Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 312 of 351

La classe c’est… les accessoires Santini

santini.gifFondée en 1965, la société italienne (ses usines sont à Bergame) Santini excelle en matière de bonneterie cycliste. Santini équipe depuis plusieurs décennies des équipes professionnelles qui testent donc le matériel au plus haut niveau. Difficile en effet de trouver plus exigeant en matière de confort et de durabilité que des coureurs pro qui parcourent entre 20 000 et 45 000 kms par année ! Depuis quelques années, Santini est en plus le tailleur de tous les champions du monde et leader des Coupes du monde puisque fournisseur officiel de l’UCI.

Si la réussite de certains maillots est toujours discutable selon les goôts et préférences (La Vie Claire touchait la perfection, mais que dire aujourd’hui de Caldirola ou pire encore, de De Nardi?), il y a un domaine ou Santini est selon nous intouchable, et c’est dans les accessoires. Leur jambières, genouillères ainsi que manchettes sont particulièrement réussies, et on en ferait presque des objets de culte.

D’un confort exemplaire, durables (nos manchettes achetées en 1991 sont comme neuves, jamais une couture n’a cédé!) et bien concues (présence de bandes anti-dérapantes aux endroits stratégiques, anses sous les pieds ou fermetures-éclair dans le bas – selon l’usage – pour maintenir ou pouvoir enlever rapidement en roulant les jambières, etc.), ces accessoires sont déclinés en plusieurs tailles et couleurs, ce qui les rend encore plus intéressants. Avec Santini, fini le « medium » ou « large » voire, pire encore, le fameux « one size fits all » puisqu’on fabrique ces articles en XS, S, M, L et XL voire parfois même XXL. L’ajustement est donc toujours parfait, surtout dans le cas des petits gabarits. On trouve également au moins 5 couleurs de base, soit le noir, le marine (navy), le bleu royal, le rouge et le blanc, permettant de toujours trouver la bonne couleur pour aller avec vos maillots et cuissards.

Et la petite touche de grande classe proviendra du logo soigneusement apposé à l’article, toujours dans un endroit à la vue du public qui nous regarderait. Bref, avec ces articles de Santini, on est très loin des produits peu ergonomiques (faut voir les coupes!), ternes (vive le noir ou le gris!) et sans relief de Louis Garneau voire de Sugoi, deux marques très présentes sur le marché nord-américain.

Trois entrevues intéressantes

Les actualités cyclistes sont plus rares en cette période. Vivement 2005, afin de couvrir la présentation des équipes ! En attendant, voici trois entrevues intéressantes avec de jeunes coureurs qui sont autant d’espoirs pour l’avenir : Cadel Evans, Emanuele Sella ainsi que Nicolas Roche (oui oui, le fils de l’Autre).

Rappelons que Cadel Evans sera chez Lotto-Davitamon en 2005. Il sort de deux années assez décevantes chez T-Mobile, surtout passées à soigner des blessures à répétition (signe qu’il demande trop à son corps?). Evans avait ébloui le monde du cyclisme en portant, l’espace de quelques jours, le maillot rose du Giro 2002.

Emanuele Sella est passé pro en 2004 après une brillante carrière chez les amateurs (il était de la course sur route des moins de 23 ans à Hamilton en 2003). Recruté chez Panaria, il sera vraissemblablement le leader de cette équipe en 2005, Figueras ayant quitté. Le choc Sella-Cunego, deux coureurs évoluant dans le même registre, sera intéressant dans l’avenir et qui sait, peut-être à la hauteur des duels Coppi-Bartali, Moser-Saronni, Chiappucci-Bugno…

Enfin, Nicolas Roche passe pro en 2005 chez Cofidis. Il aura donc tout à découvrir, et devra surtout vivre avec la pression que lui apporte par défaut son nom de famille.

Pour Noel…

Avec la période des Fêtes de fin d’année qui arrive, voici quelques suggestions de cadeaux pour le cycliste averti qui a tout côté matos. Ces petits cadeaux pourraient le distraire un peu des interminables séances de home-trainer dans le sous-sol, car on se lasse de passer pour la 1000e fois la cassette du Tour 1987…

campi.jpgSummum de la distinction et de la classe, voici le tire-bouchon Campagnolo pour celui qui aime autant lever la pédale que le coude, ce qui est notre cas (cruel dilemme…). C’est très cher (environ 200$), mais c’est aussi comme ca qu’on impressionne les petits copains… En vente ici.

blondin.jpgVéritable génie de la littérature cycliste, être excessif et tourmenté notamment par l’alcool, Antoine Blondin est unique et reconnu dans l’histoire du cyclisme, tout en ayant jamais été par ailleurs coureur professionnel ! Alain Cresciucci nous propose une intéressante biographie de ce remarquable auteur qui aura suivi pas moins de 28 Tours de France et écrit plus de 500 textes maniant habilement le sens de la formule. Un must. Disponible à la FNAC en France et chez Archambault voire Renaud-Bray au Québec. 53$.

boutiq_dictionnaire_dopage_ORIG.jpgÉcrit par le spécialiste Jean-Pierre de Mondenard, publié aux éditions Masson, le Dictionnaire du dopage en est à sa deuxième édition. Avec 1237 pages, c’est dire s’il est complet et à jour quant aux dernières techniques dans ce domaine. On y présente les produits dopants sous toutes les formes, décrivant à la fois leurs usages thérapeutiques et sportifs. On présente également les effets secondaires connus, les indications et contre-indications à leur utilisation, leur caractère licite ou illicite, etc. L’ouvrage présente enfin un récapitulatif des principales histoires de dopage à ce jour dans le sport. Bref, un ouvrage de référence pour le cycliste averti et qui veut maximiser ses performances tout en respectant les règles et en prenant soin de sa santé. 94 euros, 141$.

histoire_du_dopage.gifL’Histoire du dopage et des conduites dopantes est un livre de 214 pages écrit par Patrick Laure et publié aux éditions Vuibert. Il relate de façon très intéressante l’histoire du dopage depuis l’origine du sport. On est littéralement stupéfait de cette évolution et l’époque actuelle a de quoi nous glacer le sang. L’auteur mêle à cette histoire du dopage celle de la lutte contre ce fléau, créant de ce fait un livre mariant le bon et le méchant… Un must là-aussi. 19 euros, soit une trentaine de dollars.

La-Course.jpgAprès les sujets plus « lourds » du dopage, un livre-roman sur le cyclisme ; c’est assez rare pour qu’on en parle ! Dans « La Course« , publié aux éditions Françoise Truffaut, l’auteur Olivier Roche raconte l’histoire du petit Louis qui, par amour pour la jolie Zelda, se retrouve engagé malgré lui dans le premier Tour de France. Inspiré d’une histoire vraie d’un jeune champion de 19 ans qui courut il y a un siècle (le premier Tour s’est tenu en 1903!), ce livre est très rafraichissant et d’un réel intérêt pour les passionnés de vélo puisqu’on y retrouvera l’ambiance héroique et la démesure des débuts du Tour. À noter que l’auteur a reçu le prix Antoine Blondin 2004 pour cet ouvrage, gage de sa qualité. Vous pourrez en savoir plus ici. 13,30 euros, soit environ 21$.

Quelques nouvelles ici et là…

Lance Armstrong et son équipe Discovery ont repris l’entrainement, contrairement à La Flamme Rouge pour qui la démotivation est toujours à son comble : nous entamons notre 14e semaine de fariente! Consolons-nous, Ullrich semble lui-aussi peu pressé de reprendre l’entrainement. Ce qui pose une question fondamentale : après une période d’inactivité prolongée, en combien de semaines est-il possible de retrouver notre niveau ?

Quoi qu’il en soit, voici une entrevue intéressante avec Jacques Michaud, le directeur sportif de lêéquipe suisse Phonak, qui revient sur son exclusion du ProTour. C’est une bonne entrevue car Michaud semble comprendre les raisons de l’UCI, même s’il n’est pas d’accord sur certains points.

Autre entrevue intéressante ici avec Christophe Agnolutto, le vétéran français désormais coureur chez Agritubel.

On a certe annoncé la semaine dernière que les organisateurs des 3 trois grands tours et de quelques autres épreuves se raliaient au ProTour, mais les problèmes sont loin d’être réglés apparemment. Les litiges portent encore sur les droits et libertés des organisateurs de disposer de leurs épreuves. Les règles du ProTour limitent en effet beaucoup ces droits et libertés. Bref, s’il existera bel et bien un ProTour en 2005, nous croyons que les risques que les organisateurs des 3 grands tours « claquent la porte » sont élevés. Réponse d’ici quelques semaines…

Le Critérium International au… Québec en 2008 ?

La Flamme Rouge apprenait hier à travers la revue française Le Cycle que le Critérium International serait disputé au Québec en 2008. Cette information, qui à notre connaissance n’a pas été diffusée sur les traditionnels sites web d’information cycliste, demeure à être confirmée. La Flamme Rouge serait d’ailleurs reconnaissant à nos lecteurs de nous faire part de toute information entendue à ce sujet.

Le Critérium International étant organisé par la Société du Tour de France, il s’agirait en quelque sorte d’une « compensation » pour leur refus de faire de la ville de Québec le site du « Grand Départ » du Tour 2008. Rappelons qu’en 2008, on soulignera le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec.

C’est une excellente nouvelle pour les amateurs québécois et canadiens de cyclisme bien évidemment. Rappelons que le Critérium International s’est récemment disputé sur 2 jours et 3 étapes. Le samedi, on avait une épreuve en ligne sur un parcours relativement plat et d’une longueur avoisinnant les 200 bornes (ca arrive généralement au sprint). Le dimanche, on a deux demi-étapes, une course de côte le matin (arrivée en altitude) et un clm relativement court (10 à 15 bornes maxi) l’après-midi.

Notre seule inquiétude est au niveau du plateau de coureurs qui voudront faire un aussi long déplacement. Situé entre Paris-Nice et le Tour des Flandres, le Critérium International est en compétition avec d’autres épreuves européennes d’un jour comme le GP E3 et la Flèche Brabançonne notamment, tout comme avec des petits tours comme la Semaine Catalane ainsi que le Tour de Castille-Leon. À une semaine du « Ronde », pas évident de faire traverser (en raison de la fatigue qu’un tel voyage engendre forcément) des coureurs qui lorgnent les classiques du mois d’avril… comme il ne sera pas évident de faire traverser les coureurs de grands tours qui préfèreront peut-être la chaleur de l’Espagne au climat incertain du Québec à cette période.

À moins que la Société du Tour déplace le Critérium International à une autre date dans le calendrier ? Voilà qui serait fort intelligent et qui pourrait garantir une meilleure participation des meilleurs mondiaux.

La Flamme Rouge suivra ce dossier de près bien évidemment.

La classe c’est… les pneus Vittoria

Vittoria_logob.gifCette semaine, notre chronique présente les pneus Vittoria qui, à notre avis, incarne la grande classe italienne en matière de pneumatiques.

Fondée en 1953, cette compagnie, dont l’usine principale est située près de Bergame dans le nord de l’Italie, fêtait son cinquantième anniversaire l’an dernier. Vittoria a donc équipé plusieurs générations de champions et continue d’avoir une présence soutenue au plus haut niveau, sponsorisant plusieurs équipes pro dont Cofidis, Fassa Bortolo, Iles Baléares, Lampre, Rabobank, Alessio-Bianchi, etc.

Mais ce qui attire surtout chez Vittoria, c’est la technologie avancée de ses pneumatiques ainsi que l’innovation dont la compagnie fait constamment preuve. Le fleuron est le pneu Open Corsa EVO qui se décline en trois chapes, CX, KX et KS. Carcasse haute densité (290 TPI), chape silice-kevlar (3 couches), protection PRB contre les crevaisons, technologie Twin Tread et flancs résistants aux déchirures, ce pneu – fait main – est un véritable concentré de technologie qui n’a d’égal que sa résistance et sa douceur de roulement. C’est également un des seuls pneus sur le marché à pouvoir être gonflé à 11 bars, soit près de 160 livres de pression !

Outre ce légendaire Open Corsa, Vittoria présente, en 2005, un pneu révolutionnaire parce que… réversible. C’est ainsi que le nouveau Revo KXS n’a plus d’extérieur et d’intérieur : vous choisissez vous-même de quel bord vous monterez le pneu! Évidemment, vous aurez alors un choix à faire : chape nervurée (KX) pour adhérance supérieure sur route mouillée ou chape plus lisse (KS), pour adhérance supérieure par temps sec. Ayant deux chapes plutôt qu’une, ce pneu est par définition beaucoup plus résistant aux crevaisons (pour une masse similaire aux Open Corsa) et également plus durable…

Ce nouveau pneu présente donc un réel intérêt pour les coureurs qui pourront rapidement adapter leurs pneumatiques aux conditions de course. Ils pourront même monter des chapes différentes à l’avant et à l’arrière. Seul regret, ce nouveau pneu ne sera pour le moment disponible qu’en section de 23mm.

Bref, les pneumatiques Vittoria sont ceux qu’il vous faut parce que les plus durables, les plus confortables (roulement rappelant les boyaux!), les plus résistants aux crevaisons (nous attendons encore notre 1ere crevaison sur des Open Corsa CX montés en… 2001 et ayant près de 10 000 bornes à leur actif!) et les plus légendaires. Le site web de Vittoria permet de rapidement trouver les détaillants québécois vendant ces excellents produits.

Enfin, un geste courageux de l’UCI

L’UCI a fait un grand pas aujourd’hui afin que son nouveau bébé, le ProTour, naisse bien : elle a définitivement rejeté la candidature de l’équipe Phonak. Il s’agit selon nous du premier geste courageux et réellement tourné vers les intérêts supérieurs du cyclisme que l’UCI pose depuis fort longtemps. On envoie ainsi un message très fort aux autres équipes, celui que le dopage ne sera aucunement toléré au sein du ProTour et ce, peu importe l’importance de l’équipe sur l’échiquier (Phonak était la seule équipe suisse, qui plus est avec de nombreux talents et avec un engagement ferme de rester dans le cyclisme pendant des années).

La commission des licences de l’UCI a justifié sa décision d’une manière également fort courageuse et porteuse d’un message clair en écrivant « Davantage que la confirmation des cas de dopage dont certains coureurs de l’équipe sont ou ont été soupçonnés durant ces derniers mois, c’est l’attitude des dirigeants de cette équipe face à la révélation de ces cas qui suscite de sérieuses réserves ». On ajoutait même que « Les dirigeants de cette équipe ne se sont pas organisés pour lutter de façon efficace contre le dopage. » Nul doute que la contestation par Phonak de la méthode de détection des hétérotransfussions mise au point par l’UCI ainsi que le refus de rapidement licencier Perez et Hamilton suite à leurs contrôles positifs a donc lourdement pesé dans cette décision, une excellente chose pour l’avenir. Les coureurs du ProTour sont aujourd’hui avertis et sont à même de pouvoir comprendre les conséquences d’une preuve de culpabilité de dopage.

Pour être complet, ajoutons que la commission a aussi considéré que l’équipe Phonak avait enfreint le règlement de l’UCI concernant les contrats d’image des coureurs, contrats qui ne peuvent dépasser 15% de la rémunération totale du coureur.

Notons que nous avons aussi appris ce matin que l’équipe Phonak a licencié Tyler Hamilton le 25 novembre dernier (cependant trop tard aux yeux de l’UCI). Hamilton se retrouve donc aujourd’hui sans équipe, et avec un contrôle positif (voire deux) sur les bras. On est sincèrement désolé pour ce coureur sympathique et passionnant parce que dur au mal, mais les tricheurs – peu importe qui sont-ils – doivent être punis. Hamilton entend toujours prouver sa non-culpabilité dans les prochains mois, mais on se demande aujourd’hui comment il y a parviendra, le comité d’experts mis en place par Phonak n’étant pas parvenu à un consensus à ce sujet selon les récents dires de l’avocat de l’équipe, Alessandro Celli.

Bien sôr, on ne se réjouira pas de l’exclusion de Phonak pour autant puisqu’il nous rappelle que le dopage gangrène toujours le cyclisme et terni son image. D’ailleurs, les dirigeants de cette équipe ont déjà exprimé que sans accès au ProTour, une grande incertitude planait quant à l’avenir de cette équipe qui a recruté durant l’inter-saison Santiago Botero, Aurélien Clerc, Robert Hunter, Floyd Landis, Miguel-Angel Martin-Perdiguero et Victor-Hugo Peña, ne l’oublions pas. Il semble que l’équipe ne s’opposerait d’ailleurs pas à ce que certains coureurs qui veulent impérativement avoir accès aux épreuves du ProTour (Landis par exemple) brisent leur contrat pour en signer de nouveaux avec une des 19 équipes déjà admises. Dans ce contexte, il est donc fort probable que l’équipe ne perdure pas bien longtemps dans le monde du cyclisme, entraînant de nombreux coureurs au chômage. En ce sens, on pourra regretter que ce ne soit pas seulement M. Hamilton qui écope pour son geste…

Tout cela est bien triste pour l’équipe Phonak (et tous ses sponsors, vélo BMC, etc.) au final, mais il faut bien commencer le grand nettoyage quelque part…

Look Keo VS Time RXS : le match!

Look et Time sont probablement les deux sociétés les plus importantes sur le marché des pédales automatiques en cyclisme sur route. La société LOOK a commercialisé la première pédale automatique (c’était en 1985, après une année d’essai auprès de Bernard Hinault, notamment sur le Tour) et TIME a rapidement (dès 1987) offert à son tour une pédale automatique avec une particularité que Look n’avait pas, celle d’offrir une liberté angulaire supposée protéger les genoux lors de mouvements antagonistes en cours de pédalage.

Ces deux sociétés se font encore la lutte aujourd’hui dans ce marché et viennent toutes deux de lancer des pédales fort intéressantes, que nous présentons ici dans un petit match comparatif sans prétention.

look_keo_tis.jpgChez LOOK, on a baptisé la nouvelle-née KEO. On propose au moins 2 modèles, dont le Keo Carbon, faite d’un corps en carbone injecté. L’allure générale de la pédale reprend les formes caractéristiques des pédales Look, mais peut-être en plus délicat et épuré. À l’oeil, la pédale est attirante et on peut conclure à un design assez réussi, bien que somme toute assez classique et assez « lourd ».

time_rxs_carbons.jpgChez Time, on a rapidement laissé tomber les modèles Impact, pourtant commercialisés en 2001, pour faire place à la gamme RXS dont le fleuron est la RXS TI Carbon. D’un corps carbone comme la Keo, le design de cette pédale est plus novateur et plus anguleux que chez Look. Chez Time en effet, on n’hésite pas à tout remettre en question et les RXS ne ressemblent donc guère à leurs « ancêtres » Impact. Moins classique, le design de la pédale RXS plaira à beaucoup mais déplairait aussi davantage à certains que pour la Keo, qui fera probablement plus l’unanimité. De notre côté, on aime parce que le design nous apparaît plus novateur, moderne et agressif que chez les Keo.

Côté poids, c’est du pareil au même : 190 gr la paire pour Keo, 195 gr la paire pour RXS. Autrement dit, kif kif bouricôt. Idem pour l’axe, qui est en titane dans les deux cas, du moins pour les hauts de série.

Côté technique, la pédale Time situe l’axe très près du pied, une habitude pour cette marque. Il est généralement cru que plus le pied est près de l’axe, plus le pédalage est efficace, car comportant moins de déperdition d’énergie. La société Look semble dire qu’aucune étude scientifique n’a encore validé ce raisonnement, mais on en doute… Quoi qu’il en soit, on était traditionnellement beaucoup plus haut chez Look, et la nouvelle Keo place désormais le pied 6 mm plus bas (n’oubliez pas de baisser votre selle si vous adoptez les Keo!). Par ce changement, Look avoue en quelque sorte le problème avec ses anciennes pédales…

Le site web de la Keo ne précise pas si la pédale comporte une liberté angulaire. Nous croyons donc que cet aspect technique a été laissé de côté pour la Keo, alors que Time conserve cette caractéristique (5 degrés de flottement) qui a fait la réputation de la maison. Avantage Time selon nous.

Côté ajustement, les deux pédales permettent de régler la tension du ressort pour enclencher ou libérer le pied. Mais Look s’arrête là, alors que Time nous semble aller beaucoup plus loin : pour la première fois, on peut régler la distance manivelle-pédale (liberté latérale de 2,5mm), permettant ainsi de mieux adapter le pédalage à la position des genoux voire à la taille du cycliste et ainsi prévenir les frottements avec le pédalier. Avantage Time sans l’ombre d’un doute.

Côté cales, la nouvelle Keo exige une nouvelle cale Look, plus étroite et donc non compatible avec les anciens modèles. Chez Time, on annonce que la nouvelle cale des RXS permet la marche, un avantage non négligeable. Avantage Time encore une fois selon nous.

Enfin, Time mentionne sur son site web que la surface d’appui est record pour la RXS. Chez Look, on s’est aussi attaché à ce détail important, et on présente sur le site une intéressante étude comparative. Dommage cependant qu’on ait pris les anciennes Impact pour commenter les surfaces d’appui chez Time…

Pour conclure, ces deux pédales sont sans conteste du matos de pointe qui est destiné aux plus exigeants. Look innove avec la Keo en proposant une pédale certes encore classique, mais adaptée aux exigences du moment. Time nous semble cependant aller encore plus loin, et en ce sens nous apparaît avoir une longueur d’avance sur son concurrent. La RXS, plus technique, nous apparaît actuellement comme la pédale la plus intéressante du marché.

Côté prix, la Keo Titane Carbon est annoncée chez Total Cycling à 152,75 livres sterling contre 141 livres sterling pour la RXS titane carbon (incluant VAT dans les deux cas). À peu de chose près, on est dans les mêmes eaux.

Avis de La Flamme Rouge : tant qu’à investir dans une pédale haut de gamme, la Time nous apparaît davantage à la fine pointe de la technologie. On roulera Time en 2005 !

Plusieurs entrevues à lire

Quelques entrevues qui ont retenues notre attention :

1 – 2e partie de l’intéressante entrevue avec Lyne Bessette. Le journaliste a le mérite de lui poser des questions qui sortent des sentiers battus.

2 – Rare entrevue avec… Stefano Garzelli, le coureur italien auteur cette année d’une saison en demie teinte.

3 – Tyler Hamilton est sorti de son mutisme et s’explique enfin face aux médias suite à son contrôle positif pour hétérotransfusion. Ca se corse nettement, et il n’en manque pas beaucoup pour qu’on perde complètement le fil dans les procédures. Vivement que l’UCI réagisse pour clarifier tout cela!

4 – Lamentable.

Une très mauvaise journée…

Nous sommes tristes aujourd’hui : « Il Cato », le toscan Michele Bartoli, a en effet annoncé sa retraite des pelotons aujourd’hui. Voilà donc un grand champion des années 1990 qui nous quitte, et qui sera très regretté.

Bartoli, c’est en effet un des plus beaux palmarès sur les Classiques des dernières années, avec Jalabert et Musseuw (Bartoli n’a cependant jamais été contrôlé positif…). Ses plus belles victoires sont sans conteste aucune le Tour des Flandres 1996, ses deux Liège-Bastogne-Liège (1997 et 1998), sa Flèche Wallonne 1999 acquise sous la neige et ses deux Tour de Lombardie (2002 et 2003). À ces victoires sur les épreuves phares du calendrier, il faut rajouter deux classement général de la Coupe du Monde (1997 et 1998), un championnat d’Italie en 2000, deux étapes sur le Giro (1994 et 1998) ainsi que deux podiums sur les Championnats du monde (1996 et 1998).

Son plus grand regret (et le nôtre) sera d’être passé à côté d’un titre de champion du monde à deux reprises, soit en 1996 et en 1998, alors qu’il était archi-favori pour l’emporter. C’est Musseuw et Camenzind qui l’avaient emporté en 1996 et 1998 respectivement, deux coureurs qui seront convaincus de dopage quelques années plus tard… Il faut également ajouter que Bartoli fit souvent les frais (plus souvent qu’à son tour en tout cas) des politiques toujours complexes de la Squadra Azzura. Frustré des années durant par l’hégémonie de Chiappucci et Bugno, puis par celle de Pantani, Cipollini et Bettini, puis enfin par celle du sélectionneur lui-même Franco Ballerini (un ancien adversaire évoluant sur le même registre que lui…), Bartoli aura eu une carrière malheureuse sous le maillot azzuro. Ce tableau ne serait être complet sans mentionner le fait qu’il aura lui-aussi contribué à cette mauvaise relation avec l’équipe d’Italie, notamment en adoptant une attitude peu justifiable envers son ex-équipier Bettini pendant au moins un an, refusant de voir que Bettini était désormais son égal voir parfois meilleur que lui.

Quoi qu’il en soit, Bartoli quitte un peu à la manière d’un Cyrano de Bergerac, c’est à dire en emportant avec lui son panache inégalé. Quel régal en effet de le voir surgir du peloton dans La Redoute au moyen d’une accélération foudroyante qui laissait littéralement sur place tous les autres! Au départ de la Doyenne pendant des années, il n’y avait d’ailleurs que cette question : quand Bartoli attaquerait-il ? D’une fragilité apparente puisque d’un physique presque frêle, Bartoli possédait en lui une grande force intérieure à défaut d’une grande puissance. Là ou les autres passaient en force, il passait en souplesse et en finesse, attendant son heure pour lancer l’attaque fatale, attaque qui allait forcément survenir là ou on l’attendait le moins, d’ou son surnom d’Il Cato, « le Chat ».

Bartoli était également le plus beau des stylistes depuis Stephen Roche tant par sa position (il fallait voir le différentiel hauteur de selle / hauteur du guidon sur son vélo…) que par son coup de pédale qui étaient exemplaires sur un vélo. Avec Bartoli, on avait toujours l’impression que faire du vélo était facile, ce qui est, incontestablement, la marque des très grands.

Michele Bartoli? La grande classe italienne à son état pur. Bon repos, « Il Cato »! Tes attaques dans La Redoute, lorsque tu déposais tout le monde sur 400m d’accélération sèche, nous manqueront terriblement… Tu auras été, avec Pantani, notre exemple et notre inspiration pendant près d’une décennie et celui qui aura le plus façonné notre position actuelle sur le vélo.

Cunego doublera en 2005!

On annonce que Damiano Cunego, 23 ans et actuel no1 mondial, sera au départ du Giro et du Tour en 2005. Voilà une nouvelle quelque peu surprenante étant donné le défi que représente, dans le cyclisme moderne, l’enchaînement de ces deux grands tours. Le dernier doublé a été réalisé par un autre italien, Marco Pantani, en 1998. Juste avant, Indurain avait aussi réussi ce pari, en 1992 et 1993.

C’est surprenant en ce sens qu’à 23 ans, le développement de ce coureur est inachevé. Il aurait semblé plus sage de le faire débuter dans le Tour sans lui faire courir le Giro avant, qu’on aurait alors pu réserver à l’autre leader de la Lampre-Caffita, Gilberto Simoni. Ce dernier n’a d’ailleurs jamais caché son manque d’intérêt pour le Tour…

Bref, est-ce une bonne décision ? On peut raisonnablement en douter!

D’autre part, à lire cette intéressante entrevue avec Lyne Bessette. Merci à Veloptimum de l’avoir porté à notre attention.

Enfin, voici un excellent texte, original, sur les transferts de coureurs durant l’inter-saison. On y résume, à la fin, les principaux transferts en 2005 : Leipheimer en Gerolsteiner, Sevilla en T Mobile, Evans en Davitamon, Pozzato en Quick Step, Valverde en Iles Baleares, Brochard en Bouygues, Chavanel en Cofidis, Kirsipuu en Crédit Agricole, Honchar en De nardi, Le Roi Lion en liquigas allié à Di luca et Garzelli, Menchov en Rabobank, Botero en Phonak, comme Landis et Perdiguero, Popovych en Discovery Chanel avec Savoldelli.

La classe c’est…

Bienvenue à notre nouvelle chronique intitulée « La classe c’est… ». Arbitraire, et donc forcément contreversée, cette chronique vous présentera, semaine après semaine, un article cycliste qui, selon nous, « a la classe », c’est-à-dire qui se distingue des autres par un « je ne sais quoi » de plus. Nos critères de sélection seront évidemment discutables, et surtout pas rationnels ; on mettra donc de côté le rapport qualité-prix, pour se concentrer sur la performance, le look et le prestige associé à l’objet. On ne demande pas à une Ferrari d’être fiable et économique d’entretien, c’est la même chose ici!

Cette petite chronique nous permettra, chaque semaine, de parler un peu plus matos avec vous. N’hésitez pas à nous faire vos commentaires!

logo2.gifLa classe c’est : les chaussures SIDI.

En matière de godasses, rien n’équivaut les SIDI et leur fameux modèle ERGO 1 Carbon, summum de technologie et de classe. Si vous n’avez qu’une seule paire de chaussures cyclistes à vous acheter dans votre vie, achetez des SIDI. Tout évoque en effet la grande classe: couleurs élégantes (loin d’être criantes comme chez certains compétiteurs…), technologie plus que raffinée (presque toutes les pièces sont remplaçables, boucle spider-buckle, système soft-instep closure et roulette techno II system vous permettant d’ajuster facilement vos chaussures en roulant, semelle à insert carbone), confort irréprochable même après 260 kms de course et surtout, émotion de porter une marque qui a équipé Moser, Fignon ou encore Indurain et qui équipe encore aujourd’hui de très nombreux coureurs professionnels dont Paolo Bettini, Oscar Freire, Michele Bartoli, Roberto Heras, Yaroslav Popovytch, Gilberto Simoni ou encore Robbie McEwen.

Ultime raffinement, on a même poussé jusqu’à créer une chaussure dont le Lorica se teinte de couleurs différentes selon la luminosité du jour… Petit détail inutile certes, mais c’est aussi ça la classe… Bref, si d’autres chaussures peuvent présenter un attrait, aucune ne vous fera autant remarquer dans un peloton que les SIDI Ergo 1 Carbon, ne serait-ce que par le prix de détail de cet objet de culte (la classe, c’est toujours et ca doit être très cher…).

Notons qu’en 2005, SIDI nous offre une édition spéciale et limitée des Ergo 1, appelée « DINO SIGNORI » du nom du fondateur de la marque en 1960. De couleur chrome, ces godasses sont livrées avec une foule d’accessoires intéressants pour le passionné, et représente donc un concentré de classe ultime. On aime ou on aime pas, mais on n’est jamais indifférent…

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