La Flamme Rouge revient ce soir sur la nouvelle du jour, c’est à dire le dévoilement du parcours du "Tour de France 2008":http://www.letour.fr/. Le départ du Tour 2008 sera donné de Brest, en Bretagne, le 5 juillet prochain avec une étape en ligne et non un prologue. Première rupture avec la tradition des 20 dernières années. Après quelques étapes de plaine seulement, on arrivera rapidement sur "un premier chrono, relativement court (29 kms)":http://www.letour.fr/2008/TDF/COURSE/fr/400/etape_par_etape.html. Deuxième rupture avec la tradition récente, ou le premier chrono survenait généralement après la première semaine de course ou les sprinters avaient le premier rôle. Le chrono par équipe n’est pas retenu non plus et ce, pour la deuxième année consécutive. En 2008, seules trois étapes séparent le départ du premier chrono, une indication claire que les organisateurs favorisent désormais une course à suspens ou tout peut changer d’un jour à l’autre. Sitôt le premier chrono passé lors de la 4e étape, la moyenne montagne arrive très rapidement, dès "la 6e étape avec la traversée du Massif central":http://www.letour.fr/2008/TDF/COURSE/fr/600/etape_par_etape.html. Si les cols ne sont pas ceux des Pyrénées ou des Alpes, nul doute qu’ils seront d’une difficulté suffisante pour créer une course de mouvement ou ceux qui oseront prendre l’initiative pourront s’illustrer. Le classement général ne sera donc jamais fixé, même à l’issue du premier clm. À chaque jour, le porteur du maillot jaune pourrait changer. La traversée des Pyrénées arrive dès la 9e étape. L’étape reine de cette traversée est assurément l’étape de "Pau à Hautacam":http://www.letour.fr/2008/TDF/COURSE/fr/1000/etape_par_etape.html, courte certes (154 kms) mais comportant le col du Tourmalet, ce qui créera une course très dynamique. La transition entre Pyrénées et Alpes sera en 2008 plus longue que d’habitude, avec trois belles étapes pour sprinters dans le sud de la France. Le temps pour les autres de souffler un peu avant d’attaquer la traversée des Alpes. Trois étapes importantes seront disputées dans le massif alpin, dont deux se terminent en altitude. "L’arrivée à Prato Nevoso":http://www.letour.fr/2008/TDF/COURSE/fr/1500/etape_par_etape.html est inédite et sera en ce sens intéressante, d’autant plus que l’étape est longue (216 kms). Deux jours plus tard, ce sera l’étape reine de ce Tour 2008: "210 kms entre Embrun et l’Alpe d’Huez via les cols du Galibier et de la Croix de Fer avant d’entamer la célèbre montée aux 21 virages":http://www.letour.fr/2008/TDF/COURSE/fr/1700/etape_par_etape.html. La veille, les coureurs auront dû affronter "le col de la Bonnette, toit du Tour 2008, lors d’une étape assez courte (157 kms) se terminant à Jausiers":http://www.letour.fr/2008/TDF/COURSE/fr/1600/etape_par_etape.html. Seul le final du Tour 2008 est classique avec "un dernier chrono la veille de l’arrivée, d’une longueur de 53 kms":http://www.letour.fr/2008/TDF/COURSE/fr/2000/etape_par_etape.html. Bref, c’est un parcours différent de ceux auxquels on nous avait habitué depuis 20 ans. Les difficultés sont clairement moins concentrées, étant mieux réparties sur les trois semaines de course. D’ailleurs, aucune étape de montagne sauf celle de l’Alpe d’Huez ne comporte plus de deux cols. Ce Tour 2008 ne comporte également aucun temps mort, aucun moment ou on pourra croire que le classement général sera "fixé". En ce sens, la course sera usante pour les favoris du général, ces derniers ne pouvant jamais relâcher leur attention. En 2008, le général pourrait fort bien se jouer lors d’une étape en apparence plus anodine comme celles du Massif central. Nul doute que les baroudeurs auront la part belle et que la course sera très ouverte, la distance à couvrir contre-la-montre étant également limitée. Autre rupture avec le passé, l’absence de bonifications en temps à l’arrivée des étapes. C’est un élément non négligeable et il faudra voir son impact sur la course. Pour le public, cela la simplifiera probablement. Bref, avec l’instauration du passeport biologique et l’absence de garantie absolue de participer à l’épreuve pour toutes les équipes (les invitations seront à la discrétion d’ASO), ce parcours 2008 nous enchante et devrait créer une course dynamique, pleine de rebondissements et passionnante à chaque jour. Il n’y a aucun temps mort, jamais plus de trois étapes consécutives ou le classement général aura peu de chances d’être modifié. Nos seuls regrets sont l’absence d’une grande étape de montagne dans les Pyrénées ainsi que le manque de clin d’oeil à l’histoire du Tour: pourquoi revenir encore vers Hautacam, vers le Tourmalet et vers une étape Bourg d’Oisans – St-Étienne? Pourquoi ne pas avoir choisi quelques parcours légendaires et peu couverts depuis 20 ans comme la trilogie de la Chartreuse entre Grenoble et Chambéry ou le triptique Marie-Blanque, Aubisque et Luz-Ardiden dans les Pyrénées? Hormis les cols du Tourmalet et Hautacam ainsi que l’étape Embrun – l’Alpe d’Huez, ce Tour est clairement en rupture avec les précédents. On peut y voir la volonté d’ASO de marquer une différence avec le passé récent du Tour, entaché par tous les scandales de dopage.
Olivier Savaria
“D’ailleurs, aucune étape de montagne sauf celle de l’Alpe d’Huez ne comporte plus de deux cols.”
L’Alpe d’Huez n‘étant pas un col, il faudrait compter le Télégraphe pour dire que les coureurs franchiront 3 cols!
J’aimerais bien que les coureurs enpruntent le col de Sarenne pour se rendre à l’arrivée à la station de l’Alpe d’Huez.
Louis
Olivier le seul probleme est que la caravane du Tour ne peux passer par le col de Sarenne! La route y est trop mauvaise et périeuse… Dommage parce que les 2km plutot plat au sommet et les nombreux passages pavés aurait donné un charme à la course…
Je milite aussi en faveur de la trilogie de la Chartreuse!
Minos
Dans le contexte actuel, PRUDHOMME a réussi à sortir un excellent tracé, qui doit faire fulminer l’immonde Jean Marie LEBLANC, qui restera dans l’histoire pour avoir raboté les montagnes, ignoré certains endroits mythiques ( Puy de Dome ), imaginé des étapes improbables avec dernier col à 100 bornes de l’arrivée…, dénié le dopage ( quand je pense qu’il s’extasie encore sur le Tour 2003, dont tous les acteurs principaux sont tombés…)….
Bravo Mr PRUDHOMME, même si l’occasion était belle de placer le Puy de Dome, le Grand colombier ou le Col du Chat…
Sur un tel parcours, CONTADOR, LEIPHEIMER ( car il finit toujours très fort ) vont être difficiles à battre, à moins que le jeune SCHLECK soit là ? ou qu’il y ait un peu de PANTANI chez RICCO ?.
cache
Minos,
au sujet du Puy de Dome (que j’aimerais aussi un jour voir), n’y a t’il pas des restrictions environnementales qui empêchent le tour d’y passer?
marten
Trilogie Chartreuse avec le col de l´Épine et le Mont du Chat comme dessert avant une arrivée à Chambéry ou Aix-les-Bains pourrait faire de réels dégats avec que des cols de moyenne montagne.
arnold jacques
mmmh, la Bonnette sur son versant sud… ça va être un régal ! suivie le lendemain d’une Marmotte à l’envers ! je sens que je vais de nouveau aller passer quelques jours du côté de Barcelonnette les vacances prochaines !!!
Une séquence col d’Agnel-col d’Izoard aussi, serait du plus bel effet (fait par le dernier Giro d’ailleurs cette année).
Dave
Ouiap, le col Agnel côté italien c’est quelque chose (10km à 10% comme le Ventoux mais 1100 m plus haut, 2700m), suivi de l’Izoard et d’une arrivée en altitude (Granon ?), ça aurait eu une autre allure que Cunéo-Jausiers (excuse moi Arnold mais la Bonette est un col long mais pas dur – sauf p-ê les derniers 500 m versant nord – et l’arrivée à Jausiers après 24 km (!) de descente roulante ne fera pas d‘écarts.
alain39
@ cache.
KL tdf n’emprunte plus le Puy de Dome en raisoin d’un manque de place de la plateforme.
Voila les raisons qui ont ete avances il y a plusieurs annees en arriere et ma foi force est de constater que le Ventoux dispose d’une plateforme un peu plus grande.
Mai enfin, quand on veut on peut, il suffit de porter des amenagements a la caravane du TDF.
Concernant les cols italiens il semblent tous hyper difficiles et pourtant ils n’arrivent jamais a provoquer des ecarts importants.
Ce qui fait mal c’est la longueur des cols car elle use les organismes et les defaillances sont donc plus marquantes.
Des montees de 24 bornes a vive allure font de gros degats meme si les pourcentages ne sont pas tres eleves.
Surtout s’il s’en suit une montee tres seche du genre Alpe d’Huez.
L’alpe d’Huez n’est pa un montre compare au Mortirolo ou le Zoncolan mais apres 160 bornes de bagarre elle fait des ravages. Chaque fois l’ecremage est definitif.
Donc oui aux longs cols mais je suis d’accord sur la necessite de trouver un equilibre entre les cols de plus de 20 bornes et les raidards de 10 bornes.
Personnellement mes plus belles defaillances sont arrivees sur des longues montees.
Donc comme le disait l’
expression “vas savoir Charles”.
Louis
Avec tout les proposition qu’il y a ici je pense qu’on serait bon pour créer le Tour du renouveau!
Non sans blague, l’idée de marten est excellente!!! Le col du Chat pourrait faire vraiment mal! Je serait également pour que le Tour réduisent son format pour se permettre de passer par des endroits innédits. Par chance que le Critérium du Dauphiné Libéré passe encore par le Ventoux!
marten
Attention à ne pas confondre le col du Chat(qui fait un peu plus de 600m) avec le Mont du Chat(pour les intimes le relais du Chat) qui fait un peu plus de 1500mètres.
Olivier Savaria
Je crois que le Mont du Chat a été emprunté par le TDF pour la dernière fois (ou la seule?) à l‘époque Mercx, où Poulidor avait attaqué solide le dit Mercx mais s‘était fait reprendre dans la descente.
alain39
Exact Olivier c’etait le tdf 74.
Ceci etant, plus que le parcours se sont les coureurs qui font la course.
Le giro et la vuelta en sont une parfaite illustration avec des cols epiques qui malheureusement ne donnent pas lieu a de gros ecarts. L’etape du Zoncolan est un bel exemple et les ecarts ont ete moins important que l’etape de Briancon qui pourtant finissait en haut d’un petit raidard.
Ce qui me derange dans ce tdf ce sont les chronos. Il est temps que le tdf revienne a un peu plus d’equilibre en la matiere. Un tdf avec moins de 100 km de chronos est desequilibre car il favorise les grosses equipes. Et puis le chrono ca reste l’epreuve de verite. Ce que je regrette c’est la disparition des chronos accidentes que nous avions a l’epoque de Hinault ou meme Merckx. Les montees de Avoriaz les chronos autour de Strasbourg, la montee du ventoux.
Ca c’etait beau et le plus fort prenait un rel avantage sur ses adversaires.
Apres sous l’ere Leblanc nous avons eu a subir les chronos peu difficiles en fin de 1er semaine. Un chrono en cote devrait etre presque toujours present ou au moins un chrono tres accidente.
C’est mon opinion et cela n’engage que moi.
Rolan de Gilead
Il y a eu le chrono à Chamrousse en 2001 qui était une dure escalade, il y a eu aussi l’Alpe d’Huez en CLM, 3 ans plus tard, fallait osé!
J’aime aussi les chrono en côte, mais le meilleur fut celui de 1989, gagné par un non-rouleur: Rooks, il y avait le col de Manse et Orcières Merlette sur 39 kms, Lejarreta 2e et Indurain 3e annonçait un avenir prometteur.