Armstrong a émis des commentaires à sa descente de vélo une fois la ligne d’arrivée de la 4e étape du Tour de Murcie franchie afin de donner la réplique à Dick Pound qui avait, hier, réagi à sa lettre ouverte.

En clair, Armstrong demande à Pound de « faire confiance » aux cyclistes et de ne pas présumer de leur culpabilité. D’une part, Pound n’a jamais émis de propos en ce sens et d’autre part, force est de reconnaître que le sport cycliste a bien des affaires de dopage sur le dos. La « confiance » est un sentiment qui se bâtit au fil des années, et force est d’admettre que le sport cycliste ne nous a pas donné beaucoup d’éléments pouvant nous aider sur ce point depuis le début des années 1990.

Car si on devait suivre la position Armstrong, on serait replacé dans l’exacte même position qu’en 1992, alors qu’un médecin italien, Sandro Donati, avait témoigné de la présence d’une nouvelle substance dopante, l’EPO. Tous les contrôles de l’époque étaient évidemment négatifs : on ne cherchait pas d’EPO dans les urines des coureurs puisqu’on en soupçonnait pas l’existence.

M. Armstrong, l’expérience nous a montré qu’en matière de dopage, les coureurs ont toujours un bon kilomètre d’avance sur les contrôles. Vous en savez d’ailleurs un sacré rayon sur ce sujet. L’AMA ne fait que son travail en essayant de rattraper une partie de son retard et soupçonner le pire n’est qu’un moyen d’y parvenir en augmentant l’efficacité des contrôles, c’est tout.

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