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Traitement médiatique du dopage dans le cyclisme vs d’autres sports: deux poids, deux mesures ?

Injuste et frustrant. Ce sont les mots qui me viennent spontanément à l'esprit pour décrire le traitement médiatique inégal réservé aux deux plus récents cas de dopage révélés par le Centre Canadien pour l'Éthique dans le Sport (CCES), l'un en cyclisme, l'autre en… football. 

La semaine dernière, le CCES a annoncé la suspension pour deux ans du cycliste Arnaud Papillon pour usage d'EPO. La nouvelle s'est rapidement répandue parmi les médias de la province. J'ai pu lire des articles sur ce sujet dans CyberPresse, sur Radio-Canada.ca, Le Soleil, le Journal de Québec, TVA Nouvelles, j'ai même entendu cette nouvelle dans le bulletin Sports de la radio de Radio-Canada. Plus encore, ça s'est poursuivi dans les jours qui ont suivi avec des articles complémentaires, notamment avec son entraineur dans le Cahier Sports de La Presse

Bref, une couverture étendue de la nouvelle. Je n'ai pas de problème avec ça.

Cette semaine, avant-hier pour être précis (le 26 octobre), le CCES a annoncé la suspension pour deux ans d'un joueur de football des Carabins de l'U. de Montréal, Olivier Renière, pour usage de stéroïdes. Traitement médiatique jusqu'ici: très faible selon ce que j'ai pu lire ou entendre. Un petit article sur Radio-Canada, un autre, bien enfoui, dans la section "Sports universitaires" de CyberPresse. À ce jour, that's it, du moins à ma connaissance. 

Traitement médiatique juste et équitable, vous dites ?

Ce n'est pas tout.

Le CCES affirmait aussi, dans son communiqué de presse d'avant-hier, que pas moins de 16 cas de dopage – 16! – avaient été révélés au grand jour dans le football universitaire canadien depuis le 31 mars 2010, sur environ 600 contrôles. Un autre sortira d'ailleurs fort probablement dans les prochains jours, toujours chez les Carabins

En cyclisme canadien ? Un seul durant la même période, du moins à ma connaissance. Deux si on compte les aveux de Miguel Agreda. J'ignore malheureusement le nombre de contrôles effectués.

Traitement médiatique juste et équitable, vous dites ?

Attendez la suite.

Le 28 juin dernier, le CCES a rendu public un important rapport intitulé "Le dopage menace la vie de nos athlètes, de nos enfants et de nos jeunes – Rapport final du Groupe de travail sur l'utilisation de substances destinées à augmenter le rendement au football". Ce rapport a été commandé "en raison du nombre sans précédent d'échantillons d'urine et de sang signalant la présence de substances interdites prélevées hors saison auprès de joueurs de football de Sport Universitaire Canadien (SIC) au printemps et au début de l'été 2010". Rappelons entre autre que deux joueurs de football de l'U. Laval avaient été contrôlés positifs en début d'année. 

Un gros problème de dopage dans le football universitaire canadien, vous dites? 

Pourtant, le traitement médiatique réservé à ces nouvelles a été très limité à ma connaissance. Moi qui suis aux aguets concernant le dopage dans le sport, je ne me souviens pas d'avoir lu des articles de presse sur ce rapport. J'ai cherché hier soir sur internet, je n'ai pas trouvé grand chose… Je n'ai également pas trouvé ce rapport ou un quelconque communiqué de presse en faisant mention sur le site de Sport Universitaire Canadien.

J'ajoute qu'en consultant la liste des communiqués de presse du CCES, on réalise que plusieurs athlètes canadiens ont été convaincus de dopage au cours des derniers mois: en triathlon (28 septembre), en athlétisme (21 septembre), en athlétisme encore (20 septembre), en taekwondo (1er septembre) et en rugby fauteuil roulant (26 juillet). Je ne me souviens pas d'en avoir entendu parler dans les médias. Je ne lis évidemment pas tous les communiqués ou articles des médias, mais je crois qu'on peut affirmer que le traitement de ces cas de dopage était loin d'être celui réservé pour le cas Papillon.

Bref, je pense qu'on peut raisonnablement affirmer que les récents cas de dopage (Papillon et Agreda) dans le cyclisme canadien ont "bénéficié" d'une couverture médiatique disproportionnée en comparaison avec d'autres cas de dopage dans d'autres sports, cas de dopage parfois beaucoup plus nombreux sur une courte période de temps. 

Ce constat vaut aussi pour le cyclisme professionnel en Europe: les cas de dopage en cyclisme sont très médiatisés, ceux dans le football (soccer) moins, quant les affaires ne sont pas carrément étouffées par les ligues toutes puissantes. 

Évidemment, ce constat ne pourra jamais, du moins à mes yeux, valoir d'excuse pour le cyclisme. Ne regardons pas les autres, ayons le courage de reconnaître – même publiquement – nos défis et faisons y face avec lucidité, courage et innovation. Tant mieux pour le cyclisme si nous établissons les nouvelles façons de lutter contre ce fléau ! Ce fut d'ailleurs le cas avec l'introduction du dépistage sanguin, du passeport biologique, du système ADAMS, etc. 

Conclusion ? Il faut rappeler haut et fort que le cyclisme est loin d'être le seul sport au prise avec le dopage, malgré ce que laisse croire le traitement médiatique réservé aux cas de dopage dans le cyclisme. Et qu'il serait très intéressant d'aller faire un petit tour dans d'autres sports – chez les pros comme chez les amateurs – comme par exemple le hockey, le football (soccer), le rugby, le basket, le baseball voire même le golf ou la Formule Un en leur imposant les mêmes contrôles que ceux auxquels doivent se soumettre les cyclistes. 

On serait fort probablement surpris des résultats… dans les sports qui acceptent les contrôles. D'autres en débattent encore!!!

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27 Commentaires

  1. Caroline

    Merci Laurent, c’est un très bon article qui remet les pendules à l’heure. Plusieurs l’avaient remarqué que quand c’est le cyclisme on a toujours l’impression que c’est plus grave que les autres sports.
    J’espère que tu as transmis ton article à tous les bons médias de la province, peut-être que certains journalistes sportif vont réaliser que leur façon de couvrir le dopage n’est pas toujours de façon équitable.

  2. lagnose

    Depuis au moins l’époque de l’affaire FESTINA (1998) le cyclisme est le bouc émisaire du dopage, et les média considérent que dans la majorité des autres sports le dopage est marginal.
    C’est totalement faux : lire par exemple le livres du Docteur DE MONDENARD sur le dopage dans le football (soccer)(2010).

  3. Michel Onsow

    tres bon point Laurent
    l article de Simon Drouin dans La Presse était tellement bon, page frontispice complete de la section des sports du journal, grosse photo d Arnaud Papillon ( probablement qu il ne connaissait meme pas son nom la veille )…..on peut avoir 360 jours de bonnes nouvelles dans le vélo mais ou sont les articles ? Boily au Tour de l Avenir, Veilleux avec toutes ses performances de premiere année en Europe, Lebeau aux Masters de pistes et j en passe
    mais c est sur qu un front page de drogue vend bien mieux, désolant pour tout le monde de projeter seulment une image négative de ce sport
    Michel Onsow

  4. zboy

    Un point en plus de ceux soulevés précédemment:

    Au Québec, on aime ça montrer que l’on existe.

    -La planète parle du dopage au Tour de France, yesss on en a un ici aussi ! Parlons-en !

    On aime savoir que l’on est pas si différent, malgré tout !

    Si un joueur du canadien se fait prendre et 6 mois après un junior, attendez-vous à ce que le junior ait une attention médiatique solide !

    C’est aussi ça.

  5. Andy Lamarre

    Si on faisait des contrôles dans tous les sports canadiens comme ceux que l’on fait en vélo, on serait très surpris des résultats.

  6. Vincent C

    Selon moi il y a une bonne raison qui fait que on ne parle moins de dopage dans les autres sports

    L’UCI, une fédération sportive mondiale, chapeaute TOUT les courses peut importe le niveau de professionnel à amateur. Elle encadre le dopage uniformément. Dans les autres sports professionnel, ce n’est pas le cas, il n’y a pas de Fédération Internationnal, c’est plus du sport business avec des Ligue close, soccer (FIFA), hockey (NHL), baseball (NHLPA), football (LCF, NFL), etc.. Ces ligues sont en droit de faire ce qu’ils veulent. Ils ne testent pratiquement pas, les amendes sont ridicules, les suspensions inexistantes. Alors que ces mêmes sports du côté amateur sont soumis aux fédérations donc aux mêmes règles que nous. Un preuve, le jour des Carabins c’est prit 2 ans comme Arnaud. Au Canada, c’est CCES qui gère ça. Mais, est-ce que le CCES fait des tests dans les sports professionnels? J’pense pas!

    Vous vous souvenez du cas de Joés Théodore? Il avait été très médiatisé mais pas pour la bonne raison! Il a été prit à prendre un produit interdit, mais la NHL n’as absolument rien fait, même si ce produit était un masquant notoire pour les anabolisants.

    Tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas d’autorité au-dessus de ces ligues qui sont aussi d’énorme bussiness, vous aurez un traitement disproportionnel dans les médias. L’AMA a bien essayer d’être la référence mais qui étaient justement leur plus arouche opposant? Ces ligues, la NHL en premier.

    Le fait qu’on parle peut des cas de dopage universitaire ou qu’on en fasse plus cas isolés sont des conséquences de l’inaction dans le sport professionnel. On banalise et marginalise les cas. Une autre preuve de ça, c’est l’inverse qui se passe dans le cyclisme; plus il y a des test chez les Pros et qu’on prend des coureurs, plus on n’en parle, jusqu’au niveau amateur.

    Pour terminé, je ne crois qu’on n’a trop parlé du cas de dopage dans l’équipe à Louis Garneau. Je dirais plus que nous parlons pas suffisamment des autres cas dans les autres sports. Mettons le blâme sur les autres sports que sur le nôtre qui au moins fait l’effort d’endiguer le dopage.

  7. Vincent C

    Désolé, il y a de nombreuses fautes, surtout de frappe! J’ai pas fini mon café encore! J’espère avoir tout de même clair!

  8. Pierre Dumais

    Les seules occasions où l’on parle de cyclisme dans nos pages sportives sont : la drogue d’un cycliste ou un accident grave lors d’une course.

    Nos journeaux : La Presse et le Journal de Montréal ont des pages complètes pour parler des états d’âme de nos valeureux joueurs du Canadien.

    On parle du hockey en pleine canicule de juillet mais pas des étapes du Tour de France ou si peu.

    Cela fait du bien de se défouler avant la fin de semaine ( Week end en France)

  9. Vincent C

    @Pierre Dumais

    Absolument vrai!

    Mais la chose que je me demande; si il y avait des tests dans la NHL, est-ce qu’on parlerait autant de dopage?

    Hypothétique! On aurait droit à un cas par semaine tant le hockey est gangrener par la dope. Les gars jouent blessés et ils prennent des anti-douleurs, plein de cochonneries pour pouvoir revenir au jeu le plus vite. Les organisations, les médias et les fans en redemande!

    Au moins, il commence a avoir des cas lourd de plus en plus. Les 4 défenseurs mort depuis un an, c’est sûr qu’il était doper à mort… Mais, l’Omerta est pire que dans le vélo. Le vélo étant un sport de dopés avouer… avant que les gens prennent conscience que le hockey aussi est un sport de dopés probablement pire que le cyclisme, ça va prendre beaucoup de temps encore!

  10. Frédéric

    Personnellement, je trouve que TVA Sports couvre justement les différents cas de dopage : ils font comprendre qu’ils ne sont pas naïfs quand au dopage dans le Hockey.
    Mais, comme pour le Soccer en Europe, c’est le système qui est fait ainsi : tellement de gens vivent de ce système-là.
    Et ce sont souvent des sports  » individuels  » comme le cyclisme, l’athlétisme, le ski de fond ou l’haltérophilie qui en paient le prix.

    Mais, je pense que l’appareil médiatique ressemble un peu à la société dans son ensemble : ce sont les moutons qui suivent le troupeau qui ont raison.

  11. Thierry Lemaire

    @Vincent C.
    je ne suis pas d’accord, dans le cyclisme, il y a l’UCI qui est l’instance dirigeante, mais les organisateurs de courses sont tout puissants. En fait, ASO est tout puissant. La société du tour de france est à elle seule capable de faire la loi dans le vélo si elle le veut.
    Dans le sport le plus populaire du monde, le football, ce sont les fédérations qui ont le pouvoir (FIFA, UEFA), et pourtant elles ne font strictement rien contre le dopage.

  12. Vincent C

    @Thierry

    ASO ne peut pas dire; « on ne fait pas de tests sur nos courses ». C’est l’UCI qui décide.

    L’UEFA ne gère pas le soccer amateur pour 2 sous. L’UEFA est une association de ligues. Elle est là pour promouvoir le soccer pas pour le réguler.

    Et la FIFA est plus une bussiness qu’une fédération comme la FIA l’est. Ce n’est pas des Fédération Sportive à proprement dites comme l’UCI où que ces pouvoirs dans son sport sont absolut. La FIFA World Cup est un « trademark » c’est pour vous dire!

    Le sports bussiness DOIT être encadrer par une instance gouvernante qui dictent comment appliquer les lois du dopage dans le sport, l’AMA est tout désigné pour faire le job!

    De quels droits certains sports professionnels ne sont pas soumis à l’anti-dopage alors que le sport amateur l’est? Des quels droits les ligues professionnels font fis des lois que les communs des mortels sont obligés de respecter? (les coups et blessures au hockey par exemple)

    L’exemple auprès des jeunes commence par là! Si c’est acceptable dans le sport professionnel y’a un gros problème!

  13. Matrix

    Est-ce qu’au Québec la couverture médiatique du dopage en cyclisme est plus grande depuis l’affaire Jeanson?

    Merci

  14. Pierre Dumais

    Entendu à la radio, mais j’ai de la difficulté à comprendre.

    Cas de dopage aux Jeux Panaméricains. Un canadien a pris des substances illicites en ski nautique.

    Quelle drogue peut-on prendre dans ce sport?

    Aidez-moi à comprendre.

    Merci

  15. Frédéric

    Déjà un canadien qui fait du ski nautique c’est assez drôle, alors qu’en plus il se dope .. c’est stupéfiant !

  16. schwartz patrick

    Bon, pour moi c’est simple aujourd’hui, je vais bientôt toucher ma prime de Noel et une partie est consacrée à un « ptit » cadeau de fin d’année ; j’ai le choix entre le pédalier Rotor 3d+, un petit voyage dans le sud et un kit de bons produits dopants pour enfin lacher mes potes du dimanche matin à l’entrainement comme en cyclosportives …

    Juste pour dire, que c’est une affaire de choix personnel, pas une affaire de système, que tu es face à ta conscience (si tu en as une!); je le dis et le redis, tu touches ou pas, si tu n’as pas le niveau pro ou top amateur, tu fais autre chose, tu roules plus cool avec les potes et tu te consacres à ta famille ou ton nouveau travail,question de caractère!

    mon père, de son temps, était champion régional,connu reconnu, admiré et respecté, pas dopé mais un bon moteur,volontaire, sans adjuvants aucuns.
    J’ai voulu suivre l’exemple avec passion, attendu et encouragé par tout l’entourage, et au bout du compte, rien, aucuns résultats, mais alors rien de rien ; moyen,très moyen, j’aurais pu prendre , faire illusion, eh bien non, j’y ai pas touché,pas la moindre pastille et je suis tellement heureux ,fier aussi ,comme çà, tout simplement, malgré mon instinct de compétiteur, d’avoir gardé ma ligne de conduite.
    Aujourd’hui, j’ai cinquante trois balais, mon ptit moteur, qui en plus vieillit et qui demande à être de plus en plus entretenu , ma philosophie ne va pas changer d’un iota, QUESTION DE CHOIX ,encore et encore!
    Et ceux qui n’adhèrent pas à mes règles, je ne les jugent pas mais j’ai un doute sur leur totale intégrité face au dopage …

  17. Marc-André

    Tout à fait d’accord avec le post précédent.
    Quand je dis qu’il faut faire preuve de lucidité:
    « si tu n’as pas le niveau pro ou top amateur, tu fais autre chose, tu roules plus cool avec les potes et tu te consacres à ta famille ou ton nouveau travail ».

    Ça prend certes une certaine maturité et des valeurs à la bonne place mais je considère qu’en haut de 20 ans, on peut être considéré comme des adultes…

  18. Marmotte

    Une fois de plus, Laurent, tu m’enlève les mots de la bouche (quoique tu les exprimes avec plus d’éloquence…). C’est un argumentaire que je tiens depuis des années devant mes amis/collègues qui regardent comme un paria tout athlète un tant soit peu d’élite qui roule sur deux roues. Leurs idoles des 4 grands sports professionnels nord-américains sont probablement bien davantage chargés, mais ils l’ignorent – ou du moins veulent-ils l’ignorer tout comme les autorités qui réglementent ces sports.

    J’espère que tu envisages d’envoyer ton article au courrier du lecteur des principaux médias Québécois. Il est temps que les gens se réveillent et comprennent que le vélo (et l’athlétisme d’ailleurs) sont les champions de la lutte anti-dopage (attention je ne dis pas champion de l’absence de dopage), et SURTOUT que les autres sports devraient emboîter le pas rapidement…

    D’ailleurs, je suis très surpris de la tournure qu’a pris le débat sur la place publique ces dernières années. Dans les médias, dans les « mea culpa » de ceux qui testent positif, ce n’est qu’une affaire d’éthique. Or, ces substances, même entre les mains d’experts qui les utilisent pour les bonnes indications, sont loin d’être exemptes d’effets indésirables. Un sportif qui a mal au genou ne s’improvise pas chirurgien… comme si la pharmacologie et la médecine (au sens non-chirurgical) c’était plus simple ! Heureusement qu’il y a eu Ricco pour rappeler à tout le monde… mais comme ce n’est pas un américain qui court après un ballon, personne n’en a entendu parler. Sauf peut-être pour dire dans les médias qu’un autre cycliste a testé positif… ça bien sûr…

  19. Marmotte

    J’ajoute un gros +1 au commentaire #13 de Vincent. À partir du moment où vous vous convainquez que le fait d’acheter des produits pharmaceutiques illégaux est illégal (n’est-ce pas évident ?), que le fait de les administrer en dehors d’un besoin et d’une supervision médicale adéquate est dangereux (Ricco… et bien d’autres… n’est-ce pas évident), vous avez AMPLEMENT matière à légiférer sur toute les activités sportives, y compris le sport professionnel. Je serais d’avis que l’AMA devrait tester les sports professionnels, à leurs frais à part de ça. Tout comme le cyclisme et l’athlétisme paient pour leurs tests.

    Au Canada, et essentiellement partout dans le monde, ça prend un diplôme et une licence pour fournir des produits pharmaceutiques (pharmacien), les prescrire (médecin) et les administrer (médecin ou infirmier). C’est une question de sécurité. Tout comme ce ne sont que les ingénieurs qui signent les plans. Donc ce n’est pas une question d’éthique seulement. Pour moi, c’est d’abord une question de santé publique d’abord, et il y a matière à légiférer. Plusieurs pays européens l’ont d’ailleurs fait.

  20. Denis

    Effectivement, il me semble que pour le consommateur d’information moyen, le cyclisme apparaîsse comme un sport beaucoup plus « dopé » que les autres, et ce, alors que des efforts sont faits comme nulle part ailleurs pour juguler ce fléau. Il semble également que ce soit perçu comme « plus grave » de se doper à vélo qu’au football, au baseball ou au hockey. C’est deux poids, deux mesures.

  21. Jemakev

    La différence de couverture semble provenir essentiellement dans la teneur des produits. Les footballeurs incriminés ont consommé des suppléments alimentaires contaminés par des substances non déclarées sur l’emballage. Nos cyclistes incriminés se sont sciemment injecté des subsistances interdites.

    Drôlement plus spectaculaire pour les médias…

  22. schwartz patrick

    à Jemakev

    tu rigoles ? n’es tu pas un tantinet naif ? les mensonges, les excuses, les alibis sont les mêmes pour tout le monde, et le jour où çà va péter grave dans le foot (?) les uns et les autres vont avoir la même attitude « ah bon,non?, on m’aurait menti? » hypocrisie plus que totale, à moins que tu nous pièges, fallait prendre au 1er degré ! dans ce cas …

  23. Jemakev

    à Schwartz Patrick

    Tout à fait d’accord avec ton propos. Je ne fais que relater la version dite officielle aux médias. Je ne doute même pas une seule seconde qu’il existe d’autres versions des faits. Et comme toi, j’espère de tout cœur qu’un jour la vérité sorte. C’est plutôt à ce niveau que je me considère naïf.

    Je ne faisais que chercher à comprendre d’où pouvait provenir le désintéressement des médias dans un cas par rapport à l’autre.Je n’ai cherché qu’à mettre le chapeau du chef de pupitre en a monté une nouvelle en épingle et enterré l’autre discrètement…

  24. schwartz patrick

    à Jemakev
    Ouf ! tu m’as fait peur!!!… Malheureusement on ne peut pas dire tout est bien qui finit bien, en matière de dopage, y a du boulot …

  25. schwartz patrick

    à Jemakev
    Ouf ! tu m’as fait peur!!!… Malheureusement on ne peut pas dire tout est bien qui finit bien, en matière de dopage, y a du boulot … Et c’est un sujet qui fait vivre les médias, la justice,les médecins,les pharmaciens, alors ?…

  26. Jemakev

    à Schwartz P.
    Et c’est un sujet qui fait vivre les médias, la justice,les médecins,les pharmaciens,….et les sponsors!

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