Ce n’est pas d’hier que les coureurs cyclistes professionnels se mesurent aux chevaux. Jimmy Casper vient de défier l’animal tout récemment. Et le vainqueur est…
Duel cycliste contre cheval: qui gagne? par LePostfr
Ce n’est pas d’hier que les coureurs cyclistes professionnels se mesurent aux chevaux. Jimmy Casper vient de défier l’animal tout récemment. Et le vainqueur est…
Duel cycliste contre cheval: qui gagne? par LePostfr
Certains lecteurs ont laissé quelques commentaires à ce sujet et le débat s’en est trouvé relancé sur ce site.
Je trouve toutefois que ca manque d’objectivité et de précision. Et si on essayait d’y voir vraiment clair?
Premièrement, Jens Voigt ne parle pas au nom de tous les coureurs professionnels puisque nombreux sont ceux ayant déjà déclaré être en faveur de la disparition des oreillettes. Sans surprise, les coureurs en faveur du maintien des oreillettes sont souvent ceux appartenant à des équipes disposant soit d’un sprinter de tout premier plan, soit d’un grand leader qui présente le potentiel de s’imposer sur un grand tour. Ils défendent les oreillettes puisque cela leur permet de soit s’assurer d’une arrivée au sprint (et donc d’éventuellement remporter l’étape, conduisant à des gains monétaires substentiels), soit de défendre plus facilement le maillot de leader. À l’inverse, les coureurs en défaveur des oreillettes appartiennent souvent à des équipes dépourvues de grands sprinters ou leaders et qui jouent, la saison durant, la carte des échappées. De nombreux coureurs et équipes françaises sont dans cette position. David Veilleux, coureur québécois au sein de l’équipe française Europcar, s’est également prononcé contre les oreillettes plus tôt sur ce site.
Deuxièmement, le principal argument des coureurs et de Jens Voigt est la sécurité en course. Force est de reconnaître que les dangers de la route ont augmenté ces dernières années: ilots directionnels, innombrables ronds-points, voies réservées, etc. Pour un peloton lancé à 60 km/h dans le final d’une étape et qui entre dans une ville, ca peut effectivement devenir dangereux. Jens Voigt décrit toute l’utilité des radios dans ce contexte: "the race director puts that news on ‘radio course’, the official communication channel between the race organizer, the UCI and the sports directors. Immediately, all sports directors spread the message amongst their riders over the radio to prevent a potential fatal accident."
En lisant ces lignes, n’est-il pas raisonnable de penser que les coureurs seraient avertis des dangers plus rapidement si le directeur de course leur parlait directement, supprimant l’intermédiaire – et donc l’éventuel délai – que représente le directeur sportif de chaque équipe ? Et si on demandait à M. Voigt si ca ne serait pas encore plus "immediately" (donc encore plus sécuritaire) si on supprimait un intermédiaire inutile ?
Si c’est de la sécurité dont il s’agit, pourquoi ne pas créer, sur chaque course et à l’image de la fonction d’ardoisier, une fonction de "directeur de la sécurité" dont la seule tâche serait de prévenir les coureurs, via un système de radios unidirectionnelles, des dangers de la route ? Tous les coureurs auraient ainsi accès à cette information en même temps, permettant une vraie sécurité au niveau du peloton tout entier. Car que se passe-t-il quand certains coureurs ont été prévenus d’un danger par leur directeur sportif et d’autres pas encore ? On pourrait penser que les coureurs pas encore prévenus pourraient être surpris par des actions entreprises par les coureurs prévenus, eux, d’un danger dans le prochain virage. Cette situation peut aussi conduire à d’inutiles accidents…
Bref, nul besoin de radios bi-directionnelles entre directeurs sportifs et coureurs si c’est de la sécurité dont il s’agit.
Troisièmement, les crevaisons alors? Les crevaisons font partie du sport cycliste, comme le bris mécanique fait partie du sport automobile. Le directeur de course ou de la sécurité peuvent signaler rapidement les crevaisons aux directeurs sportifs. Qui plus est, tous ces directeurs sportifs ont des télés dans leur bagnole, leur permettant de suivre la course en direct. Je suis convaincu que ces deux systèmes fonctionnent bien et leur permettent toujours de rapidement savoir qui a crevé dans le peloton, question d’organiser un dépannage dans les meilleurs délais.
Quatrièmement, les échappées. Certains pensent que les oreillettes ne sont pour rien dans leur chance de succès. Je ne suis absolument pas de cet avis, surtout sur les grands tours. Depuis une bonne dizaine d’années, le succès d’échappées dans la première semaine de course sur le Tour, le Giro ou la Vuelta se compte sur les 10 doigts. La dernière fois qu’un deuxième du général du Tour a tenté de piéger le maillot jaune après la première semaine de course et sur une étape en ligne, je crois bien que c’est Fignon dans l’étape de Marseille sur le Tour 1989, au détriment de LeMond (le coup, lancé avec Mottet, avait failli réussir). Avec les oreillettes, il est même raisonnable de croire que le nombre de jours passés en jaune par Steve Bauer aurait été plus limité, notamment sur le Tour 1990. Jens Voigt lui-même aurait probablement quelques victoires de plus à son palmarès si les oreillettes n’avaient pas été présentes dans le peloton ces dernières années, affectionnant les échappées qui partent de loin !
Les organisateurs de grands tours ont bien pris acte des faibles chances d’une échappée et ont modifié le profil de la première semaine de course depuis quelques années. Le prochain Tour de France ne comporte ni prologue, ni clm individuel avant… l’avant-dernier jour de course ! C’est presque pareil sur le prochain Giro. Raison ? Encourager les coureurs à se porter à l’attaque, à tenter leur chance, ceci dans le but de créer une course dynamique et imprévisible, ce qui a par ailleurs fait la recette du cyclisme pendant des décennies. On ne veut plus des années Armstrong ou les premières étapes en ligne étaient réglées comme du papier à musique: échappée matinale reprise dans les 3 derniers kms, arrivée au sprint et maillot jaune sur les épaules du même coureur pendant plusieurs jours, ce coureur s’y étant installé grâce à une belle perf sur une épreuve chrono. Le prochain Tour comporte certes un clm par équipe lors de la 2e étape, mais sur un parcours plat de… 23 kms (une petite demi-heure de course). Cela ne devrait pas générer de gros écarts entre les équipes.
Enfin, Voigt ou d’autres ont comparé l’utilité des oreillettes à celle des casques ou des… ceintures de sécurité dans les voitures ! Là, je crois qu’on fait preuve de malhonneteté intellectuelle: personne ne remet en doute l’utilité des casques pour les coureurs cyclistes !
Je crois donc que l’UCI a raison de voir interdire l’usage des oreillettes pour la simple raison que cet usage modifie profondément la course cycliste. Autrement dit, avec les oreillettes, ce n’est plus vraiment le même sport. L’échappée est au coeur même de la course cycliste, c’est l’instrument privilégié de la victoire. Si on tue cela, que reste-t-il ? Plus encore, le résultat d’une épreuve sportive doit découler de l’action des athlètes qui y participent, de leurs efforts, de leurs initiatives et, dans le cas du cyclisme comme d’autres sports, de la tactique de course employée. Mais pas de directeurs sportifs assis dans une bagnole derrière le peloton et qui ne fournissent, eux, aucun effort !
La sécurité des coureurs en course doit toutefois demeurer une priorité absolue: l’UCI doit donc instaurer un système de radios unidirectionnelles et imposer aux organisateurs de courses cyclistes la création d’un poste de "directeur de la sécurité", personne responsable, sur les étapes, de communiquer rapidement et en temps opportun les éventuels dangers de la route à tous les coureurs du peloton. L’erreur de l’UCI est peut-être là: interdire au forcing les oreillettes sans introduire une solution aux revendications par ailleurs légitimes des coureurs quant à leur sécurité en course.
Cette décision du TAS vient invalider la décision prise précédemment par les autorités italiennes de blanchir ces coureurs de tous soupçons. C’est l’UCI qui, insatisfaite du verdict, avait porté la décision en appel auprès du TAS il y a quelques mois.
La portée de ce jugement du TAS est grande parce qu’elle vient confirmer, en quelque sorte, la pertinence du passeport biologique pour confondre les tricheurs. Le maintien de la décision par le TAS aurait, à l’inverse, signifié la fin du passeport biologique comme outil direct de lutte contre le dopage.
Ce jugement vient surtout remettre en question l’impartialité des fédérations nationales, responsables en premier lieu d’imposer les sanctions lors de contrôles positifs. Le CONI avait d’abord blanchi les coureurs italiens. La Fédé espagnole a également blanchi Contador récemment. Même le premier ministre espagnol s’en était mêlé via des déclarations publiques favorables à Contador. Il y a quelques années, rappelons-nous que la Fédé du Kazhaskstan avait soutenu les cas de Vinokourov et Kaschekin et, plus récemment, la Fédé espagnole a longtemps soutenu Valverde malgré l’imposant dossier sur son implication dans l’Affaire Puerto. C’est finalement une autre fédération, le CONI justement, qui l’a suspendu de compétitions en Italie, puis la suspension a été étendue à toutes les courses professionnelles par le TAS.
Bref, on peut légitimement se poser quelques questions sur les responsabilités des diverses instances quant à la lutte contre le dopage.
Pour moi, cela témoigne que le système est largement perfectible et qu’en fait, il faut que la lutte contre le dopage comme l’imposition des sanctions relèvent d’un organisme totalement indépendant à la fois de l’UCI comme des fédérations nationales. Il faut une sorte de "police du sport cycliste" qui ait les coudées franches et qui soit au-dessus des intérêts nationaux. La lutte contre le dopage et l’imposition des sanctions ne peut venir de l’UCI ou des fédérations puisque celles-ci sont en conflit d’intérêt, ayant parmi leur mandat la promotion du sport cycliste.
En tout cas, on pourra s’étonner de la situation actuelle tant elle semble ne pas être d’une grande logique! Et la décision aujourd’hui du TAS fait très mal paraître le CONI.
Après quelques jours d’interruption, La Flamme Rouge reprend du service ce soir, mais demeurera perturbée cette semaine en raison d’un voyage professionnel en France dès mercredi.
1 – Sale météo. L’an dernier, au 7 mars, plusieurs d’entre nous, cyclistes québécois, avions déjà 300 à 400 kms au compteur. Cette année, l’hiver est bien présent: 70 cm de neige sont tombés aujourd’hui en Estrie ! À Gatineau, les hauteurs de neige n’ont jamais été aussi importantes de tout l’hiver. Et on annonce d’autres chutes de neige plus tard cette semaine. Le ski de fond a encore de beau jour devant lui et on n’est pas prêt de remonter sur nos vélos !
2 – Pool de cyclisme: on ne sera pas loin d’une participation record cette année. Merci à tous ceux qui ont participé. Je comptabilise tout ca et une première mise à jour devrait être disponible autour du 21-22 mars prochain, le temps de constituer le fichier des résultats.
3 – Paris-Nice, c’est parti ! Les spécialistes se perdent quant à la courte liste des favoris. Vinokourov ? Porte ? Sagan? Pour moi, un seul nom : Tony Martin. Mais d’autres pourraient se dévoiler: Van Garderen, Luis Leon Sanchez, Kreuziger, Leipheimer, Van Den Broeck ? Le Canadien Ryder Hesjedal y fait également sa rentrée. David Moncoutié vient pour sa part d’abandonner.
4 – Tirreno-Adriatico s’élance mercredi. Le plateau y est pour moi plus intéressant que sur Paris-Nice, avec les Cavendish, Boonen, Cancellara, Andy Schleck, Evans, Hincapie, Ballan, Eisel, Pozzato, Rodriguez, Cunego, Petacchi, Basso, Nibali, Gilbert, Greipel, Freire, Gesink, Nuyens, Boasson Hagen, Flecha, Hushovd, Farrar, Millar et bien d’autres. Je crois que c’est désormais une tendance depuis quelques années: Paris-Nice a été victime d’une météo capricieuse ces derniers temps et plusieurs protagonistes des Classiques préfèrent retarder leur entrée dans le temps plus incertain du Nord de l’Europe, caractéristique des Classiques de fin mars-début avril.
6 – Pendant qu’on attend toujours des nouvelles de l’UCI et de l’AMA concernant les suites de l’affaire Contador, le principal intéressé ne perd pas de temps et vient de remporter le Tour de Murcie, question aussi de se refaire un capital sympathie. Objectif en 2011, le Giro en premier lieu.
Après 28 ans à suivre de près le cyclisme professionnel, je ne connaissais toujours pas le GP Samyn, excusez moi. L’épreuve marque l’ouverture de la saison de courses en Wallonie, région française de la Belgique. Petit tour du jardin.
Le GP Samyn reçoit aujourd’hui une sanction 1.1 au calendrier UCI Europe Tour. L’épreuve, organisée depuis 1968 (chez les professionnels, 1962 chez les amateurs), est longue de 193 kms et se déroule entre Frameries et Dour. Quelques petits monts ponctuent le parcours qui se termine par un circuit routier à faire 5 fois.
À noter que l’équipe canadienne SpiderTech est de la partie. La course a de bonnes chances de se terminer au sprint, surtout que le temps est clément aujourd’hui en Belgique.
Pour la petite histoire
Le GP Samyn a ceci de remarquable qu’elle est une course sur route en Belgique pour laquelle Eddy Merckx ne figure pas à son palmarès !!! C’est très, très rare !
Ouverture de la saison des Classiques ce week-end en Belgique avec le Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurnes.
J’aime les Classiques. Parce que ce sont des courses dures, exposées au vent, aux pavés, aux monts, à la succession des efforts, à la distance aussi, souvent plus de 250 bornes, sans oublier une météo souvent capricieuse, froide et pluvieuse. Il y a quelque chose de l’essence même du cyclisme dans les Classiques, peut-être la lutte de l’homme contre les éléments, peut-être aussi le renvoi à la condition humaine modeste, très modeste, des premiers coureurs cyclistes, au début du siècle dernier. Peut-être enfin parce que sur un secteur pavé dans la pluie, le vent et le froid, c’est souvent mano-à-mano et que personne ne peut tricher.
Et quelle course avons-nous eu samedi sur le Het Nieuwsblad ! Il suffit de regarder les photos des coureurs marqués par l’effort à l’arrivée pour s’en convaincre. Il faisait froid, il pleuvait, c’était long et difficile. Pour l’ambiance, c’est ici.
De cet enfer, deux coureurs en sont sortis: le vainqueur, Sébastian Langeveld, et surtout Juan Antonio Flecha, 2e mais auteur d’une sacré perf lorsqu’il a bouché un gros trou pour revenir sur Langeveld échappé seul devant dans le final. Flecha a bien essayé ensuite de se débarrasser de Langeveld, sans succès. Je pense qu’il aurait dû essayer plusieurs fois, Langeveld montrant des signes de fatigue dans les derniers kms. Il était peu probable que Flecha batte Langeveld au sprint.
À souligner également, deux belles performances du côté de La Française des Jeux avec Offredo 4e et Rollin, le Québécois, 16e. Rollin prouve encore une fois que lorsque les conditions météo sont exécrables, on peut compter sur lui! C’est pas Marc Madiot qui va être mécontent !
Dimanche, on rempilait avec Kuurne-Bruxelles-Kuurne. C’est arrivé au sprint et l’équipe Sky a fait mouche avec Chris Sutton qui s’est imposé devant Hutarovich (qui confirme le bon début de saison de La Française des Jeux) et Greipel. Les Québécois Rollin et Veilleux ont terminé dans le même temps que le vainqueur, de bonne augure pour la suite. Le vidéo du final est ici.
Le bilan
Très bon week-end de course pour deux équipes, Sky et La Française des Jeux. Moins bon week-end pour Quick Step qui a laissé tomber un Tom Boonen en bonne condition, mais marqué à la culotte par ses adversaires. Mauvais week-end également pour l’équipe Garmin-Cervelo dont les Hushovd et Farrar ont fait choux blanc. Enfin, l’équipe Omega-Lotto-Pharma se doit de faire mieux avec les Gilbert, Greipel et Roelands.
D’autres nouvelles
1 – On ne peut passer sous silence la perf du Québécois David Boily qui a réussi à remporter le titre de meilleur grimpeur au Giro di Sardegna. Voilà qui marque un excellent début de l’équipe canadienne SpiderTech en sol européen et qui prouve qu’il faudra compter avec eux. Je pense qu’on les prendra au sérieux avec de telles perfs.
Le Giro di Sardegna a été remporté par Peter Sagan, décidemment une révélation. Quel moteur ! À seulement 21 ans, Sagan a déjà bien étoffé son palmarès depuis l’an dernier et il me fait un peu penser à Tom Boonen en 2004 ou 2005. Sagan sera un très grand coureur je pense et on entendra régulièrement parler de lui, à commencer sur Milan San Remo dans trois semaines. À noter que 24h après avoir remporté le Giro di Sardegna, Sagan terminait 3e de la Classica Sarda Sassari !
2 – Ivan Basso a remporté le GP di Lugano ce week-end et a dédié sa victoire à l’entraineur qui l’a remis en selle suite à sa suspension, Also Sassi, depuis décédé d’un cancer. Attention à l’équipe Liquigas cette année, elle me semble diablement forte avec les Sagan, Oss, Nibali et Basso, tous en bonne condition actuellement.
3 – George Hincapie sur les Classiques, vous y croyez encore vous ? Pas moi. Éternel looser, incapable d’assumer ses responsabilités dans le final des courses quand cela compte, il n’a pas connu le succès quant c’était le temps. Je vois mal pourquoi il en connaitrait davantage maintenant !
4 – Alberto Contador travaille sa position de clm ces jours-ci avec Bjarne Riis. Les gains annoncés, de l’ordre de 1.75 secondes au km, me semblent vraiment dantesques, trop pour être vrai à ce niveau de compétition. Intox ?
5 – Tous les vélos des équipes World Tour en 2011. Au niveau du look, les plus réussis me semblent être le Focus de l’équipe Katusha, le Pinarello chez Sky et le Ridley. Beaucoup de blanc en tout cas !
6 – Pool de cyclisme : vous avez jusqu’à dimanche prochain, 6 mars, pour me faire parvenir votre équipe. Faites vite!
7 – Perturbations. La Flamme Rouge sera perturbée au cours des trois prochaines semaines, la faute à la semaine de relâche ainsi qu’à un voyage en France. J’essaierai toutefois de commenter Paris-Nice de l’intérieur !
Curieux de hasard: en l’espace de quelques jours, on a eu des nouvelles de plusieurs ex-coureurs de la désormais légendaire équipe américaine 7-Eleven des années 1980, la première équipe américaine à évoluer sur la scène du cyclisme européen.
Il y a d’abord eu ce reportage sur le come-back de Raul Alcala, le coureur mexicain meilleur jeune du Tour de France 1987 puis, plus tard, double vainqueur d’étape sur le Tour dont l’étape clm Vittel-Épinal du Tour 1990 alors qu’il évoluait chez PDM. L’année d’après, il sera une des victimes d’un mystérieux virus qui força l’abandon de nombreux coureurs de l’équipe PDM.
Alcala a fait un retour dans le peloton pro il y a quelques mois et a remporté, l’an dernier, le titre de champion du Mexique du clm, catégorie élite. À 47 ans! Cela donne une idée du coffre du gaillard. Visant à être coureur encore un ou deux ans, il s’investit surtout dans le développement du cyclisme de haut niveau au Mexique, voulant contribuer à qualifier son pays pour l’épreuve sur route des Jeux Olympiques. On le retrouvera probablement dans un rôle similaire à celui de Steve Bauer au Canada dans quelques années.
Autre annonce d’un come-back, celui d’Alexi Grewal, le champion olympique sur route en 1984, ayant devancé Steve Bauer d’un chouia au sprint. À 50 balais, Grewal, un original s’il en est, s’est fixé comme objectif d’être le premier coureur à participer à trois éditions différentes d’une course similaire, la Red Zinger (années 1980), la Coors Classic (années 1990) et le Quiznos Pro Challenge cette année en août. Les photos récentes de Grewal suffisent à elle-mêmes afin de nous convaincre du caractère disjoncté de l’individu, mais qui pourrait très bien réussir son pari tant ses dispositions physiques sont légendaires. Un Graeme O’Bree, version USA !
Enfin, il y a cette intéressante entrevue avec… Doug Shapiro, un autre ex-7-Eleven, troisième coureur américain à disputer le Tour de France après Jonathan Boyer et Greg LeMond. Shapiro revient sur sa carrière tout en nous livrant quelques commentaires "de l’intérieur" qui passionneront ceux qui ont connu cette époque. J’y ai personnellement trouvé la preuve que les rumeurs quant à la diarrhée légendaire de Greg LeMond sur les premières étapes du Tour 1986 étaient bien fondées!
Notons qu’Andy Hampsten partage son temps entre l’Italie et le Colorado, s’investissant dans sa compagnie de cycles ainsi que dans sa compagnie de voyages cyclistes. Bob "Bobke" Roll, un autre original, est souvent vu à la télévision comme analyste cycliste sur la chaine Versus. Ce petit vidéo vous convaincra du personnage, sympathique par ailleurs. Davis Phinney, atteint de la maladie de Parkinson, gère une fondation pour lutter contre cette maladie et soutient le plus souvent possible la carrière de son fils, le prometteur Taylor Phinney chez BMC.
Le point sur la situation entourant les Mondiaux 2015 de cyclisme.
1 – L’UCI permet l’organisation des Championnats du monde de cyclisme sur route en dehors de l’Europe une fois tous les cinq ans. Comme les Mondiaux 2010 ont eu lieu à Geelong (Australie) en 2010, ils seront hors d’Europe en 2015 la prochaine fois.
2 – L’UCI rendra sa décision quant au lieu des Mondiaux 2015 à Copenhague fin septembre prochain, lors des prochains Mondiaux de cyclisme sur route.
3 – Jusqu’ici, deux candidats étaient sur les rangs: les villes de Québec (Canada) et de Richmond (Virginie, États-Unis). Depuis peu, un nouveau candidat sérieux s’est pointé : Oman, dans la péninsule arabique.
4 – Les pour et contre de la candidature de la ville de Québec:
5 – Les pour et contre de la candidature de la ville de Richmond:
6 – Les pour et contre de la candidature d’Oman:
Suite à un commentaire très pertinent laissé par un lecteur (Legafmm) hier, j'apporte une petite modification au calendrier des courses retenues pour le pool de cyclisme 2011. La raison ? Tout simplement parce que trois courses auront déjà été disputées le 6 mars prochain, date limite pour soumettre votre équipe, et que cela pourrait perturber le jeu.
Le Tour Down Under, le Omloop Het Nieuwsblad ainsi que Kuurne-Bruxelles-Kuurne sont donc retirées du calendrier. Ces courses sont remplacées par le GP E3 fin mars, le Tour de Californie mi-mai (permettant d'avoir une épreuve au calendrier America Tour dans le pool) et le… Tour d'Autriche en juillet. La prise en compte du Tour d'Autriche permet d'équilibrer un peu le jeu puisque jusqu'ici, les coureurs non retenus pour le Tour ne pouvaient pas marquer de points durant juillet. Maintenant, ils le peuvent… et le Tour d'Autriche a attiré, l'an dernier, un plateau intéressant de coureurs.
Je maintiens la date limite pour soumettre votre équipe: dimanche 6 mars. Le soir du prologue de Paris-Nice.
Tous ceux m'ayant déjà fait parvenir leur équipe peuvent évidemment la réviser à la lumière de ces petites modifications au calendrier de course.
Un fichier à jour peut être téléchargé ici.
Merci à Legafmm pour la pertinence de son commentaire et pour son excellente analyse.
Par ailleurs, ceux qui seraient habiles avec la conception de site internet et qui voudraient investir un peu de temps pour rendre le pool accessible en ligne peuvent me contacter. Les spécifications requises sont simples et déjà disponibles, mais j'ignore tout des logiciels qui permettraient de concevoir un site dédié à la gestion en ligne du pool.
Après de longues hésitations, j'ai décidé de remettre ca: bienvenue dans l'édition 2011 du pool de cyclisme, le populaire jeu sur La Flamme Rouge.
Toujours le même principe: l'espace d'une saison, vous vous transformez en directeur sportif. Mieux, vous avez le loisir de constituer votre "dream team" ! Mais attention, chaque coureur a un prix, et vous n'avez que 700 points au total pour sélectionner les neufs coureurs de votre équipe, pas plus, pas moins. Les choix seront, cette année encore, déchirants !
L'enjeu ? Votre honneur, tout simplement ! Mais aussi très probablement des prix offerts par Louis Garneau Sports aux premiers de notre trois classements distinctifs: classement général, classement des courses d'un jour, classement des courses par étapes.
Attention, votre équipe doit me parvenir au plus tard le dimanche 6 mars prochain. Ca vous laisse deux semaines pour faire vos jeux.
Tous les autres détails (calendrier des courses sélectionnées, système de pointage, feuille vous permettant de sélectionner votre équipe que vous devez me retourner par courriel avant la date limite) sont disponibles dans le fichier Excel téléchargeable ici.
À tous, bonne chance ! Et un petit conseil, choisissez judicieusement vos coureurs…
1 – Je découvre, depuis deux jours, une nouvelle forme de douleur: la rage de dents. Une première dans mon cas (à 40 ans tout juste sonnés). Je ne vous le souhaite pas. Terrible, comme douleur. J’aurais envie de m’arracher le côté droit du visage. Si je tiens des propos incohérents dans les prochaines lignes, ne vous surprenez pas: la faute à des doses massives d’ibuprofène, en attendant de contacter un dentiste lundi. Ainsi qu’à trop peu de sommeil depuis 24h.
2 – Pool de cyclisme, édition 2011: presque prêt. En ligne cette semaine.
3 – À ne manquer sous aucun prétexte, cette entrevue avec Gérard Dine, un spécialiste français des questions de dopage dans le sport. Je suis tout à fait d’accord avec lui et répète, depuis fort longtemps sur ce site, que le cyclisme aura un grave problème avec le dopage tant que la lutte contre ce fléau ne sera pas confiée à un organisme indépendant qui aurait les coudées franches et qui serait responsable d’imposer les suspensions. L’UCI ne peut tenir ce rôle car en conflit d’intérêt entre la promotion du cyclisme d’une part et la lutte au dopage d’autre part, lutte forcément portant atteinte à l’image du sport.
4 – Mondiaux 2015: on connaissait déjà la candidature, très sérieuse, de la ville de Québec pour l’obtention des Mondiaux 2015 de cyclisme. Piloté par l’équipe de Serge Arsenault, celle-là même qui organise, depuis l’an dernier, les GP de Québec et de Montréal, le dossier est crédible et probablement bien étoffé.
Jusqu’ici, la ville de Richmond, en Virginie (États-Unis), était l’adversaire. Le dossier présente aussi quelques points forts, surtout que c’est le frère de Pat McQuaid qui veille à mousser la candidature de Richmond auprès de l’UCI.
Et voici un nouveau joueur dans l’histoire: Oman. Le Moyen-Orient veut ses Mondiaux et Oman serait candidate pour ceux de 2015. Le Moyen-Orient, c’est la mondialisation par excellence pour l’UCI. La région prouve, depuis quelques années déjà avec le Tour du Qatar et, depuis l’an dernier, le Tour d’Oman, être capable d’organiser de grandes épreuves cyclistes, faisant de cette candidature un sérieux adversaire pour Québec.
Ce n’est donc pas si gagné que ca !
5 – Tour d’Oman justement: victoire finale de Robert Gesink. Attention à ce coureur en 2011, il sera très, très fort. Il s’impose face à un autre coureur à surveiller en 2011, Edvald Boasson Hagen. Je sens que 2010 a été une année d’apprentissage pour le coureur norvégien et que 2011 sera une grande année pour lui. Son équipe Sky a également de quoi l’épauler sur les courses d’un jour.
Parmi les autres informations de ce Tour d’Oman, la montée en puissance, tranquillement, de Fabian Cancellara, finalement 6e du général. Il n’a pu suivre les meilleurs lors de l’arrivée en altitude de la 4e étape mais n’était tout de même pas très loin. Il reste encore 6 semaines avant le Ronde et Paris-Roubaix… et Flecha était lui-aussi de la partie au Moyen-Orient, terminant finalement 10e du général.
6 – Le Québécois Dominique Rollin a terminé ce Tour d’Oman à la 41e place, à 14 minutes du vainqueur. Rien de bien significatif, sinon une condition physique qui me semble acceptable à ce moment de l’année. Rollin aura pu engranger les kilomètres sous une météo clémente durant les deux dernières semaines, de quoi monter en puissance en prévision des Classiques de mars et avril dans le Nord de l’Europe et qui seront assurément ses premiers objectifs.
7 – La perf canadienne du week-end est selon moi la… 13e place de Ryan Anderson (SpiderTech) au Tropheo Laigueglia en Italie, course remportée par Daniele Pietropolli (Lampre). Voilà de quoi donner confiance à l’équipe canadienne dirigée par Steve Bauer et qui amorce ainsi de belle façon sa campagne européenne. François Parisien a également terminé la course, mais un peu plus loin.
8 – Tour d’Algarve. La course représentait un certain intérêt puisqu’Alberto Contador y faisait sa rentrée, ayant été récemment blanchi par sa fédération dans l’affaire du clenbuterol. Il était également le vainqueur sortant. Contador termine cette fois 4e, derrière Tony Martin vainqueur, Tejay Van Garderen et Lieuwe Westra. Pour Tony Martin, c’est une confirmation, tout comme pour Van Garderen qui, je pense, connaitra aussi une grande saison. À noter également, le top-10 des Kloden, Machado, Cummings, Taaramae et Luis Leon Sanchez. Nous devrions revoir très rapidement tous ces coureurs aux avant-postes dans des courses comme Paris-Nice, Tirreno-Adriatico voire Milan SanRemo ou le Tour du Pays Basque.
9 – Tour du Haut Var: après une victoire d’étape au récent Tour Méditérannéen, Thomas Voecker s’est installé en tête du général à la suite d’une échappée avec Julien Antomarchi du VC La Pomme, club cycliste de 1ere catégorie à Marseille. Si rien n’est encore joué, je pense que Voeckler a franchi un palier l’an dernier et qu’il sera un acteur important du cyclisme français en 2011. C’est un autre français, Samuel Dumoulin, qui a remporté la 1ere étape devant un revenant, Rinaldo Nocentini.
10 – Ruta Del Sol. Autre victoire, dans le prologue cette fois, d’un français, Jimmy Engoulvent (Saur-Sojasun). Avec 3 coureurs parmi les 6 premiers (Coppel et Poux y figurent aussi), l’équipe Saur a d’ailleurs réalisé un grand chrono! On note, dans le top-10, deux coureurs de premier plan, Leipheimer et Van Den Broeck. La Ruta Del Sol se poursuit cette semaine.
11 – Le Tribunal d’Arbitrage du Sport (TAS) rendra prochainement son verdict dans le cas de quatre coureurs au profil sanguin louche, tel qu’établi par le passeport biologique. Ces quatre coureurs sont DeBonis, Pellizotti, Caucchioli et Valjavec. Pellizotti et Valjavec avaient déjà été blanchis par leur fédération respective mais l’UCI a porté la décision en appel, d’où ce verdict attendu du TAS et qui sera décisif dans l’avenir du passeport biologique. Je ne lui donne cependant pas grande chance de pouvoir un jour être une "preuve hors de tout doute" de l’utilisation de produits dopants.
12 – Félicitations à tous les participants ayant terminé la Gatineau Loppet ce week-end, une épreuve de ski de fond faisant partie de la World Loppet et se déroulant dans notre jardin, le Parc de la Gatineau. Contrairement à la Transjurassienne il y a une semaine, il y avait de la neige ce week-end pour les coureurs, mais du froid aussi. Météo curieuse par ailleurs avec +13 degrés vendredi et une fonte générale, suivi d’une chute très rapide des températures et un week-end froid (entre -10 et -22 la nuit). Résultat, des conditions compactes et rapides. Mes félicitations toute particulières à Maurice Bastarache, 41e au scratch de l’épreuve reine, le 51km patin, et qui termine à une belle 2e place de sa catégorie, les 50-54 ans. Son temps, de 2h29, est très respectable et j’en serais personnellement loin ! (mon personal best est de 2h41, mais dans un parcours un peu différent et surtout, dans des conditions de glisse plus rapides encore). Mes félicitations également à Éric Rouleau, 34e au scratch et 2e de sa catégorie des 35-39 ans, dans l’épreuve du 53 km classique et ce, après une longue blessure de deux ans (nerf sciatique). Chapeau les boys !
Et n’oublions pas non plus le podium d’Alex Harvey, le fondeur québécois, dans une épreuve de Coupe du Monde de ski. Il a terminé 2e de la finale du sprint style libre. Way to go !
Le 9e salon du vélo a ouvert ses portes aujourd’hui à la Place Bonaventure de Montréal et ce, pour tout le week-end.
Cette année encore, de très nombreux exposants seront présents au salon. Ca va du fabriquant de vélo au complexe balnéaire, en passant par les régions touristiques du Québec qui ne veulent pas se priver des importantes retombées économiques que la pratique grandissante du cyclisme et du cyclotourisme apportent.
Plusieurs conférenciers viendront également faire profiter le grand public de leurs connaissances liées à divers domaines: choix d’un vélo, préparation mentale, diététique ou encore cyclotourisme.
Malheureusement, le site Internet du salon ne renferme aucun information sur le prix de l’admission, le cas échéant. Ca sera la surprise à votre arrivée !
RECTIFICATION (19.02.2011): les tarifs d’admission sont indiqués au bas de la page d’accueil. 11$ pour les adultes. 8$ pour les membres de la FQSC. Merci à Dan et Vincent pour les précisions.