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UCI-Équipes pro: le bras de fer est engagé

Il y a deux ans, c’était la guerre ouverte entre l’UCI et les organisateurs des trois grands tours. Le cyclisme s’est ainsi déchiré pendant 18 longs mois environ et plusieurs épreuves ne figuraient plus au calendrier officiel ProTour de l’UCI. Fort heureusement, ca s’est calmé depuis et les épreuves ASO, RCS et UniPublic sont revenus dans le giron des épreuves World Tour de l’UCI.

Mais voilà qu’une nouvelle guerre éclate, cette fois-ci entre les équipes professionnelles et l’UCI, sur fond du débat concernant les oreillettes.

Cela en dit long sur la façon dont s’y prend l’UCI dans la conduite de ses affaires selon moi. Trop souvent, l’UCI impose plutôt que de viser le consensus. Une attitude selon moi typique du comité olympique dont ses membres, un bon nombre faisant partie de l’aristocratie européenne, prennent de haut le reste du monde.

Quoi qu’il en soit, on apprend aujourd’hui qu’environ 11 équipes professionnelles voudraient créer un nouveau circuit de cyclisme professionnel, un peu à l’image du circuit F1 en sport automobile, circuit géré par l’entreprise privée de Bernie Ecclestone

Le danger est sérieux pour l’UCI, qui verrait son alors son influence – et donc son utilité – considérablement réduite. 

La création d’un tel circuit ne serait évidemment pas une bonne chose pour le cyclisme qui verserait alors complètement dans des intérêts commerciaux. On peut penser que l’influence des directeurs sportifs seraient très grande dans un tel circuit, certains pouvant même avoir des parts, des actions dans l’entreprise privée qui le gèrerait. Comment alors assurer la crédibilité des choix faits, et surtout de la lutte contre le dopage ? Comment éviter que le sport cycliste ne verse que dans le sport-spectacle ? Et que dire de la neutralité des chances, la sélection des équipes qui feraient partie de ce circuit ne reposant alors que sur les décisions d’une entreprise privée guidée par des perspectives de rentabilité et de profit ?

La fronde vient de certains directeurs sportifs, très probablement Bjarne Riis et surtout Johan Bruyneel qui ne digèrent pas que l’UCI veuille imposer la fin de l’usage des oreillettes dans le cyclisme. Visiblement, c’est une lutte de pouvoir sans merci qui se joue actuellement, à savoir qui de Pat McQuaid ou de Johan Bruyneel est le plus influent dans le monde du cyclisme professionnel européen.

Bref, je crois que l’UCI doit prendre très au sérieux cette nouvelle menace. Si elle doit se montrer très ferme dans son intention de supprimer les oreillettes, de nombreux directeurs sportifs étant par ailleurs d’accord avec cette mesure, elle doit aussi écouter les demandes des autres directeurs sportifs et faire des concessions, notamment sur le plan de la sécurité des coureurs en course. Elle doit surtout répondre aux attentes, souvent légitimes selon moi, des organisateurs de courses, surtout ASO, UniPublic et RCS. La lutte se gagnera sur ce point, car ce sont toujours, en définitive, les organisateurs de courses cyclistes qui font du cyclisme ce qu’il est.

Je suis toutefois inquiet quand je vois la piètre qualité des gens qui sont actuellement à la tête de l’UCI et leur manque évident d’un jugement pourtant élémentaire dans la conduite de leurs affaires. Trop souvent, l’UCI dépasse largement le cadre de son mandat, voire même l’oublie carrément pour poursuivre des objectifs qui m’apparaissent secondaires.

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  1. guillaume

    mouai mouai, pas convaincant du tout toutes ces critiques envers l’ UCI et ses dirigeants, bien facile et tranquille de montrer en agrandissant puissance DIX les choses évidemment non parfaites, à critiquer et enfoncer l’UCI on a bien peur maintenant d’une coallition concurrente… faut faire plus de conciliations, de concessions, d’explications ? ça me fait bien rire, faut peut être commencer par nous même ..envers l’UCI;allez va…

  2. Ricou

    On a vu les mêmes menaces en F1 lorsque certaines équipes n’appréciaient plus la répartition des profits de l’entreprise. La menace a servit à améliorer la qualité de la discussion, espérons que cette menace permettra de changer la façon de fonctionner de l’UCI et que les patrons des équipes commenceront à voir qu’il faut changer des choses pour que le sport professionnel survive et que ça survit permette au sport amateur de se développer.

  3. André L.

    Moi je vois ça un peu comme le sport pro en Amérique. La Fédé Inter. de hockey a pas grand chose à dire dans le fonctionnement de la LNH (idem pour le baseball ou le basket) mais une partie de hockey reste une partie de hockey, une course de vélo restera une course de vélo. Un peu de concurence n’est pas nécessairement mauvais.

    André Lemay

  4. schwartz patrick

    D’un coté l’UCI et Pat Mc Quaid ne sont plus crédibles depuis longtemps et des directeurs sportifs comme Bruyneel et Riis vraiment pas plus convaincants en terme d’image, on ne sait pas pourquoi ils sont encore dans le circuit, pourquoi des entreprises acceptent que leur image soit aussi déformée et aussi tachée …
    Faut croire , comme je le dis toujours, (c’est l’époque moche qui le veut probablement) les choses sales et scandaleuses sont plus vendeuses,les voyous et les truands plus sexy que le brillant-net-honnête … En tout cas, si çà continue,le vélo va droit dans le mur ! profits et mensonges …

  5. guillaume

    y a longtemps que le vélo s’est éclaté la tronche contre …le mur, bah jva préféré Pat à riss, quitte à sentir mauvais jva préféré ne pas puer…

  6. on serait apparemment plus tolérant de l’autre coté de l’atlantique face à une telle privatisation. mais non : rien dans les échecs ou les insuffisances de l’uci, ses complaisances envers LA et bruyneel (et les autres) ne justifie de remettre le sort du cyclisme de compétition entre les mains de ceux qui l’ont décrédibilisé. au contraire, comme le dit P. Schwartz !

  7. Louis Barbeau

    Bonjour Laurent,

    Indépendamment de la partie de bras de fer que semblent vouloir engager certains direteurs sportifs avec l’UCI, je crois que s’ils étaient honnêtes, les directeurs sportifs ne se cacheraient pas derrière l’argument de la sécurité dans les courses, et admettraient que le véritable motif pour le maintien des oreillettes est que ça leur permet de continuer de contrôler les courses en dictant et ajustant leurs stratégie et directives au fur et à mesure que la course progresse. Qu’on responsabilise les coureurs dans l’issue de la course en les laissant prendre les décisions plutôt que d’agir comme des marionnettes; ils sont professionnels que je sache et donc très expérimentés

    Quant à la sécurité, si cet arguement avait la moindre valeur, il faudrait alors permettre l’utilisation des oreillettes dans les courses juniors, U23, féminines, … où les coureurs sont d’une part moins expérimentés, et où souvent les courses ne jouissent pas d’un encadrement aussi étroit au niveau de la sécurité.

    La vérité est que ceux qui ont connu du succès avec ce genre d’équipement ne sont pas prêts à s’en remettre aux coureurs qui devraient être les vértables acteurs de la course, dans toutes les facettes de la course, incluant des décisions stratégiques sur le vélo.

  8. JOCELYN

    Oui, on peut etre inquiet quand on voit les dirigeants de l’UCI, mais on peut aussi etre inquiet quand on voit des gens comme BRUYNEEL, RIIS, OU AUTRE GIANETTI trouvés des budgets pour monter leur équipe.
    Je vote contre les oreillettes pour ma part. Sauf celles de RADIO-COURSE qui signaleraient les dangers bien sur.

  9. C’est drole quand meme… deux noms sortent… Et comme par hasard, les deux noms risquent d’être méler a des futurs procès… Armstrong et Contador. Tout cela semble à une sorte de chantage. Contador a été très fort la dedans…

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