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Provinciaux de Baie Comeau: « je me suis rassuré » (Julien Gagné)

Les Championnats provinciaux sur route au Québec se sont déroulés il y a 10 jours à Baie Comeau, sur la Côte Nord.

De l’avis de plusieurs, l’événement a été un succès, fort d’un comité organisateur rodé qui avait pensé à tout.

Mais à plus de 8h de route de Montréal, c’est clair que l’éloignement allait avoir un impact sur la taille des pelotons. En cette année spéciale Covid-19, c’était peut-être moins un enjeu!

19 coureurs M1 au départ de la course sur route, 17 chez les M2, des catégories qui habituellement regroupent des pelotons beaucoup plus importants: 108 participants M2 l’an dernier à Contrecoeur.

Le peloton Sénior 1-2 était cependant beaucoup plus important: 66 coureurs au départ.

Et parmi eux, Julien Gagné, que je vous présentais il y a quelques semaines. Pour moi, il est un des gros gros talents actuels en cyclisme au Québec. J’ai vu (et subi) Julien à l’oeuvre, ça arrache!

Pour son retour en compétition après deux ans d’absence dû à une opération à l’artère iliaque, Julien s’est rassuré: avec une 3e place au contre-la-montre, une 2e place dans la course sur route et une 4e place au critérium, il est le coureur ayant affiché la plus belle constance de ces Provinciaux, étant toujours devant.

« Je n’avais pas vraiment préparé le chrono, n’ayant roulé que le dernier mois sur un vélo de TT. La position spécifique, avec un angle plus fermé au niveau de la hanche, est un défi, mais ça s’est bien passé, je m’étais dit avant l’épreuve qu’un top-10 serait bien et je termine 3e derrière un spécialiste comme Adam Roberge et Tristan Jussaume, qui a réalisé un beau chrono. Ca m’a donné confiance pour la suite. »

Le parcours de la course sur route le dimanche n’était pas très sélectif, avec comme seule bosse une rampe d’environ 400m qu’il était possible de passer sur la plaque.

« J’aurais préféré un parcours plus exigeant c’est vrai, mais il faut savoir s’adapter! J’avais d’excellentes sensations durant cette course sur route. Ça a beaucoup attaqué en début de course, et je pouvais aller chercher les échappées car j’avais de la force. À mi-course, on est parti en contre à quatre coureurs derrière deux coureurs devant, et on est rapidement revenu sur eux. J’ai assumé beaucoup de travail devant par la suite, et on s’est retrouvé seulement deux à quelques kilomètres de la ligne, Alexis (Cartier) et moi. Je n’ai pas pu me défaire de lui dans le dernier tour! Il était fort lui aussi et il m’a battu au sprint, qui est un élément plus faible chez moi, je suis davantage un grimpeur. Alexis a bien joué sur le plan tactique, et moi je me suis rassuré, après une longue période sans pouvoir courir, d’abord en raison de mon opération, puis à cause de la Covid-19. »

Troisième course en trois jours, le critérium le lundi s’est terminé sous la pluie pour les Séniors 1-2, ce qui peut être dangereux compte tenu que le parcours était urbain.

« Avec les nombreux coins, la pluie, les plaques d’égout et la peinture sur la chaussée, le critérium était plus dangereux en effet. J’ai préféré m’échapper pour limiter les risques, on s’est retrouvé à quatre devant, après un effort de quelques 12 secondes à plus de 1000 watts pour moi. C’était satisfaisant de voir que je récupérais super-bien de ces efforts moi qui, il y a deux ans, sentait une de mes jambes engourdir après ce type d’effort violent. J’ai pas mal travaillé en tête de l’échappée pour se rendre à l’arrivée, et c’est une nouvelle fois arrivé au sprint. Malgré ma 4e place, j’étais super-satisfait de mon week-end, j’ai montré une belle constance parmi les séniors 1-2, j’ai été acteur de chaque course, je termine avec d’excellentes sensations surtout et ca, ca me rassure pour la suite. »

Quelle suite? Le but est d’intégrer une équipe professionnelle aux États-Unis ou en Europe. La France, en particulier, intéresse Julien: « les parcours me conviennent mieux, plus sélectifs et montagneux« .

Avec une VO2max de plus de 85, aucun doute là-dessus!!!

Et le prochain rendez-vous des coureurs sur route de la FQSC, c’est le GP des Mairies à Contrecoeur sur la rive-sud de Montréal dimanche prochain. Un nouveau parcours est proposé. Devrait y avoir du monde!  Vous devez vous inscrire avant vendredi 18h.

Woods: la revanche

On ne saura jamais vraiment pourquoi Mike Woods n’a pas été retenu dans l’équipe EF du Tour de France. Vaughters lui a préféré Uran, Martinez et Higuita comme coureurs protégés, et des coureurs comme Van Garderen ou Carthy comme équipiers. Vous les avez vu sur le Tour, Van Garderen ou Carthy vous? Pas moi!

Woods quittera en fin de saison EF pour rejoindre Israel Start-Up Nation. Ça fait probablement partie de l’équation.

Alors que le Tour bat son plein, Woods a eu hier la plus belle réaction d’orgueil en s’adjugeant la 3e étape de Tirreno-Adriatico. Il a déposé Rafal Majka sur une attaque tranchante à quelques mètres de la ligne, une arrivée en ascension.

La victoire d’un homme fort! Son geste de victoire en disait long sur sa hargne hier pour gagner la course.

Surtout, Woods avait largué à la régulière dans l’avant-dernière difficulté de l’étape Jakob Fuglsang, Geraint Thomas, Sergio Henao, Simon Yates ou encore Alexandr Vlasov, excusez-un-peu. D’autres avaient décroché plus tôt, comme Nibali ou Froome. C’est dire s’il y a du beau monde… et que Woods est en excellente condition.

Au général, Woods s’installe en tête du classement, mais rien n’est joué: tous les favoris sont encore à moins d’une minute du leader.

Et il reste fort à faire: deux étapes de montagne aujourd’hui et demain, et un chrono le dernier jour sur la 8e étape, long de 10 bornes.

Quoi qu’il en soit, il est clair que Mike Woods présente une excellente condition physique, probablement en hausse: de quoi se réjouir pour les prochains Mondiaux à la fin du mois en Italie!

Canadiens sur le Tour: que de rebondissements!

Parfois, le cyclisme pro est difficile à suivre et à comprendre!

Hugo Houle d’abord positif à la Covid-19, mais asymptomatique. Puis deux contrôles négatifs, puis des tests plus poussés qui révèlent que son organisme n’a très probablement combattu aucun virus récemment.

Du coup, Houle est autorisé à courir. Prévu sur le Giro, pour aider son ami Fuglsang. Puis, il y a 24h, rebondissement: il épaulera Lopez sur le Tour qui part samedi de Nice!

Pour Houle, c’est évidemment une bonne nouvelle: tu ne dis pas non au Tour de France, LA course cycliste des courses cyclistes, la plus reconnue du public également.

Pour Houle, ce sera un 2e Tour de France en carrière. Il avait terminé 91e l’an dernier. Pourrait-on lui donner l’occasion de jouer sa carte personnelle sur une étape? S’il sera là pour épauler Lopez, on ne sait jamais, au profit d’une bonne échappée, un bon résultat est possible.

Mike Woods

Ma surprise des dernières 24h a été d’apprendre que Mike Woods ne sera pas au départ du Tour cette année. Apparemment, la décision a été prise il y a un mois. Surprenant, d’autant plus que Woods envoyait des signaux d’une excellente condition physique, ayant gagné la dernière étape du Tour virtuel sur le Mont Ventoux il y a quelques semaines…

Bref, pour tout vous dire, je ne comprends pas Education First de se priver des services du Canadien. On mise Uran, on mise Martinez, oui bien sûr. Higuita, Bettiol, on est d’accord. Mais Van Garderen? Neilson Powless, aucune expérience du Tour, 23 ans? Hugh Carthy? Lui aussi un premier départ sur le Tour… Jens Kekeuleire? Sans grand résultat cette saison…

Woods affirme que sa décision de quitter l’équipe pour Israel Start-Up Nation n’est pour rien dans sa non-sélection. Personnellement, je n’en suis pas si sûr. Il n’est pas prévu non plus sur le Giro, et personne ne parle de la Vuelta… pour l’instant, c’est Tirreno puis les Classiques comme LBL. Un peu mince tout ca…

Bref, à mes yeux c’est louche. Je ne l’explique pas celle-là! Et c’est bien dommage pour les fans de cyclisme canadien.

Antoine Duchesne

On attend la confirmation du line-up de la FDJ sur le Tour, mais à priori Antoine n’en serait pas.

On sait également qu’aucun Canadien ne fait partie de l’équipe du Tour pour Israel Start-Up Nation. Vraiment déçu pour Guillaume Boivin.

La liste des partants du Tour qui est la plus à jour est probablement celle-ci. À noter que chez Jumbo-Visma, Tom Dumoulin devrait à priori porter le dossard 21, et pas Roglic…

GBC 500: l’autre folle journée de Bruno Langlois

Ca se répète: après la folle journée de Bruno Langlois sur le Tour de Beauce 2019, voici la folle journée du bonhomme sur le Gravel BackPacking Challenge 500, samedi dernier.

Un chiffre: 18h44. Temps officiel, avec les (quelques) arrêts. Plus d’une heure avant le 2e. 17h30 sur le vélo, 29 de moyenne. Je souhaite bien du plaisir à ceux qui voudront s’attaquer à ce temps de référence l’an prochain! 

Bruno a partagé avec moi son expérience du GBC 500.

LFR: Bru, comique, le journal local Reflet du lac a d’abord annoncé le 2e de l’épreuve comme le gagnant.

BL: oui! J’suis arrivé 1h15 après lui, mais comme j’étais aussi parti 3h après lui, tu fais le compte… en fait, j’suis parti le dernier et j’ai remonté tous les participants un à un, sauf deux.

LFR: t’as attaqué l’événement dans quel état d’esprit?

BL: man, je n’avais jamais fait ca 500 km de gravel! Je savais pas trop à quoi m’attendre, c’est sûr que tu penses toujours à exploser, aux crampes… mais j’étais décidé à faire ça « one shot », straight from start to finish. Ça c’est finalement assez bien passé dans mon cas.

LFR: t’as roulé aux watts?

BL: pantoute. Au feeling, compte tenu de la distance à tenir. J’me suis mis dans un mode « contre-la-montre », mais sans taper dedans, jamais dans la douleur. Je montais les bosses facile, et je relançais l’allure derrière, en roulant vite sur les sections de plat, de faux-plat, les descentes aussi. Mon baromètre, c’était de ne jamais être essoufflé.

LFR: doit s’en passer des choses en 17h de bike!

BL: hey boy oui! j’ai fini détruit, les genoux surtout, sur les 100 derniers kilomètres ils me faisaient vraiment mal, pis je comprends pas trop pourquoi, j’ai jamais mal aux genoux. Sur les 50 derniers kilomètres, c’était comme un coup de poignard dans les genoux sur chaque coup de pédale. Ça me coûte probablement mon objectif, celui de tenir 30 de moyenne.

Mais à part ça, mon défi a vraiment bien été, pas de manque d’énergie, pas de crevaison, pas de chute. J’ai juste halluciné un peu par moment j’pense, je voyais plein de lapins blancs partout, j’pense qu’il y en avait des vrais dans la gang!!

500 kms c’est long, alors pour pas me décourager j’avais pas mis les kilomètres sur l’écran de mon compteur, c’était le gps qui était sous mes yeux. J’ai roulé, roulé, roulé, de 10h le matin à 3h30 du matin 19 heures plus tard, c’était difficile mais l’fun aussi. Tu vis des choses en solitaire. À un moment, la nuit, t’es vraiment seul au monde, c’est des sensations spéciales… pis là d’un coup, pu de batteries sur ma lampe de devant! Ça te ramène vite dans le concret!!! Le powerpack a pas trop rechargé la lampe, qui s’est mis en mode « économie », man, j’voyais « fuck all » et dans des routes de gravel, c’est comme important de prendre la bonne ligne. Failli frapper un porc-épic d’ailleurs, ouch, ça aurait pas été beau comme chute ça. Ça peut être gros, un porc-épic!

Par moment, peine nuit, y’avait de la brume en plus, c’était hallucinant, pis soudainement une silhouette humaine apparait sur le bord de la route, dans la noirceur… tu freakes un peu… c’était un épouvantail! Ca a marché…

J’me suis aussi fait insulter par un automobiliste en plein milieu de la nuit, alors que j’avais pas vu un humain depuis plus d’une heure… ordinaire mettons. Mais j’ai eu pleins de beaux moments, j’ai vu des étoiles filantes, j’me souviens du km 353, seul au monde, tu entres dans un état second avec la fatigue aussi.

LFR: tu avais préparé l’événement?

BL: non Laurent, aucune préparation physique spéciale. J’me tiens juste en bonne forme.

LFR: j’ai vu que l’épreuve était organisée comme les tous premiers Tours de France, avec des points de contrôle.

BL: exact! On avait des « check points » à rencontrer, chaque fois il fallait prendre une photo d’une affiche et l’envoyer par texto à l’organisation qui nous contrôlait ainsi. Sauf que des fois, tu trouvais pas l’affiche très facilement! J’étais en mode « against the clock » tout le temps, alors les check points, je voulais y rester le moins de temps possible. Aye, à l’un deux, on m’a offert bien gentiment un sac de savon, mais tu veux que je fasse quoi avec ton sac de savon à ce moment de ma vie?!

Une autre fois, la gentille dame voulait absolument me faire un smoke meat dans les règles de l’art, tout le kit… pis son grille-pain saute devant moi. Madame, j’va l’prendre comme ça votre smoke meat, faut vraiment que j’y aille là!!!

Tu peux aussi t’arrêter dans des dépanneurs. J’y ai acheté un sac de noix à un moment, j’étais écoeuré de manger sucré. Bonne idée!!! Aie, sur le sac de noix, j’ai pris 2km/h de moyenne, ça m’a remis su’l’ piton.

Pis une autre fois, le gars devant moi à la caisse du dépanneur commande pleins de gratteux, ça finit pu ses affaires, pis moi j’suis ben pressé, alors j’ai mangé ce que je voulais acheter derrière lui, pis j’avais pu rien à présenter au caissier une fois rendu mon tour. J’l’ai payé, pis salut, je suis en mode course moi.

LFR: bru, j’pense que t’a aimé ça…

BL: oui. Super belle organisation. Le staff était cool, l’accueil sympathique, une bonne ambiance, pis les gens t’encouragent. C’est vraiment un beau challenge dans une autre atmosphère que celle que je connais bien sur les courses sur route. Mais comme j’ai écrit sur mon Strava: #pastropsouventmettons

Le matos

Vélo Parlee Chebacco

Pneus Ultra Dynamico 42 de section (tubeless, neufs, avec liquide stan’s – zéro crevaison). Selon Bruno, le meilleur compromis est probablement des pneus de 38mm de section, compte tenu du parcours.

53-39, 11-34 (trop gros!)

2 compteurs Garmin (au cas où l’un deux fait défaut), parcours gps téléchargé

Cellulaire, un powerpack pour recharger

Lampe frontale, feux arrière. Une lampe de rechange est probablement une bonne idée…

5 cartouches de CO2, 3 chambres à air, beaucoup de bouffe (trop!), vêtements adaptés.

La mode gravel

Excellent court petit article (en anglais) sur l’actuelle mode « gravel bike ». Je rejoins les opinions qui y sont exprimées: le gravel séduit pour son côté plus « nature » qu’en cyclisme sur route, et plus « accessible techniquement » que le Mtb. L’idée de découvrir de nouvelles routes, de nouveaux points de vue, parfois des routes en forêt, attire aussi.

Et si vous voulez pousser l’expérience gravel au maximum, vous pouvez toujours vous inspirer du petit video ci-bas. Le Forest Gump du gravel, c’est lui!

Le GCB 500, ce week-end

Au moment où vous lirez ces lignes, ils pédaleront sur les routes de terre de l’Estrie, au coeur de ma région natale.

Le 1er (à ma connaissance) Gravel BackPacking Challenge 500, c’est ce week-end depuis Magog, près de Sherbrooke.

Au menu des participants, 500 kms à couvrir solo ou en duo, autonomie complète, 85% chemin de terre et 15% routes bitumées, 6 500m de dénivelé, temps maximum alloué 7 jours. La très vaste majorité des participants couvriront la distance en moins de temps que les 168 heures permises.

Cet événement s’inscrit totalement dans la mode actuelle au Québec, celle du « gravel bike » qui a décidément la cote.

On dirait qu’il y a des cycles (c’est le cas de le dire): y’a 10 ans, c’était le cyclisme sur route qui était en pleine explosion, le mtb étant alors moribond. Puis le mtb a rapidement gagné en popularité, fort de tous ces centres de pratique qui se sont développés rapidement au Québec. Les usagers y voyaient également une façon de fuir la tension existante sur la route avec les automobilistes. Enfin plus récemment encore, je dirais depuis 2-3 ans, le gravel bike explose, les usagers ayant du plaisir à rouler sur des routes de terre peu fréquentées, à moindre vitesse, et dans un esprit il est vrai moins « snob » que celui de la route et moins « technique » que celui du mtb.

Les 200 premiers kilomètres du Challenge 500 seront éprouvants pour les participants, avec de belles montées à travers la région du lac Memphrémagog. La fin du parcours sera moins difficile.

Fait intéressant et signe des temps actuels, les vélos électriques sont permis sur l’événement! (du moins une catégorie leur est réservée)

La moitié des lecteurs de ce site étant en France, je me demande si le « gravel bike » est aussi en explosion de l’autre côté de l’Atlantique? L’offre de routes de terre étant probablement moins importante en France, le concept est peut-être moins pertinent en France qu’au Québec… Amis(es) lecteurs(trices) français(es), n’hésitez pas à nous instruire en laissant un commentaire à cet article!

Le « vainqueur » de l’édition 2020, ou du moins celui ou celle qui bouclera la distance le plus rapidement?  Je mise sur Bruno Langlois. La députée fédérale libérale et ex-championne cycliste Lyne Bessette est également de la partie, question de garder la forme, même si la politique peut aussi être un sport extrême…

Gageons que comme ds tous les autres événements « extrêmes » du genre, le temps établi cette année pour boucler ces 500 kms deviendra une référence à battre l’an prochain, si l’événement perdure.

Quoi qu’il en soit, aux participants, n’hésitez pas à nous raconter votre expérience une fois l’épreuve terminée!

Vélo Cartel, le nouveau modèle

Une boutique de vélo. Parlee, plus récemment BMC. Du matos aussi, Enve, 100%, Easton, 4iii.

Des vêtements aussi, exclusifs: Pas Normal Studio, Café du cycliste, Katusha.

Un café, pour se restaurer. C’est tendance. Le café-cycliste je veux dire, pas se restaurer.

Un atelier vélo, pour l’entretien, les réparations, les ajustements.

Une salle réservée aux études de positionnement.

Une autre salle, plus grande et moderne, pour l’entrainement en groupe sur e-motion, avec vos pulsations cardiaques, vos watts, sur écran géant. Au moins 18 places.

Une salle de musculation.

Un vestiaire, faut bien se changer. Avant… et après.

Un entrepôt pour y laisser votre vélo l’hiver. Pratique par -25 degrés, avec 40cm de neige au sol. À Québec, ils connaissent.

Tout ca en un seul lieu.

Et sur Internet, un blog cycliste. Mais sans concurrence avec La Flamme Rouge!

Une communauté active sur Strava.

Des sorties de groupe, à la fois sur route et sur gravel bike. Notamment avec les Dimanche BarreTendre, dans la mouvance.

Vélo Cartel, dans la ville de Québec, c’est tout ça à la fois. Et à la clé, une communauté qui pédale à l’année, au sein de laquelle une émulation se crée autour d’une boutique de vélo pas tout à fait comme les autres.

Ça marche du tonnerre: le concept rejoint en particulier la génération des Milléniaux, aujourd’hui dans la trentaine, avide de qualité de vie, de fun à court terme sans se soucier du long terme, d’horaires flexibles, de liberté, de flexibilité, de communautarisme. Avec tout ça, pas surprenant qu’ils limitent tant leur fécondité! (déformation professionnelle ici)

À l’occasion d’un court séjour à Québec, j’ai pu faire une petite visite au Cartel, question d’aller saluer Bruno Langlois (dois-je vous le présenter?!) et son associé dans l’aventure, Kevin Lynch. Ils m’ont tous deux réservé un accueil sympathique.

L’aventure du Cartel a débuté il a quelques années, dans la suite de BL Coatching. L’idée de Bruno était bien sûr d’assurer sa reconversion après une carrière de cycliste pro, mais sans sacrifier sa qualité de vie. Kevin avait des idées d’affaire plein la tête. Le duo a fonctionné tout de suite, fort d’une belle complémentarité: Bruno, c’est le nom et les connaissances dans le domaine du vélo, le social, l’entraineur ; Kevin, c’est la rigueur nécessaire pour réussir en affaires, les idées nouvelles, les orientations, le socle fiable, il est toujours présent au Cartel.

Bien entourés, Bruno et Kevin peuvent aujourd’hui compter sur plusieurs autres collaborateurs pour faire tourner le Cartel, de diverses façons. Par exemple, David Desjardins, auteur notamment de Radio Bidon, alimente le volet « Histoires » du blog cycliste Cartel par des papiers souvent inspirés. On aime.

Je pense que ce modèle de boutique cycliste est l’avenir. Lancé par les anglais – notamment les « Clubhouses » Rapha dont un dans le quartier Soho de Londres – il y a quelques années, le concept de « boutique alternative » gagne en popularité. Parmi les plus abouties, je pense évidemment à The Service Course – La Fabrica du côté de Gérone en Espagne, à l’initiative de l’ex-coureur pro canadien Christian Meier.

Au Québec, il existe quelques endroits dans la même mouvance: Le Club Espresso à Montréal, Studio Vélo-Café cycliste à Drummondville par exemple, bien que présentant des différences. Je suis sûr que d’autres ouvriront.

Pas Normal Studio

Je m’intéresse de près aux vêtements cyclistes depuis 30 ans, et j’ai essayé un nombre important de diverses marques chaque année. Je pense savoir de quoi je parle. Ceux qui me côtoient connaissent aussi mon intérêt dans ce domaine. Être bien sapé sur un vélo, c’est important!

Depuis quelques mois, je roule notamment Pas Normal Studio, cette compagnie danoise qui propose des vêtements minimalistes, aux couleurs souvent neutres qui correspondent bien à la mode gravel par exemple.

Ben je peux vous dire que je suis impressionné par la qualité et le confort des vêtements de cette compagnie. Et j’ai comparé avec notamment des cuissards Assos dernier-cri récents, achetés à la boutique Manga Yio de Lugano. La référence, Assos? Je n’en suis plus très certain! Les cuissards Pas Normal Studio leur sont équivalents, du moins actuellement. Reste le test de l’usure. Je vous en reparle dans quelques mois.

Évidemment, avec Pas Normal Studio, il faut aimer les couleurs neutres, les agencements décalés. C’est la mode. Elle tarde à gagner le peloton pro… mais ca viendra je pense.

Bruno Langlois, l’entrevue éclair

LFR: Bruno, ta plus belle victoire?

BL: Laurent, assurément mon titre de Champion canadien acquis dans ta région à Ottawa, en 2016.

LFR: Matteo Dal-Cin et d’autres coureurs échappés avec toi avaient chuté dans le dernier virage.

BL: oui! et je l’avais anticipé! Je savais des tours précédents que ce coin-là était limite, on passait déjà serré à 50km/h, aucune chance que ça passait plus vite que ça. Dernier coin avant la ligne, j’ai vu que les gars roulaient beaucoup trop vite à l’entrée du coin et comme prévu, ils sont allés par terre. Le vélo, c’est aussi la tête, pas juste les jambes.

LFR: ta plus grosse galère?

BL: assurément cette course en Chine au début des années 2000, ça montait tout le temps et la météo était vraiment difficile. Celle-là, je ne l’oublierai jamais!

LFR: l’état du cyclisme sur route au Canada?

BL: comme tout le monde Laurent, ca m’inquiète.

LFR: le Tour de Beauce?

BL: une histoire spéciale entre lui et moi! 21 participations… et une seule victoire d’étape!!! Mais plein de bons souvenirs de grandes échappées et de belles galères aussi.

LFR: l’avenir?

BL: le Cartel… mais sans y laisser ma qualité de vie.

L’entrevue, Covid-19 oblige…

Pas de GP de Québec et Montréal en septembre

La nouvelle est arrivée ce matin de l’organisation des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal: ces épreuves WorldTour n’auront pas lieu en septembre prochain.

Une décision responsable et qui ne surprendra pas beaucoup tant les défis apparaissaient colossaux  afin de faire traverser l’Atlantique au peloton pro ainsi que tout son personnel encadrant. La quarantaine, en particulier, n’était pas une option viable. La logistique des épreuves en sol québécois, notamment la gestion du public, apparaissait également difficile.

Le Critérium national est également annulé cette année.

Maudite Covid-19!

Les deux épreuves seront toutefois de retour au calendrier UCI en 2021.

Le calendrier de courses professionnelles de l’UCI sera donc essentiellement européen au cours des prochaines semaines. Il faudra voir comment cela va se passer: il n’est pas exclu que même en Europe, des courses soient annulées, selon les foyers d’éclosion de nouveaux cas de Covid-19. Déjà, certaines équipes comme Androni ou Gazprom ont annulé leur participation initialement prévue à des épreuves prochaines comme le Sibiu Tour en Roumanie.

Les Canadiens à l’honneur sur le Tour de France virtuel

C’était organisé au profit d’organismes caritatifs, le Tour de France virtuel.

Six étapes, trois week-end, sur la plate-forme Swift.

Et les coureurs canadiens s’y sont distingués!

Pier-André Côté, 2e de la 1ere étape.

Matteo Dal-Cin, vainqueur de la 3e étape.

Et Mike Woods, vainqueur de la 5e étape, l’étape-reine de ce programme, se terminant au « sommet virtuel » du Mont Ventoux.

Pour ce dernier, c’est un jalon majeur dans sa reconstruction suite à son accident en début d’année où il s’est fracturé la jambe. Woods vient de prouver à tout le monde – ses patrons en premier lieu! – qu’il est en forme, et donc sélectionnable pour le prochain Tour de France. Son programme de reprise inclut les Strade Bianche, Milan SanRemo et Il Lombardia. Je pense qu’on pourrait ensuite le voir sur le Dauphiné Libéré qui sera LA course de préparation au Tour cette année.

En tout cas, y’a pas à dire, les coureurs canadiens ont les watts sur home-trainer, sur des durées qui n’excèdent pas l’heure d’effort.

Dans le « vrai » cyclisme, les choses sont toutefois différentes. Plus compliquées. Il faut savoir générer des watts, mais après 6h de course. On s’ennuie de Montréal-Québec, une course élite au Québec qui couvrait plus de 240 bornes…

Mais pour l’heure, il faut se réjouir: les coureurs canadiens ont bien faits, ils ont montré que le cyclisme canadien existe et qu’il présente un beau potentiel. Les directeurs sportifs européens feraient bien de regarder un peu plus de ce côté-ci de l’Atlantique, il y a actuellement de nombreuses pépites qui ne demandent qu’à ce qu’on leur donne une chance au plus haut niveau.

James Piccoli a été désigné leader d’Israel-StartUp Nation sur le prochain Tour de Pologne, une autre occasion pour le cyclisme canadien de briller. On suivra ca de près!

La pépite Julien Gagné

Vous vous rappelez de Frank Vandenbroucke? Ce coureur belge longiligne, perclus de classe, on dit encore de lui aujourd’hui que c’est le seul coureur à avoir monté La Redoute sur la plaque lors de Liège-Bastogne-Liège, c’était en 1999. Les images sont ici.

Mercredi dernier, ben j’ai roulé avec Frank Vandenbroucke.

Ou plutôt sa version québécoise: Julien Gagné.

C’était à l’occasion d’une sortie comme je les aime: 185 bornes depuis Sherbrooke, rejoindre l’observatoire du Mont Mégantic, remonter au Mt St-Joseph juste après (tant qu’à y être…) puis retour. Juste Julien et moi.

Deux Sherbrookois en cavale!

Mais revenons à Julien. 25 ans. Ex-coureur chez Garneau, puis chez Silber, ca vous situe le bonhomme.

Un gros, gros moteur. J’ai rarement vu ça, en fait une seule fois jusqu’ici (je tairai son nom, mais les connaisseurs savent qui il est!): un type qui roule à 45km/h sans forcer. Pendant des heures! Sur le retour, 120 bornes dans les jambes, on s’est fait La Patrie-Cookshire tous les deux à plus de 40 de moyenne, malgré les bosses. Je vais être honnête : surtout grâce à Julien!

Il m’a confié les chiffres, mais j’avais déjà tout compris dès les premiers instants à le voir sur son vélo: 85 de VO2max. Quand tu sais que Lance Armstrong était à 84, tu te dis que tu es en présence d’un surdoué.

Opéré de l’artère iliaque en début d’année, cet ennui a plombé ses dernières années – et ses résultats en course – car le problème n’a pas été facile à identifier. Aujourd’hui de retour sur ses deux jambes, je peux vous dire que ça envoie!

Une moto.

L’autre drame de Julien, c’est le néant intersidéral du cyclisme sur route élite au Québec, au Canada et aux États-Unis en ce moment. Que reste-t-il? Rien! Pas la moindre équipe élite au Québec. Ni au Canada. Aux États-Unis, on les compte sur les doigts d’une seule main. En fait, une chance que l’équipe Rally est toujours là… nos meilleurs Canadiens y évoluent presque tous, les Ryan Anderson, Rob Britton, Pier-André Côté, Matteo Dal-Cin, Adam de Vos et Nickolas Zukowski. Adam Roberge est  « isolé » chez Elevate KHS.

Plus de courses non plus: exit le Tour de Californie, exit Philly, exit tant d’autres courses élite.

Je l’ai souvent écrit sur ce site ces derniers mois et Adam Roberge me le confirmait en novembre dernier, les Hugo Houle, Antoine Duchesne, Mike Woods, James Piccoli voire Guillaume Boivin sont les vedettes qui cachent un grand désert derrière. La relève est actuellement sacrifiée, et les lendemains seront difficiles pour le cyclisme sur route au Québec et au Canada. Plusieurs de nos ex- et meilleurs coureurs pro actuellement ont bénéficié de structures semi-professionnelles pour percer, notamment l’équipe Spider-Tech ou encore Garneau il y a quelques années.

Aujourd’hui, rien. Cyclisme Canada investit dans la piste, et les événements de type cyclosportifs ou gravel ont la cote. La route demeure présente certes, mais nombre de pratiquants se tournent vers les sentiers en forêt, loin de la difficile cohabitation vélos-autos.

Pour Julien comme pour d’autres coureurs de la relève ici au Québec, c’est un drame énorme. Vous faites quoi?

Alors Julien roule! 13 000 kms dans les jambes depuis le 1er mars dernier. Des sorties solo de 330 bornes à plus de 37 de moyenne, excusez-du-peu. Une forme olympienne. Et le souhait de se trouver rapidement une équipe de DN1 en France ou en Belgique pour la saison prochaine, question de prouver qu’avec ses deux jambes en bon état de marche, il peut se distinguer au plus haut niveau.

Je n’en ai pas le moindre doute. Et je sais de quoi je parle.

La mode Everesting

Décidément, la Covid-19 a toute sorte d’effets insoupçonnés, dont celui d’avoir augmenté considérablement la mode de « l’Everesting ».

L’Everesting: faire 8 848m de dénivelé en une seule sortie, en répétant une ascension locale le nombre de fois requis.

Il existe même un site web dédié à l’Everesting, et qui vous garantit la gloire de faire partie du « Hall of Fame » de ce genre d’exploit.

Plusieurs coureurs pro s’y sont frottés. Alberto Contador vient de battre le record pour couvrir ces 8848m de dénivelé, 7h27. Il appartenait à un autre pro, Lachlan Morton de chez Education First, là encore établi récemment (7h32).

Pour établir son record, Contador a gravi 78 fois une petite bosse près de Ségovie en Espagne, solo, à l’abri des regards. C’est souvent le cas: les tentatives se font grâce à des initiatives personnelles, loin du public. En gravissant à de très nombreuses reprises une cote, ce qui permet de bien contrôler le dénivelé, et de faciliter la logistique, notamment du côté des ravitaillements.

Rappelons que le Canadien James Piccoli a récemment gravi 100 fois la cote Camilien Houde à Montréal, pour un total d’un peu plus de 12 500m de dénivelé, soit 322 kilomètres et 15h de selle. C’est fou!

Chez les femmes, la talentueuse et sympathique Emma Pooley détient le record de l’Everesting, établi en 8h53 en Suisse récemment. Là encore, faut le faire!

Au Canada, le record pour l’Everesting appartient au jeune champion canadien junior du chrono, Jacob Rubuliak, en 9h33. Le record a été établi sur Knox Mountain près de Kelowna en Colombie-Britannique.

Up to the challenge?! Je peux imaginer pas mal de cyclistes québécois qui pourraient avoir une réelle chance de s’illustrer dans ce genre de défi. Ce ne sont pas les cotes qui manquent au Québec!

Gilbert Bessin (1948-2020)

Covid-19: rouler dehors, ou pas?

J’entame une semaine « Covid-19 » sur La Flamme Rouge, et quelques articles intéressants sont à suivre, notamment de mon ami Marc Kluszczynski.

Mais d’abord, vous êtes plusieurs à me demander mon avis: devrait-on rouler dehors ou pas?

En France, c’est clair: les autorités ont interdit la pratique du cyclisme à l’extérieur. La seule option est donc de rouler sur home-trainer chez soi. Voilà une belle occasion de faire du spécifique, sur des séances de 60 à 90min ponctuées de travail fractionné, que ce soit de la musculation, du one-leg intervals, des pyramides de cadence, et des séances d’EPI de diverses durées. Résultats garantis! Mais assurez-vous de bien vous hydrater.

Au Québec, les autorités sanitaires n’ont pas interdit la pratique du cyclisme à l’extérieur, comme de la moto d’ailleurs. Ce qui est interdit, ce sont les regroupements de personnes, l’accès aux parcs et espaces publics, voire les déplacements entre régions pour des raisons non-essentielles.

Alors, rouler dehors, ou non?

La réponse pour moi: vous avez le droit. Mais ca dépend de vous, d’à quel point vous vous sentez à l’aise avec cela. Vous pouvez préférer aller marcher, c’est votre choix.

Pour moi, c’est une question d’analyse risques/bénéfices.

Il est clair que la pratique du vélo dehors comporte certains risques, surtout de chute ou d’accident. Mais quelle activité n’en comporte pas? Le risque zéro n’existe pas: vous pouvez vous casser un coude en glissant dans les marches chez vous un matin en descendant pour votre petit-déjeuner. Et que dire des risques associés à la pratique de la moto?

La circulation automobile étant fortement réduite, j’estime même que les risques à vélo sont significativement moins importants actuellement qu’en temps normal. C’est un élément à considérer.

Je roule dehors oui, de temps en temps. J’adopte des mesures de prudence par ailleurs: je limite certains exercices plus dangereux, comme des sprints « full gaz » où les risques sont plus importants (rupture de chaine, la roue avant qui glisse, la vitesse élevée, etc.).

Je respecte évidemment les consignes et je ne roule pas à plusieurs. Le plus souvent solo, parfois à deux avec quelqu’un de confiance, car rouler à deux ca veut aussi dire une sécurité accrue en cas de pépin.

Je m’assure que mon matériel est tip-top, je suis complètement autonome sur la route, et je ne m’éloigne pas à plus de 25km de la maison, de façon à pouvoir y retourner rapidement en cas de problème. Quitte à refaire plusieurs fois le même circuit.

Et pour ceux qui me connaissent, oui je porte un casque 100% du temps!

Pour moi, cette pratique du cyclisme dehors engendre un énorme bénéfice pour ma santé physique et mentale, et j’estime que ce bénéfice surpasse de très loin les risques associés à cette pratique. Étant responsable professionnellement de deux programmes critiques de Statistique Canada à l’égard de la situation actuelle (l’un d’eux étant de fournir des estimations de la population à échelle géographique détaillée pour l’Agence de la santé publique du Canada dans son effort de prévision pandémique) ainsi que de plus de 50 employés(ées), le maintien d’une activité physique me permet de demeurer efficace et positif au travail, en plus de maintenir une bonne santé physique générale.

Je ne suis pas le seul à penser comme cela.

Doit-on s’inquiéter de surcharger le système de santé? Là encore, il faut utiliser son jugement: même en situation normale, la pratique du cyclisme n’est pas un facteur important de surcharge du système de santé. Il y a bien d’autres facteurs que cela, par exemple l’incidence des accidents cardiaques et vasculaires ou les simples chutes au sein de la population en général.

Je termine en rappelant qu’il incombe à chacun de déterminer sa zone de confort, et qu’il convient de respecter les décisions d’autrui, dans la mesure qu’elles respectent les consignes des autorités de santé publique, les seules autorités compétentes aujourd’hui pour permettre ou interdire certaines choses/activités.

En ce sens, j’estime qu’il est peu avisé de s’improviser justicier comme certains le font, en particulier sur les réseaux sociaux. Faites plutôt confiance aux autorités compétentes. Laissez-les faire leur travail, laissez la police faire son travail, ne mélangez pas les genres, faites votre travail et restez à votre place. Respectez les interdits, faites preuve de jugement dans vos choix afin de ne pas mettre les autres à risque (ces « autres » étant surtout les personnes plus âgées). Et soyez cohérent avec vous-même, évitez, comme j’ai récemment vu, de vous improviser justicier pour ensuite trahir vous-même vos positions prises sur les médias sociaux.

Plus que jamais, rappelons-nous les paroles de Pierre Foglia à une époque: « Tu sais c’est quoi, l’État policier? Non, c’est pas quand la police est au pouvoir. Ça, c’est une dictature. L’État policier, c’est quand une majorité de citoyens se réveillent le matin avec une âme de flic. »

La Covid-19, ce n’est pas terminé. Ca s’inscrira encore dans la durée. En ce sens, il est très important de prendre soin de nous tous, collectivement, en gardant un bon état d’esprit!

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