonales.
Alors comment expliquer une exceptionnelle longévité ?
Dans le cas de Gino plusieurs hypothèse sont dicutables :
1) Le fait qu’il ait eu une intéruption de carrière de 4 ans sans compétition, période pendant laquelle il ne fut donc pas usé par les courses mais où il put continuer à s’entraîner tous les jours en continuant de pratiquer le vélo pendant toute cette période de manière quotidienne et avec de longueset intensives sorties.
2) Une concurrence moindre qu’aujourd’hui avec seulement les pays de la vieille europe et des concurrents qui pour la plus part n’avaient pas eu la même opportunité que Gino de pouvoir s’entraîner pendant les 4 années de guerre.
3) Le dopage qui a l’époque n’était pas réprouvable et qui permettait d’endiguer la baisse hormonale liée à l’âge. Il faut rappeler que l’usage des amphétamines était généralisé (et permis) et que cet usage n’était pas exactement considéré comme une tricherie (même si les coureurs restaient relativement discret sur cette pratique). Il faut d’ailleurs rappeler que certains records d’ascensions de cols après guerre ont tenu plus de 40 ans malgré les progrès matériel et dans les différents domaines de l’entraînement, comme le record de la montée de l’Alpe d’Huez qui a tenu plus de 40 ans !
Pour la taille des manivelles, on réinvente le fil à couper le beurre. Cela fait 100 ans que les coureurs cherchent la taille qui leur est individuellement la mieux adaptée.
Le principal avantage de manivelles plus courtes est de diminuer les contraintes sur les articulations car il est plus facile de tourner les jambes rapidement avec des manivelles plus courtes. L’inconvénient est la perte de force par un bras de levier plus court. Les avantages et les inconvénients se contrebalancent car l’on n’a jamais vu un coureur se métamorphoser en changeant de taille de manivelles. Tout cela est très personnel et s’il y avait un réel intérêt, il serait tous en 165 depuis longtemps. Notons tout de même qu’avec des puissances produites exceptionnelles proche voir supérieures à celles de l’époque de l’EPO, il est compréhensible que des coureurs souhaitent diminuer les contraintes articulaires par une plus grande fréquence de pédalage.
Pardon d’avance… mais si le le meilleur coureur du monde décidait de pédaler avec une plume de paon dans le cul, les marchands de cycles seraient obligés d’avoir un élevage de paons dans la cour de leur boutique.
Mica, pour le sevrage, il te faut être aidé si tu veux enfin t’en sortir.
Éric
Ppur le record de l’Alpe d’Huez, qui a tenu plus de 40 ans, Fausto Coppi, qui a gravi la montée en 45 min 22 s.
Éric
Le record de Fausto Coppi dans l’Alpe d’Huez a tenu plus exactement 37 ans.
Gilles Cordier
Perte de levier c’est sûr mais augmentation de puissance via le maintien d’une plus haute frequence (RPM) de pédalage. Beaucoup plus facile à maintenir…
Éric
Les études réalisées sur la longueur des manivelles n’ont pas vraiment démontré que la puissance variait significativement. C’est probablement un peu plus complexe.
Éric
https://youtu.be/xmYmv7kH-Ns?si=vaWRfjMk-qwl5nYI
Éric
Dans la vidéo, il est expliqué que l’intérêt principal de manivelles plus courtes résiderait dans la possibilité d’une position plus aérodynamique en droite ligne avec cette tendance.
Le poivrot de service
Tout à fait d’ accord avec toi, même si c’ est simplifié à l’ extrème la puissance se calcule en multipliant la vitesse de rotation par le couple.
Le poivrot de service
Tout à fait d’ accord avec toi, même si c’ est simplifié à l’ extrème.
Éric
Oui, il y a aussi la typologie musculaire…
Voilà ce que j’ai trouvé sur le net :
La longueur des manivelles (d’axe en axe)
La longueur des manivelles varie entre 165 (sur la piste) et 180mm. On trouve dans la littérature
trois repères différents pour la déterminer :
La longueur de l’entre-jambe (Claude Genzling) : ainsi à une entre-jambe de 74
cm correspondront des manivelles de 170 mm alors qu’à l’opposé à une entrejambe supérieure à 90 cm correspondront des manivelles de 177.5 mm, voir 180
mm.
La longueur du fémur : le Dr Haushalter conseille lui de prendre en compte la longueur du fémur
plus que celle de l’entre-jambe pour choisir des manivelles idéales.
Les caractéristiques des fibres musculaires : le professeur italien Dal Monte (institut des sports de
Rome) pense lui que la longueur des manivelles doit s’adapter aux caractéristiques des fibres
Vélo tout terrain
Vélo de route
R.Leca Licence STAPS Option Activités du cyclisme 03/03/2020
Centre Universitaire Condorcet Le Creusot
musculaires. Si le muscle possède une capacité de contraction et de relâchement rapide, avec
perte minimum par frottements internes, il est possible d’adopter une manivelle plus longue. En
revanche, un sujet de plus grande taille mais disposant de muscles plus durs, plus endurants à la
distance, mais travaillant plus difficilement avec rapidité, aura intérêt à recourir à une longueur de
manivelle plus courte (et ce même si la longueur de ses membres inférieurs laisse à penser le
contraire).
NB : pour une même fréquence de pédalage et un braquet identique, le cycliste qui utilise des manivelles plus longues,
diminue les forces qu’il exerce sur les pédales (ainsi avec des 180mm et un braquet de 52/13, l’effort instantané des
muscles, notamment au passage du point fort, est sensiblement le même qu’avec des 170mm et un braquet de 52/14). En
revanche le chemin parcouru par les pieds est plus long. Si l’on ne tient compte que de la puissance, de longues manivelles
assurent, à puissance égale, une économie de l’activité musculaire. Donc de grandes manivelles permettent l’utilisation de
braquets plus grands, alors que des manivelles plus petites favorisent le rythme de pédalage.
NB : l’utilisation de longues manivelles augmente l’amplitude du genou (les angles de pédalage entre les segments des
membres inférieurs augmentent), ce qui pourrait favoriser la survenue de problèmes ligamentaires au genou.
NB : il est possible d’utiliser ponctuellement des manivelles plus longues, notamment pour un contre-la-montre ou une
épreuve de montagne, de manière à accroître le levier et donc la puissance de pédalage.
NB : de longues manivelles peuvent perturber les qualités de vélocité du coureur. C’est pourquoi il ne faut pas la conseiller
chez les coureurs qui manquent de souplesse de pédalage, ni chez les jeunes.
Éric
Oui, il y a aussi la typologie musculaire…
Voilà ce que j’ai trouvé sur le net :
Les caractéristiques des fibres musculaires : le professeur italien Dal Monte (institut des sports de
Rome) pense lui que la longueur des manivelles doit s’adapter aux caractéristiques des fibres
musculaires. Si le muscle possède une capacité de contraction et de relâchement rapide, avec
perte minimum par frottements internes, il est possible d’adopter une manivelle plus longue. En
revanche, un sujet de plus grande taille mais disposant de muscles plus durs, plus endurants à la
distance, mais travaillant plus difficilement avec rapidité, aura intérêt à recourir à une longueur de
manivelle plus courte (et ce même si la longueur de ses membres inférieurs laisse à penser le
contraire).
Éric
Pour corser le tout, l’on pourrait également parler du patern de pédalage selon l’équilibre de puissance entre les quadriceps et les ischiojambiers.
L’on pourrait également parler de la relation entre le choix du recul de selle, le choix de la hauteur de selle et la taille des manivelles car les trois sont dépendant des deux autres eux même dépendant du patern de pédalage.
Bref, l’analyse individuelle est un élément essentiel pour celui qui cherche à améliorer ses performances ou son confort sur un vélo.
Éric
Pousser l’anlyse technique, c’est étudier la gestuelle, les appuis, les régimes de contractions musculaire, la fluidité du mouvement, la bio mécanique, bef, le cycliste dans toute sa globalité.
Éric
Bref
Le poivrot de service
Eric: ton intervention semble tout droit sortie d’ un manuel d’ instruction sur le ski, car: « la gestuelle, les appuis et tout ce qui est rajouté, me font d’ avantage penser à la glisse sur neige……
La gestuelle n’ intervient pas en cyclisme ou si peu……le cycliste est « posé » sur sa machine et est le moteur (sur le plat) on peut d’ ailleurs reconnaitre plutôt le style à ce qu’ il fait bloc avec cette machine…….quelques exemples de « stylistes « : Tom Dumoulin et, bien sur J. Anquetil…..
Bon ton intervention n’ est pas délirante……et il n’ est pas interdit de prendre des modèles dans d’ autres sports . mais là ce n’ est pas trop bien choisi (a mon humble avis)
Steph
Je souscris à tous tes propos et signe des deux mains, Éric. Le sujet de la longueur des manivelles est depuis des lustres un marronnier du cyclisme… sans qu’il soit possible de trancher, tant le nombre de variables est important. Cela reste donc très individuel.
Deux anecdotes :
Au début des 80′ la « mode » était aux manivelles longues. J’avais sollicité mes profs de physique pour essayer d’aller un peu plus loin dans la compréhension du shmilblick*. Devant la multiplicité des paramètres qui interagissent de façon agoniste et antagoniste nous avions imaginé de déposer un brevet pour une manivelle avec une position d’axe de pédale réglable sur un trou oblong et gradué pour pouvoir ajuster la longueur en fonction des situations** . Las ! Le brevet existait déjà et depuis longtemps. À ma connaissance je n’en ai jamais vu d’application commerciale.
Il y a quelques années j’avais voulu essayer une manivelle (gauche) Stage Cycling avec capteur de puissance. Mais mon bouclard n’avait plus qu’une 170 en Sram quand je « chausse » du 175. « pas grave j’essaie quand même » dis-je. Je pars donc avec un différentiel G/D de 5mm. Et bien le cerveau et le corps sont si adaptable que si on avait fait la manip « à l’insu de mon plein gré » pas sûr que je m’en serais rendu compte. Bon à l’échelle d’une sortie hein, sur le long terme, sûr que ça n’aurait pas été joli-joli en terme de pathologie de compensation.
*nous avions posé une distinction sémantique entre « cadence » et « vélocité ».
cadence = vitesse angulaire
vélocité = vitesse linéaire du pied qui parcours une distance +/- grande sur une durée t (ou un angle θ) selon la longueur de manivelle.
** notamment de relief, car en danseuse la composante du poids du corps favorise l’effet de levier donc manivelles longues, quand assis en position aéro il semble préférable d’avoir des manivelles plus courtes (à fémur constant 🙃 )
Éric
Tes deux anecdotes sont lus avec grand plaisir. Ça y est, j’ai l’imge du cycliste avec deux manivelles de taille différentes et en plus, cela passe crème…
C’est cela que l’on doit appeler l’insolence de la jeunesse 😉
Wolber
Encore une chute impressionnante , en ligne droite , ds une étape insipide, la course n était pas vraiment lancée, alors qu il restait 20 km… et on peut donc s en féliciter .
Rien de trop trop méchant bien heureusement malgré quelques fractures, mais le sol fait toujours mal et parfois quelque jours plus tard.
Seul indice , La route était très glissante malgré les nombreuses pluies du printemps.
Éric
Derek Gee est la révélation du Critérium du Dauphiné, puncher, rouleur, grimpeur… La Master classe.
Le poivrot de service
Alors là, je suis d’ accord avec toi et je ne suis pas le seul; quand un jeune débarque et vient troubler l’ ordre établi, nous devons être nombreux à être satisfait…..d’ autant plus si la révélation en question vient d’ un pays au cyclisme moins « conventionnel » que celui de la vieille Europe