Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : août 2007 Page 1 of 2

Vuelta : ca commence demain sur fond de scandales

La "62e Vuelta a Espana":http://www.lavuelta.com/ commence demain à Vigo et se terminera le 23 septembre prochain à Madrid. Voici ce qu’il faut savoir de cette course: *Parcours*: le parcours présente une particularité intéressante, celle de comporter trois journées cruciales dès les premiers neuf jours de course. En effet, l’arrivée de la 4e étape sera jugée aux lacs de Covadonga, soit l’équivalent de l’Alpe d’Huez pour le Tour de France. Avouez que l’entrée en la matière sera rapide! Samedi dans une semaine, les coureurs devront affronter un contre-la-montre individuel de 49 kms lors de la 8e étape. Si le parcours est facile, des écarts sont tout de même à prévoir sur une telle distance. Et on enchaînera tout de suite le lendemain de ce clm avec une grosse étape de montagne (174 kms) et une arrivée en altitude à la station de ski de Cerler (près de 2000m). Et ce n’est pas fini! Le lendemain, rebelotte, les coureurs auront à se farcir 220 bornes et encore une arrivée en altitude, la deuxième en deux jours excusez un peu, à la station de ski d’Ordino-Arcalis, en Andorre. Comme premiers neuf jours de course, on fait difficilement mieux! Après, rien. Il faudra attendre les 3 derniers jours de course pour revoir des étapes potentiellement décisives. La 19e étape est en montagne, arrive en altitude au col de Abantos mais n’est pas très longue, seulement 135 kms. Le dernier clm, disputé la veille de l’arrivée, a lui aussi été tronqué: 25 kms! Une vraie farce à ce niveau de compétition. Presque un prologue! Bref, c’est une drôle de Vuelta qui débute demain. Le parcours a le mérite d’être original… et attendons de voir ce que ca donnera avant de tirer des conclusions. La deuxième semaine risque cependant d’être longue. *Les coureurs*: alors là, c’est la vraie farce. Comme l’an dernier, le vainqueur de l’édition précédente n’est pas là pour défendre son titre, étant suspendu pour dopage. C’était Heras en 2006, c’est maintenant Vinokourov en 2007. En fait, aucun des coureurs sur le podium en 2006 ne sont au départ demain: Vinokourov (1er en 2006) et Kashechkin (3e) sont suspendus pour dopage et Valverde n’a pas été invité, étant soupçonné d’être impliqué dans l’affaire Puerto. À noter que Contador n’est pas là non plus, la Vuelta n’étant pas à son programme cette saison. Ca tombe bien, les organisateurs n’en voulaient pas de toute façon… Il est pas beau, le vélo? Trois favoris se dégagent dans ce contexte particulier: Cadel Evans, 2e du Tour, Carlos Sastre et Oscar Pereiro. Misez Evans, mais Sastre et Pereiro jouent à domicile… Pour le reste, "le peloton présente peu d’intérêt":http://www.velo101.com/actualite/default.asp?Id=13135. Reste à savoir si les cotes d’écoute suivront… Et il faudra surveiller l’impact du resserrement des mesures anti-dopage annoncé par les organisateurs. Aurons-nous droit à une course plus clean? Ca reste à voir mais on fait difficilement pire que les deux dernières éditions!!!

L’Amérique, bientôt terre des scandales de dopage?

Un récent texte de notre part a suscité de nombreuses réactions: nous affirmions que si peu de scandales de dopage éclataient dans le monde du cyclisme nord-américain, c’était probablement parce que les contrôles y sont moins fréquents qu’en Europe. Quels éléments nous permettraient en effet de croire que les comportements sont différents en Amérique du Nord qu’en Europe et ce, à tous les niveaux de compétition? Seule différence, les produits utilisés, le dopage sanguin étant un dopage cher, difficile à administrer et nécessitant de bonnes connaissances du corps humain, donc réservé à une élite plus localisée en Europe qu’en terre d’Amérique. "Nos confrères de Cyclismag ont publié aujourd’hui cet intéressant article":http://www.cyclismag.com/article.php?sid=3565 qui apporte une raison de plus de croire que nous ne sommes pas loin de la vérité. Aucun contrôle anti-dopage n’a eu lieu sur le Tour de Toona cette année, une épreuve pourtant importante aux États-Unis. La mise en place de contrôles anti-dopage en compétition et hors-compétition coûte cher, très cher. Les fédérations nord-américaines sont généralement sous-financées et doivent souvent faire de petits miracles pour simplement assurer la viabilité du sport cycliste en Amérique du Nord. Dans ce contexte, comment leur en vouloir de ne pouvoir mieux contrôler ce sport? Ceci étant, il convient de ne pas se voiler les yeux quant à certaines performances offertes de ce côté-ci de l’Atlantique même si, globalement, le dopage y est probablement encore aujourd’hui moins répandu qu’en Europe ou il fait partie de la culture cycliste.

Valverde exclu des Mondiaux!

La grande nouvelle du jour est évidemment "l’exclusion, sur décision de l’UCI, d’Alejandro Valverde des prochains Mondiaux en Allemagne":http://www.cyclingnews.com/news.php?id=news/2007/aug07/aug30news. L’UCI a justifié cette exclusion après avoir ré-examiné les dossiers de l’affaire espagnole Puerto. Elle estime désormais avoir suffisamment de preuves pour suspendre le coureur espagnol et pourrait même entreprendre des procédures disciplinaires contre lui d’ici peu de temps. Hallucinant! Pourquoi diable l’UCI a-t-elle attendu si longtemps? Pourquoi maintenant? L’UCI cèderait-elle à la pression induite par un Tour de France catastrophique pour le cyclisme de même qu’aux pressions exercées par les organisateurs allemands de ces Mondiaux? Pourquoi diable l’UCI ne se concentre-t-elle pas à aller au fond de l’affaire Puerto pour qu’on en finisse? Et Contador lui? Le laissera-t-on tranquille? Son nom figure aussi dans les documents de l’affaire Puerto? Mais il a gagné le Tour… Bref, c’est encore une fois le foutoir dans le cyclisme. Deux poids, deux mesures. À la tête du client. Ce fut Rasmussen en juillet, c’est maintenant Valverde. Mais on laisse Armstrong ou Contador tranquilles… Valverde n’en restera évidemment pas là et menace déjà de poursuivre l’UCI. Comme beaucoup d’entre vous, on en a plein les bottes des histoires de dopage et des histoires judiciaires qui s’en suivent. L’actualité cycliste est désespérante depuis déjà trop longtemps et il semble qu’on ne soit pas à veille de s’en sortir… Vivement les salons du cycle qu’on parle un peu matos! *Appel à nos lecteurs*: le col de la Croix de Fer côté Maurienne est-il ouvert aux cyclistes? D’importants travaux de réfection des tunnels ont lieu sur ce tronçon depuis plusieurs mois, ayant d’ailleurs obligé les organisateurs de la Marmotte à faire passer l’épreuve par le Glandon. Si on escalade la Croix de Fer depuis Rochetaillée (Isère), peut-on descendre le col via St-Sorlin d’Arves pour rejoindre St-Jean de Maurienne tout en bas ou la route est-elle coupée?

L’équipe américaine Slipstream va se restructurer

Avec le retrait de TailWind Sports propriétaire de l’équipe Discovery Channel à la fin de la saison, c’est la formation américaine Slipstream, qui compte parmi ses effectifs actuels le Québécois François Parisien, qui sera vraissemblablement le fer de lance du cyclisme nord-américain en 2008. Les dirigeants de cette équipe, Jonathan Vaughters et Johnny Weltz en premier lieu, savent que l’occasion est unique pour accéder au circuit du ProTour, nombre de licences étant sur le point d’être libres pour l’an prochain. Et le recrutement de solides coureurs européens va bon train: on annonce déjà les signatures de David Millar, David Zabriskie, Christian Vandevelde, Magnus Backstedt et Tyler Farrar. D’autres noms s’ajouteront probablement très prochainement à cette liste déjà impressionnante de nouvelles recrues. "Selon nos confrères de Cyclismag, la moitié de l’effectif actuel ne sera pas conservé l’an prochain":http://www.cyclismag.com/article.php?sid=3551#ancre5. Les déclarations de Weltz sont très explicites puisqu’il a déclaré à propos de ses coureurs _Maintenant ils arrivent à suivre dans un peloton_ tout en nuançant _Nous n’arrivons pas à terminer le travail, c’est-à-dire, remporter des courses._ L’objectif pour 2008 semble très clair. Weltz a ajouté à propos de certains coureurs de son équipe qu’_ils ont eu leur chance et n’en ont pas tous profité_. Nous espérons que le Québécois François Parisien pourra demeurer dans l’effectif en 2008 car avec le renfort des coureurs annoncés et davantage de présence en Europe, l’occasion sera excellente pour franchir un pallier. Mais la compétition sera forte, beaucoup de (bons) coureurs étant sans employeur pour l’an prochain suite au retrait de plusieurs sponsors des deux côtés de l’Atlantique. Il ne faudra pas oublier de remercier Pat McQuaid…

Un classement général complètement chamboulé!

Il n’y a pas à dire, le classement général du pool de cyclisme a été assez chamboulé ces derniers deux mois. Notre leader au sortir du Giro, Simon Gendron, occupe désormais la 5e place. Mince consolation, il a été détrôné par un autre Gendron, ou plutôt une Gendron, puisque Evelyne Gendron est maintenant en première place. Le pool de cyclisme est donc actuellement dominé par une femme, ce qui fait bien plaisir. C’est grâce à la combinaison Leipheimer, Evans et Moreau, particulièrement efficace en juin et juillet, qu’Evelyne Gendron s’est emparé de la tête du pool. Mais l’auteur du plus beau rapproché au classement général est sans l’ombre d’un doute Frédéric Gauthier, qui occupe maintenant la 2e place du pool. Il était pointé au delà de la 100e place au sortir du Giro! Lui-aussi dispose dans son équipe du trio Leipheimer, Evans et Moreau auquel on peut ajouter Sastre. Tous ces coureurs ont marqué de nombreux points au cours des deux derniers mois. Jeremi Forgues continue quant à lui de se rapprocher doucement de la première position: il était 4e au sortir du Giro, le voilà 3e. Votre humble serviteur fait le chemin inverse: pointant en 10e place au sortir du Giro, nous voilà relègué en 23e place aujourd’hui. Misère… Quelques mots à propos des récentes affaires de dopage pour vous renseigner sur la façon dont nous avons comptabilisé les points. Comme les victoires d’étape de Rasmussen et de Vinokourov n’ont pas été officiellement effacées des livres, nous leur avons attribué leurs points sur le Tour. Bien sûr, ces derniers n’ont pas marqué de points pour le classement général, n’ayant pas terminé l’épreuve. Mais les points pour leurs victoires d’étape leur ont été attribué. Si ces coureurs devaient faire l’objet de sanctions officielles, nous en prendrions acte comme il se doit. Pour l’instant, wait and see… Voici les coureurs ayant le mieux performé depuis la fin du Giro. Sur le Dauphiné, c’est Moreau (56 pts), Evans (32 pts), Kashechkin (28 pts), Vinokourov (25 pts) et Menchov (15 pts). Sur le Tour de Suisse, c’est Karpets (41 pts), Kirchen (31 pts), Bennati (19 pts) et Cancellara (17 pts). Sur le Tour de France, c’est Evans (59 pts), Leipheimer (57 pts), Rasmussen (51 pts), Cancellara (46 pts), Boonen (41 pts), Sastre (32 pts), Zubeldia (27 pts), Valverde (26 pts), Bennati (22 pts), Kirchen (21 pts), Vinokourov (20 pts) et Popovytch (18 pts). Sur le Tour d’Allemagne, c’est Voigt (62 pts), Leipheimer (34 pts), Zabel (22 pts) et Ciolek (18 pts). À noter que sur le Tour de France, le coureur qui a marqué le plus de points est Cadel Evans avec 59. On est très loin des quelques 200 points que marquait Lance Armstrong dans ses belles années. Rasmussen, s’il avait terminé le Tour, aurait certainement dépassé la barre des 100 points. Et aucun participant au pool de cyclisme 2007 n’a choisi Alberto Contador! Voici le classement général du pool en date d’aujourd’hui: 1 – Evelyne Gendron 514 pts 2 – Frédéric Gauthier 496 3 – Jérémi Forgues 494 Louis Dupuis 491 Simon Gendron 483 Pierrick Naud 472 Claude Laflamme 466 Francis Lambert Lemay 453 Simon Garneau 449 Charles Loiselle 447 Olivier Savaria 447 Jean-Michel Lachance 445 Patricjk Bernard 442 Bernard Fouquet 441 Sébastien Moquin 441 Sylvie G. 434 mba 432 Eric Laplante 424 Marc Chénard 423 Vincent Courcy 421 Étienne Gagnon 420 Franck Malchiodi 418 Laurent Martel 416 Eric Wiseman 414 Manu 413 Robert Mayer 413 Jean-Philippe Wauthier 412 Ismael Choesmim 412 David Gendron 407 Marc Beaulieu 406 Karine Delage 400 Raphael Watbled 398 Stépahne de Vichy 398 Regis Grulois 390 Jérome Albar 389 Martin Lessard 383 Jean Roy 383 Robert Bondaz 381 Paul Courtemanche 377 Davis Maltais 374 Marie-Claude Grégoire 373 Eric Tardif 371 Samuel Gazaille 370 Sébastien Bismuth 369 Tida Villeneuve 369 David Villeneuve 369 VéloGessien 367 Louis Mazerolle 361 Nathan Gagnon 359 François-Xavier Beloeil 359 Clifford Marshall 356 Pascal Leroux 356 David-Hainaut 355 Ricobolo 353 Claire Croteau 352 Douglas Cain 351 Jérome Gagnon 350 Jean-Paul Jardin 350 VeloMiP 349 Mathieu Drolet 348 Antoine Richer 347 Patrice Beaulieu 346 Mario Beauregard 346 Natalie Dagenais 345 Éric Lehoux 345 Jean-Claude Ducharme 343 Gabrielle Ostiguy 339 Frédéric Cusson 337 Maxime Maltais 336 André Legault 333 Fabien Vano 333 Mathieu Giguère 333 Xavier Bonniere 327 Celestin 324 Stéphane Martel 322 Marc-Olivier Abel 319 Mathieu Lapointe 319 Michel Fortin 318 Alexi Richer 318 Patrick Cerjak 316 Richard Francoeur 314 Jean Eric 312 Caroline Rellier 308 Bertrand Pivert 304 Floeimond Rellier 300 Jean-François Fortin 299 Christophe Le Bihan 296 Martin Prud’homme 296 Dan Simard 295 Louis-Philippe Leclerc 294 Marie-Hélène Dufour 294 Fabrice Dubost 290 Denis Doyon 287 Eric Le Page 286 Christian Dallaire 285 Karl Gibson 284 François Chabot 280 Stephane Cournoyer 274 Jean-Samuel Deshaies 268 Martin Caya 267 Jean-Pierre Charest 266 François Gaudreau 266 Guillaume Charest 264 Pierre-Alexandre Lenoir 264 HaysV28 263 François Poisson 263 Yves Lefebvre 260 Samantha Lipton 256 Mathilde Neyroud 255 Claude Taillon 255 François Groleau 254 Michel Gervais 252 Antoine Duchesne 249 Vincent Meuric 245 Frédéric Fernandez 245 Bruno Paradis 241 Jacques Arnold 241 Alexandre Charest 238 Zerti (Stephane) 238 Louis Bondaz 235 Hugues Lapointe 234 Daniel Servais 230 Nicolas Jardin 223 Marcel Marie Laprise 215 Charles Halluin 215 Jean-François Beaulieu 210 Pierre Gabaston 210 Robert Laramée 210 Andy Lamarre 208 Jean Guillemette 205 Benoit Paradis 204 Luc Ostiguy 201 Stéphane Dolique 199 Martin Lacroix 180 Robert Chevalier 168 Normand Papillon 134 Antoine Hinaut 115 Prochaine mise à jour avant la Vuelta. N’hésitez pas à nous communiquer toute incohérence. Les erreurs demeurent possibles, malgré nos efforts de vérification qui se poursuivent d’ailleurs.

Grosses surprises dans le pool de cyclisme

Ca y est, une mise à jour du pool de cyclisme 2007 est disponible dans la page réservée à notre petit jeu (voir lien de droite). Outre les épreuves au calendrier en juin dernier, cette nouvelle mise à jour tient compte de la Vattenfall Cyclassics en Allemagne courue le week-end dernier de même que le Tour de France, le Tour d’Allemagne ainsi que la Classica San Sebastian. Beaucoup de surprises vous attendent!

Montréal-Québec raconté…

La Flamme Rouge est très heureux de vous proposer ce soir un résumé de la récente course Montréal-Québec (Classique Louis Garneau) telle que vécue par Olivier Savaria, un jeune coureur prometteur qui en est à sa première année chez les séniors. Maniant la plume aussi bien que le dérailleur et ayant pris le départ, plus tôt cet été, de la prestigieuse et difficile cyclosportive La Marmotte dans les Alpes françaises, c’est tout naturellement que La Flamme Rouge se retrouve à bien des égards chez ce jeune homme passionné de cyclisme. Aussi, on tient à remercier Olivier, en notre nom mais aussi au nom de tous nos lecteurs, pour sa contribution à notre petit site. *La Classique Louis-Garneau (Montréal-Québec), par Olivier Savaria* Tout d’abord, il faut préciser que le temps du vainqueur, 5h11min29sec, n’inclut pas les vingt kilomètres contrôlés, marqués par un nombre impressionnant d’arrêts pipi, reliant l’aréna Maurice Richard à Repentigny. La vitesse moyenne d’Alexandre Nadeau est donc de 45,2 km/h. Le vent soufflait du nord-ouest, c’est-à-dire qu’on l’avait légèrement dans le dos et que la bordure se faisait sur le côté droit de la route. Et de la bordure, il y en a eu dimanche! Étant première année senior, j’en étais à ma première participation alors il m’est impossible de comparer cette édition aux éditions précédentes. On m’a toutefois dit qu’on avait davantage de vent de côté que l’an dernier, ce qui a rendu l’abri pas mal moins évident. Le nombre ahurissant d’abandons (35% du peloton) témoigne de cet état quasi continuel de bordure, particulièrement à l’arrière du peloton, où il valait mieux ne pas trop traîner! Je m’y suis personnellement retrouvé qu’une seule fois à l’arrière du peloton, à trente kilomètres de la fin, pour aller prendre des bidons dans la caravane. Remonter cette longue file de coureurs qui ne tiennent qu’à un fil n’était pas chose facile. Le vent et la vitesse du peloton n’expliquent cependant pas tous les abandons. Deux grosses chutes sont également venues pimenter, si on peut utiliser ce mot (!), les premiers cent kilomètres de l’épreuve. La première a eu lieu alors que le peloton dormait au gaz, à 35km/h, prenant toute la largeur de la chaussée. La seconde s’est produite à une vitesse plutôt appréciable, alors que la roue avant d’un coureur a fait connaissance avec un nid-de-poule très accueillant. Vive les routes du Québec… Ensemble, ces deux chutes ont jeté à terre certainement une cinquantaine de coureurs, presque tous dans le premier tiers du peloton. En me retournant immédiatement après la deuxième hécatombe, j’ai vu un coureur de la formation CIBC, accroupi dans le champ, à au moins dix mètres de la chaussée. Je ne sais pas comment il est arrivé là… souhaitons que ce soit sans blessures. En gros la course se résume à deux choses : une échappée précoce, et le troçon reliant Donnacona et l’arrivée, soit les derniers 40 kms. Près de vingt coureurs se sont échappés très tôt dans la course. Ce groupe comprenait à peu près toutes les équipes d’importance : deux EVA, deux Volks, deux Jittery’s Joes, deux Sleeman, un Blueberi, deux Garneau, deux Calyon, deux Jet Fuel, et il m’en manque quelques-uns. Regardez les résultats, et vous verrez que le premier coureur ne faisant pas partie de cette échappée, Mathieu Roy, pointe à la 14e position… L’allure du peloton était donc modérée et l’avance de l’échappée culmina a près de cinq minutes. Passé Trois-Rivières, l’équipe Garneau avait perdu un gars dans l’échappée suite à une chute et on a donc eu droit à un joli train rose à l’avant du peloton. Pour ma part, je portais un maillot Bluberi pour l’occasion (j’ai couru indépendant toute la saison) alors pas question de me joindre à la chasse, David Bergeron étant encore dans le groupe de tête. Je me suis tenu près de la tête presque toute la course, bien caché du vent. C’est vers Grondines, environ au 200e kilomètre, que les signes de fatigue commencèrent à se faire sentir pour moi, des débuts de crampes notamment. Le rythme dans le peloton était assuré par l’équipe Garneau, et c’est près de Donnacona qu’on a rejoint certains coureurs lâchés de l’échappée, où ça commençait à se flinguer assez sérieusement. Avec 25 kilomètres à parcourir, alors que la route devenait de plus en plus vallonnée et que le petit plateau de 39 dents commençait sa journée de travail, l’intensité augmenta dramatiquement. À ce moment, je n’avais plus d’eau et il était impossible d’aller en chercher compte tenu de la vitesse du peloton. À cinq kilomètres de la fin, j’ai réalisé que j’avais fait une erreur monumentale avant la course : ma cassette 11-21 se révéla particulièrement inadaptée pour la dernière bosse (dont les premiers 200-300 mètres sont à 15%), la plupart des coureurs montant avec des braquets de 39×23 ou 39×25. J’ai même vu l’infatigable Czeslaw Lukaszewicz utiliser sa 27, et pourtant il n’avait pas l’air d’un cyclotouriste! J’étais encore à l’avant du peloton au pied de la dernière bosse, mais dans le faux plat suivant le petit mur à 15%, je me suis fait éjecter et j’ai fini avec ce qui me restait, c’est-à-dire à peu près rien. Bilan: pour une première participation, mon résultat me déçoit (51e à 6min27sec du vainqueur Alexandre Nadeau) tout comme la façon dont ma course s’est déroulée. J’aurais dû tout tenter pour être dans l’échappée, quitte à être largué avec trente kilomètres à faire. Autrement, je me devais de passer la dernière bosse avec les meilleurs du peloton. Après tout je suis plutôt léger et j’ai passé pas moins de sept semaines dans les Alpes françaises cet été! Mais bon, avec une 11-21, je n’avais pas mis toutes les chances de mon bord… Pour moi, cette course arrive première au niveau de la distance et seconde au niveau du temps passé sur le vélo. Voici donc une petite comparaison avec mon autre grande épreuve en 2007, la Marmotte, une épreuve chère à La Flamme Rouge: *Temps* La Marmotte : 7h56min55sec Mtl-Qc : 5h59 (incluant le départ contrôlé) *Distance* La Marmotte : 174,5km Mtl-Qc : 252km *Dénivellé* La Marmotte : 5000m Mtl-Qc : mettons 400m… *Paysage* La Marmotte : la vallée de la Romanche, le défilé de Maupass, le col du Glandon, la vallée de la Maurienne, le col du Galibier, le massif des Écrins, la Meije, La Grave, l’Alpe d’Huez… Mtl-Qc : le Boulevard Notre-Dame, des champs, Trois-Rivières, encore des champs, le fleuve, encore des champs, l’usine Louis Garneau *Braquet le plus utilisé* La Marmotte : 38×26 Mtl-Qc : 53×15 *Vitesse moyenne* La Marmotte : 22km/h Mtl-Qc : 44,4km/h *Nombre de coureurs au départ* La Marmotte : près de 6000, 4003 finissants Mtl-Qc : 146, 95 finissants *Ma position* La Marmotte : 458e Mtl-Qc : 51e *Nombre de bidons consommés* La Marmotte : 11 Mtl-Qc : pas assez… En terminant, quelle course était la plus souffrante? La Marmotte avait une dénivellation plus importante et a duré plus longtemps, mais le paysage et la route compensaient… Mtl-Qc était beaucoup plus rapide et la distance bien supérieure, par contre c’était quasi tout plat et le peloton était relativement calme. Alors la course la plus dure? Ste-Marie de Beauce la semaine dernière!

Culture vélo!

Voici d’excellents exemples du peu de culture cycliste au Québec. La plupart des journalistes qui ont couvert la classique Montréal-Québec courue dimanche dernier donnent le temps du vainqueur, soit 5h11min29sec (n’oubliez pas les 29 secondes!). Aucun ne donne la vitesse moyenne, pourtant un indicateur beaucoup plus pertinent pour apprécier la vitesse voire la difficulté d’une course… "Et en parlant du final de la classique Montréal-Québec courue dimanche dernier, le journaliste Gilles Vachet du Journal de Montréal écrit":http://veloptimum.net/velonouvelles/7/ART/8aout/J20B.html _Toulouse et Veilleux s’étaient pourtant échangé la première place à quelques reprises vers la fin de la course, avant que Nadeau ne les dépasse à la dernière seconde._ En cyclisme, M. Vachet, ca s’appelle des relais et ca n’a rien à voir avec la première place…

59e édition de la Classique Montréal-Québec

On disputera dimanche entre Montréal et Québec, via le magnifique Chemin du Roy longeant le fleuve St-Laurent, la 59e édition de la "Classique Louis Garneau":http://www.louisgarneau.com/fra/classique.asp. Il s’agit de la plus longue (plus de 250 kms), de la plus ancienne (première édition en… 1931!) et de la plus prestigieuse course au Canada voire en Amérique du Nord. Voici ce qu’il faut savoir sur cette course: *Le parcours*: plat dans ses premiers 180 kms. Les dernières 70 bornes de l’épreuve comportent quelques petites bosses qu’on peut généralement passer sur la plaque. Le juge de paix de l’épreuve se situe à quelques hectomètres de la ligne et se matérialise par une montée sèche d’environ 150 mètres avec un fort pourcentage, suivie d’un faux plat ascendant. Parfait pour casser les jambes des coureurs qui doivent alors passer sur le petit plateau pour la première fois en plus de 4h30 de course! Mais le réel juge de paix de l’épreuve est, chaque année, le vent. Vent de dos, la sélection se fera par l’avant et à n’importe quel moment de la course, mais surtout dans les bosses du final. Vent de face, la sélection se fera par l’arrière dans les bordures entre Repentigny et Trois-Rivières. *La météo*: beau temps en perspective, 23 degrés, une température idéale pour l’épreuve en somme. Le vent devrait être de dos comme c’est habituellement le cas lorsqu’il fait beau. Un festival de la plaque est à prévoir! *L’organisateur*: Louis Garneau. Quelle bonne idée! Il faut être fier de voir une société québécoise défendre un des joyaux du patrimoine cycliste québécois. *Les recordmen de victoires*: Douglas Perron (vainqueur en 1938, 1940 et 1943) et Aurelio Batello (1963, 1964 et 1965) *Deux victoires sur cette épreuve*: Zénon St-Laurent (1931 et 1932), Georges Grave (1936 et 1946), Frank Brilando (1949 et 1950), Giuseppe Marinoni (1966 et 1968), Vincenzo Mecco (1971 et 1972) et Yannick Cojan (1992 et 1994). *Les 5 derniers vainqueurs*: Ryan Roth (2006), Dominique Rollin (2005), Dominique Perras (2004), Tim Johnson (2003) et Peter Mazur (2002). Que du beau monde! *La petite histoire*: Giuseppe Marinoni s’imposait avec plus de… 14 minutes d’avance sur cette épreuve en 1968, alors appelée Québec-Anjou et comportant 162 milles. Marinoni avait complété l’épreuve en près de 8h. Il participait encore à cette course en… 1994, soit 26 ans plus tard et alors âgé de 57 ans (!!!), s’y classant à la 40e place, à un peu plus de 10 minutes du vainqueur, Yannick Cojan. La même année, l’ancien double vainqueur (1971 et 1972) Vincenzo Meco complétait également l’épreuve juste derrière Marinoni. Allucinant! *La liste des engagés*: "disponible ici":http://veloptimum.net/velonouvelles/7/COMM/8aout/ClassiqueLouisGarneau17.html. Toutes les meilleures équipes du Québec sont présentes: Louis Garneau-Crocs, Volkswagen-Trek, Calyon-Litespeed, Sleeman Clear, Vallée de l’Aluminium (EVA). L’équipe canadienne Jet Fuel ainsi que l’équipe américaine AEG-Toshiba sont également de la partie, de même qu’un coureur québécois courant pour l’équipe américaine Jittery Joe’s, David Veilleux. Malheureusement, "les quatre derniers vainqueurs de l’épreuve ne sont pas au départ":http://veloptimum.net/velonouvelles/7/ART/8aout/MediaMatinQc17.html, ce qui est bien dommage. *Les favoris*: c’est toujours difficile à dire, la liste des engagés n’étant pas disponible. Mais il faudra assurément se méfier de la sensation brésilienne Kleber Ramos Da Silva qui a gagné trois Mardis cyclistes de Lachine récemment et qui court pour Garneau-Crocs, une équipe qui sera particulièrement motivée dimanche. D’autres coureurs seront à surveiller: Charles Dionne s’il est présent ainsi que David Veilleux, qui voudra accrocher cette course à son jeune palmarès, mais aussi Jean-François Laroche, actuel leader du cumulatif es Mardis cyclistes de Lachine ou certains sprinters comme Erik Lyman, 3e l’an dernier. *Les grands absents*: ils sont nombreux: Charles Dionne, Dominique Rollin, Dominique Perras, Ryan Roth (vainqueur sortant), François Parisien. *Le vétéran*: l’innusable Czeslaw Lukaszewicz. On a abandonné de compter le nombre de ses participations à cette course, mais il terminait déjà 6e de l’épreuve courue en 1992. N’oublions pas non plus que c’est un ancien vainqueur, s’étant imposé en solitaire sur l’épreuve de 1998. *Les autres épreuves*: en marge de la Classique, "Louis Garneau a eu la bonne idée de mettre sur pied d’autres épreuves répondant à d’autres besoins, tout le monde n’étant pas coureur cycliste chevronné capable de parcourir 250 bornes en 5h":http://veloptimum.net/velonouvelles/7/ART/8aout/Canoe16.html. C’est ainsi qu’un Challenge Québec-Trois Rivières sera disputé samedi, une course destinée aux jeunes coureurs, question de préparer la relève. Dimanche, la cyclosportive Louis Garneau – Cascades sera également courue avec comme intention d’amasser des fonds pour l’organisme les petits frères des Pauvres. C’est donc à un week-end d’événements cyclistes que Louis Garneau convie tous les passionnés de ce sport ce week-end. Il convient d’encourager, en participant nombreux, ces initiatives afin qu’elles perdurent. *La Flamme Rouge*: faute d’une équipe des Rouleurs de l’Outaouais, c’est la mort dans l’âme que La Flamme Rouge ne prendra pas le départ de cette édition. Nous reportons toutes nos ambitions sur 2008 ou nous planifions enchaîner la Marmotte en France en juillet et la Classique Louis Garneau en août au Québec. Ce week-end, nous continuerons notre préparation en vue de ces objectifs. À cet effet et pour poursuivre notre petit jeu, nos plus récentes données sont J-325, poids (128 livres), cumul km (920kms), puls repos (49), puls maxi (182). Y’a encore du boulôt!

Les chiffres fous, la suite

Notre texte présentant quelques calculs de puissance sur les courses Maîtres A du Québec a suscité plusieurs réactions. Nous apportons aujourd’hui quelques nuances supplémentaires: 1 – la puissance de 410 watts est une puissance maximale générée par un coureur dans le dernier col d’une étape du Tour qui en comporte d’autres préalablement. Il s’agit donc d’une puissance maximale pouvant être générée dans la dernière ascension compte tenu de la fatigue accumulée durant l’étape. Il est évident qu’il est possible de générer des puissances supérieures lors d’une ascension lorsque les courses sont plus courtes ou moins difficiles. 2 – selon Frédéric Porteleau, que l’on salue et que l’on remercie, un rapport poids/puissance de 6 watts par kilo de masse corporelle n’est pas exceptionnel et correspond probablement au niveau d’un très bon coureur régional, limite national. Il n’est donc pas surprenant de voir certains coureurs Maîtres A au Québec générer de tels rapports poids/puissance sur des courses relativement courtes (maxi 120 bornes). Un rapport de 6 watts/kg serait cependant considéré comme hors norme dans la dernière ascension d’une étape du Tour en comportant plusieurs, une puissance de 410 watts étant à peu près équivalente à un ratio de 5,85 watts/kg. Encore une fois, il faut tenir compte de la fatigue accumulée en cours d’étape. 3 – la PMA peut en effet être maintenue lors d’efforts d’environ 6 à 7 minutes. Un coureur bien entraîné sera capable de maintenir environ 90% de sa PAM sur des efforts avoisinants les 20 minutes. 4 – Affaire Duquette: comme un de nos lecteurs le souligne, nous avons nous-aussi bien hâte de voir ce procès se faire afin de pouvoir aller au fond des choses. Nous n’avons cependant aucune nouvelle du moment ou se procès se déroulera pour l’instant. Les procédures judiciaires, c’est toujours très long!

Les chiffres fous

On peut ou non croire dans les calculs de puissance. Notre avis est qu’ils sont suffisamment fiables aujourd’hui pour permettre d’identifier – on dit bien identifier, pas condamner – les coureurs qui livrent des performances suspectes. En ce sens, ces calculs sont utiles dans la lutte contre le dopage pour identifier les coureurs qui doivent faire l’objet de contrôles plus stricts. Pour preuve, les récents scandales dans l’équipe Astana qui, après les calculs de puissance sur la Vuelta 2006, était fortement soupçonnée d’utiliser des produits interdits. Voici quelques chiffres qui donnent à réfléchir "quant aux performances offertes sur le récent Tour de France":http://www.liberation.fr/actualite/sports/269312.FR.php et sur certaines courses Maîtres A au Québec en 2007. Ces chiffrent ont été calculés par Antoine Vayer et Frédéric Porteleau, des experts reconnus en ce domaine, pour le Tour ainsi que par La Flamme Rouge et certains collaborateurs pour certaines courses Maîtres A au Québec en 2007: 1 – On estime à 410 watts la limite de la capacité humaine sur un effort d’une durée d’environ 20 minutes lors d’un final d’étape sur une course professionnelle. 26 coureurs ont fait mieux que 410 watts dans le premier col du Tour cette année, la Colombière. Un seul Français a tenu, Moreau. 2 – Contador a monté l’Aubisque 1min20sec plus rapidement que le recordman de l’ascension, Richard Virenque, à la belle époque de l’équipe Festina. Antoine Vayer écrit: _Sastre, Mayo et Soler (surnommé «440 watts») ont également effacé des tablettes la sinistre performance de Riis et des Festina quand ils avaient lâché Indurain dans le Tour 96. Celui de la curée, où certains affichaient des hématocrites à 60 %. Avec 20 watts de mieux sous la semelle._ Évidemment, Contador est propre, c’est lui qui l’a récemment dit. 3 – Mieux encore: _Contador, au plateau de Beille, a développé 433 watts de moyenne. Mieux que les honnis Basso et Armstrong au même endroit, trois ans avant. Avec la longue quinzième étape de montagne censée épuiser les organismes après plus de cinq heures d’effort, il a réussi d’incroyables accélérations à 465 watts de moyenne pendant 4 min 55 s dans le col de Peyresourde. Rasmussen peinait dans sa roue. Quatre démarrages sur une pente à 8 % en moins de 2 km, alors qu’à peine 500m à 410 watts auraient dû le faire zigzaguer jusqu’à le mettre à l’arrêt. Normalement, un champion parfaitement entraîné aurait produit de l’acide lactique qui brûle les jambes. Lui, rien._ Sans commentaires. 4 – À propos de Rasmussen: _Cette année, Rasmussen était leader (ndlr: des chaudières) avec une moyenne de 430 watts, dont 428 pour l’Aubisque, 436 pour Peyresourde, 433 pour Beille et 425 pour la Colombière. Il a cédé sa place à Contador, qui tourne à 427 watts de moyenne (respectivement 419, 436, 433 et 419). Quant aux Français, ils s’en sont pris plein la gueule. Partis avec le plus gros contingent (34 coureurs), les trois meilleurs, Goubert, Halgand, Moreau (380 watts), terminent tuméfiés à plus d’une heure du vainqueur. Ce sont pourtant trois ex-Festina de la grande époque. Des durs._ 5 – Selon des lectures de plusieurs pédaliers SRM (les versions pros, les plus précises qui soient) et nos calculs, certains coureurs québécois dans la catégorie Maîtres A ont été capables, en course cette saison, de développer 380 watts sur des durées proches de 20 minutes. Les courses au Québec dans la catégorie Maîtres A n’ont cependant rien en commun avec des étapes sur les grands tours en Europe, étant plus courtes et moins rapides. Ces valeurs nous paraissent toutefois élevées pour des coureurs régionaux ou provinciaux et signifient que ceux pouvant gagner chez les 30-39 ans diposent de PAM nettement supérieures à 400 watts, pour des rapports poids-puissance proches de 6 watts par kilo de masse corporelle. Ouch! Vous savez désormais à quelle intensité vous devez travailler sur votre home-trainer l’hiver prochain si vous avez des ambitions!

Le point sur les transferts

Voici les transferts, licenciements et retraites d’ors et déjà annoncés pour 2008: *Les licenciés* Cristian Moreni, Cofidis: licencié Alexandre Vinokourov, Astana: licencié Eddy Mazzoleni, Astana: licencié Matthias Kessler, Astana: licencié Andrei Kashechkin, Astana: licencié Sergej Gontschar, T-Mobile: licencié Patrik Sinkewitz, T-Mobile, licencié Gerhard Trampusch, Vorarlberg: licencié Tyler Hamilton, Tinkoff: licencié Michael Rasmussen, Rabobank: licencié *Les départs à la retraite* Serge Baguet, Quick Step: retraite Didier Rous, Bouygues: retraite Axel Merckx, T-Mobile: retraite Nico Mattan, DFL-Cyclingnews.com: retraite Michael Boogerd, Rabobank: retraite Wladimir Belli, Selle Italia: retraite *Les transferts* Bram Tankink, Quick Step: Rabobank Christian VandeVelde, CSC: Slipstream David Zabriskie, CSC: Slipstream Alessandro Ballan, Lampre: Ag2R? Simon Gerrans, Ag2R: Credit Agricole Magnus Backstedt, Liquigas: Slipstream David Millar, Saunier Duval: Slipstream Gilberto Simoni, Saunier Duval: Selle Italia Matthew White, Discovery: Slipstream George Hincapie, Discovery: T-Mobile Équipe Discovery Channel : arrêt. "Merci au site Cyclisme – Blog – Team pour les informations ayant permis ce reportage":http://cyclisme.blog-team.com/transferts/transferts-2007-2008-departs-retraite-licenciements/.

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