Auteur/autrice : Laurent Page 179 of 351
Ca vous paraîtra un peu cru comme titre, mais c’est le seul qui me vient en tête à la lecture des raisons présumées de l’hospitalisation récente du cycliste italien Riccardo Ricco.
Rappelons la nouvelle de dimanche dernier, quelque peu surprenante par ailleurs: Ricco a été admis d’urgence dans un hôpital italien, en état critique. Apparemment, des problèmes rénaux graves. Les médecins ont émis un pronostic "réservé", laissant bien entendre la gravité de son état.
Évidemment, une telle nouvelle surprend. Ricco est un jeune cycliste pro, normalement en très bonne condition physique. On se demande comment son état a pu se dégrader aussi vite pour compromettre son pronostic vital.
Son père évoquait l’éventuelle présence de calculs rénaux, non détectés jusqu’ici.
Mais on apprend aujourd’hui sur CyclingNews que Ricco aurait en fait informé ses médecins à son admission qu’il s’agirait d’un problème avec… une transfusion sanguine réalisée dimanche dernier. La nouvelle a d’abord filtré via la Gazzetta Dello Sport.
Ricco se serait donc improvisé médecin et se serait lui-même injecté du sang prélevé… 25 jours auparavant et gardé dans son frigo. Apparemment, il y aurait eu un problème avec la conservation du sang. Il se serait gravement empoisonné en se ré-injectant ce sang dimanche dernier.
La police a ouvert une enquête à l’endroit de Ricco pour approfondir la question.
Si tout cela est confirmé, la situation dépasse l’entendement. Rappelons que Ricco vient de revenir d’une suspension de deux ans pour dopage après s’être fait prendre positif à la CERA lors du Tour 2008.
Si, de par mes valeurs humaines, je souhaite à M. Ricco de retrouver rapidement la santé, je n’ai aucune pitié pour lui concernant les suites de sa carrière de cycliste professionnel si jamais l’hypothèse d’une transfusion sanguine était confirmée dans les prochains jours.
Et cela prouve une nouvelle fois hors de tout doute raisonnable que les cyclistes professionnels n’ont aucune crainte des contrôles anti-dopage ou du passeport biologique qui demeurent facilement déjouables.
Présentation, il y a quelques jours, de l’équipe SpiderTech, la seule équipe canadienne à évoluer en continentale pro sur la scène européenne.
Rappelons que le niveau "continental pro" est celui situé juste en dessous du niveau WorldTour et que des équipes comme La Française des Jeux, EuropCar, Cofidis, Geox, Saur-Sojasun ou encore Acqua&Sapone évoluent aussi dans cette catégorie. Dans ce contexte, SpiderTech est sélectionnable pour les grandes épreuves, par exemple le Tour des Flandres. Ensuite, ca se jouera à la discrétion des organisateurs.
Présentation sommaire de l’équipe
Attention aux Canadiens ! Cette équipe débarque en Europe sans complexe, et avec trois grands atouts selon moi.
Le premier, c’est évidemment… Steve Bauer, son manager général. Meilleur coureur canadien à ce jour, Bauer a l’expérience des grandes équipes et des grandes courses en Europe. N’a-t-il pas fait partie de la désormais mythique équipe La Vie Claire en 1986 ? N’a-t-il pas porté plusieurs jours durant le maillot jaune sur le Tour, tout en y terminant 4e du général (en 1988) ? Pour moi, Bauer est la meilleure garantie que cette équipe SpiderTech peut réussir en Europe.
Le deuxième, c’est le recrutement de Svein Tuft durant l’intersaison. C’est un excellent coup de Bauer qui vient de donner une nouvelle envergure à son équipe. Tuft présente en effet l’avantage d’avoir l’expérience récente d’une grande équipe (il vient de passer deux saisons chez Garmin), d’avoir de bons résultats (vainqueur du Tour de Beauce en 2008, 2e des Mondiaux clm cette année-là, 2e du Tour du Danemark l’an dernier de même que 5e de l’ENECO Tour) et d’avoir, à 33 ans, un gros bagage sur la route. Très bon rouleur, Tuft présente enfin l’avantage de pouvoir donner de la visibilité à son équipe en s’imposant sur des prologues, comme il l’a fait sur celui de l’ENECO Tour l’an dernier. Et qui sait une fois le maillot dans l’équipe ?
Le troisième, c’est Guillaume Boivin et sa 3e place dans l’épreuve sur route des Mondiaux U23 l’an dernier. Parce que cette 3e place a prouvé à toute l’équipe que les Canadiens peuvent désormais rivaliser avec les meilleurs coureurs du monde. Ca a aussi prouvé à tout le monde que ca vaut la peine de travailler fort pour placer Guillaume Boivin voire Martin Gilbert aux 200m dans un sprint !
Le leader de l’équipe
Svein Tuft. Pour toutes les raisons énumérées ci-haut.
Les sprinters
Guillaume Boivin (le jeune) et Martin Gilbert (l’expérimenté pistard). Bauer compte sur eux pour assurer des places durant la saison.
Les baroudeurs
Des gars comme François Parisien, le dur au mal Bruno Langlois, l’excellent Kevin Lacombe, Zach Bell ou Ryan Roth. Ils auront probablement comme mission première de se glisser dans des échappées et essayer d’aller au bout. Espérons que l’UCI réussisse à bannir les oreillettes !
Les vétérans
Andrew Randell, Svein Tuft.
Les jeunes
Guillaume Boivin bien sûr, mais aussi Simon Lambert-Lemay (un gros moteur), Hugo Houle et David Boily. Attention à ces deux derniers, on n’a encore rien vu d’eux…
Le programme de course
Intéressant. Des épreuves comme le Tropheo Laigueglia, le Tour de Sardaigne, Cholet Pays de Loire, le GP E3, le Critérium International, le Circuit de la Sarthe, la Flèche Brabançonne, le Tro Bro Leon, le Tour de Californie, le Tour de Beauce bien sûr, le Tour du Danemark et les GP de Québec et Montréal sont au programme. D’autres épreuves pourraient s’ajouter si les organisateurs invitaient l’équipe. C’est peut-être là que l’atout Steve Bauer et ses contacts en Europe pourront être utiles !
Les sponsors
Essentiellement Canadiens. SpiderTech, BlackBerry, Planet Energy et Saputo sont les principaux sponsors de l’équipe. SpiderTech produit des bandelettes permettant d’offrir un certain soutien aux articulations et aux muscles à l’effort voire une aide dans la guérison de certains problèmes souvent liés à l’activité physique.
La gestion
Elle se fait via la société CycleSportManagement de Steve Bauer. Le même principe que la plupart des équipes professionnelles. Cela a l’avantage d’assurer une structure permanente à l’équipe qui devient alors moins vulnérable aux variations dans les sponsors. Les premiers à avoir eu cette idée furent… Cyrille Guimard et Laurent Fignon en 1985 lorsque Renault s’est retiré du cyclisme et que Système U a pris la relève.
La bonne idée
Bauer Power Line. Un nouveau programme visant à recruter, parmi les jeunes hockeyeurs canadiens, des futurs champions cyclistes. Selon Steve Bauer, il faut chercher à recruter parmi des jeunes qui pratiquent déjà un sport et au Canada, ce sport est souvent le hockey. C’est une excellente idée selon moi. Objectif pour 2012: recruter six jeunes hockeyeurs pour en faire progressivement des cyclistes de haut niveau.
Peut mieux faire
Une véritable équipe canadienne pourrait offrir un site internet bilingue… SpiderTech y a pensé, mais la version française n’est pas encore tout à fait au point. Laissons-leur encore un peu de temps.
Une bonne partie de la communauté cycliste de l’Outaouais s’était donné rendez-vous mercredi soir dernier à la seule présentation du film Chasing Legends qui raconte l’expérience de l’équipe HTC-Columbia sur le Tour de France 2009.
Petite critique, en style télégraphique.
Les plus
Le rythme. Le film sait retenir notre attention du début à la fin. La musique, poignante par moment, assiste bien les images qui défilent sans temps mort.
Les clins d’oeil au passé. C’est ainsi qu’on fait intervenir à quelques moments bien choisis Eddy Merckx et Pierre Cognan, 97 ans sonnés et 7e du classement général du Tour… 1950. Bien fait.
La description du travail d’équipe. L’importance du travail d’équipe dans le cyclisme professionnel est souvent sous-estimée. Le film a le mérite de bien faire ressortir cet aspect, montrant bien que chaque membre d’une équipe cycliste a un rôle bien précis à jouer et que sans lui, l’équipe ne peut prétendre à atteindre ses objectifs.
Les moins
Quelques clichés. On en retrouve plusieurs durant le film, et ceux-ci viennent souvent de la bouche de Phil Liggett et Paul Sherwen, les principaux narrateurs du film. On en "beurre" parfois épais… notamment sur les risques d’une descente de col. Z’avez déjà essayé de descendre la piste de Kitzbuehel à 145 km/h sur des skis comme le font les meilleurs descendeurs du monde ? Ca donne une autre perspective à nos descentes de cols ou le temps de réaction se compte en secondes plutôt qu’en centièmes de seconde… Ces clichés sont malheureux car le film perd ainsi une part de sa crédibilité.
Le manque d’information sur la vie quotidienne d’un coureur du Tour. Ainsi, la journée d’un coureur n’est pas bien présentée. À quelle heure se lève-t-il ? En quoi consiste précisément son alimentation ? Ses soins médicaux ? Sa préparation mentale ? Quel rôle pour les médecins, les soigneurs d’équipe, les préparateurs physiques ? Quelles sont ses obligations envers ses sponsors ? En quoi consiste sa récupération après l’étape ? Quel usage des baignoires ? Les services qu’il peut obtenir dans le bus d’équipe ? Quels sont les effets sur l’organisme de trois semaines de course à ce niveau ? Bref, on aurait aimé plus de détails sur la logistique entourant la vie d’un coureur du Tour.
La couverture des clm. Il est beaucoup question, dans le film, des sprints. Il est aussi question, mais un peu moins, de la montagne. Il est peu question des clm (hormis celui par équipe), de l’effort que ces derniers exigent, de la concentration mentale qu’il convient d’y avoir et de la douleur qu’il faut supporter pendant de longs kms. Le dernier clm d’Annecy lors du Tour 2009 aurait été l’occasion d’en dire plus à ce sujet.
En somme
Un bon film que tous passionnés de cyclisme apprécieront. J’avais aimé, à l’époque, Road to Paris avec l’équipe US Postal pour la description de la vie d’une équipe pro durant les 6 mois précédent le Tour. J’ai moins aimé Hell on Wheels et encore moins Road to Roubaix. Parce qu’on ne s’en lassera pas très vite, Chasing Legends est à classer dans les films qui valent la peine d’être achetés pour l’avoir à la maison, au même titre que d’autres dont The Flying Scotsman ou Overcoming.
Ce n’est pas tous les jours que ca survient : il me fait plaisir de signaler trois grandes performances survenues ces derniers jours.
La première, c’est le record du monde de la poursuite individuelle sur 4000m. Personne n’avait encore roulé plus vite que Chris Boardman dans cette épreuve mythique : 4min11sec114. Boardman avait réalisé ce temps-canon dans la position "superman" développée par un autre grand pistard anglais, Grame O’Bree. Le record tenait depuis… 15 ans.
Le jeune (21 ans !!!) Australien Jack Bobridge, récent champion d’Australie sur route, vient de faire mieux: 4min10sec543. En position classique de clm. Près de 60 km/h de moyenne. Holly shit !
Voilà une confirmation de la caisse de ce bonhomme, grand espoir du cyclisme australien. Mes respects.
La deuxième, c’est l’entrevue qu’a accordé Christophe Bassons en réaction aux récentes déclarations de Floyd Landis. Il faut lire cette entrevue d’un ex-coureur professionnel qui a préféré dire "non" au dopage, d’un coureur doté de moyens physiques exceptionnels mais qui n’a pas pu les exploiter convenablement justement en raison du dopage des autres. Floué, il aurait le droit d’être remonté envers le cyclisme professionnel, envers les années Armstrong, envers l’UCI et envers le système qui l’a ostracisé voire parfois ridiculisé.
Au lieu de ca, Bassons s’efforce de comprendre les raisons motivant les gens à se doper, et pose clairement sa position: il ressent de la frustration seulement si le comportement des autres le prive de vivre sa vie à lui. Ce faisant, il nous explique pourquoi le dopage est et demeurera inacceptable.
Tous ses commentaires témoignent d’une maturité impressionnante. Témoignent également que Bassons ne prend personne pour un con, et qu’il ne prend personne de haut. Loin de revendiquer ce statut de "coureur propre", il se dégage au dessus de la mêlée. Un exemple.
La troisième, c’est le titre de champion du monde de poursuite 30 kms décroché par… le fondeur Alex Harvey chez les moins de 23 ans. Il s’agit du premier titre de champion du monde du Canada dans le ski de fond. L’exploit est exceptionnel, d’ou cette digression exceptionnelle sur La Flamme Rouge pour couvrir non pas du cyclisme, mais bien du ski de fond. J’aime Alex Harvey, j’aime son attitude, j’aime son approche du sport et de la vie, j’aime sa modestie, j’aime sa capacité de prendre chaque chose en son temps, j’aime son ascension régulière, solide, j’aime sa confiance en lui, j’aime enfin son père Pierre pour ce qu’il sait apporter et ne pas apporter à son fils. Réussir dans un sport comme le ski de fond – ou le cyclisme – au Canada témoigne d’une volonté hors du commun. Chapeau bien bas. Une inspiration.
Les vêtements cyclistes sont en constante évolution. Pourtant, certains d’entre nous, moins attentifs aux détails qui font la différence, sont peu au courant de ces changement en matière de bonneterie qui améliorent notre confort et nos performances. Petit tour d’horizon de ce qui est in et ce qui est out en 2011 concernant les vêtements cyclistes.
What’s out
1 – les maillots relâchés, presque bouffants, avec de grosses coutures pour terminer les manches ou le bas du maillot. Des maillots qui "flottent au vent", en 2011, c’est ringard.
2 – les side panels de couleurs. Les nouvelles équipes pro (Sky, Saxo, Leopard, HTC, etc) n’utilisent plus de side panels de couleurs sur les maillots et les cuissards. On préfère maintenant des maillots plus "homogènes", moins découpés de multiples pièces de couleurs. Un exemple d’un maillot out ? Celui de l’équipe Lotto.
3 – les "elastics grips" comme bandes anti-remontée des cuissards.
4 – les imprimés. Exits les tissus travaillés, composés d’imprimés dans le background, un peu comme le maillot de la "Mercatone Uno" en 1997 ou 1998.
5 – le velcro pour "fermer" les gants cyclistes
6 – les soquettes courtes
7 – les couleurs fluos, pétantes
What’ in
1 – la compression ou appelé autrement, le body fit. Des maillots très ajustés au corps, très moulants. Pour la thermorégulation, plus efficace dans ces conditions. Pour le confort aussi. Un exemple de tels maillots : Saxo Bank en 2010. Le vidéo ci-bas vous permettra de mieux comprendre.
2 – les manches serrées, plus longues (presqu’au coude dans certains cas!) et qui se terminent par de larges bandes compression anti-remontée. Confort accru, sensations plus intéressantes.
3 – le blanc. Surtout pour le maillot. Et accessoirement pour la selle.
4 – le noir. Surtout pour le cuissard.
5 – les tissus francs ou pleins, exempts d’imprimés ou de motifs quelconque en background.
6 – les bandes de compression anti-remontée pour les cuissards. Plus confortables et plus jolies au look puisqu’elles permettent une touche de couleur supplémentaire pour "ceinturer" le bas de la cuisse.
7 – les gants élastiques, sans velcro. Là encore, plus confortable, plus lean.
8 – les soquettes hautes, qui mettent en valeur le bas de la jambe.
Des exemples de ces récents développements sont visibles dans le video ci-bas ainsi que chez Louis Garneau, notamment via son maillot "mondo" Europcar.
Beaucoup de nouvelles à couvrir en ce début de semaine:
1 – Affaire Contador. La Fédé espagnole a finalement choisi d’imposer un an de suspension à Contador pour son contrôle positif au clenbuterol. Je suis contre.
Contre parce que de deux choses l’une: où Contador est coupable de dopage, auquel cas la suspension est de deux ans, ou il est non-coupable, auquel cas il peut recourir dès maintenant. Des suspensions d’un an, ca n’existe pas!
Un tel jugement, loin de trancher, alimente la confusion dans l’esprit de tous. Il fait perdre confiance en la justice et fait croire que la politique l’a emporté dans cette affaire. À vouloir ménager chacun, on frustre tout le monde!
Dans ce contexte, Contador a raison de vouloir porter la décision en appel. Et l’UCI devrait en faire de même de son côté!
Pour moi, c’est clair: ou bien le dossier est suffisamment étoffé pour le convaincre de dopage, ou bien il ne l’est pas et il faut alors le blanchir… pour cette fois-ci. Rien n’empêche ensuite l’UCI de porter une attention toute particulière à M. Contador, en particulier dans les semaines précédents ses grands rendez-vous. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Contador soulève des soupçons de dopage, ayant fait partie des premiers incriminés dans l’Affaire Puerto en 2006. Son équipe d’alors, Liberty Seguros, avait d’ailleurs été invitée à quitter en bloc le Tour de France…
Reste à savoir si le nom de Contador sera rayé du palmarès du Tour de France 2010, auquel cas Andy Schleck serait désigné vainqueur.
2 – Cyclismag. Le magazine internet a annoncé aujourd’hui qu’il mettait fin à ses activités après… 7 ans de présence parmi nous. C’est un coup dur pour moi et un coup de vieux aussi ! J’aimais Cyclismag parce que ce magazine internet proposait, un peu comme La Flamme Rouge, des textes peut-être plus directs, plus francs, dénudés de "politically correct" puisque le site était par ailleurs parfaitement indépendant. Certains de ces rédacteurs, notamment Pierre Carey, faisaient un travail remarquable. Je félicite et remercie donc toute cette équipe pour des années de bonheur à les lire. Ils seront regrettés.
3 – Cyclo-cross. Le Tchèque Zdenek Stybar est le nouveau champion du monde de cyclo-cross. Il a acquis ce titre aujourd’hui en devançant une pointure de la discipline, le Belge Sven Nys. À noter, le Français Francis Mourey a terminé à une belle 4e place. Deux Canadiens participaient à ces Mondiaux : Craig Richey et le coureur bien connu à Ottawa Derrick St-John. Ils ont tous deux terminé à 5 tours du gagnant, témoignant du niveau dans le cyclo-cross en Europe.
4 – GP La Marseillaise. Le coureur français Jérémy Roy s’est imposé aujourd’hui dans cette course d’ouverture en France. Ca commence bien pour La Française des Jeux qui, rappelons-le, a l’objectif en 2011 de ré-obtenir une licence World Tour pour 2012. À noter la 7e place de… Riccardo Ricco qui semble donc avoir les dents longues. Johnny Hoogerland et Bjorn Leukemans, également chez Vacansoleil, terminent 19e et 25e. Attention à eux dans deux mois sur les Classiques du Nord de l’Europe.
Cette course a également été disputée sans les oreillettes ! Et ca s’est terminé par la victoire d’un coureur détaché, en solo…
Intéressant petit vidéo sur les peintures chez Colnago, une compagnie italienne prestigieuse reconnue depuis plusieurs décennies pour la qualité de ses peintures, notamment sur le mythique cadre C-50 du milieu des années 1990. Merci aux Gessiens pour le lien !
C’est ma semaine de récupération, une semaine bienvenue après trois semaines intenses d’entrainement. J’ai terminé ce mésocycle un peu sur les vapeurs, je recharge donc les batteries cette semaine avant d’enchainer avec le prochain mésocycle ou intervalles et musculation seront encore au programme.
Cette pause me permet de parler d’un type d’entrainement de plus en plus à la mode, le "Tabata". Tabata, ca vient du nom du Japonais, Izumi Tabata, qui a prôné cette méthode.
Ce que c’est ? Très simple : une succession d’intervalles très courts (20 secondes habituellement) et de périodes de récupération encore plus courtes (10 secondes). L’exercice se déroule sur quelques minutes seulement car vous aurez compris qu’avec une récupération partielle, on ne tient pas très longtemps à cette cadence. En musculation, on parle ici de 4 minutes d’effort. En cyclisme, j’ai beaucoup trouvé de séances proposées sur 14 minutes, guère plus. Cela témoigne de l’intensité de l’effort à fournir lors des intervalles… En gros, c’est "à fond Léon" !
Les avantages ? Les gains de performance, notamment au niveau de la VO2max, seraient équivalents voire supérieurs à ceux obtenus avec des méthodes d’entrainement par intervalles plus classiques, et surtout plus exigeantes au niveau du temps d’entrainement. Avec un workout de 14 minutes, vous pourriez obtenir les mêmes gains qu’avec un entrainement qui vous prendrait une heure.
Bref, avec l’entrainement Tabata, minimum d’heures d’entrainement par semaine et gains maximums.
Ce que j’en pense ? Je ne suis pas un entraineur professionnel. Si je possède ce que je pense être de bonnes connaissances générales de l’entrainement cycliste, j’ignore en fait tout du Tabata. Je soupçonne à priori que le Tabata améliore les capacités anaérobiques, mais le cycliste performant est surtout celui qui utilise bien ses fonctions aérobiques… J’ai donc un doute sur l’utilité de l’entrainement Tabata pour les cyclistes sur route où l’endurance fait souvent la différence. Pour les pistards par contre, le Tabata a peut-être bien des vertus!
N’hésitez-pas à laisser vos commentaires sur ce type d’entrainement, surtout si vous l’avez expérimenté personnellement dans le passé !
C’est un incontournable pour tous les cyclistes du Québec, incluant bien sûr ceux de Gatineau: la première canadienne du film Chasing Legends mercredi le 2 février prochain.
À Gatineau, le film pourra être vu au StarCité de Hull à 19h. Il sera également projeté dans de nombreuses autres salles de cinéma partout à travers le Canada. Renseignez-vous dans vos régions respectives pour les horaires.
Je serai personnellement à la représentation du 2 février à Hull, question de découvrir ce film.
Chasing Legends est un documentaire permettant de découvrir la vie des coureurs de l’équipe HTC-Columbia sur le Tour de France 2009. La narration est en partie assurée par les incontournables Phil Liggett et Paul Sherwen. Bien sûr, de nombreux coureurs sont interviewés, notamment ceux de l’équipe HTC-Columbia mais aussi Lance Armstrong, George Hincapie, Jens Voigt et même Eddy Merckx ! Tourné en HD, le film promet des prises de vue saisissantes permettant de mieux comprendre toute l’intensité qu’atteint la course durant certains moments.
Bref, c’est un rendez-vous pour tous les amateurs de cyclisme ! Merci à mon ami Maurice B., M. Gatineau Loppet, pour le tuyau.
Le "trailer" du film est disponible ci-bas.
Y’a pas à dire, l’année cyclisme 2011 commence fort… et elle a de la suite dans les idées.
La victoire de Cameron Meyer (Garmin-Cervelo) au Tour Down Under est en effet totalement éclipsée, dans l’actualité, par les scandales dopage de la semaine.
Il y a d’abord les casseroles de Lance Armstrong qui continuent de lui filer au train avec pour effet de quasiment faire passer sous silence sa retraite de la compétition internationale. Les récentes déclarations de son ex-assistant, Mike Anderson, reviennent en effet le hanter, tout comme la récente publication dans le populaire magazine américain Sports Illustrated d’un dossier sur les soupçons de dopage qui pèsent contre lui. Et l’enquête Novitsky poursuit son cours…
Il y a ensuite cette drôle d’histoire de licenciement sans préavis de Matt White, directeur sportif chez Garmin-Cervelo, parce qu’il aurait envoyé un de ses coureurs chez un médecin espagnol non approuvé par l’équipe et son manager général, Jonathan Vaughters. Remarquez que je préfère cela: s’il y a des règles strictes, il ne faut pas hésiter à les appliquer. La vigilance commence ainsi.
Puis il y a eu la retraite sportive d’un repenti, Floyd Landis, retraite prise non sans avoir émis quelques autres commentaires à l’égard du dopage dans le cyclisme et dont on pourra douter de la valeur.
Et on attend, d’ici le 15 février, le verdict concernant le triple vainqueur du Tour Alberto Contador. Des analyses capillaires supplémentaires pourraient être faites pour essayer de confirmer une prise de clenbutérol.
Soulignons enfin une autre controverse, celle autour de l’usage des oreillettes en course. La position des coureurs, représentés notamment par Gianni Bugno, me semble bien bancale et peu crédible.
Cyclisme 2011 ? Tout indique qu’on est reparti pour une autre "grande" année… C’est désolant.