Les récents GP de Québec et Montréal ont été, sans l'ombre d'un doute, un immense succès populaire, fort d'une météo tout simplement parfaite pour les deux événements. C'est probablement la plus grande source de satisfaction des organisateurs.
Autre reflet du succès des deux épreuves et de leur couverture télévisuelle, les animateurs Richard Garneau, Louis Bertrand et Bernard Vallet ont été récompensés, hier soir lors du gala des prix Gémeaux, du prix de la meilleure animation dans la catégorie Sports et Loisirs. Il faut les en féliciter. Il est tout à fait vrai que la qualité de leurs commentaires s'est améliorée au fil des ans.
En guise d'épilogue à la couverture des GP de Québec et Montréal offerte sur ce site, je me permets quelques suggestions constructives qui pourraient permettre d'améliorer encore plus les deux épreuves, notamment à l'égard de la couverture médiatique des événements. Ces suggestions découlent notamment de mes nombreuses discussions avec nombre de spectateurs présents sur le circuit lors des deux courses.
1 – essayer de limiter de placer une pause commerciale à la télé alors que le peloton aborde un passage clef de la course, par exemple la côte de la Montagne à Québec ou Camilien Houde à Montréal. Cela a frustré de nombreux téléspectateurs, moi compris. L'idéal serait de rendre disponible les deux derniers tours de chaque circuit sans pauses commerciales, quitte à en placer davantage avant.
2 – prévoir plusieurs écrans géants sur le parcours, et pas seulement un sur la ligne départ-arrivée. À Québec, des écrans géants sur le haut de la côte de la Montagne (dans le Parc Montmorency) et au Carré d'Youville seraient tout indiqués. À Montréal, le belvédère Camilien Houde serait approprié pour cela, voire le secteur de l'Université de Montréal.
3 – placer en "stream" sur le site internet de Canal Évasion la course cycliste, quitte à rendre son accès payant sur le site (au stream, pas à la course elle-même!). De nombreux spectateurs, présents sur les circuits avec leur IPhone ou IPad, déploraient ne pouvoir trouver des images live! de la course sur internet via leur connexion 3G. Entre les passages du peloton, cela permettrait aux spectateurs de ne rien perdre du déroulement de la course et des commentaires des animateurs. Beaucoup m'ont affirmé être prêts à payer pour un tel service.
4 – fermer le circuit des deux courses le dimanche et ce, une semaine avant les événements afin de permettre aux cyclistes amateurs et cyclosportifs de se frotter réellement aux deux parcours. Rien de mieux pour que les amateurs saisissent tout le mérite et le niveau des cyclistes pros, tout simplement les plus grands athlètes du monde.
5 – à tous les journalistes d'ici qui ont moins l'habitude de couvrir le sport cycliste: le temps du vainqueur importe peu ! Dire que Philippe Gilbert s'est imposé au GP de Québec en 5h03min08sec n'est pas une information pertinente, même si on donne la distance totale qu'il y avait à parcourir. Seule la victoire compte. Il faut plutôt dire qu'il s'est imposé détaché, ou, le cas échéant, au sprint (massif ou en petit comité) ou en échappée à plusieurs. Par contre, le temps est important pour qualifier la performance de ceux qui arrivent derrière. Ainsi, il est utile de savoir que le Québécois Dominique Rollin a terminé à seulement une minute 26 sec du vainqueur. Sa 20e place ne veut rien dire puisqu'il est arrivé dans le même temps que le 16e concurrent à franchir la ligne.
6 – pour les commentateurs télé, insister, lors des commentaires durant la course, sur la stratégie d'équipe et pas seulement sur le nom des coureurs et leur récent palmarès. En cyclisme pro, ceux qui roulent devant le font toujours pour une raison, qu'elle soit apparente ou pas. Il est probable que les spectateurs n'aient que peu à faire que Grega Bole a récemment remporté le GP de Plouay, les gens ne connaissant pas trop les courses cyclistes en dehors du Tour, du Giro et de quelques classiques du printemps. Mais comprendre pourquoi la Lampre roule à ce moment de la course devrait leur permettre de s'intéresser – et mieux comprendre – au sport cycliste et surtout… de rester scotché devant leur téléviseur !
N'hésitez pas, vous aussi, à faire part de vos suggestions dans le but d'améliorer encore davantage ces deux courses cyclistes ou leur couverture télé qui nous permettent, habitants du Québec, de voir de près les coureurs pros deux fois l'an.