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À propos du VTT

C’était certain, et ca n’a pas loupé cette fois-ci non plus : quelques lecteurs ont vivement réagi à notre opinion sur le VTT, certains n’hésitant pas à nous traiter de prétentieux! J’invite ces lecteurs à faire preuve d’un peu plus de modération car le débat peut être traité de façon plus civilisée, chacun pouvant présenter ses arguments en faisant preuve de respect.

La plupart du temps, ces lecteurs sont des pratiquants qui, à juste titre d’ailleurs, trouvent aussi difficiles – sinon plus – leurs sorties en VTT que sur la route. C’est tout à fait possible et nous ne nions pas que le VTT est un sport très exigeant. Il faut cependant distinguer les perceptions personnelles (et teintées d’émotion) engendrées par nos expériences respectives, certes bien réelles, du débat qui nous anime ici et qui porte sur un autre niveau. Nous maintenons donc notre propos, à savoir qu’au plus haut niveau (le niveau professionnel), les exigences du cyclisme sur route sont autrement plus élevées que celles du VTT. Peu de gens sont à même d’imaginer ce qu’exige un Tour d’Italie ou de France par exemple, et certainement pas nous. Nous pouvons seulement estimer grossièrement l’ampleur de la performance, nous étant attaqués à quelques monuments (ou « portions ») de l’épreuve, l’espace d’une journée. L’intensité des efforts dans les cols ou dans les clm, la longueur des étapes ainsi que des épreuves elles-mêmes, la vitesse, la pression médiatique, tout cela se conjugue pour faire de certaines courses (dont bien sûr le Tour) de véritables enfers, avec les problèmes (notamment de dopage…) qui y sont inévitablement associés si les coureurs veulent simplement « tenir le coup ».

Quoi qu’il en soit, loin de nous l’idée de trancher ce débat ici. Au fond, les seuls pouvant réellement le faire sont ceux qui ont pratiqué le VTT et le cyclisme sur route au plus haut niveau. L’un d’eux est Cadel Evans. Nous avions lu, en 2003, une entrevue avec lui suite à son excellent Giro. Il mentionnait clairement les différences entre VTT et cyclisme sur route, et nous essaierons de retrouver cette entrevue afin de la partager avec nos lecteurs.

Note finale : en 2004, Julien Absalon remportait l’or olympique en 2h15 d’efforts certes très intenses. Paolo Bettini le remportait en… 5h22, une performance qui exige selon nous autrement plus de ressources pour l’organisme humain même si l’intensité a pu être globalement moins élevée que dans l’épreuve de VTT. Ce qui n’enlève rien par ailleurs au mérite de l’un comme de l’autre, le mérite ne se mesurant certes pas à la longueur ou la difficulté d’une compétition mais bien au simple fait d’être, ce jour-là, le meilleur.

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5 Commentaires

  1. le pt'tit lucien

    tiens au fond, je serais curieux de savoir ton avis sur la comparaison entre un triathlon, type “Iron Man” et une classique type Liège-Bastogne-Liège, ou même une étape alpestre d’un grand tour, au point de vue de la dureté et de la débauche d’effort.

  2. alain

    et,bien sur la piste ca dure pas longtemps donc pas de reconnaissance non plus c est pas drole d etre dans son petit monde … d un routier qui adore la montagne… sur la route.

  3. Mathieu Toulouse

    Vos commentaires sur le vtt et le vélo de route sont franchement décevants et révèlent une appréciation un peu archaïque de la discipline. Plusieurs précisions à apporter sur ce que vous avez dit:

    -J’ignore qui sont tous ces routiers dont vous parlez qui ont fait un saut vers le vtt avec succès en fin de carrière. Il n’y en n’a qu’une poignée et il s’agit de l’ancienne garde (il fallait bien que la première génération vienne de quelque part !).

    -Vous avez visiblement choisi vos exemples pour ce qui est du cas inverse. Martinez a certes eu de la difficulté sur route, mais je peux me contenter de nommer Dario Cioni, Floyd Landis, Michael Rasmussen et Tom Danielson pour prouver que les vététistes font parfois aussi d’excellents routiers.

    -Vous avez le droit de trouver le vtt ennuyant, plate, dépourvu d’intérêt, mais essayer d’en diminuer la valeur au plan athlétique est démagogique. Selon votre logique le Tour de France est vraiment facile si on le compare au RAAM.

    -Le vélo de route est un sport plus difficile que le vélo de montagne. Ça vous surprend sans doute de m’entendre dire ça mais c’est la vérité. Mais ce n’est pas à cause du fait que “les exigences du cyclisme sur route sont autrement plus élevées que celles du VTT” comme vous le dites si maladroitement. La principale raison pour laquelle le vélo de route est plus difficile que le VTT au niveau international est le nombre de coureurs professionnels sur route. Ce nombre est beaucoup plus élevé qu’en VTT. C’est le principe de la pyramide, comme la base est plus large, le sommet est plus élevé.

    -Enfin vos commentaires me portent à croire que vous n’avez aucune idée de ce que demande une course de vélo de montagne au plan physiologique. Pour vous donner une analogie qui puisse vous être digeste, imaginez-vous un contre-la-montre individuel de 2h15. Certains excellents routiers sont médiocres au contre-la-montre, ils auraient donc de la difficulté à réussir en VTT. Vous parlez de coureurs de VTT qui ont échoué sur route, le cas inverse existe aussi. Vassili Davidenko était lamentable en VTT, mais il est vite retourné sur route et s’est remis à gagner.

    Avez-vous peur de louanger Marie-Hélène pour sa victoire ? Je vous le répète, vous pouvez trouver que son sport est plate, mais je trouve mesquin de dire que son exploit n’a pas de valeur alors qu’elle vient de remporter une Coupe du monde.

    Mathieu Toulouse

  4. Dan

    J’approuve le commentaire de Mathieu, Marie-Hélène est une athlète exceptionelle. Aujourd’hui le VTT est une discipline olympique et ce n’est pas pour rien. Pour moi,tous les sports cyclistes, piste, VTT, cyclo-cross etc… méritent que l’on s’y attarde, tous peuvent être le théâtre d’exploits. Comme dans la vie de tous les jours, il ne faut pas avoir de préjugés envers ceux qui ont des goûts différents des nôtres.

  5. Dan

    Mathieu Toulouse est le cycliste de montagne numéro un au Québec et également, excellent routier. Bien dit. Félicitation monsieur Toulouse pour votre belle performance au mont Ste-Anne, dommage cette malchance.

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