Toujours un moment intéressant de l’année cycliste: le dévoilement du parcours du prochain Tour de France.

Moment intéressant, car selon le parcours, on peut mieux considérer quels coureurs pourraient s’imposer, et quels coureurs auront moins de chance de rivaliser, leurs qualités convenant moins bien.

Le nombre de kilomètres contre-la-montre est toujours d’un grand intérêt, comme le nombre d’arrivées en altitude. Dans les années Indurain, le schéma était classique avec un long chrono en fin de première semaine; aujourd’hui, la tendance est plutôt à moins de chronos, et davantage d’étapes courtes et piégeuses, comme d’arrivées en altitude.

Que nous réserve le Tour 2020? C’est vers l’excellent site VeloWire de Thomas Vergouwen qu’il faut, chaque année, se tourner pour en savoir plus avant l’heure.

Les certitudes

Le départ de Nice. Pas de prologue, mais une première étape déjà montagneuse, courte (170kms) et donc piégeuse pour les favoris au classement général, qui devront dès l’entrée en matière être vigilants. Le 3e passage de la bosse d’Aspremont pourrait permettre à des favoris de fuir vers l’arrivée, voire la descente juste après vers St-Martin-du-Var.

La 2e étape comporte également quelques difficultés, dont l’ascension du col de Turini situé cependant loin de l’arrivée. 190 bornes, mais moins de danger selon moi pour les favoris.

Les probables

Qu’en est-il du reste du Tour? Voici ce que VeloWire nous permet d’anticiper.

D’abord, une remontée vers les Alpes, puis on replongerait vers les Pyrénées pour revenir dans les Alpes en début de 3e semaine, pour finir sur la façade Est de la France et un chrono la veille de l’arrivée du côté de la Planche-des-Belles-Filles. Cela ne manquerait pas d’intérêt puisque les chronos en côte ont été rares ces dernières années.

La 3e étape pourrait remonter vers Sisteron, avec possiblement une première arrivée en altitude le lendemain (4e étape) vers Orcières-Merlette, là même où Greg LeMond avait repris le maillot jaune à Laurent Fignon au terme d’une étape chrono sur le fameux Tour 1989.

Une arrivée au Mont Aigoual pourrait être de mise en milieu de première semaine. Voilà plus de 20 ans que le Tour n’y est pas passé!

Cette première semaine se terminerait par les Pyrénées, deux étapes seulement avant que le Tour remonte plus au nord vers l’Ile de Ré puis Poitiers, pour re-traverser la France d’Ouest en Est.

Ce qui serait bien, ca serait une arrivée au sommet du Puy-de-Dôme durant cette traversée, mais apparemment, les difficultés logistiques seraient désormais trop importantes pour permettre une arrivée du Tour sur son sommet.

En fin de deuxième semaine et avant le deuxième jour de repos, une arrivée au sommet du Grand Colombier serait programmée. Spectacle garanti si tel est le cas! Le Grand Colombier est une ascension difficile et depuis Lyon, de nombreux cols sont possibles pour user les organismes avant cette ascension finale.

Deux nouveautés pourraient ponctuer la dernière semaine, soit une arrivée au col de la Loze, au-dessus de Méribel, ainsi qu’un chrono en côte sur la Planche-des-Belles-Filles au sud des Vosges.

Les incertitudes

Y aura-t-il un chrono sur le plat, quelque part en 2e semaine? Quelle longueur?

D’autres arrivées en altitude? Et quels grands cols au dessus de 2000m d’altitude seront franchis, essentiellement dans les Alpes?

Chose certaine, si un tel parcours se concrétise, les sprinters ne seront pas trop à la fête sur ce Tour de France. Les grimpeurs pourront bien faire, de même que les grimpeurs-puncheurs du type Alaphilippe. Les Français Pinot et Bardet pourraient y trouver leur compte, de même qu’un Egan Bernal ou un Primoz Roglic.

On sera vite fixé!

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