Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 189 of 352

ProTour: des idées pour améliorer les choses

Des idées pour améliorer le ProTour ? En voilà quelques unes que j’offre en pâture à votre jugement. En espérant apporter une preuve supplémentaire que non, ce site n’est pas négatif. Il vibre cyclisme. Il s’est enthousiasmé pour les récentes épreuves de Québec et Montréal. Il dénonce simplement les dérives de ce sport, sans langue de bois. Justement comme l’a fait Jalabert. Comme le faisait Fignon. D’autres avant, aussi. L’optimisme béat et inconscient, très peu pour moi. Le sain réalisme, oui. Reconnaître les choses qui fonctionnent moins bien, c’est construire l’avenir. Il y a des faits. L’échec de la Coupe du Monde, il y a presque deux décennies, en est un. Le conflit ASO-UCI est également bien réel. Il a failli, en 2008, faire éclater la planète cyclisme en créant un schisme. Oui, le ProTour fonctionne mal. Oui, les GP de Québec et Montréal sont un succès. Oui, bravo M. Arsenault. Je l’avais écrit publiquement dans La Presse du jeudi 7 janvier 1993 suite à l’annonce de la disparition du GP des Amériques. Je l’ai récemment encore écrit.

Anyway, here it goes.

1 – On fusionne d’abord les calendriers ProTour et Historique de l’UCI, en prenant soin d’y ajouter Paris-Tours et le Het Volk. On assoit ainsi la crédibilité du circuit et assure son ancrage historique européen, incontestable du reste.

2 – On mondialise le cyclisme en intégrant au Tour Down Under et aux GP de Montréal et Québec, déjà au programme, les épreuves suivantes : le Tour de Californie en mai pour les États-Unis (puis, éventuellement, le GP de Boston annoncé), le Tour de Colombie en août en Amérique du Sud, le Tour du Qatar début février, le Tour de Langkawi début mars voire la Japan Cup fin octobre, tous en Asie. D’ici quelques années, on vise même à intégrer une ou deux épreuves africaines, par exemple le Tour du Faso ou la Tropicale Amissa Bongo ou encore le Tour du Mali. Et là, à terme, on mondialise vraiment le cyclisme et on obtient un circuit de course qui marie tradition cycliste européenne et innovation/ouverture sur le Nouveau Monde, avec en prime le potentiel de rejoindre les fans de tous les continents.

3 – On crée un enjeu – qui manque actuellement cruellement au ProTour – en lançant un classement incarné par un maillot distinctif pour le leader, adjoint évidemment d’une bourse. Un classement d’équipe peut aussi être envisagé. Ces classements couronneraient le meilleur coureur/équipe d’une année donnée tout en valorisant les saisons pleines, et non seulement la focalisation – souvent décriée du reste – sur une poignée d’épreuves seulement. Le vainqueur de ce circuit ne serait ainsi pas forcément le vainqueur du Tour, surtout si ce dernier n’a eu, comme objectif une année, que cette course.

Évidemment, le Championnat du monde de cyclisme sur route serait tenu à l’écart de ce circuit afin de ne pas confondre son vainqueur, porteur de l’historique maillot irisé, avec le titre de "meilleur coureur du monde".

4 – On étend la limite de 8 coureurs par équipe déjà présente sur certaines courses à toutes les courses du circuit, incluant les grands tours. Cela limite davantage la capacité d’une équipe de "cadenasser" une course, augmentant le suspense. Cela allège le fardeau des équipes qui n’ont à présenter qu’un maximum de 8 coureurs par course, et non 9. Cela permet également d’augmenter le nombre d’équipes pour chaque course, qu’on fait passer à 25, pour un total de 200 coureurs maximum par course. Des 25 équipes admissibles, 20 sont sélectionnées d’office, avec obligation de présenter au minimum 6 coureurs à chacune des épreuves, ce qui permet par ailleurs de tenir compte du nombre important d’épreuves au calendrier (il ne faudrait ainsi que 18 coureurs d’une équipe pour assurer sa présence dans trois épreuves simultanées). La sélection des 5 autres équipes est par ailleurs laissée à l’entière discrétion des organisateurs de course, qui ont ainsi le loisir de "régionaliser" leurs épreuves et donc d’intéresser le public local en admettant des coureurs locaux, pourvus qu’ils soient professionnels. 40 coureurs sur 200 (1 sur 5) peuvent donc être directement admis par l’organisateur.

5 – On détermine, au 1er janvier de chaque année, soit une fois la saison des transferts terminée, les 20 équipes sélectionnées d’office pour les courses inscrites au calendrier de ce circuit élite. Pour ce faire, on totalise les points au classement individuel des 10 meilleurs coureurs de chaque équipe, puis on les classe en ordre décroissant. L’équipe dont les 10 meilleurs coureurs présente le plus grand nombre de points est classée première, et ainsi de suite. On garantit ainsi que la sélection des équipes ne se fait pas forcément ou directement sur une base monétaire mais plutôt sportive. Le risque que des équipes se "gonflent" de coureurs de premier plan? Je n’y crois pas, les budgets des équipes cyclistes étant habituellement limités. De plus, l’important est d’être parmi les 20 premières équipes, pas LA première ! Et puis, aucun grand leader n’accepterait d’avoir plusieurs loups dans la bergerie… La cohabitation à deux est déjà problématique sur les grands objectifs!

6 – On prend soin de ne pas valoriser que la victoire sur les courses dans l’attribution du pointage sous-jacent à l’établissement du classement individuel. On prend surtout soin d’équilibrer les points à prendre sur les courses par étapes versus les courses d’un jour (le total, sur une saison pleine, doit être à peu près équivalent), question d’équité de chances dans la course au titre entre coureurs de courses d’un jour et coureurs de courses par étapes.

7 – On supprime les oreillettes !

8 – Dans les pays dépourvus d’institutions à cet effet, l’UCI assurerait la responsabilité des contrôles anti-dopage. Dans les pays dotés de telles institutions, le choix de l’instance responsable incomberait à l’organisateur de la course, et non à l’UCI, ceci en raison du fait que les sanctions dans le domaine relèvent des fédérations nationales, tout comme les politiques – par exemple, sur le traffic de produits dopants – à l’égard du dopage relèvent de l’État concerné. ASO pourrait ainsi désigner l’AFLD plutôt que l’UCI comme responsable des contrôles antidopage sur ses épreuves, ceci afin de mieux se conformer aux politiques françaises en la matière. Qu’est-ce que l’UCI a à perdre dans une telle décision ? Le but de tous, c’est d’assurer la crédibilité des épreuves, non ? Dans tous les cas, les contrôles se feraient sous la supervision de l’AMA.

9 – Reste plus qu’à trouver un nom intéressant pour ce nouveau circuit !

Comme on peut donc le constater, le problème n’est pas – et n’a jamais été – les GP de Québec ou de Montréal, ni même le travail de Serge Arsenault. Le problème, c’est le ProTour qui ne signifie, dans sa forme actuelle, pas grand chose. Je suis prêt à faire le pari qu’un circuit élaboré sur les bases présentées dans ce texte permettrait justement de garantir – et de rehausser – tout l’intérêt des épreuves du Nouveau Monde, GP de Québec et Montréal compris. Je suis également prêt à faire le pari que le plateau des GP de Québec et Montréal serait meilleur encore avec un tel circuit, l’enjeu lié à la victoire finale en fin d’année maximisant les chances d’avoir les tous meilleurs coureurs au Québec s’ils ont à défendre une position, un prochain titre, un classement en vue de la saison suivante. Un Philippe Gilbert, par exemple, plus à l’aise sur le terrain des courses d’un jour, viendrait à Québec et à Montréal (puis éventuellement à Boston…) plutôt que sur la Vuelta si le titre – et la bourse! – de meilleur coureur mondial était en jeu, surtout que d’autres épreuves d’un jour lui serait encore accessibles par la suite (Paris-Tours, Tour de Lombardie et éventuellement Japan Cup), présentant un potentiel de points aussi important que celui de la Vuelta. C’est donc possible d’organiser les choses pour que les GP de Québec et Montréal puissent rivaliser d’intérêt auprès des coureurs avec la Vuelta ! Et quant on connaît l’importance d’avoir LE coureur du moment dans la recherche de sponsors financiers, ce ne serait pas le moindre des avantages de la formule!

Jalabert-Arsenault: Jalabert a raison !

Une petite polémique est née entre Laurent Jalabert et Serge Arsenault suite à la tenue récente des deux épreuves ProTour du Québec.

La polémique est née des propos de Laurent Jalabert suite à son séjour au Québec. Il a affirmé, dans une entrevue à un quotidien suisse, "ne me parlez pas du ProTour, je n’y crois pas beaucoup. Je le vis un peu comme une arnaque. Au départ, le ProTour, c’était les meilleures équipes avec les meilleurs coureurs. Et on se rend compte avec ces deux courses au Canada que les vedettes, à une ou deux exceptions près, ne viennent pas."

M. Arsenault a senti ses épreuves, dont le succès est incontestable, visées. Il a réagi publiquement aujourd’hui, c’était peut-être normal. On pourra toutefois regretter sa maladresse, Arsenault ayant formulé quelques attaques personnelles à l’endroit de Jalabert, attaques inutiles selon moi: "Ça a peut-être été un grand athlète, mais malheureusement, la suite n’est pas tellement intéressante. C’est un être triste."

Des propos malheureux de Serge Arsenault car rien, dans les affirmations de Jalabert, ne visait directement l’intégrité du promoteur canadien.

Et surtout, parce que Jalabert a raison. Quiconque s’intéresse au cyclisme professionnel depuis quelques années ne peut arriver à une autre conclusion que celle là. Jalabert l’a dit tout haut, c’est tout, et j’y vois la preuve qu’il aime le cyclisme et qu’il dénonce simplement les dérives de l’UCI. En ce sens, il y a maldonne car les critiques de Jalabert ne visaient – selon moi – nullement Serge Arsenault ou les GP de Québec et Montréal mais bien l’UCI et son président, Pat McQuaid.

Car le ProTour est mal né il y a quelques années, et reste sans signification aucune pour pas mal tout le monde dans le cyclisme. Exactement comme la Coupe du Monde du début des années 1990 et auquel appartenait le GP des Amériques, organisé par M. Arsenault.

Le principe même du ProTour, élaboré par l’UCI et qui tient dans la formule "les meilleurs coureurs au sein des meilleures équipes sur les plus grandes courses mondiales", ne tient pas la route. D’où l’arnaque dont parle, avec raison, Jalabert.

Regardez le calendrier de course de l’UCI ProTour pour vous en convaincre. Pas de Milan SanRemo. Pas de Paris-Roubaix. Pas de Paris-Nice. Pas de Tirreno-Adriatico. Pas de Flèche Wallonne. Pas de Liège-Bastogne-Liège. Pas de Giro. Pas de Tour de France. Pas de Vuelta. Pas de Paris-Tours. Pas de Tour de Lombardie. Dois-je en rajouter ?

Les plus grandes courses alors ? Pour moi, il en manque un paquet ! Je suis absolument convaincu qu’une majorité de coureurs s’aligne sur les courses sans tenir compte du fait qu’elles possèdent, ou non, le label "ProTour". Leur intérêt et leur motivation à les gagner dépend mille fois plus du prestige et de l’histoire des courses que sur un éventuel label ProTour.

Prenez ensuite le classement des coureurs, d’une confusion totale. Le classement mondial UCI, accessible sur la page même réservée au ProTour, tient compte, lui, des épreuves énumérées ci-haut et absentes du label "ProTour". Alberto Contador en est donc le leader en raison principalement de sa victoire sur le Tour de France, épreuve pourtant absente du calendrier officiel ProTour ! La confusion totale… Que veux dire le label ProTour dans ce contexte? 

Enfin, les meilleurs coureurs aux plus grandes courses, c’est faux. Le plateau présenté à Québec et Montréal était d’excellente qualité, là n’est pas l’enjeu. Mais si le ProTour était réellement le circuit le plus prestigieux en cyclisme, les meilleurs coureurs ne seraient pas en Espagne actuellement. Plus encore, comment ne pas voir, dans l’expérience de l’équipe Footon-Servetto cette année, la preuve même des dérives du ProTour ? Footon-Servetto a eu les moyens financiers de se payer une licence ProTour en 2010, lui donnant accès à ce circuit de course. Mais sur le plan sportif, l’équipe était nettement inférieure à bien des équipes Continentale Pro. La dérive de l’argent…

Qu’est ce que le ProTour alors ? Une nouvelle tentative – après l’échec de la Coupe du Monde au début des années 1990 – de l’UCI d’internationaliser le cyclisme, de s’approprier une partie du rôle des organisateurs de courses et de s’approprier également la gestion des droits télé et de courses. Et de contrôler la façon dont on y menera la lutte anti-dopage, donc de contrôler – plutôt de préserver – l’image du cyclisme.

ASO a d’ailleurs vu clair et a refusé que toutes ses épreuves soient incrites au circuit ProTour, estimant qu’elle devait garder le contrôle sur les équipes invitées à ses épreuves, de même que sur les droits télé. Je la comprends car comment en effet imaginer un Tour de France sans équipe française dans la situation où aucune d’elles n’auraient les moyens de se payer une licence ProTour, fort chère par ailleurs ? On est d’ailleurs pas très loin de cette situation puisque seules Ag2R-La Mondiale et la Française des Jeux sont désormais inscrites à ce ProTour… 

La confusion totale, je vous dis.

Bref, le ProTour, ca ne veut strictement rien dire dans le cyclisme. En l’absence de la présence des plus grandes courses du monde – celles d’ASO surtout – toute tentative est vouée à l’échec. Parce que les gens n’y reconnaissent pas "les meilleurs coureurs sur les plus grandes courses mondiales". Et que le ProTour n’est qu’une tentative maladroite de l’UCI de créer un produit commercial à l’image de celui créé par Bernie Ecclestone en F1. Sauf que Ecclestone n’est pas une fédération mais bien un privé qui peut donc imposer à sa guise ses décisions.

Tout sport a besoin d’une fédération, là n’est pas le point. L’UCI a un rôle important à jouer pour le cyclisme mondial. L’idée d’un circuit mondial professionnel n’est pas mauvaise en soi non plus. Mais force est de noter que l’UCI n’a pas su, jusqu’ici, trouver le bon équilibre – les bonnes règles – permettant d’inclure toutes les grandes courses cyclistes professionnelles tout en respectant une certaine indépendance des organisateurs. Les événements de 2010 autour de l’exclusion de l’équipe RadioShack à certaines épreuves organisées par RCS Sport n’en sont qu’une preuve supplémentaire, voire les négociations – terminées sur un échec – de Serge Arsenault pour permettre que l’équipe canadienne SpiderTech participe, en plus de l’équipe canadienne, aux deux épreuves ProTour qu’il organise. Les coureurs de SpiderTech auraient d’ailleurs probablement mieux figuré à Québec et Montréal que ceux de Footon-Servetto !

Le succès d’un circuit mondial professionnel sera atteint quant il inclura toutes les plus prestigieuses épreuves de cyclisme sur route et qu’il permettra hors de tout doute de reconnaître le meilleur coureur mondial à la fin de l’année. Un peu comme le classement "Super Prestige Pernod" entre 1958 et 1988 et qui pourrait, parce qu’il possède une histoire et un palmarès éloquent, être la solution viable tant recherchée…

En complément, à lire "60 ans de Challenges mondiaux" par l’excellent site Mémoire du cyclisme.

Le cycliste et le moine

Je sais pas vous, mais moi je suis marqué par l’image de Robert Gesink sur le podium du GP de Montréal dimanche.

Taux de gras, 5 ou 6% peut-être ? Côté affutage, on fait difficilement mieux, non ? La peau et les os, avec en prime un peu de muscle, les jambes surtout.

Hesjedal n’est pas énorme non plus, pas plus que la plupart des coureurs qui sont capables de terminer dans les 10 premiers d’un grand tour.

Et il y a l’autre cinglé, Filippo Pozzato, qui déclare vivre actuellement comme un moine afin de préparer les Mondiaux de cyclisme. Après avoir rompu avec son amie de coeur en mai dernier, c’est abstinence totale côte sexuel !!!! (du moins c’est ce qu’il affirme).

Cela m’inspire une réflexion sur l’hygiène de vie draconienne qui accompagne forcément la vie d’un cycliste professionnel de haut niveau s’il veut gagner des courses. 

Non seulement le cyclisme est un sport terriblement difficile – une montée de Camilien Houde ou de l’Alpe d’Huez pourra vous en convaincre – mais il est aussi très exigeant en dehors du vélo. D’ailleurs, les sacrifices nécessaires pour être performant sont habituellement un des motifs les plus souvent cités par ceux qui partent à la retraite; il vient un temps ou se priver de tout devient trop difficile.

De quelles privations parle-t-on ? En gros, elles sont de trois ordres: la diététique, l’hygiène de vie en général et la pratique sportive.

Côté diététique, les grandes lignes à respecter sont assez simples: aucun sucre rapide, donc jamais (ou presque) de dessert. Très peu d’alcool aussi, qui engorge le foie. Peu de café, car il contribue à déshydrater. Très peu de chocolat aussi, qui fait toxiner les muscles plus rapidement. Très peu de féculents à base de grains également, pour limiter l’effet "engraissant" de ces aliments. Peu de matières grasses aussi: beurre, fromages… Beaucoup d’eau, même le matin au réveil. De pâtes. De viandes maigres, comme le poulet ou la dinde. De légumineuses aussi. Avec ces règles, aller au restaurant peut présenter un défi !

Malgré ce régime minceur, la plupart des coureurs pros – sauf Jan Ullrich bien sûr – ne pourront pas perdre beaucoup plus d’un kilo par mois, sous peine d’entamer leur puissance musculaire. La prise de poids durant l’intersaison doit donc être limitée car perdre ce surpoids peut être assez long. 

Pour certains, des signes d’anorexie seraient même visibles dans le peloton professionnel. Le dossier avait fait du bruit il y a quelques années. 

Côté hygiène de vie, d’autres sacrifices sont souvent au menu des coureurs cyclistes de haut niveau: routine bien établie, dodo tôt le soir pour avoir un nombre d’heures de sommeil suffisant, massages réguliers, sans parler du plus important : la supplémentation vitaminique. Les cyclistes, qui perdent des litres de sueur chaque semaine, doivent en effet ré-équilibrer leur organisme par des suppléments alimentaires nécessaires à ce niveau d’intensité. Certains prennent un peu plus…

Enfin, leur pratique sportive limite leur capacité à s’investir dans d’autres sports, par loisir. On interdit ainsi très souvent, dans le contrat des coureurs, la pratique de sports jugés risqués pour les blessures, surtout le ski alpin et le football (soccer), mais aussi parfois le VTT !

Bref, le métier de coureur cycliste de haut niveau est vraiment fait de privations et exige une détermination de tous les instants pour tenir le coup pendant des mois, voire des années.

La lueur d’espoir ? Elle nous vient de Thomas Voeckler, vainqueur du GP de Québec vendredi et qui avouait, une fois la ligne d’arrivée franchie, être surpris d’avoir ce niveau en ce moment, n’ayant pas eu "une hygiène de vie exemplaire" durant le mois d’août. Un aveux surprenant, mais qui nous rappelle que les coureurs pro sont aussi humains, du moins à l’occasion !

Et vous, êtes-vous capable de telles privations pour être plus performant sur votre vélo ?

GP de Montréal: l’analyse et le bilan général

Bis repetita à Montréal: le scénario fut le même qu’à Québec. Une échappée "matinale", 4 coureurs devant, le peloton qui contrôle derrière, puis un final intense et nerveux.

Sauf que le parcours, nettement plus sélectif à Montréal, a enlevé une bonne partie du suspense qui prévalait à Québec. À Québec, la victoire a souri au plus audacieux, à celui qui allait oser. Et au Québec, on aime ceux qui osent ! À Montréal, la victoire est allée au plus fort et on savait dès le départ que peu de coureurs pouvaient vraiment prétendre au titre: Hesjedal, Sagan, Cunego, Sanchez, Boasson Hagen et… Gesink.

Ce suspense est, pour moi, le "je ne sais quoi exactement" qu’il y avait en plus à Québec et dont parle aujourd’hui le journaliste Pierre Foglia.

Quoi qu’il en soit, Gesink a fait un grand numéro hier sur le Mont Royal en assumant ses responsabilités et en allant littéralement "à la gagne". Il a osé attaquer dans la montée finale de Camilien Houde et a réussi à tenir seul devant sur le reste du circuit, résistant au retour du peloton. Il a probablement manqué un ou deux équipiers à Sagan pour aller chercher Gesink, mais Daniel Oss avait déjà donné un tour plus tôt en se glissant dans le contre avec Machado et Horner.

Ce fut peut-être l’erreur des Liquigas: Oss et Sagan ont chacun joué leur carte personnelle, ils auraient peut-être dû en sacrifier un pour que l’autre gagne!

Hesjedal a bien couru, mais pour moi il a commis une erreur en attaquant dans la 14e ascension. C’était trop tôt et son attaque n’a pas fait trop de dégâts, il restait encore beaucoup de coureurs frais dans le peloton. Il aurait dû attendre que d’autres se dévoilent, surtout qu’il avait encore Tuft son équipier à ses côtés. S’il avait attendu, il aurait peut-être eu l’énergie pour rester avec Gesink dans la dernière ascension.

Pour se faire plaisir, le vidéo du dernier tour, où l’intensité de l’effort de Gesink est époustouflante.

Ceux qui ont impressionné hier: Gesink, sans l’ombre d’un doute. J’étais à 200m du sommet de Camilien Houde et j’ai été soufflé de voir l’intensité de l’effort de Gesink dans cette dernière ascension. Le rictus sur son visage était impressionnant, sa gueule grande ouverte ; il donnait l’impression d’être sur le point d’exploser à tout moment… et il a tenu 10 bornes! Allucinant. Je dois absolument essayer plus fort dans mes prochaines courses !!!

Les autres coureurs impressionnants hier ont été les Canadiens. Hesjedal et Tuft ont répondu aux attentes mais d’autres les ont dépassé, notamment François Parisien, David Boily, Will Routley et Guillaume Boivin. L’effort offert par David Boily et Guillaume Boivin pour tenter de rester avec les meilleurs dans Camilien Houde était tout simplement phénoménal. Les gars se sont dépouillés, comme pour dire à la face du monde qu’il aura fallu qu’on leur arrache mètre par mètre la distance qui les a séparé du vainqueur hier. Là encore, je dois absolument essayer plus fort dans mes prochaines courses !!! 

Les moins impressionnants: Cunego, qu’on n’a pas vu de la course. Sanchez a encore une fois failli à la tâche, certes faisant l’effort derrière Gesink dans la dernière ascension, mais baissant rapidement les bras juste après. Enfin, Basso. A-t-il simplement pris le départ ?! Moi, je ne l’ai pas vu !

La foule: contrairement à Pierre Foglia, qui ne voit "pas tant de monde que ca" hier, j’ai personnellement trouvé que la foule était au rendez-vous dans Camilien Houde, comme aux beaux jours du GP des Amériques en 1988 (Bauer venait de faire 4e du Tour) ou 1989 (LeMond venait de gagner le Tour par 8sec devant Fignon). Bref, bilan positif pour les organisateurs.

La météo: ca a tenu hier sur Camilien Houde, pas de pluie ! La météo était donc assez bonne, pas trop chaud. Le petit hic sera venu du vent, qui soufflait de face sur le haut de la montée du Mont Royal et qui a certainement contribué à durcir un peu plus la course.

Le bilan

De toute évidence, la course à Montréal était nettement plus sélective que celle de Québec. C’est très bien ainsi, ca permet à différents coureurs de s’exprimer lors de leur séjour au Québec. Les organisateurs peuvent être satisfaits de leurs deux épreuves, le succès populaire a également été au rendez-vous. Même si on notait plusieurs absents de marque, la foule a répondu présent et c’est très bien. À quelques jours des Mondiaux, les dates retenues pour les deux épreuves sont bien, car elles constituent une excellente préparation pour ceux ne participant pas au Tour d’Espagne. Le retour du parcours "traditionnel" à Montréal est également très bien car mythique. 

GP de Québec: l’analyse

Tout compte fait, le GP de Québec aura présenté un scénario assez classique en cyclisme: une échappée tôt dans la course, le peloton qui est revenu dans le final puis une grande explication des favoris. 

L’intérêt aura toutefois été immense en raison du caractère peu prévisible de la course et du suspense qui aura animé le final. C’est souvent le cas dans les courses qui empruntent des circuits urbains. C’est aussi souvent le cas dans des courses qui présentent suffisamment de difficultés pour faire émerger les costauds, mais qui ne sont pas non plus extraordinairement difficiles comme le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix.

Bref, une bien belle course aujourd’hui, qui nous aura certainement tenu en haleine jusqu’à l’arrivée.

Le film

Une échappée s’est formée dès le premier tour, d’abord de 5 hommes dont Popovitch, ensuite rejoint par 8 autres coureurs pour un total de 13. Du nombre, le Québécois François Parisien en faisait partie. L’échappée a bien collaborée jusqu’au 10e tour, mais le peloton ne leur a jamais accordé plus de 4 minutes d’avance, sous l’impulsion des Caisse d’Épargne et des Euskaltel qui contrôlaient derrière.

L’échappée initiale s’est disloquée au 10e tour, dans les difficultés du Vieux-Québec. Fulgsang et Nertz étaient clairement les costauds de l’échappée et ils ont provoqué la sélection. 7 hommes se dégagaient alors et allaient n’être revu du peloton qu’à l’amorce du dernier tour, peloton dont la vitesse ne faisait que progresser sous l’impulsion des équipes non représentées devant, soit HTC, Caisse d’Épargne, Euskaltel, Sky et Footon.

Dans l’avant dernière ascension de la côte de la montagne, Hesjedal mettait le feu aux poudres et se dégageait avec 4 autres coureurs: Gesink, Cunego, Breschel et Wegmann. Une échappée de costauds ! Le peloton, sous l’impulsion des RadioShack pour Leipheimer, revenait toutefois au pied de la dernière ascension de la bosse. Hesjedal, Cunego et Wegmann insistaient mais ont été repris en haut de la côte des Glacis, à moins de 3km de la ligne.

Voeckler sortait alors au kilomètre, dans un moment de flottement du peloton. Bien vu, il savait que les sprinters de ce qui restait alors du peloton étaient isolés (Sagan chez Liquigas, Breschel chez SaxoBank) et que le dernier km, en faux-plat ascendant, réduirait la différence de vitesse entre un homme seul et un peloton. Très bien vu ! Comme c’est souvent le cas, tout le monde s’est regardé derrière pour savoir qui allait aller chercher Voeckler qui, lui, ne se posait plus de questions. Voeckler résiste et gagne par une poignée de secondes devant Boasson Hagen qui venait ainsi honorer le travail de ses équipiers chez Sky plus tôt dans la course.

Les résultats de la course sont ici.

Le coureur du jour: sans l’ombre d’une hésitation, Jakob Fulgsang. 160 bornes devant, presque toutes les ascensions de la côte de la montagne en tête, ce fut l’homme du jour. À 25 ans, c’est un coureur d’avenir et attention, attention à lui aux Mondiaux en Australie !

Les bonnes surprises: Hesjedal, qui a assumé ses responsabilités dans le final et qui n’a pas hésité à rouler, même davantage que les autres, dans les deux derniers tours. C’est ainsi qu’il faut agir si on veut gagner des courses. Gesink, qui répond présent, comme Boasson Hagen. Ballan, 6e. Wegmann, 7e. Cunego, 10e. Zubeldia, 11e et Geslin, 13e.

Les "sans plus": Leipheimer, on attendait mieux dans le dernier tour. Idem pour Horner et Sagan, ce dernier étant totalement isolé dans les 2 derniers kms. 

Les cartons rouges: sans conteste, Sanchez. Quand tu fais rouler ton équipe pendant 140 kms, tu te dois d’assumer ton statut de leader d’équipe dans le final. On ne l’a pas vu de la course ! Il termine certes 12e, mais sans avoir tenté de faire la différence dans les deux derniers tours. Pas fort, et certainement rien pour gagner la confiance de ses équipiers en vue de dimanche…Pas fort non plus pour Basso qui a assez rapidement jeter l’éponge et rentré à l’hôtel. On a l’impression qu’il est venu au Québec comme "star" du cyclisme mais que dans sa tête, sa saison est déjà terminée… Comment lui reprocher, il a gagné le Giro en mai dernier !

Les Canadiens: très bonne course de Parisien qui était dans l’échappée. Il a abandonné, mais on ne peut rien lui reprocher, il a montré le maillot. Très bonne prestation d’Hesjedal bien évidemment. Tuft, Lacombe, Veilleux, Dionne, Rollin et Boivin terminent tous dans le premier peloton, ou presque. C’est très bien également. Ils sont loin d’être ridicules à ce niveau et ca, c’est plutôt une très bonne nouvelle pour la suite. On espérait peut-être un peu mieux de Rollin dans les tous derniers kms, mais il devait être émoussé. Ca sera plus dur pour les Canadiens dimanche, surtout qu’ils n’ont pas tout à fait les facultés de récupération de coureurs rompus à enchainer les jours de course sur les grands tours….

La couverture-télé sur Évasion: beaucoup de bla bla, et l’impression, au final, qu’on a manqué un peu de retransmettre "l’intensité" de la course dans les moments clef. Les animateurs ont beaucoup parlé, mais assez peu, somme toute, de ce qui se passait dans la course, au moment où ca se passait. Enfin, dommage que des problèmes techniques aient limité l’usage qu’on aurait pu faire des analyses de Laurent Jalabert, sur la moto.  

Dimanche: la montée Camilien-Houde, beaucoup plus longue que les bosses de Québec, sera beaucoup plus sélective. À Montréal, on ne pourra pas se cacher dans le peloton, surtout dans les 2 derniers tours. Ca sera donc moins une loterie. Misez les Espagnols, Sanchez ou Zubeldia. Sanchez, en particulier, a désormais une dette envers ses équipiers et voudra probablement se reprendre. Hesjedal, Gesink, Cunego et Leipheimer devraient aussi logiquement être dans le final à se disputer la gagne. 

Je serai très certainement sur Camilien Houde pour voir la course ! On annonce une météo correcte, pas de pluie en perspective.

Le champion de France Voeckler gagne dans les rues de la Vieille Capitale

Victoire au flair de Thomas Voeckler qui a su attendre puis se dégager au bon moment pour aller chercher la victoire dans ce premier GP de Québec ProTour. Pas le coureur le plus fort du paquet aujourd’hui, mais certainement le plus malin !

Merci d’avoir suivi avec moi ce GP de Québec sur La Flamme Rouge. À dimanche, sur le circuit cette fois !

Quinzième et dernier tour

Dionne en queue de peloton qui s’accroche !

Hesjedal roule plein pot devant, à l’entrée des Plaines.

Veilleux pas loin de la tête de course !!!!!!! GO GO GO DAVID ! 

5 hommes en tête: Hesjedal, Cunego, Gesink, Wegmann et Brechel pour Saxo Bank.

La bonne semble partie !!!! Du groupe, Breschel a la meilleure pointe de vitesse, mais Cunego a un punch d’enfer dans les bosses. Hesjedal et Gesink devront tenter le tout pour le tout dans les deux dernières bosses. L’inconnu est Wegmann, un bon coureur, bon grimpeur aussi. Mais Cunego lui est supérieur me semble-t-il.

ARGGGGG… Pause commerciale nom de Dieu !!!!!!!!!!!!

Retour sur la course. L’échappée dans la descente de Gilmour. Va falloir rouler sur le boul. Champlain pour ne pas se faire reprendre. Mais que fout Sanchez ? Ses équipiers se sont dépouillés pour lui… il faut qu’il assume maintenant !

ÉCART : 21 secondes. Ca va être dur de résister au retour du peloton…

Hesjedal stimule les autres… Breschel fait peur à tout le monde dans l’échappée. Faut rouler maintenant, quitte à tout perdre !

J’ai pas l’impression que c’est Cunego mais Spilak…

RadioShack chasse à 4 coureurs devant, pour Leipheimer.

Hesjedal paye beaucoup de sa personne. Gesink passe aussi. 

Le peloton se rapproche, quelques secondes d’avance (12sec).

Confirmé, c’est Cunego devant. Mes excuses.

L’échappée au pied de la côte de la montagne, le peloton juste derrière (3 sec). 

Hesjedal donne tout !!! Cunego dans sa roue. Leipheimer derrière !!! 

Cunego facile dans la montagne ! Hesjedal s’accroche !

Trois hommes en tête: Cunego, Hesjedal, Wegmann. Le peloton juste derrière.

Les Glacis: retour de Leipheimer ou Zubeldia ou Horner. Sagan est là !!!

Gruppo compacto sur St-Jean…

Hesjedal amène à fond, se pose plus de questions. Cunego dans la roue. Boasson Hagen, Sagan, Sanchez, Voeckler qui attaque !!!

Voeckler au km ! Champion de France dans les rues de Québec… !!!!!

Voeckler toujours, ca se regarde derrière..

Voeckler va gagner !!!

VICTOIRE DE VOECKLER !!! 2e Boasson Hagen, 3e Gesink, 4e Hesjedal !!!!

VICTOIRE DU CHAMPION DE FRANCE DANS LES RUES DE LA CAPITALE DU QUÉBEC !!! QUELLE IMAGE!!! Bravo à Voeckler pour son sens de la course, il a attaqué exactement au bon moment, au km, sachant que ca se regarderait derrière et que le dernier km était en faux-plat ascendant. 

Quatorzième (et avant-dernier) tour

Presque 4h de course. 24 kms de l’arrivée. Peloton à 10sec de l’échappée. Ca va contrer !!! 

Chute dans le peloton, Sylvain Chavanel retardé. Hincapie aussi. Tiralongo aussi. Un coureur Footon est ensanglanté dans le visage. 

Fulgsang seul en tête  sur les Plaines d’Abraham !!!

Le Champion canadien, Rousley, seul en chasse !!!!! GO GO GO !!!! Il est juste derrière Fulgsang !

Rousley va être repris par le peloton. Fulgsang n’ira semble-t-il pas très loin non plus, en haut de Gilmour. On peut prévoir un regroupement général sur le boul. Champlain. Sanchez va gicler dans la côte de la montagne à l’avant dernier tour je vous dis !!!

Les Milram en tête de peloton pour Ciolek qui commence à croire à une arrivée groupée… 

Deux hommes en tête dans Gilmour: Fulgsang et un Quick Step. Un Milram et le champion d’Espagne Guttierez en chasse, mais le peloton est juste derrière. 

Pause commerciale. Les coureurs sont sur le boul. Champlain. Attention, ca va gicler dans la côte de la montagne dans quelques minutes !

Fulgsang et Devenyns (Quick Step) en tête, mais le peloton les a en ligne de mire. Bas de la côte de la montagne pour les deux hommes en tête.

Peloton à 15 secondes environ.

ATTAQUE DE HESJEDAL !!!!!! 

Hesjedal va revenir sur les deux hommes de tête, un Lampre dans la roue. 

Le peloton chasse derrière Hesjedal. On ne veut pas le laisser filer. 

Hesjedal devant mais un coureur canadien de l’équipe nationale se bat derrière !

Hesjedal avec Cunego devant, et deux autres coureurs. Le peloton n’est pas loin. Gesink essaie de revenir.

Quatre hommes en tête: Cunego, Hesjedal, Wegmann et possiblement Sorensen chez Saxo Bank. 30m sur le peloton. 

FIN DU 14e TOUR. 4 hommes en tête. 10sec d’avance sur 6-7 coureurs qui essaient de revenir. 

Treizième tour (sur 15)

Hesjedal bien placé, dans les premiers du peloton, comme Breschel. Sky roule pour Boasson Hagen je pense. Euskaltel est présent aussi pour Sanchez. Ca va revenir. Sanchez va gicler bientôt. 

Les Canadiens ? Ils sont moins visibles en ce moment, bien que Rollin était récemment bien placé.

Ca va exploser devant dans la prochaine ascension de la côte de la montagne. 

Les Euskaltel roulent fort en tête de peloton. Pour Sanchez. 

Environ 1min d’écart entre l’échappée et le peloton, au bas de Gilmour.

Rollin à l’avant du peloton. C’est étiré sur le boul. Champlain. Ca roule, sous l’impulsion d’un BMC. Pour Ballan ?

Ballan, Leipheimer, Sanchez, Hesjedal, Boasson Hagen sur l’avant du peloton. On est dans le final ! On ne rigole plus.

L’échappée semble fatiguée, le rythme baisse. Ca va exploser dans la côte de la montagne je pense, Fulgsang va se retrouver devant.

Écart 45sec au pied de la côte de la montagne. 

Bien joué des réalisateurs, qui restent avec l’échappée dans la côte de la montagne. Nertz et Fulgsang imposent le rythme devant. Irizar (The Shack) s’accroche. 

Argggg. Pause commerciale alors que le peloton attaque les passages névralgiques du parcours, à 30 bornes de l’arrivée !!!!!!!!!!!!!!!

L’échappée et le peloton sont proches: des coureurs essaient de rentrer. 

FIN DU 13e TOUR. Gruppo presque compacto. 

Douzième tour (sur 15)

Écart du groupe de tête et le peloton: 2 minutes environ. Mais où sont les Garmin pour Hesjedal ? Les RadioShack et les Lampre ne rouleront pas, ils ont des hommes devant.

Abandon de Basso devant son hôtel du Chateau Frontenac…

Si les Canadiens veulent se montrer, c’est maintenant le temps ! 

Les Euskaltel assument toujours en tête de peloton pour Sanchez…

45 kms de l’arrivée. 

Gros travail des Euskaltel quand même durant cette course. Sanchez n’a pas beaucoup le choix d’assumer ses responsabilités maintenant… 

Fulgsang, quel coureur ! Devant depuis le 1er tour et toujours aussi bien !

Louis, Basso va regarder la fin de la course sur ventre plat…

Gros travail des Euskaltel encore et toujours.

Ca coince dans le peloton dans la côte de la montagne qui fait des dégâts. 

Attaque d’Agnolli devant. Nertz (Milram) et Fulgsang vont le chercher. 

FIN DU 12e TOUR POUR L’ÉCHAPPÉE. 3h40 de course. 37km de l’arrivée. Sky chasse derrière, avec Euskaltel. ÉCART : 1min16 précisément. 

Onzième tour

Situation de course:

Irizar (The Shack), Balloni (Lampre), Fulgsang (Saxo), Agnolli (Liguigas), Tankink (Rabobank) et un autre forment le groupe de tête.

Peloton a 2min42 du groupe de tête, avec le groupe Parisien-Popovitch intercallé. Sanchez a eu un pépin mécanique derrière mais revient facile. Très facile. La soquette légère.  

Devant, Fulgsang et Agnolli semblent maintenant les plus forts.

Jeff Louder (BMC) amène le peloton (pour Ballan ) ?

Sept hommes en tête: Fulgsang (Saxo), Agnolli (Liguigas), VanDeWalle (Quick Step), Tankink (Rabobank), Netz (Milram), Irizar (RadioShack) et Balloni (Lampre). 

Évasion: un petit pointage sur le groupe intercallé peut-être ?

Les hommes de tête dans la côte de la montagne. Fulgsang encore devant ! Environ 2min30 d’avance pour le groupe de tête. 55 kms de l’arrivée environ. Parisien repris par le peloton. 

Ma prédiction : le vainqueur est toujours derrière, dans le peloton. L’échappée sera reprise.

Sanchez va gicler dans l’avant derrière ascension de la côte de la montagne (14e tour). Ca va se jouer là. 

Sky fait le travail en tête de peloton. Si Hesjedal a des ambitions, il faudrait envoyer quelques Garmin en renfort devant je pense. Il va bientôt ne rester que trois tours… on entre doucement dans le final !

FIN DU 11e TOUR POUR LES 7 HOMMES DE TETE. Fulgsang semble très bien, sa pédalée est fluide.

Basso largué dans les Glacis. 

Dixième tour

Le peloton a embrayé encore plus: c’est étiré. Sky, Euskaltel, Caisse d’Épargne, BMC et Garmin font le travail, 75 km de l’arrivée. Le final commence dans 2 tours !

Gros travail dans cette course de Perget (Caisse d’Épargne). Pour qui travaille-t-il ? Rojas ?

Beaucoup de coureurs ne se sont pas encore dévoilés: Leipheimer, Cunego, Ballan, Hesjedal, Boasson Hagen, Gavazzi, Ciolek, Hincapie… et Sanchez, qui fait rouler son équipe Euskaltel depuis un moment déjà. Attention à Sanchez dans le final, les Euskaltel font la course !

Quelle stratégie maintenant pour les Canadiens ? S’économiser dans le peloton et être attentif au moment de la reprise de l’échappée. La bonne partira peu de temps après, et les Canadiens ne doivent pas louper le coche. Lacombe et Rollin en particulier. Rollin doit se montrer afin de maximiser ses chances d’un contrat avec une équipe ProTour en 2011…

ÉCART: 2min53.

Perget tire la langue en tête de peloton. Le peloton roule… et c’est étiré. 

La collaboration est encore bonne dans l’échappée. Va falloir aller les chercher ! Parisien est toujours là et semble bien.

Côte de la montagne pour l’échappée. 

Fulgsang encore en tête !!!!

… et qui fait le trou ! Fouchard (Cofidis) coince ! Le Liquigas ramène tout le monde. Ca va coincer dans le prochain tour !

Putain, la caméra doit nous montrer l’échappée dans les passages difficiles ! On a des vues aériennes en ce moment !!!

Côte de la montagne pour le peloton. 

HTC amène. Euskaltel dans la roue. 

3h de course. 

Richard Garneau: sprint "échévellé" pour la fin de course. Ma foi, si tu le dis…

L’échappée se disloque sous l’impulsion du Liquigas et de Fulgsang. Ils ne sont plus que 7 devant… et Parisien est derrière, mais tente de rentrer !

WanDeWalle, Tankink, Balloni, Fulgsang, Agnolli, et deux autres devant. 17 secondes d’avance sur le groupe Parisien-Popovitch (4 hommes). 

FIN DU 10e TOUR.

Page 189 of 352