Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Catégorie : Les courses Page 31 of 83

Crédible, Landa?

Les deux étapes du week-end vers Rodez et le Puy-en-Velay ne devraient pas trop changer la donne dans la lutte pour le maillot jaune à Paris. C’est l’occasion de faire le point sur la course, avec cette journée de repos qui arrive lundi.

La courte étape vers Foix a prouvé une fois de plus qu’en cyclisme sur route, pas besoin de tracer des étapes de 240 kilomètres pour voir du mouvement. Ce fut une très belle étape encore une fois, qui nous a tenu en haleine jusqu’à la toute fin.

Les Français sont à la fête sur ce Tour, Warren Barguil signant une magnifique victoire d’étape avec le maillot à pois sur le dos. Il efface du coup sa déception de Chambéry, et nous prouve que la fraicheur physique est peut-être l’élément essentiel à considérer dans la préparation en vue de l’épreuve. Blessé il y a quelques semaines encore, Barguil a en effet peu couru jusqu’au départ du Tour, et il a vraiment de bonnes jambes. Une leçon à retenir pour Quintana et les autres coureurs présents sur le Giro en mai dernier?

J’ai également adoré Alberto Contador une fois de plus, qui a démarré dès le premier col du jour, comme pour dire : « j’ai peut-être perdu le Tour, mais je déciderai en partie de celui qui le gagnera ! ». Amenant Landa avec lui, ce dernier venait causer de sérieux maux de tête à Aru et les Astana… son ancienne équipe ! (rappelez-vous, Landa et Aru étaient équipiers en 2015 sur le Giro, notamment dans cette magnifique étape du Mortirolo, à la lutte avec Alberto Contador en rose).

Au terme de l’étape et de leur échappée, Quintana (qui a aussi bien manœuvré durant l’étape) et Landa rejoignent au général les coureurs qui peuvent encore rêver gagner à Paris : Aru, Froome, Bardet, Uran, Martin et Yates. Ils sont donc huit coureurs à moins de 2min07 du maillot jaune, de quoi garantir une traversée des Alpes compliquée et passionnante la semaine prochaine !

Les probabilités de victoire

Pour moi, Froome reste le favori compte tenu du dernier chrono à Marseille la veille de l’arrivée. Il n’a cependant pas l’air au mieux dans les forts pourcentages, et je crois que ses adversaires devront le tester dans le col du Galibier, au delà de Plan Lachat, dans les pentes les plus difficiles de ce col, et par delà 2000m d’altitude. L’autre occasion sera dans les rampes menant à la Casse Déserte sur le col de l’Izoard, là aussi dans des pentes plus raides. C’est l’occasion de lui administrer le KO, si jamais le KO est possible !

Aru a manifestement de bonnes jambes dans les forts pourcentages, mais il est très, très isolé. S’il pourra probablement compter sur les AG2R-La Mondiale pour contrôler la course, les deux Sky – Froome et Landa – seront capables de lui créer bien des soucis dans les Alpes. À un certain moment, tu ne peux pas courir après tout le monde…

Bardet, c’est l’inconnu : jusqu’où peut-il aller ? Pour s’imposer sur ce Tour, il devra compter au moins 2 minutes d’avance sur Froome en prévision du dernier chrono. Il doit passer à l’attaque dans les Alpes, probablement en attendant les derniers hectomètres du Galibier, puis de l’Izoard. Ou alors, dans la descente du Galibier ?

Uran, c’est l’autre inconnu, le joker de ce top-8. Deux fois 2e du Giro, il a la caisse et se débrouille bien dans les chronos. Il n’a surtout aucune pression, rien à perdre. Je le vois bien sur le podium à Paris !

Landa, c’est l’autre joker de ce top-8. La Sky le relancera très certainement à l’attaque dans les Alpes pour obliger Aru et Bardet à faire des efforts. Froome pourra alors contrer au besoin. Ceci étant, je pense que le premier à rire jaune sera Chris Froome lui-même si jamais on devait ne pas revoir Landa, et que ce dernier allait chercher le maillot jaune. En d’autres mots, si Froome trouve la situation intéressante pour le moment, son rival le plus important pour la gagne à Paris est peut-être son propre équipier, tant Landa semble avoir de bonnes jambes en ce moment !

Quintana, Martin et Yates n’ont pas de pression eux non plus, surtout Yates qui cherchera surtout à ne pas perdre à Louis Meintjens son maillot blanc de meilleur jeune.

Bref, avantage Sky c’est évident à l’amorce de cette dernière semaine, mais Froome la trouvera moins drôle si Landa devait se montrer plus solide que lui…

Quel Tour !

Froome, le doute!!!

Quelle étape encore hier mes amis(es), c’est un Tour de France très intéressant qui se déroule sous nos yeux.

La victoire d’étape hier à Peyragudes est allée à Romain Bardet, une très belle victoire française la veille du 14 juillet… très bien. Bardet était très déçu dimanche dernier d’avoir loupé la gagne dans le fief des AG2R – La Mondiale, il s’est bien repris hier contrôlant puis contrant Fabio Aru juste au bon moment.

Par moment justement, les derniers 500m de cette étape m’ont fait penser au… mur de Huy!

L’information du jour est toutefois ailleurs selon moi: Froome n’a pas pu suivre dans le final, concédant de précieuses secondes et perdant du même fait son maillot jaune, qui est allé à Fabio Aru pour une poignée de secondes.

Ce n’est évidemment rien à l’égard de la route qui reste à parcourir d’ici Paris, mais c’est très important psychologiquement.

D’une part, Froome doit douter un peu de lui, la confiance en soi est ébranlée. Ses équipiers aussi auront des doutes.

Surtout, ses adversaires directs – Aru, Bardet, Uran en premier lieu – ont compris hier que Froome est prenable et qu’il peut céder. Gageons qu’à partir de maintenant, tous les adversaires de Froome voudront observer les moindres signes de faiblesse, ceci afin de le mettre KO dès que possible. Bardet et Aru en particulier ont compris hier qu’ils peuvent battre Chris Froome et ça, c’est très important pour la suite du Tour.

L’étape a enfin confirmé l’effondrement de Quintana et Contador. Je me répète, je comprends dans le cas Quintana en raison de son Giro il y a quelques semaines. Mais pour Contador? Que se passe-t-il? Seule stratégie viable à mon sens pour le champion espagnol, ne plus penser au général, prendre quelques étapes de récupération quitte à finir loin et viser une ou deux étapes dans les Alpes la semaine prochaine, une victoire d’étape pouvant sauver son Tour.

L’autre qui pour l’instant se fait oublier, c’est Thibault Pinot. Il prépare une étape, c’est clair! Pourquoi pas aujourd’hui, jour du 14 juillet, où tous les coureurs français voudront se mettre en évidence!

Suivre le Tour sur France Télévision

Oui, c’est possible depuis le Québec, via Internet.

Je vous avoue franchement que je me régale à suivre le Tour sur France Télévision, avec notamment les commentaires de Laurent Jalabert et Marion Rousse.

Comment faire?

Je me suis abonné (14,99$US) pour un mois au site filmon.com qui donne accès, sans géocodage, à une foule de chaines européennes, dont France3 et France2.

L’avantage du site est que vous pouvez enregistrer les étapes, et les écouter quand bon vous semble.

Si vous oubliez d’enregistrer, vous pouvez même écouter les reportages en playback, en revenant en arrière dans l’horaire télé disponible au bas de chaque chaine.

Deux options de qualité d’image aussi, selon votre vitesse de connexion: SD ou HQ.

Bref, ça marche bien, et ça enrichit l’expérience! Évidemment, filmon.com possède également des applications pour iPad et iPhone, vous permettant une fois abonné de suivre la course sur vos appareils mobiles.

Kittel, c’est fou!

C’est rudement pratique pour moi: deux jours sans écrire sur La Flamme Rouge, et Marcel Kittel qui me facilite grandement la vie puisque l’histoire s’est répétée sur les deux dernières étapes!

Surpuissant Kittel!

Pas grand chose à dire, sinon que Kittel m’impressionne vraiment: je n’ai jamais vu ça! Lancer son sprint de si loin, vers la 10e place aux 300m de l’arrivée, et remonter tout le monde solo, à l’écart, dans le vent. C’est fou!

Déjà cinq victoires d’étape pour l’Allemand, peut-il par ailleurs égalé le record de victoires d’étape sur un Tour de France – huit – que détiennent trois coureurs, soit Merckx (Tour 1970 et 1974), Freddy Maertens (1976) et Charles Pelissier (1930)?

Ca sera difficile: l’étape des Champs Élysées pourra avec un certain degré de certitude lui apporter sa 6e victoire. Les deux autres auraient à venir de la 19e étape, vers Salon-de-Provence le vendredi 21 juillet prochain, mais son équipe aura fort à faire pour garder le paquet ensemble à l’approche de l’arrivée. Une autre possibilité est l’étape se terminant à Romans-sur-Isère, mais le début de l’étape est favorable aux puncheurs. Les deux étapes du week-end, vers Rodez et Le Puy en Velay, me paraissent également promises à des puncheurs-baroudeurs.

Peu importe, Kittel gagne avec une telle aisance qu’il humilie en quelque sorte les autres sprinters: Boasson Hagen, Bouhanni, Greipel, Matthews, Colbrelli, Kristoff, Degenkolb… y’a pourtant du beau monde pour les 300 derniers mètres!

Bodnar, le numéro

Six fois champion de Pologne du contre-la-montre, Maciej Bodnar a fait un numéro rudement impressionnant hier dans le final de l’étape, résistant solo à la meute lancée derrière jusqu’aux 500m après pourtant 200 bornes d’échappée. Époustouflant comme puissance de train! J’étais debout devant ma télé espérant que Bodnar pourrait rallier l’arrivée, c’est toujours crève-coeur de voir un coureur repris si prêt de la ligne. Maudites oreillettes…

Contador la poisse

L’autre fait du jour hier, ce sont les deux chutes de Contador durant l’étape. Quelle malchance sur les récents Tours de France pour le champion espagnol… c’est désolant. Espérons qu’Alberto pourra se refaire une santé peut-être pas pour les Pyrénées, mais plutôt les Alpes la semaine prochaine. Ne vous surprenez pas d’ailleurs de le voir décrocher rapidement au cours des deux prochaines étapes, question de ne plus constituer de menace pour le général: cela lui donnera plus facilement un bon de sortie dans les Alpes…

Aujourd’hui, Peyragudes

215 bornes tout de même, une arrivée en altitude, le Port de Bales dans le final, c’est long, c’est difficile sur les 100 derniers kilomètres. Ca sera intéressant avec le contraste de l’étape de demain, de seulement 100kms. On verra laquelle des deux créera le plus de mouvements, de surprises…

Tour: le ménage est fait

Le ménage est fait sur le Tour de France 2017.

Voyez un peu: exit Geraint Thomas, exit Richie Porte, exit Nairo Quintana, exit Alberto Contador, exit Esteban Chaves, ils ne sont désormais qu’une poignée à pouvoir rêver d’un podium à Paris.

L’étape vers Chambéry s’annonçait terrible, ça l’a été. Une grande étape, comme on n’en a vécu très peu sur le Tour depuis 25 ans. Je me suis délecté devant ma télé toute la journée.

Une étape dramatique aussi, avec Geraint Thomas, Robert Gesink et Richie Porte envoyés à l’hosto. Porte nous a fait peur lors de sa chute dans la descente du Mont du Chat. Le bilan est lourd, fracture d’une clavicule, du bassin, le visage salement touché.

Geraint Thomas a lui aussi chuté dans une des premières descentes, sous la pression imposée par les AG2R-La Mondiale qui avaient sans surprise marqué cette étape. Bilan, une clavicule lui aussi.

Robert Gesink a quant à lui une vertèbre de fracturée. Sacré bilan pour une seule étape!

Quintana et Contador ont également marqué le pas. Si on peut comprendre pour Quintana après son Giro, c’est plus difficile de trouver une explication pour Contador, qui avait misé sa saison sur le Tour. Incapable de suivre des coureurs plus modestes dans les dernières rampes du Mont du Chat, il y a visiblement un problème physique avec le Pistolero, mais lequel? Espérons qu’il pourra se refaire la frite rapidement. Évidemment, on pourra remarquer encore une fois au passage qu’il y aura eu deux Pistolero: le premier avant sa suspension pour dopage, le deuxième après…

La stratégie en question

On a bien l’impression que toutes les équipes avaient élaboré une stratégie bien précise pour cette étape. Mais j’ai parfois du mal à bien comprendre.

Les AG2R se sont lancés tout azimut dans l’étape, avec de nombreux coureurs. Le bilan, c’est que Bardet est resté longtemps dans le groupe Froome, pour ne sortir que dans la descente du Mont du Chat. Tout le reste a servi à quoi au juste?

Les Trek-Segafredo avaient manifestement dépêché Mollema et Pantano devant, ceci afin de relayer Contador une fois la grande bagarre lancée. Ils ne pouvaient pas prévoir la panne de jambes d’Alberto, qui a peut-être réagi trop tard.

Les Astana ont également bien joué avec Aru et Fulgsang actifs dans le Mont du Chat, essayant tour à tour de mettre à mal Froome et les Sky. C’est probablement de là que viendra la menace la plus sérieuse pour Froome sur le reste du Tour.

Les SunWeb-Giant ont très bien joué selon moi, allant chercher les points du maillot vert (Matthews) puis plaçant idéalement Barguil au pied du Mont du Chat. Rien à redire.

Les Movistar? Pas vu.

Les BMC? Pas vu.

Les autres équipes ont été plutôt transparentes, si ce n’est la… FDJ, qui mérite la palme du ridicule hier, quoi que Madiot en dise. Il était clair à 50 bornes de l’arrivée que Demare terminerait l’étape hors délai. Pourquoi alors sacrifier trois autres coureurs? Du coup, la FDJ se retrouve décimée pour le reste du Tour, avec seulement 5 coureurs encore en course. C’est le sponsor qui doit être content!

Les Sky sont peut-être ceux qui ont été les plus logiques: ils ont roulé, fait le tempo, emmenant bien leur leader Froome presque jusqu’en haut du Mont du Chat. Un sans-faute ou presque, il manquait un équipier à Froome dans les tous derniers kilomètres.

Le reste du Tour

Clairement, les Astana et les AG2R ont de beaux coups à jouer sur les étapes de montagne à venir, notamment en 3e semaine. On a un invité surprise également, Rigoberto Uran, vainqueur d’étape hier devant Barguil. Ce dernier aurait mérité de gagner, tant les efforts déployés durant l’étape ont été colossaux. Barguil s’est consolé hier avec le maillot à pois. On savait par ailleurs Uran rapide au sprint, notamment depuis sa victoire au GP de Québec en 2015. Il aura eu le mérite de s’imposer avec une pile de dérailleur arrière vide, dernier rebondissement hier d’une étape décidément pas comme les autres.

Aru-Froome, la guerre?

Ni l’un ni l’autre n’a voulu enflammer la presse hier à l’arrivée suite à l’attaque d’Aru alors que Froome levait les bras pour signaler un ennui mécanique avec son vélo.

Aru a affirmé ne pas avoir vu Froome lever le bras, Froome a affirmé ne pas avoir vu Aru attaquer… et Froome a également affirmé ne pas avoir fait d’écart sur Aru un peu après le premier incident.

Pure intox! C’est tout faux selon moi.

Bien sûr qu’Aru a attaqué par exprès! Bien sûr que l’écart de Froome visait à intimider Aru. Bien sûr que ces deux là vont se détester sur le reste de la course… vous verrez lors des prochaines attaques des Astana sur les prochaines étapes, la Sky au complet va leur courir après j’en suis sûr!

Calmejane, jusqu’au bout du bout!

Quelle étape hier vers la station des Rousses!

Une étape courue sur des chapeaux de roues, ou la moyenne horaire a dépassé le scénario le plus optimiste.

Une étape avec de l’émotion, du suspense, loin de ces étapes où une équipe contrôle tout.

Le jeune coureur Lilian Calmejane nous a fait vibrer, terminant les 15 derniers kms de l’étape solo, et résistant au retour d’un Robert Gesink volontaire derrière lui. Calmejane a dû s’arracher, notamment pour dominer ses crampes à 5 kms de la ligne, et qui auraient pu tout faire basculer.

Calmejane a passé la journée devant, dans le groupe d’échappés qui a mis 80 bornes à s’extirper du paquet, expliquant notamment la moyenne élevée.

Surtout, c’est une victoire d’un coureur de panache, Calmejane s’étant imposé le jour de l’anniversaire de son directeur sportif, Jean-René Bernaudeau. Il y a des signes comme ça qui ne trompent pas, et on retrouve un peu le tempérament d’un Hinault sur le vélo chez Calmejane. Retenez ce nom!

Derrière, et pour la première fois, les Sky ont roulé presque toute l’étape, question de ne pas concéder trop de temps à certains coureurs plus dangereux pour le général. L’étape va laisser des traces c’est sûr, et l’étape d’aujourd’hui, bien pire encore, va faire très mal, je vous le dis. On annonce également des possibilités de pluie et d’orages en après-midi, s’il devait pleuvoir pour la descente du Mont du Chat, ça pourrait donner lieu à des scènes assez dramatiques.

Ce soir, on ne saura peut-être pas qui a gagné le Tour, mais on saura qui l’a perdu, c’est clair. Ne manquez pas l’étape d’aujourd’hui!

Kittel, des questions?

Deuxième victoire d’étape hier sur le Tour de France pour Marcel Kittel, surpuissant, qui se permet de lancer ses sprints de très, très loin, sans équipiers. La vidéo est éloquente. Je ne trouve rien à rajouter, c’est magnifique! Clair, net, précis, une copie parfaite, tout simplement. (et ça doit être rudement insultant pour ses adversaires qu’il fait passer pour des cadets!).

À ce rythme-là, Kittel engrangera d’autres victoires d’étape sur ce Tour de France, y’a pas de doute.

Impressionnant Aru!

Il fallait des couilles pour attaquer hier aussi loin de l’arrivée (2,4 kms), et Aru les a eu.

Il est parti comme les vrais grimpeurs, une attaque tranchante.

Dans le monde du vélo, on dit qu’il faut savoir attaquer certes, il faut surtout savoir maintenir l’allure et l’écart par la suite. Hier, Aru a fait les deux!

Je vous avoue franchement avoir été impressionné par l’allure du Sarde, au coup de pédale quelque peu saccadé mais rudement efficace.

J’aime beaucoup ces types de coureurs, ces grimpeurs à l’allure à priori fragile mais capables de faire la différence en quelques hectomètres. Voici 5 choses à savoir sur Aru, selon L’Équipe.

Quintana, le perdant

Derrière Aru, ben on a vu plus clair.

Quintana d’abord, le grand perdant du jour selon moi, qui a clairement montré ses limites. Il ne semble pas en mesure d’engranger la vitesse supérieure et il est peut-être cramé du Giro…

Fuglsang est un autre perdant, cédant plus d’une minute à Aru. Le leadership de l’équipe Astana est désormais clair…

Pour le reste, les Froome (nouveau maillot jaune), Bardet, Contador, Porte et Yates sont là où on les attendait.

La surprise vient de Dan Martin, 2e hier, ainsi que de Rigoberto Uran, que je n’attendais pas aussi bien.

La Sky a certes assuré un gros tempo sur les premiers kilomètres de l’ascension, mais la fusée à étage a eu des ratées, notamment du côté d’Henao qui a sauté avant même de pouvoir prendre son relais en tête de course.

Le podium à Paris

Au terme de cette étape, on voit bien à Paris le podium suivant, dans le désordre: Froome, Aru, Porte. Ces trois coureurs devraient être les hommes forts de ce Tour de France, mais les surprises sont possibles, du côté de Dan Martin par exemple.

Froome peut-il garder le maillot jaune jusqu’à Paris? Je pense que oui, il a l’équipe pour et la première grosse étape de montagne est déjà dimanche, ça va venir vite à présent.

Giro

Les coureurs ayant participé au Giro semblent tous à la ramasse sur ce Tour de France: Quintana, Pinot, Mollema, Landa par exemple. Voilà qui en dit long sur la possibilité de doubler deux grands tours victorieusement dans le cyclisme moderne. Ce n’est probablement plus possible, au rythme où ça roule aujourd’hui.

Prochain rendez-vous dimanche, une étape à ne pas manquer, vers Chambéry, avec dans le final le Grand Colombier suivi du Mont du Chat. Dantesque, ça sera dantesque!

Exclusion de Sagan: une décision sévère!

L’exclusion de Peter Sagan du Tour de France pour avoir apparemment fait chuter Mark Cavendish à quelques mètres de la ligne d’arrivée de Vittel hier fait couler beaucoup d’encre.

C’est vrai qu’à prime abord, la photo est assez éloquente.

Capture d’écran 2017-07-04 à 15.53.47

Alors, bonne ou mauvaise décision des commissaires de course?

Je pense que la décision est très sévère!

Il n’est jamais facile de trancher, et dans ces situations, l’attention aux détails est très importante.

La reprise vidéo montre clairement que Sagan n’est probablement pas aussi fautif qu’on peut le croire.

D’une part, Cavendish a pris une très mauvaise décision en tentant de se faufiler entre Sagan et la balustrade: il n’y avait clairement pas la place, à moins que Sagan dévie sur sa gauche, ce qui était peu probable à ce stade du sprint.

Le vidéo montre ensuite la tête de Cavendish sur le dos de Sagan, comme si le coureur anglais était déjà en déséquilibre. Quelques fractions de secondes plus tard, Cavendish était clairement en déséquilibre et on réalise alors que sa chute est inévitable.

Ce n’est qu’ensuite que Peter Sagan sort le coude, peut-être pour rester, lui, en équilibre sur sa machine, étant clairement coincé derrière Demare? C’est clair que Sagan a commis une faute en sortant ainsi le coude, mais de là à croire que Cavendish est tombé uniquement en raison de cela, il y a un monde.

Cavendish a donc pris des gros risques hier, et je pense qu’il porte une part importante de responsabilités dans sa chute. En ce sens, la décision d’exclure Peter Sagan du Tour est très, très sévère par les commissaires, et Sagan ne mérite certainement pas cela.

Je n’aime pas beaucoup Peter Sagan, je l’ai écrit hier, mais j’aime encore bien moins les injustices. La décision est vraiment sévère, car le Tour se prive ainsi du champion du monde en titre, un coureur qui attire les foules et qui ne laisse personne indifférent. Sagan pourrait-il se venger plus tard et éviter pendant un temps les courses ASO? Ca sera à voir!

L’équipe Bora a logé une contestation de la décision, il faudra voir ce que ça donne… mais aucun mécanisme d’appel ne permet en principe de renverser une décision des commissaires de course.

Je n’aime pas beaucoup Mark Cavendish non plus, ce sprinter a toujours été très dangereux à l’approche de la ligne et a lui-même fait chuter plusieurs coureurs dans les emballages finaux. À ce petit jeu, on gagne, on perd aussi comme hier…

Quoi qu’il en soit, pourquoi ne pas instaurer dans le cyclisme un système de cartons jaune et rouge comme dans le football? Ainsi, Sagan aurait pu hériter hier d’un carton jaune, soit un avertissement, tout comme Cavendish. À la prochaine infraction seulement, ils auraient pu être éjecté du Tour… ce qui n’empêcheraient pas les commissaires de distribuer des cartons rouges sur les très grosses fautes, évidentes.

Madiot, la passion du cyclisme

Marc Madiot nous a refait toute une célébration suite à la victoire de son coureur Arnaud Demare hier dans le bus de l’équipe. Payez-vous les images, ça vaut la peine… passion du cyclisme quant tu nous tiens!

On croirait revivre les images de Madiot lors de la première victoire d’étape de Thibaut Pinot sur le Tour, il y a quelques années!

Le journal du Tour, J+4

1 – Thibault Pinot. C’est officiel, le leader de la FDJ ne joue pas le général sur ce Tour de France, puisque déjà pointé à plus de trois minutes de Geraint Thomas. Hier sur l’arrivée à Longwy, Pinot a terminé attardé, avec le « gruppetto ». Pinot jouera donc les victoires d’étapes, très certainement en montagne, notamment du côté des trois arrivées en altitude. Gageons qu’il a déjà marqué l’arrivée en haut de l’Izoard, rien de tel pour laisser sa marque sur ce Tour, et dans la légende du vélo!

2 – Bauke Mollema. Celui-là aussi ne jouera pas le général sur ce Tour de France, mais bien les équipiers de luxe pour Contador. Il est aussi déjà pointé à plus de 2min30 de Geraint Thomas.

3 – Peter Sagan. Je n’aime pas trop le coureur, probablement parce que j’ai pu le côtoyer comme journaliste lors des GP de Québec et Montréal: peu sympathique, contrairement à l’image publique qu’il dégage. Mais je dois reconnaitre que le type possède tout un talent sur un vélo: déchaussant hier dans les tous derniers mètres de l’étape, alors qu’il jouait la gagne, il a calmement pris le temps de rechausser, puis de relancer son sprint pour s’imposer. Impressionnant de maitrise! Mais il ne fallait pas que l’arrivée soit 10m plus loin, sinon je crois bien que Michael Matthews l’aurait battu!

4 – Pierre-Henri Lecuisinier. L’ex-coureur pro a mis un terme à sa carrière en début d’année, après avoir été rejeté du milieu cycliste, notamment pour avoir « piégé » le Dr. Mabuse à la caméra cachée pour le reportage Cash Investigation. Je vous invite à lire l’article publié dans Libération, c’est très intéressant parce que l’on comprend que dans le peloton pro, rien n’a changé, et la loi de l’omerta continue de régner. Pas très élogieux non plus pour Marc Madiot et la FDJ…

5 – Dossard. La technologie est partout sur le Tour de France, jusque dans les dossards des coureurs. Un autre reportage sur ces nouveaux dossards est disponible ici sur le site Matos Vélo.

6 – Tubeless. Bilan très complet et très intéressant des roues actuellement disponibles sur le marché et pouvant monter des pneus tubuless. Aujourd’hui, aucune raison de rester sur des pneus, le tubuless est plus confortable, plus léger, plus simple aussi. Je roule tubeless depuis déjà plusieurs années, satisfait à 200%!

7 – Casques. Plusieurs nouveautés dans les casques vus sur le Tour depuis quelques jours. Il faut cependant aimer le style « soupière de mamie ». J’ai bien du mal avec beaucoup d’entre eux! Les Met sont peut-être les plus réussis, avec les ZéroRH.

Le journal du Tour, J-2

Après plusieurs jours d’absence, La Flamme Rouge reprend le service normal pour cette 104e édition du Tour de France, qui débute samedi depuis Dusseldorf en Allemagne. On reprend la formule « journal du Tour » avec les nouvelles qui ont retenu mon attention.

1 – Le Tour, différemment. J’essaierai de vous offrir une couverture un peu différente du Tour de celle retrouvée sur les autres médias, notamment en publiant des opinions engagées sur les faits de course, mais aussi les à-côtés. Essayons d’avoir du plaisir tous ensemble en juillet!

2 – Cardoso. Ca devient une habitude: à l’approche du Tour, il y a toujours un ou quelques cas de dopage qui sortent. Cette fois, c’est le tour du Portugais André Cardoso chez Trek-Segafredo, contrôlé positif à l’EPO. Hé oui, ça existe toujours, l’EPO…

Ce qui est également discutable, c’est le droit de son équipe de le replacer à quelques jours du Tour… ne devrait-on pas imposer aux équipes de fixer leur effectif coureurs dès le soir des Championnats nationaux, et interdire tout remplacement dans la semaine précédent le Tour? Ca ajouterait un peu de pression aux coureurs: si t’es piqué positif, ben ton équipe part à 8 sur le Tour, plutôt qu’à 9…

3 – Estomaqué. Cette nouvelle m’a estomaqué: un coureur italien de… 14 ans a été piqué positif à un anabolisant sur une simple course régionale récemment. 14 ans!

4 – Favoris. Les articles sont nombreux sur les favoris du Tour cette année. La présentation des coureurs, qui a eu lieu hier, est par ailleurs disponible ici dans son intégralité.

Pour moi, onze coureurs sont à surveiller pour le classement général, dans l’ordre: Chris Froome, Richie Porte, Alberto Contador, Nairo Quintana, Jakob Fuglsang, Thibault Pinot, Fabio Aru, Bauke Mollema, Alejandro Valverde, Esteban Chaves, Romain Bardet.

Fuglsang m’apparait personnellement comme l’outsider #1, il sera vraiment intéressant à surveiller.

La Sky fait cependant figure d’épouvantail avec, outre Froome, Sergio Henao, Luke Rowe, Mikel Landa, Geraint Thomas, Vasil Kiryenka, Michal Kwiatlowski, Mikel Nieve et Christian Knees. OUF!!! (et je ne suis donc pas d’accord avec Richie Porte!)

Les autres équipes comportant plusieurs coureurs menaçants pour le général sont Astana (Aru-Fuglsang), Trek-Segafredo (Contador-Mollema), Movistar (Quintana-Valverde) voire Orica-Scott (Chaves-Yates), de quoi donner des options pour la stratégie!

Les équipes qui rouleront pour les sprints seront: Bora-Hansgrohe (Sagan), Bahrain-Merida (Colbrelli), Cofidis (Bouhanni), Dimension Data (Cavendish), FDJ (Demare), Lotto-Soudal (Greipel), Katusha-Alpecin (Kristoff) et Sunweb (Matthews). Ca sera intéressant!

Les équipes condamnées à chasser les victoires d’étape parce que sans grand leader ni sprinter sont: Cannondale-Drapac, Direct Énergie, Fortuneo-Vital Concept, Quick Step, Lotto-NL, UAE Emirates et Wanty – Groupe Gobert. Gageons qu’on verra souvent ces maillots dans les premières échappées du jour…

Les absents de marque qui feront bronzette en juillet: Tom Dumoulin, Vicenzo Nibali, Rui Costa, Fernando Gaviria, Julian Alaphilippe.

5 – Canadiens sur le Tour. Pour la première fois depuis 2008, pas de Canadiens au départ de ce Tour de France puisque ni Antoine Duchesne, ni Ryan Anderson, ni Svein Tuft, ni Hugo Houle n’ont été retenus.

Rappelons qu’en 2013, ils étaient trois au départ: David Veilleux, Ryder Hesjedal et Svein Tuft. Rider Hesjedal est le coureur canadien à avoir pris le départ du Tour le plus souvent avec 7 départs en carrière, entre 2008 et 2015.

Pas de coureurs russes non plus au départ de ce Tour de France, une première en 20 ans.

6 – Étapes plus courtes. La tendance récente veut que les étapes soient plus courtes que dans le passé. C’est effectivement le cas, avec une moyenne de 201 kilomètres par étapes en ligne sur le Tour 1987, comparativement à 185 kilomètres sur le Tour 2017.

Ceci étant, le Tour cette année propose plusieurs étapes de plus de 200 bornes dès la première semaine, ça sera intéressant car la fatigue s’installera vite, surtout si la météo ne collabore pas. Ca pourrait d’ailleurs être un début de Tour assez pluvieux.

7 – Hors délai. On me pose souvent la question: non, il ne suffit pas de terminer les étapes pour demeurer en course. Sur le Tour, des délais d’élimination sont instaurés, forçant les coureurs lâchés à quand même appuyer sur les pédales. Le chiffre à retenir est 15%, généralement il faut que les coureurs lâchés ne mettent pas plus de 15% de plus de temps que le vainqueur de l’étape pour franchir la ligne d’arrivée. Mais cette moyenne masque des écarts assez grands: 3% sur des étapes courtes et sans difficulté, 22% lors de grandes étapes de montagne, voire 25% sur les chronos.

8 – Armstrong. L’Américain a dénoncé avec vigueur sur Twitter (il a notamment écrit « Fuck ASO ») la non-invitation de Jan Ullrich au départ du Tour samedi depuis Dusseldorf, dénonçant l’hypocrisie ambiante, des coureurs comme Laurent Jalabert ou Richard Virenque étant bien présents sur la Grande Boucle.

C’est rare, mais sur ce coup-là, je suis bien d’accord avec Armstrong!

9 – Le Tour en chiffre. C’est ici, et c’est amusant à lire. Je retiens que le plus jeune coureur du peloton n’a que… 22 ans, et le plus vieux 40. Sylvain Chavanel entame son… 17e Tour de France, incroyable.

10 – Coquard. Le sprinter de l’équipe Direct Énergie a été laissé à la maison par le directeur sportif Jean-René Bernaudeau, sur fond de dispute sur le contrat de la saison prochaine, Coquard ayant signé pour une autre équipe.

Direct Énergie peut-elle se permettre le luxe de laisser son meilleur sprinter à la maison? Si l’entente est plombée entre ses équipiers et lui, oui. Cela pourrait également permettre aux baroudeurs de l’équipe d’obtenir plus de liberté pour chasser les étapes, comme Voeckler, Chavanel, Sicard ou encore Calmejane.

11 – Sécurité. À l’heure du terrorisme, le Tour emploie de gros moyens pour assurer la sécurité des coureurs, de l’encadrement, voire du public massé sur les routes.

12 – Cookson et l’UCI.  À 66 ans, Brian Cookson brigue un nouveau mandat à la tête de l’UCI. Les élections auront lieu en septembre prochain. Le Français David Lappartient, 44 ans, lui fait une rude compétition.

J’estime personnellement que Cookson a un bilan trop mitigé pour avoir mon appui. S’il a certes donné un nouvel élan au cyclisme féminin, qui en a bien besoin, c’est la confusion quant à la réforme du cyclisme, et il a échoué dans sa tentative d’améliorer la lutte contre le dopage, surfant sur l’ère du temps. Plus jeune, je pense que Lappartient peut insuffler un souffle nouveau, du moins on a rien à perdre!

13 – Blanc. Le blanc sera à l’honneur dans le peloton du Tour, avec l’équipe Sky et l’équipe Trek Segafredo qui ont dévoilé un nouveau maillot à dominance blanc pour ce Tour de France. Espérons qu’on pourra bien distinguer les différences du haut des airs! Et personnellement, j’aime le blanc, ça fait classe!

Dal-Cin champion canadien!

Dal_Cin_ - 1

Beaucoup d’émotions hier à Ottawa lors des Championnats canadiens puisque c’est un coureur d’Ottawa qui a gagné, le sympathique Matteo Dal-Cin.

On savait tous que Matteo était en forme, il venait de gagner l’étape-reine du Tour de Beauce au sommet du Mont Mégantic il y a 10 jours.

Matteo participant souvent aux sorties d’entrainement dans la région, on aura le bonheur de rouler avec le champion canadien pendant un an, wow!  Mais ça ne va pas arranger nos « A-loop » du mardi soir dans le Parc, où ça roulera encore plus vite… avec l’avantage de tirer tout le monde vers le haut, les coureurs de la région d’Ottawa-Gatineau multipliant les podiums partout sur la scène des courses provinciales, encore ce week-end sur la Coupe des Amériques.

J’ai assisté à la course hier, la vitesse des coureurs était vraiment impressionnante sur un parcours tout plat, favorisant les coureurs puissants. Ca filait régulièrement entre 50 et 55 km/h, le peloton en file indienne… Un directeur sportif m’a confirmé après la course avoir tenté de ramener un de ses coureurs derrière sa bagnole, à plus de 60 à l’heure: il n’est jamais revenu!

Les orages, les bourrasques de vent ont également compliqué la course, et l’ont même interrompue un moment.

On pourrait dire que la course s’est jouée en deux temps: dès la reprise après l’interruption due au premier gros orage (km 50 environ), ou pendant 15 bornes, le peloton a roulé vraiment très, très vite. Du coup, une première grosse sélection s’est opérée, et c’est avec surprise que j’ai vu rentrer au bercail des coureurs comme Antoine Duchesne.

La course a ensuite repris des allures plus normales, avec des tentatives d’échappée toutes vouées à l’échec en raison des coups de vent. Et pendant tout ce temps, un coureur me faisait vraiment forte impression: Svein Tuft, qui semblait se balader même quand ça roulait vite derrière une nouvelle tentative.

Il faut dire qu’avec des équipes comme Silber, Garneau ou Rally, la bonne échappée devait avoir la bonne composition, ce qui n’est pas arrivé.

Le deuxième acte s’est joué dans l’avant dernier tour, lorsque Dal-Cin et Marc-Antoine Soucy (Garneau) se sont dégagés juste au moment où le vent tombait (bien joué!). Ils ont su résister avec brio aux coups de butoir des Silber d’abord, de Svein Tuft ensuite, un Svein Tuft bien isolé toutefois dans ce final et sur qui reposait le poids de la course.

L’entente devant entre Dal-Cin et Soucy était très bonne puisque chacun d’eux était promis à un titre de champion canadien s’ils allaient au bout: à Dal-Cin le titre élite, à Soucy le titre U23.

Les deux hommes se sont quand même disputés âprement la victoire au sprint, Dal-Cin coiffant Soucy un peu avant la ligne.

Pas de public

Bref, une belle course disputée toutefois sur un circuit très roulant rendant difficile la sélection. Antoine Duchesne a d’ailleurs critiqué ce choix de parcours et je vous avoue franchement bien le comprendre.

Ce qui surprenait davantage, c’était l’absence quasi totale de public: personne le long du circuit, pourtant urbain (mais décentrée du centre-ville d’Ottawa et situé dans un parc d’édifices du gouvernement fédéral). J’étais à peu près tout seul sur le circuit, avec quelques amis(es). Seule une petite centaine de personnes, presque toutes de la famille, de l’encadrement ou de la communauté cycliste locale, se sont rassemblées pour l’arrivée.

Il faut dire que la météo difficile n’a certainement pas aidé.

Il y avait pourtant dans le peloton deux coureurs ayant disputé le Tour de France (Svein Tuft et Antoine Duchesne), plusieurs grosses pointures (Guillaume Boivin, Ryan Anderson, etc.).

Si la pratique cycliste explose au Canada depuis quelques années, il reste encore bien du chemin à parcourir pour que les courses cyclistes deviennent un réel centre d’intérêt pour le public canadien… et ça me fait toujours un pincement au coeur devant le talent immense et l’énergie que déploient les coureurs cyclistes, ces athlètes d’exception.

Le chrono

On reprend les mêmes ce mardi pour le titre de champion canadien du contre-la-montre. Ca se disputera dans le Parc de la Gatineau, en clair une ascension du stationnement Gamelin à l’entrée du parc jusqu’au Belvédère Champlain et retour. Ca monte et ça descend. Ca sera intéressant, surtout du côté de la côte Black, la plus difficile.

Page 31 of 83