Le GP de Québec sera disputé ce vendredi. Au menu de Messieurs les coureurs, 16 tours du circuit urbain de Québec via les Plaines d’Abraham, la cote de la Montagne ainsi que la cote de la Potasse, pour un total de 202 kilomètres.

L’arrivée s’est souvent disputée au sprint à Québec et la clé, c’est de bien gérer ce dernier kilomètre, tout en faux plat ascendant. L’art est de lancer son sprint au bon moment, compte tenu de ses forces et de la pente; nombreux sont les coureurs qui, ces dernières années, se sont éteints dans les derniers 100m, étant partis de trop loin. L’idéal, c’est de prendre un repère, bien au delà de la porte Saint-Louis.

Le plateau est intéressant cette année, probablement le plus relevé de toutes les éditions. Pourtant, toutes les « stars » du peloton ne sauraient prétendre à s’imposer vendredi. Par exemple, je vois mal comment un Vicenzo Nibali ou un Geraint Thomas pourraient gagner sur la Grande Allée.

D’autres ne donnent aucune garantie sur leur condition physique, en premier lieu Peter Sagan qui n’a que très peu couru depuis la fin du Tour, terminant toutefois 6e de la Cyclassics Hambourg il y a deux semaines. Sa tactique est souvent la même à Québec: trainer dans les profondeurs du peloton toute la course, puis surgir dans le dernier kilomètre sur l’avant pour lancer son sprint très tard. Je l’ai vu de mes yeux!

Ceci étant, c’est facile d’user Sagan et les autres sprinters en durcissant la course tôt.

Greg Van Avermaet peut nourrir des ambitions vendredi, tout comme Michael Matthews bien sûr. Je ne connais pas trop leur condition physique actuelle cependant, à la nuance près que Van Avermaet a terminé 6e de la récente Bretagne Classic.

D’autres coureurs ont connu de bons résultats récemment, et devraient logiquement être bien ce vendredi. Je pense à Sep VanMarcke, récent vainqueur de la Bretagne Classic, à Benoit Cosnefroy vainqueur du Tour du Limousin, à Jesper Stuyven vainqueur du Tour d’Allemagne et son coéquipier Toms Skujins, ou encore à Diego Ulissi, qui a fait plusieurs belles places ces quatre dernières semaines, et son coéquipier Jasper Philipsen.

Chez Bahrain-Merida, on est venu avec Sony Colbrelli et Matej Mohoric, ce dernier étant souvent très offensif. Le parcours de Québec lui convient, et Colbrelli sera redoutable en cas d’arrivée au sprint.

La Dimension Data jouera la carte de Slagter très certainement, l’homme a également été aperçu à de belles places récemment.

Enfin, il ne faut surtout pas exclure de cette liste de coureurs à surveiller Julian Alaphilippe, dont les qualités de puncheur pourraient bien le servir dans un dernier kilomètre en faux-plat ascendant. Son coéquipier et jeune prodige Remco Evenepoel sera également d’un grand intérêt et je pense que s’il fait un coup, ce sera en tentant de devancer le sprint, comme sur la Classica San Sebastian ou il était sorti à 15 bornes de l’arrivée, et on ne l’avait plus revu.

Chez les Canadiens, nos meilleures chances sont probablement à placer du côté de Guillaume Boivin, car le dernier kilomètre lui convient. Mike Woods et Hugo Houle sont en grande condition, mais c’est à Montréal qu’ils ont les meilleures chances de s’illustrer, pas à Québec… bien que Houle, s’il se glisse dans une échappée dans le final, pourrait surprendre. Les coureurs font la course!

Pour suivre en direct la course, TVA Sports et on annonce une web diffusion sur le site Facebook des Grands Prix. Une web diffusion est très utile pour les spectateurs qui sont sur le bord de la route!

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