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Catégorie : Cyclisme québécois Page 22 of 37

SpiderTech: c’est terminé

Il y a des bonnes et des mauvaises nouvelles pour le cyclisme canadien en ce moment.

Les bonnes: trois coureurs canadiens devraient être au départ du Tour de France, un record. Il s’agit de David Veilleux chez Europcar, Ryder Hesjedal chez Garmin et Svein Tuft chez Orica-Green Edge, aussi annoncé partant.

Une autre bonne nouvelle est le fait le Canada compte cette année un nombre record de coureurs dans les équipes pro en Europe, si on ajoute les Rollin (FDJ), Houle (AG2R La Mondiale), Meier (Orica-GreenEdge), Boivin (Cannondale) et Boily (Amore&Vita).

Les mauvaises: outre le fait que la Classique Montréal-Québec n’existe plus, on apprend ces dernières heures que l’aventure SpiderTech de Steve Bauer est terminée.

Rappelons que Bauer avait décidé de stopper l’équipe fin 2012 et l’espace d’un an afin de se concentrer sur la recherche de gros sponsors au Canada lui permettant de monter une équipe World Tour.

Le projet a donc échoué.

Bauer évoque plusieurs raisons à cet échec:

– le scandale Armstrong, qui a rendu les sponsors potentiels très frileux quant à un éventuel investissement dans le cyclisme, un sport gangréné par le dopage. Merci notamment Pat McQuaid…

– le manque de culture cycliste au Canada et la compétition avec d’autres sports comme le hockey par exemple;

– la situation économique actuelle, très incertaine;

– les jeux de coulisse entourant la possible ré-élection de Pat McQuaid à la tête de l’UCI.

Pas de surprise, mais des inquiétudes

La nouvelle ne m’a malheureusement pas surpris: j’évoquais déjà, le 13 octobre dernier sur ce site, les difficultés que Bauer rencontrerait sur son chemin dans la création d’une telle équipe, à un tel niveau, soulignant que l’UCI n’aidait en rien le développement du cyclisme dans des pays non-européen, hors de la zone « traditionnelle » du cyclisme.

Seuls de grandes multinationales canadiennes ayant des intérêts ailleurs dans le monde auraient pu se montrer intéressées par un tel partenariat visant à monter une équipe WorldTour. La liste de candidats potentiels n’était pas très longue si on voulait limiter le sponsor à un sponsor canadien: Bombardier, BlackBerry, SNC-Lavallin, qui d’autres? De plus, ces compagnies devaient certainement exiger des garanties quant à une présence sur le Tour de France, chose actuellement difficile avec des coureurs seulement canadiens.

On peut de surcroit être inquiet pour l’avenir de certains coureurs, dont Guillaume Boivin je pense, car si ma mémoire est bonne, leur salaire actuel au sein de leur équipe World Tour est en fait assumé par Bauer et SpiderTech. L’aventure se terminant, les équipes accepteront-elles, en fin de saison, d’assumer leur salaire la saison prochaine? Dans certains cas, si les résultats ne sont pas jugés suffisants, il est possible que ce ne soit pas le cas… et cela pourrait présenter des défis supplémentaires pour ces coureurs afin de se maintenir dans une équipe de haut niveau en Europe.

Des éléments d’explication

Je crois que d’autres éléments plus généraux expliquent également l’échec de Bauer, des éléments qui font appel à la structure actuelle du cyclisme au Canada : je pense notamment à l’absence d’un vélodrome couvert dans l’Est du Canada ainsi qu’à l’absence d’une structure élaborée de courses de haut niveau.

C’est d’ailleurs tout à l’honneur de Bauer que d’affirmer que loin de se laisser abattre, il se concentrera dans les prochaines années au développement de jeunes coureurs de moins de 23 ans, estimant que la construction du vélodrome couvert de Milton en Ontario à l’occasion des Jeux PanAm l’aidera à développer la relève d’ici. Il a tout à fait raison!

Un vélodrome couvert dans la région de Montréal – donc la garantie qu’il y aurait de l’achalandage – serait également un formidable levier de développement du cyclisme au Canada, l’exemple des Australiens ces 20 dernières années étant à ce sujet éloquent. Nous avons besoin de ce vélodrome plus que jamais, compte tenu de l’explosion de la pratique du cyclisme au Québec et au Canada!

J’estime qu’il faudrait également revoir la longueur des courses séniors 1-2 au Québec, pour les porter à au moins 160 kms. Comment en effet espérer que nos meilleurs séniors 1-2 puissent faire rapidement le saut en Europe avec succès si leurs courses ici dépassent rarement les 130 bornes? En Europe, on dépasse les 130 bornes dès le niveau junior… L’intensité en course est certes importante, mais il faut aussi savoir encaisser la distance…

Bref, l’aventure SpiderTech a été très intéressante ces dernières années et aura permis de donner une impulsion au cyclisme canadien, en plus de permettre à certains de nos coureurs de vivre leur rêve d’être coureurs pro en Europe. C’est dommage que ca s’arrête là, mais les difficultés auxquelles faisait face Bauer étaient vraiment très importantes. Il faut désormais mettre en place les infrastructures, et un tel projet de monter une première équipe canadienne WorldTour sera alors viable d’ici une dizaine d’années, avec des coureurs canadiens pouvant aspirer à briller au plus haut niveau. Pour le moment, les éléments ne sont tout simplement pas encore en place, limitant les chances de voir un tel projet réussir.

Si Ryder Hesjedal pouvait gagner le Tour 2013 et Veilleux ou Tuft une étape, si Pat McQuaid n’était pas ré-élu à la présidence de l’UCI et si un vélodrome couvert était construit dans la région de Montréal, on serait en business pour viser une équipe canadienne de niveau WorldTour d’ici 2020, avec de jeunes talents!

Mont Mégantic: les Canadiens au travers

Aie.

Nos espoirs d’une victoire canadienne au Tour de Beauce se sont encore une fois butés à la difficile ascension du Mont Mégantic hier sur le Tour de Beauce.

Sans surprise, c’est Francesco « Paco » Mancebo qui s’est imposé. Rappelons que Mancebo, 37 ans (!!!), a été meilleur jeune du Tour de France 2000, champion d’Espagne sur route en 2004, et a terminé 4e du Tour en 2005. C’est tout de même un sacré coureur, qui plus est avec désormais beaucoup d’expérience même en Beauce puisqu’il a gagné l’épreuve en 2011.

Du coup, Mancebo a pris une option sur la victoire finale, même si le chrono de demain risque encore de modifier la hiérarchie puisque pas moins de 8 coureurs sont à moins d’une minute du leader. Attention à Ben Day, un ancien vainqueur de la course et très bon contre le chronomètre!

Le meilleur Canadien au Mont Mégantic aura été Mike Woods (Garneau) qui termine à 59 secondes de Mancebo. Je comprends mieux désormais pourquoi ce type nous massacre dans le Parc de la Gatineau les mardis soir… Venu récemment au vélo (en 2012!), Woods possède à n’en pas douter une VO2max exceptionnelle. Espérons qu’il pourra se développer encore un peu, il n’a « que » 26 ans et est encore très frais pour le cyclisme.

Christian Meier a également limité la casse, terminant à 1min12 de Mancebo.

Pour les autres, c’est course terminée pour le général. Rollin est à presque 4 minutes, Boily à plus de 7 (une déception) comme Boivin, bref nos Canadiens devront se rabattre sur une victoire d’étape s’ils veulent briller dans les prochains jours.

Des photos, un vidéo de l’étape sont disponibles ici.

28e édition du Tour de Beauce

Capture d’écran 2013-06-10 à 23.05.14Ca commence aujourd’hui et c’est une de nos plus belles courses en Amérique du Nord, car « la Beauce » a la réputation d’être une course difficile, très usante, et qui ne s’offrent qu’aux plus costauds.

Y’a qu’à voir le palmarès de l’épreuve pour s’en convaincre: ont gagné en Beauce les Yvan Waddell, Gervais Rioux, Jacques Landry, Jonathan Vaughters, Levi Leipheimer, Henk Vogels, Michael Rogers, Svein Tuft et Francisco Mancebo, entre autres. Tous des excellents cyclistes ayant un beau palmarès! D’autres coureurs de premier plan sont montés sur le podium, avec récemment des coureurs du peloton pro comme Hugo Houle ou encore Sergio Henao.

Y’a pas à dire, seul Steve Bauer ne figure pas sur la liste des vainqueurs de cette épreuve canadienne, et ca manque franchement à son palmarès!

Le parcours

Cette année, le Tour de Beauce comporte six étapes totalisant 738 kms, répartis ainsi: trois étapes « en ligne » dont la difficile étape du Mont Mégantic, désormais un classique, un chrono de 20 kms en milieu d’épreuve et deux circuits urbains durant les deux dernières étapes, le premier à Québec sur le circuit de la côte Gilmour (à peu de chose près, le même circuit que le GP de Québec, ou est-ce l’inverse?!), le deuxième à St-Georges.

Pour le général, la course se jouera très certainement au Mont Mégantic sur la 3e étape, puis le lendemain sur le chrono.

Pour le reste, il faut avoir une bonne équipe pour contrôler le peloton qui est souvent très actif, les possibilités d’échappées étant nombreuses sur un tel terrain toujours accidenté. Pas facile de contrôler « la Beauce » et les coureurs y laissent beaucoup d’énergie. Il n’y a pas d’étapes de repos ou faciles!

Le plateau

Pas mal du tout cette année, avec de réelles chances de voir un coureur canadien s’imposer. Le peloton compte en effet plusieurs équipes canadiennes/québécoises, notamment Ekoi-DeVinci, Norco-Premier Tech, Garneau-Quebecor, Team Médique et l’équipe nationale canadienne.

Parmi les coureurs canadiens/québécois à surveiller, les Ryan Roth (Champion System), Antoine Duchesne (Bontrager), David Boily (Amore&Vita), Bruno Langlois et Michael Woods (Garneau-Quebecor) ainsi que Guillaume Boivin, Hugo Houle, Christian Meier et Dominique Rollin (équipe nationale canadienne).

Je mise en particulier sur les Boily, Houle et Woods dont le parcours leur convient et qui sont de véritables machines humaines. Woods est absolument incroyable, il a atomisé ma course régionale il y a 10 jours dans le Parc de la Gatineau. Parti après le peloton car arrivé en retard, il a rattrapé tout le monde, puis déposé tout le monde, pourtant du beau monde. On ne l’a jamais revu, et pourtant la boucle du Parc ne s’était de mémoire d’homme jamais faite aussi rapidement (55 minutes!). Ce type est incroyable nom de Dieu!

L’opposition est cependant très forte puisqu’on compte aussi au départ les Francisco Mancebo (un ancien vainqueur, aujourd’hui chez 5hr Energy), Jason McCartney (Bissel), Benjamin Jacques Maynes (Jamis) ainsi qu’une puissante formation UnitedHealthCare dirigée par Hendrik Redant, avec les Benjamin Day (aussi un ancien vainqueur), Marc De Maar, Davide Frattini, Philip Deignan et Lucas Euser. Aie.

Bref, ca sera super-intéressant que ce Tour de Beauce qui s’annonce déjà très relevé.

Nouveau cette année

La caravane publicitaire, comme sur le Tour de France!

Suivre la course

Difficile si vous n’êtes pas sur la course. Des photos et des vidéos seront disponibles sur le site Internet du Tour de Beauce, espérons assez rapidement.

À quand une couverture télé digne de ce nom, par Radio-Canada, TVA ou RDS par exemple? Le cyclisme est en pleine explosion au Québec et au Canada, et cette épreuve, l’une des plus belles, des plus historiques et des plus difficiles en Amérique du Nord, le mériterait tellement!

L’histoire d’une vis…

J’avais besoin d’une petite vis depuis quelques jours.

Une vis pour la patte de mon dérailleur arrière, un Campagnolo Super-Record 11 vitesses.

Que voulez-vous, à 42 balais, on ne se refait pas: je ne fais pas confiance à grand monde pour toucher à mon vélo. Encore moins pour l’entretenir. Lancé dans des descentes de cols à plus de 90 km/h comme l’an dernier sur la Haute Route, j’aime être en contrôle, et surtout du vélo sur lequel je descends « à la Samuel Sanchez ». L’entretien régulier des patins de freins? C’est moi. Des pneus? C’est moi (mes équipiers des Rouleurs de l’Outaouais ne doivent pas se souvenir de la dernière fois que j’ai crevé avec eux… ca doit bien faire 10 ans…). Du serrage de toutes les vis? C’est moi. De l’ajustement des vitesses? Encore moi.

Vous avez pigé. Personne, ou presque, ne touche à mon vélo. Je monte, j’entretiens, j’ajuste perso. My way or no way.

N’étant toutefois pas un mécano chez Sky, je fais parfois des petites erreurs.

Les miennes se résument en fait à une seule: je serre trop les vis. Comme par manie, celle de savoir que tout est serré au mili-poil.

Évidemment, sans torque wrench. Je vous l’ai dit: à 42 balais, on ne se refait pas. L’expérience fait la différence. La plupart du temps…

Du coup, en changeant mes galets de dérailleur arrière l’autre jour, j’ai trop serré.

Total, vis « strippé ». Où était-ce la patte de dérailleur en carbone dont je venais d’endommager les filets?

Misère! Surtout que ma conjointe l’a su, donc j’étais cramé pour racheter un dérailleur complet, au bas mot 400$…

Et allez trouver de telles petites pièces sur les sites Internet « main stream ». Not even a chance.

Mais fort heureusement, il y a les pros. Et les pros au Québec en matière de vélo, surtout pour le matos Campagnolo, c’est Cycles Marinoni.

Je suis allé rendre visite à mon ami Paolo hier chez Marinoni. Une visite que j’aurais dû faire avant: sa présence m’a rappelé à quel point il m’avait manqué depuis 24 mois. Cette usine a une âme, peut-être celle de M. Marinoni, membre du temple de la renommée du cyclisme québécois et dont le vélo sur lequel il a réalisé son record de l’heure chez les 75 ans trône dans le petit magasin, un magnifique vélo acier, soudures limées, fabriqué en 1978 pour Jocelyn Lovell, un de nos Grands, bourré de talent et malheureusement aujourd’hui handicapé.

Où est-ce l’âme italienne, assurément un peu de celle de Tullio Campagnolo sur le Croce d’Aune…

Anyway, j’adore Paolo: simple, l’air de rien, mais terriblement compétent et attentionné.

Quel plaisir de lui demander « t’aurais pas la petite vis »… m’a pas laissé finir ma phrase: « j’ai ». Pièce no RD-SR130, la voici.

J’ai poussé un peu ma chance: mon chum Marc a besoin de nouvelles bagues et ressorts pour ses manettes Ergopower 10 vitesses 2006…

« Voici. EC-RE-111 ». Holly shit!

Sacré Paolo!

J’avais presque oublié à quel point il est agréable de trouver plus compétent que soi pour parler matos de vélo. Trop souvent, en fait le plus souvent dans mon cas, je suis accueilli dans des boutiques de vélo par des ados boutonneux, au service de la shop depuis quelques mois à peine et qui ignorent à peu près tout du monde du matos vélo. « Z’avez des pneus Tubeless pour vélo de route »? « Des quoi? » « Laissez tomber »…. et je me sauve en courant!

Pas chez Marinoni. Paolo et ses employés sont des fins connaisseurs. Faut se lever de bonne heure pour leur apprendre quelque chose. Hier, je pensais bien surprendre Paolo par mes connaissances des produits Campagnolo 2014. Not even a chance. Ils les reçoit dans quelques semaines!

Et je sais des choses que vous ne savez pas, lalalère…

Anyway, à 42 balais vous disais-je, on ne se refait pas, on ne se refait plus: je ne fais pas confiance à grand monde pour toucher à mon vélo.

Sauf à Paolo et son équipe. Des pros. Des vrais. Merci Paolo et les autres, vous saurez vous reconnaître!

Pas facile d’être pro en Europe!

Il est extrêmement positif et excitant de voir le cyclisme canadien et québécois se développer depuis quelques années. En 2013, pas moins de 8 coureurs canadiens font partie des grandes formations cyclistes professionnelles, soit Ryder Hesjedal (Garmin), Svein Tuft et Christian Meier (GreenEdge), Dominique Rollin (FDJ), David Veilleux (Europcar), Hugo Houle (AG2R – La Mondiale), Guillaume Boivin (Cannondale) et François Parisien (Argos-Shimano). On peut rajouter à cette liste les David Boily (Amore&Vita) et Will Routley (Accent.jobs – Wanty), deux équipes également européennes.

Il est également très intéressant de voir que plusieurs d’entre eux font face à une période d’adaptation plus ou moins difficile, témoignant du niveau des courses en Europe. Ces derniers jours, David Veilleux a fait part de la difficulté du Tour de Romandie, la première course par étape de cette longueur pour lui. S’il a pu terminer l’épreuve, il était loin de jouer les premiers rôles. Pourtant, sur les courses au Québec, nul doute que David fait désormais partie des quelques coureurs vraiment au dessus du lot. Voilà qui pourra en faire réfléchir plus d’un sur le niveau des coureurs pro en Europe, un niveau qui me fascine tant il est beaucoup, beaucoup plus élevé qu’ici en Amérique du Nord. Être fort après 200 bornes n’est pas la même chose qu’être fort après 130 bornes!

Hugo Houle a lui aussi émis quelques commentaires récents nous faisant mieux comprendre la difficulté des courses européennes. Il a notamment souligné que contrairement à ici ou seule une poignée de coureurs se battront pour la gagne, en Europe 150 des 200 coureurs au départ d’une course peuvent prétendre la remporter, une sacré différence. La compétition est donc plus forte, plus féroce.

Il n’y a aucun doute que le programme de courses « élite » (ou sénior 1-2) au Québec et au Canada permet de développer convenablement des coureurs jusqu’à un certain niveau. Il n’y a aucun doute également qu’il doit également être accessible aux coureurs qui commencent leur développement à ce niveau. Mais à la lumière des commentaires de nos coureurs pro désormais en Europe, on peut cependant se demander s’il y aurait moyen de mieux préparer nos jeunes coureurs à faire le saut en Europe. Augmenter la distance de plusieurs courses élite serait-il un moyen efficace? La course « élite » du récent GP de Calabogie comportait 112 bornes. Y aurait-il un intérêt à porter cette distance au-delà des 150 kms afin de mieux préparer nos coureurs aux compétitions internationales?

Existe-t-il d’autres façons de mieux préparer nos coureurs à l’Europe et ainsi à faciliter leur adaptation au rythme et à la difficulté des courses là-bas? Une façon évidente est d’augmenter leurs occasions de courir en Europe, notamment en augmentant les moyens financiers, mais ne pourrait-on pas aussi réfléchir à réduire l’écart entre le niveau des courses européennes et d’ici? Comment faire?

Ces questions méritent d’être posées!

148km/h sur rouleaux: ca se passe à Ottawa!

… ca nous vient de nos amis les Wheelers, qui ont toujours un ou deux trucs fou en réserve pour faire du vélo « autrement ». Je rappelle ici mon aventure du Mufferaw Joe Sportif Event, une initiative Wheelers là encore durant laquelle j’ai payé de ma personne.

Enfin peu importe, le gus aujourd’hui atteint 148 km/h sur des rouleaux au moyen d’un braquet de… 120×15.

Pourquoi pas? Plus on est de fous, plus on rigole! Et je serais curieux de voir quelques uns de nos plus gros rouleurs du coin sur ce type d’engin. Les 148 km/h seraient peut-être rapidement battu!

Parisien: une victoire très importante

Journée faste pour le cyclisme canadien et québécois hier puisque François Parisien (Argos-Shimano) a remporté au sprint la 5e étape du Tour de Catalogne.

Parisien a pu bénéficier du soutien de son équipe dans les derniers kms, étant amené de belle manière jusqu’à la ligne. Il a su bien manoeuvrer, bien frotter pour s’imposer tout en puissance. Bravo!

Mieux, il a bien su prendre la roue de Stéphane Poulhies (Cofidis) pour se relancer en vue de la ligne, sans paniquer. Rappelons que Peter Sagan n’a pas su faire la même chose dimanche dernier sur Milan San Remo lorsque Chavanel a démarré. Cela démontre une belle maitrise de Parisien dans les derniers mètres de la course.

Manifestement, Parisien a dû retrouver dans ce sprint des airs voire des automatismes qu’il avait mis en oeuvre à de nombreuses reprises durant les Mardis cyclistes de Lachine, où ca roule très vite et où ca frotte souvent.

Pour Parisien, c’est une victoire très, très importante. D’une part, il n’a pas de temps à perdre au niveau pro puisqu’il fêtera ses 31 ans fin avril prochain.

D’autre part, son équipe avait manifestement misé sur lui dans le final aujourd’hui et il a su répondre présent. Voilà qui donnera confiance à toute son équipe, qui voudra donc répéter l’expérience. Et au niveau professionnel, où les sprints se jouent souvent au millimètre, bénéficier du soutien de plusieurs équipiers à 3, 4 ou 5 kms de la ligne fait toute la différence du monde.

Enfin, Parisien s’enlève aussi de la pression en gagnant aussi tôt dans la saison (nous ne sommes pas encore en avril!). À quelque part, sa saison est presque déjà réussie et il pourra ainsi courir dans les prochains mois avec une tranquillité d’esprit accrue. Ce n’est pas le moindre des avantages!

Bref, une très belle victoire qu’il convient de souligner. Espérons qu’elle en inspirera d’autres, de lui comme des autres coureurs québécois du circuit, notamment Hugo Houle, David Veilleux et Dominique Rollin.

11e salon du vélo de Montréal

Capture d’écran 2013-02-12 à 21.02.04Le 11e salon du vélo de Montréal ouvrira ses portes vendredi 15 février prochain à midi et ce, jusque dimanche 17. Le salon se tient comme d’habitude à la Place Bonaventure, au coeur de Montréal, un endroit facilement accessible en métro.

C’est évidemment l’occasion pour plusieurs d’entre nous de découvrir les tendances récentes sur une foule d’aspects liés au vélo: matériel, organismes, clubs cyclistes, tourisme, régions, cyclosportives, détaillants, diététique, santé, médias et communications, et j’en passe.

Parmi les marques présentes qui attirent mon attention, on note Campagnolo, Castelli, Cannondale, Cervélo, Cinelli, Craft, Cycles Marinoni, Cyfac, Dedacciai, De Vinci, Ekoi, Garmin, Lapierre, Look, Louis Garneau, Mavic, Maxim, Reynolds, Ridley, Sidi, Sram et Time.

Plusieurs événements spéciaux sont également organisés durant le salon, notamment des conférences ainsi que des activités de positionnement ainsi que d’essais de matériel.

Le coût d’entrée est de 12$ pour les adultes, mais les membres FQSC bénéficient d’une réduction de 3$. Plusieurs autres forfaits sont offerts, dont un intéressant forfait familial. Voilà une bonne idée!

À noter que le salon se déplacera aux Galeries de la Capitale de Québec du 1er au 3 mars prochain.

Le point sur les coureurs québécois au plus haut niveau

À deux semaines du départ de la première course du calendrier WorldTour 2013, le Tour Down Under en Australie, il est utile de faire le point sur les coureurs québécois qui, cette saison, évolueront au plus haut niveau. Le retrait de l’équipe SpiderTech de Steve Bauer a en effet créé un certain mouvement durant l’intersaison.

Les valeurs sûres

Sans l’ombre d’un doute, Dominique Rollin et David Veilleux. Ils ont indiscutablement la meilleure expérience du niveau World Tour en ce moment.

Dominique Rollin (30 ans, Française des Jeux). Le renouvellement de son contrat en 2013 à la Française des Jeux est probablement la preuve que Marc Madiot aime les caractéristiques du coureur québécois: un solide rouleur, disposant de beaucoup de puissance de train, bon par mauvais temps, parfait pour les Classiques. En 2012, Rollin aura enchainé deux grands tours, Giro et Vuelta, ce qui aura très certainement augmenté sa « caisse ». Malgré ces points positifs, on reste quand même sur notre faim: passé pro en Europe en 2009 chez Garmin, Rollin tarde à donner au Québec et au Canada LA victoire qui l’élèverait au rang de Grand du cyclisme de notre pays. Je l’ai déjà écrit, je le répète, je demeure convaincu que Rollin a tout ce qu’il faut pour briller sur les Classiques du Nord au printemps. S’il doit assurément respecter les consignes d’équipe, espérons qu’il aura sa chance en 2013 et qu’on le retrouvera devant sur les épreuves phares des courses d’un jour. Pour briller sur les Classiques du printemps, la préparation en hiver (donc en ce moment…) est primordiale et espérons que Rollin consent aux sacrifices nécessaires. Allez Dominique, il faut retrouver ce goût de l’attaque qui impressionnait tant il y a quelques années!

David Veilleux (25 ans, Europcar). Lui aussi a la confiance de ses employeurs, et on les comprend. Le coureur de Cap Rouge affiche une progression très linéaire depuis son arrivée en sol européen, ce qui est notamment rassurant à l’égard du dopage. Vainqueur de la Mi-Août bretonne et des Trois Vallées Varésine l’an dernier, il a franchi une autre étape et 2013 devrait le voir débuter sur le Tour de France, sans pression. S’il poursuit ainsi, je suis convaincu que des victoires tomberont dans sa musette cette saison. À 25 ans, il est actuellement le plus bel espoir québécois en Europe, rien de moins.

Les jeunes qui montent

Ils sont trois selon moi: Guillaume Boivin, David Boily et Hugo Houle.

Guillaume Boivin (23 ans, Liquigas). Le sprinter québécois rejoint l’équipe italienne Liquigas cette saison, excusez un peu! La présence de Peter Sagan, lui aussi un sacré sprinter, devrait permettre à Guillaume de beaucoup apprendre, bien qu’on peut être inquiet sur son intégration au sein de l’équipe italienne dont la culture est probablement très éloignée de celle qu’il a connu jusqu’ici dans les équipes pro. Ses objectifs cette saison? Gagner la confiance de son équipe en respectant d’abord les consignes, puis en décrochant de belles places lors des emballages finaux de courses de moindre importance, les grands rendez-vous étant encore trop difficiles pour lui.

David Boily (22 ans, aucune équipe connue à ce jour). D’abord annoncé chez Liquigas comme Boivin après le retrait de son équipe SpiderTech, l’entente n’a pu être conclue si bien qu’à ce jour, on ignore encore la destination de ce grand espoir du cyclisme québécois, 2e du Tour de l’Avenir en 2011 (une sacrée référence!). Boily est assurément un grand talent naturel car en plus de bien grimper, il est également capable de rouler très vite contre la montre (il est l’actuel vice-champion canadien du chrono chez les moins de 23 ans). S’il se fait très tard désormais pour retrouver une équipe capable de poursuivre efficacement son développement dans l’élite, espérons que nous aurons une bonne nouvelle prochainement…

Hugo Houle (22 ans, AG2R-La Mondiale). Son arrivée dans l’équipe de Chambéry, situé à une heure à peine de l’aéroport de Lyon, est probablement le gage d’une intégration rapide et réussie. Cette intégration sera forcément perturbée, en ce début d’année, par le drame qu’Hugo vient de vivre avec la perte tragique de son frère juste avant Noël. Très puissant, capable de rouler très vite, Houle devrait pouvoir faire valoir ses capacités dans les chronos et sur les courses d’un jour. Lui aussi ne devrait pas avoir trop de pression pour livrer des résultats en cette première année en World Tour et on lui souhaite de rapidement se refaire un moral pour ne pas louper cette chance extraordinaire avec AG2R-La Mondiale.

Les coups de dés

Ce sont de solides coureurs québécois, mais qui ne donnent que peu de garanties selon moi quant à leur développement futur au niveau World Tour.

François Parisien (30 ans, Argos-Shimano). Ses excellentes prestations sur les GP de Québec et Montréal l’an dernier lui ont valu une place sur l’équipe canadienne des Mondiaux sur route, puis très certainement de se faire remarquer par Argos-Shimano. À 30 ans par contre, Parisien arrive en World Tour sans avoir de temps à perdre et devra trouver rapidement ses marques, une opération pas forcément simple quant on débarque au sein d’une équipe néerlandaise très cosmopolite comme unique coureur nord-américain. Ses meilleures chances de briller sont sur les courses d’un jour.

Antoine Duchesne (22 ans, Bontrager-LiveStrong). Duchesne s’est fait remarquer au plus haut niveau en remportant le Championnat canadien sur route chez les moins de 23 ans sur le difficile circuit de Lac Mégantic l’an dernier. Il a aussi terminé 18e de la Coppa Agostoni en Italie quelques semaines plus tard, preuve qu’il mérite sans aucun doute sa chance au plus haut niveau. Il sera dirigé chez Bontrager-LiveStrong par Axel Merckx, qui en connaît un rayon en matière de vélo… Ceci étant, il faudra voir comment il pourra s’adapter à ce nouveau régime en 2013.

Les retraités

La principale victime de l’arrêt de l’équipe SpiderTech se nomme probablement Martin Gilbert. Il a décidé de profiter de cette occasion pour faire de ses études en pharmacie une priorité en 2013, chose à laquelle il pensait de toute façon déjà en 2012. Rappelons que Gilbert a représenté une sacré pointure au Québec pendant des années avec non seulement de brillantes performances sur route, notamment aux Lachine et au GP de Charlevoix, mais aussi sur piste.

Au Québec

Dans les courses séniors 1-2, deux équipes continentales pro devraient se tirer la bourre toute la saison: Garneau-Quebecor et Ekoi-DeVinci.

Chez Garneau, on pourra entre autre compter sur les Simon Lambert-Lemay, Bruno Langlois, Pierrick Naud et Remi Roy-Pelletier. Ca va faire mal!

Chez Ekoi-DeVinci, les artistes se nommeront notamment Antoine Matteau, François Chabot, Jean-Samuel Deshaies et Yohan Patry.

Terrible nouvelle

Le genre de nouvelle qui te met à terre dès le lever. Surtout dans le contexte où nous arrivons à Noël.

Pierrik Houle, 19 ans et frère du cycliste québécois Hugo Houle qui rejoindra au 1er janvier l’équipe française AG2R – La Mondiale, a été happé mortellement par une voiture alors qu’il faisait un footing dans la région de Sainte-Perpétue. L’alcool serait en cause dans cet accident et l’automobiliste aurait d’abord fait un délit de fuite, pour être ensuite retrouvé.

À Hugo – un sacré moteur celui-là – et toute sa famille, La Flamme Rouge vous offre ses plus sincères sympathies.

SpiderTech, au fond victime de l’UCI?

Des rumeurs circulaient ces derniers jours, la nouvelle est sortie hier: le manager général de l’équipe canadienne continentale pro SpiderTech, Steve Bauer, arrête l’équipe pour 2013. 19 coureurs se retrouvent donc sans employeur l’an prochain.

Raison évoquée par Bauer: il désire prendre un an pour démarcher suffisamment de sponsors pour être capable de passer en World Tour en 2014. Son sponsor principal jusqu’ici, SpiderTech, s’impatienterait de passer au niveau supérieur, tout comme lui. Bauer n’a pas réussi, jusqu’ici, à augmenter significativement son budget pour espérer passer en World Tour.

Deux réactions.

D’une part, il ne sera pas facile pour Steve Bauer de rassembler les sponsors nécessaires au financement d’une équipe World Tour, surtout si l’objectif est que ces sponsors soient entièrement canadiens. Le budget minimum d’une équipe WorldTour est d’environ 7 millions de dollars canadiens, les plus nanties, comme Sky, disposant de plus de 17 millions de dollars annuellement. Une somme.

Ca ne sera pas facile car au delà de convaincre, Bauer évolue dans un contexte difficile car le cyclisme véhicule une image peu positive en ce moment. Pourquoi un sponsor canadien, donc loin du cyclisme européen, prendrait-il le risque d’investir dans le vélo considérant tout ce qui s’y passe côté dopage? Il existe d’autres véhicules de promotion probablement moins risqués.

Chose certaine, Bauer, qui a évolué aux côtés d’Armstrong chez Motorola, n’avait surement pas besoin du rapport de l’USADA et des aveux de Michael Barry.

C’est en ce sens que j’estime que l’UCI nuit davantage au développement du cyclisme qu’il ne l’encourage. Le rapport de l’USADA comporte de nombreux passages accablants pour l’UCI dont l’inaction dans le dossier US Postal est affligeant. Ses refus multiples d’entendre des coureurs voulant parler est particulièrement désespérant. Ils sont nombreux aujourd’hui à appeler à une démission de Pat McQuaid et à une éviction de Hein Verbruggen des fonctions qu’il occupe toujours auprès de l’UCI. Chose certaine, une refonte de l’UCI semble aujourd’hui plus que jamais souhaitable car son approche, au cours des 15 dernières années, a probablement davantage nuit au cyclisme qu’autre chose.

Malheureusement, d’autant que je sache, l’UCI n’a de comptes à rendre à personne…

Si l’UCI ne bouge pas, elle court probablement à sa perte de toute façon. On sait que Jonathan Vaughters, soutenu par d’importants capitaux anglais, travaille actuellement au développement d’une ligue privée de cyclisme au sein de laquelle les revenus des droits télé seraient mieux redistribués entre organisateurs de courses et équipes pro. Cette initiative découle du fait que de nombreux managers d’équipe sont actuellement très frustrés de ne pouvoir mettre la main sur une partie suffisante de ces droits télé, partie qui  leur permettrait de stabiliser le financement de leur équipe et de les rendre moins vulnérables aux aléas du renouvellement des sponsors. Dans un tel environnement, Bauer aurait la vie plus facile.

Quoi qu’il en soit, je tiens à dire que j’espère de tout coeur que Steve Bauer réussira dans son entreprise et qu’il saura monter un projet crédible car cela contribuerait très significativement au développement du cyclisme au Canada. Pourquoi ne pas proposer une équipe radicalement différente sur la scène de la lutte contre le dopage, en proposant par exemple des rapports médicaux publics des coureurs et ce, à intervalles réguliers, ainsi qu’un suivi médical totalement indépendant de l’équipe?

D’autre part, on ne peut s’empêcher de penser que l’arrêt de SpiderTech est un sacré coup dur pour de nombreux coureurs de l’équipe qui avaient probablement trouvé là leur seule chance de courir à ce niveau en Europe. Si Bauer s’emploie à relocaliser du mieux possible ses coureurs, et c’est tout à son honneur, on peut penser que ce sera difficile pour certains, surtout à cette époque de la saison. Je ne me fais pas trop de soucis pour les Boivin, Boily et Houle, mais les autres?

Chose certaine, l’équipe Garneau se renforcera probablement en vue de la saison prochaine et ca va faire mal sur la scène des courses au Québec!

44e Tour de l’Abitibi

En attendant demain la présentation d’un bilan du Tour de France à l’occasion de la 2e journée de repos, détour aujourd’hui par le Tour de l’Abitibi qui est au calendrier des coureurs juniors ce que le Tour est au calendrier des pros: la plus prestigieuse course par étapes du calendrier, point final.

Le Tour de l’Abitibi figure en effet au calendrier UCI des juniors et constitue la plus longue des courses par étapes offertes aux coureurs de 17 et 18 ans.

Depuis 1969, de nombreux coureurs pro de premier plan sont passés par le Tour de l’Abitibi: on pense à Andy Hampsten, Laurent Jalabert, Steve Bauer ou Bobby Julich par exemple. J’ajouterais, ces dernières années, Denis Menchov, David Veilleux, Tyler Farrar, Taylor Phinney ou encore Arnaud Demare. Que du beau monde!

Bref, le Tour de l’Abitibi est une épreuve de référence qui vous situe un coureur junior. Une victoire en Abitibi augmente très significativement vos chances de percer au plus haut niveau.

Pour se mettre dans l’ambiance, à ne pas manquer cet excellent documentaire long métrage réalisé sur l’épreuve: le Tour des rêves. Comme ils écrivent: « Ils rêvent du Tour de France. C’est en Abitibi que ce rêve commence« . Vrai dans bien des cas!

L’édition 2012

Au menu, 7 étapes pour un total d’environ 600 kms à parcourir, dont un court chrono de 10 bornes jeudi. La première étape, entre Amos et Rouyn-Noranda, présente de grosses difficultés. Les étapes 5 et 7, entre Timiskaming et Lorrainville puis entre Mont Brun et Rouyn-Noranda, seront également des étapes difficiles. Outre le chrono et les chutes, c’est durant ces étapes que le maillot brun tant convoité de leader du général devrait logiquement se jouer. Un maillot orange (points) et bleu (meilleur temps chez les juniors 1ere année) sont également attribués.

Le peloton sera constitué d’environ 140 coureurs répartis en 23 équipes d’au maximum six coureurs. On y retrouve six équipes nationales, soit le Canada, les États-Unis, le Mexique, la Colombie, le Guatemala ainsi que la Thaïlande. Malheureusement, pas d’équipe de France cette année en Abitibi. Un lien avec l’année olympique peut-être? Je l’ignore. Le gros des coureurs est de nationalité américaine, suivi des Canadiens. Ca sera intéressant de suivre la progression des coureurs colombiens, habituellement rompus aux parcours accidentés.

Pour suivre la course, deux sites en particulier. Le premier, TVGO, donne accès à d’intéressants vidéo de la course et ce, tous les jours. Le deuxième est celui d’un blogueur, Olivier Grondin, qui présente quelques bons articles sur l’histoire de cette course.

Ca commence bien

En marge de la course, le Tour de l’Abitibi organisait hier un challenge sprint selon la formule déjà présente lors du GP de Québec World Tour. C’est un coureur de l’équipe du Québec qui a gagné, Elliot Doyle, devant un coureur de l’équipe canadienne, Brandon Etlz. Le troisième est de l’équipe des États-Unis.

Je souhaite personnellement un bon Tour de l’Abitibi aux coureurs ainsi qu’à toute l’équipe d’organisation!

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