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Une Vuelta atypique

Présentation hier de la 67e édition de la Vuelta a Espana, une Vuelta atypique puisque concentrée dans la partie très au nord de l'Espagne (voir carte ci-bas). Tout le sud sera donc ignoré cette année !

Et le profil de la course s'inscrit dans la mouvance actuelle: un parcours très montagneux, ponctué de nombreuses arrivées en altitude (dix !), et sur des étapes souvent assez courtes. Aucune ne dépasse les 200 kms et une seule s'en approche, avec 194 kms à parcourir lors de la 9e étape. 

Bref, on privilégie le spectacle, le suspense et les rebondissements. Les coureurs ne sont pas forcément perdants au change puisque les étapes marathons avec de nombreuses heures de selle sont évitées.

Sans contredit, les étapes décisives seront les 14e, 15e et 16e étapes au coeur des Asturies, notamment avec une arrivée aux mythiques Lagos de Cavadongo puis, le lendemain, en haut du Cuitu Negru dont certaines portions sont annoncées à 25%. Les rouleurs pourront compter sur deux petites étapes chrono, l'une par équipes sur 16 kms le premier jour, l'autre individuel sur 40 kms à mi-parcours. Rien de bien sérieux pour faire une différence sur ce point! 

L'épreuve s'élancera le 18 août de Pamplelune, contrée d'un certain Miguel Indurain, et se terminera à Madrid le 9 septembre. Autrefois en avril puis déplacée en septembre, la Vuelta est maintenant présentée de plus en plus près de la mi-août, soit trois semaines après la fin du Tour de France. Je crois la formule bonne puisqu'elle définit les grands temps du calendrier professionnel: Classiques en février, mars et avril, grands tours en mai-juin-juillet-août et d'autres courses d'un jour, dont les Mondiaux, fin août, septembre et octobre. 

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  1. max

    La vuelta est de plus en plus scandaleuse.Déjà l’année dernière ils avaient fait fort dans le déséquilibre et la négation de ce qu’est le cyclisme. Là ils enfoncent le clou.

    Déjà niveau géographique c’est du n’importe quoi. Ce n’est ni un tour, ni un tour d’Espagne. A quoi bon rester dans la partie nord du pays alors qu’on pourrait avoir de la route bien typique avec la chaleur qui est fondatrice de l’identité de cette épreuve? Non, surtout ne pas exploiter le plein potentiel et se concentrer sur ce qui nous intéresse. De la pente à 25% et rien d’autre!

    Niveau longueur des étapes: 150 km/jour, ou comment faire des moyennes à 50km/h qui passent bien à la TV. C’est sur que la 7 et 8e heure si chère à Laurent ils la verront pas beaucoup. Vite parti, vite rentré à la vitesse grand V. On se fatigue pas beaucoup,on peut refaire la même le lendemain, le public attend moins longtemps et TVE peut faire de l’intégral. Et le sport d’endurance dans tout ça?

    10 arrivées en montée: certes, mais combien de véritables étapes de montagnes? quasiment 10 montées sèches bien bourinnes où les efforts de gestion se résument à tout donner dans les derniers kilomètres après avoir bien utilisé ses coéquipiers sur le plat. Armstrong aurait aimé. On me dira ce qu’on voudra, mais le giro et le tour présentent de véritables étapes de haute montagne, EUX! Là c’est pas les minables 2e catégorie qui vont faire une vraie sélection.

    De la côte, de la côte, et… rien pour le reste. pas d’harmonie, pas de proportion, pas de plat, de barroud, de grand col franchi en début d’étape pour user les organismes… tous les jours se ressemblent et se courent de la même façon.

    On s’étonnera d’un podium Cobo/Froome après ça. A trop vouloir de spectacle, ils vont finir par oublier de faire pédaler les coureurs…

  2. dans le 1000

    @max

    Je crois que les organisateurs ont judicieusement analysés le parcours des événements de la saison 2012 avant de choisir le type de tracer. Noublions pas qu’il y aura rien de moins que les Olympiques cet été. Ce qui vient passablement changer la donne.

    Un aperçu des faits:

    Le Tour de France prend fin le 22 juillet et les Olympiques commencent une semaine plus tard. Une bonne partie de ceux qui auront fait le Tour iront aux Jeux donc on peut tout de suite éliminer leur participation à la Vuelta. Pour ceux qui ne prendront pas part aux Jeux, il y aura du choix; L’Eneco Tour du 6 au 12 aout ainsi que la classique San Sebastian le 14. Enfin, Il faut également éliminer du line-up de la vuelta, les coureurs qui prendront part aux Grand-Prix de Québec et Montréal car les deux évènements partagent le même créneau horaire.

    Alors es-ce une bonne décision d’écourter les étapes et d’inclures plus de cols de deuxième catégories au lieu d’un marathon de cols hors classés? Si cela peut faire venir 3 ou 4 gros noms de plus je crois que oui.

    De toute évidence, le Tour d’Espagne est pour moi une excellente plate-forme pour découvrir de nouveaux talents et de laisser les plus jeunes découvrir le niveau des grands Tours. La Vuelta permet à plus grand nombre de coureurs de second de s’exprimer, ce qui n’est pas une mauvaise chose en sois. Pensez à des coureurs comme Dominique Rollin qui ont justement leur chance sur un grand tour parce que les plus gros sont ailleurs ou en récup pendant ce temps.

    Je dirai cependant que le Tour D’Espagne à la mi-aout c’est beaucoup trop tôt compte tenu du calendrier déjà très chargé. Je préfère la formule qui dit que la course prend fin la semaine précédent les championnats du monde.

  3. max

    Moi je trouve ça dommage pour un grand tour de se rabaisser de la sorte. En face ce n’est « que » les jeux olympiques quand même. Si le giro et le tour sont si cotés, c’est aussi parce qu’ils proposent des parcours mythiques, qui exploitent le potentiel de toutes les régions de leur pays. Il faut un peu d’orgueil et de fierté à un moment, sinon c’est sûr que les grands noms ne viendront jamais.

    C’est cruel pour les seconds couteaux, mais il me semble que pour eux, les courses d’une semaines sont plus à même de les révéler que des grands tours qui ne sont pas monnaie courante

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