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Hampsten et le Gavia – Giro 1988

Le départ du Giro sera donné dans exactement une semaine, cette course fantastique notamment en raison de la passion que l’épreuve suscite chez les tifosi.

L’histoire du Giro est truffée d’étapes de légende, et l’une d’entre elles est certainement l’étape du Gavia sur le Giro 1988, Giro remporté par l’Américain Andy Hampsten.

Étape mythique car le Gavia avait été escaladé sous la neige cette année-là depuis Ponte di Legno, par des températures très froides. La plupart des coureurs en course ce jour-là décrivent l’étape comme la plus difficile qu’ils ont eu à affronter en carrière.

Grâce à sa performance sur cette étape, Andy Hampsten a pu devenir le premier Américain, et le seul à ce jour, à avoir remporté le Giro. Aujourd’hui, les noms du Gavia et d’Hampsten sont indissociables, comme celui d’Anquetil et Poulidor sur le Puy-de-Dome, de Jean-François Bernard ou de Tom Simpson sur le Ventoux, de Charly Gaul dans la Chartreuse, de Bernard Thévenet à Pra-Loup, voire de Marco Pantani et le Mortirolo.

Le Gavia lui-même n’est pas une simple affaire. Pour l’avoir découvert en course sur La Campionissimo en 2015, je confirme: aie! Même à l’entrainement quelques jours plus tard, ce col m’avait fait souffrir grandement, car on ne se hisse pas au sommet du Gavia, long de 25km depuis Bormio, sans y laisser pas mal de jus.

Tout a été écrit sur cette étape lors du Giro 1988? Si j’ai beaucoup lu sur le sujet, j’ai trouvé ce long reportage couplée de beaucoup de citations des principaux coureurs en course ce jour-là, incluant le vainqueur de l’étape Érik Breukink, très intéressant. À ne pas manquer pour revivre cette étape mythique et se mettre dans l’ambiance du Tour d’Italie.

On pourra également découvrir l’ascension du Gavia avec ces vidéos de Col Collective, très bien faits. L’un présente l’ascension par Ponte di Legno, celle empruntée par les coureurs du Giro 1988, l’autre par le versant Bormio, que j’ai aussi fait en 2015. Je pense que le côté Ponte di Legno est un peu plus difficile.

Vivement que j’y retourne!!! (c’est dans les cartons).

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GranFondo Mont Tremblant: de nouveau au départ!

Capture d’écran 2017-04-25 à 21.25.44Je participais, à l’automne 2013, à la première édition du GranFondo Mont Tremblant et j’avais publié ce reportage sur La Flamme Rouge, enchanté de mon expérience.

Que de chemin parcouru depuis pour cette organisation qui, année après année, a reçu prix et distinctions pour la qualité de son accueil. L’an dernier, vous étiez presque 2000 participants sur l’épreuve, wow!

Depuis quelques années, le GranFondo Mont Tremblant a lieu fin mai, et la 5e édition aura lieu le 27 mai prochain.

Après 3 ans d’absence dû à un conflit avec un autre événement qui me tient à coeur, je redécouvrirai cette année le GranFondo Mont Tremblant lors de sa 5 édition, m’étant inscrit sur le grand parcours de 160 kilomètres. Tant qu’à faire, autant maximiser le plaisir!

La formule offerte reste assez unique dans le genre, les réjouissances commençant dès le vendredi soir, la veille de l’épreuve, par un cocktail et soirée d’accueil dans la microbrasserie La Diable, située au coeur du village, au pied des pentes. Le défi pour moi sera de rester raisonnable à l’égard du programme qui m’attend le lendemain matin…

Plus tôt le vendredi (17h30), vous pouvez même vous joindre à quelques pointures du cyclisme québécois – François Parisien, Charly et Maxime Vives – ainsi que l’acteur Sébastien Delorme pour un petit 30 kms d’initiation à rouler en peloton. Sympa pour se dégourdir les jambes si vous venez de loin!

Plusieurs parcours sont disponibles sur le GranFondo lui-même, question de satisfaire tout le monde: 160 kms pour les plus entrainés(ées), 125 kms (le plus populaire), 80 kms voire le mollo-fondo de 45 kms, pour une première expérience dans le genre.

L’inscription inclut bien entendu les ravitaillements durant l’épreuve, un vêtement technique (souvent une veste sans manche, pratique tôt le matin) et le repas au terme de votre fondo. La sécurité n’est pas négligée bien entendu, avec voitures et motos d’encadrement des pelotons, dépannage technique, premiers soins, et une voiture-balai en cas de pépin, que tout le monde voudra éviter…

Pour l’aspect sportif, chaque participant est muni d’une puce de chronométrage, et des tronçons sont aussi chronométrés permettant un classement alternatif amical si jamais Strava ne vous suffisait pas. Personnellement, je n’irai pas faire la course ce week-end là, mais plutôt accumuler les kilomètres en préparation de mes prochains objectifs comme la Coupe des Amériques, plus tard en juin.

Pourquoi participer au GranFondo Mont Tremblant?

J’ai fait beaucoup, beaucoup de cyclosportives depuis 30 ans en Europe surtout et, depuis quelques années, au Québec et aux États-Unis, y compris 10 fois la Marmotte, une Haute Route, un Marathon des Dolomites, une Campionnissimo, la Grand Bo, la Galibier, l’Arvan Villard, et j’en passe.

Le GranFondo Mont Tremblant se distingue de toutes les cyclosportives sur quelques points.

D’une part, le lieu, qui rassemble et concentre en un point unique, le village de Mont Tremblant au pied des pentes, tous les participants. Cela crée dès le vendredi soir une excellente ambiance « vélo », bon enfant, ou la bonne humeur règne, notamment autour du village-départ et ses exposants. C’est toujours agréable et en ce sens, le GranFondo Mont Tremblant rejoint certaines grandes cyclos comme La Marmotte et son site d’arrivée à l’Alpe d’Huez, en peut-être plus sympathique.

D’autre part, pour la qualité de cette organisation où rien n’est laissé au hasard. À l’écoute chaque année de la rétroaction des participants, l’organisation a su, au fil du temps, apporter une attention particulière aux petits détails. Le résultat aujourd’hui est une organisation rodée, sympathique, chaleureuse, ou on frise la perfection dans la gestion d’un événement de masse.

Enfin, pour la qualité des parcours proposés, qui demeurent accessibles tout en posant un réel défi de par la distance (pour le long parcours) et, surtout, le dénivelé offert.

Je salive déjà à l’idée de me refaire quelques merguez en étant au… 7e ciel dès le vendredi soir! Évidemment que je vous raconterai tout tout tout…

Robert Marchand: vers une autre marque sur l’heure?

Tout le monde du cyclisme se tourne aujourd’hui vers Robert Marchand, ce cycliste de… 105 ans vivant en Seine-et-Marne et qui établira un nouveau record de l’heure pour les coureurs – peu nombreux – de sa catégorie d’âge.

105 ans, tout de même… le seul fait de monter sur un vélo, d’aller rouler à cet âge relève de l’exploit. Cette activité suggère lucidité, coordination, force musculaire, équilibre, et j’en passe.

Bien au delà du record du monde, Robert Marchand est un exemple fort pour quiconque veut bien vieillir, et probablement la preuve irréfutable que le cyclisme entretient bien son homme.

Pour les scientifiques dont les démographes comme moi qui s’intéressent à la mortalité et la longévité humaine, Robert Marchand est un cas à étudier de près, car la preuve qu’on peut « vieillir en santé ». Considérant qu’à partir de 100 ans on compte environ 9 femmes pour un homme, la vitalité de M. Marchand est unique et remarquable.

De l’avis de ses proches, Robert Marchand serait même plus en forme que l’an dernier à pareille date!

Pour la petite histoire, M. Marchand a été bucheron au Canada durant une courte période de sa vie, une aventure qu’il n’a pas aimé. M. Marchand, il faudra revenir à Montréal pour ne pas rester sur une mauvaise impression!

Je souhaite longue vie à M. Marchand, en lui souhaitant bien sûr un record de l’heure en toute « santé et sécurité », avec le plaisir bien sûr. Pour moi, le record est ailleurs que cette heure à pédaler sur un vélodrome demain, et déjà acquis…

Quand je serai grand, je veux être comme lui!

10 raisons de s’inscrire (maintenant) à la Classique des Appalaches

1 – la météo: on annonce beau samedi matin prochain, des vents légers, pas de chaleur accablante et pas trop froid le matin, bref, des conditions idéales pour la pratique du cyclisme!

2 – l’organisation de l’épreuve: sur la Classique des Appalaches, c’est top, rien n’a été laissé au hasard je vous prie de me croire. Des horaires de course bien pensés, pas trop tôt le matin, pas trop tard non plus, du stationnement adéquat et abondant (pas besoin de se stresser pour ça comme sur d’autres épreuves…), un personnel suffisant, un départ contrôlé pour permettre aux participants un réchauffement en douceur, et le sourire de tout le monde!

3 – le choix de parcours, pour qu’il y en ait pour tout le monde: pas moins de trois parcours pour le GranFondo, et trois départs pour les courses sur route sanctionnées, pro, Maîtres hommes et Maîtres femmes. Sur le GranFondo, les distances sont de 135, 105 ou 70 kilomètres, pour vous permettre de choisir en fonction de votre envie.

4 – le prix: entre 100 et 140$ pour les GranFondo, ce qui le situe dans la fourchette basse de ce que j’ai pu voir cette année. Autour de 45-50$ pour les courses sur route sanctionnées, là encore très abordable si on se met à comparer. On s’inscrit ici, et vite! Et puis, la liste des bourses à l’arrivée est impressionnante, une motivation supplémentaire pour pédaler vite.

5 – Hugo Houle, ambassadeur de l’épreuve, et les autres pros qui seront présents: vous n’avez pu parler à Hugo, Mike Woods ou David Drouin vendredi ou dimanche sur les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal? Vous avez la chance de vous rattraper samedi prochain! Plusieurs Silber-ProRacing seront également présents, de même que le champion canadien, Bruno Langlois, qui était lui aussi des deux grands prix le week-end dernier. Que du beau monde, qui auront du temps et qui seront décontractés à l’arrivée!

6 – la Classique des Appalaches: pas l’épreuve, la bière! C’est le nom qu’a donné la microbrasserie Isle de Garde à la bière qui sera servie à l’arrivée de l’épreuve. Rien que ça, ça motivera lorsqu’il faudra serrer les dents…

7 – la poutine et la fête à l’arrivée: ca se passera au sommet du Mont Arthabaska, une fois la ligne franchie. En bref, on s’occupera de vous, parce qu’après l’effort, le réconfort. Et ce réconfort promet d’être à la hauteur de la difficulté de l’épreuve. Vous vous en souviendrez longtemps! (sauf si vous buvez trop de bière…).

8 – la sécurité en course: elle sera assurée, je vous le garantis.

9 – l’ambiance sur le parcours: la Classique des Appalaches, c’est toute une région qui se mobilise pour accueillir les cyclistes. J’ai pu le vérifier avec Alexis lors de ma reconnaissance en juin dernier, il parlait déjà à nombre de résidents sur le bord de la route.

10 – le caractère unique, épique, mythique de l’épreuve, qui s’apparente à la Strade Bianche chez les pros en Italie au début de la saison cycliste. De la dénivelé, des difficultés, de la distance, des paysages magnifiques (j’ai pu le constater de nature), tout ça pour nous permettre de conclure la saison 2016 en beauté, avec un réel sentiment d’accomplissement et des images plein la tête pour les longs mois d’hiver à venir. Ne manquez pas ça! Et pour ceux s’alignant sur les Défis du Parc de la Mauricie d’ici très peu, peut-on vraiment imaginer meilleure préparation finale?

Note aux lecteurs: je parle de la Classique des Appalaches sur La Flamme Rouge parce que j’en ai envie, et non en raison d’un quelconque avantage. J’ai payé les frais engendrés par ma reconnaissance du parcours en juin dernier, comme je paie mes frais d’hébergement et d’inscription à l’épreuve samedi prochain. Simplement, j’ai eu le privilège de prendre connaissance des efforts déployés par l’organisation de la course afin d’en faire un événement unique, épique et mythique, et j’estime qu’il est de mon devoir de soutenir pareille initiative dans le domaine du cyclisme sur route au Québec. C’est à ce prix que nous continuerons d’avoir un calendrier d’événements digne de ce nom…

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Entrevue avec Mike Woods

Toujours en marge des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, ainsi que de la Classique des Appalaches samedi 17 septembre prochain, entrevue aujourd’hui avec Mike Woods (Cannondale Drapac Pro Cycling), question de prendre de ses nouvelles après sa saison compliquée… et de parler de l’an prochain.

La Flamme Rouge : Merci Mike de cette rapide entrevue sur La Flamme Rouge.

Mike Woods : Cool Laurent, toujours le fun de te parler !

LFR : Comment ca va, comment est ta condition physique en ce moment au sortir du Tour de l’Alberta?

MW : Ca s’est bien passé pour moi au Tour de l’Alberta, j’en sors en bonne condition, je me sens assez bien. Je voulais vraiment participer au Tour de l’Alberta, j’y voyais une belle opportunité de reprendre le rythme de la compétition, et de me préparer pour deux rendez-vous important, les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal. Je pense que c’est mission réussie !

LFR : Tu fais partie de l’équipe Cannondale-Drapac pour les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal. Des ambitions ?

MW : Mon rôle pour ces deux courses sera d’apporter mon soutien à mes équipiers Rigoberto Uran, qui a gagné à Québec l’an dernier, mais aussi à Tom-Jelte Slagter et Ramunas Navardaukas qui peuvent bien faire sur ces courses, ainsi qu’à un autre coureur de notre équipe, Alberto Bettiol, qui va vraiment bien en ce moment. Je vais donc travailler pour ces quatre coureurs, avec comme objectif secondaire de bien me préparer pour mes prochaines courses, les classiques de fin de saison en Europe.

LFR : Tu retrouveras sur ces courses plusieurs coureurs de la région d’Ottawa-Gatineau, dont Matteo Dal-Cin et Alex Cataford. C’est l’fun de voir la profondeur des coureurs de la région!

MW : Sans l’ombre d’un doute. Le cyclisme dans notre région est tellement fort, et c’est vraiment cool pour moi d’avoir deux autres coureurs de mon coin sur ces épreuves. On va courir contre les tous meilleurs au monde, on est là, à ce niveau. À quelque part, à travers nous, c’est aussi toute la communauté cycliste d’Ottawa-Gatineau qui est sur ces grands prix!

LFR : As-tu une idée précise de ton programme de fin de saison ?

MW : Ce n’est pas complètement finalisé avec l’équipe mais il y a des fortes chances que je sois engagé sur les classiques italiennes de fin de saison, et ce jusqu’au Tour de Lombardie qui est une classique importante du calendrier. Je serai donc de retour en Europe très bientôt.

LFR : A-t-on des chances de te voir défendre ton titre sur la Classique des Appalaches la semaine prochaine ?

MW : En fait, je pensais ne pas pouvoir y participer cette année, mais au final il y a de bonnes chances que j’y sois comme préparation finale à mes courses européennes de fin de saison, mon retour en Europe étant possiblement sitôt après le 17 septembre prochain. J’attends des confirmations à ce sujet mais je devrais y être. Ce qui est sûr, c’est que j’aimerais y participer, que la course me motive et que j’y retrouverais avec plaisir Hugo Houle et Antoine Duchesne.

LFR : En fait Mike, Hugo me disait hier qu’Antoine ne sera pas de la partie cette fois-ci, mais Hugo y sera toutefois.

MW : Merci de l’info! Dommage, Antoine est un excellent coureur et c’est toujours l’fun de rouler avec lui.

LFR : Revenons un peu sur ta saison Mike. Ca été compliqué pour toi cette saison, notamment en raison de blessures subies sur Liège-Bastogne-Liège fin avril et au Tour de Pologne en août?

MW : Exact Laurent, ca été une saison en dents de scie pour moi, vraiment. J’ai eu un excellent début de saison au Tour Down Under, puis de belles performances qui m’ont satisfait sur le Tour de Catalogne, le Tour du Pays Basque puis la Flèche Wallonne que je termine bien pour l’équipe. Après, il y a eu cette mauvaise chute sur Liège-Bastogne-Liège et cette fracture à la main. Depuis ce moment, ca été un peu une spirale infernale, avec cette nouvelle chute au Tour de Pologne ou j’ai subi un trait de fracture au fémur. Depuis, j’essaie de me relancer de ces mésaventures, et ca s’est mis à mieux aller sur le Tour de l’Alberta. Je retrouve enfin et progressivement le Mike Woods que je suis, les sensations reviennent.

LFR : Seras-tu de retour chez Cannondale-Drapac l’an prochain? Je sais que tu avais signé pour un an seulement l’année dernière…

MW : Oui Laurent, j’ai re-signé chez Cannondale pour la saison prochaine, et j’en suis très heureux. Je me sens bien au sein de cette équipe, et j’ai hâte de courir pour eux en 2017. En dépit de mes chutes cette saison, ca été vraiment agréable et intéressant de courir avec Cannondale-Drapac en 2016, je m’entends vraiment bien avec tous les autres coureurs au sein de l’équipe, alors l’aventure va se poursuivre en 2017.

LFR : Dernière chose Mike, s’il te plait fait attention aux trous sur le Boulevard Champlain…

MW : Ha ha Laurent ! Oui, sois en assuré, je vais ouvrir l’œil ! J’ai pas besoin d’une autre chute…

LFR : Merci Mike, bonne chance vendredi et dimanche…

MW : Super Laurent, et le bonjour à tout le monde à Ottawa-Gatineau!

En marge des grands prix…

La liste des engagés est ici. Demain sur La Flamme Rouge, les favoris pour Québec et Montréal…

Également, l’organisation des grands prix a annoncé une collaboration avec le groupe Velon pour retransmettre par télémétrie les paramètres biométriques des coureurs – vitesse, fréquence cardiaque, puissance, cadence et position – en temps réel durant la course. Ainsi, plus d’une centaine de coureurs seront équipés de dispositifs nous permettant de connaître ce que leur compteur leur donne en temps réel. Ca sera intéressant de voir les watts dans la Côte de la Montagne par exemple! Ca devrait être un réel plus pour les téléspectateurs de ces deux épreuves.

La diffusion des courses avec les données biométriques pourra être suivie au Québec en direct sur le réseau TVA Sports et sur le site web www.gpcqm.ca ailleurs au Canada. Pour les spectateurs qui seront sur place lors des deux Grands Prix cyclistes, c’est mon cas!, ils pourront se rendre sur www.gpcqm.ca afin de voir ces biométries.

La télédiffusion mondiale – donc en France – des grands prix sera assurée par Eurosport.

Le groupe Velon regroupe onze équipes WorldTour: BMC Racing Team, Etixx – Quick-Step, Lampre-Merida, Lotto-Soudal, Orica BikeExchange, Cannondale Drapac Pro Cycling Team, Team Giant-Alpecin, Team LottoNL – Jumbo Pro Cycling Team, Team Sky, Tinkoff, Trek-Segafredo.

L’équipe canadienne sera également équipée de dispositifs, ainsi que plusieurs autres formations WorldTour.

Entrevue avec Hugo Houle

Après quelques jours d’absence dus à ma participation au Green Mountain Stage Race, une excellente course très bien organisée, La Flamme Rouge revient au service normal.

Les deux prochaines semaines seront particulièrement intéressantes sur la scène du cyclisme au Québec avec les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal vendredi et dimanche prochain, le Critérium national samedi entre ces deux épreuves, ainsi que la Classique des Appalaches le samedi 17 septembre prochain.

La Flamme Rouge commence sa couverture de ces deux semaines palpitantes par une entrevue avec Hugo Houle (AG2R – La Mondiale), qui sera non seulement sur les Grands Prix cyclistes bien sûr – avec certaines ambitions – mais aussi sur la Classique des Appalaches dans 10 jours. J’ai rejoint Hugo ce matin, alors qu’il préparait son départ pour Québec.

La Flamme Rouge : bienvenue Hugo sur La Flamme Rouge !

Hugo Houle : merci Laurent, ca me fait plaisir.

LFR : Tu seras dans 10 jours sur la Classique des Appalaches, comment décrirais-tu son parcours toi qui connaît les plus grandes courses cyclistes du calendrier ?

HH : C’est sûr que c’est un parcours très difficile de par son dénivelé, et ca commence tôt dans la course. C’est le genre de parcours qui enchaine des montées courtes, raides, et donc un parcours qui rentre dans les jambes tranquillement mais surement. Tu peux te retrouver à mi-parcours avec des crampes et faut pas te demander pourquoi ! C’est très usant, en plus avec les sections en terre battue, qui ajoute un petit côté technique. Les sections en terre battue sont cependant très belles, tapées, pour les sections que j’ai pu faire la semaine dernière à l’entrainement. Ca roulait super-bien.

LFR : As-tu des conseils à donner aux participants pour bien se préparer en vue de la Classique des Appalaches ?

HH : C’est sûr qu’il faut avoir fait des parcours difficiles à l’entrainement dans les semaines et les mois précédents, afin que notre corps s’adapte à ce genre de dénivelé. Il faut également bien s’alimenter durant la course, afin d’éviter la fringale. Je recommande de manger des petites bouchées de solide, style une demie barre énergétique, à toutes les 30 minutes et ce, dès le début de la course. Ainsi, ton corps commence tout de suite à utiliser ce que tu lui donnes, et ca facilite la digestion. Faut surtout pas s’enflammer avec l’événement dans les deux premières heures, et vraiment penser à manger dès le départ car c’est au moins 4h de vélo, sinon plus. Si tu commences à manger après 2h de vélo, ca sera trop tard.

LFR : Et quels sont tes objectifs sur cette Classique ? Succéder à Mike Woods au palmarès?

HH : Pas d’objectifs particuliers autre que de m’amuser sur le parcours, découvrir ca en compétition, car si ce sont mes secteurs d’entrainement, faire ce parcours en compétition ne sera pas pareil. C’est vraiment un beau parcours que j’utilise souvent pour préparer mes objectifs, car il comporte de très belles montées, difficiles. Le Mont Arthabaska dans le final par exemple, c’est pour moi un quatre minutes complètement à bloc. Ca fait de très bons entrainements. Je cours donc « à la maison » et je serai compétitif, donc le but c’est vraiment de prendre du plaisir. Et puis, je serai aussi là aussi pour les à-côtés après la course, notamment en haut du Mont Arthabaska avec la poutine, pour rendre ca festif et conclure ce bloc de ma saison en beauté.

LFR : Côté opposition, est-ce que tu sais si Antoine Duchesne, ton co-loc en France, sera au départ ainsi que Mike Woods ?

HH : Antoine ne sera pas de la partie, Mike Woods a eu de récents changements de programme donc je ne suis pas sûr du tout de sa présence. Il ne faut jamais sous-estimer les autres coureurs non plus, on a toujours des surprises et sur un tel parcours, personne n’est à l’abri de fringales, de crampes, donc ca peut vite tourner moins bien !

LFR : As-tu d’autres objectifs de fin de saison avec ton équipe AG2R – La Mondiale ?

HH : Oui, l’équipe me garde occupée. Québec et Montréal sont mes deux gros objectifs à court terme, c’est ce qui m’a permis de garder le focus sur garder un excellent niveau de forme. Ensuite, je quitte dès le soir de la Classique des Appalaches pour rejoindre l’ENECO Tour en Europe, puis ce sera les Mondiaux. Il me reste donc encore un bon mois de compétition devant moi, avec un focus particulier sur les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal ce week-end.

LFR : Québec doit d’ailleurs mieux te convenir ?

HH : Oui, je trouve la bosse à Montréal un peu longue dans les derniers tours, sur 4 minutes. Dans ce genre de bosse, c’est un peu plus les bons grimpeurs qui peuvent se démarquer. Mais bon, ma condition est bonne en ce moment, on verra bien.

LFR : Tu joueras ta carte personnelle sur ces épreuves, ou l’équipe aura d’autres leaders désignés ?

HH : Il est probable qu’on joue la carte de Romain Bardet à Montréal, il a déjà annoncé la couleur à ce que j’ai pu lire. Alexis Vuillermoz est aussi très bien en ce moment, donc l’équipe a plusieurs belles cartes à jouer et il faudra voir sur place qui veut prendre le leadership. Après, ce sont surtout les jambes qui parlent sur ce genre de parcours ! J’espère définitivement que je ne serai pas le premier à faire le travail sur ces courses, d’ordinaire on me donne beaucoup de liberté puisque je cours à la maison.

LFR : Tu n’étais pas au récent Tour de l’Alberta ?

HH : Oui, après les Jeux Olympiques de Rio je suis allé courir à Hambourg puis le Tour de Poitou-Charente, alors je préférais me reposer à la maison ces derniers jours, surtout compte tenu du fait que je repars à l’ENECO Tour bientôt. Le Tour de l’Alberta aurait été trop de compétition. Dommage, le Tour de l’Alberta est une super-belle course.

LFR : Retour sur ta saison : selon toi, ta plus belle performance de la saison ?

HH : Bonne question ! J’ai beaucoup aimé ma prestation au Giro dans la dernière semaine, qui m’a convaincu de ma progression par rapport à l’an dernier. J’avais également un bon niveau au Tour de Beauce en sortant du Giro. Et puis, il y a le chrono des Jeux Olympiques, une satisfaction personnelle puisque j’y ai atteint un nouveau record personnel de performance. J’ai pas un seul fait d’arme qui me vient en tête cette saison, je suis plutôt content de ma constance et de ma progression par rapport à la saison précédente, je suis plus efficace lors des courses WorldTour et je sens que je peux y jouer un rôle plus important qu’avant pour l’équipe.

LFR : Parlons du Tour de Beauce, où tu termines 2e du général derrière Gregory Daniel, à 22 petites secondes. Ca s’est joué sur les bonifications, non ?

HH : Oui, les bonifications ont été importantes en effet. Daniel a pris du temps dès le premier jour, j’ai comblé une partie du retard sur le Mont Mégantic, mais j’ai aussi fait une petite erreur lors de la 4e étape l’avant dernier jour, en pensant que l’arrivée était située au sommet de la bosse alors qu’elle était au milieu de la bosse. Quand j’ai vu les gars embrayer, je me suis dit qu’ils ne pourraient pas monter ainsi jusqu’en haut, donc j’ai temporisé un peu, mais l’arrivée était plus proche que je ne le croyais. L’équipe de Daniel (Axeon Hagens Berman) a également très bien couru en Beauce, je ne pouvais pas faire grand chose et je n’ai jamais pu le sortir de ma roue dans les montées sur les dernières étapes. Comme m’a dit Svein Tuft, « ca m’a pris trois fois avant que ce soit la bonne », donc espérons que la prochaine fois sera la bonne !

LFR : Revenons brièvement sur le chrono des Canadiens disputé dans le Parc de la Gatineau, près de chez moi. J’ai entendu que tu y avais poussé plus de 400 watts pendant 50 minutes sur ce chrono, une performance qui t’a valu la 4e place. Ton analyse ?

HH : L’analyse est assez simple, les autres étaient plus forts que moi ! J’ai été surpris cependant, car l’an dernier je gagne l’épreuve avec 375 watts de moyenne en étant deux kilos plus lourd. Je pensais avoir fait un bon chrono dans le Parc de la Gatineau mais ce n’était pas assez. J’ai donné tout ce que j’avais, les autres ont progressé, et j’ai été impressionné par la performance de Ryan Roth et Alex Cataford. Rien à dire, chapeau à eux deux ! C’était mérité pour Ryan, il court depuis longtemps, c’est une belle victoire pour lui et j’en étais content. Je vais toutefois continuer à travailler fort et je me reprendrai l’an prochain.

LFR : La connaissance du parcours a pu être un avantage ?

HH : Possible oui, notamment pour Alex Cataford.

LFR : Parlons du Tour de France. Déçu de ne pas y avoir participé cette saison ?

HH : Non, pas du tout car il n’était pas à mon programme cette année, j’étais plutôt prévu au Giro et j’avais aussi fixé l’objectif des Jeux Olympiques de Rio. Je n’ai jamais revendiqué de participer au Tour cette saison, et c’est aussi un gros objectif pour l’équipe AG2R – La Mondiale qui y déploie une grosse équipe. Romain termine 2e cette année, on a beaucoup de profondeur chez nous sur les grands tours, donc une place sur l’équipe du Tour n’est pas facile à obtenir. L’an prochain on verra, j’ai l’intention de signaler à l’équipe mon intérêt pour le Tour et après, c’est à moi de prouver que j’ai ma place sur l’équipe qui y sera envoyée.

LFR : Parlons justement de la saison prochaine. Tu es toujours sous contrat avec AG2R – La Mondiale ?

HH : Exact oui, j’avais signé pour deux ans donc il me reste un an à mon contrat. Ca va bien, je me suis très bien intégré au sein de l’équipe, un point important. L’environnement me convient bien, je progresse chaque saison, donc j’espère que le meilleur reste à venir dans mon cas. Ca me garde en tout cas très motivé pour la suite, notamment pour faire l’équipe du Tour un jour prochain.

LFR : As-tu déjà réfléchis à tes objectifs pour la prochaine saison ?

HH : Un des objectifs sera très certainement de continuer d’hausser mon niveau sur les grands tours, pour devenir un équipier important dans l’équipe sur ce genre d’épreuve. J’ai vu au Giro que je récupérais bien des efforts, donc je peux être efficace en 2e et 3e semaine d’un grand tour. Les Classiques on verra, pas sûr que c’est sur ces épreuves que j’irai chercher les meilleurs résultats. J’aimerais aussi focusser sur les petites courses par étape qui comportent des chronos, comme par exemple le Tour Med, le Tour de Pologne, le Tour de Poitou-Charente, ceci afin d’y être vraiment compétitif et jouer le top-10.

LFR : Merci Hugo, bonne chance sur les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, et sur la Classique des Appalaches après !

HH : Au plaisir de t’y rencontrer Laurent, à bientôt tout le monde !

Classique des Appalaches: tout un parcours!

Ceux qui ont participé à la première édition de la Classique des Appalaches en septembre dernier le savent: quel parcours!

Un des organisateurs, Alexis Pinard, m’a invité à reconnaître ce parcours samedi dernier, invitation que j’ai accepté avec un grand plaisir (je tiens à souligner que j’ai assumé moi-même les frais de ce reportage, et que ce texte émane donc de ma seule décision et non pas d’une « commande » des organisateurs. Je crois simplement en ce magnifique événement et en Alexis, un mec visiblement bien dans sa tête, intelligent, organisé, et à qui on peut faire confiance – un nouvel ami!).

Alexis m’avait prévenu: la Classique, c’est presque plus dur que la Strade Bianche en Italie chez les pros.

Ben vous savez quoi? Il avait entièrement raison!

Résumé photos à l’appui d’une belle et difficile journée sur le vélo…

9h30, Complexe Sacré-Coeur dans Arthabaska, ville attenante à Victoriaville. C’est le site de départ de la Classique, il y a tout ce qu’il faut: grand stationnement de plusieurs centaines de places, toilettes, salles à l’intérieur en cas de pluie, c’est parfait. Et mon hôte Alexis m’attend, prêt à rouler! (et à l’ombre!).

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C’est un départ, et la sortie de la ville se fera sous escorte pendant six kilomètres lors de la Classique, question d’assurer la sécurité et de contrôler les ardeurs lorsque tout le monde part sans trop s’être échauffé.

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Sortie d’Arthabaska, on est tout de suite dans le vif du sujet: un milieu rural, mais très bien organisé, moderne, de belles installations et surtout, de très belles routes au revêtement irréprochable.

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À cette heure encore matinale, les chevaux ne sont pas encore à l’ombre. Bientôt, ça sera nous qui enverront du « cheval-vapeur » dans les bosses. Malheureux de moi, je ne savais pas à ce moment ce qui m’attendait!

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Les longues lignes droites vers St-Norbert d’Arthabaska, dans les dix premiers kilomètres, de quoi s’échauffer sereinement.

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On a viré, direction maintenant St-Hélène-de-Chester et surtout, Saint-Fortunat, une des municipalités le plus en altitude de la région. Ca monte, ça monte déjà beaucoup!

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Au loin, c’est malheureusement difficile à distinguer sur la photo, de nombreuses éoliennes. Méfiez-vous, pauvres cyclistes enthousiastes, d’une région où on installe de nombreuses éoliennes!!! C’est pas pour rien!!!

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Le sentier des Trotteurs à Ste-Hélène de Chester, l’occasion d’une première petite pause après environ 30 kms de parcourus.

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Mon hôte Alexis a la bonne patte ce matin, le rythme est bon et on ne perd pas de temps  en route.

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Virage à droite à St-Fortunat, les réjouissances sérieuses commencent là: avis aux intéressés! Une grande rampe, puis au bout le début d’une portion en chemins de terre d’une longueur d’environ 20 kilomètres. Ca monte, ça descend tout le temps, il faut amener des watts dans les ascensions, le cul sur la selle pour ne pas que la roue arrière dérape. Éprouvant.

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La région des Bois-Francs regorge de produits du terroir et Alexis me donne l’impression de tous les connaître. Production fromagère, vinicole, de produits d’agneaux ou bovins, industries présentes, il me parle de sa région avec coeur et affection.

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La Toscane ou les Bois-Francs? Bien sincèrement, par moment, c’était à se méprendre et je connais les deux, je peux donc comparer. Devant, une des belles rampes de la Classique, très difficile, surtout au pied où il y a de la pente.

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Le parcours de la Classique des Appalaches a aussi été sélectionné afin de donner de nombreux points de vue sur la région aux cyclistes. En voici la preuve, on a souvent du dégagement, mais on voit aussi les difficultés se pointer au loin!

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Dans le secteur du Rang de la grande ligne, on voit tout à fait…

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C’est souvent comme ça: ça monte, ça descend, pas un mètre de plat. C’est usant à la longue. Ce matin, cette longue portion de chemins de terre est particulièrement éprouvante, la surface étant très molle et pleine de terre meuble. Les roues enfoncent, il faut des watts pour progresser et la chaleur commence à réellement se faire sentir.

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Ce qui devait arriver sur de telles routes arriva…

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L’explication arrivera aussi quelques kilomètres plus tard: ils étaient en plein travaux de d’entretien! La veille, Alexis était passé sur ce secteur en voiture et la route était bien tapée. Ce matin, c’est totalement différent et l’épisode n’aura pas manqué de mettre du piquant (c’est le cas de le dire) dans notre matinée.

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Bienvenue au Strade Bianche. Sincèrement, c’est exactement ca. Et oui, il faut passer là haut, au terme de cette autre montée…

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Les descentes ne sont pas à manquer: c’est l’occasion de récupérer un peu. Au bout, la pause du km80, enfin, ça fait plus de 3h qu’on roule. J’ai de la poussière partout!

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Charmant village où les cyclistes sont les bienvenus. La région tout entière est mobilisée pour la Classique des Appalaches et durant toute la reconnaissance samedi, les automobilistes ont été gentils avec nous, et d’un comportement sécuritaire lorsqu’ils nous dépassaient. Aucun souci de ce côté-là.

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On est reparti, direction St-Rémi de Tinwick avec, au fond, une nouvelle grosse bosse qui se dessine.

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Ca fait maintenant plus de 4h qu’on roule, au milieu de la bosse on croise cette croix, une des nombreuses qu’on aura vu sur le parcours de la Classique des Appalaches. Alexis et moi commençons en effet à évoquer certains saints du ciel… Il faut très chaud, on est poussiéreux, et les jambes sont désormais bien fatiguées. Il reste encore plus de 30 bornes!

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Sommet de la bosse, cette boîte aux lettres: pour qui, au juste?

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Alexis connaît le secteur comme sa poche: un jour de grand vent, le toit de ce silo a été emporté, et n’a jamais été reconstruit.

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Plus tard encore, d’autres croix. Je commence à les remarquer solide!

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Ca vous donne une idée des pourcentages de certaines bosses dans le final de la Classique. C’est très usant, ça n’arrête pas.

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L’un des plus beaux points de vue de la sortie, sur St-Rémi de Tinwick. Nous sommes au km 105 environ, j’en ai plein les pattes et Alexis, qui connaît bien le parcours, m’annonce qu’il nous reste trois grosses bosses. Aie!

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Détrompez-vous, vous n’êtes pas dans le Jura en France…

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Kilomètres 125, la délivrance: on rentre de nouveau dans Arthabaska par la magnifique rue Laurier, et Alexis me fait remarquer plusieurs belles maisons d’époque, dont certaines d’un style victorien.

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Le parcours passe directement en face de la maison de Wilfrid Laurier, convertie aujourd’hui en musée.

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Que serait une Classique sans une arrivée en altitude? Nous voilà dans les tous derniers hectomètres, le Mont Arthabaska. Environ 1,5 km, les premiers 400m à 12%, puis une pente assez irrégulière par la suite.

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L’arrivée est tout la haut, près de la croix.

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À ce panneau indiquant le Mont Arthabaska, il vous reste exactement 500m d’ascension, c’est du 6% environ, mais ça ne lâchera plus jusqu’à la ligne.

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Il fait très chaud, Alexis a ouvert le maillot comme moi, on grimpe avec, sur notre gauche, toute la ville de Victoriaville en contre-bas. Une vue vraiment saisissante, que je ne soupçonnais pas.

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Le site d’arrivée de la Classique, où il y a tout ce qu’il faut, incluant des installations en cas de pluie. Alexis me fait part des projets: accueil des participants à l’arrivée, bières de micro-brasserie, gros BBQ, exposants avec produits du terroir local, service de navettes pour redescendre les coureurs, bref, une belle fête est prévue avec, en toile de fond, une vue imprenable sur la région.

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12% sur 400m au pied de l’ascension du Mont Arthabaska, c’est bien ce que je vous disais… Après 130 bornes, je peux vous assurer que ça fait très mal. Une Classique, ça se mérite!

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Les parcours de la Classique des Appalaches, en statistiques:

Mon strava de la reconnaissance est ici: près de 130 bornes parcourus, plus de 2000m de dénivelé, et presque pas un mètre de plat. J’avais mis le 34-27 sur le vélo, et je m’en suis servi dans certaines bosses, notamment l’avant-dernière, particulièrement pentue (22%). Prévoyez-donc vos braquets montagne!

Le profil de ma sortie samedi (pas un mètre de plat je vous dis!):

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J’ai essentiellement (à un rang près) reconnu samedi le parcours de la course Sénior 1-2, soit 135 kms au total, 45km de terre battue, plus de 2300m de dénivelé.

Le parcours des autres courses (Maîtres – toutes les catégories, Sénior 3-4, femmes) est de 116kms, dont 30 km de terre battue et environ 2300m de dénivelé.

Les GranFondo:

Pas besoin d’être coureur cycliste licencié pour participer à la Classique des Appalaches: il existe des formules GranFondo pour tous les niveaux, soit Le Classique, Le Panoramique, Le Découverte.

Le Classique, c’est la totale, comme les Sénior 1-2! Un vrai défi, comme devraient toujours le proposer des cyclosportives. 135 kms bien difficile, mais vous êtes un vrai, n’est ce pas?

Le Panoramique, c’est 105kms et 1800m de dénivelé, de quoi déjà bien se faire plaisir.

Le Découverte, c’est plus accessible: 70kms, 1000m de dénivelé, de par les plus beaux paysages de la Classique.

La date à retenir:

Le 17 septembre prochain.

L’ambassadeur:

Nul autre qu’Hugo Houle, 2e hier du difficile Tour de Beauce et dont le prochain objectif est les Championnats canadiens à Ottawa le week-end prochain. Alexis me disait qu’Hugo sera très certainement sur place pour la Classique en septembre prochain, avec l’idée d’inscrire son nom au palmarès de cette course après… Mike Woods l’an dernier. La Classique est définitivement une course bien née.

Les inscriptions:

Elles ouvriront très bientôt. Je vous encourage de tout coeur à vous inscrire et ainsi soutenir les organisateurs de cette nouvelle course/cyclosportive au Québec, je vous assure qu’ils ne négligent rien pour faire de cet événement l’un des plus réussis de la province.

Et je suis convaincu que cet événement fera partie, dans les années à venir, de la courte liste des fleurons de nos événements cyclistes de la saison.

Une performance exceptionnelle sur Whiteface?

Je participais samedi dernier à l’événement Whiteface Mountain Uphill Bike Race dans l’état de New York aux États-Unis.

Un événement que j’aime beaucoup en raison de mon affection toute particulière pour la montagne, et pour l’ascension de cols.

Et ce qui est bien avec Whiteface, c’est que cette montée se compare de près à celle de l’Alpe d’Huez: une longueur et un pourcentage moyen presque identiques!

En gros, on parle ici de 13 kms, à un pourcentage moyen de 8%. Whiteface est plus régulier, car on y retrouve beaucoup moins de lacets qui, souvent, donnent un petit répit dans l’Alpe d’Huez. Par contre, le pied de l’Alpe d’Huez est un peu plus pentu que le pied de Whiteface, mais on a des replats dans l’Alpe d’Huez (La Garde, Huez en Oisans) qu’on a un peu moins dans Whiteface.

Les temps sont donc assez comparables: si vous montez Whiteface en 55 minutes, il est probable que votre temps d’ascension de l’Alpe d’Huez soit très, très proche. C’est en tout cas ma situation, pour avoir fait les deux!

Je suis en effet monté dans un temps de 55 minutes samedi dernier, un bon temps (en fait, mon meilleur à vie sur cette ascension) compte tenu de mes capacités.

Sur l’Alpe d’Huez en 2012 lors de la Haute Route, j’estime être monté en 55min30 ou 56 min environ, mon temps officiel étant de 1h 00min 08sec duquel il faut retrancher environ 4 ou 4min 30 sec puisque le départ était donné dans Bourg d’Oisans et l’arrivée jugée sur la ligne employée sur le Tour de France, en haut du village.

Peter Pouly, une sacré pointure celui-là, était monté ce jour-là en 42min 20sec, et son KOM sur Strava indique, pour le tronçon « Vieil Alpe » qui prend le temps du pied de l’Alpe d’Huez jusque l’entrée du village quelques hectomètres après le virage #1, 38min 34 sec (il a donc fallu 3min 46 sec à Peter Pouly pour couvrir les portions hors du segment Strava lors de cette étape, donc un peu plus pour moi).

Samedi dernier sur Whiteface, un coureur, Eneas Freyre, a explosé la compétition, couvrant cette ascension en un temps époustouflant que j’estime à 40 minutes (à quelques secondes près), soit un temps officiel de course de 48min18sec moins les 7min40sec que nous avons mis pour nous rendre au pied de l’ascension (ce dernier temps est assez précis, j’étais presque dans sa roue au virage marquant le début de l’ascension!). La course commence en effet dans le stationnement de la station de ski de Whiteface, et nous devons parcourir quelques kilomètres plutôt en descente avant d’aborder la montée elle-même.

Freyre a explosé la compétition, terminant plus de 6 minutes devant le 2e du général. Une valise compte tenu du niveau des coureurs devant, ! Je n’avais encore jamais vu ça en six participations à cette épreuve.

Des amis présents eux aussi samedi estiment une VAM de 1600 sur 40 minutes pour le vainqueur, c’est fou.

Strava étudie actuellement le temps de ce coureur, et ne l’affiche plus sur le tronçon. Freyre aurait le KOM par plus de 5 minutes!

Compte tenu de mes connaissances sur les meilleurs temps à l’Alpe d’Huez (37min35 par Pantani en 1995), ça me laisse songeur.

Une telle performance est-elle du domaine de l’exploit? Assurément selon moi!

Une telle performance est-elle crédible? Probablement, compte tenu des temps des meilleurs sur l’Alpe d’Huez. Mais j’aimerais votre aide pour me faire une idée! Vous êtes nombreux en France à lire ce site et à avoir des repères en montagne: qu’en pensez-vous? Combien de watts faut-il tenir pour un « coureur-étalon » selon la méthode Portoleau monter Whiteface en 40 minutes?

Chose certaine, grimper l’Alpe d’Huez en 40 minutes est une performance accessible à très, très peu de coureurs, même parmi le peloton WorldTour. Sur la base de sa performance samedi dernier sur Whiteface, Freyre serait donc un coureur tout à fait exceptionnel, capable de monter l’Alpe d’Huez plus rapidement que la plupart des meilleurs coureurs WorldTour, exception faite des grands leaders que sont Froome et  Contador par exemple.

Défi Gatineau-Mont Tremblant 2016: épilogue

Capture d’écran 2016-05-06 à 07.53.07Je participais le week-end dernier au 6e Défi Gatineau Mont Tremblant à titre d’ambassadeur, une fonction que je partageais cette année avec David Maltais que j’ai donc eu le plaisir de rencontrer, comme de subir ses redoutables attaques dans le final samedi. Ca s’est expliqué à la pédale sur la Montée Ryan, mais en toute amitié!

De l’avis de tous, et vous êtes nombreux à m’avoir témoigné de cette impression, l’édition 2016 a été particulièrement réussie.

D’abord par la météo, impeccable durant tout le week-end, avec chaleur et beau temps.

Ensuite par l’encadrement offert, tant sur le vélo qu’en dehors du vélo. En particulier, la qualité de l’hébergement, du site et du souper ont fait la différence à la station du Mont Tremblant samedi soir. Quel cadre agréable!

Mais surtout, la présence de véhicules et de motos de la Sureté du Québec qui ont permis aux divers pelotons d’évoluer en toute sécurité sur un parcours magnifique.

Pour preuve, payez-vous les images prises par ce drone lors de l’événement. L’Outaouais à son meilleur! Avis à nos amis européens, si jamais ça vous donne envie de venir rouler de ce côté-ci de l’Atlantique…

Ca a très bien roulé au sein de mon peloton des 35 km/h et plus, tant à l’aller samedi (plus de 35 de moyenne) qu’au retour (plus de 37 de moyenne). N’étant pas une course, le groupe a très bien travaillé ensemble pour maintenir une vitesse élevée tout en préservant la cohésion d’ensemble sur un parcours souvent casse-pattes. Je n’ai pas regretté mon choix du week-end sachant que le parcours offert au GP Val David était plutôt dangereux, pour preuve divers accidents ayant eu lieu dont une fracture du fémur. Je souhaite d’ailleurs un prompt rétablissement à ce coureur victime de cette blessure, un très bon coureur d’ailleurs.

Et toujours, la bonne cause du Défi Gatineau-Mont Tremblant, celle de permettre à une équipe du Casino du Lac Leamy de participer au Grand Défi Pierre Lavoie qui s’est donné comme mission d’inculquer de saines habitudes de vie aux jeunes enfants du Québec, en les faisant notamment bouger le plus possible. Et à travers cette mission, c’est aussi l’apprentissage de l’effort, de la persévérance, de la discipline…

Je souhaite donc bonne chance à l’équipe du Casino pour ce Grand Défi très bientôt, et invite tout le monde à nous rejoindre en 2017 pour la 7e édition du Défi Gatineau Mont Tremblant, un événement vous permettant une expérience unique car sur deux jours. Rien de tel pour expérimenter votre capacité à « encaisser » deux jours d’effort de suite, si jamais vous préparez des défis ou des stages intenses. Rien de tel non plus pour « s’affuter » en vue d’objectifs proches comme la participation à certaines grandes cyclosportives européennes dans les massifs montagneux…

Les expériences positives de 2016 seront répétées l’an prochain, et l’équipe d’organisation veillera également à simplifier les formules d’inscription et de réservation de l’hébergement pour améliorer davantage encore la formule.

Un merci tout particulier à Martin, Fred, Denis, Catherine, et les nombreux autres bénévoles ayant rendu mon expérience sur et en dehors du vélo si agréable durant un week-end où j’avais besoin de me changer les idées.

Ultracyclisme: les stakhanovistes de la pédale

C’est en pleine expansion au Québec, et c’est très bien: voici l’ultracyclisme!

Ce que c’est?

L’ultracyclisme, c’est du cyclisme pratiqué sur de très longues distances, souvent plusieurs centaines de kilomètres. J’ai certains amis qui affectionnent tout particulièrement ce genre de distances. Forcément, l’allure est moins rapide mais ce n’en est pas moins impressionnant: garder 30 de moyenne après 8h de vélo présente un défi pour n’importe qui, coureur ou pas coureur!

Et l’ultracyclisme a une ligue au Québec, le RUQ: le Regroupement d’ultracyclisme du Québec. Ou les ultra-crinqués!

Son fondateur est le sympathique Sylvain Grenier, celui-là même qui a lancé l’Ultra-Défi, soit 1000kms en moins de 62h. La prochaine édition aura lieu du 19 au 22 août prochain et c’est désormais un événement ouvrant à la qualification pour la prestigieuse Race Across America (RAAM).

Autrement dit, Sylvain, c’est à l’usure qu’il vous aura…

Une des ambassadrices du mouvement, Jessica Belisle, a récemment entrepris la traversée du Canada aller-retour (Montréal – Vancouver – Montréal) en solitaire, excusez un peu. Des étapes entre 200 et 300 bornes tous les jours. Jessica a diffusé plusieurs vidéos de son aventure, insistant sur son état d’esprit chaque fois. Je dois dire que je me suis pris au jeu et trouve passionnant de voir son évolution depuis quelques semaines, étant évident que la clé de pareilles entreprises n’est pas forcément la force des jambes, mais bien celle de la tête…

C’est comme lorsque vous vous présentez au pied de l’Alpe d’Huez sur la Marmotte, après plus de 6h dans le buffet: ce n’est plus les jambes qui parlent, elles sont finies. C’est la tête…

Une chose certaine, je me permets d’encourager Jessica publiquement, lui souhaitant bon courage pour la suite, et lui confirmant que je suis son aventure avec intérêt. Elle pédale peut-être seule, mais elle n’est pas seule! Go Jessica go!

D’autres épreuves sont proposées par le RUQ: le Défi des 21 (450 kms en 24h), l’Ultra Taiga (pédaler du 49e au 53e parallèle!), et d’autres encore. Je ne sais pas si j’aurai le courage de me présenter au départ, un jour, d’une seule de ces épreuves, mais qui sait? Passer 8h sur le vélo je connais, mais 16h, je ne suis pas sûr de ce que ça donnerait!

J’ignore également si ce mouvement d’ultracyclisme au Québec présente un équivalent en France. Si nos lecteurs français peuvent nous éclairer sur ce point, ce serait avec plaisir. On connait bien sur les mythiques Paris-Brest-Paris voire, à une certaine époque, Bordeaux-Paris, mais quoi d’autre? Certains regroupements existent aussi, comme les Félés du Grand Colombier ou les Cinglés du Mont Ventoux, très sympathiques d’ailleurs, mais j’ignore si une ligue d’ultracyclisme est présente dans l’Hexagone.

Quoi qu’il en soit, je souhaite à tous les stakhanovistes de la pédale une belle saison 2016, ponctuée de défis relevés et de bonne humeur!

Il reste des places au Défi Gatineau Mont Tremblant!

Capture d’écran 2016-05-06 à 07.53.07Le Défi Gatineau Mont Tremblant, c’est dans trois semaines désormais et il reste encore des places de disponibles.

Faites vite, inscrivez-vous pour ce bel événement qui se vit dans une ambiance différente de celle des courses ou des cyclosportives. C’est un événement parfait pour préparer d’autres cyclosportives dans votre été puisque l’occasion de donner un sérieux coup d’accélérateur à votre condition physique en parcourant deux fois 160 kilomètres dans de bonnes conditions.

Bref, en revenant du Défi, vous verrez, vous aurez gagné de la force, de la condition sur votre vélo.

Le Défi, c’est aussi pour une belle cause, celle de permettre à une équipe du Casino du Lac Leamy de participer au Grand Défi Pierre Lavoie dont la mission est de faire bouger les jeunes du Québec. En roulant au Défi, vous roulez donc par procuration au sein du peloton du Grand Défi.

Les fonds additionnels pouvant être recueillis lors de cet événement sont remis à des écoles de la région de Gatineau, ceci afin de leur permettre d’acquérir du matériel sportif permettant aussi de faire bouger les enfants.

Cette année, l’encadrement du Défi sera encore meilleure, avec une présence accrue de policiers à moto. Et toujours, l’organisation est hors pair avec la restauration en cours de route, et l’encadrement des pelotons afin de s’assurer qu’on ne laisse personne derrière. Après tout, ce n’est pas une course…

Bref, faites vite, inscrivez-vous et venez nous rejoindre sur ce bel événement!

Cranks and Coffee – Saison 2

Il y a du talent dans ceux qui réalisent ces petits vidéos très sympathiques, soit des coureurs de ma région de Gatineau que je ne connais pas et qui se regroupent sous la bannière « Cranks and Coffee ».

La moitié des nombreux lecteurs de ce site étant en Europe (France, Belgique, Suisse), ils pourront de nouveau apprécier le mélodieux accent québécois… ainsi que notre climat pour le moins peu commode pour les amateurs de vélo que nous sommes.

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