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Mois : juin 2024

Bardet, tout le monde est content!

On a rarement vu victoire sur le Tour de France faire autant l’unanimité!

Avec Romain Bardet vainqueur d’étape et maillot jaune, à son 11e et dernier Tour de France, tout le monde est content.

Qui plus est, la victoire a été acquise grâce à un bel élan de solidarité: il fallait voir s’employer son coéquipier Frank Van Den Broek dans les 10 derniers kilomètres, trop heureux de jouer le collectif et d’être acteur d’une si belle histoire.

Derrière, la chasse m’est apparue comme bien désorganisée, tantôt la Jumbo Lease a Bike, tantôt Lidl-Trek, tantôt Ineos, trop peu UAE, bref, c’était pas clair pour qui ont roulait derrière. Je demeure convaincu que les Movistar ont raté une belle occasion avec Aranburu… qui était probablement le seul à pouvoir rivaliser avec Pedersen.

Pour le reste, tous les favoris – ou presque – ont terminé dans le premier paquet, à une poignée de secondes du vainqueur du jour. Rien n’est joué, mais les organismes ont certainement souffert hier.

À noter la présence, dans ce premier groupe, d’un certain Derek Gee…

Le grand perdant du jour s’appelle sans l’ombre d’un doute la FDJ de Marc Madiot: Gaudu à la trappe, de même que Lenny Martinez, 29 minutes dans la vue tous les deux. De quoi revoir les priorités, et se poser de sérieuses questions sur la préparation de ces deux-là au cours du dernier mois. Pas normal…

Bardet, supporte pas la pression

Drôle de coureur que ce Romain Bardet.

Sympathique, mais pas plus qu’il ne faut, sa 2e place sur le Tour 2016 puis, l’année suivante, sa 3e place au général, ont été, au final, des cadeaux empoisonnés. Comme si à partir de 2018, promu grand leader de l’AG2R-La Mondiale de l’époque, ce fut le début de la fin.

Supportait pas la pression je pense, M. Bardet. Ca existe, et ce n’est pas une honte, loin s’en faut.

Bardet, c’est le coureur qui brille quant il n’a pas de pression pour bien faire, sauf peut-être sur ce Mondial 2018 qu’il termine 2e derrière Alessandro Valverde et devant un certain Michael Woods.

Pour le reste, c’est le type qui marche bien lorsqu’il n’y a pas d’attente, pas de « aujourd’hui je dois bien faire », comme si le poids des responsabilités le bloquait alors qu’il est évidemment capable de les assumer.

Bardet prendra sa retraite l’an prochain au lendemain du Critérium du Dauphiné.

En attendant, il fait un bien beau maillot jaune, et il pourrait s’avérer plus coriace que prévu à le rendre!

Un Tour plus ouvert qu’il n’y parait!

On y est !

Le Tour de France s’élance aujourd’hui de Florence en Italie.

Un Tour plus ouvert qu’il n’y parait.

Depuis des semaines, tout le monde parle de Pogacar comme l’épouvantail de ce Tour. Marc Madiot lui-même a déclaré que le Tour pourrait être plié après les quatre premières étapes, il est vrai difficile avec le redoutable Galibier à franchir lors de la 4e étape.

Sauf que.

Sauf que Pogacar, il a eu la Covid-19 il y a 10 jours. À ce niveau, l’équipe UAE ne va pas s’étendre sur le sujet, mais il pourrait y avoir eu du dégât. On sera vite fixé.

Idem pour Vingegaard: si son équipe a pris la décision de lui faire prendre le départ, c’est certainement qu’elle a eu des garanties à l’entrainement. « Vinge » n’est peut-être pas à 100%, mais il n’en est peut-être pas très loin. Chez Jumbo-Lease a Bike, on mise assurément sur la 3e semaine, sachant que Vinge est frais et probablement encore en progression.

Mais surtout, c’est la profondeur du plateau de ce Tour de France qui le rend si exceptionnel: c’est pas compliqué, ils sont tous là! Toutes les plus grandes stars du peloton international est au départ.

Sauf peut-être cinq coureurs de premier plan, Julian Alaphilippe, Benoit Cosnefroy, Sepp Kuss, Filippo Ganna et Ben O’Connor. Comique, les deux premiers misent sur le titre olympique plus tard en juillet. Manque de chance, ils sont tous deux français, donc il faudra s’entendre… Sepp Kuss a eu la Covid sur le Dauphiné, un maux qui court actuellement dans le peloton, et qui pourrait être un invité surprise de ce Tour.

Pour le reste, ils sont tous là: outre Pogi et Vinge, Van Der Poel le champion du monde, Van Aert, Roglic, Evenepoel, Pidcock, Hindley, Carapaz, Bernal, Thomas, Gaudu, Mas, Bardet, Almeida, Ayuso, Rodriguez, les frères Yates, Jorgenson, on fait difficilement mieux!

Du coup, je suis d’avis qu’on pourrait avoir des surprises sur les trois prochaines semaines, car tout ce beau monde va créer du mouvement. Si l’équipe UAE Team Emirates a très certainement la capacité de bien maîtriser la course si Pogacar devait s’emparer tôt du maillot jaune, il y a beaucoup d’équipes avec des intérêts pour ce classement général: Jumbo bien sûr, Ineos, Bora-Red Bull, Soudal Quick Step, Groupama, EF Education, Movistar, Cofidis et Team DSM.

J’aime bien la position « sans pression » de Remco Evenepoel, qui découvre cette année le Tour. Il n’a rien à perdre, aucune pression si ce n’est celle d’un leader d’une grande formation cycliste, et peut se permettre de prendre des initiatives puisque personne ne sait s’il pourra tenir pendant trois semaines, et notamment en haute montagne dans les Alpes en dernière semaine.

Dans ce contexte, bien difficile de vous donner un pronostic pour le podium, outre Pogacar et Vingegaard! Primoz Roglic? J’aimerais vous dire que j’y crois cette année, mais « l’autre » slovène est tellement malchanceux sur le Tour, notamment avec les chutes, que je me garde une petite gêne!

Les chasseurs d’étape

Plusieurs équipes débarquent avec comme seul intérêt celui de gagner des étapes.

On pense évidemment en premier lieu à Israel-Premier Tech, l’équipe des trois coureurs canadiens engagés sur ce Tour: les vétérans Hugo Houle et Guillaume Boivin, ainsi que Derek Gee qui découvre le Tour à 26 ans.

Je suis de ceux qui croient que Gee pourrait être une des révélations de ce Tour de France. Wait and see, mais je le sens bien.

Alpecin-Deceuninck voudra aussi jouer les étapes et les sprints avec leurs deux grands leaders Van Der Poel et Philipsen. L’équipe trouvera sur son chemin les Lidl-Trek, les Bahrain-Victorious, les Jayco-Alula et Astana pour leur tirer la bourre.

Le journal du Tour

D’autres nouvelles d’intérêt à l’amorce de ce Tour de France.

1 – 3600m de dénivelé pour la première étape de ce Tour, du costaud et un record pour une première étape. On entre rapidement dans le vif du sujet!

2 – 90 000 euros pour être ville départ du Tour, et 130 000 euros pour être ville d’arrivée. Le gigantisme, ca donne ca.

3 – Plusieurs équipes y vont d’un maillot spécial sur ce Tour: Jumbo, Alpecin, Cofidis par exemple, mais surtout Bora-Hansgrohe qui introduit un nouveau sponsor iconique, Red Bull.

4 – L’étape reine? Peut-être le chrono du dernier jour autour de Nice. Un chrono le dernier jour peut influencer la course dès la première étape, et on se rappellera 1989…

5 – Oreillettes: on vous en parle depuis des années, et enfin, l’UCI va tester des alternatives dans les prochaines semaines, notamment des oreillettes unidirectionnelles ne permettant pas aux coureurs de communiquer avec les directeurs sportifs, ainsi qu’un nombre limité d’oreillettes, par exemple à seuls deux coureurs de l’équipe. Ca ne sera pas encore pour ce Tour, mais ca va dans la bonne direction pour retrouver un cyclisme moins robotisé et moins… dangereux.

6 – Suivre le Tour à la télé depuis le Québec. Pour moi, le bon plan c’est de toujours suivre le Tour via France Télévision et les Alexandre Pasteur, Nicolas Geay, Laurent Jalabert, Marion Rousse, Frank Ferrand, Thomas Voeckler et Yoann Offredo. J’utilise l’application FilmOn qui permet un abonnement mensuel pour regarder le Tour en direct. Seul pépin, on ne peut pas enregistrer les étapes.

7 – Jumbo-Lease a bike disposera d’une « van technique » sur ce Tour de France, question d’avoir de nombreuses informations en direct sur les coureurs et les conditions de course, notamment météo. Cette van, une première, vise à mieux informer les directeurs sportifs « en direct » de la course, ceci afin d’anticiper au mieux.

Des vidéos intéressants

Quelques vidéos ont retenu mon attention ces derniers jours.

D’une part, ce vidéo présentant Hugo Houle, vidéo produit dans le cadre de la série « Le rêve olympique » par la Société Radio-Canada. Très touchant par moment, authentique, ce vidéo nous permet de découvrir qui est Hugo, sa vie, ses rêves, ses succès aussi. J’ai beaucoup aimé.

Par ailleurs, Netflix diffusait hier 11 juin la série II « Au coeur du peloton » mettant en scène quelques uns des meilleurs cyclistes professionnels au monde.

Cette année, Tadej Pogacar est de la série, tout comme Julian Alaphilippe et Thibault Pinot, qui a pris sa retraite au terme de la dernière saison.

Images chocs parce qu’intimes, vie des équipes « derrière la caméra », la deuxième série promet, fort du succès de la première série diffusée l’an dernier. Ca fait partie de re-dorer l’image du cyclisme professionnel, qui souffre parfois de bien des soupçons.

Pour les fans de Tadej, les vidéos produits par UAE Team Emirates sont à regarder, même si désormais, presque toutes les équipes pro font des vidéos similaires afin de rejoindre leur public.

Sinon, pour ceux qui ne l’auraient pas vu, Road to Résilience par l’équipe Jumbo-Lease a Bike.

Extraordinaire Derek Gee!

Alexandr Vlasov 6e à 2min06 de Primoz Roglic, vainqueur de ce Dauphiné Libéré.

Remco Evenepoel, 7e à 2min25.

Giulio Ciccone, 8e à 2min54.

Mikel Landa, 10e à 4min13.

David Gaudu, Marc Soler, Guillaume Martin, Warren Barguil sont à plus de 10min.

Devant tout ce beau monde et 3e de ce Dauphiné, le Canadien originaire d’Ottawa-Gatineau, Derek Gee, 36 petites secondes derrière Primoz.

Extraordinaire!

Pas eu telle performance d’un coureur canadien depuis un moment, et Derek Gee s’inscrit désormais dans la foulée de Steve Bauer et Mike Woods avec les plus belles performances « ever » du cyclisme canadien.

Et à trois semaines du départ du Tour de France, ca donne le droit de rêver!

Avec une telle performance, Gee ne peut plus être écarté de la sélection de l’équipe Israel-Premier Tech pour le Tour. Non seulement une sélection, mais également un statut de coureur protégé, sinon LE leader de l’équipe, faute de mieux.

Surtout, Gee progresse, c’est évident, et on imagine mal à ce stade-ci ses véritables limites, surtout en haute montagne. Il s’accroche chaque fois un peu plus loin, et est capable d’accélérer dans le dernier kilomètre des arrivées en altitude pour suivre les tous meilleurs.

Jusqu’où ira-t-il ?!

Bref, Derek Gee, c’est la meilleure nouvelle pour le cyclisme canadien, et je me répète. À 26 ans, il progressera encore un peu, et je suis d’avis qu’il est capable d’une place dans les dix premiers du Tour une fois à Nice fin juillet. S’il gère bien les trois prochaines semaines, s’il récupère adéquatement et s’il loge peut-être un petit camp d’entrainement en altitude, je pense que la grande condition n’est plus très loin.

La suite va être (très) intéressante!

Toujours impressionnant, ce Galibier

Chaque mois de mai, on déneige le col du Galibier (2 642m) à l’aide d’équipements adéquats pour cette opération délicate, ceci afin de permettre l’ouverture du col et, souvent, que le Tour de France y passe en juillet.

Les images sont toujours spectaculaires et nous rappelle que la haute montagne n’a rien d’équivalent. Caracoler à ces altitudes sur un vélo durant les mois d’été demeure un exercice difficile, ne l’oublions pas, et qu’on peut faire notamment grâce à ces personnes qui assurent notre sécurité.

Et la Marmotte qui pointe son nez bientôt…

Grandiose Tour de Beauce!

La 36e édition – 36e ! – du Tour de Beauce s’élance mercredi prochain le 12 juin, pour cinq étapes et se conclura dimanche le 16 dans le centre-ville de Saint-Georges.

Après les perturbations de la pandémie, ce fleuron du cyclisme nord-américain revient en force cette année, et il faut s’en réjouir. Le Tour de Beauce est une épreuve phare, permettant à de jeunes coureurs prometteurs de s’illustrer, de se faire remarquer au plus haut niveau, et donc d’avoir des opportunités pour développer leur carrière aux étages supérieurs.

Le Tour de Beauce est la plus ancienne course internationale pour Élites hommes en Amérique du Nord.

Louis Barbeau, directeur général de la fédération quebecoise des sports cyclistes

On est ravi de voir la mythique étape du Mont Mégantic revenir cette année encore, et cette étape aura lieu vendredi prochain le 14 juin. Gagner au sommet du Mont Mégantic, ben ca équivaut à remporter l’étape de l’Alpe d’Huez sur le Tour de France, et la montagne estrienne a couronné de nombreux coureurs prestigieux au fil des ans. Et pour la petite histoire, plusieurs coureurs de la région de l’Outaouais y ont fait bonne figure ces dernières années en remportant cette étape, je pense à Carlson Miles l’an dernier, ainsi qu’à Mateo Dal-Cin il y a quelques années, sans oublier Mike Woods et son ascension exceptionnelle après avoir chuté au pied (un signe du destin?!) au milieu des années 2010.

Un beau plateau au départ

Au menu de Messieurs les coureurs, 725 kilomètres répartis en cinq étapes dont un critérium le quatrième jour, situé dans la ville de Québec comme à l’habitude des dernières éditions.

En l’absence d’un chrono (pourquoi?), la troisième étape vers le Mont Mégantic apparait comme le passage critique de l’épreuve, les écarts pouvant être grands au sommet de la montagne.

On annonce près de 150 coureurs au départ de ce Tour de Beauce, répartis en 21 équipes.

Pour la petite histoire, les rumeurs indiquent que Bruno Langlois – le Bruno Langlois! – prendra le départ de son… 23e Tour de Beauce. Mieux que Sylvain Chavanel et ses… 18 participations au Tour de France!

L’organisation annonce parmi les coureurs à surveiller les Carlson Miles, Arthur Liardet, les québécois Félix Bouchard, Laurent Gervais, David Drouin, William Goodfellow et Francis Izquerdo Bernier, un excellent fondeur celui-là puisque vu à des places de prestige sur plusieurs épreuves de ski de fond cet hiver, et notamment l’American Birkebeiner au Wisconsin. Je le sais, j’y étais!

Parmi les coureurs étrangers à garder à l’oeil, les Conn McDunphy, George Radcliffe, Blayde Blas, Hugo Lutz-Atkinson mais aussi Thomas Peyroton-Dartet et Guillaume Soula, annoncés sur l’épreuve. Ce sont tous des coureurs avec un bon niveau en cyclisme.

J’espère être sur le Mont Mégantic le vendredi pour voir ce spectacle, toujours une belle sortie aller-retour de 200 bornes depuis Sherbrooke pour aller virer au sommet de la montagne. De quoi préparer les grandes cyclosportives alpestres qui s’en viennent vite désormais!

Gee confirme, en attendant le Tour

Ce n’est pas si souvent qu’un coureur canadien s’impose en World Tour.

Ces douze dernières années, il y a eu bien sûr Ryder Hesjedal sur le Giro 2012 et sur une étape de la Vuelta 2014, David Veilleux sur les Trois Vallées Varésines en 2012 et une étape du Dauphiné en 2013, Hugo Houle sur une étape du Tour de France 2022, et les victoires de Mike Woods: une étape sur la Vuelta 2018, Milan-Turin 2019, une étape du Tour de Romandie 2021, la Route d’Occitanie 2022 et 2023, ainsi qu’une étape du Tour de France l’an dernier.

Hier, Derek Gee a ajouté son nom à ce palmarès en remportant la 3e étape du Dauphiné Libéré grâce à une solide double-accélération à quelques hectomètres de la ligne.

Sa première accélération lui a permis de se dégager avec le coureur français Romain Grégoire. Du coup, je pensais alors que Gee avait course perdue.

Et bien non: Gee en a remis une deuxième couche, après une ou deux respirations dans la roue du coureur français. Magnifique!

Y’a pas à dire, c’est le plus fort qui a gagné hier.

Gee confirme enfin son excellent Giro 2023, où il avait été très offensif et où il était allé chercher pas moins de… quatre places de deuxième sur une étape.

Cette performance l’an dernier avait été suffisante pour que son équipe Israel-Premier Tech lui fasse signer un contrat jusqu’en… 2028. Ses dirigeants savent qu’ils tiennent là l’avenir du cyclisme canadien en World Tour.

Le Tour en point de mire

Pour Gee, cette victoire tombe à pic. Âgé de 26 ans, il arrive à pleine maturité et cette victoire boostera sa confiance en lui, à quelques semaines du départ du Tour de France, LE grand rendez-vous de l’année. Gageons que Gee bénéficiera de quelques bons de sortie au sein de son équipe pour tenter d’aller chercher la gagne.

De toute façon, Israel-Premier Tech n’a pas vraiment de leader pour le classement général ni sur ce Dauphiné, ni pour le Tour. Chris Froome agonise et traine sa misère, lâché tous les jours sur ce Dauphiné. Mike Woods est dans la région d’Ottawa-Gatineau actuellement, prévu sur la Vuelta plutôt que sur le Tour.

La controverse a frappé l’équipe ces derniers jours avec des rumeurs de mésententes entre Woods et Froome. Ragots ou faits avérés? Difficile de dire, l’équipe et les coureurs démentent, mais ce n’est pas le genre de truc qu’on veut débattre en public non plus.

Quoi qu’il en soit, Gee a répondu de la plus belle manière qui soit hier permettant de détourner l’attention sur du vrai positif au sein de son équipe, porte aujourd’hui le maillot jaune de leader et qui sait jusqu’où il peut aller? Personne ne semble connaître ses réelles limites…

Derek Gee? La meilleure nouvelle pour le cyclisme canadien depuis des lunes.

Le cyclisme canadien en a bien besoin…