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Mois : avril 2017

Flèche Brabançonne: les Quick Step pris en défaut

Pas sûr de la tactique employée par les Quick Step dans le final hier de la Flèche Brabançonne.

Que Vakoc revienne avec Tim Wellens sur le porte-bagage à l’entrée du dernier kilomètre va encore: étant un bon finisseur, il permettait aux Quick Step de se retrouver devant à trois coureurs, un effectif plus intéressant pour battre Sonny Colbrelli qui était, jusque là, l’homme à battre puisque meilleur sprinter du petit groupe.

Bien joué aussi de Vakoc qui a attaqué dès le contact, créant une course de mouvement. Il aurait toutefois été préférable qu’un autre Quick Step attaque (il y en avait déjà deux devant, soit Devenyns et de Plus), Vakoc allant aussi assez vite au sprint. Si un autre Quick Step avait attaqué, Vakoc aurait pu souffler un peu dans les roues, n’ayant pas à travailler devant, et ainsi préparer son sprint.

Malheureusement, la relance de Vakoc au contact n’aura condamné qu’un seul coureur, soit Laurens de Plus de sa propre équipe…

Seconde erreur, Vakoc s’est beaucoup trop déporté sur sa droite en amorçant son sprint, permettant à Colbrelli de se dégager. Juste avant, ce dernier semblait bien enfermé derrière Devenyns et Vakoc. Si ces deux là avaient gardé une ligne plus tendue, je pense que Colbrelli aurait été « légalement » gêné par Devenyns et aurait perdu de précieux km/h pour son sprint.

Bref, les Quick Step étaient trois hier dans le final, et n’ont pu gagner. Ca fait quand même un peu désordre!

Ceci étant, sachons reconnaitre la domination actuelle de l’équipe Quick Step sur de nombreuses courses. C’est fou, c’est des nouveaux coureurs presque chaque fois! Récemment sur le Tour du Pays Basque par exemple, on a vu un David de la Cruz à la fête, maintenant c’est Vakoc et Devenyns, c’était Yves Lampaerts il y a quelques temps, bref, la profondeur et le succès de cette équipe Quick Step (sans compter Alaphilippe, Gilbert, Boonen, Gaviria, Kittel, Dan Martin…) sont vraiment impressionnants. C’est l’équipe de l’heure dans le cyclisme!

Tom Boonen, la retraite au bon moment

Mine de rien, c’est un grand champion qui a pris sa retraite du peloton pro dimanche au terme de Paris-Roubaix.

Outre son palmarès sportif, Tom Boonen aura fait du bien au cyclisme pendant plusieurs années noires, alors que le vélo traversait des temps difficiles avec Lance Armstrong au milieu des années 2000.

Comme Fabian Cancellara l’an dernier, je pense que « Tommeke » aura su partir au bon moment, en laissant une bonne impression à tout le monde. C’eut été encore mieux avec une victoire à Roubaix dimanche, ce qui en aurait fait le recordman absolu devant le mythique Roger de Vlaeminck. L’avoir déjà égalé, et avoir remporté trois Tours des Flandres, un Championnat du monde ainsi que 6 étapes sur le Tour situe le champion qu’il a été.

Une carrière en trois temps

Je vois personnellement la carrière de Tom Boonen en cinq temps.

D’abord, l’avènement, entre 2002 et 2007. Ensuite, la période trouble, de 2008 à 2011. Puis le renouveau, en 2012, les blessures, de 2013 à 2015 puis la sortie, en 2016 et (début) 2017.

L’avènement (2002-2007)

C’est sur Paris-Roubaix qu’on a découvert Tom Boonen en 2002, alors qu’il avait terminé 3e en travaillant d’arrache-pied pour son leader chez US Postal, George Hincapie. Tout le monde avait été bluffé par la force qu’il dégageait sur les pavés, et c’est avec une grande classe selon moi que Boonen a tenu à terminer sa carrière comme il l’avait commencé, sur les pavés de Paris-Roubaix.

Après deux années de construction (2003 et 2004) à apprendre le métier, Boonen explose en 2005 avec son premier doublé FlandresRoubaix, puis le titre de champion du monde. Il remporte l’année suivante un nouveau Tour des Flandres puis, en 2007, ramène le maillot vert à Paris.

La période trouble (2008-2011)

Durant cette période, on a l’impression que Boonen vit plus souvent qu’autrement sur sa classe. Il aligne certes quelques victoires de prestige (victoire sur Paris-Roubaix en 2008 et 2009, champion de Belgique 2009), mais ses performances sont en dents de scie. Surtout, il est piqué positif en juin 2008 pour consommation de cocaïne, et se voit privé du Tour cette année là.

Ca recommence en avril 2009, où il est de nouveau contrôlé positif à la cocaine. Boonen avouera alors une dépendance à l’alcool et à cette drogue, un aveux bien reçu de ses fans belges qui le soutiendront sans faille les mois suivants. Je pense que sa franchise, au bout du compte, lui aura servi à relancer sa carrière les années suivantes.

Le renouveau (2012)

Après deux saisons (2010 et 2011) assez médiocres suivant ses deux contrôles positifs hors compétition, Tom Boonen revient au premier plan en 2012, avec un nouveau doublé FlandresRoubaix. Il remporte même durant la campagne des Classiques d’avril Gent-Wevelgem et le GP E3, en faisant l’homme fort du début de saison. Il décroche également cette saison là son 2e titre de champion de Belgique.

Sa carrière bien relancée, il fait oublier complètement ses problèmes personnels et se replace comme LE champion belge de l’époque aux yeux de la Belgique.

Les blessures (2013-2015)

Les cinq dernières années de la carrière de Tom Boonen seront plus compliquées, souvent sous le signe de la malchance et des blessures.

En 2013, il est blessé au coude en début de saison, puis chute coup sur coup sur Gent-Wevelgem puis au Tour des Flandres, le condamnant pour Paris-Roubaix une semaine plus tard.

En 2014, un drame familial le touche avant Milan SanRemo, sa conjointe faisant une fausse couche.

En 2015, il chute lourdement dans la 1ere étape de Paris-Nice, encore dans sa préparation pour les Classiques qu’il rate au complet. Pire, il chute lourdement en octobre au Tour d’Abou Dabi, se fracturant le crâne et perdant de façon permanente des facultés auditives.

La sortie (2016-2017)

Enfin épargné par les blessures en 2016, il termine 2e de Paris-Roubaix, prouvant à tous qu’il peut encore gagner cette grande classique. Il termine sa saison en beauté avec une 3e place aux Mondiaux de Doha.

En 2017, sa préparation des Classiques se fait sans trop d’anicroches, et il tire sa révérence sur une 13e place sur le vélodrome de Roubaix. Je pense qu’il est parti au bon moment, alors que sa cote de popularité est encore au maximum, et ayant pu faire oublier les galères de sa carrière. C’est aussi ça un grand champion: savoir se retirer au bon moment…

Il manque à son palmarès

Une course, une grande classique: Milan SanRemo, qu’il n’a jamais pu gagner. Il a terminé deux fois sur le podium.

Ses équipes

Y’a pas à dire, Tom Boonen aura été fidèle dans sa carrière, n’ayant connu que deux équipes: US Postal en 2002, et Quick-Step de 2003 à 2017. Inutile de vous dire que ses liens avec notamment Patrick Lefevere sont profonds. En même temps, lorsqu’on est le manager d’une équipe professionnelle belge, on ne veut certainement pas laisser partir le coureur le plus populaire du pays, capable de gagner les deux plus grandes classiques flandriennes de la saison!

L’homme

On pourra découvrir un peu plus la personnalité de Tom Boonen à travers ce vidéo produit par la compagnie Specialized, qui aura aussi été fidèle de nombreuses années à Tom Boonen.

Salut champion!

Paris-Roubaix, un chiffre: 45,2.

Ce qu’il faut retenir de ce Paris-Roubaix? Un chiffre selon moi, et c’est tout: 45,2 km/h.

La 115e édition de Paris-Roubaix aura été la plus rapide de l’histoire, effaçant le « vieux » record qui datait de 1964 lors de l’édition remportée par Peter Post.

C’était évident au visuel hier que ça roulait vite: jamais les échappés devant, quels qu’ils soient, n’ont pris plus d’une minute! C’était à fond les manettes tout le temps, merci à une météo clémente (plus de 20 degrés!) et avec un vent de dos la majorité du temps.

C’est d’ailleurs un fait souvent méconnu des cyclistes amateurs: lorsque ça envoie du lourd, en course ou à l’entrainement, c’est plus dur vent de dos que vent de face. Vent de face, une fois dans les roues, c’est beaucoup plus facile car il y a un gros différentiel dans les watts. Vent de dos, tout le monde doit envoyer, car le différentiel dans les watts est beaucoup moins grand que vous soyez devant ou derrière.

Bref, comme prévu, la météo clémente a tout changé hier sur Paris-Roubaix, et je vous avoue franchement ne jamais avoir pu m’emballer pour la course. On ne peut pas dire selon moi qu’il s’agissait d’une « grande » édition.

Il y a certes eu de l’action en raison des chutes, des bris, des crevaisons. Je pense à Olivier Naesen, malchanceux toute la journée. À Van Avermaet avant Arenberg, qui a eu le brio de ne pas abandonner et de revenir au train sur l’avant de la course. À Sagan dans le final, encore une fois malchanceux.

Sinon, la course a été assez insipide selon moi. À 15 bornes de l’arrivée, les trois coureurs devant – Van Avermaet, Stybar, Langeveld – n’avaient qu’une trentaine de secondes d’avance. C’était jouable derrière, mais le groupe ne s’est jamais organisé, notamment de peur de ramener Boonen sur l’avant de la course.

On a vu des Paris-Roubaix plus intéressant, c’est certain. On n’aura finalement jamais vu de vraie bataille entre Sagan, Boonen, Kristoff, Boasson Hagen, etc. Personnellement, je suis resté sur ma fin et je n’ai jamais pu m’emballer pour la course.

Ce qui n’enlève rien à son vainqueur hier, Greg Van Avermaet, qui était selon moi très clairement le plus fort. Sa confiance dans le final était impressionnante: il prenait de très longs relais, et a même osé amener dans le vélodrome, comme sûr à 100% qu’il allait gagner. Le champion olympique inscrit le premier « monument » à son palmarès, et il le mérite. Tom Boonen n’a peut-être pas gagné son 5e Paris-Roubaix, mais l’honneur belge est sauf…

L’honneur canadien est également sauf, avec un Hugo Houle excellent 63e de l’épreuve, à un peu plus de 9 minutes. Faut quand même se les farcir, les 29 secteurs pavés à une telle vitesse, et je lève mon chapeau à Hugo hier.

Antoine Duchesne n’a pas eu la même chance, ayant été contraint à l’abandon après avoir été victime d’un accident avec une voiture. S’il y a eu plus de peur que de mal, les photos d’Antoine circulant sur Facebook au terme de la course étaient toutefois saisissantes. Ce sont des guerriers!

Prochain rendez-vous, les Ardennaises. Ca risque d’être intéressant, notamment avec un certain Mike Woods qui a montré des signes de grande condition sur le récent Tour du Pays Basque.

115e édition de Paris-Roubaix dimanche

Un enfer ce dimanche?

Peut-être oui si on regarde le parcours de cette 115e édition de Paris-Roubaix: 257 kms à parcourir tout de même, avec pas moins de 55 kms de pavés, répartis en 29 tronçons. Trois ont reçu un niveau de difficulté de 5 étoiles, soit la Trouée d’Arenberg (2 400m), Mons-en-Pévèle (3 000m) ainsi que le Carrefour de l’Arbre (2 100m) situé à 25 kms de l’arrivée.

Peut-être non si on regarde la météo annoncée: très beau, 20 degrés, peu de vent.

Il est donc probable que cette année, ce soit une course avec une sélection par l’avant plutôt que par l’arrière. Les équipes bien organisées et cohérentes, comme la Quick Step, pourraient dans ce contexte avoir un avantage non négligeable.

Les favoris

Ils sont plusieurs à pouvoir rêver de s’imposer à Roubaix.

Peter Sagan d’abord, parce que c’est un équilibriste sur le vélo et parce qu’il sera revanchard, ayant perdu le Ronde dimanche dernier en raison d’un incident de course. Si son équipe ne pourra probablement pas l’aider dans le final, il n’a qu’à marquer les quelques autres grands favoris puisque très rapide au sprint.

Greg Van Avermaet ensuite, lui aussi revanchard de son Ronde dimanche dernier. Je pense toutefois que Paris-Roubaix convient moins au coureur belge. Rapide au sprint, il devra se débarrasser de Sagan et Kristoff pour s’imposer au sprint avec d’autres.

Il ne faudra justement pas oublier Alexandre Kristoff ce dimanche, en excellente condition et disposant de toute la puissance requise pour dominer le pavé. Attention à ce coureur qui va très vite au sprint, mais qui est aussi capable de se lancer dans une échappée dans le final. Rappelons également qu’il dispose désormais d’un certain Tony Martin dans son équipe comme équipier de luxe. Martin est probablement aussi capable de gagner Paris-Roubaix au train!

La Quick Step sera évidemment l’équipe à battre dimanche, avec un alignement de coureurs impressionnant: Tom Boonen d’abord, qui prendra sa retraite une fois la ligne franchie, mais aussi Niki Terpsta, Yves Lampaerts et Zdenek Stybar. De quoi se glisser dans des coups durant toute la course, et obliger les autres équipes à faire des efforts. La Quick Step est sur une bonne lancée en ce moment, et la confiance doit être au top!

Est-ce que Tom Boonen est suffisamment en condition pour espérer s’imposer? Je crois que oui, mais il lui faudra aussi de la chance, beaucoup de chance pour déjouer tous les autres favoris.

Enfin, chez Sky, Ian Stannard est un coureur taillé pour cette course, disposant d’une très grande puissance sur le plat. Je pense qu’il pourrait être devant dimanche.

Outre ces grands favoris, on compte plusieurs outsiders.

Olivier Naesen est l’un d’eux. Pris dans l’incident avec Sagan dimanche dernier, je crois qu’il sera un des acteurs dans le final de la course dans quelques jours.

Sonny Colbrelli, en forme depuis le début de saison, semble un coureur taillé pour Paris-Roubaix. Attention à lui si jamais un groupe devait se présenter pour la gagne sur le vélodrome de Roubaix, c’est un malin.

Arnaud Demare côté français devrait être au départ et lui aussi espérera une arrivée au sprint sur le vélodrome de Roubaix. Demare représente probablement les meilleures chances françaises dimanche. Le dernier vainqueur français de Paris-Roubaix est Frédéric Guesdon en 1997, une plombe!

Chez Orica, deux coureurs pourraient bien faire, soit Luke Durbridge ainsi que le vainqueur sortant, Mathew Hayman. Ce dernier a toutefois été discret depuis le début de la saison et je vous avoue ne pas trop savoir ce qu’on peut espérer de lui.

Rajoutons enfin à cette liste d’outsiders deux noms, soit Edvald Boasson Hagen et John Dekengolb qui disposent tous deux d’une équipe à leur service.

Les Canadiens

Ils devraient être deux au départ, deux Québécois: Hugo Houle chez AG2R-La Mondiale ainsi qu’Antoine Duchesne chez Direct Énergie. Les deux seront au service de leur leader, donc avec des consignes d’équipe à respecter. Ryan Anderson est blessé.

À la télé au Québec

Contrairement au Tour des Flandres dimanche dernier, les Québécois pourront suivre la course live! sur RDS2 ce dimanche en matinée. La programmation complète des épreuves de cyclisme sur RDS et RDS2 est disponible ici et si on peut regretter l’absence de grandes courses comme Milan SanRemo, le Giro ou le Tour de Lombardie, on pourra quand même suivre Liège-Bastogne-Liège et les étapes du Tour de France en direct.

Sinon, reste le stream sur Internet!

L’innovation

Certains Pinarello de l’équipe Sky seront équipés ce dimanche d’une petite suspension arrière.

Est-ce réellement une innovation?

Déjà, au début des années 1990, Greg LeMond, à qui on doit dans le cyclisme nombre d’innovations comme les compteurs vélo, les casques rigides, les pédales automatiques ou encore les salaires décents (!), avait testé et utilisé sur Paris-Roubaix des fourches avant de type RockShox.

Greg se serait-il trompé, une suspension arrière étant préférable à une suspension avant? Je pense en effet qu’il est plus utile d’avoir une suspension arrière sur Paris-Roubaix!

Quoi qu’il en soit, d’autres systèmes de contrôle des vibrations ont été testés sur Paris-Roubaix, notamment des cadres au design assez douteux.

Pour la plupart des coureurs, deux guidolines l’une sur l’autre ainsi que des boyaux spéciaux « Roubaix » (souvent des Dugast) seront les deux seules adaptations requises. Et personnellement, j’aimerais mieux un vélo bien rigide qu’avoir à gérer dans le feu de l’action une suspension!

L’enfer du nord.

Ces reportages de Paris-Roubaix entre 1984 et 1988 produits par la télévision américaine CBS sont peut-être ceux qui ont capté le mieux l’esprit de cette course, cet « enfer du nord ».

J’ai en tout cas découvert – et immédiatement aimé – cette course notamment grâce à ces reportages.

À voir et… à revoir!

Le Tour de l’actualité

Petit Tour de l’actualité en vrac, en ce mercredi 5 avril:

1 – GP de l’Escaut. C’est aujourd’hui et le départ de la course s’est déplacé exceptionnellement dans le village de Tom Boonen pour honorer le champion belge qui mettra officiellement un terme à sa carrière dimanche prochain, sur le vélodrome de Roubaix.

L’épreuve arrive le plus souvent au sprint, et le vainqueur sortant Marcel Kittel sera de nouveau un client aujourd’hui au sein de sa puissante formation Quick Step. Sagan, Greipel, Demare et Bouhanni sont les autres pointures du sprint qui devraient bien faire sur la course.

2 – Tour du Pays Basque. Ca se jouera aujourd’hui, vendredi et dimanche (contre-la-montre de 28 kms, assez long!). Et ça sera intéressant avec la présence de Contador, Valverde, S. Yates, Alaphilippe, Bardet, Fuglsang, Uran, Woods, Talanski, Henao, Kwiatkowski, Barguil, Nieve et Meintjes.

3 – L’UCI considérerait de diminuer la limite de poids des vélos en 2018. Rappelons qu’actuellement, chaque vélo doit au moins peser 6,8 kilos pour pouvoir être utilisé en course.

Il est temps! Je suis convaincu qu’on peut produire des vélos nettement plus légers aujourd’hui sans compromettre la sécurité des coureurs. L’UCI peut descendre vers les 6,2 ou 6,4 kilos sans problème!

4 – Philippe Gilbert. Vous êtes nombreux à vous demander quelles sont les raisons de son renouveau cette saison. C’est difficile de précisément avancer des éléments de réponse sans connaître ce qu’il a fait cet hiver du côté entrainement.

Mais chose certaine, on le sent vraiment bien au sein de sa nouvelle formation, on le sent avec un esprit de coureur cadet! Surtout, Gilbert semble avoir été libéré d’un poids, celui d’assurer assez seul le leadership d’une grande formation cycliste (c’était le cas chez BMC). Partageant désormais le leadership de la Quick Step avec Boonen, Vakoc, Alaphilippe et d’autres selon les circonstances, on sent que Gilbert s’est lâché – et relâché! – cette saison, pour sa plus grande réussite.

Comme quoi tout le monde n’est pas fait pour être leader…

5 – Bianchi Oltre XR4 Countervail. Le plus beau Bianchi qu’il m’ait été donné de voir en 30 ans!!! Stunning.

6 – Alcool. Un des bons courts articles que j’ai pu lire sur les bienfaits et les méfaits de la consommation d’alcool.

7 – Les maillots du Tour de France 2017. Toujours fabriqués par la compagnie française Le Coq Sportif.

8 – Supplest Edge 3. Un secret bien gardé!

9 – Pour rester dans les chaussures, Mavic vient de mettre au point une chaussure assez révolutionnaire, au transfert de puissance remarquable: la Comete Ultimate. Beau matos, ultra léger. 1000 euros la paire!

Gilbert, façon Merckx!

50 bornes solo pour Philippe Gilbert hier sur le Ronde. Qu’y a-t-il à ajouter?

Une chose peut-être: la chute de Peter Sagan, qui a entrainé avec lui Greg Van Avermaet et Olivier Naesen au kilomètre 17, alors que Gilbert naviguait devant avec une petite minute d’avance, a assurément changé le cours de ce Tour des Flandres. Sagan produisait alors son effort pour tenter de rentrer sur Gilbert.

Je pense que le trio aurait en effet pu rentrer sur Gilbert. Après tout, Van Avermaet s’est retrouvé dans le final avec seulement 30 secondes de retard sur le champion belge, et avec un Terpstra sur le porte-bagage. Avec Sagan et Naesen, l’entente aurait été meilleure… et ils auraient possiblement revu Gilbert.

C’était hier le jour de Gilbert et la chance lui a aussi souri! Un champion belge qui s’impose sur le Tour des Flandres, quoi de mieux pour la Grand Messe du cyclisme?

Des Canadiens se distinguent

Deux coureurs canadiens de la région d’Ottawa-Gatineau se sont distingués ce week-end et il convient de le noter.

Carol-Ann Canuel, de Gatineau (par adoption car elle est originaire d’Amos) a d’abord remporté le Tour du Limbourg samedi, une épreuve aux Pays-Bas bien connue. Toute une victoire! Le vidéo de la course est ici.

Mike Woods d’Ottawa a quant à lui terminé 2e du GP Miguel Indurain derrière un certain Simon Yates, et dans le même temps qu’un certain Sergio Henao. Toute une perf! Cette course de 186 kms est difficile, et le froid ainsi que la pluie ont encore durci l’épreuve hier. Le vidéo de la course est ici.

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