Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : septembre 2009 Page 1 of 3

Les brèves du milieu de semaine

1 – Licences ProTour: ca donne l’impression d’être un peu le bordel à l’UCI dans ce dossier. Rappelons, ironiquement, que les licences ProTour ont justement été créées pour éviter que les équipes cyclistes soient à la merci des organisateurs de course lorsque vient le temps de la sélection aux épreuves. Avec une licence ProTour, les équipes acquiéraient la certitude d’être au départ des plus grandes épreuves du calendrier cycliste.

Avec le non-renouvellement des licences ProTour des équipes françaises Bouygues Telecom-BBox ainsi que de Cofidis, avec les tergiversations autour du renouvellement de celle de l’équipe Astana et enfin avec les apparentes tractations sous-jacentes à l’octroi de licences pour les nouvelles équipes RadioShack et Sky, la polémique voire l’arbitraire semblent s’être déplacés des organisateurs de courses à l’UCI… Selon Alain Rumpf, directeur du ProTour, les critères sportifs primeraient sur les autres critères dans l’octroi des précieuses licences. Dommage, Bouygues Telecom sort de sa meilleure saison en 5 ans !!!

2 – L’échantillon B a confirmé ce que l’échantillon A avait révélé, Thomas Dekker, 25 ans, est bel et bien positif à l’EPO. Le contrôle a été effectué en juin dernier. Évidemment, son équipe Rabobank l’a immédiatement limogé.

Alors, changement de mentalité au sein de la nouvelle génération comme veut nous le marteler l’UCI ? Le bilan chez les jeunes de 27 ans ou moins est pourtant très lourd ces dernières années: Ricco, Kohl, Sella, Pfannberger, Duenas, Sinkewitz et maintenant Dekker…

3 – Le Salon du cycle 2009 débute vendredi au Hall 3 de la Porte de Versailles, près de Paris. L’occasion, pour nos lecteurs français, de découvrir en personne les nouveautés de la saison 2010.

4 – Le Zoncolan, terrible montée avec plusieurs passages à plus de 20%, devrait être de retour sur le Giro 2010, qui sera dévoilé à la mi-octobre.

5 – Querer es poder: c’est le titre de la nouvelle biographie d’Alberto Contador, biographie rédigée par l’auteur Jordi Sierra i Fabra. Va falloir qu’on me traduise, je ne lis pas (encore) l’espagnol !

6 – Dément

7 – Limar Pro 104, le casque le plus léger au monde: 170 gr en taille M. Look ? Pas terrible…

Le sale Tour: un incontournable

La Flamme Rouge continue sa série d’analyses-critique d’ouvrages cyclistes ayant vu le jour au cours de la dernière année et vous présente Le sale Tour, des journalistes d’enquête Pierre Ballester et David Walsh, déjà auteurs de LA Confidential et de LA Official.

En un mot: c’est un incontournable. Quiconque veut simplement avoir une opinion éclairée des dessous du cyclisme ainsi que du retour de Lance Armstrong ne peut raisonnablement faire l’économie de la lecture de ce livre. Documenté, fouillé, truffé de témoignages – dont certains sont des dépositions sous serment – de dizaines de témoins, c’est une enquête sérieuse et objective que nous livrent là Ballester et Walsh, deux auteurs qui veulent manifestement savoir que la vérité, rien que la vérité. Rappelons que c’est le journalisme d’enquête, celui d’Alain Gravel, qui permis d’aller au fond de l’Affaire Jeanson. Le travail de Ballester et Walsh n’est pas différent et on ne trouve rien, dans les 239 pages du livre, nous permettant de remettre en question les intentions des auteurs ou le professionnalisme de leur travail.

L’ouvrage se divise en quatre grandes parties. La première propose un retour sur les nombreuses casseroles que traine Lance Armstrong face au dopage. Si plusieurs faits sont présentés (contrôle positif aux corticoides lors du Tour 1999, procès Simeoni, dossier L’Équipe de 2005, etc.), les auteurs contextualisent avec succès ces histoires en relatant les témoignages, certains sous serment, de divers acteurs très proches du coureur américain. Par exemple, voici un extrait d’un échange entre les ex-US Postal Jonathan Vaughters (JV) et Frankie Andreu (FA) au lendemain de la 4e victoire d’Armstrong sur le Tour:

JV: Je pourrais même te dire comment Lance a dupé son monde.

FA: Et comment George Hincapie faisait pour monter les cols en tête devant tout le peloton?

JV: De la manière dont me l’a raconté Floyd, je connais la méthode.

FA: Vas-y explique. Quand en as-tu parlé avec Floyd ?

JV: Je ne sais plus. C’est compliqué maintenant d’éviter tous les contrôles – ca n’a rien à voir avec une nouvelle substance, mais avec la manière planifiée de procéder. C’est pour ça qu’ils se sont tous plantés lors de la neuvième étape – ils n’ont pas été réalimentés – puis lors de la journée de repos, boum, 800 millilitres de cellules bien denses.

FA: Ils ont maitrisé le processus, bien joué.

JV: Ils ont retiré le sang juste après le Dauphiné.

FA: Comment se débrouillent-ils pour passer à travers, ou pour le garder ? Je suis sûr que ce n’est pas dans le frigo du camion.

JV: Une moto. Des glacières réfrigérées les jours de repos. Floyd a une photo du truc.

FA: Dingue. Le procédé est monté d’un cran.

JV: Oui, c’est compliqué mais avec de l’argent, tu peux le faire.

Ce chapitre a également l’avantage de nous faire comprendre la stratégie en 3 temps mise de l’avant par Lance Armstrong pour limiter les dégâts. Son premier rempart est l’intimidation des témoins ; ce fut tenté sur Greg Handerson, sur Greg LeMond aussi. Le second rempart est l’achat pur et simple du silence. Armstrong aurait ainsi, de témoins sûrs, fait parvenir un chèque de 500 000$ à Hein Verbruggen pour que l’AUT nécessaire à la neutralisation de son contrôle positif aux corticoides lors du Tour 1999 passe comme une lettre à la poste. Le silence de nombreux autres témoins a également été acheté de la sorte. Dernier rempart lorsque tout le reste a échoué et que procès a lieu, comme celui l’ayant opposé à la société d’assurance SCA Promotions, la négation ou l’oubli. Certains extraits de dépositions de Lance Armstrong et relatées dans le livre sont carrément loufoques, Armstrong n’ayant pour seule défense devant le juge que les mots "je ne me souviens plus" ou "je ne sais pas". Cette approche est par ailleurs bien connue et a été employée avec beaucoup de succès lors de la commission Gomery, au Canada, dans le dossier du scandale des commandites !

La seconde partie du livre est consacrée aux récents dessous du cyclisme, dessous qui permettent de bien comprendre dans quel contexte s’inscrit le retour de Lance Armstrong. Relatant la séquence d’événements partant du décès du pdg du groupe Amaury en 2006 – le point de départ – jusqu’à la nouvelle lune de miel ASO-UCI – le point d’arrivée – les auteurs nous montrent dans quelle mesure le récent virage à 180 degrés dans les relations UCI-ASO ne tient en rien du hasard et émane plutôt de nouveaux acteurs chez ASO et de l’éviction de d’autres (Patrice Clerc, Pierre Bordry, Dick Pound, etc.). Ce sont ces nouveaux acteurs qui sont responsables d’un changement radical de cap envers la lutte contre le dopage, les scandales qui y sont associés pouvant nuire au chiffre d’affaire du groupe de presse français…

Ballester et Walsh y présentent également plusieurs éléments très troublants à propos des vraies raisons pour lesquelles l’UCI a cherché à tout prix à reprendre le contrôle de la lutte contre le dopage lors des épreuves cyclistes, contrôle momentanément cédé à l’AFLD en 2008 sur le Tour. Beaucoup d’éléments troublants également quant à l’influence toujours immense sinon totale d’Hein Verbruggen sur l’UCI et quant à l’entrée de ce dernier au capital d’ASO via une filiale appelée ASO International.

Le livre se termine enfin sur les entreprises de Lance Armstrong, surtout LiveStrong.com, une société à but lucratif lancée par la compagnie Demand Media Inc. au sein de laquelle Lance Armstrong lui-même détiendrait des parts de capital. LiveStrong.net, quant à elle, est toujours aujourd’hui faiblement classée sur divers sites américains de surveillance des sociétés caritatives, estimant à faible l’efficacité opérationnelle de la fondation. Là encore, les témoignages sont éloquents.

Le livre se termine par un entretien avec Dick Pound qui revient sur son mandat à l’AMA et surtout sur les tractations de l’UCI pour l’empêcher – avec succès – de se faire élire à la tête du Conseil international d’arbitrage du sport (CIAS).

Bref, si savoir de quoi vous parlez lorsque vous évoquez Lance Armstrong, sa fondation ou encore ses succès sportifs ou d’homme public vous intéresse, vous ne pouvez raisonnablement pas faire l’économie de la lecture de ce livre. Vous trouverez dans Le sale Tour un livre crédible, sérieux, transparent, les noms ou les sources des témoignages étant soigneusement répertoriés dans l’ouvrage. Comme le dit Gabriel Béland dans son petit compte-rendu du livre, "Mais les preuves sont là, Le sale Tour les amasse, nous les mets sous le nez, et de la magie, il ne reste rien".  

Sicard et Evans champions du monde

Petit retour sur les résultats du week-en des Mondiaux.

Chez les élites, Cadel Evans a sauvé une saison 2009 en demi-teinte (difficiles Tour de France et Vuelta) en remportant le titre mondial de bien belle façon, c’est à dire en solo après un superbe effort de plusieurs kms dans le final. Il fallait être costaud pour s’imposer de la sorte aujourd’hui, le groupe de chasse étant composé d’à peu près tous les favoris. Ceci étant dit, les Espagnols, en surnombre, ont probablement mal joué leurs cartes dans le final, ayant Valverde, Rodriguez et Sanchez dans le coup. Cunego et Cancellara étaient pour leur part très isolés, tout comme Gilbert.

Quoi qu’il en soit, Evans, premier champion du monde sur route australien, peut dire un grand merci à son équipe nationale aujourd’hui, surtout Stuart O’Grady qui a fait un gros travail pour ramener les échappées.

Chez les Canadiens, Michael Barry a été le meilleur représentant, terminant à une honorable 18e place. Tuft et Hesjedal ont abandonné.

Chez les U23, le Français Romain Sicard s’est imposé, lui-aussi en solo. Auteur d’une saison extraordinaire (victoire dans la Subida al Naranco devant Samuel Sanchez en début de saison, victoire au classement général du Tour de l’Avenir), Sicard a confirmé être probablement le coureur français le plus prometteur depuis fort longtemps. Il intègrera dès l’an prochain l’équipe Euskaltel, étant lui-même originaire du pays basque français.

Pour la petite histoire, c’est le Français Régis Ovion qui, en 1971, s’était imposé dans la course amateur des Mondiaux de Mendrisio. Plus surprenant encore, Ovion avait lui-aussi gagné, quelques semaines avant, le Tour de l’Avenir !

Le Québécois David Veilleux a terminé la course en 62e position, non sans avoir participé, tôt dans la course, à une échappée sur environ 4 tours. Guillaume Boivin a pour sa part abandonné au 8e tour. On peut lire le récit de sa course ici.

Dimanche, course sur route des Mondiaux 2009

Ce qu’il faut savoir sur l’épreuve de dimanche aux Mondiaux de cyclisme, la course sur route des élites.

Parcours: 19 tours d’un circuit usant de 13,8 kms, pour un total de 262 kms. Deux bosses jalonnent ce parcours, celle d’Acquafresca au km 3,6 et celle de Torrazza di Novazzano au Km 11,2.

Le champion en titre: l’Italien Alessandro Ballan.

La petite histoire: victoire de Merckx en 1971 sur le circuit (un peu différent) de Mendrisio, devant Felice Gimondi. Vous trouverez ici un joli petit texte du journaliste cycliste John Wilcockson relatant quelques souvenirs historiques de Mendrisio.

Les favoris: deux se détachent du lot selon moi: Cunego et Cancellara. D’autres sont très menacants: Martin, Sanchez, Valverde, Gilbert, Boassom Hagen.

La course devrait se résumer en un bon contrôle de la part de l’équipe d’Italie qui, avec Basso, Ballan, Garzelli, Bruseghin et Pozzatto ont la puissance nécessaire à régenter le peloton. L’équipe d’Espagne et l’équipe australienne devraient également pouvoir apporter un certain contrôle à la course.

Les listes de partants sont ici.

Les grands absents: Contador, Armstrong, Cavendish, F. Schleck, Hincapie, Devolder.

Les Canadiens au départ: Hesjedal, Barry, Tuft. Hesjedal a un bon coup à jouer selon moi, le profil du parcours convenant à ses qualités. Hesjedal sort de la Vuelta en bonne condition, sa victoire sur une difficile étape de montagne le prouvant. Il peut également jouer la carte de la surprise dimanche, il faut en profiter!

Suivre la course sur internet : c’est sur UniversalSports.com que ca se passe !

Des nouvelles de l’UCI

Plusieurs réunions administratives – conseil du ProTour, comité directeur – de l’UCI se déroulent actuellement en marge des Mondiaux de cyclisme sur route à Mendrisio. Voici le point sur ce qui se trame en ce moment du côté de l’UCI.

1 – Pat McQuaid a été réélu comme président de l’UCI. C’était une formalité, il était le seul candidat à sa propre succession !!! McQuaid a déclaré «Le fait qu’aucun autre candidat ne se soit déclaré pour la présidence est significatif à mes yeux», y voyant une preuve de son bilan positif au cours des 4 dernières années.

Positif son bilan ? Je n’en suis personnellement pas si sûr. La crédibilité du cyclisme est proche du niveau zéro, les contrôles positifs, particulièrement récemment, continuent de s’accumuler prouvant que les cyclistes se dopent encore massivement, l’UCI a accouché d’une souris avec le passeport biologique qui ressemble de plus en plus à une opération de public-relations, les critiques – AMA, AFLD, etc. – fusent quant aux réelles intentions de l’UCI de s’attaquer au dopage, etc. C’est très lourd.

Doit-on se réjouir de cette réélection ? Selon moi et sans détour, non. Car c’est surtout le gage que l’UCI demeurera sous l’emprise forte de Hein Verbruggen, l’ancien président et aujourd’hui #2 du CIO. Hein Verbruggen ne cache pas son ambition de devenir le Bernie Ecclestone du cyclisme et on peut s’en inquiéter à bien des égards… Verbruggen est selon moi un danger pour l’UCI elle-même, la concentration du pouvoir et de la décision étant très dangeureux.

Quoi qu’il en soit et outre Hein Verbruggen, il y a au moins deux autres personnes qui accueilleront avec grand plaisir cette réélection : Lance Armstrong et Marie-Odile Amaury ! Nous y reviendrons prochainement lors de notre analyse-critique de l’ouvrage Le sale Tour de Walsh et Ballester.

2 – L’UCI via son comité directeur s’est prononcée en faveur de l’abolition de l’usage des oreillettes pour toutes les catégories de coureurs, professionnels compris. Après le manque de leadership démontré par l’UCI lors du dernier Tour de France qui proposait 2 étapes sans oreillettes (l’UCI avait reculé sur ce point à la demande des directeurs sportifs et coureurs), la nouvelle a de quoi surprendre. Wait and see, on jugera le sérieux de ces intentions au cours des prochains mois, étant probable qu’équipes et coureurs opposent un fort lobby à cette volonté.

3 – Autre mesure surprenante de l’UCI, celle d’imposer à tous les coureurs "de classe mondiale", professionnels compris, un "programme éducatif antidopage" appelé "Véritable champion ou tricheur" et composé de divers modules. Les coureurs pro auront jusqu’au 30 juin 2010, soit juste avant le Tour de France, pour compléter le programme.

C’est une belle mesure en soi, qu’on doit saluer. Les coureurs pro n’étant pas des enfants de coeur et n’hésitant pas à mentir lorsqu’ils se font pincer, il convient d’être réaliste selon moi quant à la portée et l’efficacité de cette nouvelle mesure qui sera, de surcroît, surement très décriée par les coureurs.

4 – Sans surprise, c’est Valkenburg, en banlieue de Maastrich aux Pays-Bas, qui a obtenu l’organisation des Mondiaux de cyclisme sur route en 2012. En 2010, ce sera Melbourne en Australie puis, en 2011, Copenhague au Danemark.

5 – On a un peu plus d’information concernant les événements ProTour au Québec en 2010. Deux courses seront en effet mises sur pied, la première à Québec le vendredi 10 septembre (189 km, 3000m de dénivellée) et la seconde le dimanche 12 septembre 2010 (200 km, 2800m de dénivellée) . La course de Québec devrait reprendre le circuit côte Gilmour – côte de l’Église et celle de Montréal le légendaire circuit du Mont Royal.

Cancellara défonce

Il y avait aujourd’hui aux Mondiaux de cyclisme Fabian Cancellara et les autres. Loin, les autres.

Sans surprise, le dragster suisse, aussi surnommé Spartacus, a été couronné champion du monde du chrono chez les élites, survolant le parcours de Mendrisio à plus de 51 km/h de moyenne, excusez un peu. Son plus proche poursuivant, Gustav Larsson, vice-champion olympique de la discipline, est repoussé à 1min27, l’Allemand Tony Martin terminant 3e à 2min30. Les autres ont tous pris une sacré valise.

Preuve de la performance du Suisse aujourd’hui, Cancellara se sera "offert" trois concurrents partis avant lui ! Impressionnant à ce niveau de compétition.

Outre une victoire attendue, le classement final comporte à mon avis certaines surprises intéressantes.

D’une part, le jeune Tony Martin, 24 ans, à la 3e place. Toute une performance pour ce jeune coureur dont on reverra à coup sûr dans les hauts de classement en 2010.

Autre grosse surprise, l’Américain Tom Zirbel qui termine 4e. Âgé de 30 ans (il aura 31 ans fin octobre) et appartenant à l’équipe américaine Bissell Pro Cycling, il écumait jusqu’ici surtout les courses nord-américaines. Deux fois vice-champion des États-Unis en clm, il a été à chaque fois mouché par son compatriote Zabriskie. Zirbel a été recruté par l’équipe Garmin pour la saison 2010.

Belle performance aussi de Janez Brajkovic, 6e aujourd’hui, un coureur qui confirme être un gros moteur. Il finira par remporter de belles courses celui-là !

Alexandre Vinokourov, 8e, a offert selon moi une performance très inattendue, ayant repris la compétition que récemment après une suspension de 2 ans. C’est tout simplement stupéfiant de le voir à un tel niveau si rapidement.

La performance offerte par Ignatas Konovalovas de l’équipe Cervélo, 9e aujourd’hui, ne m’apparaît pas déplacée dans la mesure ou ce coureur de 24 ans a déjà un beau palmarès dans les chronos, ayant été 4 fois champion de Lituanie chrono et ayant remporté quelques autres belles courses dans sa carrière, notamment la 21e étape, un clm de 14 km, du Giro cette année…

La performance de David McCann, 36 ans et 11e aujourd’hui, ne m’apparaît pas non plus exceptionnelle, le coureur irlandais ayant été 4 fois champion d’Irlande chrono et 4 fois champion d’Irlande sur route. Tout un palmarès pour ce coureur tout de même méconnu des courses internationales et qui court en 2009 pour la modeste équipe Ride Sport Racing.

En revanche, la performance du Français Péraud m’apparaît excellente, 12e. Il justifie ainsi la sélection obtenue de Laurent Jalabert selon moi. 

Pour terminer, le temps enregistré aujourd’hui par le Canadien Svein Tuft le place 15e à plus de 4 minutes de Cancellara. C’est évidemment une performance en retrait de celle de l’an dernier qui lui avait valu la 2e place. On ne peut surprendre chaque année ! Ceci étant, Tuft a évolué, en 2009, au sein du peloton professionnel européen dont le niveau est très élevé. Il est possible qu’il soit encore en période d’adaptation et que ses résultats s’améliorent l’an prochain.

Mondiaux 2009: le clm élite

Ca y est, les Championnats du monde de cyclisme sur route ont débuté aujourd’hui à Mendrisio avec la tenue des premières épreuves chrono chez les Espoirs et les femmes. Demain jeudi se disputera le clm des hommes chez les élites.

Chez les Espoirs aujourd’hui, c’est sans surprise l’Australien Jack Bobridge qui l’a emporté (49 km/h de moyenne !) en l’absence de Taylor Phinney qui se remet toujours d’une sévère chute lors de la Cascade Classic le mois dernier. Bobridge, un ancien champion du monde junior qui brille également sur la piste, rejoindra en 2010 l’équipe américaine Garmin. Voilà un recrutement de choix réalisé par Jonathan Vaughters !

Soulignons l’excellente 10e place acquise par le Canadien (et Québécois) David Veilleux lors de l’épreuve, une 10e place qui le classe premier nord-américain, ce qui n’est pas rien à ce niveau de compétition. Après quelques années de transition afin de trouver ses marques chez les Espoirs, Veilleux retrouve le chemin du succès qu’il obtenait comme junior et aura réalisé en 2009, tout compte fait, une belle saison. 

Soulignons aussi la 29e place du jeune espoir français Johan LeBon, 19 ans et première saison à ce niveau. Vainqueur de la Coupe des Nations à Saguenay au Québec en juin dernier, il poursuit son ascension vers le sommet et pourrait bien représenter l’avenir du cyclisme français, avec Romain Sicard, récent vainqueur du Tour de l’Avenir.

Demain chez les Élites, l’archi-favori est le Suisse et dragster Fabian Cancellara, auteur de quelques beaux numéros dans les clm cette saison et déjà 2 fois champion du monde de la discipline (2006 et 2007). Si Cancellara veut surtout devenir champion du monde sur route dimanche prochain, il sera difficile à battre sur le circuit de Mendrisio. 

L’opposition viendra des Britanniques Wiggins et Millar mais aussi de Grabsch, champion en titre, voire du Danois Larsson. À surveiller également par intérêt, la performance du jeune Boassom Hagen, de Brajkovic, de Pinotti (champion italien du clm) et de Danielson.

Deux Canadiens seront au départ, Svein Tuft, vice-champion du monde de la discipline l’an dernier ne l’oublions pas, ainsi que Christian Meier. J’ignore cependant tout de la condition actuelle de Tuft qui n’a rien démontré de bien probant sur la récente Vuelta.

Côté Français, la surprise des derniers Championnats de France, Jean-Christophe Péraud, sera présent et Laurent Jalabert, le sélecteur national, l’a récemment qualifié "d’artiste", estimant que dans un bon jour, Péraud pouvait probablement tout faire.

Moins réjouissant, le retour des deux Kazaks, Vinokourov et Kashechkin, après leur suspension pour auto-transfusion lors du Tour 2007. Tout le monde a bien sûr droit à une deuxième chance mais l’absence d’aveux des deux coureurs me dérange profondément. Il y a des retours moins sympathiques que d’autres…

Beaucoup de nouvelles sur la scène du dopage

Beaucoup de nouvelles sur la scène du dopage dans le cyclisme ces derniers jours. Plusieurs sont carrément inquiétantes ! 

1 – Suite du scandale de dopage sur le récent Tour de l’Avenir et qui impliquait une équipe ukrainienne. Un des coureurs impliqués a parlé et expliqué davantage son usage de produits dopants (EPO, hormones de croissance, somatropine) qu’il justifie pour "gagner un peu plus d’argent". Ce qui frappe dans ses déclarations, c’est sa connaissance de la façon dont on peut déjouer les contrôles: "Je sais qu’on n’est pas positif à l’EPO si on se l’administre dix jours avant le début de la compétition". Éloquent et très informatif sur les connaissances qui circulent dans le peloton pro.

2 – L’AMA s’inquiète par ailleurs du nombre élevé et récent de cas de dopage en Russie. Cyclisme, ski de fond, biathlon, athlétisme, toutes les disciplines d’endurance sont à l’honneur. Aie aie aie.

3 – Gros scandale de dopage du côté de l’Espagne puisque trois coureurs ont récemment fait l’objet de contrôles inopinés positifs. Il s’agit d’Isidro Nozal (Liberty Seguros), révélation de la Vuelta 2003, Hector Guerra et Nuno Ribeiro, récent vainqueur du Tour du Portugal, tous positifs à la CERA. Ces coureurs ne pourront évidemment prendre part aux prochains Mondiaux qui débutent demain.  

4 – Dommage collatéral de cette histoire: le médecin de l’équipe Xacobeo, Alberto Beltran, a été licencié par Alvaro Pino, le manager. Raison ? Ce médecin officiait jusque début septembre au sein de l’équipe Liberty Seguros au sein de laquelle le scandale vient d’éclater. Le manager de Xacobeo, équipe dont fait partie Ezequiel Mosquera, 5e de la récente Vuelta, ne prend donc aucun risque et préserve les apparences.  

5 – Dopage toujours, Maurizio Biondi, de l’équipe italienne Ceramica-Flaminia, a été récemment contrôlé positif à l’EPO. Biondi avait gagné le clm du Tour du Danemark à la mi-août.

6 – Dopage encore, les cyclistes professionnels allemands Olaf Pollack et Markus Cronjager ont été récemment contrôlés positifs à une substance qui reste à préciser. Là encore, c’est grâce à un contrôle inopiné réalisé en juillet dernier, prouvant bien que l’usage de produits dopants en période de préparation est encore monnaie courante dans le peloton pro.

7 – Affaire Valverde-Puerto. Le Tribunal d’Arbitrage du Sport (TAS) statuera d’ici le Tour de Lombardie si l’interdiction de courir en Italie imposée par le CONI au coureur espagnol est valable ou non, Valverde contestant la légitimité (et non les faits !!!) du CONI dans l’Affaire Puerto. Suite à la décision du TAS, l’UCI étendra ou non la suspension à l’ensemble des pays. Une décision confirmant la suspension de Valverde par le CONI légitimerait la preuve contre l’Espagnol impliqué dans l’Affaire Puerto.

8 – Affaire autrichienne Humanplasma: c’est loin d’être terminé ! La justice autrichienne et le NADA, agence antidopage nationale, sont toujours sur la brèche dans ce dossier qui nous réserve probablement encore quelques surprises.

9 – Selon Cyclismag, Jacques Rogge, président du CIO, a déclaré que des analyses de dépistage de la CERA sont actuellement en cours sur des échantillons prélevés lors des JO de Pékin. Les résultats devraient "tomber" (les têtes aussi ?) dans les prochaines semaines. Affaire à suivre.

10 – Toujours selon Cyclismag, une récente étude allemande montre que le dopage chez les jeunes (niveau Espoirs) serait beaucoup plus répandu qu’on le croyait jusqu’ici. Sur les 480 athlètes âgés en moyenne de 16 ans (un bel échantillon tout de même) interrogés, 7% auraient affirmé avoir déjà fait usage de produits dopants. Considérant que ce niveau est probablement un minimum, la vérité tourne probablement autour de 10%, soit un athlète sur dix. À l’âge de 16 ans !!! L’étude a également ceci de révélateur que si la situation est telle en Allemagne, qu’est ce qui nous permet de croire qu’elle ne serait pas similaire dans les autres pays ?

11 – La pseudoéphédrine est de retour sur la liste des produits interdits de l’AMA. Fini les petites pillules de Sudafed avant une course !

12 – L’Agence Mondiale Antidopage (AMA) et Interpol collaboreront dans la lutte contre le dopage, une entente entre les deux organismes étant récemment entrée en vigueur. Excellente nouvelle pour la lutte contre le traffic de produits dopants.

13 – L’AMA a également récemment mis en ligne sa malette des enseignants dans le cadre de son programme de lutte contre le dopage. Le but de cette malette ? Donner aux enseignants du matériel pédagogique afin de sensibiliser les jeunes quant à l’esprit sportif et aux dangers du dopage. Voilà une excellente initiative que je salue tout en invitant tous nos lecteurs à prendre connaissance du matériel qui est une véritable mine d’information. Et puis. relire la définition de l’esprit sportif n’est pas inutile de temps en temps !

Laurent Fignon: une biographie remarquable

Toujours soucieux de m’instruire au maximum, je me suis lancé, depuis 2 mois, dans un marathon de lecture d’ouvrages récents dans le cyclisme. Au cours des prochaines semaines, La Flamme Rouge diffusera donc des analyses-critiques de plusieurs bouquins récents sur le cyclisme, notamment Lance Armstrong L’Abus (Jean-Emmanuel Ducoin), Le sale Tour (Walsh et Ballester), La grande imposture (De Mondenard), À chacun son défi (L. Jalabert) ainsi que Le Ventoux sommet de la folie.

On commence aujourd’hui par une petite analyse d’un livre que j’ai trouvé personnellement remarquable, celui de Laurent Fignon intitulé "Nous étions jeunes et insouciants".

Peut-être est-ce parce que c’est en partie grâce à Laurent Fignon que j’ai découvert ma passion pour le cyclisme ; c’était sur le Tour 1983, j’étais cet été là en France, en Savoie, et je ne revais que de faire pareil que cet autre type à lunette qui portait également le même prénom que moi ainsi qu’un maillot absolument magnifique, le maillot jaune.

Comble de bonheur, il remettait ca l’année suivante, comme touché par la grâce. Son vélo Gitane exempt de cables de freins au guidon – une révolution pour l’époque (voir photo) – me faisait littéralement rêver, tout comme son aisance sur le vélo. J’ai donc fidèlement suivi sa carrière, non sans parfois avoir été déchiré en raison de mon autre héros de jeunesse, Greg LeMond, nord-américain comme moi.

Avec son livre biographique, Laurent Fignon permet aux passionnés de cyclisme de reconstituer le puzzle de sa carrière, nous livrant les éléments qui nous manquait pour comprendre de façon organisée et logique les différentes périodes qu’il a traversé durant ses années de professionnalisme. C’est ainsi que son livre nous permet par exemple de comprendre en détail la relation qu’il aura entretenu avec Bernard Hinault, son premier leader, une relation admirative et teintée d’un grand respect à l’égard du champion breton. 

L’ouvrage nous permet également de comprendre toute l’inovation dont il a su faire preuve dans la constitution de l’équipe Système U, créant la première société de management – Maxi Sports Promotion – ce modèle étant désormais celui de presque toutes les équipes ProTour actuelles.

Fignon parle également à coeur ouvert de son divorce avec Guimard et donne l’impression d’en vouloir encore beaucoup à son ex-directeur sportif. Alors retraité, il relate également son épisode à la tête de la course Paris-Nice et les tractations pas toujours très fair-play qu’ASO aura déployé pour lui ravir la course.

Mais c’est probablement les derniers chapitres de son livre qui sont les plus poignants, Fignon racontant sa difficile fin de carrière, ayant perdu tous ses repères notamment en raison de l’avènement d’une ère nouvelle, celle du dopage sanguin. S’il aura avoué, plus tôt dans l’ouvrage, avoir eu recours à quelques produits interdits – cortisone essentiellement – il oppose un ferme démenti à l’usage de dopage sanguin, n’ayant jamais voulu franchir cette frontière même sous de fortes sollicitations de son équipe italienne Gatorade. Traduisant une intelligence supérieure à la normale des cyclistes professionnels (n’était-il pas surnommé, à une époque, "le professeur" ?), il écrit de façon remarquable les tous derniers moments de sa carrière: "Le lendemain, vers Isola 2000, nous avons escaladé l’Izoard, puis le col de la Bonette, toit du Tour. J’ai un souvenir très précis. Je suis resté le dernier dans toute l’ascension. Volontairement. Les mains en haut du guidon, j’ai pleinement apprécié. Je respirais bien fort ces derniers temps d’éternité cycliste: les miens. L’instant ne devait pas m’être volé. Monter au dessus de 2700 mètres dans ces circonstances avait de quoi me redonner des raisons d’apprécier, pendant quelques longues minutes d’évasion mentale, tout ce que j’avais désormais vécu sur un vélo. Un fractionné poétique. Un fragment de moi-même. Respiré et assumé. À ma cadence. Rien qu’en harmonie. J’appuyais sur les pédales en toute légèreté, regardant le paysage de loin en loin, mesurant chaque seconde comme l’entraperçu d’un temps enfui, voyant dans cet horizon de cimes et de bleu du ciel un univers nouveau à défricher et une manière inédite d’entrevoir l’avenir. Le cyclisme continuerait sans moi. La vie continuerait avec moi. Avais-je seulement à me plaindre?"

Pour avoir lu plusieurs biographies qui trônent aujourd’hui dans ma bibliothèque cycliste (Bernard Hinault, Greg LeMond, Richard Virenque, Pascal Richard, Thierry Bourguignon, Lance Armstrong, Philippe Gaumont, Gilbert Duclos-Lassalle), celle de Laurent Fignon est de loin la meilleure, la plus poignante, la plus sincère, la plus fidèle aussi à ce qu’était Laurent Fignon le cycliste, c’est-à-dire un coureur au franc parlé, jamais hypocrite, jamais insignifiant. Ceux qui ont connu le cyclisme des années 1980 adoreront à coup sûr se replonger dans l’ambiance des grandes courses de l’époque, dont plusieurs ont aujourd’hui disparu (GP des Nations, Trophée Baracchi, etc.). Pour les plus jeunes, voilà l’unique occasion de découvrir un champion authentique grâce à un livre très bien écrit, jamais ennuyeux et qui nous plonge dans un autre cyclisme que celui d’aujourd’hui, un cyclisme fait de courses usantes et longues ainsi que d’hommes qui évoluaient dans un univers encore proche du nôtre.

Le mot de la fin revient à M. Fignon et témoigne de l’adéquation entre le livre et la personnalité unique du cycliste et de l’homme qui, aujourd’hui, demeure passionnant de sincérité au micro de France Télévision lorsqu’il commente les grandes courses du calendrier : "Du début à la fin, qu’on m’ait aimé ou non, qu’on ait été impressionné par mes exploits ou non, qu’on ait vu ou refusé de voir en moi un champion d’exception, je suis resté Laurent Fignon. Rien que Laurent Fignon. Moi et rien d’autre en somme. Ni un fantasme ni une transposition. Juste un homme qui fit tout ce qu’il put pour se frayer un chemin vers la dignité et l’émancipation. Être un homme."

Un classement bien établi

Le classement du pool de cyclisme s’est considérablement consolidé, du moins en ce qui concerne les 2 premières places qui semblent désormais acquises, seules quatre courses d’un jour restant au calendrier.

Notre leader au sortir du Tour de France a fait une excellente campagne depuis et a considérablement creusé l’écart sur tout le monde ; Cédric Bernard est donc confortablement installé en tête du classement général du pool de cyclisme de La Flamme Rouge, édition 2009. Ses 134 points de priorité sont désormais un écart insurmontable pour tous les autres participants.

Rappelons l’équipe de Cédric Bernard : Boassom Hagen, Cancellara, Contador, Fuglsang, Gesink, A. Schleck, Kreuzinger, Martin et Pauriol. Hormis Martin et Pauriol, tous ses coureurs ont connu une excellente saison. Pour preuve, Cédric Bernard a été très régulier dans ses classements, marquant quasiment autant de points sur les courses d’un jour (416) que sur les courses par étapes (429) jusqu’ici.

Si la première place semble donc acquise, la 2e le semble presque tout autant puisque Nicola Duboi a 39 points de priorité sur le 3e, Bernard Fouquet. Pour ce dernier, la troisième marche du podium n’a cependant rien de certain, 4 autres participants étant au maximum à… 6 petits points de la 3e marche du podium. La lutte pour la 3e place sera donc féroce dans les 2 prochaines semaines. 

Avant de publier les classements, petit retour sur les coureurs ayant marqué le plus de points sur les récentes courses:

VUELTA

VALVERDE BELMONTE Alejandro 95 pts
GREIPEL André 49
SANCHEZ GONZALEZ Samuel 44
EVANS Cadel 34
CANCELLARA Fabian 26
BASSO Ivan 22
MONCOUTIÉ David 22
DEIGNAN Philip 18
COBO ACEBO Juan Jose 17
GESINK Robert 17
CUNEGO Damiano 16
RODRIGUEZ OLIVER Joaquin 13

ENECO TOUR

BOASSON HAGEN Edvald 71
CHAVANEL Sylvain 35
FARRAR Tyler 26
LANGEVELD Sebastian 25
VAN DEN BROECK Jurgen 15
BAK Lars Ytting 14
MONFORT Maxime 11
BOONEN Tom 9
FLECHA GIANNONI Juan Antonio 8

GP DE PLOUAY

GERRANS Simon 20
FEDRIGO Pierrick 15
MARTENS Paul 12
ROUX Anthony 10
MARTIN Daniel 8
SANCHEZ GIL Luis Leon 5
DUMOULIN Samuel 4
IGLINSKIY Maxim 3
GUESDON Frédéric 2
DEL NERO MONTES Jesus 1

TOUR DE POLOGNE

BALLAN Alessandro 27
BOASSON HAGEN Edvald 20
MORENO FERNANDEZ Daniel 15
WEENING Pieter 10
REDA Francesco 8
GREIPEL André 7
BOZIC Borut 6
ROELANDTS Jurgen 6
FURLAN Angelo 4
GUARNIERI Jacopo 4

LE CLASSEMENT GÉNÉRAL EN DATE DU 20 SEPTEMBRE

1 – Cédric Bernard 845 pts
2 – Nicola Duboi 711
3 – Bernard Fouquet 672
Antoine Dubos 670
Éric Tardif 669
Jean-Michel Plantard 667
Sébastien Moquin 666
Ismael Choesmel 660
Christophe Merono 653
Jean-Louis Proulx 642
Christophe LeBihan 639
François-Xavier Beloeil 627
Thierry Webanck 625
François LeGrand 625
Clément 624
Frédéric Fernandez 620
Christian Nadeau 618
Michel Roth 608
Alexandre McDuff-Viau 607
Olivier Lalonde 607
Stefan de Vichy 606
Dominique Beaulieu 604
Richard Pilon 598
Vincent Rucquoy 597
Louis Dupuis 581
Vincent Courcy 581
Bruno Langlois 570
Gwendal Brulais 566
Laurent Martel 566
Éric Lehoux 564
Clifford Marshall 563
Sylvain Bourrier 562
Ronald Martel 554
David Onsow 549
Bruno Xhrouet 544
Pitechoune 543
Jean-Christophe Serra 540
El Guru 537
Michel Onsow 537
Stéphane Cournoyer 536
Norbert Ankri 531
Philippe Boisvert 528
Toniolabille 527
Raynald Rondeau 523
Daniel Bédard 522
Cédric 520
Denis Doyon 519
Sébastien Bismuth 518
Antoine Richer 518
Alexi Richer 512
Charles Halluin 511
Andy Lamarre 510
Laurent Lagathu 508
Éric Lepage 507
Nicolas Paradis 506
Éric Wiseman 506
Le Stéphanois 505
yiy yiyii 504
Patrick Bernard 504
Marie-Pierre Bastien 504
Anne-Claire Bernard 502
Raphael Watbled 501
Éric Leroux 499
Hughes Mercier 497
Martin Caya 496
Michel Gervais 491
Patrice Beaulieu 490
Sylvain Bélanger 489
Olivier Silly 486
Jean-Pierre Lavoie 486
Alain Levasseur 480
Jean-François Barthe 473
Dan Simard 473
Christian Tremblay 471
Marc Beaulieu 470
Guillaume Pinçon 467
Sébastien Bolduc 467
JM Lachance 466
Philippe Richard 465
Richard Marcotte 462
Stéphane Baltazar 461
Pier-Alexandre Lenoir 460
Vincent Meuric 457
Jean-Paul Jardin 456
Élyse Turgeon 455
Pierre Miquey 455
Gérard Sorrentino 453
François St-Cyr 453
Mark Miller 449
Claude Taillon 449
Robert Garneau 443
Sylvie Aubin 443
Éric Laplante 441
Christophe Bourrier 441
Keir Plaice 439
Marc Onillon 438
Marc-Olivier Abel 437
Alexandre Porcheron 436
David Villeneuve 434
Antoine Duchesne 426
Franck Malchiodi 425
Julien 423
Joel Dion-Poitras 418
Patrick Fournier 412
Pierre Larente 411
Xavier Bonnière 410
Louis Mazerolle 409
Linda Filion 409
Patrick Labonté 409
David Siméon 406
Silvio Giroud 405
Nicolas Soprana 404
Stéphane Cossette 403
Michel Legendre 401
David Gendron 400
Guillaume Bilodeau 394
Claude Wagner 392
Luc Belley 390
Pascal Leroux 390
Toutouille 388
Tertulia Sporting club 387
Maxime Maltais 386
Grégoire Koenig 386
Marten Dijksman 385
Gaston Langlois 379
Élise Saindon 378
Mathieu Lapointe 378
Lucie Rousseau 369
Jean-Pierre Riehl 367
Étienne Gagnon 365
François Gaudreau 363
Rémi Bérubé 362
Patrick Délétroz 358
Chantal Gosselin 356
Sébastien Petit 351
efef 347
Richard Cloutier 343
Vincent Veilleux 343
William Goodfellow 342
François Croteau 340
Steve Zampieri 337
Francis Gervais 337
Jocelyn Pelletier 336
Arnold Jacques 336
Stéphane Martel 335
Karl Gibson 335
Delphine Cochet 334
Luc Bérubé 333
Gérard Barreau 333
Martin Frenière 328
Luc Ostiguy 327
Ghislain Jouy 323
Annie Charrette 321
Denis Laberge 319
Olivier Richard 318
Claire Croteau 316
Lucas Bourrier 314
André Gervais 313
Pierre Aussourd 313
Manu Colette 312
Sébastien Déry 311
Sébastien Cochet 310
Yves Bienvenue 286
Bertrand Van Eecke 285
Jérémie Durieu 281
Marc-André Latour 279
Natalie Dagenais 278
Michel Jalette 252
Frédérick Gauthier 249
Dany Dequirez 231
Alexandre Odulinski 221
Olivier Savaria 216
Alain Dauphin 204
Gaby Gurlich 202
Alain-Philippe Le Guelte 173
Marc Desserrieres 172
Tiphaine Renard 136

Très bientôt sur ce site, nous annoncerons le vainqueur du classement des courses par étape, la Vuelta étant la dernière course à entrer dans le cadre de ce classement spécial. Nous procédons auparavant à une validation normale des résultats.

Prochaine mise à jour: après les Mondiaux !

Pool de cyclisme: un classement bien établi

La Flamme Rouge vous invite à découvrir une nouvelle mise à jour du pool de cyclisme, mise à jour qui tient compte du Tour de Pologne, de la Vattenfall Classic, du GP de Plouay, de l’ENECO Tour ainsi que de la Vuelta. Comme d’habitude, cette mise à jour est disponible dans la page réservée à notre petit jeu qui entame maintenant son dernier droit, seuls les Mondiaux, Paris-Tours et le Tour de Lombardie étant encore au calendrier.

Vuelta gagnée pour Valverde

Aujourd’hui marquait la dernière grosse difficulté de la Vuelta, une étape montagneuse se terminant à La Granja. 

C’est l’Espagnol Cobo qui a remporté l’étape, Valverde terminant deuxième et empochant du coup quelques secondes de bonifications supplémentaires sur ses adversaires direct.

L’étape aura été le théâtre d’une défaillance, celle de Robert Gesink, classé 2e à une trentaine de secondes de Valverde ce matin. Il est ce soir à plus de 5 minutes du leader espagnol, occupant la 6e place. Gesink a finalement été victime d’une chute lors de la 17e étape et qui a visiblement laissé des traces dans son organisme. Dommage de perdre une place sur le podium de cette façon.

À l’aube d’un dernier contre-la-montre de 28 km, l’intérêt de la Vuelta se porte désormais sur la bataille pour la 2e place du général.  Deux coureurs sont en effet à une trentaine de secondes de Samuel Sanchez, actuel 2e: Basso (19 secondes de retard) et Evans (33 secondes de retard). Sanchez n’étant pas connu pour ses aptitudes dans l’effort solitaire, c’est jouable, surtout pour Evans qui se débrouille pas mal dans la spécialité. La fraicheur physique est également toujours un élément important lors du dernier clm d’un grand tour.

On peut également penser qu’une place sur le podium est capitale pour les 3 coureurs. Basso signerait son grand retour et confirmerait un bon Giro. Sanchez et Evans sauveraient tous deux une saison teintée par de nombreuses déceptions.

Réponse demain du côté de Tolède ! 

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