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Colom positif

Antonio Colom, ce coureur espagnol membre de l’équipe Katusha, a été contrôlé positif le 2 avril dernier lors d’un contrôle inopiné. La substance dopante serait de l’EPO.

Colom nie évidemment et on est en attente du contrôle de l’échantillon B.

Troublant, c’est le 2e coureur de l’équipe Katusha à être piqué positif cette année après Pfannberger en avril.

Vous trouverez ici un intéressant reportage présentant quelques statistiques sur le nombre de contrôles positifs par pays. L’Italie arrive en tête…

Kohl parle

Plusieurs de nos lecteurs l’ont déjà lu et commenté: L’Équipe publie aujourd’hui une entrevue avec Bernhard Kohl qui parle de ses pratiques de dopage l’an dernier en préparation au Tour de France.

C’est très intéressant puisque cela nous permet de mieux comprendre le milieu.

La déclaration la plus fracassante est sans contredit celle ou Kohl affirme qu’à l’annonce de son contrôle positif, il s’est dit que de toute façon, ce serait pareil pour tout le monde. Erreur, il a été le seul à se faire piquer. Déclaration: "Quand j’ai appris que l’Agence française de lutte contre le dopage allait procéder à de nouvelles analyses après le Tour, là, oui, j’ai accusé le coup. Et j’ai encore une fois cherché à me rassurer: OK, j’étais mort, mais nous étions tous morts ! Bien d’autres coureurs en avaient pris. Qu’allaient faire les autorités françaises ? Supprimer le classement complet du Tour ? Je me suis dit qu’ils n’oseraient pas. Bizarrement, nous n’avons été que trois à plonger. J’ai la conviction que les dix premiers auraient pu être positifs".

Si les choses bougent probablement cette année avec davantage de contrôles inopinés, il convient donc de rester prudent dans la lutte contre le dopage, la partie étant loin d’être gagnée…

Parmi les autres déclarations fracassantes de Kohl, on note:…

1 – …à propos des médecins d’équipe : "Lorsque vous êtes toubib, que vous voyez les valeurs biologiques de vos coureurs et leurs performances, vous ne pouvez pas ne pas savoir." Depuis le temps que j’affirme qu’une lutte efficace contre le dopage passe aussi par la pratique de médecins indépendants au sein des équipes…

2 – … à propos du passeport biologique: "Les coureurs au top sont tellement pros dans leur dopage qu’ils savent pertinemment qu’il leur faut garder des valeurs sanguines stables pour échapper au ciblage. Or, l’UCI nous envoyait systématiquement les valeurs relevées lors des contrôles inopinés: on se référait donc à celles-là pour étalonner les suivantes. A la limite, le passeport nous aidait presque."

C’est pas gagné…

Kohl et le dopage: aie !

Bernhard Kohl a aujourd’hui annoncé en conférence de presse qu’il prenait sa retraite sportive et ne tenterait donc pas un retour suite à sa suspension pour usage de CERA lors du dernier Tour de France et durant lequel il avait remporté le prix du meilleur grimpeur. 

Certaines déclarations de Bernhard Kohl durant cette conférence de presse font froid dans le dos et se suffisent à elles-même. On leur laisse toute la place ce soir.

"Sans dopage, ce n’est malheureusement pas possible" (ndlr: bien performer sur les grands tours)

"Quelqu’un qui dit la vérité ne peut plus revenir dans le système. Aucune équipe ne va m’engager dans la situation où je me trouve aujourd’hui".

"J’ai été contrôlé plus de 200 fois. Lors d’environ 100 de ces contrôles j’aurais dû être contrôlé positif. Un contrôle négatif ne signifie pas sportif propre, mais peut-être tout de même dopé".

"Cela (ndlr: le dopage) commence bien avant que l’on soit connu. Quand les média te demandent pour la première fois "quelle est ta position sur le dopage", que veux-tu répondre ? Cela fait trois-quatre ans que tu es dans le système".

Valverde suspendu… en Italie

Ca n’a pas trainé de la part du CONI aujourd’hui: Valverde a été suspendu pour une durée de 2 ans de toute course en Italie. Pourquoi juste l’Italie ? Parce que le CONI n’a juridiction que sur son territoire.

Ce qui est comique ? C’est que Valverde se voit ainsi dans l’impossibilité de disputer le prochain Tour de France, ce dernier passant par l’Italie lors de la 16e étape !

Évidemment, c’est ce qui fait réagir aussi vivement le principal intéressé et toute son équipe qui crient depuis au scandale, le CONI n’ayant supposément pas la "compétence" pour traiter de l’affaire. Valverde estime de plus que les règles élémentaires des droits des coureurs ont supposément été baffouées dans le traitement de son dossier.

Que doit-on penser de tout ca ?

Et bien personnellement, j’en ai vraiment ras-le-bol de tout ce merdier. Qu’on en finisse ! Car au fond, la seule question qui intéresse tout le monde est la suivante: Valverde a-t-il été ou non un client du Dr. Fuentes et des poches de sang saisies lors des perquisitions et contenant de l’EPO lui appartiennent-elles vraiment ?

Le CONI affirme avoir les preuves que oui, certaines poches de sang contenant de l’EPO appartiennent bien au coureur espagnol, poches ayant été identifiées grâce à un jumelage ADN. Le CONI affirme aussi avoir la preuve de versements bancaires entre Valverde et Fuentes, ainsi qu’être en possession de d’autres documents incriminants. D’ou action du CONI avec une suspension de Valverde à la clef.

Ces informations devraient suffire pour que l’UCI s’en mêle et prenne enfin position pour la vérité, point final. Mais qu’est ce qu’on attend nom d’une pipe ? Qu’on présente les preuves ! Que l’UCI réclame un procès preuves à l’appui en Espagne ! À la limite, qu’elle emboite le pas au CONI et suspende aussi Valverde de toute compétition cycliste !

À remarquer aussi, la défense de Valverde prend bien garde de ne pas s’attaquer aux réelles preuves, ne portant que sur les prodédures et la légitimité du CONI. Ca me fait bien rire.

La vérité ? La vérité ressemble drôlement au fait que Valverde soit impliqué jusqu’au cou dans l’Affaire Puerto et qu’il essaie de s’en sortir en évoquant les vices de procédure. La justice espagnole, qu’on soupçonne avoir été achetée dans ce dossier, le protège et Valverde espère donc que seul un tribunal espagnol devrait être reconnu comme ayant la capacité légale de le juger.

Le cyclisme n’a rien à gagner de situations qui ressemblent autant à un vrai cirque. Il y va de la crédibilité du sport. La recherche de la vérité, rien que la vérité, devrait être la motivation des instances dans cette affaire. Les preuves semblent assez sérieuses et solides pour qu’on exige leur dépôt et l’UCI doit prendre en charge plus activement ce dossier. 

Encore une fois, le gros bon sens viendra probablement des organisateurs du Tour de France qui ne voudront probablement pas d’un coureur sur lequel pèse d’aussi forts soupçons. Comme Boonen a été exclu l’an dernier du Tour pour consommation de cocaine, j’espère que la réponse viendra du Tour de France lui-même dans les prochains jours et que Valverde sera interdit de départ, son implication dans Puerto devenant de plus en plus évidente.

Boonen junkie

Tom Boonen a de nouveau été contrôlé positif à la cocaine dans un test inopiné réalisé environ 2 semaines après sa victoire sur Paris-Roubaix.

C’est la deuxième fois que Tom Boonen est pris pour consommation de cocaine, ayant été trouvé positif à la même drogue l’an dernier. S’il n’avait alors pas fait l’objet d’une suspension par son équipe Quick Step, il avait été exclu du Tour de France pour ne pas porter atteinte à l’image de la plus grande course cycliste au monde. Il avait également été épargné de poursuites au civil en bénéficiant de la "suspension du prononcé", sous la condition qu’il ne récidive pas dans les 3 années suivantes.

Avec cette récidive, Tom Boonen se retrouve donc dans de beaux draps: il est en rupture de condition au civil et il est probable que le juge soit moins clément cette fois.

Sportivement, Tom Boonen ne risque aucune sanction, le contrôle à la cocaine ayant été réalisé hors compétition. Il faut cependant s’attendre à une réaction plus musclée de son équipe Quick Step. Une réaction officielle est attendue dans la journée par l’équipe. Il faut aussi s’attendre à ce que le Tour de France adopte la même ligne de conduite que l’an dernier et n’autorise pas le Belge à prendre le départ de l’épreuve à Monaco en juillet prochain.

Ce qu’on doit penser de tout cela ?

La première chose, c’est que Tom Boonen a probablement un réel problème de consommation de cocaine. Cette récidive prouve que la consommation de l’an dernier n’était pas un cas isolé. Le cas Boonen devient donc un problème de toxicomanie.

Deuxièmement, je demeure sceptique que Tom Boonen se soit dopé pour améliorer ses performances sportives. Les effets de la cocaine sont plutôt assez instantanés, éliminant la sensation de fatigue et décuplant les forces, mais sur une période très brève. Dans ce contexte, il y a peu d’avantages pour un sport d’endurance comme le cyclisme. Il faudrait que Boonen consomme la cocaine sur le vélo, à l’approche du final…

Troisièmement, on peut penser que la carrière de Tom Boonen va prendre un sacré coup. Star du cyclisme, c’est même tout le sport qui va souffrir de ce nouveau contrôle positif, les cyclistes passant encore pour des drogués.

Enfin, on peut mentionner le fait que Tom Boonen n’est pas le premier cas de cycliste au prise avec un problème de consommation de cocaine. Marco Pantani est probablement le cas récent le plus célèbre. Dans ce dernier cas, il est de notoriété publique que sa consommation de cocaine était la pointe de l’iceberg, le coureur ayant copieusement fait usage de produits dopants durant sa carrière cycliste. Gilberto Simoni a également été piqué pour usage de cocaine il y a quelques années. Rappelez-vous, c’était l’histoire des bonbons ramenés de Colombie par sa grand-mère ou un membre de sa famille…

Quoi qu’il en soit, espérons que le problème d’usage de cocaine de Tom Boonen n’est pas la partie apparente d’une consommation de produits interdits plus importante… ce que le passeport biologique devrait être en mesure de déceler. 

Vinokourov bientôt de retour ?

Il en parle depuis un moment déjà: Vinokourov songe très sérieusement à revenir dans le peloton professionnel et ce, dès la fin de sa suspension pour transfusions sanguines homologues le 23 juillet prochain. Vinokourov s’entrainerait déjà avec assiduité depuis sa résidence à Monaco.

Son objectif ? Disputé la Vuelta puis les Championnats du monde, qu’il espère remporter, question de porter le maillot arc-en-ciel pour sa dernière saison avant de prendre sa retraite.

Rappelons que Vinokourov n’a jamais avoué s’être dopé.

Valverde – Pfannberger: deux rigolos de service

Le passeport biologique, les contrôles inopinés plus fréquents, les tests rétroactifs et le développement de méthodes de détection toujours plus sophystiquées et pour un plus grand nombre de produits ont certainement des effets dissuasifs sur les coureurs professionnels.

Pas tous.

L’Autrichien Pfannberger, auteur en 2008 d’une sacré campagne des Classiques, s’est en effet fait piqué positif – on ne sait pas encore à quoi – lors d’un récent contrôle inopiné. Son équipe, Katusha, l’a évidemment immédiatement suspendu. Pfannberger devait prendre part au Giro dans quelques jours. Comique, le site officiel de l’équipe mentionne que le coureur autrichien ne sera finalement pas du Giro pour "problèmes personnels"…

Probablement bien conseillé par des avocats, Pfannberger nie évidemment s’être dopé pour l’instant.

Avec ce nouveau contrôle positif, Pfannberger entre dans le cercle restreint des récidivistes, des authentiques chaudières comme on en fait de moins en moins, espérons-le. Il avait en effet été piqué positif à la testostérone en 2004 et avait purgé une peine de 2 ans. Ce nouveau contrôle positif est donc son 2e en carrière et espérons que la suspension sera en conséquence.

Valverde, quant à lui, ne manque pas d’air: le coureur espagnol vient en effet de déposer une plainte contre le CONI, estimant que son procureur a agi en faisant preuve d’un total mépris envers les autorités judiciaires espagnoles. C’est comique puisque la Fédé espagnole de cyclisme s’est récemment portée partie civile dans l’audience que Valverde devrait avoir à soutenir lundi prochain à Rome.

À noter, Valverde ne s’attaque pas aux preuves ADN ; il s’attaque aux procédures, menant la bataille sur la légitimité du CONI de traiter de son dossier. Doit-on y voir une preuve de son implication dans Puerto ? Je ne suis pas loin de le penser.

Quoi qu’il en soit, on a vraiment l’impression que la justice espagnole s’est faite achetée par les milieux sportifs désirant protéger non seulement les fleurons de leur cyclisme – Valverde et Contador – mais aussi d’autres champions médiatiques, notamment ceux du football. L’Affaire Puerto a le potentiel de déclencher un séisme en Espagne et on sent bien depuis le début que le juge Serrano fait tout pour éviter que la justice suive son cours. Pourtant, les preuves seraient là et accablantes, notamment les correspondances, réalisées au moyen de tests ADN, entre poches saisies et sang de certains coureurs.

Nous n’avons certes pas le pouvoir de traduire en justice les sportifs qui devraient l’être dans l’Affaire Puerto mais nous avons notre jugement et notre libre-arbitre pour comprendre la partie qui se joue sous nos yeux. 

Affaire Rebellin: l’échantillon B testé fin mai !

Je ne comprends tout simplement pas: on apprend ce soir que l’échantillon B de Davide Rebellin prélevé lors de la course sur route des JO ne sera testé que le 28 mai prochain afin de confirmer le contrôle positif découlant de l’analyse de l’échantillon A.

Je ne comprends pas : pourquoi un délai aussi long ?

Pour Davide Rebellin, l’attente sera longue. Pour le cyclisme et ses fans, l’attente sera longue aussi, les commentaires allant déjà bon train. Pourquoi ne pas confirmer ou infirmer la nouvelle le plus rapidement possible ?

En attendant, Rebellin prend l’approche la plus logique qui soit : tout nier en bloc. Je ferais pareil tant que l’analyse de l’échantillon B n’a pas révelé le verdict final… 

Schumacher replonge

L’homme est une insulte à l’intelligence.

Déjà positif à la CERA lors du dernier Tour de France, voilà qu’un contrôle antidopage rétroactif montre que Stefan Schumacher était également positif à la CERA lors des JO de Pékin quelques semaines suivantes.

Il n’y pas plus vraiment de doute quant au fait que Schumacher "tapait dedans".

Rappelons que Schumacher nie tout en bloc et a même intenté une poursuite contre l’AFLD en vue de contester son contrôle positif lors du Tour. Il a également entrepris des actions en justice contre son ex-futur employeur, Quick Step, pour non respect d’un contrat signé l’an dernier et qui stipulait pourtant qu’en cas de contrôle positif, un licenciement serait immédiatement en vigueur.

Avec ce nouveau contrôle positif, ca sera difficile pour Schumacher de poursuivre sa ligne de défense, ou alors ce sera un cas comme Tyler Hamilton ou Floyd Landis, ou il perdra argent, temps et… crédibilité. En ce sens, il est intéressant de noter que les coureurs s’étant, au cours des dernières années, le mieux sorti d’affaires de dopage sont ceux qui ont eu le courage d’avouer, notamment David Millar, Ivan Basso et prochainement, Riccardo Ricco.

En terminant, un mot pour dire que les commentaires se déchainent récemment sur La Flamme Rouge, à mon grand bonheur je dois dire puisqu’il est passionnant de suivre vos réactions. Certains voient dans la présence des motos sur les courses, dans les oreillettes et dans le dopage des éléments qui décrédibilisent le cyclisme. Je partage cette opinion. D’autres voient un signe d’optimisme dans le relatif succès des procédures en place pour lutter contre le dopage. Je suis également de ceux-là, mesurant tout le chemin parcouru à ce chapitre depuis 10 ans. J’ajoute cependant que la vigilence reste de mise, même parmi les jeunes coureurs qui ne nous prouvent pas vraiment en ce moment avoir une éthique de travail tellement différente des anciens.

La performance de Casar hier sur le prologue ? Remarquable ! Je refuse cependant d’y voir matière à soupçonner l’usage de produits interdits, le prologue étant très court (à peine plus de 3 kms) et en début d’épreuve, alors que tout le monde est frais. Casar s’est simplement sorti les trippes avec, à la clef, un magnifique résultat. Je dis bravo !

Au tour de Rebellin ?

La nouvelle a été publiée sur des sites d’information italiens aujourd’hui: Davide Rebellin, récent vainqueur de la Flèche Wallonne, aurait été contrôlé positif à la CERA lors de la course sur route des JO de Pékin, course qu’il termina d’ailleurs sur la 2e marche du podium. C’est à la faveur d’un test de dépistage rétroactif que le contrôle positif serait sorti.

La nouvelle devrait être confirmée dans les prochaines heures par le CONI. Attendons un peu avant d’aller plus loin.

Rappelons que Davide Rebellin appartenait l’an dernier à l’équipe Gerolsteiner au sein de laquelle deux scandales de dopage à la CERA ont éclaté et ont directement causé la perte de l’équipe: le cas Schumacher ainsi que le cas Kohl, meilleur grimpeur du Tour. À l’origine de tous ces cas, un apparent réseau de dopage en Autriche.

Si elle devait se confirmer, notamment par l’analyse de l’échantillon B, cette nouvelle serait un nouveau coup dur à la crédibilité du cyclisme parce qu’il prouverait que les cas de dopage sont toujours aussi nombreux. Rappelons que juste cette année, de forts soupçons pèsent sur Valverde, Thomas Dekker et l’ex-coureur Michael Boogerd. Rappelons aussi que l’UCI serait sur le point de divulguer le nom de coureurs dont les paramètres sanguins recueillis dans le cadre du passeport biologique s’avèrent anormaux.

D’autres pourront voir dans cette nouvelle un certain succès dans la lutte contre le dopage, les tests, notamment rétroactifs, s’avérant de plus en plus efficaces. Espérons en effet qu’ils le sont, mais je demeure sceptique et prudent avant de conclure!

Si elle devait se confirmer, cette nouvelle signifierait en tout cas la probable fin de la carrière du coureur italien aujourd’hui âgé de 37 ans. Il serait en effet très certainement suspendu pour 2 ans, rendant peu probable un éventuel retour après cette suspension.

Armstrong pas aussi blanc qu’il l’affirme ?

Très intéressante information relayée par un de nos lecteurs. Attendons la suite avant d’aller plus loin dans nos commentaires.

Dopage ici et ailleurs: ca bouge!

Deux informations importantes nous arrivent aujourd’hui, l’une touchant André Aubut, l’ex-entraineur de la cycliste québécoise Geneviève Jeanson au coeur du plus important scandale de dopage de l’histoire du cyclisme canadien, l’autre touchant Alejandro Valverde qui se retrouve dans de beaux draps suite à l’Affaire Puerto.

1 – Une suspension à vie a été prononcée aujourd’hui par le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) contre André Aubut et le médecin Maurice Duquette, tous deux trouvé coupable d’avoir dopé une athlète mineure. Ils ont en effet été convaincus d’avoir été les rouages essentiels du dopage de Jeanson alors qu’elle n’était âgée que de 16 ans.

La suspension à vie prononcée est une première dans l’histoire du dopage.

Mon avis ? C’est une excellente nouvelle, Jeanson ne devant pas être la seule à trinquer dans toute cette histoire d’une infinie tristesse. Le CCES a également raison d’affirmer que des préjudices importants ont été faits envers d’autres athlètes qui n’ont pu accéder à des bourses ou des places sur l’équipe nationale en raison des pratiques de dopage du clan Jeanson. Je dis bravo et quoi de plus normal que les coupables soient punis sévèrement ?

2 – L’étau se resserre constamment sur Valverde, leader de l’équipe Caisse d’Épargne. Voilà que le CONI a requis devant le tribunal national antidopage deux ans de suspension à son égard, estimant avoir les preuves irréfutables que certaines poches de sang saisies dans l’Affaire Puerto et contaminées à l’EPO appartiennent bien au cycliste espagnol. Cette affirmation découle de tests d’ADN effectués ces derniers mois sur les poches de Puerto et sur les échantillons sanguins de Valverde recueillis l’été dernier lors du passage du Tour en Italie.

Je vois mal comment Valverde va se sortir de là si de telles preuves sont avancées par le CONI devant le tribunal. Gageons toutefois que Valverde orchestrera sa défense sur des aspects de légitimité, l’Affaire Puerto étant une affaire essentiellement espagnole. Peut-il, dans ce contexte, être jugé en Italie ? 

Espérons en tout cas que l’UCI fera tout en son possible pour aider le CONI dans cette histoire, ceci afin que la vérité soit enfin faite sur le cas Valverde. Cela pourrait déboucher sur un ré-examen de l’implication d’Alberto Contador dans l’Affaire Puerto, lui-aussi soupçonné d’avoir été un client du sulfureux médecin espagnol. 

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