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Distinguer spectacle et sport

*L’étape d’aujourd’hui* Le spectacle aujourd’hui dans le col de Peyresourde était magnifique: Contador attaquant à plusieurs reprises, à fond la caisse. Rasmussen répliquant à chaque fois, bien que sur certaines attaques il a eu du mal à revenir, mettant bien quelques centaines de mètres pour recoller. C’est un beau spectacle, d’une intensité rare. En aucun cas cependant il ne s’agissait de sport. Rasmussen nous rappelle beaucoup Bjarne Riis en 1996: des accélérations foudroyantes, souvent en danseuse pendant de longues minutes, et derrière tous les autres à l’agonie. Payez vous cette comparaison entre Rasmussen aujourd’hui et Riis dans Hautacam en 1996. Les images sont d’une similarité étonnante par moment! Pour Martial Gayant, directeur sportif de l’équipe Française des Jeux, _on revit 1998, c’est la même chose à l’intérieur de la course. La crédibilité sportive est ruinée. On pensait le cyclisme en pleine mutation. Cette mutation, je ne la vois pas venir. La gangrène (le dopage) nous suit, elle ne nous lâche pas, on l’a vu dans l’étape du Plateau de Beille (dimanche)_. *Demain* Demain, repos. Rasmussen n’en a pas besoin. Pauvre de lui, il va s’ennuyer à Pau. *Les Français* Côté Français, c’est la grosse catastrophe sur ce Tour de France. Il est possible que pour la première fois de l’histoire, aucun coureur français ne soit dans les 30 premiers à Paris dimanche prochain. La statistique est éloquente puisqu’il faut rappeler qu’avec 34 coureurs, les Français forment le plus gros contingent sur l’épreuve. Bref, plus que jamais, le fossé se creuse entre coureurs français astreint au suivi longitudinal et les autres. Mais rassurez-vous, les mentalités changent. D’une part, le dopage est l’affaire de seulement quelques brebis galeuses voire est maîtrisé selon Pat McQuaid et d’autre part, les coureurs français ne savent pas s’entraîner selon Laurent Fignon. Pour Bernard Hinault, les coureurs français sont tous des feignants. *Jan Ullrich* Le jeune retraité a déjà annoncé qu’il parlerait bientôt. Ses récentes déclarations dans un journal allemand nous laisse penser qu’Ullrich va se mettre à table. Il a en effet affirmé attendre que _l’Allemagne soit prête_ et qu’_à un moment, cela devra sortir_. Wait and see. Qui sait, Ullrich passera peut-être à l’histoire comme un des coureurs ayant fait le plus de bien à son sport en déballant ses méthodes de préparation? On peut toujours rêver! *Foglia* "Foglia nous a servi hier un autre article sur le Tour de France":http://www.cyberpresse.ca/article/20070722/CPSPORTS09/707220454/6741/CPOPINIONS. Sa position envers Rasmussen rejoint la nôtre (c’est pas si souvent…). Foglia écrit également _Le vélo est un sport de légende, et là où y a de la légende, y a du nono en masse_. C’est vrai. Et c’est toute la mission que s’est donnée La Flamme Rouge: faire de ses lecteurs des témoins éclairés du monde du cyclisme professionnel, même si ca doit faire mal. Parce que les coureurs pro ont déjà trop abusé de l’ignorance et de la crédulité du public. J-342. Cumul 505 kms. Poids 57 kg, en baisse. Trop d’intensité!

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7 Commentaires

  1. Roger13

    A propos de l’article de Foglia:

    On est tous d’accord sur la qualité du “Poulet aux hormones danois”, mais il ne faut pas non plus dire n’importe quoi. Rasmussen serait un des plus mauvais rouleurs du peloton ???
    Tout est relatif, car pour monter des cols à cette allure, même avec seulement 61 kg, il faut beaucoup de puissance (d’où qu’elle provienne). Donc, à moins d’adopter une position aérodynamique catastrophique, un grimpeur hors pair de 61 kg doit aller quand même assez vite sur le plat, en tous cas il ne peut pas être parmi les plus mauvais. De plus, ce parcours n‘était pas vraiment plat et comportait quelques difficultés faisant bien l’affaire d’un grimpeur. D’autre part, il n’est pas étrange qu’un bon rouleur émoussé (après 10 jours de courses) et qui aurait perdu 10% de sa PMA puisse perdre contre un grimpeur resté au sommet de sa forme. Rasmussen pèse 61 kg (comme Valverde) et non pas 50 comme Piepoli. Il est obligé d’aller quand même un peu vite sur le plat même s’il doit être battu par des coureurs plus lourds avec davantage de puissance absolue. Plus étonnant est le cas Vinokourov qui avec la même puissance que lors du CLM doit perdre moins de temps le lendemain en montagne.

  2. Roger13

    A propos de l’article de Foglia 2:

    D’autre part je ne vois pas ce qui fait dire à Foglia: “parce qu’Armstrong comme Landis étaient de toute façon les meilleurs. Pas Rasmussen.” Sur quelles bases ?
    Un peu de rigueur tout de même !

  3. Bark

    Vino positif aux transfusions

  4. zwigli

    Quelle surprise… 🙁
    C‘était plus que prévisible!!!
    http://www.cyberpresse.ca/article/20070724/CPSPORTS09/70724092/1002/CPSPORTS

  5. guillaume

    et dire que ce matin je lisais son article dans l‘équipe ou il parle de courage, de courreurs européens moins endurants dans la douleur qui savent moins se faire mal pour gagner, etc.. qu’un courreur français aurait déjà abandonné, j’avais trouvé ça un peu hautain quand même, mais tenir ce discours tout en s‘étant fait transfusé l’avant veille je dis chapeau! il faut avoir une sacré paire pour oser l’affirmer droit dans les yeux!!!

  6. Christophe

    Bon, ben on est 24 à perdre tous les points de Vino et à continuer le pool avec 8 coureurs, en application du règlement… à moins qu’on ne fasse comme Astana ? 😉

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