Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : juillet 2015

À ne pas manquer sur le Tour…

Alors que les coureurs attaquent aujourd’hui la montagne et que nous entrons enfin dans le vif du sujet, voici quelques trucs à ne pas manquer du Tour de France.

1 – vidéos « Backstage Pass » de l’équipe Orica Green Edge. Toujours très bien faits, avec humour. J’adore, et je ne peux plus m’en passer! La vue décentrée et déjantée de cette équipe australienne nous permet de vivre le Tour, autrement.

2 – vidéos « Velon« , ou la vie (parfois le chaos!) à l’intérieur du peloton. Certains vidéos sont impressionnants, notamment des chronos ou ceux durant lesquels des chutes surviennent. Ces vidéos sont réalisés grâce aux caméras GoPro embarquées sur le vélo de quelques coureurs chaque jour.

3 – Tous les vélos du Tour. Les plus réussis selon moi sont les vélos Canyon, et je lisais récemment en Italie que Canyon va prochainement rendre disponible à la vente directe ses produits en Amérique du Nord. Avec des prix plus raisonnables que la concurrence pour des produits au moins aussi aboutis, gageons que Canyon aura des arguments de poids pour s’imposer de ce côté-ci de l’Atlantique.

4 – Intéressant survol du matos utilisé sur le récent chrono par équipe. De quoi vous mettre à niveau sur la technologie utilisée par les coureurs pro.

5 – Sinon, un petit tour des nouvelles qui ont retenu mon attention. D’abord, Nibali n’est pas très bien, il l’a lui-même avoué au soir de l’étape se terminant au Mur-de-Bretagne. Bizarre, car aucune explication logique ne semble s’imposer pour expliquer cette panne de jambes.

6 – Froome: il est sans conteste le mieux placé aujourd’hui avant la montagne, et l’homme à battre sur ce Tour de France.

7 – Contador: dans quelle mesure la mauvaise nouvelle concernant son équipier Ivan Basso, qui souffre d’un cancer des testicules, va affecter ses performances au cours des prochains jours?

8 – Basso: évidemment, nous sommes nombreux à songer au possible lien existant entre cancer des testicules et consommation de produits dopants. Il convient selon moi d’être prudent, de tels cancers étant plutôt rares dans le peloton, alors que la consommation de produits dopants probablement répandue.

9 – Quintana: il a certes déboursé du temps dans la première semaine, mais n’a encore produit aucun gros effort significatif. Son équipe, très forte, est également un atout qu’il devra utiliser pour durcir la course contre les Sky.

10 – Van Garderen: le joker de ce Tour de France. Souvent attentiste, il est très régulier, mais pas tellement attaquant. N’attendez pas Tejay pour assurer le spectacle!

11 – Paolini: malheureuse histoire que ce dopage à la cocaïne. L’homme a critiqué ses détracteurs sans pour autant fournir une quelconque explication, facile. Connaissant le tempérament sans conteste « festif » du coureur, l’hypothèse la plus vraisemblable est que M. Paolini ajoute un petit quelque chose à ses soirées entre amis…

12 – Porte. Comme prévu, le coureur australien quittera la Sky en fin de saison, probablement pour rejoindre l’équipe BMC et ainsi renforcer sa présence sur les grands tours. Porte n’était plus en symbiose chez Sky, c’était un secret de polichinelle.

13 – Mon fait marquant de cette première semaine sur le Tour: la victoire d’Alexis Vuillermoz à Mur-de-Bretagne. Rafraichissant!

Cyclo Ski Vélo Orford: un bel événement!

Je roulais hier « à domicile » sur la Cyclosportive Ski Vélo Orford, dans la région de Sherbrooke, ma ville natale. Une première participation à cet événement en ce qui me concerne, qui cadrait bien avec les rendez-vous familiaux du week-end.

C’était aussi pour moi l’occasion d’une reprise après plusieurs jours d’inactivité cycliste en raison du retour d’Italie, et du retour au travail.

J’y ai découvert un événement à l’organisation certes discrète, mais rudement efficace et au point.

Le parcours, le tour du Mont Orford, est un grand classique dans la région de Sherbrooke, et mes routes d’entrainement il y a 20 ans. Un parcours très varié, puisque présentant quelques portions de plat permettant de récupérer, mais aussi quelques belles bosses pour provoquer la sélection. Sur le long circuit de 100 bornes, deux tours du Mont Orford étaient proposés. Un parcours usant au fil des kilomètres.

Comme d’habitude, l’épreuve est partie rapidement, avec un peloton très nerveux dans les 10 premiers kilomètres. Et ça n’a pas loupé: une importante chute au km 7,5 a envoyé près d’une dizaine de coureurs par terre (dont mon frère), coupant le peloton en deux. La chute est survenue sur l’avant gauche du groupe, juste à mes côtés, provoquée par un jeune cycliste déstabilisé par la chaussée car il ne tenait pas assez fermement son guidon. On ne répètera jamais assez l’importance de rouler mains en bas du guidon lorsque la vitesse augmente!

La sélection s’est rapidement opérée dès les premières bosses du parcours, dégageant environ 30  participants devant.

Le ravitaillement en eau au terme du premier tour a été apprécié de tous, car il faisait chaud hier.

Les bosses situées à environ 15 kms de l’arrivée ont terminé d’opérer la sélection, réduisant le groupe à environ 15 coureurs. J’ai parfois appliqué la pression dans ces bosses, question d’assurer un rythme soutenu sans attaquer franchement, ceci afin de produire quelques efforts pour que la journée soit aussi payante côté entrainement.

À l’arrivée, rafraichissements et repas-santé attendaient les participants. Tout était au point, il faut féliciter l’organisation pour un sans faute, ou presque.

Deux éléments pourraient en effet être revus en prévision des prochaines éditions.

D’une part, la mauvaise surprise – et ma frustration – d’un stationnement payant (5$) à l’arrivée des participants le matin. Les préposés faisant payer les gens à l’entrée du stationnement, une file d’attente désagréable était en place. Et que dire de ceux qui n’avaient pas d’argent liquide pour acquitter la somme, ce stationnement payant n’étant à ma connaissance annoncé nulle part? L’an prochain, s’ils sont inévitables, pourquoi ne pas inclure ces frais dans l’inscription?

D’autre part, l’annonce par notre hôte lors du débriefing des participants juste avant le départ de la tenue d’une cérémonie de remise des médailles à 12:30. Je demeure fermement opposé à la tenue de telles cérémonies sur la scène des cyclosportives, qui ne sont pas des courses encore une fois. Ce genre d’annonce incite les participants – certains sans grande expérience du peloton – à tous les risques à l’approche de la ligne d’arrivée. Hier encore, les premières places sont occupées par des participants inactifs durant toute l’épreuve, mais qui ont sprinté dans les derniers 200m. Déplorable sur des cyclosportives où l’objectif devrait être d’avoir du plaisir à partager notre passion du cyclisme, tous ensemble. Pour les plus forts, on se fout royalement de la place à l’arrivée, du moment qu’on termine avec le premier groupe!

En terminant, merci à tous ceux venus me trouver pour échanger un petit mot: ça m’a fait plaisir de vous rencontrer. Je vous rappelle également que d’autres cyclosportives intéressantes sont à venir, notamment le GranFondo Garneau, la nouvelle Classique des Appalaches, le Défi Vélo Mag ainsi que Les 100 à B7.

Quintana peut-il gagner le Tour?

Petit guide du Maratona…

Capture d’écran 2015-07-07 à 07.20.19… à l’attention de ceux qui voudraient, un jour, participer à cette cyclosportive mythique.

Emplacement: secteur Corvara – La Villa dans les Dolomites italiennes, par delà Bolzano. L’endroit est assez difficile d’accès: pas de grande ville située tout près, pas de grands autoroutes non plus, il faut bien compter 1h15 de voiture depuis Bolzano, dans des petites routes de montagne (Passo Gardena).

Décor: remarquable à tous les points de vue, assurément parmi les plus beaux décors de montagne que j’ai pu voir. Vaut vraiment le détour.

L’histoire: première édition du Maratona en 1987, ce qui en fait une des plus anciennes cyclosportives qui existe. La première Marmotte a eu lieu en 1983.

Organisation: top! Manifestement, le Maratona Dles Dolomites bénéficie de l’appui de la population locale et des administrations. Dans la vallée, on vibre « Maratona » de concert avec les cyclistes qui y participent. Malgré le nombre imposant de cyclistes (près de 10,000!), l’efficacité de l’organisation peut être évaluée au temps que ça prend pour retirer le kit du participant: quelques minutes tout au plus. Très bien rodé. Et partout, les villages sont décorés aux couleurs du Maratona.

Village-départ: décevant. Quelques exposants (Campagnolo, Pinarello, Castelli, Selle Italia, DT Swiss, Enervit, etc), mais bien en deça de ce qu’on peut trouver sur celui de la Marmotte par exemple. Impossible de se procurer, par exemple, des vêtements d’équipe pro si vous en cherchez (alors que c’est l’embarras du choix à l’Alpe d’Huez).

Hébergement: top là encore. Des hôtels et restaurants en grand nombre, vibrant au rythme de l’événement. Presque partout par exemple, des menus « spécial Maratona » étaient offerts dans les restaurants. Les hôteliers sont manifestement contents d’accueillir tous ces cyclistes et ça se passe dans la bonne humeur. Certains journaux locaux avançaient le chiffre de… 100 millions d’euros de retombées économiques liées au Maratona pour la région… on comprend pourquoi ici, tout le monde vibre Maratona…

Le parcours: plus accessible que La Marmotte, l’autre grande cyclo mythique. Avec 138 km, c’est jouable, malgré les 4,200m de dénivelé annoncé. La grande différence selon moi est que les cols à passer (Campalongo 2 fois, Pordoi, Sella, Gardena, Giau et Falzarego) ne présentent pas de gros pourcentages, et sont plutôt réguliers dans la zone des 5-8%. Seul le Giau, entre les kms 87 et 97, présente une difficulté significative, avec plusieurs kilomètres à 9-10%.

Les participants: en général, moins affutés que dans les autres grandes cyclo de montagne. Certainement moins affutés qu’à la Campionissimo par exemple. Le parcours plus accessible attire manifestement une clientèle qui vient se faire plaisir, même si elle est moins en forme. J’y ai vu plusieurs cyclistes bedonnant, loin d’être affuté pour passer une grande journée en montagne, malgré un matériel au top!

Mon expérience en course: un peu la galère, pour être honnête. Le Maratona constitue 4 sas de départ différents: le premier pour les avions de chasse (moins de 5h15), le deuxième pour les très bons coureurs (moins de 6h), le troisième pour les expérimentés de l’épreuve (moins de 8h) et le quatrième pour tous les autres, y compris ceux qui y participent pour la première fois.

Vous voyez le topo.

Dossard 10323, je suis donc parti en queue du peloton, très très loin derrière.

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L’attente d’abord: le speaker annonce le départ à 6h30 précise (c’est d’ailleurs très tôt, trop tôt?), mais nous nous sommes élancés qu’à 7h05. Longue (et froide!) attente donc sur la ligne.

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Preuve de l’importance de l’épreuve, pas moins de trois hélicos survolent le peloton dans l’aire de départ, et les images sont retransmises en direct sur la télé italienne.

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Ensuite, les bouchons, particulièrement dans le premier col du jour, pas difficile du tout, le Campalongo: j’ai dû poser pied à terre à quatre reprises, bloqué par la masse de coureurs devant moi. Certains montent déjà à 5-6 km/h, alors que sur un tel col, un 15-18km/h est facile. Vous voyez le bordel!

J’ai mis 60 bornes, soit la première boucle du « Sella Ronda » et ses 4 cols, afin de cesser de devoir ralentir en raison de cyclistes moins rapides devant moi.

Une fois libre, l’épreuve se joue beaucoup dans le Passo Giau, entre les kms 87 et 97. C’est là que de nombreux concurrents coincent avec la pente de 9-10% qui se dresse devant vous.

Le dernier col, le Falzarego/Valporela, n’est pas difficile du tout (4-5%).

L’arrivée: avec un tel nombre de participants, l’arrivée peut être un joyeux bordel. Là, chapeau aux organisateurs pour une organisation efficace. Une fois la ligne franchie, plusieurs sas vous attendent: le premier pour récupérer la puce de chronométrage (on ne l’oublie ainsi pas), le deuxième pour vous donner tout de suite à boire (eau ou boisson de récup), le troisième pour vous remettre la médaille du « finisher », le quatrième pour vous diriger doucement vers l’aire de restauration.

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Le repas d’après-course: au point: grand choix de boissons (incluant bière!), bon repas (pâtes, strudel aux pommes, etc.), le tout servi avec une efficacité assez remarquable dans un grand stade à l’abri du soleil et de la pluie. Rien à redire!

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Chronométrage: au poil là encore, avec des résultats disponibles en temps réel sur le site d’arrivée.

En conclusion, je pense que le Maratona Dles Dolomites vaut le détour, et est une expérience inévitable pour tout cycliste ayant la passion des cyclosportives et de la pratique du cyclisme en haute montagne, dans les cols. Il faut pouvoir dire « j’ai déjà fait le Maratona » et participé à cette grande fête du vélo.

Je suis donc heureux d’y avoir participé pour une première fois cette année, mais je ne crois toutefois pas y revenir plus tard. Le gigantisme de l’épreuve m’a quelque peu frustré par moment, notamment lorsque j’étais bloqué derrière une marée de participants plus lents devant moi.

J’ai eu davantage de plaisir, cette année, sur La Campionissimo, une cyclosportive proposant un parcours plus difficile et plus long, mais aussi moins de participants.

Vous envisagez de participer à des cyclosportives en montagne au cours des prochaines années? Mon conseil est donc de privilégier celles qui sont peut-être un peu moins connues, mais probablement plus satisfaisantes comme La Campionissimo, La Grand Bo, la Luc-Alphand, ou encore la Vaujany ou les Trois Ballons.

Mon conseil est également d’arriver une semaine avant, question de bien récupérer du vol et du décalage horaire. Si vous choisissez d’arriver plus tôt encore, soyez vigilant de bien gérer vos sorties dans les jours précédents: le vélo en montagne, ça draine et je termine personnellement mon séjour de deux semaines sur les rotules, très fatigué des quelques 19,000m de dénivelé parcourus au cours des derniers jours.

Le chiffre du jour: 55,446…

Capture d’écran 2015-07-04 à 19.04.12… ou la moyenne, en kilomètre/heure, maintenue par Rohan Dennis plus tôt aujourd’hui sur les 13,8 kilomètres du parcours d’Utrecht pour aller conquérir le premier maillot jaune du Tour 2015.

Les spécialistes apprécieront.

Exit donc les 54,545 km/h établis par Greg LeMond sur le Tour 1989, sur une distance plus longue de 24,5 km. Exit également les 55,152 km/h établis par Chris Boardman sur le prologue de 7,2 km à Lille lors du Tour 1994.

Deux autres hommes forts des chronos, Tony Martin et Fabian Cancellara, complètent le podium.

Outre la performance de Dennis, les enseignements du jour sont ailleurs.

Voici le classement des hommes pouvant prétendre à un top-10 à Paris dans trois semaines:

1 – Kelderman

2 – Gesink à 3 sec.

3 – Uran à 10 sec.

4 – Pinot à 11 sec.

5 – Van Garderen à 12 sec.

6 – Nibali à 13 sec.

7 – Kruijwijk à 15 sec.

8 – Froome à 20 sec.

9 – Valverde à 26 sec.

10 – Contador à 28 sec.

11 – Peraud à 29 sec.

12 – Quintana à 31 sec.

13 – Porte à 36 sec.

14 – Costa à 43 sec.

15 – Hesjedal et Talansky à 45 sec.

17 – D. Martin à 46 sec.

18 – Rodriguez à 56 sec.

19 – Bardet à 1min04

20 – Rolland à 1min16.

On comprend donc, à la vue de ce classement modifié, que le chrono d’Utrecht a été sévère pour les purs grimpeurs qui ont déboursé pas mal de temps. Rodriguez et Bardet sont déjà à environ une minute!

Pinot est selon moi la surprise du jour, puisqu’il nous sort un grand chrono laissant penser que sa condition est actuellement exceptionnelle. C’est le premier des grands favoris.

Nibali prend aussi l’ascendant psychologique (toujours important en début de Tour) sur Froome et Contador qui, forcément ce soir, doivent penser qu’il faudra plus que jamais compter avec le coureur transalpin qui défendra chèrement son titre.

Attention à un autre coureur discret, Kruijwijk, celui-là même qui a dompté le Mortirolo sur le récent Giro (7e à Milan) et qui peut grimper très bien. Avec Kelderman et Gesink également dans le coup, l’équipe Lotto-NL réussit également son début de Tour, c’est une certitude.

Enfin, j’attendais mieux d’Hesjedal et de Talansky. Une victoire d’étape en montagne serait pour eux synonyme d’un Tour réussit je pense, mais oubliez le général!

Demain, une étape sur le plat, mais si le vent souffle, ça sera le festival de la bordure. On attend justement un temps orageux en après-midi, avec quelques bourrasques en toute fin d’après-midi, vers les 16-17h. Peut-être un bon spectacle!

Corvara – Jour 1 et 2 – Jamais rien vu de tel!

Aie aie aie les amis! Je n’ai jamais vu pareille concentration de cyclistes dans ma vie.

Le secteur Corvara-La Villa-Badia est actuellement, avec très certainement Bourg d’Oisans puisque la Marmotte aura lieu demain, l’endroit au monde où l’on retrouve le plus de pratiquants de la petite reine au kilomètre carré.

C’est pas compliqué, des pelotons entiers partent, chaque matin, à l’assaut des cols du secteur. Y’en a partout, tant dans les ascensions que dans les descentes.

Il faut dire que le secteur est absolument remarquable: je crois bien que la beauté des paysages, des routes de montagne ici supplante tout ce que j’ai pu voir jusqu’ici. Pas surprenant que les Dolomites aient été placés au patrimoine mondial de l’Unesco depuis quelques années.

Retour en photos sur les deux derniers jours dédiés à la découverte et à l’entrainement dans le secteur.

Jeudi 2 juillet: le Sella Ronda (70 kms)

La boucle « Sella Ronda » est un des 10 plus beaux parcours cyclistes dans le monde. Il comporte environ 60 kms, par delà les Passo di Campalongo, Passo di Pordoi, Passo di Sella et Passo di Val Gardena. Le départ et l’arrivée sont à Corvara, aussi la ville qui constitue le départ et l’arrivée du Marathon des Dolomites. Un coin vraiment magnifique.

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Sortie de l’hôtel tôt le matin, juste à temps pour la transhumance! Chaque matin, chaque soir, c’est le même spectacle. Sympathique!

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Le groupe est prêt à partir. Nous sommes rejoints par deux Australiens enthousiastes qui boivent, comme boisson de récupération, des litres de bière.

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On s’élève au dessus de Corvara. Quel spectacle!

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La particularité du coin selon moi? Les cols ne sont jamais très difficiles: assez courts (max 10-12 kms) et d’une pente oscillant entre 4 et 10%, jamais beaucoup plus. Du coup, des milliers de cyclistes préfèrent probablement le Marathon des Dolomites, moins difficile et moins long (140 kms) à la Marmotte, l’autre grande cyclosportive mythique.

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Sommet du Passo di Pordoi, avec la stèle dédiée à Fausto Coppi.

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Sommet du Passo di Sella, photo d’équipe La Flamme Rouge, dont les vêtements sont remarqués dans le secteur.

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On plonge dans la descente, dans des paysages sublimes. Les routes sont également en bien meilleur état que dans le secteur Bormio.

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Sitôt la fin de la descente du Sella, on attaque le Passo di Val Gardena, pas difficile et très, très beau.

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À environ un kilomètre du sommet.

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L’équipe La Flamme Rouge fait la descente avec style et classe!

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À l’entrée de Corvara, côté Val Gardena, ce joli vélo en bois, prouvant que le secteur est résolument cycliste. Ca roule de tous les côtés!

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Corvara, plusieurs boutiques de vélo et Pinarello partout, partout.

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L’hôtel de luxe La Perla, à Corvara, est l’hôte de l’équipe InGamba qui offre des séjours cycliste de luxe dans divers établissements de par le monde. Cette semaine, InGamba s’arrête à Corvara pour faire profiter à ses clients du Marathon des Dolomites.

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Ce magnifique grand Bi trône dans l’entrée de l’hôtel qui prouve ainsi qu’il aime accueillir les cyclistes du monde entier.

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L’hôtel La Perla a aménagé, avec Pinarello, le « Dogma Lounge » pour accueillir ses clients InGamba. Chaque client, à son arrivée, se voit prêter un Pinarello Dogma F8 sublime, avec son nom dessus. Des mécanos s’occupent des réglages d’usage (mais c’est malheureusement du Shimano…).

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7500$ pour 7 nuits tout de même, mais à ce prix vous avez un vélo (prêté) et ce joli petit sac à votre nom, niché dans ces casiers au-dessus desquels les maillots jaunes d’Indurain et Froome.

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Le lounge a été aménagé avec style et classe: c’est assez impressionnant. Voyez un peu…

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Espada de Miguel Indurain, sur lequel il a battu le record de l’heure.

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La version plus moderne, le Pinarello Bolide de Richie Porte.

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Pinarello Dogma de Chris Froome, vainqueur du Tour 2013.

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Vélo de Nanni Pinarello, fondateur de la marque.

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Les Pinarello F8 des clients InGamba, celui-ci pour un Canadien.

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Retour à l’hôtel, le Cavallino à Badia. Super-hôtel moderne, pension complète (déjeuner-souper compris). On est vraiment bien tombé, à moins de 500m du village départ du Maratona.

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Petite église à côté de l’hôtel. Influence autrichienne peut-être, les bâtiments arborent souvent des murs peints de diverses fresques rappelant la montagne. Très joli!

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Vue du balcon de la chambre.

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Passage au village pour aller chercher nos dossards tôt, et ainsi éviter la cohue du samedi. Manifestement, rien n’est laissé au hasard dans ce Maratona, l’organisation est exceptionnelle et a visiblement l’habitude de gérer 10,000 cyclistes.

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Village d’accueil, avec ses exposants.

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Ici, pas d’Assos, nous sommes au royaume des compagnies Castelli (fournisseur officiel du Maratona) et Sportful.

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Un très beau vélo: le Pinarello Dogma F8, peinture noire mat, avec une déco (2015) rouge et blanche assez sobre. Efficace. De nombreux participants détourneront le regard…

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Ces quelques sacs de participants… une montagne! Chaque participant reçoit, outre son dossard et sa chip de chronométrage, un maillot et une veste sans manche.

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Le profil du Maratona, mais ça c’est pour dimanche seulement!

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Vendredi 3 juillet: le Passo di Valporella (50 kms)

Après quelques bons efforts hier, sortie de récupération aujourd’hui par deux beaux cols, le Valporella puis le Campalongo.

Voilà notre petit groupe déjà à l’oeuvre au pied du Valporella.

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Nous sommes bénis par la météo encore aujourd’hui!

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J’essaie de monter souple aujourd’hui. L’affutage est pas mal non plus, jamais été aussi maigre (60 kg! – Erik, pour l’épicerie, tu peux la faire livrer jeudi prochain SVP…). Mais la puissance est au rendez-vous…

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Sommet du Valporella. Magnifique!

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Courte descente sur le Passo di Falzarego et sa petite chapelle.

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On demeure vigilant en descente, y’a du monde partout! (curieusement, sauf sur cette photo).

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Demain samedi, recup à l’hôtel et derniers préparatifs avant l’épreuve dimanche (mais aussi regarder la première étape du Tour à la télé bien sûr!!!). Avec le dossard 10323 (!!!) et un départ dans le 4e et dernier sas, je ne me fais guère d’illusion: je serai très probablement bouchonné dans le premier col, le Campalongo, prisonnier de la masse qui montera certainement moins vite que moi.

Preuve du gigantisme de l’épreuve, la RAI3 télévise en direct et toute la journée le Maratona, y dépêchant plusieurs hélicoptères et motos-caméra. Un système de télédiffusion en direct sur internet de l’épreuve est également en place, à divers endroits dont le « Mur de Giat (19%) », une patate de 400m placée par l’organisation à 3 kms de l’arrivée, question de pimenter un peu le final. Apparemment, une grosse foule et de l’animation – musique, speaker, etc. – sera présente toute la journée dans cette dernière bosse.

Forza!

Et je n’oublie pas mes origines françaises et mes premiers amours: bonne chance à tous les participants de La Marmotte demain, une épreuve qui tient une place toute particulière dans mon coeur de cycliste.

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