J’aime bien Arnaud Demare. Depuis le début de sa carrière professionnelle.
Peut-être parce que je me retrouve beaucoup chez lui.
Un mec simple, très famille.
Un gars presque ordinaire, si ce n’était de son talent pour le cyclisme, extraordinaire lui. Tu ne gagnes pas les Mondiaux U23, Milan SanRemo, trois Championnats de France et des étapes sur le Tour et le Giro sans avoir une sacrée caisse.
Aussi attaché à ses racines, près de Beauvais, le Arnaud.
Le chalet à la montagne on en rêve tous, mais moi, ca va cinq minutes.
Arnaud Demare
Un bosseur aussi, près à tous les sacrifices car lui ne les perçoit pas comme tel, peut-être grâce à l’équilibre manifeste qu’il a su trouver entre vélo, famille, conjointe.
Tout cela transpire partout dans son récent livre nous faisant vivre sa saison cycliste 2021.
Une saison parfois compliquée, notamment en raison de sa mise hors délai sur l’étape dantesque sous la grande pluie et le froid, vers Tignes et remportée par Ben O’Connor. Pour quatre petites minutes après plus de cinq heures d’effort.
Il a eu du mal à s’en remettre, Arnaud. Une grosse déception, celle de n’avoir pu montrer ce qu’il pouvait faire sur ce Tour.
Déjà, le début de saison avait été ponctué par un manque de succès.
C’est souvent compliqué d’être sprinter, ca se joue à rien un sprint. Un écart, un coup de vent de pris, une erreur du poisson-pilote, et la victoire s’envole.
Puis il y a eu une belle fin de saison.
La Vuelta, pour se refaire.
Puis sa sélection et les succès de l’Équipe de France sur les Mondiaux remportés par Alaf.
Un Paris-Roubaix dantesque ensuite, qu’Arnaud nous fait vivre de l’intérieur. La guerre!
Puis cette magnifique victoire sur Paris-Tours, après s’être battu dans le final pour revenir sur les fuyards devant.
Le livre d’Arnaud, fait en collaboration avec Mathieu Coureau, ce n’est pas Blondin. Pas de la grande littérature.
Mais c’est efficace pour vous immerger dans la saison d’un coureur pro.
Pour ceux qui aiment le cyclisme, ce livre offre un bon moment de détente, après une journée chargée au travail par exemple. Perso, j’ai aimé retrouver le bouquin un peu tous les soirs ces deux dernières semaines.
Organisé de façon chronologique, on y retrouve des chapitres parfois différents, comme par exemple celui où Marc Madiot parle d’Arnaud Demare. Intéressant de voir la perspective du directeur sportif qui n’hésite pas à remettre les pendules à l’heure lorsqu’il le faut.
C’est un vrai cycliste Arnaud: il y a le moment où il met le dossard, et le moment où il l’enlève.
Marc Madiot
Bref, « Une année dans ma roue », c’est un livre simple, mais intéressant. À l’image du champion qu’Arnaud est.
mica
» Tu ne gagnes pas les mondiaux U23, Milan San Remo, trois championnats de France , et des étapes ……. » c’ est vrai et archi vrai, j’ adhère, mais pour MSR……on pourrait certainement mettre un vrai bémol!
Pas dans la même veine, mais quand même, on apprend qu’ en Italie une eniéme enquête sur la mort de Pantani va être ouverte…….mais, foutez lui la paix!
J’ espère que l’ on ne va pas encore réouvrir son cercueil …….tout simplement une vie de drogué qui s ‘ est terminée par une overdose, comme très souvent; c’ est du moins mon ressenti.
De toute façon, 30 ans après , que voudrais t’ on prouver ? ce scénario est quand même « un peu Italien » et « fait travailler du monde » et certainement « vendre (encore) du papier ».
Edgar Allan Poe
Grosse pointe de vitesse, même dans les bosses.
Pour Pantani, j’ai cru voir que le but de la réactivation de l’enquête sur sa mort, visait à explorer plus en détail la piste de l’homicide mafieux. A voir.
Par contre, son exclusion du Giro en 99 parait rocambolesque. La piste mafieuse semble là bien plausible, question de paris, selon différents témoignages. Histoire un peu romanesque, mais parier sur la perte de Pantani, héros national, avec un pays acquis à sa cause, des coureurs italiens bienveillants… la veille de l’arrivée devait représenter une sacrée cote!
mica
Oui, surtout dans les bosses…….tout au moins une!
yvon
J’ai rencontré un docteur originaire du village voisin de Demare , qui avait une dizaine d’années, il m’a dit qu’il éclaboussait, et qu’il avait des dispositions naturelles évidentes. Il parlait de sa simplicité.
marius
Ce livre est tout en haut de ma pile de livres en souffrance d’être lu, talonné de près par de récents ouvrages. Il en ait ainsi des liseurs compulsifs. Beaucoup se reconnaîtront et j’ai arrêté de compter. Ce n’est sûrement pas de la grande littérature, mais je préfère largement cette coopération entre un écrivain qui apporte un style et du rythme pour rendre la lecture agréable, et un sportif, aventurier, artiste etc, qui apporte sa matière première.
Ensuite, je ne suis pas dupe, il y a dans ce livre, uniquement ce qu’Arnaud a envie de montrer. Parfois certains se mettent à nu, l’écriture devenant une thérapie, comme pour Laurent Fignon qui racontait s’être dopé avec quoi, sans se chercher d’excuses et pourquoi il avait refusé le dopage à l’EPO. Tous ne l’ont pas fait.
Normal, beaucoup de cyclistes sont clean.
Bonne lecture.
noirvélo
Ce genre de livre ne nous apprend absolument rien , nous savons tout , les médias et les réseaux sociaux nous informent et si ça ne suffit pas , les « complotistes & polémistes » nous « apprennent » …
Comme toujours ce sont ceux qui arrêtent leur carrière , aigris , ruinés , oubliés , qui jettent un énorme rocher dans la rigole … J’ai toujours apprécié Arnaud mais lire « Wikipédia » à son sujet me suffit amplement … Si demain , il perd un de ses proches , on le saura dans les dix minutes …. ce qu’il prend pour performer ( honnêtement ou non !) on ne le saura jamais …
Steph
Un mec sympa et qui semble, voilà, franc du collier, le Nono. Mais un style, voilà, peu trop lisse à mon goût, enfin voilà, en terme d’image médiatique. On est parfois surpris, voilà, quand on connait mieux les sportifs de haut niveau autrement que, voilà, par la téloche.
Steve
Bonjour Laurent. Compliqué ici au QC de se procurer ces livres . Il semble y avoir des applications ebook française mais ces applis ne semble pas dispo au Canada. Tu te les prends ou?
slam99
@steve tu peux commander ce livre sur Amazon, et lire sur ton téléphone avec l’app Kindle gratuit. Sinon, de mon côté j’ai une liseuse Kobo et je l’ai acheté dans leur boutique en ligne pour 18,99$.
marius
J’ai passé de bons moments avec ce livre, on y voit l’envers du métier de coureur cycliste. On y voit le stress d’être leader avec l’obligation de résultats et de rendre des comptes à son équipe et à son train. Du reste, Arnaud n’est heureux que s’il gagne. On y voit la montagne de travail, de fatigue et de douleurs. Et oui, ça fait mal aux jambes le vélo, même chez les champions. On y voit le côté entrepreneurial, où il doit gérer sa récupération avec un masseur, ostheo, gérer ses stages d’entraînement au soleil, le tout payé avec ses deniers. On est très loin du monde du Foot, mais plus près de celui du Tennis. On y voit la surprise et la déception de voir qu’avec autant de sacrifices, il arrive juste à survivre dans ce peloton qui roule plus vite qu’avant. Il s’interroge sur les Cétones qui feraient des miracles, perte de poids, meilleur récupération et sur la montée en puissance d’autres équipes. Le sentiment de ne pas être à armes égales. Pour finir on y apprend le rôle majeur de sa compagne et de sa famille dans sa vie, mais je ne vous apprends rien.
Et pourtant, malgré ses doutes, ses désillusions, la passion l’emporte et quand arrive le mois de novembre, que l’on soit Pro, coursier amateur ou simple amoureux du vélo, on se remet à l’ouvrage car la vie c’est comme le vélo, si on arrête de pédaler, on tombe.