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Mondiaux: les favoris

Ca s’annonce coton du côté d’Harrogate dimanche, avec 100% de probabilité de pluie, un temps frais (14 degrés max) et du vent en rafales, jusque 40 km/h.

Au menu de Messieurs les coureurs sur cette course sur route des Championnats du monde 2019 de cyclisme, 285 kilomètres sur un circuit difficile, avec très peu de répit dans le final. On part pour plus de 7h de selle… dans des conditions difficiles.

Chose certaine, celui qui gagnera ces Mondiaux dimanche sera un sacré guerrier!!!

Ils sont quatre grands favoris selon moi: Mathieu Van Der Poel, Julian Alaphilippe, Peter Sagan et Greg Van Avermaet.

Juste derrière, on a les Alexey Lutsenko, Michael Matthews, Alejandro Valverde voire Philippe Gilbert  qui peuvent aussi rêver.

D’autres coureurs durs au mal, flahutes dans l’âme, seront à surveiller: Olivier Naasen, Matteo Trentin, Tim Wellens, Matej Mohoric, Kasper Asgreen voire Remco Evenepoel.

Mathieu Van Der Poel est évidemment l’épouvantail de la course, un coureur dur au mal, familier avec les conditions climatiques difficiles, habile sur un vélo et surpuissant sur de brefs intervalles. Il aura également une certaine fraicheur physique, ce qui sera utile dimanche. Il est ultra-motivé, il s’est préparé depuis quatre semaines en ne pensant qu’à ca, il est prêt.

Peter Sagan me semble aussi en forte progression et motivé. Sa robuste constitution sera un atout dimanche. Et il est plus rapide au sprint que Van Der Poel.

Greg Van Avermaet est également rompu à ce genre de course difficile, et il dispose d’une très belle équipe belge pour lui venir en aide. Pour gagner cependant, il devra finir (presque) seul.

Enfin, Julian Alaphilippe est un redoutable puncheur, peut-être le seul à pouvoir accompagner Van Der Poel lorsqu’il décidera d’envoyer du lourd.

Un bel aperçu de la course et de ses enjeux est disponible ici via Pez Cycling.

Pour suivre les réjouissances, FloBikes, Tiz-cycling ou GNC cycling sur YouTube.

Ne manquez pas ca, spectacle garanti ! On va se régaler.

Le Tour de l’actualité des Mondiaux

1 – La météo. Sans surprise (nous sommes dans le nord de l’Angleterre), c’est la météo qui, jusqu’ici, complique la vie des coureurs de ces Mondiaux du Yorkshire. Hier, les coureurs U23 ont dû affronter le déluge, créant des accumulations d’eau sur la route franchement dangereuses, et qui n’ont pas manqué de provoquer des chutes, parfois spectaculaires.

Le départ du chrono élite chez les femmes a également dû être retardé.

L’UCI a déjà annoncé que le parcours de la course sur route U23 prévue vendredi serait revu à la baisse, compte tenu des prévisions météo difficiles anticipées ce jour-là.

En gros, c’est le bordel.

Et ce dimanche, on annonce aussi la pluie, et un maximum de 14 degrés, avec du vent. Imaginez un peu, 285 bornes dans ces conditions, ça sera très difficile, et probablement une course « épique » dont on se souviendra. À ne pas manquer!

2 – Mathieu. Discret jusqu’ici, l’homme est prêt, aucun doute là-dessus. Après la Classic Impanis samedi dernier (197 kms) où il a terminé 19e non sans avoir testé ses jambes dans quelques bosses du final, Mathieu Van Der Poel a rempilé par un 100 kilomètres (!!!) derrière la moto de son entraineur. Ouf! Voilà qui en dit long sur sa motivation pour dimanche. Il est selon moi le favori #1.

3 – Sagan. Lui-aussi discret, je le sens prêt et concentré pour ces Mondiaux. Je pense que Sagan pourrait causer la surprise dimanche, et conquérir un… 4e titre, ce qui ferait de lui le recordman de victoire sur les Mondiaux. Place assurée dans l’histoire du vélo, et pour longtemps!

4 – Chrono élite aujourd’hui. Ils sont quatre selon moi à pouvoir s’imposer: Victor Campenaerts, Rohan Dennis, Stefan Kung, Remco Evenepoel et mon favori, Primoz Roglic. Le joker est évidemment la jeune sensation belge Evenepoel, qui semble capable de tout, fort de son titre de champion européen. Il a récemment déclaré être en excellente condition, ca sera intéressant. Roglic est sorti de la Vuelta en excellente condition également, il a la caisse et les jambes, et le parcours, ponctué de relances, lui convient bien.

À noter qu’Alexey Lutsenko est aussi au départ… sur ses récents résultats, pourquoi pas?

Le seul Canadien au départ est Hugo Houle, auteur d’une belle saison. Mais il sera un peu juste aujourd’hui. Une place entre la 10 et la 15e place serait un grand succès pour lui.

5 – Bjerg. Le Danois de 20 ans est devenu hier champion du monde du chrono chez les U23 pour la… troisième fois consécutive, excusez un peu. Il passe pro l’an prochain chez UAE Emirates, un autre tout jeune à surveiller en 2020. Fait intéressant, Bjerg affirme qu’il s’attaquera au record de l’heure dans les trois prochaines années, question de déloger Campenaerts. La marque ? 55.089 kms. On est rendu là.

GP de Montréal: Van Avermaet à l’économie

Course classique une fois de plus hier à Montréal: une échappée matinale, puis un final où il a été davantage question d’une course d’attente que d’une course de mouvement.

Le vainqueur, Greg Van Avermaet, a couru à l’économie toute la journée, sans jamais se dévoiler sauf peut-être pour un bref effort dans la côte Polytechnique dans le dernier tour, question de ne pas laisser filer son compatriote Tim Wellens qu’il connait trop bien. Son expérience de Montréal, où il avait déjà gagné en 2016, l’a assurément servi pour bien gérer ces 400 derniers mètres… et tout le dernier tour. Van Avermaet a produit un seul effort, le bon, pour la gagne, au sprint.

C’est Johannes Frohlinger, chez Sunweb, qui a dû la trouver assez aigre, lui qui a travaillé seul comme un damné durant 7 ou 8 tours pour contrôler l’échappée matinale… et son leader Matthews ne concrétise pas. Impressionnant Frohlinger!

Sinon, comme à Québec, trop peu trop tard dans le final pour beaucoup de favoris qui n’ont pas su prendre leurs responsabilités. Ce sont les mêmes qu’à Québec qui méritent une mention très bien: Benoit Cosnefroy et Julian Alaphilippe, ainsi que… Peter Sagan, pas avare de ses efforts dans le dernier tour pour couvrir les attaques, ce qui lui a peut-être couté la victoire finale puisqu’il a manqué de punch dans les derniers 400m.

Un signe que Sagan se prépare pour les Mondiaux? Peut-être…

Mention très bien également à toute l’équipe AG2R – La Mondiale qui a bien manoeuvré dans le dernier tour pour lancer Cosnefroy, Nans Peters surtout qui est le premier à lancer les hostilités dans la dernière ascension de Camilien Houde. C’était magnifique de voir l’équipe de Chambéry dynamiter la course hier à Montréal!

Enfin, mention bien à Hugo Houle qui s’est arraché dans les trois derniers tours pour rester au contact des tous meilleurs. Son visage en haut de Camilien Houde en disait long sur sa volonté de bien faire sur cette course.

De son côté, le Canadien Mike Woods signe certes une belle place dans les 10 premiers, mais il a mal couru selon moi considérant les attentes à son égard. Tu ne peux pas attendre les derniers 400m de Camilien Houde pour faire le forcing et penser distancer Sagan ou VanAvermaet. Il fallait faire ce forcing plus tôt, soit à trois tours de la fin ou dans l’avant-dernier tour, pas dans la toute dernière ascension. Et si jamais t’es pris pour t’en remettre qu’à la dernière ascension, ben tu pars au pied! Anyway, Woods essaiera de se reprendre aux Mondiaux, où il représente la meilleure chance canadienne bien sûr, ainsi que sur le Tour de Lombardie, où je le sens bien.

Pourquoi diable d’autres coureurs n’ont pas embrayé quand Remco Evenepoel met en route à trois tours de la fin? Avec un tel client pas avare de ses efforts, un petit groupe pouvait aller très loin selon moi. Au lieu de ça, personne ne suit et Remco, solo, ne fait qu’une poignée de kilomètres en tête. Occasion ratée pour de nombreux favoris qui devaient anticiper un sprint.

Et on a encore vu beaucoup de coureurs parler dans les oreillettes…

Un cyclisme bloqué, et c’est désolant. Par moment, la journée a été longue sur le bord de la route!

Les Canadiens

Ca faisait plaisir de voir quatre Canadiens dans l’échappée matinale. Le coureur d’Ottawa Matteo Dal-Cin a confirmé revenir à son meilleur niveau, et n’a pas été avare de ses efforts hier. Nicolas Zukowski a fait un joli numéro en résistant pour aller chercher le titre de meilleur grimpeur, épaulé dans le final par un excellent Charles-Étienne Chrétien, 20 ans seulement. De quoi attirer les regards de certains directeurs sportifs européens… qui regarderont comment Zuko peut confirmer aux prochains Mondiaux en Angleterre.

Les Mondiaux

Tous les yeux se tournent désormais vers les Mondiaux au Yorkshire, qui s’annoncent cette année vraiment très intéressants. Faudra pas manquer ca!!!

D’une part, la course sur route élite compte… 285 kilomètres! Presqu’autant que Milan SanRemo. Ca va être brutal… et très long, surtout si la météo ne collabore pas.

D’autre part, beaucoup de jeunes coureurs seront à surveiller: Remco Evenepoel bien sûr, mais surtout Tadej Pogacar, 3e de la Vuelta, et Mathieu Van der Poel, archi-favori de ces Mondiaux et qui vient de déchirer le peloton au Tour d’Angleterre.

Les Belges auront une belle équipe, avec Van Avermaet, Remco, Philippe Gilbert (2 victoires d’étape sur la Vuelta), Tim Wellens, etc.

Pour les Néerlandais, une seule stratégie possible: tout pour Mathieu.

Les Français débarqueront avec Alaphilippe bien sûr, mais aussi Cosnefroy qui marche actuellement du feu de Dieu.

Il faudra garder un oeil, et le bon, sur l’équipe… Slovène de ces Mondiaux, avec Primoz Roglic et Tadej Pogacar, qui font 1 et 3 de la Vuelta. Une bien belle équipe, mais ces deux là n’auront pas beaucoup d’équipiers pour les entourer.

Et puis, y’a quelques « vieux » qui ont une bonne patte en ce moment: Alejandro Valverde bien sûr, 2e de la Vuelta, mais aussi… Vizenco Nibali, un homme de fin de saison et qui, à Québec et Montréal, est venu se tester. Il était chaque fois dans le final, et a fait quelques beaux efforts hier à Montréal. Attention à lui, il monte en puissance en ce moment.

GP de Québec: du beau monde à l’arrivée mais une course (très) décevante

Le scénario classique s’est encore répété cette année au GP de Québec… et ca pourrait bien tuer l’intérêt pour cette course.

Une échappée matinale, 6-7min d’avance à mi-course, puis on fait la jonction avec trois tours à faire environ. Bene, on va enfin voir du mouvement en tête de course.

Ben non, comme d’hab. Seul le jeune et inconnu coureur Lotto-Soudal Stefan Dewulf a essayé de sortir dans l’avant dernier tour, sinon rien à signaler. Gruppo compacto. Très décevant. Mike Woods, Hugo Houle ou encore Tim Wellens pensaient-ils vraiment pouvoir battre au sprint les Sagan, Matthews ou encore Colbrelli?! Pourquoi diable n’ont-ils pas essayé de sortir dans la côte de la Montagne ou de la Potasse dans l’avant-dernier tour? Avec quelques coureurs, il me semble que ce serait jouable!

Mention bien toutefois à Julian Alaphilippe, le seul leader à avoir vraiment pris ses responsabilités dans le final, soit à trois kilomètres de l’arrivée en attaquant dans la côte de la Potasse. Alaphilippe voulait manifestement se tester et il a fait du dégât… et le spectacle, merci Julian. Et respect à Peter Sagan qui a répondu, en tant que sprinter il n’avait pas forcément à le faire à ce moment de la course.

Derrière, Matthews avait fait l’erreur d’un mauvais placement à l’approche de la côte de la Montagne. Si ca avait roulé devant, il n’aurait jamais gagné cette course.

Aux 800m, plusieurs pourront dire merci à Benoît Cosnefroy qui bouche un petit trou sur la tête de course. À ce stade-là de la course, je croyais bien que Colbrelli… car on avait vu les Bahrain-Merida actifs régulièrement.

Et à l’arrivée, que du beau monde certes dans les 40 premières positions, mais une course archi-décevante.

Changement de parcours?

Je crois que les organisateurs vont devoir réfléchir à un renouvellement du parcours afin de relancer l’intérêt pour la course. Pourquoi ne pas songer faire une première grande boucle sélective d’une 100aine de kilomètres du côté du nord de la capitale, Ste-Brigitte de Laval, les bosses du secteur, pour terminer sur 7-8 tours d’un circuit renouvelé dans le Vieux-Québec?

Pourquoi ne pas revoir le final de l’épreuve et tourner directement à gauche en haut de la côte de la Montagne, pour rejoindre immédiatement la flamme rouge dans le dernier tour? On éviterait la côte de la Potasse, mais aussi les transitions entre ces difficultés qui regroupent les coureurs. Ca temporise toujours sur la rue St-Jean…

D’autres bosses du secteur sont peut-être à explorer également: la côte Salaberry qui arrive à l’embouchure du chemin Ste-Foy et qui pourrait conduire plus rapidement les coureurs vers la côte Gilmour? Ajouter au circuit la côte de Sillery? Il s’agirait de durcir un peu le parcours.

Espérons que ca sera plus intéressant dimanche à Montréal, ils seront nombreux à vouloir se montrer un peu plus après avoir passé la semaine à causer dans les médias…

Radio Bidon

Le dernier opus de mes amis de Radio Bidon est ici, et porte notamment sur les GP de Québec et Montréal. À ne pas manquer pour vous mettre dans l’ambiance!

Le live!stream

Quelle frustration de voir le live!stream coupé d’un coup à l’approche du final sur le site Facebook des Grands Prix, alors que jusque là ca fonctionnait bien!

Vos meilleures options si cela se reproduit dimanche: tiz.cycling avec les excellents commentateurs anglais, ou GNC live!cycling sur YouTube.

GP de Québec: les favoris

Le GP de Québec sera disputé ce vendredi. Au menu de Messieurs les coureurs, 16 tours du circuit urbain de Québec via les Plaines d’Abraham, la cote de la Montagne ainsi que la cote de la Potasse, pour un total de 202 kilomètres.

L’arrivée s’est souvent disputée au sprint à Québec et la clé, c’est de bien gérer ce dernier kilomètre, tout en faux plat ascendant. L’art est de lancer son sprint au bon moment, compte tenu de ses forces et de la pente; nombreux sont les coureurs qui, ces dernières années, se sont éteints dans les derniers 100m, étant partis de trop loin. L’idéal, c’est de prendre un repère, bien au delà de la porte Saint-Louis.

Le plateau est intéressant cette année, probablement le plus relevé de toutes les éditions. Pourtant, toutes les « stars » du peloton ne sauraient prétendre à s’imposer vendredi. Par exemple, je vois mal comment un Vicenzo Nibali ou un Geraint Thomas pourraient gagner sur la Grande Allée.

D’autres ne donnent aucune garantie sur leur condition physique, en premier lieu Peter Sagan qui n’a que très peu couru depuis la fin du Tour, terminant toutefois 6e de la Cyclassics Hambourg il y a deux semaines. Sa tactique est souvent la même à Québec: trainer dans les profondeurs du peloton toute la course, puis surgir dans le dernier kilomètre sur l’avant pour lancer son sprint très tard. Je l’ai vu de mes yeux!

Ceci étant, c’est facile d’user Sagan et les autres sprinters en durcissant la course tôt.

Greg Van Avermaet peut nourrir des ambitions vendredi, tout comme Michael Matthews bien sûr. Je ne connais pas trop leur condition physique actuelle cependant, à la nuance près que Van Avermaet a terminé 6e de la récente Bretagne Classic.

D’autres coureurs ont connu de bons résultats récemment, et devraient logiquement être bien ce vendredi. Je pense à Sep VanMarcke, récent vainqueur de la Bretagne Classic, à Benoit Cosnefroy vainqueur du Tour du Limousin, à Jesper Stuyven vainqueur du Tour d’Allemagne et son coéquipier Toms Skujins, ou encore à Diego Ulissi, qui a fait plusieurs belles places ces quatre dernières semaines, et son coéquipier Jasper Philipsen.

Chez Bahrain-Merida, on est venu avec Sony Colbrelli et Matej Mohoric, ce dernier étant souvent très offensif. Le parcours de Québec lui convient, et Colbrelli sera redoutable en cas d’arrivée au sprint.

La Dimension Data jouera la carte de Slagter très certainement, l’homme a également été aperçu à de belles places récemment.

Enfin, il ne faut surtout pas exclure de cette liste de coureurs à surveiller Julian Alaphilippe, dont les qualités de puncheur pourraient bien le servir dans un dernier kilomètre en faux-plat ascendant. Son coéquipier et jeune prodige Remco Evenepoel sera également d’un grand intérêt et je pense que s’il fait un coup, ce sera en tentant de devancer le sprint, comme sur la Classica San Sebastian ou il était sorti à 15 bornes de l’arrivée, et on ne l’avait plus revu.

Chez les Canadiens, nos meilleures chances sont probablement à placer du côté de Guillaume Boivin, car le dernier kilomètre lui convient. Mike Woods et Hugo Houle sont en grande condition, mais c’est à Montréal qu’ils ont les meilleures chances de s’illustrer, pas à Québec… bien que Houle, s’il se glisse dans une échappée dans le final, pourrait surprendre. Les coureurs font la course!

Pour suivre en direct la course, TVA Sports et on annonce une web diffusion sur le site Facebook des Grands Prix. Une web diffusion est très utile pour les spectateurs qui sont sur le bord de la route!

Vuelta: rien n’est joué!

On voit plus clair sur la Vuelta après le chrono hier où Primoz Roglic a fait coup double, étape et général.

Le voilà donc leader de la course, et il dispose d’une bonne équipe Jumbo Visma pour l’épauler.

Rien n’est pourtant gagné selon moi quant on voit le programme des prochaines étapes d’ici à mardi prochain. Les Movistar de Valverde et Quintana trouveront terrain à s’exprimer!

Surtout que Roglic ne peut plus compter sur des chronos pour faire la différence.

Le prochain rendez-vous c’est vendredi, avec l’arrivée en altitude à Los Machucos.

Ca ne s’arrêtera pas là, avec de nouvelles arrivées en altitude dimanche au sanctuaire Del Acebo, puis lundi prochain vers l’Alto de la Cubilla. Aie. Les Movistar peuvent y renverser la course et je suis certain que Valverde nourrit des ambitions sur la course, car à 39 ans, tu veux pas laisser passer pareille occasion de remporter à nouveau ton tour national.

Mardi prochain, lors du jour de repos, je crois qu’on saura avec quasi-certitude qui aura gagné cette Vuelta, les dernières étapes étant moins difficiles.

Le joker de cette Vuelta? Comme prévu, Tadej Pogacar, le jeune slovène de 20 ans. Jusqu’où peut-il aller?

Vuelta: un plateau faible?

La Vuelta s’élance ce week-end du côté de Torrevieja, sur la côte Est du pays.

Troisième grand tour de la saison, le plateau de cette Vuelta m’apparait plus faible cette année, presqu’un peu triste.

L’ambiance est peut-être plombée par cette « récente » victoire sur papier de Chris Froome sur la Vuelta 2011, suite au récent déclassement de Juan José Cobo, dont il ne faisait aucun doute, déjà à l’époque de la course, qu’il marchait sur la sauce.

Enfin peu importe, ce n’est pas la première fois, ni la dernière, qu’on ré-écrit des pages de l’histoire du cyclisme…

Alors, qui pour une victoire en Espagne?

Pour moi, l’équipe à battre sera la Jumbo-Visma, qui aligne Steven Kruijswijk et Primoz Roglic, deux potentiels vainqueurs. Roglic est certainement plus « frais » que Kruijswijk qui a beaucoup donné sur le Tour de France. La Jumbo-Visma a de grandes ambitions, voulant devenir aussi puissante que Ineos l’an prochain, et a allongé le budget pour recruter Tom Dumoulin. Ca commence maintenant!

L’autre équipe à surveiller, c’est Astana bien sûr, qui se présente en Espagne avec deux leaders également, soit Miguel Angel Lopez et Jakob Fuglsang. Leur collectif apparait très puissant.

Il faudra bien entendu surveiller la Movistar, dont c’est le tour national. Valverde bien sûr, mais aussi Nairo Quintana, qui a un Tour de France en demi-teinte à se faire pardonner. Rappelons que Quintana a signé chez Arkea-Samsic pour l’an prochain, faudra voir quel impact ca a sur la motivation des Espagnols à travailler pour lui.

L’autre favori, c’est Rigoberto Uran chez EF. Je pense qu’il est en bonne condition, du moins il l’était sur le Tour et il s’est entretenu.

À cette liste on peut ajouter quelques autres coureurs à surveiller: Rafal Majka, Esteban Chaves, Louis Meintjes, Fabio Aru qui progresse de course en course, voire Wout Poels chez Ineos ou encore son co-équipier Tao Geoghegan. Pierre Latour chez AG2R – La Mondiale fait également son retour sur les grands tours, après des blessures l’ayant écarté du Tour. Thomas de Gendt, quel coureur!, bouclera de son côté son 3e grand tour de la saison, un exploit dans le cyclisme moderne. Et le jeune Tadej Pogacar, 20 ans, est également au départ, pour l’équipe UAE d’Aru.

Ca se jouera où?

La Vuelta pourra se jouer n’importe où bien sûr, les coureurs exploitant aujourd’hui tous les terrains, même les descentes ou le vent pour créer des bordures. Certaines étapes seront toutefois clé pour le général, parce que montagneuses.

Curieusement, la dernière semaine est probablement plus facile que la 2e semaine, ce qui est inhabituel pour un grand tour.

La 5e étape et son arrivée à l’observatoire de Javalambre, après 170 bornes, sera le premier test révélateur pour le général.

La Vuelta a aussi cédé à la mode des étapes courtes mais accidentées, comme cette 9e étape du côté d’Andorre, avec seulement 94 kms mais trois ascensions et une arrivée en altitude. L’étape démarre dans le premier col, voilà qui lancera la course très tôt. Et dès le lendemain, lors de la 10e étape, le chrono de 36km du côté de Pau.

Deux autres étapes très accidentées en 2e semaine forgeront le général: la 13e étape de Bilbao à Los Machucos d’abord, puis la 16e étape et son arrivée en altitude à Alto de la Cubilla.

En dernière semaine, je ne vois que la 18e étape vers Becerril de la Sierra avec un fort potentiel de changer le classement général.

Pour suivre la course depuis le Canada, la meilleure option est probablement tiz-cycling.

Une nouvelle ère Bernal?

Le chiffre: 22 ans.

Et vainqueur du Tour!

Je vous l’avais dit il y a plus de trois semaines: pour moi, Egan Bernal était le grand favori de ce Tour de France.

Premier colombien vainqueur du Tour de France, voilà plus de 30 ans et les exploits de Luis Herrera et Fabio Parra que la Colombie attendait ce moment. Aujourd’hui, c’est toute la Colombie qui va « virer fou » pour Egan Bernal, désormais demi-Dieu dans son pays natal.

Et à 22 ans, Bernal devient le plus jeune vainqueur du Tour depuis une sacrée plombe. Sans remonter aux origines, on n’avait pas vu ca depuis Laurent Fignon en 1983. Autant vous dire que la victoire d’Egan Bernal sur le Tour cette année pourrait ouvrir une nouvelle ère dans l’histoire de cette course, et que Bernal pourrait « facilement » gagner 5 Tours de France, voire plus, durant sa carrière. Un manager – Brailsford chez Ineos – pourra construire sur ce coureur pour quasiment une décennie!

Ceci étant dit, je favorisais personnellement une victoire de Juilan Alaphilippe, qui l’aurait bien mérité. Alaphilippe et tout le cyclisme français – Pinot, Bardet, Barguil – ont mordu la poussière dans les Alpes et ca a fait mal au coeur par moment. L’abandon de Pinot aura marqué les esprits, on avait mal pour lui à le voir sur les tous derniers hectomètres de son parcours; difficile de ne pas rester insensible à sa douleur et son désespoir.

Idem pour le Canadien Mike Woods, qui aura bien tenté sur les dernières étapes dans les Alpes, s’échappant du peloton à plusieurs reprises. Hier, le Requin de Messine, Vicenzo Nibali, était simplement trop fort; il n’y a pas de honte à céder à plus fort que soit!

Bref, pour moi, ce Tour est bel et bien le meilleur Tour de France depuis des décennies, peut-être depuis 1989 et la victoire de Greg Lemond par 8 secondes sur Laurent Fignon. Nous avons tout eu: des exploits sportifs, des surprises, des déceptions, des coups de bordure, des chutes et même la météo et des blessures s’en sont mêlées. Un grand Tour de France, et un vainqueur plein de promesses pour l’avenir.

Egan Bernal, an 1…

Et ce mot, de Christian Prudhomme, directeur du Tour, pensant à Julian Alaphilippe: « l’audace appelle l’audace ». Si on n’avait qu’une leçon à retenir de ce Tour de France exceptionnel, ce serait celle-là…

Tour: ils ne sont plus que six!

À moins d’une semaine de l’arrivée à Paris, ils ne sont plus que six à pouvoir rêver de la consécration suprême dans le monde du cyclisme: Alaphilippe, Thomas, Kruijswijk, Pinot, Bernal et Buchmann.

Auteur d’un week-end remarquable, Thibault Pinot ne serait plus qu’à… 10 secondes du maillot jaune s’il n’avait pas perdu 1min40 dans le coup de bordure l’autre jour… De quoi nourrir des regrets. Ceci étant, il apparait aujourd’hui être le coureur avec les meilleures jambes sur ce Tour, capable de larguer tout le monde à la régulière sur les pentes les plus fortes. S’il évite la maladie, talon d’Achille de Pinot, les Alpes pourraient le servir remarquablement bien.

Alaphilippe demeure un prétendant crédible et sérieux selon moi, même s’il a montré les premiers signes de fatigue à quelques hectomètres de l’arrivée dimanche vers le Prat d’Albis. Il a également payé son inexpérience à ce niveau: il n’aurait jamais dû répondre à l’attaque de Pinot, pouvant alors se contenter de marquer ses plus proches rivaux au général. Plus encore, repris, ce n’était pas à lui de mener ainsi le groupe Thomas sur 2 kms, il aurait dû reprendre les roues bien sagement.

Pour les trois autres, difficile de dire aujourd’hui comment ils passeront les Alpes. Ce Tour de France se jouera sur la récupération, c’est très clair. Et sur la météo, car on annonce un nouvel épisode caniculaire cette semaine en France… et plus de 40 degrés sont annoncés sur les routes du Gard, près de Nîmes, dès mardi. Aie. Pinot, en particulier, n’aime pas ces températures très chaudes. Avantage Bernal?

Bref, ce Tour de France est passionnant. Alaphilippe finira-t-il par craquer? Jusqu’où ira Thibault Pinot? Thomas pourra-t-il trouver l’état de grâce dans la dernière semaine, comme l’an dernier? Et Kruijswijk, que lui reste-t-il?

Pour les autres, le podium est à son sens grillé, sauf défaillance importante des six premiers du général. Les Uran, Landa, Quintana, Bardet, Woods, Barguil, Fuglsang, Porte et autre Mollema, Martin, Aru ou encore Ciccone voudront désormais « sauver » leur Tour par une belle victoire d’étape.

Le maillot à pois pour Pinot?

Je pense que Thibault Pinot visera le maillot à pois dans les Alpes, n’accusant que 14 points de retard sur Tim Wellens actuellement. S’il parvenait à ramener ce maillot à Paris et à monter sur le podium, ce serait un sacré beau Tour de France pour le coureur lorrain.

Le maillot vert

C’est plié pour Peter Sagan. Son 7e maillot vert, record absolu!

Le maillot blanc

C’est également plié pour Egan Bernal, après un court intermède par Enric Mas il y a quelques jours. David Gaudu est désormais trop loin (plus de 12 minutes) et privilégiera son service auprès de Thibault Pinot.

Alaphilippe: c’est monstrueux!

Premier (et dernier) grand chrono hier sur le Tour de France: inutile de vous dire que tout les favoris sont à bloc, Geraint Thomas le premier. Les enjeux sont colossaux.

Et au final, Julian Alaphilippe sait répondre présent à la pression, offrant une performance exceptionnelle qui lui vaut non seulement de conserver son maillot jaune, mais aussi la victoire d’étape.

Autrement dit, Alaphilippe a accru hier son avance sur tous ses adversaires, Ineos compris.

C’est monstreux comme performance!!!

Alaphilippe peut-il gagner le Tour? Bien sûr que oui! Plus de 30 ans après la victoire de Bernard Hinault, la France n’a jamais eu un coureur aussi bien placé, ayant autant de chances, à un peu plus d’une semaine de Paris.

Alaphilippe dispose désormais de 1min26 d’avance sur Geraint Thomas et plus de 2 minutes sur Steven Kruijswijk, ses deux principaux adversaires puisque le 4e du général est son coéquipier Enric Mas qui, auteur d’un excellent chrono hier, pourra l’épauler en haute montagne.

Alaphilippe dispose donc d’une très belle marge, et pourra se permettre de courir au millimètre lors des grandes étapes de montagne, les autres devant se dévoiler, pas lui.

Ca sera d’ailleurs intéressant, car les Ineos sont désormais forcés de bouger, eux qui habituellement défendent à ce stade-ci de la course. Thomas, sur qui tous les espoirs reposent étant donné la valise prise par Bernal hier, devra donc attaquer, Alaphilippe pouvant se contenter de suivre sa roue. Et de le flinguer à son tour en vue de la ligne d’arrivée. Pas de cadeau!

La route est cependant encore longue, et beaucoup d’étapes à venir sont difficiles, en haute montagne. Ca va se jouer sur la récupération, c’est très clair. À ce chapitre, Alaphilippe et surtout son entourage devront faire fort afin de le préserver de toutes les sollicitations. Les Ineos prépareront des coups c’est clair, usant de leur nombre pour créer une course de mouvement. Je pense qu’Alaphilippe n’est pas forcément mal placé pour répondre, car il trouvera des alliés de circonstance, notamment Pinot et Bardet sur certaines étapes.

Alaphilippe en jaune à Paris, j’y crois! Et ca fait de ce Tour de France une course passionnante. Tiendra-t-il?!

Les revers

Quelques déceptions hier, notamment du côté de Quintana, de Bardet, de Barguil, de Fuglsang et de Landa dont on espérait mieux.

La défaillance de Bardet à la Planche des Belles Filles s’est confirmée hier: y’a quelque chose qui cloche chez lui. Bardet essaiera certainement de sauver son Tour par une victoire d’étape en montagne, du coup il ne faudra pas se surprendre s’il se laisse décrocher sur les prochaines étapes, question de ne plus représenter une menace au général.

Quintana, je ne comprends pas.

Les succès

Assurément Steven Kruijswijk, auteur d’un excellent chrono, de même que Thibault Pinot. Ce dernier peut-il encore rêver d’un podium à Paris? Ca sera difficile, il lui faudra passer Buchmann, Bernal, Mas et Kruijswijk pour cela. S’il n’avait pas perdu 1min40 dans ce coup de bordure, il serait aujourd’hui 3e du général, pas très loin de Geraint Thomas…

Mention très bien également à Rigoberto Uran, qui a sorti un excellent chrono hier. Il sera le joker de cette dernière semaine.

Le Tourmalet

L’étape d’aujourd’hui se termine en haut du Tourmalet, toutefois escaladé par son côté le plus roulant. Avant, le col du Soulor ne posera pas de problème, tout en étant une rampe de lancement parfaite pour des échappés loin au général qui voudraient s’imposer au Tourmalet.

Pour Alaphilippe, seule la longueur de l’ascension finale, 18km, pourrait poser problème si on parvient à l’isoler rapidement. Son équipier Enric Mas semble toutefois sacrément costaud, ca sera difficile de le lâcher. Les trois derniers kms plus pentus après Super Barèges devraient avantager le coureur français qui dispose manifestement d’un excellent rapport poids-puissance.

L’étape de dimanche vers le Prat d’Albis sera plus compliquée à gérer, car notamment plus longue (185kms) et comportant trois ascensions dans les 60 derniers kms (Port de Lers, le difficile Mur de Péguère puis l’ascension finale vers le Prat d’Albis). Attention en particulier au Mur de Péguère, c’est là qu’un nouveau chapitre du Tour pourrait être écrit!

Tour de France: les enjeux du chrono

Le contre-la-montre aujourd’hui présente de nombreux intérêts compte tenu du classement général actuel du Tour de France.

Relativement court (27 km) avec quelques bosses du côté de Pau, ce chrono est le seul de l’épreuve cette année. Il ne faudra pas se louper, même si les Pyrénées et les Alpes ne sont pas encore passées.

Premier enjeu, Alaphilippe: pourra-t-il rester en jaune? Avec 1min12 de priorité sur Thomas et 1min16 sur Bernal, c’est jouable sur la courte distance. Mieux, l’écart avec les deux coureurs Ineos apportera une première indication de la réelle menace que constitue Alaphilippe pour le général de ce Tour de France. Depuis quelques jours, il est clair que la France s’est mis à rêver, et Alaphilippe a désormais la pression. Prenant visiblement du plaisir à être en jaune, je crois qu’Alaphilippe peut nous surprendre longtemps et il dispose d’Enric Mas comme équipier de luxe en montagne.

Deuxième enjeu, qui de Thomas ou Bernal prendra l’avantage sur l’autre pour le leadership de l’équipe Ineos dans les Pyrénées et les Alpes? Le chrono sera capital pour voir les forces en présence, et surtout la récupération des deux coureurs. Si l’équipe joue la carte officielle de « il n’y a pas de compétition entre Thomas et Bernal », la réalité est tout autre et aujourd’hui, on aura les réponses « à la pédale ». Je suis convaincu qu’ils feront ce chrono à fond.

Troisième enjeu, Thibault Pinot. Ce chrono nous permettra de voir si le Français peut gagner ce Tour. Pour cela, il doit faire jeu égal avec les Ineos, car il ne peut plus se permettre de perdre de temps. La fraicheur physique sera déterminante et Pinot a travaillé le chrono à l’entrainement. C’est le moment où il faut que ça paye!

Quatrième enjeu, Nairo Quintana. Le coureur Movistar a assez bien passé la première moitié du Tour, et affirme avoir de très bonnes sensations. Le Colombien a axé sa saison sur le Tour et il a déjà bien fait sur les épreuves chronométrées, nous saurons aujourd’hui s’il peut rêver de remonter sur le podium à Paris. S’il passe au travers, ce sera une nouvelle déception pour le coureur.

Cinquième enjeu, les autres favoris que sont Steven Kruijswijk, Jacob Fuglsang, Rigoberto Uran ou Romain Bardet. Ils doivent nous sortir un grand chrono pour espérer être à la lutte pour le podium à Paris.

Bref, ce chrono est super-intéressant car il survient après déjà 12 étapes très usantes, et qu’il sera donc révélateur des capacités de récupération de tous et chacun. Avant d’aborder une dernière semaine elle-aussi musclée… pas simple de passer du 55×11 au 39-27 et inversement!

Rohan Dennis

L’abandon surprise et sans raison apparente de Rohan Dennis chez Bahrain-Merida fait couler beaucoup d’encre depuis quelques heures.

C’est assez surprenant en effet de constater que même son équipe ne peut avancer de raison pour cet abandon.

Dennis n’est pas malade, ayant même attaqué en début d’étape. Il n’avait pas chuté, ni n’avait connu de bris mécanique.

Le plus probable et qu’on ne nous dit pas?

Le plus probable, c’est que Dennis n’avait pas reçu l’autorisation de son équipe pour se porter ainsi à l’attaque sur cette étape montagneuse, à la veille d’un chrono dont il était l’un des favoris. Frustré de cette situation et d’une accumulation de faits similaires cette saison, Dennis a probablement pété les plombs et tout laissé tomber. Il est évident qu’il ne sera plus chez Bahrain l’an prochain et qu’il devrait courir assez peu pour le reste de la saison.

Dennis murissait le projet de s’attaquer au record de l’heure, je pense que le timing est désormais très bon!!!

Quintana chez Arkea-Samsic

Ca a de quoi surprendre: Nairo Quintana a signé pour trois ans chez l’équipe continentale pro Arkea-Samsic de Warren Barguil et Andrei Greipel.

Ca a de quoi surprendre, cette équipe n’évoluant pas « dans la ligue majeure » du cyclisme. On sait cependant qu’Arkea vise une licence WorldTour dès l’an prochain, et c’est peut-être dans cette optique qu’elle cherche actuellement à renforcer son effectif.

Quintana saura-t-il cohabiter avec Barguil, les deux ayant des ambitions sur le même terrain?

Une deuxième partie de Tour très difficile

L’avis est unanime si on prend le temps de lire les déclarations de nombreux coureurs à l’occasion du premier jour de repos: le peloton est déjà très fatigué, les 10 premiers jours de course ayant été très exigeant.

Pour certains coureurs d’expérience, c’est du jamais vu: ils n’ont jamais été aussi fatigués avant d’aborder les grosses difficultés de l’épreuve.

Car cette semaine, on aborde les Pyrénées, puis il y a le chrono vendredi, et on enchainera rapidement avec les Alpes après deux étapes « de transition » (si elles existent encore!) vers Nîmes puis Gap.

Autrement dit, ce Tour de France se jouera beaucoup sur la fraicheur physique. Et à ce chapitre, force est de reconnaitre qu’Ineos, Geraint Thomas et Egan Bernal en premier lieu, ont un avantage. Ils ont couru au millimètre jusqu’ici, ils bénéficient également d’années d’expérience au chapitre de la récupération et de son optimisation. L’équipe a également les moyens financiers.

Aujourd’hui vers Toulouse, l’étape est promise aux sprinters. L’arrivée est large, ca sera un sprint massif avec les Colbrelli, Sagan, Ewan, Matthews, Viviani, Groenewegen, Kristoff, Greipel et autres spécialistes de l’exercice.

Misez Groenewegen!

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