Ce magnifique reportage sur la carrière de Bernard Hinault, probablement le 2e champion de l’Histoire du cyclisme après Eddy Merckx (n’en déplaise à Cyrille Guimard, mais j’y reviendrai), m’avait échappé. 52 minutes de pur bonheur, à ne pas manquer pour découvrir ou re-découvrir qui était le Blaireau. Un sacré gaillard!
Auteur/autrice : Laurent Page 142 of 352
Fidèle à l’habitude depuis 10 ans, voici, dans le désordre, mes 10 suggestions de cadeaux de Noël pour les cyclistes qui aiment la classe, le style, l’élégance et ce, en tout temps, comme moi. Que voulez-vous, on ne se refait pas. J’ai cru d’ailleurs remarqué que je ne suis pas le seul…
1 – Chaussures Specialized S-Works 2013. Entièrement redessinées, look d’enfer, extrême légèreté, efficacité garantie, prix raisonnable. On n’est pas encore en 2013 mais c’est déjà un succès, c’est sûr.
2 – Pédales Time XPresso 12 Titane Carbone. Ultra-légères, ces pédales proposent également la meilleure surface d’appui du marché. Assurément un autre succès de l’année 2013.
3 – Veste Assos FuguJack. Hors de prix évidemment, mais LA veste technique par excellence pour le cyclisme par temps froid. Double veste, double fermeture-éclair, cagoule intégrée dans le col, coupe ergonomique, poches sur le côté et non à l’arrière pour un meilleur accès, choix impressionnant de couleurs disponibles, tout y est pour la modeste somme de 650$ environ. Non négociable.
4 – Restons chez Assos pour parler de ces tasses à expresso. Sachons vivre. Rien de mieux pour affirmer toute votre classe le matin d’une sortie en invitant votre partenaire d’entrainement à boire un petit café, pour la route bien sûr. Et en Assos…
5 – Restons dans les tasses à café, pour des allongés cette fois. Ces tasses ont le don d’être très originales et exclusives, à l’image de leur origine, anglaise. Ma préférée? « Age and Treachery will overcome Youth and Skill« . Priceless.
6 – Oakley Radar Path Polarized White. LA paire de lunettes de l’heure. Superbe look (mais il faut pouvoir assumer ce genre de lunetttes… ne pensez pas rouler avec elles sur un vélo sale!), très bonne vision et protection. Wonderful. Et Oakley a lâché Lance Armstrong, donc on peut désormais acheter…
7 – Étui Pinarello pour IPhone5. Une marque discrète mais efficace que vous êtes un vrai cycliste, connaisseur des belles choses en plus. Rien de mieux pour impressionner une jeune cycliste de votre entourage (le porte-clef BMW, c’est dépassé…).
8 – J’en pince depuis de très nombreuses années déjà, mais ca sera vraisemblablement toujours hors de portée de mes moyens financiers: les magnifiques oeuvres d’art cyclistes de l’artiste David Gerstein. Je craque pour « Peloton », que j’ai d’ailleurs vu au siège social de la Fondation LiveStrong à Austin en 2010. Vous avez maintenant compris ma jalousie à l’endroit de Lance Armstrong…
9 – Ce livre intitulé « Histoires extraordinaires des géants de la route« . Parce que ce livre a été écrit par Jean-Pierre de Mondenard, une référence dans le cyclisme, notamment à l’égard du dopage mais aussi pour sa rigueur et ses connaissances.
10 – Ce magnifique vélo « fixie » (pignon fixe, c’est la grande mode en ce moment dans les milieux urbains de ce monde) Pinarello, question d’avoir aussi la grande classe en allant travailler tous les jours. Mettez y une touche de produits Brooks (selle, bagagerie, clip sauve-pantalon), et ajoutez évidemment un groupo Campagnolo Super Record des années 1970 et vous y êtes. J’aime.
Mon texte d’hier soulignait à quel point je n’ai pas de doutes sur la probité de Greg LeMond en tant qu’athlète. Certains d’entre vous m’ont rappelé qu’on ne peut jamais être totalement certain de la probité d’un athlète, et vous avez raison.
Comment en effet avoir une confiance totale après 15 ans de scandales ininterrompus dans le sport et en particulier dans le cyclisme? Et comment avoir totalement confiance sachant que ca se dopait déjà, mais à des produits nettement moins dangereux, lors du premier Tour de France, en 1903?
Vous ne pouvez savoir à quel point je trouve désolant cet état de fait.
Allez, pour nous remonter le moral et encore croire qu’il existe des gens authentiques et vrais dans ce monde, voici deux vidéos portant justement sur Greg LeMond et apportant selon moi de quoi nous réjouir de voir ce sympathique et authentique Américain s’impliquer dans le vélo.
Le premier a été tourné par la société Rapha. Payez-vous de la 6e à la 7e minute de ce vidéo: vous y verrez toute la passion de Greg LeMond pour le cyclisme, des années après la fin de sa carrière. Et cette voix teintée d’une touche de naïveté qui n’a jamais changé… Magique!
L’autre a été tourné lundi après la conférence de presse tenue par ChangeCyclingNow. Greg LeMond parle des raisons derrière son engagement dans le cyclisme ces jours-ci et de ses ambitions politiques, nulles. De tels propos ne peuvent que nous rassurer et nous convaincre que décidemment, Greg LeMond serait un sacré bon président de l’UCI pour quelques mois, le temps de réformer cette institution et ce sport.
Et je maintiens mes propos, Greg LeMond a toute ma confiance non seulement quant à sa capacité d’influencer positivement le cyclisme en ce moment, mais aussi comme athlète propre durant toute sa carrière cycliste. Il fait partie de mon cercle très restreint de personnes du monde du cyclisme professionnel à qui serrer la main serait un réel honneur.
ChangeCyclingNow et la Commission indépendante de l’UCI
Les deux devraient se rencontrer prochainement pour échanger. Voilà une excellente nouvelle pour le cyclisme, même si je me méfie des réelles intentions derrière la commission établie par John Coates, lui-même désigné par l’UCI…
Bugno et les coureurs
Gianni Bugno, président de Cyclistes Professionnels Associés, une association qui regroupe les coureurs pro de ce monde, a assisté à la réunion du groupe ChangeCyclingNow le week-end dernier à Londres. S’il a qualifié la charte proposée de radicale (nous y reviendrons prochainement), il estime que le groupe a de bonnes propositions et que le cyclisme actuel exige des mesures plus musclées.
Ceci étant, Bugno estime également que les coureurs doivent être au centre des prochaines décisions prises pour améliorer le sport cycliste. Je n’en suis pas si sûr! Si les coureurs doivent être consultés, je crois qu’ils ne peuvent être au coeur des décisions, puisqu’on ne peut jamais être juge et partie. Sans croire naïvement que les coureurs se dopent seuls, ils font tout de même partie du problème actuel du cyclisme et beaucoup ne reculent devant rien pour essayer d’obtenir un avantage pharmaceutique pour gagner des courses.
On peut donc les consulter, mais il faut avoir le courage de prendre des décisions même sans leur accord, qui n’est pas nécessaire si on veut que le cyclisme redevienne crédible.
La stratégie Lance Armstrong
On comprend mieux maintenant, avec les semaines qui passent, la stratégie de Lance Armstrong pour faire face à la musique des dernières semaines: l’indifférence.
L’homme a retiré de son site Twitter les références à ses 7 Tours de France, s’est retiré de LiveStrong, et observe un certain mutisme par rapport au monde du cyclisme.
Visiblement, sa stratégie est de continuer son harcèlement, cette fois-ci en exprimant son indifférence totale.
Cette stratégie d’indifférence confirme également l’homme qu’il est puisque qu’elle envoie sur les roses non seulement le sport cycliste, mais aussi ses millions de fans à travers le monde. Je serais curieux de savoir comment se sentent aujourd’hui ceux qui, pendant des années, en ont fait leur idole…
Personnellement, j’aurais souhaité qu’il passe aux aveux, car cela aurait pu accélérer considérablement les réformes dans le cyclisme. Ceci étant, je n’ai pas de problème particulier avec sa stratégie actuelle de l’indifférence, à une condition: qu’il y reste pour de bon. Cet homme n’a jamais vraiment aimé le cyclisme, et donc le cyclisme n’a plus jamais besoin de lui.
L’indifférence ? Très bien. Mais reste-y pour de bon!
Comme la plupart d’entre vous très certainement, ma première réaction fut enthousiaste: Greg LeMond, président de l’UCI? Bien sûr que oui!
Greg LeMond jouit en effet d’une excellente réputation au niveau de sa probité d’athlète d’abord (je vous rappelle qu’il est le seul coureur américain à avoir remporté le Tour de France…), de son engagement à l’égard de la lutte contre le dopage ensuite. Même des experts reconnus du dopage dans le sport, et particulièrement dans le cyclisme comme Jean-Pierre de Mondenard, ne trouvent que très peu de choses à redire sur Greg LeMond qui est très certainement le dernier vainqueur « à l’eau claire » du Tour de France (voir l’ouvrage « 33 vainqueurs face au dopage – Jean-Pierre de Mondenard – éditions Hugo et Compagnie, 2011).
Mais avec un peu de recul, ce n’est peut-être pas si simple que ca.
D’une part, l’option sous-entend la poursuite de l’existence même de l’UCI dans sa forme actuelle. Il y aurait peut-être lieu de revoir cela, non?
D’autre part, Greg LeMond a été un des tous meilleurs cyclistes de l’histoire du vélo certes, et un habile homme d’affaire présentant un discours articulé, sincère, droit au but. Mais on peut penser qu’il manque d’expérience « politique » pour oeuvrer à ce niveau, entre nécessité de connaître les cadres légaux et la gestion d’une organisation qui emploie environ 60 employés à temps plein chaque année.
Enfin, le processus d’élection du président de l’UCI est lui-même compliqué. Le président est en effet élu par une sorte de collège électoral découlant du Congrès de l’UCI, l’instance suprême de l’organisation. Ce Congrès est composé de représentants d’une foule de Fédérations nationales, en premier lieu leur président. Pour le Canada par exemple, il s’agit du président de l’Association cycliste canadienne, John Tolkamp. Certaines fédérations de pays centraux du cyclisme, comme la France ou l’Italie, ont droit à plusieurs représentants au Congrès de l’UCI.
Greg LeMond devra donc s’assurer du vote de nombreux membres du Congrès de l’UCI s’il veut être élu président. Si cela ne devrait pas être un problème aux États-Unis et au Canada (du moins on espère), pas évident pour les autres fédérations nationales réparties à travers le monde. Chacune a en effet ses propres intérêts, et ses propres limites financières.
À moins que Pat McQuaid ne démissionne et que son successeur soit désigné rapidement. Évidemment, la démission de Pat McQuaid serait un grand pas en avant pour le cyclisme tout en représentant la seule façon qu’il reste à ce Monsieur de nous prouver qu’il aime vraiment le vélo…
Quoi qu’il en soit, et à bien y réfléchir, je crois qu’il serait plus réaliste de considérer une candidature comme celle de Dick Pound par exemple, un homme nettement plus rompu aux rouages de ce genre d’institutions internationales. Greg LeMond pourrait certes agir à titre de conseiller dans la lutte contre le dopage, mais je doute que ce soit à la présidence de l’UCI qu’il serait le plus efficace.
Greg LeMond lui-même a évoqué Dick Pound dans une entrevue hier au journal français Le Monde, preuve qu’il connaît lui-aussi ses limites et là où il pourrait être le plus utile. J’y vois une raison de plus d’avoir confiance en Greg LeMond, un homme qui de toute évidence adore le cyclisme et est déchiré par la situation actuelle de son sport.
Le rapport de l’USADA avait en effet soulevé de sérieux doutes à l’endroit de l’UCI, laissant entendre que l’instance dirigeante du cyclisme avait même caché des contrôles positifs ou suspects de Lance Armstrong, en plus d’agir à sa demande auprès d’autres cyclistes qui menaçaient la suprématie du coureur américain.
Ces trois personnes sont deux britanniques, Philip Otton, un juge, Tanni Grey-Thompson, une ex-athlète para-olympique, et un australien, Malcolm Holmes.
Le président de l’UCI Pat McQuaid s’est félicité de la nomination de ces trois personnes, estimant: « Some of our critics have suggested that this Commission would not be fully independent. They were wrong. The UCI had no influence on the selection of the Commission members. »
C’est vrai, l’UCI n’a pas eu d’influence sur le choix des trois personnes puisque c’est John Coates, président du Tribunal arbitral du sport, qui l’a fait.
Sauf que c’est l’UCI qui a chargé Coates de nommer les membres de la Commission indépendante! McQuaid nous prend vraiment pour des imbéciles…
Rappelons que Dick Pound, le Canadien ex-directeur de l’Agence Mondiale Anti-dopage, a déjà affirmé avoir des doutes quant à l’impartialité de Coates dans ce dossier. Il faut savoir que Coates et McQuaid sont tous les deux membres du comité olympique international…
Je partage tout à fait l’opinion de Dick Pound, à savoir que l’UCI aurait dû se contenter de demander à l’Agence Mondiale Anti-dopage de mener enquête sur ses actions en matière de lutte anti-dopage. L’UCI n’aurait pas dû nommer quiconque en charge de trouver des personnes membres d’une commission, ni même n’aurait dû s’exprimer sur la forme que cette enquête aurait pu prendre. Pourquoi en effet avoir rejeté une enquête policiaire? À ce que je sache, seuls les policiers peuvent avoir des mandats étendus pour perquisitionner. Au lieu de ça, la Commission indépendante devra demander à l’UCI ses dossiers… c’est très différent, car cela suppose la collaboration de l’UCI. L’UCI a certes promis de collaborer, mais elle garde quand même le contrôle sur ce qu’elle donnera ou ne donnera pas à la Commission.
Le rapport de la Commission indépendante devra se pencher sur les questions suivantes:
1 – les allégations du rapport USADA à l’endroit de l’UCI sont-elles fondées? On peut déjà anticiper la réponse: non.
2 – L’UCI savait-elle ce qui se passait chez US Postal? On peut déjà anticiper la réponse: officiellement, non. On ajoutera, pour être crédible, que certains membres de l’UCI avaient des doutes, mais qu’ils ne pouvaient rien faire dans le cadre légal en vigueur.
3 – Les mesures anti-dopage de l’UCI sont-elles adéquates ou sont-elles insuffisamment appliquées? On peut déjà anticiper la réponse: elles sont adéquates, les plus avancées du monde du sport. Mais elles ne sont pas suffisantes (ca donnera un nouveau mandat à l’UCI!)
4 – L’UCI avait-elle des preuves du dopage dans le cyclisme et pouvait-elle agir autrement? On peut déjà anticiper la réponse: bien sûr que non.
5 – L’UCI a-t-elle échoué sa détection du dopage lors du retour à la compétition de Lance Armstrong en 2009? On peut déjà anticiper la réponse: bien sûr que non. Tout au plus dira-t-on qu’on avait Lance Armstrong a l’oeil.
6 – Lance Armstrong a-t-il payé l’UCI et était-ce approprié? On peut déjà anticiper la réponse: oui, Armstrong a payé l’UCI. Mais c’était pour l’achat d’équipements visant la lutte contre le dopage. Et il était approprié, mais pas éthique, d’accepter l’argent.
7 – L’UCI a-t-elle découragé des gens à dénoncer le dopage? Sur cette question, difficile d’anticiper la réponse de la Commission. Évidemment, tout le monde sait bien que la réponse est oui. L’UCI n’a cherché qu’à discréditer les témoins gênants durant les années 2000, que ce soit Bassons, Simeoni, Landis, Hamilton, Jaksche, et bien d’autres encore.
8 – L’UCI a-t-elle collaborée adéquatement avec l’USADA? On peut déjà anticiper la réponse: oui, elle a fourni à l’USADA ce qu’elle demandait. En fait, ici, c’est la question qui est mal posée. Elle devrait être: « pourquoi est-ce l’USADA, et non l’UCI, qui a eu le leadership de l’enquête à l’endroit d’Armstrong? » Si nous n’avions eu que l’UCI, Lance Armstrong serait évidemment encore le vainqueur acclamé de 7 Tours de France…
9 – Les ex-dopés devraient-ils pouvoir travailler dans le cyclisme une fois descendu de vélo? Difficile d’anticiper la réponse de la Commission sur ce point. S’ils ont du courage, la réponse sera la bonne: évidemment que non!
10 – L’UCI était-elle en position de conflit d’intérêt entre son but de promouvoir le cyclisme, et sa responsabilité d’enquêter sur Armstrong? La réponse est évidemment oui, mais il est difficile d’anticiper la réponse de la Commission sur ce point-là. Là encore, si elle a du courage, elle dira oui.
11 – Les contrôles anti-dopage dans le cyclisme sont-ils adéquats et en ligne avec le travail de l’AMA? On peut déjà anticiper la réponse: non, les contrôles anti-dopage ne sont pas adéquats, et oui, ils sont en lien avec les régles de l’AMA.
Bref, pour résumer, je suis convaincu qu’il ne faut pas attendre grand chose de cette Commission indépendante pour réformer le cyclisme. Il m’apparait très clair que nos vrais espoirs résident plutôt avec des initiatives comme ChangeCyclingNow, initiatives qui découlent de personnes indépendantes des instances dirigeantes et qui luttent depuis des années contre le dopage dans le cyclisme.
Pour certains, la réponse est claire: non! Une pétition est en cours d’élaboration et déjà, plus de 2500 personnes l’ont signé avec pour but de préserver ce col alpin encore très sauvage.
J’avoue que cette question de savoir si le Tour de France devrait passer par le col de Sarenne n’est pas si simple que ca.
Je suis passé à vélo à quelques reprises par le col de Sarenne, la dernière fois lors de la Haute Route 2012, au départ de la 4e étape qui amenait les coureurs de l’Alpe d’Huez à Risoul.
Tous les participants conviendront avec moi j’en suis sûr du caractère singulier de ce col méconnu des Alpes.
Le col de Sarenne est en effet très sauvage, très préservé, et très peu visité par les voitures et les touristes. On y trouve presque rien, pas de stations de ski, pas de villages, pas de lieux-dit, rien. Une toute petite route escarpée (pour cette raison la direction de la Haute Route avait neutralisé l’épreuve jusqu’au barrage du Chambon), des prés, quelques bergeries, et c’est tout. C’est donc un petit paradis pour la flore et la faune des Alpes.
Pour la venue du Tour, la route doit être repavée. Outre le dérangement des travaux durant des semaines, on peut penser qu’une route en meilleur état attirera davantage de monde au cours des prochaines années, voire des promoteurs désireux d’y construire des résidences à un jet de pierre de la station de l’Alpe d’Huez.
La venue du Tour dérangera également durant plusieurs jours l’écosystème du col de Sarenne. On peut craindre les dégâts laissés par les spectateurs durant cette période.
Loin d’être contre la venue du Tour de France dans le secteur, les opposants au passage par le col de Sarenne soulèvent la question de savoir pourquoi le Tour n’a-t-il pas privilégié une descente par Villars-Reculas? La question mérite en effet d’être posée. Si des travaux auraient aussi été nécessaires de ce côté-là, notamment pour améliorer la traversée du village de Villars-Reculas, on peut penser qu’ils auraient été plus profitables à cette communauté plutôt qu’au col de Sarenne, un endroit où il n’y a personne de toute façon.
Bref, la question ne m’apparaît pas simple et j’avoue que je suis sensible aux arguments de ceux qui souhaitent que le Tour de France ne passe pas par le col de Sarenne. Après tout, les vrais endroits sauvages des Alpes ne sont plus si nombreux que ça et doivent être préservés.
Le col de Sarenne au petit matin pour les participants de la Haute Route 2012.
Une bergerie du col de Sarenne.
Voici la liste des participants à la réunion du week-end à Londres dans le cadre du nouveau projet ChangeCyclingNow lancé à l’initiative de Jaimie Fuller, PDG de la société Skins.
Modérateur:
Paul O’Kelly (consultant)
Présentateurs invités:
Travis Tygart (directeur, USADA)
David Howman (directeur, AMA)
Hajo Seppelt (journaliste indépendant)
Membres du comité:
Jaimie Fuller (pdg, Skins)
Gianni Bugno (président, Association des coureurs professionnels)
Jonathan Vaughters (CEO, Slipstream Sports)
Paul Kimmage (journaliste sportif)
John Hoberman (professeur, U. du Texas)
Michael Ashenden (expert du dopage sanguin)
David Walsh (journaliste et auteur)
Andy Layhe (fondateur, Pure Cycling)
Antoine Vayer (professeur d’éducation physique)
Scott O’Raw (fondateur, Velocast)
Festina Girl (blogueur)
Greg LeMond (triple vainqueur du Tour de France)
Éric Boyer (ex-coureur pro et directeur sportif)
Jorg Jaksche (ex-coureur pro)
La mission de ChangeCyclingNow:
« We believe that cycling must fundamentally shift how the sport is managed including the implementation of independent anti-doping controls. These changes are of paramount importance now. The outcomes from this summit will set out the fundamental building blocks for real and positive change in the management of the sport, especially with regards to anti-doping. At the conclusion of the summit, a clear message shall be delivered to the members of the UCI, the National Federations, licensees, stakeholders and cycling generally that there must be a distinct and fundamental change in the processes, culture and management of cycling. »
Y’a pas à dire, voilà un joli panel regroupant diverses compétences et j’ai très hâte de connaitre les recommandations de ce groupe pour mieux lutter contre le dopage dans le cyclisme et redorer l’image de ce si beau sport.
Une conférence de presse aura lieu dimanche pour annoncer les avancées réalisées au cours du week-end. Cette conférence de presse regroupera la plupart des participants, ainsi qu’Emma O’Reilly et Christophe Bassons.
Il faut saluer la création d’un groupe de pression international qui vise à réformer les instances dirigeantes du cyclisme mondial: ChangeCyclingNow.
Le groupe, composé de quelques experts reconnus en matière de dopage dans le cyclisme, se réunira pour une première fois à Londres au début décembre avec pour but d’arriver à proposer un plan d’action incluant des solutions concrètes afin de revigorer le cyclisme qui a été si malmené par les récentes affaires de dopage, en premier lieu l’Affaire Armstrong.
Dans le viseur, l’UCI bien évidemment que le groupe tient responsable pour le ternissement de l’image du cyclisme.
Parmi les experts présents à Londres, on retrouvera notamment Travis Tygart, directeur de l’USADA, mais aussi Michael Ashenden, Paul Kimmage, Antoine Vayer, David Walsh et Jaimie Fuller, l’entrepreneur australien PDG de la société Skins (vêtements de compression) et qui a récemment intenté une poursuite à l’encontre de l’UCI, estimant que son inaction avait ternie l’image de sa société sponsorisant le cyclisme.
Selon Fuller, « La création de Change Cycling Now reflète la frustration et la colère que je ressens et que de nombreuses personnes directement impliquées dans le cyclisme partagent envers l’UCI et leur gestion. Je crois que nous avons mis en place un groupe très solide qui représente les sentiments de milliers de personnes au sein du cyclisme, qui souhaitent voir un changement définitif. Il serait plus simple de se réunir pour critiquer et accuser, mais nous devons discuter d’actions concrètes pour renouveler ce sport, le rendre propre, crédible et intègre. Je suis persuadé que ce groupe représente également les millions de fans qui partagent l’opinion de ceux qui seront autour de la table. Nous allons également explorer des voies pour nous assurer que ces fans pourront nous rejoindre afin d’envoyer un message sans équivoque à l’UCI et ses dirigeants pour qu’ils comprennent que leur approche actuelle n’est tout simplement pas suffisante. »
ChangeCyclingNow tiendra une conférence de presse dans la foulée de cette première réunion, toujours dans le but d’envoyer un message clair à l’UCI, aux fédérations nationales et au cyclisme en général. De plus, le groupe communiquera ainsi rapidement avec les millions de fans du cyclisme le fruit de leurs travaux.
L’initiative m’apparaît intéressante puisqu’elle est indépendante des instances dirigeantes actuelles du cyclisme, donc crédible. Plusieurs des experts qui seront présents ont été au coeur de vastes enquêtes sur le dopage dans le cyclisme et leur connaissance et leur compétence à ce sujet ne sauraient être remis en doute.
Greg LeMond, un ancien coureur pro, aurait également mérité de faire partie d’un tel groupe selon moi, auquel il manque peut-être actuellement un coureur pro encore en activité, comme Jérémy Roy par exemple.
Il serait également intéressant de créer un site Internet permettant aux fans de cyclisme voire au grand public souhaitant proposer des solutions de les soumettre au jugement de ces experts. Ainsi, les solutions dégagées seraient renforcées par le poids du nombre, rendant plus difficile leur ignorance par les instances dirigeantes du sport.
Il sera également intéressant de voir si certaines de nos propositions récentes pour mieux lutter contre le dopage dans le cyclisme seront retenues par ce groupe d’experts au terme de leur rencontre prochaine.
Enfin, espérons surtout que l’UCI et les fédérations nationales sauront accorder une attention toute particulière à ces travaux. Il en va de l’avenir du cyclisme et force est de reconnaître qu’actuellement, nous sommes nombreux à trouver que les choses ne changent pas très vite.
Et l’idée qu’Alexandre Vinokourov soit actuellement au camp d’entrainement de l’équipe Astana en tant que manager général m’est carrément insupportable. C’est un affront à tous les fans de cyclisme. De qui se moque-t-on? Ces gens aiment le vélo? Vraiment?
Le communiqué de presse Change Cycling Now est disponible ici.
C’est assurément une des montées les plus difficiles au monde: le Mauna Kea, sur l’ile de Kona à Hawaii. 4205 mètres d’altitude, et de longs passages à plus de 20%.
Guillaume Prébois vient récemment de se hisser tout là-haut, dans le cadre de son projet « Les toits du monde ».
J’ai eu la chance de rencontrer Guillaume sur les 4 premières étapes de la Haute Route cet été et il m’a impressionné par son niveau, qui lui permettait de jouer la gagne sur les étapes, devant. Certaines images de son ascension du Mauna Kea deviennent, dans ce contexte, tout à fait impressionnantes et on peut aisément deviner toute la difficulté de cette ascension.
Merci Guillaume de ce vidéo, tu nous fais rêver un peu en cette période où nous en avons bien besoin!
De la très haute connerie. On nous prend vraiment, mais alors vraiment pour des imbéciles.
Martinelli déclare que l’équipe Astana songe à rejoindre le Mouvement pour un cyclisme crédible, ce mouvement amorcé par des équipes françaises et visant à imposer aux équipes qui y adhèrent certaines règles en matière d’éthique et d’anti-dopage.
C’est du grand n’importe quoi.
Rappelons d’une part que Martinelli est l’ancien directeur sportif de la Mercatone Uno, l’équipe de Marco Pantani. Archi-dopé, Pantani est même devenu un junkie et s’est enlevé la vie dans les circonstances que l’on connait. Sur certains grands tours, il était évident que toute l’équipe Mercatone Uno était dopée et son directeur sportif ne pouvait l’ignorer.
Bref, Martinelli n’a pas sa place dans le cyclisme.
Secondo, Martinelli nous affirme que l’équipe Astana possède un « système interne » permettant de contrôler les coureurs quotidiennement à l’égard du dopage et que l’équipe a beaucoup changé depuis 2 ans.
On nous prend vraiment pour des imbéciles. Quelle crédibilité à ce système qui vient de l’équipe même? L’équipe a beaucoup changé depuis 2 ans? On apprenait cet été que Roman Kreuziger travaillait avec Ferrari…
Le clou? Alexandre Vinokourov est désormais le manager général de l’équipe et était présent au plus récent camp d’entrainement de l’équipe.
Je dis bien Alexandre Vinokourov. Un ancien coureur Telekom. Soupçonné très sérieusement dans l’Affaire Puerto. Contrôlé positif aux transfusions sanguines. Soupçonné également à de multiples reprises lors de sa carrière de s’être copieusement dopé.
Du très grand n’importe quoi.
Comment est-ce encore possible aujourd’hui? Pourquoi diable l’UCI a-t-elle accordé une licence World Tour à une telle équipe? Ne représente-t-elle pas un risque élevé que d’autres histoires de dopage surviennent en 2013, nuisant encore davantage à l’image du cyclisme?
Il aurait été si simple de dire « Vinokourov manager? » = pas de licence WorldTour.
L’équipe Astana? N’y accordez aucune crédibilité et méfiez-vous constamment des performances offertes par ses coureurs. Les victoires inattendues d’Enrico Gasparotto sur l’Amstel 2012 et de Maxim Iglinsky sur Liège-Bastogne-Liège, quelques jours plus tard, deux coureurs ne nous ayant pas habitué d’avoir la pointure pour ce genre de victoires, en sont selon moi la preuve.
Rentrant de Ouagadougou via Paris, je prolonge un peu le voyage…
On y présente l’implacable réalité d’un business pur et simple, avec comme clients les personnes souffrant de maladies graves bien sûr, mais aussi les cyclistes professionnels. Bien souvent, on a joué avec la vie des gens.
Amgen a maintenant des procès pour fraudes, notamment financières, sur les bras aux États-Unis et on attend prochainement de la compagnie qu’elle paie un milliard (vous avez bien lu, un milliard…) de dollars pour mettre un terme à ces affaires.
C’est assurément un article nous permettant de mieux comprendre l’intérêt qu’ont les compagnies pharmaceutiques à vendre leurs produits puisque des sommes colossales sont en jeu.