Tous les jours, la passion du cyclisme

3e journal du Tour

Alors que le peloton du Tour reprend aujourd’hui la route vers Mégève, petit journal du Tour.

1 – Pogacar, intouchable?

C’est en tout cas l’impression qu’il a donné jusqu’ici, étant très convaincant depuis le premier jour sur ce Tour de France. Déjà 3e du premier chrono devant des spécialistes, deux victoires d’étape, en jaune depuis quelques jours, on se demande comment il pourrait être battu sur cette Grande Boucle.

La clé viendra peut-être avec l’usure, en troisième semaine, son équipe apparaissant comme son point faible par rapport à la force collective des Jumbo-Visma d’abord, puis des Ineos-Grenadier. Si on attaque à tour de rôle, sans relâche, Pogacar pourrait se trouver isolé dans le final de certaines étapes piégeuses et perdre du temps.

2 – Le pire ennemi de Pogacar, la Covid?

Les tests effectués hier lors du premier jour de repos sur le Tour n’ont pas confirmé de coureurs positifs, ouf. Mais la menace plane, Guillaume Martin étant parmi les dernières victimes du satané virus.

Pour Pogacar, le pire ennemi pour une troisième victoire est probablement davantage du côté de la Covid que sur la route.

3 – Pinot, la renaissance

Ca faisait fichtrement plaisir de revoir Thibault Pinot devant sur le Tour de France avant-hier, lancé aux trousses de Bob Jungels sur la route de Chatel. Le Français échoue de peu dans sa tentative de victoire d’étape, mais gageons qu’on reverra le Vosgiens à l’attaque dans la traversée des Alpes.

4 – Deux belles étapes cette semaine

Pour moi, les deux plus belles étapes de ce Tour de France arrive mercredi et jeudi cette semaine, soit sur la route vers le Granon puis le lendemain vers l’Alpe d’Huez.

De très belles étapes, difficiles.

Mercredi, c’est l’enchainement Télégraphe-Galibier, le versant le plus dur, puis le terrible Granon. Paysages sublimes, et action garantie.

Jeudi, un très grand classique du Tour: Lautaret, Galibier, Croix de Fer puis plongée vers Allemond avant la montée célèbre de l’Alpe d’Huez, qui n’est jamais très évidente lorsqu’on a déjà deux grands cols dans les pattes.

Là encore, des écarts sont garantis à l’arrivée.

5 – Braquets en montagne

Si vous vous demandez quels braquets les coureurs du Tour montent sur les vélos pour affronter la haute montagne, la réponse est simple: braquet minimum autour de 2,6m de développement, soit l’équivalent d’un 39-32.

Depuis plusieurs années déjà, les coureurs pro ont réduit considérablement les braquets utilisés en montagne. Dans les années 1980, il était plutôt commun de ne monter que des cassettes 12-23 ou 12-25, plateaux 53-39 devant.

Le Galibier sur 39-23, même un coureur pro ne peut pas tourner les jambes.

Aujourd’hui, les pros tournent les jambes en montagne nettement plus qu’avant, et utilisent donc des braquets beaucoup plus petits. Certains n’hésitent pas à monter un petit plateau de 38, 36 voire 34 dents devant pour les cols les plus raides (Mortirolo, Angliru, Zoncolan).

6 – Mathieu Van Der Poel

Totalement inexistant jusqu’à présent sur ce Tour de France, la surprise est de taille et elle continue.

7 – Mike Woods et les coureurs canadiens

Une belle gamelle pour Mike Woods, qui a perdu de la peau sur la route récemment. Il devra peut-être remettre ses ambitions d’une victoire d’étape à dans quelques jours, le temps de se refaire une petite santé.

Hugo Houle est de loin le coureur canadien qui s’illustre le mieux jusqu’ici, il était présent dans l’échappée avec Bob Jungels avant-hier et ca faisait plaisir.

Guillaume Boivin et Antoine Duchesne remplissent leur rôle d’équipiers, on ne les a pas vu à la caméra jusqu’ici, ou très peu.

8 – Canicule

Outre les grands cols des Alpes, les coureurs auront à affronter des fortes chaleurs au cours des prochains jours, de quoi durcir considérablement la course.

Dans ces conditions, toute erreur d’hydratation ou d’alimentation se paie cash. Des défaillances soudaines ne sont pas à exclure, ca sera intéressant à suivre.

9 – Puy de Dôme

On apprend que le Tour de France pourrait retourner au Puy de Dôme d’ici peu de temps.

Ce serait magnifique!

Théâtre de quelques unes des plus belles passes d’arme du cyclisme, le Tour n’est pas allé au Puy de Dôme depuis 1988. Le duel Anquetil-Poulidor ou encore la défaillance légendaire d’Eddy Merckx, frappé au foie par un spectateur, ont marqué les esprits sur la route du Tour.

On parle d’un possible retour en… 2024, soit exactement 60 ans après le fameux duel Anquetil-Poulidor.

Une victoire de Mathieu au sommet?

10 – Abandons

13 abandons jusqu’ici sur le Tour, mais c’est un peu la poisse du côté des coureurs français, ou des équipes françaises.

AG2R-Citroen et Total Énergies ont toutes deux perdues deux coureurs déjà. Chez AG2R, il s’agit de Ben O’Connor le leader, ainsi que Geoffroy Bouchard. Chez Total Énergies, Alexis Vuillermoz et Daniel Oss.

Guillaume Martin a également quitté le Tour en raison de la Covid.

11 – Colnago VR4

La sacrée belle machine de Tadej Pogacar sur ce Tour, un prototype Colnago VR4 monté Campagnolo SuperRecord.

Ca fait saliver!

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51 Commentaires

  1. Tadej Pogacar est le favori du TdF et il l’est possiblement pour les 5 à 7 prochaines années… Tout porte à croire qu’il peut dépasser la marque symbolique et historique de 5 TdF.

    De plus, le Slovène a déjà une avance sur les autres. Mais Jonas Vingegaard n’est pas encore arrivé sur son terrain. « L’étape du Granon va marquer le premier grand bouleversement, puis celle de l’Alpe d’Huez est tout simplement phénoménale.  » (Geraint Thomas)

    Peut être également que les fortes chaleurs annoncées sont à l’avantage du Danois.

    • mica

      Un Danois favorisé par la chaleur ? Ce serait le monde à l’ envers car ces terres septentrionales ne sont pas réputées pour leur ensoleillement et températures.
      A ce sujet , les canicules revenant de manière récurrente ne faudra t ‘il pas adapter le TDF et autres courses……..déplacer des dates, aménager les horaires , arrivées le soir « à la fraiche »…….Il est clair que, avec ses dates le Giro est moins impacté. Attention à la Vuelta en Septembre ça peut être torride!

      • pijiu

        La résistance au chaud ou au froid est avant tout liée à la constitution physiologique de chacun. Faites l’expérience autour de vous, le petit maigre qui passe les soirées du mois d’avril en t-shirt et l’autre qui prend un pull pour le cas où même à fin juillet (je suis personnellement plutôt dans le deuxième cas de figure). L’aspect culturel intervient aussi – quelqu’un qui pense que vingt degrés c’est déjà chaud résistera moins bien aux vraies canicules, mais ce point se travaille.
        Pour le calendrier tout à fait d’accord. Il est très étonnant que les très beaux mois pour le cyclisme d’octobre et début novembre ne soient pas plus exploités.

  2. mica

    Laurent: les sujets d’ actualité ou autres que tu soumets sont toujours interessants et ouvrent la réflexion.
    Il en va ainsi pour les braquets utilisés en montagne…..ainsi tu parles de dév. de 39:32 soit l’ équivalent de 2, 6 m/ Tour, même si c’ est le braquet « extrème » cela me parait très réduit pour des pros.
    Contrairement à une idée assez répandue, même ici, l’ ensemble des cyclistes pouvaient disposer, il y a 40 ans et plus de plateaux de 28 , 30 ou 32 dents et de pignons de 28 , 26 ou 24 dents……j’ ai des preuves!
    (au passage, on peut noter que 28: 28, ferait faire 1 tour de roue pour un tour de pédalier soit , soit 2, 14 m de dév.)
    Ce matériel existait donc mais les pros le « snobaient  » le laissant avec condescendance aux « cyclos »; ils utilisaient couramment 48: 24 soit 4.2 m (tiens…..le double du braquet évoqué ci dessus. Ils utilisaient exceptionelement le 46: 26, en tout cas des braquets très sup. à ceux de maintenant en montagne.
    Les cadences de pédalage étaient quelquefois de l’ ordre de 70 ou 80 T/mn, soit beaucoup moins que maintenant………quand ils tournent autour de 100, voire plus!
    A noter que même à ces cadences réduites des perfs. remarquables étaient réalisées; Ainsi, voir ,par exemple , le Mont Ventoux clm réalisé il y a 40 ans ou plus par J.F. Bernard! (perf. qui serait encore compétitive de nos jours.)
    D’ une maniére générale, sur terrain plat, en sprint, en clm il me semble que , avoir une bonne cadence de pédalage est indispensable, car l ‘ aérodynamisme prime sur toutes les autres formes de résistance.
    En montée, à 20 Km/h les forces aéro ne sont plus prépondérantes, la position « danseuse » peut être utilisée largement (Pinot, Contador…..).
    Les bras peuvent tirer davantage, le buste est souvent redressé , bref, tout le haut du corps travaille, le coup de pédale est différent, et l’ on peut (doit) travailler plus en force, donc avec une cadence de rotation inférieure. Ainsi, c’ est le « couple moteur » qui est privilégié , et l’ on peut moins tourner les jambes ! (comme jadis )
    Ou est la vérité , chez les anciens ou chez les modernes…….sans doute, comme souvent à mi chemin entre les 2 ?

    • Edgar Allan Poe

      Tu as raison Mica. Les démultiplications adaptées existaient.
      Un ami m’a expliqué que sur un tour de France, au milieu des années 70, ils avaient montés 6 cols dans les Alpes du sud : Izoard, Vars, Allos…et 3 autres que je ne connais pas, avec 42×25 maxi !
      Le supplice! Le lendemain, impossible de monter un escalier …
      Par contre, même les pros sont en dessous des 100 tours/min dans les cols. Sur 1 ou 2 kms, passe encore, mais sur 10, 20 ou 28,5 bornes (La Croix de fer), il est trop difficile pour l’instant de maintenir une telle vélocité.
      90, c’est déjà pas mal. La majorité sont en dessous de 85, mais au dessus de 80.
      Ca permet d’avoir les muscles des cuisses quasiment indolores au moment de repartir le lendemain.

      • mica

        Oui EAP mais l’ avantage de pouvoir vraiment tirer sur le guidon, de pouvoir monter « en danseuse » (1/3 du temps peut être?, )d’ utiliser le haut du corps permet « d’ envoyer » du couple et donc de réduire sensiblement la cadence de rotation. (dans une certaine mesure bien sur.)
        C’ est une évidence mais le cyclisme de montagne diverge vraiment du cyclisme plat ou simplement valloné………presque 2 sports différents……..et les 2 réunis une sorte de « duathlon » naturel

      • Lbi

        Ca c est ce que tu dis et ça correspond à ta morphologie. Ullrich mettait le double et repartait tresbien le lendemain. Il ne faut pas généraliser.

  3. noirvélo

    11) Colnago … Ce vélo est dans la moyenne , ni plus ni moins que le BMC , le SPE , le Scott , le Factor … rien de révolutionnaire ! je trouve juste le graphisme « Colnago » excessif , trop grand et pas classieux , avant c’était mieux !!! aujourd’hui ils sont aussi obligés de vendre , alors on donne dans le voyant … en tous les cas il ne me fait pas rêver !!

    • Steph

      Alors là je te rejoins à 1000% : Ce changement de typo et de corps du logo Colnago est juste une horreur !!!! C’est aussi ridicule et bling-bling que les crocodiles de 8 cm sur les polos Lacoste.
      Par ailleurs il est vrai que sans les autocollants j’aurai du mal à le différencier d’un SL7. Misère d’un monde de consommation standardisée

      • Edgard Allan Poe

        Consommation standardisée, et lente évolution de la conception des vélos, au regard des nombreux critères dont il faut tenir compte (aérodynamisme, confort, sécurité, poids…même si ce dernier ne semble plus être la priorité – je le déplore-…etc…).
        Le poids n’est pas affiché.
        Toutes les entreprises conceptrices travaillent aussi sur les mêmes logiciels (2 ou 3 sur le marché).
        Je suis aussi partisan des cadres stylisés le plus discrets possible. J’ai un Cannondale, et la sérigraphie de la marque est exactement la même que le logo Colnago sur la photo du Pogabike. Moche !
        Ceci étant, quand il m’a doublé, dans la Croix de Fer, je n’ai pas vu la marque sur le tube oblique!🥵

      • Steph

        J’entends tes arguments EAP, n’empêche, il y a 5 ans entre un BMC, un Wilier, un Look, un Lapierre, un Pina et j’en passe, il y avait des innovations – technico-marketing et pas toutes heureuses certes – mais les designs des cadres se différenciaient et cela au moins créait une identité au vélo choisi.
        Utiliser le même soft de CAD n’oblige pas non plus à tous faire des copier/coller du même fichier dessin. 🤨
        Aujourd’hui ce design de cadre se trouve en noname à 800 boules rendu sur aliexpress dans une fibre certes basique (T800) mais de bonne qualité et d’honnête facture. Pour 400 balles de plus tu t’offres la peinture de tes rêves à l’atelier du coin (et au moins t’es pas obligé de te fader l’horrible logo Colnago dessus)

      • noirvélo

        Oui EAP , le poids n’est plus un argument (en ce moment du moins!) , ils semblent (les constructeurs!) tous un peu gênés pour communiquer !!! Lorsque tu viens avec un « titane équipé à l’ancienne et que tu compares , la vraie bonne surprise est pour moi … De plus , rien n’est divulgué sur la qualité de carbone , sa provenance réelle , tout est peint , on ne peut même pas voir la qualité de fabrication , la trame du matériau … et à mon avis , pratiquement pas grand monde ne distingue un vrai Spe d’un faux , sauf les initiés et les épicuriens , même pas sûr ! par contre un titane , un acier ou un alu de belle facture , ça en  » jette » encore !!! un acier « italien » des années 80 , fourche et raccords chromés & ajourés , un beau Colnago , Pinarello , De Rosa , Masi , Faggin , Basso … oui, c’est lourd , mais pour des sorties en plaine , tranquilles , avec des roues légères à boyaux …

      • Martin

        Est ce que c’est moi ou les velo en carbone se ressemble de plus en plus. Je regarde la colnago et le velo Spherik Road (https://spherikbike.com/product-category/bikes/road/) oui certe il y a des petites difference mais on se ressemble beaucoup.

      • marius

        Ce n’est pas parce que les cadres carbone se ressemblent, qu’ils auront le même comportement et rendement. Ne pas croire qu’un clone Chinois d’un Tarmac SL7 à 600€ sur Alibaba et les quarante-voleurs, vaudra l’original. C’est comme le Canada Dry, ça ressemble à un cadre Pro, mais c’est en fait ultra rigide et sans vie. Au même prix, un cadre alu, sera 100 fois mieux. Un cadre carbone, c’est comme la pizza, cela ne souffre pas de la médiocrité.

      • Martin

        oui je suis parfaitement d’accord mais quand on connait l’endroit ou les cadres sont fait et que l’on sait que les meme employees fabriques des cades BMC par exemple. au meme endroit, ils ne font que changer les moules…

  4. Regenwetter Jean

    Mon cher Laurent! J’apprécie la“flamme rouge“, vos commentaires et analyses!Je ne voudrais pas les manquer! Ce qui m‘a étonné et attristé, c’est que vous avez passé sous silence la renaissance et la performance de Bob Jungels! Une échappée solitaire de 63 km ,sans prime de combativité, mais couronnée de la victoire d‘étape valait quand même une mention!
    Que le ciel vous tienne en joie!
    Jean Regenwetter
    Président hon. de la FSCL

    • plasthmatic

      Je me joins à vous, Jean, pour le reproche fait à mon ami Laurent.
      Le retour de Jungels a été pour moi en tout cas, et très largement, le fait comme la bonne nouvelle de cette étape.

  5. alano39

    Ce début de tdf est unique.
    Jamais vu un favori autant truster les podiums sur un début de tdf.
    Pogi a déjà 2 victoires, 1 deuxième place, 2 troisième places.
    Du jamais vu depuis que je regarde le tdf et ça date de plus de 40 ans.
    Clairement lui et Van Aert sont dans un autre registre et ils font ce qu’ils veulent sans jamais s’économiser. Or un tdf est avant tout la gestion des efforts et là on comprends que ces 2 là n’en ont que faire.
    A ce rythme je ne vois pas qui peut le battre à part Vingegaard qui n’est qu’à 39 secondes et très bon grimpeur.
    On voit bien comme dans les années 90 qu’il y a 2 pelotons et que la plupart des coureurs sont contents de suivre. Le rythme d’enfer mené par les UAE démontre que toute l’équipe est dans une forme extraordinaire.
    Les 3 étapes à venir vont être très instructives mais je crains fort que nos 2 duettistes vont mettre tout le monde très loin avec peut-être Roglic, s’il a récupéré, qui pourra seul les accompagner mais jusqu’où? Il est handicapé par sa chute et une journée de repos ne va pas tout changer.
    Pour le reste la bagarre pour le podium va être intéressante entre Yates, Thomas, Gaudu, Bardet, Mas et peut être Quintana.
    Mais aucun de ces gars n’est capable d’encaisser les accélérations de Pogi et Vingegaard qui clairement disposent de bcp plus de puissance. A ce niveau où tout se joue à un rien il est étonnant de voir ces 2 mecs (3 avec Roglic mais il est handicapé) se balader et attaquer où ils veulent quand ils veulent. Les autres qui ne sont pas des manches et en pleine forme sont rendus au rang de figurants.
    L’autre extra terrestre est Van Aert qui a multiplié les podiums. Et puis sa victoire est un véritable exploit de puissance pure. Il écœure les mecs dans sa roue. Pas une victoire en pur puncheur non une victoire en force brute. Tout comme Pogi il ne s’épargne pas et multiplie les numéros jusqu’à même s’échapper en jaune. Il remet ça dans la première étape de montagne où il est dans l’échappée. Van Aert ne ressent pas la fatigue et en fait il ne gère rien, il tire à l’infini des bouts droits et met tout le monde dans le vent.
    Pour ces gars là le tdf est facile faute de ressentir la fatigue. Ne pas être fatigué sur une épreuve d’endurance est un avantage définitif.
    Bon tdf à tous mais je crains fort que côté suspens ça risque d’être limité.

    • Lizoard

      Hinault avait le même tempérament, c’était justement il y a quarante ans ! Mais pogacar semble un garçon plus gentil une fois descendu de vélo…

  6. Thierry mtl

    La montée de l’Alpe d’huez est déjà occupée par les tentes et les camper. 3-4 jours d’attente, plus de 30 degrés, pas de toilette, etc… pas le meilleur endroit où camper à 10 cm de la route. Ils sont patients et passionnés. Je suis impressionné.
    J’étais bien content d’aller à l’hôtel sur la montagne voisine.

    • Edgard Allan Poe

      C’est un choix.
      Perso, je déboule à 20H00 la veille, je reste bloqué pendant une demi heure au virage des hollandais, et après, c’est l’aventure. Un peu épuisante.
      Et depuis que mon fils est adulte, on se déplace en vélo sur le passage des coureurs. Ca change tout. A pied, forcément, la zone d’accès est réduite !
      Là où je les trouve patients 😰, c’est qu’ils se massent systématiquement sur les zones bien « peuplées » où ils ne verront passer les coureurs parfois qu’au 2, 3 ou 4 ème rang…Mais pour eux, l’aspect sportif ne prime pas forcément.
      En tous cas, l’ambiance est toujours « bon enfant », On n’est pas parmi les footeux !

      • Thierry mtl

        Tu dors une nuit dans une tente ou a l’hotel ?
        C’est quoi ta méthode jusqu’au lendemain soir ?

  7. SnakePlissken

    A mon sens, la seule chose qui peut arrêter Pogacar, c’est quand on cherchera au niveau du staff et qu’on verra que cette équipe n’est rien d’autre que l’émanation que la tristement célèbre Saunier Duvall (médecin, staff et anciens coureurs je crois…) fabricant de fabuleuses chaudières dans tous les sens du terme.
    Mais a-t-on envie de contrarier un gros sponsor du Golfe et de chercher ? J’en doute, tout comme on ne contrariait pas Sky, détenue par Murdoch et détenteur d’une bonne partie des droits TV du Tour pour le monde…
    La Jumbo, ouais, bof, des coureurs de grand talent aussi qui sont dans la feu-Rabobank…
    Tout cela, ça donne le ton… La dernière fois en voyant les deux premiers à la Super Planche des Belles Filles , j’ai tout de suite penser à un duel entre Ricco et Rasmussen.
    Et dernier point qui m’a fait bien rire : Miskine Bahrain not Victorious XDXDXD
    Depuis la descente des kondés, Mohoric ne met plus une pédale devant l’autre, Caruso à retrouver son niveau d’avant, comme quoi le hasard peut nous jouer des tours parfois…

    • Edgar Allan Poe

      Je partage malheureusement ton analyse en tous points. Le plus fort, c’est que je suis dans le paradoxe : quand je vois l’arrivée de la super planche des Belles Filles, je suis euphorique et l’instant d’après, je me dis « oh les cons ! « .
      Caruso, super champion révélé à 32 ans… Je me souviens du dépit de Bardet quand il l’avait bouffé sur la dernière étape de montagne du Giro 2021, à quelques encablures de l’arrivée…
      Par contre, cette équipe pourrait jouer un rôle dans le classement final, en vendant ses services ou en favorisant une échappée au détriment d’une autre.
      En parallèle de cette histoire, j’ai relevé (et répondu) à un tweet de Bruyneel, l’intello du vélo, qui disait qu’Antoine Vayer nuit au cyclisme et que c’est lui qui diligente les perquisitions.
      Le monde à l’envers…

    • Pour l’instant, j’ai l’impression que DAMIANO CARUSO (34 ans tout de même) réalise une performance à l’image de ce qu ‘il a montré en 2022.

    • mica

      Il est certain que dés que l’ on veut suivre le cyclisme d’ un peu prés, il faut ranger ca conscience au placard, son esprit critique sous le tapis, et adopter le point de vue de la ménagére de 50 ans qui regarde « pour les paysages ».
      Car enfin, dans ce petit monde floue dés que l’ occasion se présente ça triche à qui mieux mieux………et, à leur corps défendant, ce ne sont pas tjrs. les cyclistes qui trichent car « on leur prépare le terrain.
      Depuis les contrôles anti dop. bidons jusque aux « aspirations  » par les motos de TV et autres, tout, ou presque est bidonné , saucissonné à l’ extréme.
      Je me demande bien d’ ailleurs si les contrôles anti covid sont fiables, mais c’ est une autre histoire, une de plus.!
      Alors, le but du jeu est de faire fi de tout ça, d’ écouter Jaja nous endormir, et Vocker supputer sur les parts de marché télé……car il n’ y a que ça qui compte; car enfin ces gens là sont faits pour parler la vrai langue de bois……le seul vocabulaire de l’ omerta.
      Il est vrai que Pogaccar me fait penser à Ricco et wingegard à Rasmussen (et lui, je l’ avais déja cité…….)

    • noirvélo

      Oui restons avant tout lucides !!! je suis le Tour d’assez loin et de toutes façons je zappe « l’Alpes » , cette « foire à neuneus » , immonde , (désolé pour les passionnés que je ne juge pas ) … Oui , lorsque je vois les performances de Van Aert et de Pogacar , je reste sur le frein , le cyclisme à 2 vitesses n’est pas une expression galvaudée … On suit la course un peu comme des automates , on est dans l’ambiance et l’instant d’après on se dit ,  » il y a tout de même quelque chose qui cloche , non ? » … Là où je me marre c’est lorsqu’à la fin de la 1ere semaine , certains (nombreux!) parlent d’organismes fatigués , voire épuisés , puis l’étape suivante , tout ce beau petit monde veut prendre l’échappée matinale à 50 km/ h … Mouais … Avant hier la Forêt Noire , demain les Vosges , l’échappée , je vais la prendre seul avec deux bananes et deux bidons …

  8. bigmouse

    3 cas de covid aujourd’hui dont deux dans l’equipe de pogacar§§§§ majka et bennett

  9. Tchmil

    En plus des parallèles entre Pogi et Ricco, Vingegaard et Rasmussen il y a la conséquence du dopage qui semble décimer des zones géographiques entières pendant plusieurs années :

    – La France qui n’a fait que de la figuration dans l’après Festina, « le fameux cyclisme à deux vitesses »
    – L’Italie qui n’a même plus un sponsor/équipe majeur dans le World Tour (ni de coureur capable de jouer un podium de grand Tour)
    – L’Espagne dont les coureurs principaux ne visent même plus un top 10 sur les grands Tours.

    Le pire étant que de nombreux acteurs de ces 3 pays historiques du cyclisme constatent un désintérêt des jeunes pour le sport cycliste.

    On peut rajouter L’Allemagne (après Ullrich) et surtout les Etats-Unis (après Armstrong) qui ont marqué un arrêt brutal dans le développement de ce sport. Sans parler des territoires comme l’Amérique du Sud, l’ex Urss qui suivent la même voie.
    Les « marchés » que cherche à développer l’UCI et l’économie du vélo sont toujours très fragiles (Afrique, Chine) et enclins aux mêmes dérives.

    Restent ces petits pays européens qui nous sortent un extra-terrestre par décennie (Riis-Rasmussen-Vingegaard pour le Danemark), qui n’ont que quelques coureurs en World Tour (Slovénie) ou une culture cycliste/spectacle (GB, Australie).

    La Belgique étant à part car si en France l’économie du vélo est très marquée par le Tour (Banques et assurances, grande distribution qui polissent leur image), l’économie du cyclisme belge (flamande surtout) semble encore bien fonctionner. Jumbo étant le dernier sponsor à encore investir aux Pays-Bas dans le WT avec il est vrai les relants de l’ex-Rabobank (coureurs de tous horizons, réputation sulfureuse…)

    • pijiu

      Analyse très intéressante. Je me permets d’ajouter les points suivants :

      L’absence d’une équipe majeure en Italie en dit surtout long sur l’état de l’économie italienne (toujours pas remise de la crise de 2008) et sa structure (un tissu dynamique de grosses PME – mais peu de multinationales – qui étaient capables de mettre quelques millions d’euros pour une équipe mais ne régatent plus à 15, 20 ou 30 millions). Le cyclisme garde en Italie une très haute exposition médiatique – derrière les intouchables football et « sports » automobiles.

      Le manque de relève pour le cyclisme de compétition est un fait, mais ne remets en aucun cas en cause le développement du cyclisme en tant que sport. Il me semble qu’il y a de plus en plus de cyclistes sur les routes, y compris des gens qui roulent beaucoup, mais ils commencent généralement à la trentaine et roulent entre copains et pas en club. Les motivations pour s’y mettre sont diverses, mais avant tout éviter de se « faire un genou » sur un terrain de foot ou en sport de salle, améliorer sa santé et sa condition physique, une bonne alternative à la course à pied (moins monotone, moins impactant), découvrir sa région à vélo, etc.. Dans mon expérience, ces gens sont intéressés par les courses pros surtout pour les aspects techniques (comparer les vitesses, les matériels, un peu de motivation avant la sortie du dimanche, etc.) mais pas des « fanatiques » qui regardent toutes les étapes ni encore moins des crédules par rapport au dopage. Les cyclistes pratiquants (hors la minorité qui a fait ses classes en club et en compétition junior et amateur) est mentalement assez distante du cyclisme professionnel (en termes d’identification, de suivi fanatique, etc.). Le cyclisme n’est de loin pas menacé, le cyclisme professionnel en tant que sport majeur et business peut-être. C’est en tout cas mon avis.

  10. mica

    Sur l’ incident manif qui vient d’ avoir lieu; Jaja de dire « c’ est bien que ça soit pas passé à l’ image ! »…………..c’ est sur que lorsque quelque chose « dérape » un peu, le réalisateur passe à autre chose……il faut une image  » apurée il y a même au sein de la régie un consultant technique qui conseille de ce qui est montrable ou pas.
    Ce consultant est là depuis de dizaines d’ années (Mr Ronan Pensec ) aves nos sous s’ il vous plait!
    Au fait, avez vous compté la quantité d’ « envoyés spéciaux » du service public , c’ est hallucinant …….moi j ‘ ai renoncé!

    • Less manifestants se revendiquaient d’une organisation pour la défense du climat…

      • mica

        Cause noble s’ il en est………mais il est peut être trop tard……..nous sommes tous responsables de par nos choix……..mais pouvons nous revenir à la lampe à huile?

      • Steph

        L’ironie de la chose c’est que le Tour fait semblant de ne pas voir une mini manif pour le climat, mais que le dit climat risque bien d’arrêter le Tour via le plan Orsec-canicule dans les tout prochains jours. D’ont look up !

    • Bellovèse

      Pour une fois qu’il se passe quelque chose d’intéressant au Tour…
      Fallait surtout pas prendre le risque de voir les pandores en action. Se sont déjà bien foutus la honte à l’international y a quelques semaines au SDF. Ni de montrer le message des manifestants. Vraiment pas du tout important sachant que la moitité de la population va se les geler l’hiver prochain.

  11. mica

    Eric: 51 Km dan s l’ heure et même un peu plus : Bravo…….et le précédent record était établi en altitude par Lamirau encore plus amateur que Pijourlet.
    Merci pour l’ info……..mais comment as tu saisi que j’ étais sensible à ce genre d’ infos prècisemment ?

    • « mais comment as tu saisi que j’ étais sensible à ce genre d’ infos prècisemment ? »
      🤣😂🤣😂 😉😊

      • On commence à se connaître Mica.

        C’est sympa les discussions sur LFR et c’est encore mieux si l’on n’est pas d’accord sur tout, tout en ayant une passion commune et d’autres points où nous sommes parfaitement raccords.

        Amicalement.

        Éric

    • Le précédent record par Lamirau avait eu lieu sur une piste mythique pour les pistards, dans une ville mythique pour les amateurs de western spaghetti 🙃

      https://youtu.be/MocnTuhkQdQ

      • mica

        Eric : même sans se connaitre on a souvent l’ impression de pouvoir deviner les réactions des plus assidus. Et, des assidus il y en a…….le tout sans langue de bois.
        Des rencontres rompraient le charme je pense.

  12. marius

    Je vais parler des développements en montagne.
    Le 39×32 existe chez Campa soit 2,6m.
    A 90 tr/min cela fait 14 Km/h.
    Dans ce Tour, aucun col ne justifie de mettre aussi petit. Les pros avalent le 10% à 20 km/h.
    Thibault Pinot a monté l’Alpe d’Huez à 19,7 km/h en 2015.
    Chez Shimano. pour les pros c’est 40×30 ou 40×34.
    Mais alors, à quoi peuvent bien servir ces grands pignons chez les Pros ?
    Ils utilisent les pignons de 30 , 32 , 34 seulement avec le grand plateau de 53 , 54 , 55 dents.
    Pourquoi ?
    Car le rendement à développement égal est bien meilleur qu’avec un petit plateau.
    Les médias sérieux comme chez Eurosport le dise clairement, pendant que d’autres jouent la surenchère, devinez qui.
    Et c’est pareil pour le CLM avec les 58×11 ou 60×11, alors qu’ils roulent avec un 58×14 pour une meilleure ligne de chaîne et rendement.
    Pour finir, ces grandes cassettes bénéficient énormément au vieux cycliste que je suis. Dimanche, à l’Etape du Tour, le 34×34 m’a été indispensable. Mais La Croix de Fer et l’Alpe avec cette chaleur, une horreur. Sur les 12000 partants, 3300 abandons et des cartons dans les descentes (vu 2). Mais, bon souvenir quand même avec les copains.

    • mica

      l e 10 % à 20Km/h me parait un peu optimiste pour un effort de 1/2 ou 3/ 4 d ‘ heure. ca fait un gain d’ altitude de 2000m/h ou 0,555m/s……..plus de 3 marches d’ escalier par secondes……( presque monter un escalier 4 à 4)
      Alors, ceci est possible chez les pros pour quelques minutes, mais pas sur la durée d’ un grand col;…..à moins de s’ appeler Pantani et encore.
      Nous verrons bien demain et après demain…….de toute façon l’ alpe d’ h. ne fait pas 10% en moyenne , le Granon pas loin……..quel programme sur ces 2 jours.

    • Edgar Allan Poe

      16.000 inscrits, 11000 au départ, 8685 à l’arrivée. Je pouvais avoir un dossard prio mais j’ai renoncé car le défi logistique était trop important pour un homme seul (et désespéré 🤣).
      La semaine précédente, à la Marmotte, pas de bol, mauvais jour pour moi comme ça m’arrive rarement : du coup, le 34×28 était trop gros et je me suis cramé les fibres musculaires dans le Galibier en dessous de 70 tours minute. Idem pour l’Alpe d’Huez. J’ai jalousé ceux qui le dépassaient avec le dernier pignon en 34…
      Tu as totalement raison Marius.
      Et en cas de grosse défaillance, ou quand les pros se rangent après avoir fait monter le début d’un col, par exemple, quelques centaines de mètres au dessus de 90 tours minutes sur le pignon de 34, quelle que soit la déclivité, leur permet de se reprendre pour ensuite rentrer sans trop se faire mal.

      • marius

        On vieillit 😉. Je suis certain qu’il y a 30 ans, tu n’en aurais fait qu’une bouchée du Galibier. Pour ma part 38×27 dans les années 90 et je n’étais qu’un modeste coureur 😊.
        A propos du Galibier, je me souviens de Thomas Voekler en 2011, dans les lacets à la sortie de Valloire, emmener son Colnago C59 en Campa 11S Super Record, roues basses hypéron « fatto a mano in Italia » sur le 53 dents en danseuse, à la poursuite de Contador et Schelk. C’était l’Étape Modane – Alpe d’Huez, remportée par Pierre Roland…sur un Colnago M10, made in Asia, mais plus rigide. Thomas payera cache tout ses efforts, perdra le maillot jaune et terminera le Tour 4ieme. Remporté par Cadet Evans.

    • À l’Alpe, j’imagine que celui qui fait 20 de moyenne doit rouler à environs 15-16 km/h maxi dans les premières rampes avecun braquet de 39/23 ou 39/26 dans les plus forts % (à l’exception des 800 premiers mètres qui sont réalisés à bloc pour se placer) puis il passe le gros plateau à partir de la Garde pour ne plus le quitter (même chez les meilleurs amateurs).

      Sur le Granon, avec le Galibier dans les pattes et le revêtement de la route granuleux, l’altitude… je pense qu’ils ne vont pas grimper très vite. Si Thibault Pinot fait 20 de moyenne dans l’Alpe, il va être nettement moins rapide dans le Granon qui est beaucoup plus difficile.

      Néanmoins ,Marius, je pense comme toi que le pignon de 32 dents chez des grimpeurs du niveau de Pinot ou Bardet est presque neuf car même sur le grand plateau, ils utilisent probablement plus souvent le 23 ou le 26 dents. Je ne serai pas surpris que Pogacar grimpe l’Alpe d’Huez entièrement sur la plaque.

      Mica a peut-être fait le calcul, mais dans un col long et raide comme le Granon, ils sont probablement + proches d’une fréquence de pédalage de 80 que de 100.

      80 de fréquence avec un un bon braquet dans le Granon à 16 km/h, ce n’est probablement pas à la portée de n’importe quel coureur. C’est plus difficile que de tenir à 100-110 sur le plat.

      Pour l’étape de demain, la direction du vent dans le final du Granon va être déterminante dans le déroulement de la course. Car là haut, c’est vraiment exposé.

      Dans l’Alpe d’Huez, c’est moins vrai. Avec les lacets, il n’y a pas autant d’influence…. Ou du moins, cela change après chaque virage.

  13. marius

    Je le concède, Thibault Pinot a gravi le 25 juillet 2015, les 13,35 km de la montée de l’Alpe d’Huez en 40’37’´. C’est le meilleur temps sur Strava, mais tous n’y sont pas.
    Soit 19,7 km/h dans une pente à 8,3 % de moyenne, pour 1103m de dénivelé.
    Ce temps sera battu le 14 juillet prochain.

    • Edgar Allan Poe

      Oui, je le pense.
      Dans ce sens, le gros morceau, c’est la Croix de fer. Parce que le Galibier est moins dur que du côté Valloire. Le Lautaret est normalement insignifiant pour des athlètes de ce niveau. Mais si ça part à bloc dès le drapeau baissé, ça peut faire mal. Ça peut même être un sacré chantier !
      Je pense que c’est la grosse étape des Alpes. Demain, seuls les 80 derniers kms sont difficiles.

  14. Edgar Allan Poe

    Ah Marius… cette fameuse montée du Télégraphe où Voeckler soulevait la roue avant quand il se mettait en danseuse. Ça a marqué son temps et j’en entends encore souvent parler.
    Cette péripétie constitue maintenant un marqueur pour décrire une situation particulière dans le monde du vélo !
    On partage les mêmes vues, Eric. 100/105 tours minute au plat, ça peut durer… durer sans gros problèmes physiologiques pour maintenir la cadence. Plus de 90 tours minute dans un col de 15 bornes à près de 8%, c’est beaucoup plus compliqué. Dan Martin qui était très véloce avait cette cadence mais uniquement sur la fin des cols quand la bagarre se déclenchait. 4-5 bornes au plus.
    Par contre, toute l’Alpe sur la plaque, tu y vas fort. Mais pourquoi pas? Ça ferait partie des exploits un peu hallucinants du moment. Ou alors sur un 50 dents, peut être… mais sur un traditionnel 53, je n’y crois pas.
    Quoique… la première partie avant la Garde est vraiment bien pour creuser un écart avec la chaleur et la pente. Et après, c’est quand même très régulier, c’est un CLM pour un athlète du niveau de Pogi.
    C’est quoi le pari ? Une bière (aux 1000 martyrs?)
    Tu abordes un sujet intéressant : le vent dans les cols. Chez moi, je peux vraiment classer les cols en 2 partie : ceux avec des épingles et multiples virages où les zones de poussée/ vent de face s’annulent et ceux beaucoup plus « rectilignes » où le vent joue énormément selon le sens où il souffle. Les temps peuvent être très différents

    • Je fais la même classification pour les cols. 😉

      Je pense que le Pogacar qui montait la Colombiere côté difficile, sous la pluie, avec le grand plateau, doit pouvoir faire de même dans l’Alpe d’Huez.

      Après, l’un des facteurs limitant de la performance est la capacité à dissiper la chaleur et avec la canicule et le soleil qui tape dans la roche le long des premieres rampes, il se pourrait qu’il soit limité physiologiquement dans sa performance.

      Je suis contre les paris sportifs et, malheureusement, la montée des Milles Martyrs n’est pas reconduite. Je le regrette d’autant plus qu’elle était organisée en souvenir du regreté Gilles Uberto. Mais nous nous verrons peut-être sur des grimpées en 2023.

      Pour la petite histoire, Michael Gallego (sanctionné pour dopage quelques années plus tard) montait l’Alpe d’Huez en moins de 40 minutes (arrivée Vieille Alpe) sur la plaque depuis le bas. Je pense que cela équivaut à un peu plus de 42 minutes arrivée du TdF. Mais il n’avait pas non plus la fréquence de pédalage des meilleurs pro.

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