Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Catégorie : Cyclisme québécois Page 9 of 36

1er salon du vélo de Gatineau-Ottawa

C’est le week-end prochain (16 au 18) que se déroulera la première édition du Salon du vélo de Gatineau-Ottawa.

L’événement prendra place au palais des congrès de Gatineau.

De nombreux exposants d’ici et d’ailleurs sont attendus. Le guide du visiteur est désormais disponible (ici) et force est de reconnaître que les kiosques seront nombreux et variés. Comme d’hab, ces salons ont l’avantage de regrouper en un seul endroit les ressources d’une région, et donc représentent une excellente occasion d’être efficace dans ses recherches pour du matériel, des organisations, des épreuves, ou encore des équipes sportives.

Le salon était encore récemment à la recherche de bénévoles. Si cela vous intéresse, vous pouvez communiquer avec Anne Joceline Cyr (ajcyr@expodium.ca).

Salon du vélo: après Montréal, Gatineau!

La 16e édition du Salon du vélo de Montréal se déroulera du 23 au 25 février prochain à la Place Bonaventure de Montréal.

On y retrouvera cette année encore près de 250 exposants, et tout le who’s who du vélo au Québec. Des grandes marques (Pinarello, Campagnolo, Bianchi, etc.), des produits cyclistes (alimentation, vêtements, équipements de toute sorte), des cyclosportives, des équipes, des magasins y tiendront des kiosques permettant de trouver en un seul endroit de quoi planifier votre saison 2018, voire découvrir quelques nouveautés.

Prix d’entrée pour un adulte, 14$. Très raisonnable. Et les membres de la FQSC ne paient que 10$!

Une nouveauté

Nouveauté intéressante en 2018, Ottawa-Gatineau aura aussi son Salon du vélo, une première. Cet événement se tiendra au Palais des congrès de Gatineau du 16 au 18 mars prochain et devrait regrouper une centaine d’exposants. Tous les détails n’ont pas encore été communiqués par l’organisation, mais je ferai les suivis!

Just Bite, mon premier coup de coeur de l’année!

Je me régale en ce début d’année 2018 avec les collations Just Bite, spécialement conçues pour le sport.

J’ai eu le plaisir de découvrir plusieurs d’entre ces collations récemment et j’ai été bien agréablement surpris. Pas compliqué, c’est délicieux! Un petit bonus pour les athlètes que nous sommes, car c’est comme une friandise qu’on s’offre avant ou après l’entrainement; bref, le petit plus qui motive! Je suis vite devenu accro…

Le concept est simple: on commande sur le site, et on reçoit par la poste chaque semaine nos collations énergétiques, selon le thème retenu: performance sportive, énergie soutenue, récupération musculaire, le plein antioxydants ou force immunitaire.

Les collations sont bien nourrissantes, suffisantes en tout cas pour vous rassasier pendant un petit moment. Et chacune de ces collations sont emballées individuellement, proposant chaque fois une nouvelle découverte de saveur. Vraiment intéressant.

On a parlé de ce produit à l’émission « Les fêtes et rien d’autre » de la radio de Radio-Canada le 2 janvier dernier, dans le cadre d’une chronique culinaire sur les produits culinaires québécois. Ceux qui voudront plus de détails pourront s’y référer.

C’est fait au Québec, par une entreprise familiale, et le service est excellent, « sur la coche ». Allez-y les yeux fermés!

Quelques nouveautés sur les GranFondo du Québec en 2018

Avec 2018 qui approche, nous sommes probablement nombreux à réfléchir aux objectifs de la saison prochaine, question d’entretenir la motivation.

Plusieurs GranFondo du Québec ont déjà communiqué les détails de leur édition 2018 et on peut y déceler quelques nouveautés intéressantes.

Le GranFondo Mont Tremblant est, pour beaucoup, le premier événement de la nouvelle saison cycliste. En 2018, cette cyclosportive se déroulera le 27 mai et en sera à sa sixième édition, déjà. J’y ai pris beaucoup de plaisir en 2017, notamment parce que cet événement sait à mon avis incarner parfaitement « l’esprit cyclosportif », loin de celui des courses cyclistes formelles ou « licenciées ».

En 2018, de nombreux pelotons seront encore disponibles, permettant à tous de choisir sa « zone de confort ». On peut déjà s’inscrire ici, en bénéficiant de tarifs réduits.

Quelques jours après, soit les 2 et 3 juin prochain, c’est le Défi Gatineau-Mont Tremblant, organisé par les Rouleurs du Casino dans le but de financer leur participation au Grand Défi Pierre Lavoie. Là encore, un très bel événement axé sur la convivialité, qui représente aussi un vrai défi sportif: 160kms le samedi, la même chose le dimanche. La qualité de la réception au Mont Tremblant est garantie, et les pelotons (contrôlés) jouissent là aussi d’un encadrement policier assurant la sécurité des participants. Les inscriptions sont déjà ouvertes là encore, à tarifs réduits jusqu’au 15 janvier prochain.

Il ne faudra pas oublier la série des « Gran Fondo Éco« , dont quatre se dérouleront l’été prochain au Québec: Cantons-de-l’Est (3 juin), Mont Sainte-Anne (15 juillet), Centre du Québec (19 août) et De la Jacques Cartier (16 septembre). Là encore, de nombreux parcours disponibles, et des inscriptions déjà possibles, notamment aux 4 événements d’un coup, de quoi meubler votre saison!  Je ne vois cependant pas d’information concernant un trophée spécial pour ceux qui auraient complété les 4 GranFondo les plus longs, ca serait intéressant de créer quelque chose de spécial autour de ca.

Le 8 septembre, ce sera le Défi du Parc de la Mauricie, un grand classique qui attire chaque année des milliers de participants. En 2018, seules deux distances (53 et 100kms) seront disponibles, sur un parcours original étant donné les travaux prévus sur le tronçon habituel de la course, dans le Parc de la Mauricie. Cette cyclosportive restera cependant très exigeante par le profil accidenté de l’épreuve, et par la qualité du plateau qui s’y présente chaque année. On s’inscrit ici dès maintenant.

Enfin, la Classique des Appalaches – peut-être la plus belle et la plus difficile sur le plan sportif? – aura lieu en 2018 le 25 août, et non fin septembre comme les trois dernières éditions. C’est une bonne nouvelle selon moi, tant sur le plan de la météo que du nombre de participants potentiels. La qualité de l’accueil et le « sérieux » de son parcours distingue cet événement depuis sa création.

Bien d’autres cyclosportives seront organisées en 2018 au Québec, et des belles! À mesure que le calendrier se fera plus précis, je pourrai vous tenir informé des dates et autres nouveautés à tenir compte la saison prochaine.

Reste plus qu’à s’entrainer! Forza!

Radio Bidon, Podcast 1

Radio Bidon, c’est un nouveau podcast (baladodiffusion) 100% Québécois, lancé par les gars du Collectif Parlee. Merci à David pour avoir porté cette initiative à mon attention.

Dans ce premier épisode, on traite notamment des GP de Québec et Montréal, avec plusieurs interviews intéressantes.

C’est original, ça change et j’aime bien!

Ca sera aussi l’occasion pour les lecteurs européens de découvrir comment on traite du vélo de ce côté-ci de l’Atlantique, ainsi que de découvrir… l’accent!

Les boys, faudra que j’y participe de temps en temps, j’ai un ou deux trucs à dire à propos du vélo!!!

En déclin, le cyclisme sur route?

Voilà bien plusieurs mois que je m’interroge: le vélo de route serait-il en déclin?

Aujourd’hui, j’en ai acquis la certitude!

Comprenez-moi bien: je pense que le cyclisme est en expansion, une expansion soutenue. Le moteur de cette expansion n’est toutefois plus le cyclisme sur route comme c’était encore le cas il y a quelques années seulement. C’est aujourd’hui le VTT, le gravel bike, le cyclo-cross et le fat bike. Du vélo à toutes les sauces!

Je le vois tous les jours au sein même de mon équipe cycliste: les membres ne se contentent plus du seul vélo sur route. Ils roulent sur des chemins de gravelle, roulent en « fat » l’hiver, et plusieurs – dont moi – roulent désormais dans les trails, sur des VTT. Sans parler du cyclo-cross, dont la saison bat actuellement son plein au Québec.

Derrière cette tendance, plusieurs éléments selon moi. L’un d’eux est inquiétant, et rejoint les tristes événements vécus au Québec la semaine dernière: la sécurité routière.

Pour moi, il est évident que la hausse rapide du nombre de cyclistes sur route au Québec depuis une quinzaine d’années a exacerbé la tension entre cyclistes et automobilistes. Si beaucoup de ces derniers se sont ajustés et ont appris à respecter courtoisement les cyclistes, une fraction significative des automobilistes demeurent frustrés de notre présence sur les routes, et le font bien mal savoir.

Du coup, je vois autour de moi de plus en plus de cyclistes délaissant les routes tendues pour se réfugier dans les bois, dans les parcs, dans les trails, là où il est impossible de croiser une voiture. La paix, la sainte paix!

Le constat semble être le même en France. Je lisais récemment sur la création du mouvement « Mon vélo est une vie » dans l’Hexagone, mouvement créé au lendemain d’une tragédie comme celle de Clément Ouimet la semaine dernière au Québec. D’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, même problématique…

Hélas! on peut penser que d’autres accidents surviendront, les autorités réagissant – selon moi – trop lentement vis à vis des aménagements et de l’éducation à faire auprès de tous – cyclistes sur route comme automobilistes – pour améliorer les choses.

D’autres éléments interviennent assurément dans cette diversification de la pratique cycliste. Les vélos, très certainement, qui sont de plus en plus ludiques, faciles à piloter, confortables et efficaces. Je pense aux VTT « full suspension », ou encore aux freins à disque, voire aux pneumatiques dont les progrès sont évidents. La technologie démocratise la pratique, toutes les pratiques en fait, et c’est très bien.

Je pense également à l’explosion des événements, partout: circuit provincial de cyclo-cross, courses de « fat » l’hiver dont cette traversée du Lac Saint-Jean, multiplication des événements de type « gravel » comme les 100 à B7 le week-end dernier en Estrie, voire la création originale du « Quebec Singletract Experience« , une épreuve de VTT d’une semaine alliant belles rides à une foule d’autres expériences intéressantes, un peu façon Haute Route mais en mieux (selon moi!). Sans compter l’explosion des offres de pratique de VTT, partout, dans toutes les régions, les industries touristiques étant avides d’attirer une clientèle sportive, souvent assez à l’aise financièrement, et qui cherche à vivre des « expériences totales », incluant les à-côtés de la pratique.

Bref, pour moi, la tendance est claire et ne s’arrêtera pas de si tôt: le vélo de route se maintiendra certes, mais sa pratique diminuera au profit des autres pratiques cyclistes. Mon vélociste me le confirmait récemment: dans le haut de gamme, ses ventes de VTT dépassent largement celles des vélos de route cette saison!

Remarquez, c’est très bien pour le VTT, le cyclo-cross, le gravel bike et le fat bike! Découvrant moi-même actuellement les joies – et les chutes! – associées au VTT, je me réjouis de cette diversification de la pratique cycliste… même si j’ai une petite inquiétude persistante pour l’avenir du cyclisme sur route, ma discipline de prédilection.

Clément Ouimet

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De la connerie des médias…

Publié hier dans le journal Granby Express, un article signé d’un certain Éric Patenaude qui rapporte les propos de Jacques Guénette, vulgum pecus, simple citoyen, être humain lambda qui mérite autant notre respect que notre indifférence totale, dénonçant une « manœuvre risquée » d’un groupe de cyclistes qui dévalait récemment le Mont Shefford en Estrie.

On peut lire dans cet article « Dépassé par le comportement de ces cyclistes téméraires, Jacques Guénette a acheminé sa vidéo à la Sûreté du Québec (SQ). (…) «Sincèrement, ces cyclistes ont mis des vies en danger. »

Je n’en reviens pas de constater que les médias sont rendus à publier ce genre d’article!

Du journalisme? On en est selon moi bien loin!

On peut vraiment se poser la question à savoir en quoi cet article sert l’intérêt commun, informe la population de façon efficace?

D’une part, on ne présente que l’avis d’une personne, sans présenter bien sûr le point de vue des cyclistes, qui auraient peut-être une autre histoire à raconter.

Plus encore, on fait confiance à un citoyen qui n’est probablement jamais monté sur un vélo pour juger de la témérité du comportement des cyclistes. On croit rêver!

Le clou? M. Guénette affirme «On a l’impression qu’ils sont au Tour de France».

Aie aie aie!!!

Avis au journaliste Patenaude et à M. Guénette: je me sens très souvent bien plus en sécurité à dévaler un col, une montagne comme Whiteface ou une côte du Parc de la Gatineau à plus de 80 km/h (et je ne porte pas de casque…) qu’à rouler à 18 km/h sur une piste cyclable fréquentée, à devoir jongler entre matante à droite qui sort pour la première fois de la saison son biclou avec 8 pouces de spacer entre la potence et le guidon, Thérère en short et en roller-blade à gauche qui pousse Bébert dans la poussette, et Max la Testo au centre qui est sur un temps canon sur son 5 km de course dominical et qui ne veut surtout pas perdre une seconde malgré le dépassement complexe qui s’en vient…

Des cyclistes qui dévalent des pentes à 80 km/h et qui dépassent des voitures, c’est huit mois par année dans tous les cols de France, ou presque… Absolument rien là. Je vous invite à voyager un peu… Et je vous assure qu’on est très loin du Tour de France.

M. Patenaude, l’éthique journalistique aurait également exigé de connaître l’autre point de vue, celui des cyclistes. C’eut été un minimum compte tenu que l’expertise de M. Guénette en matière de cyclisme n’est de toute évidence pas particulièrement approfondie … Ces cyclistes pensaient-ils qu’ils mettaient la vie de quiconque en danger? Auraient-ils plutôt aperçu ou évité une manoeuvre dangereuse d’une voiture à ce moment, et auraient réagi ainsi?

Sans l’histoire complète, ce travail négligé ne fait qu’envenimer la situation entre automobilistes et cyclistes, ne servant en rien l’intérêt public qui voudrait plutôt que chacun comprenne bien le point de vue de l’autre, le but étant évidemment un sain partage de la route, entre usagers légitimes de la voie publique.

Oui des cyclistes de performance ça existe, et il y en a de plus en plus au Québec. Oui ces cyclistes de performance roulent très, très vite, c’est d’ailleurs le but. Oui, ces cyclistes de performance sont très souvent davantage en danger sur des pistes cyclables que sur les routes, donc ils y sont pour rester quoi qu’il advienne.

Plein le cul de ce genre d’article bâclé! Pour peu, on nous ressortait l’argument des plaques d’immatriculation et du permis de conduire…

Dal-Cin champion canadien!

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Beaucoup d’émotions hier à Ottawa lors des Championnats canadiens puisque c’est un coureur d’Ottawa qui a gagné, le sympathique Matteo Dal-Cin.

On savait tous que Matteo était en forme, il venait de gagner l’étape-reine du Tour de Beauce au sommet du Mont Mégantic il y a 10 jours.

Matteo participant souvent aux sorties d’entrainement dans la région, on aura le bonheur de rouler avec le champion canadien pendant un an, wow!  Mais ça ne va pas arranger nos « A-loop » du mardi soir dans le Parc, où ça roulera encore plus vite… avec l’avantage de tirer tout le monde vers le haut, les coureurs de la région d’Ottawa-Gatineau multipliant les podiums partout sur la scène des courses provinciales, encore ce week-end sur la Coupe des Amériques.

J’ai assisté à la course hier, la vitesse des coureurs était vraiment impressionnante sur un parcours tout plat, favorisant les coureurs puissants. Ca filait régulièrement entre 50 et 55 km/h, le peloton en file indienne… Un directeur sportif m’a confirmé après la course avoir tenté de ramener un de ses coureurs derrière sa bagnole, à plus de 60 à l’heure: il n’est jamais revenu!

Les orages, les bourrasques de vent ont également compliqué la course, et l’ont même interrompue un moment.

On pourrait dire que la course s’est jouée en deux temps: dès la reprise après l’interruption due au premier gros orage (km 50 environ), ou pendant 15 bornes, le peloton a roulé vraiment très, très vite. Du coup, une première grosse sélection s’est opérée, et c’est avec surprise que j’ai vu rentrer au bercail des coureurs comme Antoine Duchesne.

La course a ensuite repris des allures plus normales, avec des tentatives d’échappée toutes vouées à l’échec en raison des coups de vent. Et pendant tout ce temps, un coureur me faisait vraiment forte impression: Svein Tuft, qui semblait se balader même quand ça roulait vite derrière une nouvelle tentative.

Il faut dire qu’avec des équipes comme Silber, Garneau ou Rally, la bonne échappée devait avoir la bonne composition, ce qui n’est pas arrivé.

Le deuxième acte s’est joué dans l’avant dernier tour, lorsque Dal-Cin et Marc-Antoine Soucy (Garneau) se sont dégagés juste au moment où le vent tombait (bien joué!). Ils ont su résister avec brio aux coups de butoir des Silber d’abord, de Svein Tuft ensuite, un Svein Tuft bien isolé toutefois dans ce final et sur qui reposait le poids de la course.

L’entente devant entre Dal-Cin et Soucy était très bonne puisque chacun d’eux était promis à un titre de champion canadien s’ils allaient au bout: à Dal-Cin le titre élite, à Soucy le titre U23.

Les deux hommes se sont quand même disputés âprement la victoire au sprint, Dal-Cin coiffant Soucy un peu avant la ligne.

Pas de public

Bref, une belle course disputée toutefois sur un circuit très roulant rendant difficile la sélection. Antoine Duchesne a d’ailleurs critiqué ce choix de parcours et je vous avoue franchement bien le comprendre.

Ce qui surprenait davantage, c’était l’absence quasi totale de public: personne le long du circuit, pourtant urbain (mais décentrée du centre-ville d’Ottawa et situé dans un parc d’édifices du gouvernement fédéral). J’étais à peu près tout seul sur le circuit, avec quelques amis(es). Seule une petite centaine de personnes, presque toutes de la famille, de l’encadrement ou de la communauté cycliste locale, se sont rassemblées pour l’arrivée.

Il faut dire que la météo difficile n’a certainement pas aidé.

Il y avait pourtant dans le peloton deux coureurs ayant disputé le Tour de France (Svein Tuft et Antoine Duchesne), plusieurs grosses pointures (Guillaume Boivin, Ryan Anderson, etc.).

Si la pratique cycliste explose au Canada depuis quelques années, il reste encore bien du chemin à parcourir pour que les courses cyclistes deviennent un réel centre d’intérêt pour le public canadien… et ça me fait toujours un pincement au coeur devant le talent immense et l’énergie que déploient les coureurs cyclistes, ces athlètes d’exception.

Le chrono

On reprend les mêmes ce mardi pour le titre de champion canadien du contre-la-montre. Ca se disputera dans le Parc de la Gatineau, en clair une ascension du stationnement Gamelin à l’entrée du parc jusqu’au Belvédère Champlain et retour. Ca monte et ça descend. Ca sera intéressant, surtout du côté de la côte Black, la plus difficile.

Beauce: la grande victoire de Dal-Cin!

Celle-là me fait vraiment plaisir!

C’est un coureur d’Ottawa qui s’est imposé hier sur l’étape-reine du Tour de Beauce, celle qui se termine au sommet du Mont Mégantic: Matteo Dal-Cin, de l’équipe américaine Rally.

Deux en deux pour les coureurs canadiens donc sur ce Tour de Beauce, inespéré! La première étape avait en effet été remportée par Émile Jean chez Silber.

J’aime bien Matteo Dal-Cin, que je croise régulièrement sur mes entrainements dans la région. Un mec simple, généreux dans l’effort, et un sacré moteur aussi. Voilà qui cale également le niveau des fameuses « A-Loop » chaque mardi aux deux semaines dans le Parc de la Gatineau, une boucle avalée chaque fois sur les chapeaux de roue. Pas facile de suivre Matteo et quelques autres pointures locales lorsque ça embraye dans la montée du Lac Pink (avalée cette semaine en moins de deux minutes, les connaisseurs apprécieront…) ou la montée Fortune.

Mine de rien, Matteo se forge un joli palmarès depuis quelques années: il a notamment gagné le Tour du Saguenay en 2015, puis la Redlands en 2016, et une étape du Tour de Gila  plus tôt cette année. Il confirme en quelque sorte en Beauce qu’il peut s’imposer sur tous les terrains. C’est un coureur qui progresse dans sa carrière, et espérons qu’il pourra intégrer une meilleure équipe encore en 2018!

Il avait également manqué de peu l’an dernier une victoire dans l’épreuve sur route des Championnats canadiens. Ces derniers ayant encore lieu à Ottawa cette année, Matteo Dal-Cin sera logiquement l’un des favoris. Je vous avoue franchement que j’aimerais bien qu’il s’impose à domicile! Il ferait un bien beau champion canadien.

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32e édition du Tour de Beauce

Capture d’écran 2017-06-12 à 22.12.48C’est une institution pour le cyclisme nord-américain: le Tour de Beauce. Une épreuve à la réputation enviable: difficile à gagner, usante, et qui situe la caisse de son vainqueur.

Pas surprenant dans ce contexte que peu de coureurs du Québec se soient imposés en Beauce depuis la première édition, en 1986: Yvan Waddell en 1987, Gervais Rioux en 1988, Czeslaw Lukaszewicz en 1991, Jacques Landry en 1994, et c’est tout!

La dernière victoire canadienne remonte à 2008 avec Svein Tuft.

Cette année, la 32e édition sera un peu spéciale puisque peu de coureurs canadiens de premier plan y seront présents: pas de Svein Tuft, pas d’Hugo Houle, pas d’Antoine Duchesne, pas de Mike Woods, pas même d’équipe nationale canadienne.

Dans ce contexte, la course de cinq étapes se jouera très probablement parmi les grosses écuries américaines comme Holowesko-Citadel, Axeon Hagens Berman, United Health Care, Canyon Racing ou encore la formation Inteja-Dominican.

Des coureurs comme l’inusable Francesco Mancebo, Robin Carpenter ou encore Evan Huffman seront à surveiller pour le général qui demeure toutefois assez ouvert au départ de la course.

Côté canadien, il sera intéressant de regarder les Matteo Dal-Cin, Bruno Langlois, Alex Cataford (sur le chrono), Ryan Roth, Pierrick Naud ou encore Marc-Antoine Soucy, récent vainqueur d’une étape du Tour du Saguenay. Ils peuvent espérer une victoire d’étape, ce qui serait déjà très bien! Faut y aller les gars!

L’étape la plus intéressante selon moi est celle se terminant au sommet du Mont Mégantic: écarts garantis! Arrivant tôt dans la course (2e étape), il s’agit de ne pas se louper et d’avoir une bonne équipe permettant d’arriver placé au pied de l’ascension, pour avoir une bonne chance de victoire. Le Mont Mégantic, c’est un peu notre Planche des Belles Filles, les filles en moins?!

Pour le général, l’autre étape cruciale est le chrono de 19 bornes dès la 3e étape, soit le lendemain du Mont Mégantic. Avec une bonne équipe, la suite demeure difficile, mais jouable.

Je mise Mancebo, il a l’expérience de la Beauce!

La Flamme Rouge: la passion du cyclisme

Vous vous acharnez depuis des années à détruire ma passion du cyclisme.

Vous êtes souvent des athlètes respectés, des champions que je ne suis pas, que je ne serai jamais. Vous gagnez des courses, des titres de champion du monde. On vous respecte, on vous adule, on vous consacre des articles dans des grands journaux, certains vous prennent en exemple et s’inspirent de vous. On vient vous voir pour des conseils, vous faites autorité.

Et pourtant.

Et pourtant, vous vous dopez.

Au fond, vous n’aimez pas le cyclisme. Vous n’aimez qu’une chose: vous. Être le meilleur, donc gagner à tout prix, quitte à mépriser vos adversaires.

Car le drame du dopage, c’est surtout cela: le manque de respect des adversaires. Cette envie furieuse de dominer l’autre vous habite. Je suis triste pour vous. Surtout lorsque vous êtes des coureurs maitres, chez qui tout espoir de passer pro ou de disputer les Jeux Olympiques s’est envolé depuis fort longtemps.

On apprenait hier que Gérard-Louis Robert, 67 ans, multiple champion du monde sur piste chez les maitres depuis des années, a été testé positif à la testostérone lors des Championnats québécois sur piste en août dernier. Il a été suspendu par le CCES pour une durée de huit ans, n’en étant pas à sa première infraction au code anti-dopage.

M. Robert jouissait d’une certaine notoriété dans le milieu, ses résultats imposant le respect. Des journaux à grand tirage lui avaient consacré des pages entières encore récemment. Parmi ses activités, il collabore avec le Peak Centre de Haute Performance à Montréal, sous la direction de Pierre Hutsebault, un centre qui emploie par ailleurs Pascal Hervé, qui se passe de présentation.

Je vous avoue franchement que cette nouvelle m’a jeté par terre. Je ne connais pas M. Robert, je ne l’ai jamais rencontré. J’étais toutefois de ceux qui étaient admiratifs de ses performances. J’y voyais un exemple de persévérance, un exemple du « bien vieillir » sur le vélo, une source d’inspiration pour moi qui ne rajeunit pas.

La testostérone à 67 balais, ça devait être rudement pratique, quant on sait que la testo est un important facteur de performance et diminue rapidement avec l’âge. Un apport exogène devait lui permettre de mieux préserver sa force donc sa puissance.

M. Robert s’est prévalu de son droit d’être entendu auprès du CCES, qui a toutefois maintenu la suspension. Par honnêteté intellectuelle, il convient de mettre en lien la déclaration de M. Robert diffusée hier, qui estime avoir été victime d’une justice à deux vitesses. Je laisse aux lecteurs de ce site le loisir d’exercer leur jugement, tout en exprimant un air de déjà-vu quant à l’argument de « l’incompréhension » chez un athlète positif.

Chose certaine, le cyclisme québécois n’avait pas besoin de ce nouveau cas de dopage, après celui il y a quelques semaines du jeune espoir David Drouin. On va encore parler négativement de mon cyclisme, et j’en ai plein le cul!

Ben vous savez quoi? Je ne vous (les dopés du sport) laisserai pas ternir ma passion du cyclisme.

On passe à un autre appel. On vous raye de nos vies, comme on a effacé des livres du cyclisme Lance Armstrong. Vous n’avez aucune place dans le cyclisme. Vos titres et médailles n’ont aucune valeur, ils ont été volés à d’autres.

Je continuerai de vivre ma passion du cyclisme en retrouvant avec plaisir mes adversaires sur les prochaines courses provinciales; je peux les regarder droit dans les yeux, car je les respecte en me présentant à la ligne 100% clean. Eau claire, that’s it. Et je suis aussi suivi médicalement comme M. Robert, ayant la chance d’avoir un médecin de famille (pas facile dans l’Outaouais!). Jamais mon médecin ne m’a offert de « corriger certaines carences » (pourquoi donc, si on est en santé?), et je ne l’aurais pas accepté. 100% clean. Si t’as des carences, ben tu arrêtes de pédaler et tu te reposes!

Je continuerai de vivre ma passion du cyclisme en explorant l’effort total et les limites que m’impose mon organisme lorsque je le sollicite à fond. J’me prendrai encore des claques, comme dimanche dernier à Whiteface. Au moins, ce sont de vraies claques: je sais aujourd’hui que j’étais fatigué sur Whiteface, et je me repose cette semaine.

Surtout, je continuerai de vivre ma passion du cyclisme en le pratiquant pour ce qu’il est à la base: la simple joie de rouler, d’être libre, totalement libre, en équilibre sur deux roues, cette sensation unique des boyaux qui sifflent, la tête au vent.

La passion du cyclisme chez moi, ça signifie me sentir vivant. Vous, coureurs dopés, avez cessé de l’être du moment que vous vous êtes dopés.

Je continuerai enfin de vivre ma passion du cyclisme en écrivant La Flamme Rouge, parce que quant on a une telle passion du cyclisme, on aime la partager. Les lecteurs de ce site me le rendent bien: au fil du temps, nous avons bâti ensemble une communauté unique, forte, internationale (surtout France et Québec), où nous échangeons nos idées sur une foule de sujets reliés au vélo, les débattons poliment et respectueusement. Et dénonçons le dopage de plus en plus communément, contribuant modestement à éveiller les consciences, donc à lutter contre ce fléau.

Et surtout, La Flamme Rouge continuera de partager la passion du cyclisme en restant fidèle à sa ligne directrice, affichée sur ce site dès le premier jour en août 2003, et qui est tirée du livre Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand:

« N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste d’ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !« 

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