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D’autres positifs sur les cyclos 2015

C’est fou!

Après le GranFondo New York, on apprend dans la revue Le Cycle de novembre 2015 que d’autres coureurs s’étant illustrés sur les grandes cyclosportives européennes celles-là ont été convaincus de dopage, cette fois-ci à… l’EPO.

En effet, le vainqueur de la Marmotte GranFondo Serie à Sestrières en août dernier, l’Italien Roberto Cunico, a été piqué positif à l’EPO. Il avait terminé dans le même temps que son équipier et ancien pro Enrico Zen.

Merci à Fred, un fidèle lecteur, pour avoir porté cette nouvelle à mon attention. Et rappelons que la Marmotte Gran Fondo Serie a été créée en 2015 pour tenter qu’exporter la popularité de la Marmotte en créant une série de ce label, l’événement de Sestrières entrant dans cette nouvelle série.

Le pire? C’est que le duo Cunico et Zen ont écrémé les cyclosportives de montagne cet été, ayant déjà fini 1-2 de la difficile Campionissimo auquel j’ai pris part fin juin dernier, avec Gavia-Mortirolo-San Cristina à franchir dans la journée. La paire m’a mis 1h17 dans la vue, je soupçonne aujourd’hui comment.

Enrico Zen a également remporté début juillet le GranFondo Stelvio-Santini, une autre épreuve difficile. La nouvelle du dopage à l’EPO de son coéquipier jette forcément un doute sur sa propre probité.

Le dopage parmi les cyclosportives est aujourd’hui une (triste) réalité, renforçant mon intime conviction qu’il est ridicule de tenir des cérémonies protocolaires sur de tels événements. À quoi cela rime-t-il?

Et la présence de coureurs dopés n’est peut-être pas une situation aussi isolée qu’on veut bien nous le faire croire.

Col Collective: Passo di Pordoi

Les vidéos « Col Collective » avec l’ex-pro Mike Cotty nous propose depuis peu un nouvel opus tourné sur le Passo di Pordoi.

Magnifique col, pas très difficile car très régulier (6-7%), que j’ai eu la chance de grimper à l’entrainement et lors de mon Maratona Dles Dolomites cet été. Le Passo di Pordoi est le 2e col à franchir de la journée, sur un total de 7.

Souvenirs souvenirs…

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Collectif Parlee, 3e opus

Beau petit vidéo qui a notamment le mérite de nous faire découvrir une des belles régions du Québec où il fait bon pédaler, la région de Charlevoix. Pour nos amis européens, prévoir des braquets de montagne si jamais vous mettez ça à votre programme!

Collectif Parlee – Au pays du huitième jour from Thomas Rinfret on Vimeo.

Cranks and Coffee: excellent!

Ca se passe chez moi, et c’est excellent. Bravo les gars! Vous m’invitez la prochaine fois?

Collectif Parlee – La cassure

Collectif Parlee – La cassure from Thomas Rinfret on Vimeo.

Mystérieux point de côté!

Depuis mon retour d’Italie, j’ai la bonne patte comme qui dirait.

En bref, j’atomise.

Fort de ces excellentes sensations, je me présente hier soir au « A-Loop », le rendez-vous souffrance des coureurs de la région d’Ottawa-Gatineau, chaque mardi aux deux semaines.

C’est pas compliqué, un aller-retour jusqu’au Belvédère Champlain par la route – qui monte et qui descend sans arrêt – du Parc de la Gatineau.

Un parcours exigeant, où les moments de récupération sont rares et les efforts, très intenses.

Hier soir, du beau monde était présent: deux Silber, Dal-Cin et St-John, mais aussi JS Perron, Aaron Fillion, et j’en passe. Nous étions promis à une belle partie de manivelles.

Pourtant, le départ fut modéré, bien en deçà de ce que j’ai déjà connu. L’ascension de la première « patate » du circuit, la montée du lac Pink, en 2min15, un bon 10sec plus lent que d’ordinaire. Je me sentais bien, ça promettait d’être une bonne soirée.

Arrive les deux bosses du côté du secteur « Pingouin ». La deuxième est montée sous pression, question de rattraper quelques fuyards, et déjà le peloton se fragmente, les premiers dégâts significatifs survenant du même coup. Je reste bien dans les roues, et même si l’effort est important, rien pour me faire décrocher. Molto bene.

Le juge de paix du circuit est la montée du Lac Black, 1,5 km à du 6-7%. Ca monte vite, mais rien de bien terrible au pied. Une gêne me saisit sur le côté gauche. Mi-pente, je suis certes à l’arrière du groupe, mais je tiens malgré cette gêne dans mon abdomen. À 100m du sommet, alors que je viens d’encourager un ami, aie! violent point de côté qui survient, comme si on m’enfonçait un poignard dans le bide. Je résiste quelques secondes, puis je manque d’air.

Je n’ai d’autre choix que de couper net mon effort et de laisser partir le groupe.

Je n’ai pas compris: jamais fait ça avant. Une première. J’ai certes eu de petits points de côté par moment en faisant divers sports, mais de cette intensité jamais.

Je récupère quelques secondes, mouline sur un petit braquet, puis bascule dans la descente, m’hydrate et deux minutes plus tard, bingo, plus aucune douleur! Nada, comme neuf.

Pour le moins frustrant.

Question de rentabiliser la sortie et faire passer la frustration, j’ai établi quelques « personal best » sur le retour, notamment dans une autre bosse du secteur, Notch, où je signe le 5e meilleur temps Strava. Non mais.

La question: qu’est ce que ces points de côté?

Une rapide recherche sur Internet me laisse croire qu’ils sont assez mystérieux car on ne connaît pas leurs causes.

Ces derniers surviennent parfois lors d’un effort violent dans des sports d’endurance. Ce fut mon cas hier: au moment de l’apparition de mon point, j’étais à 172 puls/min, les puls les plus élevées vues cette saison, et je produisais donc un effort maximum. Je me sentais bien, mais l’effort était maximum.

Ces points peuvent causer une gêne respiratoire: je n’en doute point, ce fut mon cas hier. La douleur était très aigue, mais d’une courte période.

Ces points sont habituellement sans gravité et disparaissent comme ils sont venus: encore mon expérience hier soir. Sitôt l’intensité coupée, et avec quelques gorgées bues, tout est rentré dans l’ordre rapidement.

Alors pourquoi?

Ce site avance quelques explications quant aux causes:

– mauvaise adaptation à l’effort (violent), notamment par un mauvais échauffement (ce dernier n’a pas été terrible dans mon cas hier soir… manque de sérieux!)

–  crampe du diaphragme (j’en doute dans mon cas)

– origine rhumatismale (peu probable dans mon cas)

– origine digestive (possible dans mon cas hier, j’avais ingurgité – à tort très certainement – quelques « chips » Tostitos avant de partir avec ma conjointe… mauvaise idée!!!)

– dysfonctionnement de la vésicule biliaire (trop de vin dans les jours précédents pour moi???)

Quoi qu’il en soit, le point de côté est extrêmement frustrant, au même titre que les crampes d’ailleurs, car ils nous privent de donner le meilleur de nous-même. Saleté.

N’hésitez pas à partager avec moi vos expériences avec ces satanés points de côté, notamment si vous avez des trucs pour les éloigner. Ou si vous avez pu identifier des situations dans lesquelles leur apparition sont plus fréquentes.

Morale de l’histoire: à un certain niveau de compétition, on ne s’improvise plus coureur et on paye cash les erreurs d’hygiène de vie!

Je retourne au régime sec: eau, alimentation maigre, vie de moine.

Chris, prouve-nous qu’on peut aussi croire en toi

C’est le titre de cet excellent article publié dans le journal Le Monde et signé Antoine Vayer. Je partage entièrement son opinion: les coureurs pro doivent ouvrir leur livre, afficher leur profil de puissance, afin qu’on puisse croire en leurs performances. C’est urgent.

Cyclo Ski Vélo Orford: un bel événement!

Je roulais hier « à domicile » sur la Cyclosportive Ski Vélo Orford, dans la région de Sherbrooke, ma ville natale. Une première participation à cet événement en ce qui me concerne, qui cadrait bien avec les rendez-vous familiaux du week-end.

C’était aussi pour moi l’occasion d’une reprise après plusieurs jours d’inactivité cycliste en raison du retour d’Italie, et du retour au travail.

J’y ai découvert un événement à l’organisation certes discrète, mais rudement efficace et au point.

Le parcours, le tour du Mont Orford, est un grand classique dans la région de Sherbrooke, et mes routes d’entrainement il y a 20 ans. Un parcours très varié, puisque présentant quelques portions de plat permettant de récupérer, mais aussi quelques belles bosses pour provoquer la sélection. Sur le long circuit de 100 bornes, deux tours du Mont Orford étaient proposés. Un parcours usant au fil des kilomètres.

Comme d’habitude, l’épreuve est partie rapidement, avec un peloton très nerveux dans les 10 premiers kilomètres. Et ça n’a pas loupé: une importante chute au km 7,5 a envoyé près d’une dizaine de coureurs par terre (dont mon frère), coupant le peloton en deux. La chute est survenue sur l’avant gauche du groupe, juste à mes côtés, provoquée par un jeune cycliste déstabilisé par la chaussée car il ne tenait pas assez fermement son guidon. On ne répètera jamais assez l’importance de rouler mains en bas du guidon lorsque la vitesse augmente!

La sélection s’est rapidement opérée dès les premières bosses du parcours, dégageant environ 30  participants devant.

Le ravitaillement en eau au terme du premier tour a été apprécié de tous, car il faisait chaud hier.

Les bosses situées à environ 15 kms de l’arrivée ont terminé d’opérer la sélection, réduisant le groupe à environ 15 coureurs. J’ai parfois appliqué la pression dans ces bosses, question d’assurer un rythme soutenu sans attaquer franchement, ceci afin de produire quelques efforts pour que la journée soit aussi payante côté entrainement.

À l’arrivée, rafraichissements et repas-santé attendaient les participants. Tout était au point, il faut féliciter l’organisation pour un sans faute, ou presque.

Deux éléments pourraient en effet être revus en prévision des prochaines éditions.

D’une part, la mauvaise surprise – et ma frustration – d’un stationnement payant (5$) à l’arrivée des participants le matin. Les préposés faisant payer les gens à l’entrée du stationnement, une file d’attente désagréable était en place. Et que dire de ceux qui n’avaient pas d’argent liquide pour acquitter la somme, ce stationnement payant n’étant à ma connaissance annoncé nulle part? L’an prochain, s’ils sont inévitables, pourquoi ne pas inclure ces frais dans l’inscription?

D’autre part, l’annonce par notre hôte lors du débriefing des participants juste avant le départ de la tenue d’une cérémonie de remise des médailles à 12:30. Je demeure fermement opposé à la tenue de telles cérémonies sur la scène des cyclosportives, qui ne sont pas des courses encore une fois. Ce genre d’annonce incite les participants – certains sans grande expérience du peloton – à tous les risques à l’approche de la ligne d’arrivée. Hier encore, les premières places sont occupées par des participants inactifs durant toute l’épreuve, mais qui ont sprinté dans les derniers 200m. Déplorable sur des cyclosportives où l’objectif devrait être d’avoir du plaisir à partager notre passion du cyclisme, tous ensemble. Pour les plus forts, on se fout royalement de la place à l’arrivée, du moment qu’on termine avec le premier groupe!

En terminant, merci à tous ceux venus me trouver pour échanger un petit mot: ça m’a fait plaisir de vous rencontrer. Je vous rappelle également que d’autres cyclosportives intéressantes sont à venir, notamment le GranFondo Garneau, la nouvelle Classique des Appalaches, le Défi Vélo Mag ainsi que Les 100 à B7.

Petit guide du Maratona…

Capture d’écran 2015-07-07 à 07.20.19… à l’attention de ceux qui voudraient, un jour, participer à cette cyclosportive mythique.

Emplacement: secteur Corvara – La Villa dans les Dolomites italiennes, par delà Bolzano. L’endroit est assez difficile d’accès: pas de grande ville située tout près, pas de grands autoroutes non plus, il faut bien compter 1h15 de voiture depuis Bolzano, dans des petites routes de montagne (Passo Gardena).

Décor: remarquable à tous les points de vue, assurément parmi les plus beaux décors de montagne que j’ai pu voir. Vaut vraiment le détour.

L’histoire: première édition du Maratona en 1987, ce qui en fait une des plus anciennes cyclosportives qui existe. La première Marmotte a eu lieu en 1983.

Organisation: top! Manifestement, le Maratona Dles Dolomites bénéficie de l’appui de la population locale et des administrations. Dans la vallée, on vibre « Maratona » de concert avec les cyclistes qui y participent. Malgré le nombre imposant de cyclistes (près de 10,000!), l’efficacité de l’organisation peut être évaluée au temps que ça prend pour retirer le kit du participant: quelques minutes tout au plus. Très bien rodé. Et partout, les villages sont décorés aux couleurs du Maratona.

Village-départ: décevant. Quelques exposants (Campagnolo, Pinarello, Castelli, Selle Italia, DT Swiss, Enervit, etc), mais bien en deça de ce qu’on peut trouver sur celui de la Marmotte par exemple. Impossible de se procurer, par exemple, des vêtements d’équipe pro si vous en cherchez (alors que c’est l’embarras du choix à l’Alpe d’Huez).

Hébergement: top là encore. Des hôtels et restaurants en grand nombre, vibrant au rythme de l’événement. Presque partout par exemple, des menus « spécial Maratona » étaient offerts dans les restaurants. Les hôteliers sont manifestement contents d’accueillir tous ces cyclistes et ça se passe dans la bonne humeur. Certains journaux locaux avançaient le chiffre de… 100 millions d’euros de retombées économiques liées au Maratona pour la région… on comprend pourquoi ici, tout le monde vibre Maratona…

Le parcours: plus accessible que La Marmotte, l’autre grande cyclo mythique. Avec 138 km, c’est jouable, malgré les 4,200m de dénivelé annoncé. La grande différence selon moi est que les cols à passer (Campalongo 2 fois, Pordoi, Sella, Gardena, Giau et Falzarego) ne présentent pas de gros pourcentages, et sont plutôt réguliers dans la zone des 5-8%. Seul le Giau, entre les kms 87 et 97, présente une difficulté significative, avec plusieurs kilomètres à 9-10%.

Les participants: en général, moins affutés que dans les autres grandes cyclo de montagne. Certainement moins affutés qu’à la Campionissimo par exemple. Le parcours plus accessible attire manifestement une clientèle qui vient se faire plaisir, même si elle est moins en forme. J’y ai vu plusieurs cyclistes bedonnant, loin d’être affuté pour passer une grande journée en montagne, malgré un matériel au top!

Mon expérience en course: un peu la galère, pour être honnête. Le Maratona constitue 4 sas de départ différents: le premier pour les avions de chasse (moins de 5h15), le deuxième pour les très bons coureurs (moins de 6h), le troisième pour les expérimentés de l’épreuve (moins de 8h) et le quatrième pour tous les autres, y compris ceux qui y participent pour la première fois.

Vous voyez le topo.

Dossard 10323, je suis donc parti en queue du peloton, très très loin derrière.

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L’attente d’abord: le speaker annonce le départ à 6h30 précise (c’est d’ailleurs très tôt, trop tôt?), mais nous nous sommes élancés qu’à 7h05. Longue (et froide!) attente donc sur la ligne.

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Preuve de l’importance de l’épreuve, pas moins de trois hélicos survolent le peloton dans l’aire de départ, et les images sont retransmises en direct sur la télé italienne.

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Ensuite, les bouchons, particulièrement dans le premier col du jour, pas difficile du tout, le Campalongo: j’ai dû poser pied à terre à quatre reprises, bloqué par la masse de coureurs devant moi. Certains montent déjà à 5-6 km/h, alors que sur un tel col, un 15-18km/h est facile. Vous voyez le bordel!

J’ai mis 60 bornes, soit la première boucle du « Sella Ronda » et ses 4 cols, afin de cesser de devoir ralentir en raison de cyclistes moins rapides devant moi.

Une fois libre, l’épreuve se joue beaucoup dans le Passo Giau, entre les kms 87 et 97. C’est là que de nombreux concurrents coincent avec la pente de 9-10% qui se dresse devant vous.

Le dernier col, le Falzarego/Valporela, n’est pas difficile du tout (4-5%).

L’arrivée: avec un tel nombre de participants, l’arrivée peut être un joyeux bordel. Là, chapeau aux organisateurs pour une organisation efficace. Une fois la ligne franchie, plusieurs sas vous attendent: le premier pour récupérer la puce de chronométrage (on ne l’oublie ainsi pas), le deuxième pour vous donner tout de suite à boire (eau ou boisson de récup), le troisième pour vous remettre la médaille du « finisher », le quatrième pour vous diriger doucement vers l’aire de restauration.

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Le repas d’après-course: au point: grand choix de boissons (incluant bière!), bon repas (pâtes, strudel aux pommes, etc.), le tout servi avec une efficacité assez remarquable dans un grand stade à l’abri du soleil et de la pluie. Rien à redire!

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Chronométrage: au poil là encore, avec des résultats disponibles en temps réel sur le site d’arrivée.

En conclusion, je pense que le Maratona Dles Dolomites vaut le détour, et est une expérience inévitable pour tout cycliste ayant la passion des cyclosportives et de la pratique du cyclisme en haute montagne, dans les cols. Il faut pouvoir dire « j’ai déjà fait le Maratona » et participé à cette grande fête du vélo.

Je suis donc heureux d’y avoir participé pour une première fois cette année, mais je ne crois toutefois pas y revenir plus tard. Le gigantisme de l’épreuve m’a quelque peu frustré par moment, notamment lorsque j’étais bloqué derrière une marée de participants plus lents devant moi.

J’ai eu davantage de plaisir, cette année, sur La Campionissimo, une cyclosportive proposant un parcours plus difficile et plus long, mais aussi moins de participants.

Vous envisagez de participer à des cyclosportives en montagne au cours des prochaines années? Mon conseil est donc de privilégier celles qui sont peut-être un peu moins connues, mais probablement plus satisfaisantes comme La Campionissimo, La Grand Bo, la Luc-Alphand, ou encore la Vaujany ou les Trois Ballons.

Mon conseil est également d’arriver une semaine avant, question de bien récupérer du vol et du décalage horaire. Si vous choisissez d’arriver plus tôt encore, soyez vigilant de bien gérer vos sorties dans les jours précédents: le vélo en montagne, ça draine et je termine personnellement mon séjour de deux semaines sur les rotules, très fatigué des quelques 19,000m de dénivelé parcourus au cours des derniers jours.

Corvara – Jour 1 et 2 – Jamais rien vu de tel!

Aie aie aie les amis! Je n’ai jamais vu pareille concentration de cyclistes dans ma vie.

Le secteur Corvara-La Villa-Badia est actuellement, avec très certainement Bourg d’Oisans puisque la Marmotte aura lieu demain, l’endroit au monde où l’on retrouve le plus de pratiquants de la petite reine au kilomètre carré.

C’est pas compliqué, des pelotons entiers partent, chaque matin, à l’assaut des cols du secteur. Y’en a partout, tant dans les ascensions que dans les descentes.

Il faut dire que le secteur est absolument remarquable: je crois bien que la beauté des paysages, des routes de montagne ici supplante tout ce que j’ai pu voir jusqu’ici. Pas surprenant que les Dolomites aient été placés au patrimoine mondial de l’Unesco depuis quelques années.

Retour en photos sur les deux derniers jours dédiés à la découverte et à l’entrainement dans le secteur.

Jeudi 2 juillet: le Sella Ronda (70 kms)

La boucle « Sella Ronda » est un des 10 plus beaux parcours cyclistes dans le monde. Il comporte environ 60 kms, par delà les Passo di Campalongo, Passo di Pordoi, Passo di Sella et Passo di Val Gardena. Le départ et l’arrivée sont à Corvara, aussi la ville qui constitue le départ et l’arrivée du Marathon des Dolomites. Un coin vraiment magnifique.

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Sortie de l’hôtel tôt le matin, juste à temps pour la transhumance! Chaque matin, chaque soir, c’est le même spectacle. Sympathique!

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Le groupe est prêt à partir. Nous sommes rejoints par deux Australiens enthousiastes qui boivent, comme boisson de récupération, des litres de bière.

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On s’élève au dessus de Corvara. Quel spectacle!

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La particularité du coin selon moi? Les cols ne sont jamais très difficiles: assez courts (max 10-12 kms) et d’une pente oscillant entre 4 et 10%, jamais beaucoup plus. Du coup, des milliers de cyclistes préfèrent probablement le Marathon des Dolomites, moins difficile et moins long (140 kms) à la Marmotte, l’autre grande cyclosportive mythique.

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Sommet du Passo di Pordoi, avec la stèle dédiée à Fausto Coppi.

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Sommet du Passo di Sella, photo d’équipe La Flamme Rouge, dont les vêtements sont remarqués dans le secteur.

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On plonge dans la descente, dans des paysages sublimes. Les routes sont également en bien meilleur état que dans le secteur Bormio.

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Sitôt la fin de la descente du Sella, on attaque le Passo di Val Gardena, pas difficile et très, très beau.

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À environ un kilomètre du sommet.

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L’équipe La Flamme Rouge fait la descente avec style et classe!

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À l’entrée de Corvara, côté Val Gardena, ce joli vélo en bois, prouvant que le secteur est résolument cycliste. Ca roule de tous les côtés!

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Corvara, plusieurs boutiques de vélo et Pinarello partout, partout.

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L’hôtel de luxe La Perla, à Corvara, est l’hôte de l’équipe InGamba qui offre des séjours cycliste de luxe dans divers établissements de par le monde. Cette semaine, InGamba s’arrête à Corvara pour faire profiter à ses clients du Marathon des Dolomites.

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Ce magnifique grand Bi trône dans l’entrée de l’hôtel qui prouve ainsi qu’il aime accueillir les cyclistes du monde entier.

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L’hôtel La Perla a aménagé, avec Pinarello, le « Dogma Lounge » pour accueillir ses clients InGamba. Chaque client, à son arrivée, se voit prêter un Pinarello Dogma F8 sublime, avec son nom dessus. Des mécanos s’occupent des réglages d’usage (mais c’est malheureusement du Shimano…).

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7500$ pour 7 nuits tout de même, mais à ce prix vous avez un vélo (prêté) et ce joli petit sac à votre nom, niché dans ces casiers au-dessus desquels les maillots jaunes d’Indurain et Froome.

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Le lounge a été aménagé avec style et classe: c’est assez impressionnant. Voyez un peu…

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Espada de Miguel Indurain, sur lequel il a battu le record de l’heure.

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La version plus moderne, le Pinarello Bolide de Richie Porte.

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Pinarello Dogma de Chris Froome, vainqueur du Tour 2013.

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Vélo de Nanni Pinarello, fondateur de la marque.

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Les Pinarello F8 des clients InGamba, celui-ci pour un Canadien.

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Retour à l’hôtel, le Cavallino à Badia. Super-hôtel moderne, pension complète (déjeuner-souper compris). On est vraiment bien tombé, à moins de 500m du village départ du Maratona.

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Petite église à côté de l’hôtel. Influence autrichienne peut-être, les bâtiments arborent souvent des murs peints de diverses fresques rappelant la montagne. Très joli!

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Vue du balcon de la chambre.

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Passage au village pour aller chercher nos dossards tôt, et ainsi éviter la cohue du samedi. Manifestement, rien n’est laissé au hasard dans ce Maratona, l’organisation est exceptionnelle et a visiblement l’habitude de gérer 10,000 cyclistes.

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Village d’accueil, avec ses exposants.

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Ici, pas d’Assos, nous sommes au royaume des compagnies Castelli (fournisseur officiel du Maratona) et Sportful.

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Un très beau vélo: le Pinarello Dogma F8, peinture noire mat, avec une déco (2015) rouge et blanche assez sobre. Efficace. De nombreux participants détourneront le regard…

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Ces quelques sacs de participants… une montagne! Chaque participant reçoit, outre son dossard et sa chip de chronométrage, un maillot et une veste sans manche.

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Le profil du Maratona, mais ça c’est pour dimanche seulement!

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Vendredi 3 juillet: le Passo di Valporella (50 kms)

Après quelques bons efforts hier, sortie de récupération aujourd’hui par deux beaux cols, le Valporella puis le Campalongo.

Voilà notre petit groupe déjà à l’oeuvre au pied du Valporella.

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Nous sommes bénis par la météo encore aujourd’hui!

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J’essaie de monter souple aujourd’hui. L’affutage est pas mal non plus, jamais été aussi maigre (60 kg! – Erik, pour l’épicerie, tu peux la faire livrer jeudi prochain SVP…). Mais la puissance est au rendez-vous…

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Sommet du Valporella. Magnifique!

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Courte descente sur le Passo di Falzarego et sa petite chapelle.

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On demeure vigilant en descente, y’a du monde partout! (curieusement, sauf sur cette photo).

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Demain samedi, recup à l’hôtel et derniers préparatifs avant l’épreuve dimanche (mais aussi regarder la première étape du Tour à la télé bien sûr!!!). Avec le dossard 10323 (!!!) et un départ dans le 4e et dernier sas, je ne me fais guère d’illusion: je serai très probablement bouchonné dans le premier col, le Campalongo, prisonnier de la masse qui montera certainement moins vite que moi.

Preuve du gigantisme de l’épreuve, la RAI3 télévise en direct et toute la journée le Maratona, y dépêchant plusieurs hélicoptères et motos-caméra. Un système de télédiffusion en direct sur internet de l’épreuve est également en place, à divers endroits dont le « Mur de Giat (19%) », une patate de 400m placée par l’organisation à 3 kms de l’arrivée, question de pimenter un peu le final. Apparemment, une grosse foule et de l’animation – musique, speaker, etc. – sera présente toute la journée dans cette dernière bosse.

Forza!

Et je n’oublie pas mes origines françaises et mes premiers amours: bonne chance à tous les participants de La Marmotte demain, une épreuve qui tient une place toute particulière dans mon coeur de cycliste.

Bormio – Jour 6 – Gavia-Mortirolo

Belle sortie d’entrainement aujourd’hui, par delà le Passo di Gavia, côté Bormio (moins difficile que par Ponte di Legno) et le Mortirolo, côté Monno (beaucoup moins difficile que de l’autre côté!). L’occasion de quelques intervalles dans les cols, et d’une grosse montée du Mortirolo, à l’injection: 12 kms à fond, ça décrasse les injecteurs!

Voici quelques photos sans texte, question de partager en silence avec vous la beauté de la haute montagne.

Demain, transfert vers Badia-Corvara, ville-départ du Maratona Dles Dolomites, et la deuxième partie de notre séjour italien. Ciao Bormio, ti am0!

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Bormio – Jour 5 – Bagni di Bormio

Sans surprise, journée de repos aujourd’hui du côté de Bormio, après une grosse journée sur le vélo hier.

L’occasion de remettre tout en état en vue des prochains jours, en premier lieu les jambes, bien fatiguées aujourd’hui.

La récupération a été au rendez-vous grâce aux Bagni di Bormio, Bormio étant également une ville thermale disposant de plusieurs bains.

Je vous recommande fortement de planifier un séjour de quelques heures au Bagni di Bormio si vous venez dans le secteur, soit de magnifiques spa et bains situés dans l’ascension du Stelvio, à quelques 3 kms de Bormio. Le site est spectaculaire, à flanc de montagne, et certaines piscines donnent une vue imprenable sur la région.

Ces bains sont également uniques, avec certaines eaux thermales accessibles via des grottes datant de plusieurs siècles. C’est assez impressionnant.

L’endroit est également équipé de nombreux saunas, bains, douches et autres salles de repos particulièrement apaisantes.

Attention à ne pas confondre les Bagni di Bormio, les bains historiques, avec deux complexes plus modernes, mais aussi moins intéressants selon moi: les Bagni Nuovi et les Bormio Terme.

Avant de reprendre les choses sérieuses demain, la journée a également été propice au tourisme, question de découvrir un peu mieux Bormio, une ville datant de l’époque romaine et également une ville thermale reconnue. Petit tour en photos de la ville historique, et surtout ses fontaines charmantes.

Les fontaines de Bormio

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Si les fontaines sont partout à l’honneur, on pense aussi aux chiens à Bormio, pour preuve cet abreuvoir canin en pleine rue, juste à côté d’un stationnement vélo.

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Bormio, le coeur historique. Vaut le détour.

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Une « Osteria » (restaurant) sur la vieille place historique de Bormio, lieu de notre soirée post-Campionissimo hier soir. Vaut là encore le détour, la propriétaire a un sens de l’humour particulièrement intéressant!

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Demain, Passo di Gavia côté Bormio cette fois, avec un retour sur le Mortirolo, mais en sens inverse, côté Monno, beaucoup moins difficile. Une belle sortie d’entrainement de 110 kms!

Faites le Gavia avec moi

Je ne connais rien de mieux que cet excellent vidéo de Col Collective pour vous faire partager mon expérience de la haute montagne à vélo. Tapez-vous ces 16 minutes d’anthologie durant la descente filmée du Gavia, ça vaut la peine.

La descente du Gavia filmée dans ce vidéo est du côté que j’ai monté hier sur La Campionissimo, et que je descendrai demain à l’entrainement. Évidemment, je mettrai quelques minutes de plus que les 16 minutes du vidéo pour descendre jusque Ponte di Legno!

Bormio – Jour 4 – La Campionissimo

10422263_399336156888208_2297275081144355877_nOuf! Toute une journée sur le vélo! De celles que l’on oublie jamais.

Je vous souhaite à tous d’un jour vous mesurer à La Campionissimo, 175 kms, par delà le Passo di Gavia, le Passo di Mortirolo et le Passo San Cristina dans le final.

Une épreuve vraiment difficile, mais également magnifique.

J’adore ces grands défis en haute montagne, qui rapidement nous ramènent à une des plus simples expressions de la vie: l’Homme face aux éléments, ici la montagne.

La Campionissimo, c’est en tout cas comparable côté difficulté à la Marmotte, que j’ai fait 10 fois. Mon temps de selle hier a été de 7h10, alors que mon meilleur temps sur la Marmotte, établi l’an dernier, est de 7h26.

Ce qui frappe dans les Dolomites, c’est la pente: les cols sont beaucoup plus pentus que dans les Alpes françaises, que je connais bien. Prenez dans le Galibier: les pires passages, après Plan Lachat, doivent faire 11-12%.

En comparaison, le Mortirolo, c’est 12 kms dont 6 kms non stop à 13-14%, avec de bonnes grosses rampes à… 18%. Et dans le Gavia, il y a également quelques passages très pentus, assurément de l’ordre du 15%, notamment lorsque la route devient plus étroite, dans la forêt.

Incroyable Mortirolo en tout cas! Je vais m’en souvenir longtemps. Mes respects à tout cycliste qui parvient à se hisser là-haut sur un vélo, sans poser pied à terre dans la montée. J’y ai mis un point d’honneur hier, sur mon 34-29. Il m’a fallu 1h17 pour en venir à bout, les meilleurs montant en un peu moins d’une heure. Il faut dire que quelque peu inquiet par la difficulté, et avec un Gavia (2500m d’altitude) dans les jambes en hors d’oeuvre, j’ai plutôt cherché à gérer mon effort pour ne jamais exploser. Malgré cela, le Mortirolo m’a fait mal, je montais par moment à 7-8 km/h, pas plus!

Respect en tout cas à Hugo Houle qui a dû affronter ce Mortirolo en course sur le dernier Giro. Je serais curieux d’entendre ses impressions sur ce col. J’ai pensé à lui en le montant.

Et le Gavia, quel col! Très différent du Stelvio: très sauvage, à peu près rien au sommet, si ce n’est un refuge et une vierge Marie. La présence de deux lacs de haute montagne, en plus des sommets enneigés nous entourant, me permettent de dire que c’est là un des plus beaux cols que j’ai pu escalader à vélo.

Dans le final de la Campionissimo, la montée de San Cristina (7km de long) en aura surpris plus d’un, avec des rampes à 14% et un dernier kilomètre très difficile à 12%. Miguel Indurain, lui-même, m’a rejoint et dépassé dans ce col, dans son style caractéristique, bien posé sur sa selle, les bras à l’équerre. Grimpant 1,5 km/h plus rapidement que moi, je n’ai pas pu m’accrocher!

Le San Cristina, situé dans les 15 derniers kms, était le lieu de la grande lessive: j’y ai passé de nombreux coureurs en grande difficulté, plantés dans la pente. Dont cette Italienne, que j’avais été incapable de suivre en début de course dans le Gavia: je l’ai rejoint à 2 kms du sommet du San Cristina, elle était en grande détresse, arrêtée ou presque dans la pente. Ce qui nous rappelle que dans ce genre de grand marathon, il convient toujours de bien gérer ses efforts compte tenu de la distance à tenir et des difficultés à affronter.

Au final, je termine en 7h10min, bon pour la 172e place de l’épreuve, sur 562 concurrents classés. Le meilleur, Roberto Cunico, met 5h52 pour parcourir les 175 bornes, et me prend donc 1h17. Un écart avec le vainqueur similaire à celui qui est mien sur la Marmotte me laisse croire que je suis à ma place. J’ai peut-être joué d’un peu de conservatisme dans l’épreuve, notamment dans le Gavia et le Mortirolo, appréhendant un peu ce dernier. La connaissance du parcours est toujours un atout que je n’avais pas hier.

Informations à ceux qui voudraient y participer

1 – ne pas sous-estimer l’épreuve: 175 bornes en haute montagne, ce n’est pas équivalent à 175 bornes ailleurs.

2 – mes braquets hier: 50-34 à l’avant, 11-29 à l’arrière. Sur la Marmotte, je monte plutôt une cassette 11-27.

3 – l’alimentation joue un rôle crucial: ne jamais hésiter à vous arrêter aux ravitaillements prévus par la course, surtout pour refaire le plein en liquide.

4 – l’effort étant soutenu dans les cols, il faut vraiment se concentrer sur son alimentation, boire et manger régulièrement. Avec l’altitude, la soif et la faim disparaissent: c’est un piège.

5 – prévoyez toujours partir avec un coupe-vent (sans manche si le temps est beau comme hier) car le haut des cols, surtout s’ils sont à plus de 2000m d’altitude, peuvent être très frais. Ne vous laissez pas influencer par les coureurs – nombreux – prenant le départ sans ce coupe-vent. Les descentes peuvent être vraiment froides, surtout que vous les débutez trempés par l’effort fourni dans les ascensions les précédents.

6 – faites les descentes à votre rythme: on peut y laisser beaucoup de jus à vouloir suivre certains qui descendent comme des avions. Le plus souvent, ces derniers connaissent la descente par coeur. Les descentes sont le moment de se refaire une santé, il faut y manger lorsque c’est sécuritaire de le faire.

7 – si l’épreuve est longue, il est probablement prudent de commencer plus doucement, pour finir fort. Ce fut ma stratégie hier. Le départ des cyclos sont, comme dans les courses, toujours rapides: beaucoup le payent cash plus tard.

8 – sur de telles épreuves en haute montagne, cela vaut la peine de s’affuter au maximum: chaque kilo corporel superflu se paye cash. Au départ hier, une vaste majorité de participants était affuté comme des dagues, ce qui ne manquait pas d’être quelque peu intimidant!

9 – le coup de pédale de la montagne, souple, s’acquiert au fil des jours. Il convient donc d’arriver quelques jours avant votre épreuve, question de récupérer du vol et du décalage horaire, et de travailler ce coup de pédale très différent de celui qu’on utilise lorsqu’on roule à 45 km/h sur le plat. Le mien n’est pas encore tout à fait au point, mais devrait être mieux dimanche prochain sur le Marathon des Dolomites. On sait surtout qu’on a développé ce coup de pédale en montagne lorsqu’on est souple en danseuse.

Les photos

Quelques instants avant le départ, dans mon sas. On a de la chance, il fait un soleil radieux et la température est confortable.

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Preuve de la popularité du cyclisme italien, un hélico survole le peloton quelques minutes avant le départ. Il nous accompagnera dans le Gavia.

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Mon frère à l’arrivée, content de sa journée sur le Medio Fondo (155 kms).

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D’autres sont beaucoup plus éprouvés par la difficulté de l’épreuve et la distance.

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Mon co-équipier Martin en termine, bien fatigué.

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La majorité des participants sont bien affutés, jambes rasées et huilées, et cela peut impressionner au départ. Le matos est également impressionnant: ici, un De Rosa Protos monté sur des roues Lightweight.

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Cérémonies protocolaires, le speaker était vraiment excellent pour galvaniser la foule. Lui-même avait manifestement roulé dans la journée, portant des bas de contention!

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Podium Maitres 30-39 ans. Des avions de chasse. Pas un pet de graisse…

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Une belle rencontre dans le lounge Assos après la course: Luca Paolini, grand animateur du final de Milan SanRemo et vainqueur d’un Gand-Wevelgem d’anthologie plus tôt cette saison. Luca a roulé avec les participants du GranFondo et à entendre les italiens du peloton le saluer (la grande majorité des participants, peu d’étrangers étant sur cette Campionissimo), Luca est un coureur très populaire ici en Italie. C’est vrai que Luca est très sympathique et disponible auprès du grand public. Pour la petite histoire, Luca cache une bière derrière moi, question de préserver l’image d’un coureur pro…!

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