L’étau s’est considérablement resserré sur David Brailsford et l’équipe Sky ces dernières semaines dans l’affaire des AUT et du Fluimucil administré à Bradley Wiggins l’année de sa victoire sur le Tour de France.
Le Parlement britannique s’en est en effet mêlé, et certains haut-placés demandent désormais la démission de Brailsford de la tête de l’équipe, estimant que le lien de confiance a été brisé.
Si je n’ai aucun doute sur les moyens utilisés par la Sky pour engranger autant de succès depuis une dizaine d’années, force est de reconnaître que Brailsford va être difficile à déloger: en effet, quelles preuves existe-t-il pour démontrer que l’équipe et son administration auraient enfreint les règles?
Il n’y a pas eu de contrôles anti-dopage positifs, pas de scandales anti-dopage non plus. Il est surprenant de voir que des journalistes comme David Walsh ne s’intéressent pas de plus près à tout ce dossier, comme ils l’avaient pourtant fait avec Lance Armstrong. Serait-ce parce que l’équipe est britannique?
C’est toute la différence avec l’Affaire US Postal: la maitrise des communications. Alors que Lance Armstrong multipliait les arrogances, provoquant tout le monde autour de lui, Dave Brailsford use de diplomatie, et maitrise ainsi les communications. Une autre preuve de son intelligence relationnelle nous a été donnée hier, par sa réponse à ceux exigeant sa démission: « mon administration et la Sky a commis des erreurs certes, mais nous n’avons jamais enfreint les règles ». On joue la carte – puissante – de la bonne foi.
N’empêche que c’est rudement pratique pour la Sky et Bradley Wiggins que des documents soient disparus, que des mesures de puissance soient inexistantes…
Je suis d’avis que l’étau continuera de se resserrer sur cette équipe au cours des prochains mois. Le doute s’est installé sur les méthodes utilisées – les fameux « marginal gains » – et les autorités, de même que les journalistes, seront plus vigilants.
lNoirvélo
« Il y a une drôle d’odeur nauséabonde mais je ne sais pas d’où elle vient » … C’est ce que m’inspire SKY qui met effectivement tout le monde dans le doute depuis des années … « Le doute », c’est une façon rafinée,opaque, de tromper,de mentir, de manipuler son monde … Pas de réels scandales jusqu’ici, mais des concours de circonstances favorables avec l’accord tacite des hautes instances au parfum britannique ! c’est fou ce que les anglais partis de presque rien ont réussi à construire en
quelques années ridiculisant les nations « officielles » du vélo, à savoir,la Belgique,l’Italie,l’Espagne ,la
Hollande !… avec des méthodes « extraordinairement avant -gardistes » …comme s’ils avaient tout inventé !
thierry mtl
Moi, j’aime le lourd silence de Froome qui regarde certains coéquipiers soutenir Brailsford sur twitter. Il jette un regard et des mots dures vers Brailsford et certains médecins, sans oublier ce Wiggins qu’il l’a emmerdé dans le passé. La revanche est douce envers lui.
Quand un coureur est positif ou dans l’eau chaude, on a souvent vu des équipes ne pas les défendre, comme s’ils étaient les seuls à être infectés. J’ai rarement vu un coureur leader faire de même envers son directeur sportif. Et Brailsford n’est pas le dernier venu. Même s’il est africain, Froome peut être aussi flegmatique et British que lui en terme de communication.
La haute direction de la Sky a plus besoin de Froome que de Brailsford. Si Brailsford terni l’image, il est assez aisément remplaçable.
Comme sur le dernier Tour, Froome montre une nouvelle dimension de lui-même, cette fois sans pédaler. Dans les deux cas, il est de plus en plus crédible. La game des comm, c’est lui qui la gagne.